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Message  Caduce62 Mar 13 Juin - 20:53

L’Allemagne va mettre 4 milliards d’euros pour acheter le bouclier antimissile israélien

Union Européenne - Page 37 B9734511
Par AFP
Publié:
13 Juin 2023 à 18h58

Le système antimissiles israélien baptisé « Dôme de fer » est doté de radars, de lanceurs et de missiles guidés de type Arrow 3 susceptibles de détruire des cibles au-delà de l’atmosphère.

La commission budgétaire de la chambre des députés devrait dans un premier temps débloquer mercredi 560 millions d’euros pour un accord pré-contractuel avec Israël, a appris l’AFP mardi.
Le gouvernement allemand a « l’intention de mettre en place le plus rapidement possible la capacité nationale de défense territoriale contre les missiles avec l’acquisition prévue du système d’armes Arrow », souligne le ministère des Finances dans un document destiné à la commission budgétaire, dont l’AFP a eu connaissance.

Une livraison espérée fin 2025

Le système israélien doit « contribuer à la protection de l’Allemagne, de la population et des infrastructures critiques contre les missiles balistiques », selon ce document
« Une convention d’accord intergouvernemental avec le gouvernement israélien est prévu d’ici fin 2023 », précise-t-il, rappelant que le constructeur américain Boeing a participé avec Israel Aerospace Industries à la création de ce système d’armement.
Celui-ci pourrait être livré fin 2025, selon le courrier, soulignant qu’« au total, les besoins budgétaires pour l’acquisition du système d’armes Arrow sont évalués à 3,99 milliards d’euros en l’état actuel des connaissances ».

Après plusieurs décennies de sous-investissements dans sa défense, l’Allemagne a acté, par la voix de son chancelier Olaf Scholz, un « changement d’époque » après l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. Ce dirigeant social-démocrate a ainsi promis de débloquer un fonds de 100 milliards d’euros en faveur de l’armée allemande.
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Message  Caduce62 Lun 4 Sep - 13:47

Suède: un Russo-suédois en procès, soupçonné d'espionnage pour la Russie

Sergueï Skvortsov, un sexagénaire russo-suédois, a commencé à comparaître lundi devant un tribunal de Stockholm, soupçonné d'avoir transmis des technologies occidentales pendant près de dix ans aux services de renseignement militaire russe.
Vêtu d'un jean bleu, d'une chemise et d'une veste grise, Skvortsov doit répondre de l'accusation "d'activités de renseignement illégales" au détriment de la Suède et des Etats-Unis, après une enquête de la police suédoise menée avec l'aide du FBI américain.

Il s'est installé en Suède avec sa femme dans les années 90, et aurait recouru à des sociétés d'import-export de composants électroniques qu'il dirigeait pour ses activités d'espion.
Ses entreprises ont servi de plateforme pour "le service de renseignement militaire russe GRU et pour une partie du système d'Etat russe" afin de leur transférer illégalement des technologies occidentales, a dit le procureur Henrik Olin à la cour.
Selon des experts cités par les médias suédois, de telles technologies ont pu servir notamment à la recherche sur les armes nucléaires.

Ce procès intervient dans un contexte d'inquiétudes accrues des autorités suédoises pour la sécurité nationale, quelques mois après la condamnation d'un ex-agent du renseignement suédois pour espionnage aggravé au profit de la Russie.

Skvortsov, en détention depuis son arrestation en novembre 2022, risque jusqu'à quatre ans de prison.
"Il n'est coupable d'aucune accusation formulée par le procureur", a déclaré son avocate, Ulrika Borg aux juges.
Le procès doit durer jusqu'au 25 septembre mais se déroulera en partie à huis clos pour des motifs de sécurité nationale.

Pour le procureur, Skvortsov s'est mis au service d'un système d'Etat bien rôdé.
"Il s'agit d'un système d'acquisition illégale de technologies, une organisation qui remonte à l'époque soviétique. Cela nécessite des agents, des relais dans le monde entier qui permettent l'approvisionnement de l'industrie militaire", a dit Henrik Olin.
"Sergueï Skvortsov était l'un de ses relais dans un réseau global", a-t-il ajouté.

L'homme avait été arrêté le 22 novembre 2022 à l'aube dans sa maison d'une banlieue huppée de Stockholm au cours d'une spectaculaire opération d'unités commando de la police ayant mobilisé deux hélicoptères.

Il aurait espionné les Etats-Unis depuis le 1er janvier 2013 et la Suède depuis le 1er juillet 2014, jusqu'à son arrestation.
"Il faisait courir un risque grave aux intérêts nationaux en matière de sécurité, tant en Suède qu'aux Etats-Unis", avait dit à l'AFP le procureur Henrik Olin, avant son procès.
"Il suffit de regarder le champ de bataille en Ukraine pour voir que le complexe militaro-industriel russe a besoin de cela", a-t-il ajouté.

-Filière américaine?-

En 2016, la justice américaine avait arrêté et jugé, essentiellement à New York, des personnes ayant fourni au système militaire russe des appareils électroniques.
"L'analyse des autorités américaines est que l'accusé a pris leur suite", a dit M. Olin avant le procès.

Les enquêteurs suédois ont retrouvé des mails du ministère de la Défense russe envoyés à Skvortsov et ils ont saisi à son domicile des ordinateurs, disques durs, clés USB et téléphones mobiles, recensés parmi les 81 pièces à conviction dévoilées dans l'acte d'accusation.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a jugé en juillet que son pays devait affronter "la situation la plus sérieuse du point de vue de la sécurité depuis la Seconde Guerre mondiale".
"Des pays et des acteurs étatiques pourraient profiter de la situation", avait-il dit. Le ministre suédois de la Justice a estimé que la Russie, au même titre que l'Iran et la Chine, figuraient parmi les menaces.

Le procès intervient peu après la conclusion d'une autre spectaculaire affaire d'espionnage au profit de la Russie.
La justice suédoise a condamné en janvier à la prison à perpétuité un ex-agent du renseignement suédois, reconnu avec son frère coupables d'"espionnage aggravé".

publié le 4 septembre à 12h17, AFP
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Message  jivan Dim 1 Oct - 10:07

Hier, la Slovaquie a encore tourné une page de son Histoire, après avoir fermé la porte à l'emprise soviétique, ce que l'on pouvait penser irréversible.

Cette Union Européenne pour le soutien à l'Ukraine, pourrait-il être remis en question ? Tout tient à très peu de choses.

