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Un scénario pour l'Ukraine aussi?

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Message  Matt Lun 2 Aoû - 19:40

Des opposants géorgiens cherchent à amadouer Moscou

Deux ans après la guerre perdue contre la Russie, Tbilissi craint une intervention politique du Kremlin, alors que des leaders de l’opposition se sont rapprochés de Moscou

Théorie du complot ou réelle menace ? La Géorgie, deux ans après sa défaite militaire face à la Russie, s’inquiète. « Les Russes sont sur l’offensive », redoute Alexander Rondeli, politologue proche du président géorgien Mikheïl Saakachvili.

Ce dernier, héros de la « révolution des roses » de 2003, est devenu un président à l’autorité d’autant plus contestée que la population suit avec appréhension les changements politiques en Ukraine : cette alliée de la Géorgie, qui avait comme elle mené sa révolution anti-russe, s’est fortement rapprochée de Moscou depuis l’élection d’un président pro-Kremlin. «Aujourd’hui, les Russes occupent 20 % de notre territoire, commente Alexander Rondeli. Demain, ils pourraient attendre le bon moment et utiliser des leaders de l’opposition pour imposer leur régime à Tbilissi…»

Opération séduction à Moscou

Depuis la guerre d’août 2008, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux régions sécessionnistes, sont sous le contrôle direct du Kremlin. Par ailleurs, deux leaders de l’opposition géorgienne semblent vouloir séduire la Russie. Nino Burjanadze, l’une des figures clés de la révolution devenue l’un des plus virulents critiques de Mikheïl Saakachvili, et Zurab Nogaideli, ex-premier ministre lui aussi passé dans l’autre camp, ont coup sur coup rencontré à Moscou Vladimir Poutine.

« Les Russes veulent organiser un coup d’État, soupçonne Giga Bokeria, l’un des plus proches alliés de Mikheïl Saakachvili. Moscou n’accepte pas un dialogue entre égaux. Bien sûr, depuis l’arrivée de Dmitri Medvedev au Kremlin, nous sentons une différence dans la rhétorique par rapport à son prédécesseur, Vladimir Poutine, qui, pendant la guerre, espérait renverser le régime. Mais, dans les faits, rien n’a changé. »

Mikheïl Saakachvili a ouvert la voie à des négociations

Officiellement, les deux voisins, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques, jouent l’apaisement. « La Géorgie est prête à engager des conversations approfondies avec la Russie, sans aucune condition préalable, pour normaliser nos relations », a récemment déclaré Mikheïl Saakachvili. Le chef du Kremlin, Dmitri Medvedev, a pour sa part affirmé que les relations « se normaliseraient » un jour. Tout en excluant la possibilité d’un accord avec les dirigeants géorgiens actuels.

Tbilissi a traduit : Saakachvili doit être remplacé. Du coup, les visites à Moscou de leaders d’opposition ont été interprétées comme l’œuvre d’«une cinquième colonne… », ironise Ghia Nodia, ex-ministre devenu politologue fidèle au régime. « Ils se cherchent une niche pour exister sur la scène politique. C’est risqué. Car, conservateurs et fatalistes, les Géorgiens ont peur de l’opposition.»

Les Géorgiens en demande de dialogue avec la Russie

Dans la rue, cependant, nombreux sont les Géorgiens à demander un dialogue avec la Russie. Des appels d’autant plus pressants que le mécontentement persiste, un an après d’importantes manifestations. « C’est Saakachvili qui, à cause de sa politique, a fini par céder l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie à la Russie », peste Irakli Kordzaïa, journaliste d’opposition. « Nous devons résoudre notre problème avec la Russie, aussi douloureux que cela soit. C’est impossible de le faire tant que Saakachvili est encore au pouvoir », affirme pour sa part Irakli Alasania, leader de l’opposition libérale.

Tous deux appellent à faire les premiers pas pour gagner la confiance de la Russie. Même s’il ne veut pas se rendre à Moscou, Irakli Alasania a rencontré en Europe le ministre russe des affaires étrangères. « Beaucoup de Géorgiens ont perdu confiance en l’Ouest, rappelle Paata Zakareishvili, politologue indépendant. Saakachvili avait promis que l’Otan et l’Europe nous aideraient.

Ils n’ont pas aidé. Beaucoup de Géorgiens, tout en ayant peur de la Russie, ont donc compris qu’il vaut mieux négocier avec notre grand voisin. » Un changement d’état d’esprit imposé par l’évolution du contexte international. Malgré la chaleureuse récente visite de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton à Tbilissi, le soutien de l’administration Obama ne semble plus aussi indéfectible que sous George W. Bush.

Benjamin QUENELLE, à TBILISSI

http://www.la-croix.com/

Il semblerait que l"ours commence à récupérer de son influence . . . là où on ne s'y attend pas nécessairement. Embarassed

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