V. Poutine joue sur ce temps long qui se rétrécie au fil des jours et des élections à venir dans chaque Etat, les législatives en Slovaquie d'hier donne un résultat en faveur des pro-russes.

https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/legislatives-en-slovaquie-des-elections-a-fort-enjeu-pour-l-union-europeenne/

Cependant, je suppose que la Slovaquie reste soumise à des règles communautaires, ne serait-ce que par les aides au développement.
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Message  Caduce62 Dim 1 Oct - 21:46

jivan a écrit:Hier, la Slovaquie a encore tourné une page de son Histoire, après avoir fermé la porte à l'emprise soviétique, ce que l'on pouvait penser irréversible.
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Message  kozaten Mer 15 Nov - 12:47

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/15/une-tempete-parfaite-se-profile-sur-la-guerre-en-ukraine-ou-que-l-on-regarde-les-tendances-negatives-convergent_6200183_3232.html

« Une tempête parfaite se profile sur la guerre en Ukraine : où que l’on regarde, les tendances négatives convergent »

Sylvie Kauffmann
Editorialiste au « Monde »

Militairement, diplomatiquement et économiquement, l’Ukraine et ses alliés affrontent une phase difficile dont la Russie tire parti, analyse, dans sa chronique, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 05h45

Si l’Occident ne peut pas gagner la guerre en Ukraine, alors quelle guerre peut-il gagner ? Bonne question ! C’est le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, qui la pose dans une interview au journal allemand Die Welt, publiée vendredi 10 novembre. L’intérêt de la question, en fait, ne réside pas tant dans la réponse qu’elle devrait susciter que dans le fait qu’elle soit posée aujourd’hui, au bout de vingt mois de guerre. Elle implique que l’hypothèse d’une défaite de l’Ukraine, malgré le soutien occidental, est non seulement envisagée, mais plausible.

Destructrice et meurtrière, cette guerre, lancée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022, est géographiquement circonscrite, mais elle a remis en cause l’ordre de sécurité du continent ; la défense du pays envahi est donc présentée comme existentielle par les dirigeants européens. Pourtant, le conflit est aujourd’hui dans l’impasse et les nuages s’accumulent, au point que se profile ce que les Américains appellent « une tempête parfaite » (perfect storm) : une crise particulièrement grave, causée par la convergence de plusieurs phénomènes défavorables.

Où que l’on regarde, en effet, les tendances négatives pour l’Ukraine et ses alliés convergent. Sur le terrain militaire, le front est figé. Dans une interview au magazine britannique The Economist qui a fait grand bruit, le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny, a reconnu que la contre-offensive menée par ses forces depuis cinq mois « ne se solderait pas par une belle et profonde percée ». « Comme pendant la première guerre mondiale, dit-il, nous avons atteint le niveau de technologie qui nous mène dans une impasse. » Il a perdu l’espoir de faire reculer la Russie en lui infligeant des pertes massives : « C’était mon erreur. La Russie a perdu 150 000 hommes. Dans n’importe quel autre pays, ce niveau de pertes aurait mis un terme à la guerre. »
Recrutement russe d’ampleur

Or, si la Russie a apparemment renoncé à mobiliser des civils en raison de l’impopularité de la mesure en septembre 2022, elle parvient à régénérer ses forces en recrutant massivement pour son armée de métier et concentre l’essentiel de l’effort humain sur la guerre en Ukraine. « En ce moment, la Norvège pourrait prendre Mourmansk avec des forces de police tellement le nord de la Russie est dégarni », ironise un expert scandinave. La taille de la population ukrainienne, qui subit elle aussi de lourdes pertes, ne permet pas de recrutement d’une telle ampleur ; on assiste même en Ukraine, ces jours-ci, à des protestations de femmes de soldats qui, sur le front, n’ont pas eu de permission depuis dix-huit mois.

Compenser la faiblesse du nombre par la puissance de l’armement est un autre défi, en quantité et en qualité. Toutes les capacités industrielles de la Russie sont appelées à contribuer à l’industrie de la défense pour produire des munitions vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La Russie s’est mise en mode économie de guerre. En Europe, certains en ont parlé, mais le passage à l’acte se fait attendre. La belle promesse d’un million de munitions à livrer à l’Ukraine d’ici à mars 2024 ne s’est concrétisée à ce jour que par la production de 300 000 unités.

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, souligne que l’industrie de l’armement européenne produit, certes, mais pas assez et d’abord pour ses clients à l’exportation. On ne réquisitionne pas les grands groupes privés de l’armement en Europe, comme le fait le Kremlin avec l’industrie de la défense russe. Quant au « saut technologique » que le général Zaloujny appelle de ses vœux, il relève, là, d’une décision stratégique : depuis le début de la guerre, les Occidentaux, obsédés par l’idée d’éviter une escalade qui les entraînerait trop loin, calibrent soigneusement chaque palier dans le niveau de sophistication de l’aide qu’ils fournissent, tardivement, à l’armée ukrainienne.

Sur le front diplomatique, l’irruption de la guerre entre Israël et le Hamas a accaparé l’attention des Etats-Unis, forcés de se réinvestir au Moyen-Orient après avoir été contraints de se réinvestir en Europe par l’agression russe : l’Ukraine craint de se trouver en compétition avec Israël pour la fourniture d’armement américain et de munitions. La mobilisation de l’opinion publique mondiale contre le traitement infligé à la population civile de Gaza par l’ampleur de la riposte israélienne aux attaques terroristes du Hamas du 7 octobre embarrasse les dirigeants occidentaux. Inévitablement, la Russie tire profit de cet embarras pour jeter le discrédit sur leur soutien à l’Ukraine.

Enfin, l’inefficacité de la décision du G7 et de l’UE, prise il y a près d’un an, de plafonner le prix du baril de pétrole russe transporté par la mer à 60 dollars (55 euros) afin de réduire les revenus de la Russie est aujourd’hui évidente. Le détournement de cette sanction est si large que, en octobre, les revenus pétroliers de la Russie ont augmenté d’un quart par rapport à octobre 2022, grâce notamment à l’organisation de « flottes fantômes » de pétroliers.

Les propagandistes russes poussent un narratif triomphaliste. Loin de s’effondrer, leur économie, disent-ils, est parfaitement résiliente. Ils font leur miel des divergences entre le président Zelensky et son chef d’état-major. L’affaire Prigojine et le défi lancé à Poutine par l’ex-chef de Wagner ne sont qu’un mauvais souvenir, enfoui dans les ruines fumantes de son avion : Poutine sera triomphalement réélu en mars 2024. Qui en douterait ?

Il ne manque plus que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour faire éclater « la tempête parfaite ». Le moment est venu pour les Européens, au lieu de se prendre la tête dans les mains à cette pensée, de colmater les fuites et de fortifier sérieusement leur maison, qu’ils s’apprêtent à ouvrir à l’Ukraine et à la Moldavie : quelques solides poutres supplémentaires ne seront pas de trop.

Sylvie Kauffmann(Editorialiste au « Monde »)

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Message  Caduce62 Lun 20 Nov - 20:54

https://www.radiofrance.fr/franceinter/chypre-un-asile-pour-les-capitaux-russes-8818870

Chypre, un asile pour les capitaux russes

Par Elodie Guéguen, Dean Starkman, ICIJ
Publié le mardi 14 novembre 2023 à 17h00

Cyprus Confidential : une enquête internationale dévoile le rôle de Chypre comme plaque tournante des actifs russes sous sanctions. Cyprus Confidential : une enquête internationale dévoile le rôle de Chypre comme plaque tournante des actifs russes sous sanctions. © Radio France - ICIJ-Ben King
Le projet Cyprus Confidential, conduit par l’ICIJ avec la cellule investigation de Radio France, révèle que Chypre accueille de nombreux avoirs russes, dont certains proviennent d’oligarques sous sanctions.

C’est une île située à l’extrême est de la Méditerranée, tout près de la Turquie et du Liban. Chypre est un paradis pour les touristes qui apprécient son soleil et ses plages de sable blanc. Mais aussi pour ceux qui souhaitent y placer, de manière discrète, beaucoup d’argent. Soucieux sa réputation, ce petit État membre de l’Union européenne essaye depuis quelques années d’atténuer son image de place financière douteuse. Mais la nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation, à laquelle la cellule investigation de Radio France a été associée, montre que Chypre a continué à jouer un rôle majeur pour abriter les fortunes de personnalités originaires de régimes autocratiques, comme celui de Vladimir Poutine, et ce même après le début de la guerre en Ukraine. Elle révèle aussi que la Banque centrale européenne ne parvient pas à maîtriser un système bancaire dans lequel circule allègrement de l'argent sale.

96 Russes sous sanction

Le projet Cyprus Confidential est le fruit de huit mois de travail de l'ICIJ et du média allemand Paper Trail Media. Les partenaires du consortium international - soit plus de 270 journalistes de 55 pays - ont pu analyser 3,6 millions de documents provenant du secteur de la finance chypriote. Ces documents internes sont issus de fuites provenant de six sociétés prestataires de services financiers.

Ce qui frappe d’abord en épluchant ces données, c’est la présence massive à Chypre d’oligarques russes qui ont transféré leurs richesses en Occident, même après le début de la guerre en Ukraine, et alors même qu’ils étaient sous sanctions. Chypre a permis à des proches de Vladimir Poutine, dont Roman Abramovitch, de dissimuler leurs avoirs financiers mais aussi leurs yachts, leurs villas de luxe ou leurs collections d’art, de Matisse ou de Monet notamment... Nous avons ainsi découvert que 96 Russes sous sanctions internationales ont bénéficié de l’aide de sociétés de service chypriotes.

Un exemple édifiant : le géant mondial de la comptabilité, PwC, a mobilisé les 1100 employés de son bureau sur l'île pour aider un seul oligarque, Alexey Mordashov, l’un des industriels les plus riches de Russie, à transférer hors de son pays 1,4 milliard de dollars. Ce transfert a eu lieu juste après le début de la guerre, alors que le nom de l’oligarque venait de rejoindre la liste des Russes sous sanctions...

Le programme “visas dorés”

Le projet Cyprus Confidential a encore permis d’établir que l’île est particulièrement ciblée par des citoyens russes désireux d’acquérir la citoyenneté chypriote. On le voit en 2014, lorsque deux responsables de l'une des plus grandes banques de Chypre, RCB, rendent visite à Constantinos Petrides, l'un des principaux collaborateurs du président chypriote. Les dirigeants de la banque auraient alors tenté de faire pression sur lui pour qu'il approuve la demande de citoyenneté d'un Russe qui faisait l'objet de sanctions de la part de l'Union européenne.

Un rapport d’enquête obtenu par le collectif de journalistes OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project) et partagé avec l’ICIJ, révèle que cette demande faisait partie du programme “golden visa” (pour “visas dorés”), qui a accordé la citoyenneté chypriote – et donc européenne - à 2869 ressortissants russes. Ce programme a permis à Chypre d'attirer sept milliards de dollars dans l’île, gonflant ainsi les dépôts des grandes banques chypriotes, dont la RCB.

Les dirigeants et les actionnaires de RCB entretiennent des liens de longue date avec le Kremlin. Le président russe Vladimir Poutine a lui-même qualifié un jour par erreur la RCB de “filiale” de la banque VTB, contrôlée par le Kremlin. Ce type de liens est assez habituel à Chypre. Trois des quatre premières banques de l’île européenne ont été impliquées dans des scandales de blanchiment d'argent liés au Kremlin.

Une porte d’entrée pour l’Europe

Si les banques chypriotes attirent autant Moscou, c’est parce qu’elles sont une porte d'entrée de l'économie occidentale. En effet, toutes doivent être agréées, et directement supervisées, par la Banque centrale européenne, l’autorité bancaire basée à Francfort qui contrôle la zone euro. Les banques chypriotes sont ainsi devenues au fil des années une gigantesque courroie acheminant la richesse russe vers l’Europe.

En 2020, plus de 200 milliards de dollars d’avoirs russes ont ainsi été placés à Chypre. Cela représente la moitié des investissements russes en Europe. C’est plus que l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Suisse et l'Autriche réunis, selon des chiffres fournis par le Centre pour l'étude de la démocratie de Bulgarie. C’est ce qui explique qu’au fil des ans, avec près de 300 entreprises russes, l’île aux 1,3 million d'habitants a été renommée “Moscou sur Méditerranée”.

Ce flux d'argent russe est une aubaine pour le puissant secteur bancaire chypriote, mais aussi pour ses prestataires de services offshore : ses cabinets comptables comme PwC, et son armée de 4000 avocats présents sur l’île. Ils bénéficient de l’appui des autorités chypriotes. La classe politique de l’île a fait du secret d’entreprise l’un des plus stricts d’Europe. Elle a aussi fait de sa propre Banque centrale un garant de la protection de ce système opaque.

Une entente vieille de plusieurs siècles

L’alliance entre la Russie et Chypre remonte à plusieurs siècles. Elle s'est développée sur un terreau favorable, avec une religion chrétienne orthodoxe commune et, durant l'époque soviétique, des liens étroits entre les deux partis communistes. Chypre est aussi devenue une destination attrayante pour la richesse russe lors de la période troublée de la transition post-soviétique.

Lorsque l’île devient membre de l'UE en 2004, elle est donc déjà sous domination économique russe. “Chypre a fermé les yeux sur des milliards de dollars de dépôts d'origine obscure”, affirme à l'ICIJ Martin Vladimirov, analyste au Centre pour l'étude de la démocratie. Mais 10 ans plus tard, au moment où la Russie envahit la Crimée, le lien semble s’être encore renforcé. Le nouveau conseil d'administration de la Banque de Chypre comprend désormais six Russes, dont un ancien collègue de Vladimir Poutine au KGB.

L’angle mort du blanchiment

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) se défend d’avoir fermé les yeux sur une possible “emprise russe” à Chypre. Fin 2014, elle décide de prendre le contrôle du système bancaire des pays de l’Union, notamment pour répondre aux opérations bancaires imprudentes qui ont contribué à la crise économique dans la zone euro. Elle introduit alors un “mécanisme de surveillance unique” qui lui permet de devenir le régulateur direct des banques chypriotes. Elle a alors la possibilité de mener des inspections sur place et d'accorder ou de retirer des licences bancaires. Elle est aussi chargée de s'assurer que les directeurs et les membres des conseils d'administration des banques “jouissent d'une honorabilité suffisante” pour diriger leur société.

Mais si les nouveaux pouvoirs de la BCE semblent considérables, il y a un domaine dans lequel elle ne peut toujours pas intervenir : celui du blanchiment d'argent. Le crime financier a été soigneusement exclu de ses prérogatives. Et pour cause : les régulateurs des pays membres de l'UE ont fait valoir que la lutte contre le blanchiment constituait une intrusion dans la souveraineté des États.

La BCE impuissante

C’est donc la Banque centrale de Chypre, largement considérée comme étant sous l'emprise d'une classe politique elle-même inondée d'argent russe, qui est officiellement en charge de la lutte contre le blanchiment. Résultat : ces dernières années, les polémiques se sont succédé. Au printemps 2016, lors des révélations des Panama Papers (projet déjà initié par l’ICIJ), on a découvert que la banque chypriote RCB avait viré plus de 800 millions de dollars vers une société écran des Caraïbes qui transférait l'argent à d'autres structures liées à des proches de Vladimir Poutine.

Autre scandale : l'enquête du procureur américain Robert Mueller sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016 a révélé que la Banque de Chypre avait contribué à transférer de l'argent appartenant à l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, à Paul Manafort, le président de la campagne présidentielle de Donald Trump.

“C’est terminé !”

Chypre se retrouve alors pointée du doigt. Les classes politiques américaine et européenne l’accusent d’être une plaque tournante du blanchiment de l'argent russe. En juin 2018, après des années de promesses, la Banque centrale chypriote ordonne donc aux banques de fermer les comptes des sociétés fictives n'exerçant pas d'activités légitimes. 50.000 auraient ainsi été clôturés. “Soyons honnêtes : nous avions des milliards et des milliards de dépôts pour des entreprises qui n'étaient rien d'autre que des coquilles vides sans employés ni présence physique”, reconnaîtra, lors d’un forum, le ministre chypriote des finances, Harris Georgiades.

Interrogé sur nos révélations, le gouvernement chypriote a rappelé qu’il n’était en place que depuis mars 2023 et que sa politique était celle de la “tolérance zéro en matière d’évasion, de sanctions, et de violation de la loi. Notre gouvernement s’est engagé sans équivoque à lutter contre la corruption et les financements illicites et à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre des sanctions de l’UE”. Le projet Cyprus Confidential montre cependant que le chantier est immense.

La méthodologie de l’enquête

Pour mettre au jour le rôle trouble joué par Chypre dans le placement des avoirs russes sous sanctions, y compris après le début de la guerre en Ukraine, l'enquête Cyprus Confidential s’est appuyée sur plus de 3,6 millions de documents provenant de six cabinets financiers différents. Certains ont fuité de sociétés de services offshores chypriotes tels que DJC Accountants, ConnectedSky, Cypcodirect, MeritServus, MeritKapital et Kallias and Associates. D'autres proviennent d'une société lettone, Dataset SIA. La plateforme journalistique à but non lucratif Distributed Denial of Secrets (DDoS), dédiée à la publication et au stockage de données, a récupéré des documents issus des sociétés MeritServus, MeritKapital et Kallias & Associates. Elle a ensuite partagé ces informations avec le site d’investigation allemand Paper Trail Media, qui lui-même avait obtenu des documents ayant fuité des sociétés Cypcodirect, ConnectedSky et i-Cyprus. De son côté, le collectif journalistique Organized crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) était en possession de fichiers de la firme DJC Accountants.

Tous ces éléments ont été assemblés, puis triés par l’ICIJ, et traduits dans plusieurs langues. Ils ont ensuite été partagés avec l’ensemble des partenaires du consortium, dont la cellule investigation de Radio France. 69 médias de 55 pays, soit plus de 270 journalistes ont ainsi pris part à cette enquête qui a duré près de huit mois. C’est ainsi qu’ont pu être identifiés près de 800 sociétés et trusts détenus ou contrôlés par des Russes sanctionnés depuis 2014. Parmi eux : plus de 650 sociétés et fiducies chypriotes.

Les cabinets prestataires de services offshores investigués dans le cadre de Cyprus Confidential sont tous basés à Chypre. Mais ce n’est pas forcément le cas de leurs clients. Certains possèdent secrètement des sociétés basées dans des paradis fiscaux comme les Îles Vierges britanniques, les Îles Marshall, les Seychelles, Hong-Kong ou le Belize notamment.

C’est ainsi que nous avons découvert que MeritServus fournissait des services à de nombreuses structures appartenant à l'oligarque russe Roman Abramovich. Plus de 210 sociétés et fiducies reliées à lui ont été identifiées. Parmi elles, 91 étaient enregistrées dans les îles Vierges britanniques et des dizaines d'autres dans l'île de Man, à Jersey et à Aruba. Au total l'ICIJ a effectué des recherches dans 1 100 comptes d'entreprises et pu identifier les bénéficiaires effectifs de ces sociétés.
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Message  Caduce62 Mar 28 Nov - 21:15

La Finlande va fermer totalement sa frontière avec la Russie

La Finlande va fermer son dernier poste frontalier encore ouvert avec la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi, accusant Moscou d'orchestrer une "attaque hybride" en envoyant des migrants sans-papiers à la frontière.
Près de 1.000 demandeurs d'asile sans-papiers, notamment de Somalie, d'Irak et du Yémen, se sont présentés depuis début août à la frontière Est longue de 1.340 kilomètres séparant les deux pays, selon les autorités finlandaises.
"Le phénomène observé ces dernières semaines à la frontière doit cesser", a dit mardi le Premier ministre Petteri Orpo, notant que "la migration instrumentalisée en provenance de Russie s'est poursuivie".

Helsinki avait fermé mi-novembre quatre de ses huit points de passage avec la Russie, avant de restreindre le passage à un unique poste-frontalier, le plus au nord du pays en zone Arctique, la semaine dernière. Laughing
"La Finlande est la cible d'une opération hybride russe. C'est une question de sécurité nationale", a souligné la ministre de l'Intérieur, Mari Rantanen.
"Parfois les décisions sont tout simplement irrationnelles", a réagi Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires Etrangères, cité par les agences russes.

Le poste-frontière de Raja-Jooseppi restera fermé jusqu'au 13 décembre, a-t-elle indiqué.

Les demandeurs d'asile devront demander une protection "aux points de passage frontaliers ouverts pour le trafic aérien et maritime", c'est-à-dire les ports et aéroports, selon un communiqué du gouvernement.
Cet afflux de migrants "est une activité organisée, pas une véritable urgence", selon le Premier ministre.
"La facilité avec laquelle les migrants ont atteint le passage frontalier éloigné de Raja-Jooseppi est la preuve de cela", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas seulement le nombre d'arrivées qui est en cause, mais le phénomène lui-même", a déclaré M. Orpo.

Les relations entre les deux voisins se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l'offensive russe en Ukraine, une attaque qui a conduit la Finlande, inquiète pour sa propre sécurité, à rejoindre l'Otan en avril 2023.
Moscou avait alors promis de prendre des "contre-mesures" après cette adhésion.

-"Ne venez-pas"-

Dès la semaine passée, le gouvernement finlandais avait envisagé de fermer sa frontière mais la mesure avait alors été jugé disproportionnée par l'autorité chargée du contrôle de la légalité des mesures gouvernementales.

La frontière peut être fermée complètement dans des circonstances exceptionnelles mais cette fermeture doit être proportionnée et les demandeurs d'asile doivent pouvoir déposer leur demande.
Cette fermeture est "nécessaire et proportionnée", a assuré le gouvernement dans son communiqué.

Interrogé sur la prise en charge de migrants qui seraient laissés dans le froid devant les postes-frontières fermés, Orpo a répondu que "sans le changement de politique des autorités russes, ce phénomène n'existerait pas".
"Nous avons confiance dans le jugement des gardes-frontières et leur capacité à répondre aux différentes situations", a-t-il dit.

La ministre de l'Intérieur a souligné que les migrants avaient "la responsabilité de décider ou non de venir à la frontière".
"Notre message est clair. Ne venez-pas. La frontière est fermée", a-t-elle dit.

Les gardes-frontières ont souligné que la pression migratoire s'était exercée jusque-là aux postes-frontières et non le long du reste de la frontière, dans les zones inhabitées.
Anticipant le recours de Moscou à la pression migratoire, la Finlande a commencé à construire une vaste clôture sur 200 km mais qui n'est achevée que sur trois kilomètres.
Orpo a dit souhaiter que la situation avec la Russie se normalise "le plus vite possible".
"C'est dans l'intérêt de tous, dont la Russie", a-t-il ajouté.

publié le 28 novembre à 18h11, AFP
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Message  Thuramir Ven 1 Déc - 10:57

Caduce62 a écrit:La Finlande va fermer totalement sa frontière avec la Russie

La Finlande va fermer son dernier poste frontalier encore ouvert avec la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi, accusant Moscou d'orchestrer une "attaque hybride" en envoyant des migrants sans-papiers à la frontière.
Près de 1.000 demandeurs d'asile sans-papiers, notamment de Somalie, d'Irak et du Yémen, se sont présentés depuis début août à la frontière Est longue de 1.340 kilomètres séparant les deux pays, selon les autorités finlandaises.
"Le phénomène observé ces dernières semaines à la frontière doit cesser", a dit mardi le Premier ministre Petteri Orpo, notant que "la migration instrumentalisée en provenance de Russie s'est poursuivie".

C'est une manifestation concrète de ce que l'on appelle une guerre asymétrique. La Russie déstabilise les pays de l'UE en y favorisant l'arrivée de migrants, ce qui induit une réaction politique et électorale des nationaux des pays concernés, qui voteront pour des partis plus restrictifs sur l'immigration, mais aussi plus favorables à la Russie.
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Message  Gilles Mar 12 Déc - 11:28

Nouveau sondage : les Européens sont ouverts à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE malgré les risques sécuritaires, mais restent froids quant à un nouvel élargissement du bloc à l'approche du sommet crucial du Conseil européen


Résumé

  • Un « sondage flash » réalisé par le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) révèle que les Européens sont ouverts d'esprit à l'adhésion de l'Ukraine, malgré les risques économiques et sécuritaires liés à une telle démarche. L’adhésion de la Moldavie et du Monténégro à l’UE bénéficie également d’un soutien considérable.
  • Il existe cependant une large opposition à l’adhésion de la Turquie à l’UE et des réactions froides aux candidatures de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Géorgie, du Kosovo, de la Macédoine du Nord et de la Serbie.
  • Le sondage suggère qu'il existe une nette division entre les « anciens » et les « nouveaux » membres de l'UE quant au calendrier de tout élargissement du bloc – avec une opinion prédominante, en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en France, selon laquelle l'UE ne devrait pas chercher à en ajouter. aucun nouvel État membre à l’heure actuelle, comparé à la Roumanie et à la Pologne, où le soutien à l’élargissement est fort.
  • Piotr Buras et Engjellushe Morina, chercheurs principaux de l'ECFR , affirment que, même si les arguments géopolitiques en faveur de l'élargissement sont plus forts aujourd'hui qu'il y a 20 ans, l'opinion publique n'a pas suivi le rythme. Pour concilier ces deux points, Buras et Morina appellent les dirigeants de l'UE à envoyer un message fort lors du sommet du Conseil européen de cette semaine, en donnant le feu vert aux négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie et en établissant une feuille de route pour des réformes institutionnelles qui apaiseront les inquiétudes des citoyens et commenceront à le processus d'élargissement à tous les pays candidats.
  • Vous pouvez trouver des graphiques pertinents ci-dessous dans ce communiqué de presse.

Les Européens sont divisés sur les avantages de l'élargissement de l'UE et ont des sentiments mitigés quant à l'adhésion potentielle de l'Ukraine, de l'Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de la Géorgie, de la Moldavie, du Monténégro, de la Macédoine du Nord, de la Serbie et de la Turquie en tant qu'États membres, selon une nouvelle enquête. publié aujourd'hui par le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) .
Le sondage d'opinion multi-pays de l'ECFR , commandé par YouGov et Datapraxis dans six États membres de l'UE (Autriche, Danemark, France, Allemagne, Pologne et Roumanie), a révélé que, même s'il existe un soutien considérable à l'Ukraine et, dans une moindre mesure, La Moldavie et le Monténégro, étant admis dans le bloc européen, leur adhésion suscite de profondes préoccupations économiques et sécuritaires. Il y a aussi du sang-froid à l'égard de la candidature de la Turquie, en particulier, ainsi qu'à l'égard de celles de la Géorgie et de la plupart des pays des Balkans occidentaux.
Sur une note plus positive, reconnaître les coûts de l'élargissement n'exclut pas le soutien. Parmi les personnes interrogées qui perçoivent l'élargissement de l'Ukraine comme ayant un léger impact négatif sur la sécurité de l'UE, 44 % soutiennent l'adhésion de l'Ukraine tandis que seulement 27 % pensent qu'elle ne devrait pas pouvoir rejoindre l'UE. Et parmi les personnes interrogées qui voient un léger impact négatif de l'adhésion de l'Ukraine sur l'économie de l'UE, 40 % estiment que le pays devrait pouvoir rejoindre l'UE (alors que seulement 31 % estiment qu'il ne devrait pas le faire) – une indication claire du soutien inébranlable de l'Europe à l'égard de l'UE. pays.
L'ensemble de données suggère qu'il existe une nette divergence dans la manière dont les citoyens perçoivent le sujet de l'élargissement : ceux des États membres « plus anciens », notamment l'Autriche, la France, le Danemark et l'Allemagne, sont plus susceptibles de s'opposer à un élargissement de l'adhésion, tandis que ceux des « Les nouveaux États membres, dont la Pologne et la Roumanie, voient l'expansion sous un jour plus favorable. Il révèle également des divergences d'opinion régionales sur le calendrier envisagé de l'élargissement – ​​avec moins d'un tiers des citoyens du bloc « plus ancien » d'États membres (Danemark 29 %, Autriche 28 %, Allemagne 28 % et France 27 %) exprimant ce point de vue. que l'UE devrait envisager d'ajouter de nouveaux membres « dès maintenant », contre environ la moitié des personnes interrogées dans les « nouveaux » États membres (Pologne 48 % et Roumanie 51 %). La candidature de la Turquie est particulièrement mal considérée dans toute l'Europe, avec plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) par l'ECFR indiquant que le pays « ne devrait pas pouvoir rejoindre l'UE ». L'opinion est également froide parmi les personnes interrogées dans les six États membres en ce qui concerne le Kosovo (37%, une pluralité, contre), la Serbie (35%, une pluralité, contre) et l'Albanie (35%, une pluralité, contre), et leurs positions respectives en faveur. entrée. 
Dans leur analyse des résultats de l'enquête, Piotr Buras et Engjellushe Morina, chercheurs principaux en politiques à l'ECFR, suggèrent qu'il existe un besoin urgent de « consolider et sécuriser l'espace européen », dans un contexte de conflit aux frontières de l'Europe. Ils appellent les dirigeants de l'UE, qui se réuniront à Bruxelles cette semaine, à entamer les négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie et à établir un calendrier des prochaines étapes pour tous les autres pays candidats. Faire cela, associé à des réformes institutionnelles plus larges, aidera à apaiser le « scepticisme » des citoyens quant à la capacité du bloc à absorber de nouveaux membres et à expliquer clairement pourquoi l'expansion est « impérative pour l'avenir de l'Europe », selon Buras et Morina.
Ces conclusions interviennent après que l'ECFR a publié en novembre un audit des positions des États membres sur l'élargissement de l'UE. Cette étude indique qu'il existe un large consensus parmi les gouvernements sur la nécessité de l'élargissement en tant que nécessité géopolitique, mais elle relève également des désaccords majeurs et explore comment ceux-ci peuvent être réconciliés.
Les principales conclusions de l'enquête multi-pays de l'ECFR sur l'élargissement sont les suivantes :
  • Les Européens sont ouverts à l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’UE. Le soutien à l'entrée de l'Ukraine dans l'UE prévaut au Danemark (50 %) et en Pologne (47 %), avec des opinions assez partagées en Roumanie (32 % de soutien contre 29 % d'opposition) et en Allemagne (37 % de soutien contre 39 % d'opposition). , et la France (29 % de soutien contre 35 % d'opposition). L'Autriche est une exception sur la question de l'admission de l'Ukraine dans le bloc européen, avec une majorité (52%) opposée à son éventuelle adhésion, et seulement 28% en sa faveur. 
  • Cependant, certains craignent qu’une telle évolution ne pose des risques économiques et sécuritaires pour le bloc et ses États membres – plus encore que l’admission de pays candidats des Balkans occidentaux. 45 % des personnes interrogées par l'ECFR estiment que l'adhésion de l'Ukraine à l'UE aurait un « impact négatif » sur la sécurité de l'UE, contre 25 % qui y voient un « impact positif ». 39 % pensent également que l'adhésion de l'Ukraine aurait un « impact négatif » sur la sécurité de leur pays – tandis que seulement 24 % s'attendent à un « impact positif ». L'adhésion des pays des Balkans occidentaux comporte comparativement moins de risques, selon les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête – avec des opinions partagées respectivement à 33 % et 23 % entre ceux qui y voient un impact « négatif » ou « positif » sur la sécurité du bloc.
  • Des craintes existent également quant à l'impact que pourrait avoir l'élargissement sur le pouvoir politique de l'UE dans le monde. La Pologne et le Danemark sont les plus optimistes sur cette question, avec respectivement 43 % et 35 % de citoyens estimant que l'adhésion de l'Ukraine aurait un impact positif sur le pouvoir politique de l'UE dans le monde – et seulement 21 % et 19 % des citoyens estiment que l'adhésion de l'Ukraine aurait un impact positif sur le pouvoir politique de l'UE dans le monde. respectivement, s’attendant à un impact négatif. Parallèlement, l'opinion dominante en Autriche (42 %) et en Allemagne (32 %) est que l'adhésion de l'Ukraine aurait un impact négatif sur le pouvoir politique de l'UE dans le monde ; et ceux de France et de Roumanie sont partagés dans leur avis, avec respectivement 24 % et 31 % estimant que cela aurait un impact positif, et 28 % dans les deux États membres estimant que cela aurait un impact négatif.
  • Des divergences existent quant au moment où un éventuel élargissement devrait avoir lieu. Les données de l'ECFR montrent que les citoyens, en moyenne, sont divisés en trois parties égales quant au calendrier de toute expansion de l'UE : entre ceux qui pensent que l'élargissement devrait avoir lieu aujourd'hui (35 %) ; ceux qui ne pensent pas que l'UE devrait s'élargir à l'heure actuelle (37%) ; et ceux qui sont indifférents sur ce point ou ne le savent pas (28%).
  • Il existe également une division entre les « anciens » et les « nouveaux » pays de l’UE sur la question plus large de l’admission de nouveaux États membres. Parmi les pays interrogés, les personnes interrogées en Autriche (53%), en Allemagne (50%) et en France (44%) sont les plus susceptibles d'être d'avis que l'UE ne devrait pas poursuivre un élargissement immédiat. En Roumanie, une majorité (51 %) et en Pologne, une majorité (48 %) estiment que l'UE devrait envisager d'ajouter de nouveaux États membres. Le Danemark fait figure d'exception parmi les « anciens » États membres, avec seulement 37 % d'opposants à tout élargissement immédiat – même si cette opinion reste dominante.
  • Il existe une forte opposition à la possibilité d’une adhésion de la Turquie à l’UE. 51 % des personnes interrogées dans les six pays sont opposées à l’idée d’une adhésion de la Turquie à l’UE. Moins d’une personne interrogée sur cinq (19 %) soutiendrait toute avancée en faveur de l’adhésion de la Turquie.
  • Les Européens sont également réticents à l’idée que l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Géorgie, la Moldavie, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Serbie deviennent de futurs États membres. Si l'on considère conjointement les six pays interrogés, moins de 30 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à l'admission d'un des pays mentionnés ci-dessus dans l'UE. Le soutien à l'adhésion a été le plus faible au Kosovo (20 % « devraient pouvoir adhérer » contre 37 % « ne devraient pas pouvoir adhérer »), en Albanie (24 % « devraient pouvoir adhérer » contre 35 % « ne devraient pas pouvoir adhérer »). adhérer »), la Serbie (25 % devraient « pouvoir adhérer » contre 35 % « ne devraient pas pouvoir adhérer) et la Géorgie (25 % devraient « pouvoir adhérer » contre 31 % « ne devraient pas pouvoir adhérer »). joindre). Les avis sont partagés sur l'éventuelle adhésion de la Macédoine du Nord (26 % « devraient pouvoir adhérer » contre 27 % « ne devraient pas pouvoir adhérer ») et de la Bosnie-Herzégovine (28 % « devraient pouvoir adhérer » contre 29 %. % 'ne devrait pas pouvoir rejoindre').
  • Dans les cas de la Moldavie et du Monténégro, il existe un soutien en faveur de leur future adhésion. Dans les deux pays, il y a plus de soutien que d'opposition à leur adhésion à l'UE : 30 % « devraient pouvoir adhérer » contre 28 % « ne devraient pas pouvoir adhérer » pour la Moldavie, et 30 % « devraient pouvoir adhérer ». adhérer » contre 25 % « ne devraient pas pouvoir adhérer » pour le Monténégro.
  • De nombreux Européens ne voient aucun avantage économique à l’adhésion de l’Ukraine. À l'exception de la Pologne et, dans une moindre mesure, de la Roumanie, où des majorités (43 % en Pologne et 37 % en Roumanie) voient un impact économique positif pour l'économie de l'UE, ailleurs, les avantages économiques entrants pour l'UE sont peu reconnus. bloc de l’Ukraine devenant un État membre. L'enquête suggère qu'à l'heure actuelle, de nombreux citoyens pensent que l'élargissement potentiel de l'UE n'aura aucun impact ou entraînera un coût pour l'économie européenne. Cela est particulièrement vrai au Danemark et en Autriche, où 54 % et 46 % des personnes interrogées estiment que l'adhésion de l'Ukraine aurait un « impact négatif » sur l'économie de l'UE.

Commentant, Piotr Buras, chercheur politique principal et chef du bureau de Varsovie de l'ECFR, a déclaré :
«Alors que le Conseil européen de cette semaine se concentrera sur les voies d'adhésion de l'Ukraine et d'autres pays candidats à l'UE, le débat sur la manière d'y parvenir, en pratique, a à peine commencé. La rhétorique géopolitique de Bruxelles masque les profondes inquiétudes des États membres quant aux conséquences potentielles de l'élargissement et un scepticisme généralisé quant à la capacité de l'UE à absorber de nouveaux membres.
Pour concilier d’éventuels schismes et donner à leurs efforts une chance de succès, les dirigeants européens devraient envisager d’établir un calendrier concret pour l’adhésion des nouveaux États membres. Cela donnerait au bloc l’espace nécessaire pour achever ses réformes institutionnelles, renforcer sa résilience et impliquer le public sur les raisons pour lesquelles cette stratégie est impérative pour l’Europe.
Engjellushe Morina, chercheur principal en politique au sein du « Programme Europe élargie » de l'ECFR et spécialiste de l'élargissement de l'UE, a ajouté :
«Le sommet européen de cette semaine pourrait être le plus important de l'histoire récente du bloc. Tous les regards seront tournés vers la question de savoir si les négociations d’adhésion de l’Ukraine et d’autres pays candidats recevront enfin le feu vert. Une telle décision s'alignerait sur l'opinion publique dans de nombreux cas et, peut-être plus important encore pour l'UE, enverrait un message clair à Vladimir Poutine : ses efforts pour inverser la tendance en Ukraine et étendre son influence dans le voisinage européen se heurteront à de nouvelles difficultés. les remparts du succès ».



Source : https://ecfr.eu/publication/europeans-open-to-ukraine-joining-the-eu-despite-security-risks/

Et pour ceux qui, comme moi, ne maitrisent pas totalement l'anglais, voici un lien google trad :

https://ecfr-eu.translate.goog/publication/europeans-open-to-ukraine-joining-the-eu-despite-security-risks/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
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Message  Thuramir Jeu 14 Déc - 19:37

Gilles a écrit:Nouveau sondage : les Européens sont ouverts à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE malgré les risques sécuritaires, mais restent froids quant à un nouvel élargissement du bloc à l'approche du sommet crucial du Conseil européen

Article au titre ambigu et très approximatif. Il faut plutôt se référer aux chiffres du sondage publiés par l'UE : L'opinion publique est divisée sur l'élargissement de l'Union européenne

Cela dit, entre la décision de principe d'un élargissement à terme (à long terme, en fait) et l'allocation d'un énorme budget financier à l'Ukraine (50 milliards d'euros), il y a des divergences autrement plus importantes. On peut le comprendre, puisque la corruption en Ukraine est très loin d'avoir été vaincue et il serait inadmissible de permettre l'accroissement des montants déjà détournés par les oligarques ukrainiens. Une solution possible serait de mettre ce budget sous la tutelle exclusive de l'UE, qui apprécierait au cas par cas si les projets sont suffisamment transparents pour être financés ou no, mais aussi si la réalisation des projets est conforme au cahier des charges. Et donc, si marché non conforme dans sa réalisation --> pas de payement et remboursement des sommes déjà payées en avance. Ce ne serait donc pas à l'Ukraine d'apprécier la bonne exécution des travaux, mais à l'UE.
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Message  Caduce62 Ven 15 Déc - 0:54

La Finlande annonce fermer à nouveau sa frontière avec la Russie

Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 7 heures, mis à jour il y a 4 heures

La Finlande a annoncé jeudi 14 décembre fermer de nouveau l'intégralité de sa frontière avec la Russie, quelques heures après avoir rouvert deux postes-frontières, accusant Moscou d'orchestrer une crise migratoire.

«Le phénomène a repris et nous allons fermer toute la frontière», a déclaré la ministre de l'Intérieur Mari Rantanen devant le Parlement du pays nordique. Cette décision sera effective à partir de vendredi 20H00 (18H00 GMT) jusqu'au 14 janvier, a-t-elle ajouté. Helsinki accuse Moscou de délibérément laisser passer ces migrants, dénonçant une «attaque hybride» visant à déstabiliser la Finlande. Des accusations rejetées par le Kremlin.

La Finlande avait décidé mardi de rouvrir une partie de sa frontière avec la Russie pour «vérifier s'il y avait un changement pour le mieux», prévenant qu'il pouvait revenir sur sa décision si «la migration instrumentalisée» se poursuivait, selon le Premier ministre Petteri Orpo. Les deux postes-frontières ont rouvert ce jeudi à minuit. Au moins 40 personnes ont traversé la frontière pour demander l'asile dans cette seule journée, ont rapporté les gardes-frontières finlandais. Ce qui a mené le gouvernement finlandais à faire immédiatement volte-face.

«Le nombre de migrants a augmenté rapidement et le phénomène s'est accéléré plus vite que prévu», a insisté Mari Rantanen, estimant qu'il s'agissait d'une «menace pour la sécurité nationale». Près de mille demandeurs d'asile, notamment de Somalie, d'Irak et du Yémen, se sont présentés depuis début août aux postes-frontières entre les deux pays, selon les autorités finlandaises. «Il s'agit d'une activité organisée», avait souligné fin novembre le Premier ministre finlandais à propos de cette hausse. La Finlande est tenue par le droit international de garantir que les migrants puissent demander l'asile, et ce droit ne peut être limité dans des circonstances exceptionnelles, selon des experts juridiques finlandais.

Plus tôt dans la journée de jeudi, Arthur Parfentchikov, le gouverneur de Carélie, une région russe frontalière de la Finlande, a indiqué qu'il y avait «des groupes de migrants parmi les gens qui souhaitent traverser la frontière». «Nos forces de l'ordre vérifient leurs documents. Les personnes dont les passeports ont été contrôlés et jugés non conformes sont emmenées dans des postes de police (...) Les autres sont autorisés à passer le poste de contrôle par petits groupes», a-t-il précisé.

Pour Helsinki en revanche, cela est un «signe que les autorités russes poursuivent leur opération hybride contre la Finlande», a fait valoir Mari Rantanen en conférence de presse. Les garde-côtes russes poussent les migrants vers la frontière, assurent les autorités finlandaises. «Les autorités finlandaises commencent à trouver des excuses maladroites, attisant les sentiments russophobes», a répliqué en novembre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Les relations entre les deux voisins, qui partagent une frontière longue de 1.340 kilomètres, se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l'offensive russe en Ukraine, une attaque qui a conduit la Finlande, inquiète pour sa sécurité, à rejoindre l'Otan en avril 2023. Moscou avait alors promis de prendre des «contre-mesures» après cette adhésion. Anticipant que son voisin pourrait utiliser les migrants comme moyen de pression politique, la Finlande a commencé en février à construire une clôture de 200 kilomètres le long de sa frontière russe.
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Message  Caduce62 Mar 26 Déc - 0:42

Nouvelles protestations électorales à Belgrade, Moscou accuse l'Occident

Des actions de protestation ont de nouveau eu lieu lundi à Belgrade pour dénoncer des fraudes lors des récentes élections législatives remportées par la droite nationaliste, Moscou voyant derrière ces mobilisations la volonté de l'Occident de "déstabiliser" la Serbie.

Quelques centaines de manifestants ont d'abord bloqué plusieurs artères de la capitale avant de se réunir dans la soirée devant des commissariats de police pour réclamer la libération des protestataires arrêtés la veille lors d'affrontements devant la mairie de Belgrade.

Le bâtiment avait alors été attaqué par des manifestants qui ont tenté de s'y introduire avant d'être repoussés par les forces de l'ordre. Deux policiers ont été grièvement blessés et au moins 35 personnes arrêtées, selon les autorités.

Fustigeant ces violences, le président serbe Aleksandar Vucic, dont le parti SNS (droite nationaliste) a été donné vainqueur du scrutin du 17 décembre, a affirmé avoir des preuves qu'elles avaient été "fomentées à l'étranger".

Principal allié de Belgrade, Moscou est monté au créneau lundi pour accuser l'Occident d'être à la manoeuvre. "Il est évident que l'Occident dans son ensemble cherche à déstabiliser la situation" en Serbie, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par l'agence publique RIA Novosti.

Elle a comparé ces manifestations à celles du Maïdan à Kiev, qui ont abouti à l'arrivée au pouvoir de pro-Occidentaux en Ukraine début 2014.

"Les tentatives de forces tierces, y compris depuis l'étranger, de provoquer de tels troubles à Belgrade sont évidentes", a abondé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point de presse quotidien.

Lors du scrutin du 17 décembre, le parti de M. Vucic a obtenu plus de la moitié des 250 sièges du Parlement.

Mais la plus grande coalition d'opposition, La Serbie contre la violence, a dénoncé des fraudes électorales notamment en permettant à des électeurs serbes de la Bosnie voisine de voter illégalement dans la capitale.

L'Union européenne s'est émue de la situation et l'Allemagne a qualifié ces allégations d'"inacceptables" pour un pays espérant rejoindre l'UE.

Jusqu'à présent, Aleksandar Vucic a su maintenir un équilibre entre Est et Ouest, promettant de maintenir la Serbie sur la voie de l'adhésion à l'UE, tout en restant très proche de la Russie et en courtisant la Chine autant que Washington.

Mais, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, Belgrade n'a jamais appliqué de sanctions contre la Russie, d'où elle importe notamment du gaz.

Les succès de M. Vucic dans son pays ont principalement tourné autour de l'économie, dans un des pays les plus pauvres du continent européen, qui a vu l'inflation atteindre 16% au printemps avant de décroître autour de 8% en novembre.

Pour ses partisans, les années au pouvoir de Vucic ont toutefois ramené de l'ordre et des milliards d'investissements. Entre 2012 et 2022, les investissements directs étrangers en Serbie sont passés de 1 à 4,4 milliards d'euros.

- "Otpor" (Résistance) -

A Belgrade, les manifestants, majoritairement des étudiants de l'organisation "Borba" (Combat), réclament la révision des listes électorales qui, selon eux, sont à l'origine de la fraude électorale.

"Je suis né en 2002 et je ne pensais pas qu'il faudrait, comme mes parents l'ont fait, se battre pour la démocratie dans la rue", a dit Emilija Milenkovi, une étudiante en sciences politiques.

"Mais je dois le faire", a ajouté la jeune femme de 21 ans portant un badge du mouvement historique étudiant Otpor (Résistance), qui avait participé à la contestation contre le pouvoir de l'ancien homme fort de la Serbie Slobodan Milosevic dans les années 2000.

Ce scrutin a suscité de nombreuses critiques après que des observateurs internationaux, notamment l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont dénoncé une série d'"irrégularités", notamment "l'achat de voix" et "le bourrage des urnes".

Des centaines de personnes ont, depuis, manifesté quotidiennement devant la Commission électorale serbe et les condamnations internationales ont afflué. Des membres de la principale liste d'opposition, Serbie sans violence, ont entamé une grève de la faim avec pour but d'annuler les résultats.

publié le 25 décembre à 21h43, AFP
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Message  Krispoluk Lun 15 Jan - 16:57

Une interview stupéfiante d'Arnaud Rousseau, actuel président de la FNSEA. Il dit très clairement ce que nous pouvons penser et constater de notre agriculture, non seulement française mais aussi européenne. Nous marchons sur la tête et l'ensemble des normes et directives émanant de Bruxelles, loin de résoudre les problèmes agricoles ne font que les amplifier et les distordre vers un avenir très inquiétant.
Mon propos n'a rien de polémique mais c'est juste le point de vue d'un haut responsable agricole qui connaît parfaitement son sujet et qui s'angoisse de constater l'ampleur du gouffre vers lequel avance l'agriculture européenne, soumise aux lobbies : Vert, de l'industrie chimique et des importateurs mondialistes...

Arnaud Rousseau : « Le discours de Macron est aux antipodes de ce que fait son administration »
Occupée par l'actualité du remaniement décidé par Emmanuel Macron à la veille d'une campagne des européennes qui s'annonce périlleuse, la classe politique française aura peu commenté les manifestations qui paralysent l'Allemagne depuis bientôt une semaine. Pour protester contre la disparition d'un avantage fiscal décidée par Berlin, les agriculteurs bloquent les centres-villes de nombreuses municipalités avec leurs tracteurs, dans un mouvement impressionnant qui a rapidement fait tache d'huile, et inquiète tous les gouvernements d'Europe. Des vagues de colère similaires ont traversé les Pays-Bas, la Roumanie? et la France, où la grogne, bien que contenue, dure depuis des mois.

Arnaud Rousseau : Les mêmes fondamentaux sont à l'ouvre partout en Europe. Le fait générateur est la vision portée par le Green Deal d'une agriculture décroissante, que le monde agricole n'arrive pas à comprendre. La stratégie « Farm to Fork » [de la ferme à la fourchette, NDLR] prévoit une réduction de la production européenne de l'ordre de 15 %, confirmée par toutes les études d'impact, qu'elles émanent d'instituts indépendants ou de la Commission européenne elle-même ! Et, dans le même temps, les importations de denrées alimentaires ne cessent d'augmenter.
D'un côté, on contraint nos agriculteurs à produire moins, et de l'autre on importe plus de denrées alimentaires, produites dans des conditions qu'on interdit sur notre sol.
Cette année, l'Europe, dans son entièreté, a importé plus de denrées alimentaires brutes ou transformées qu'elle ne le faisait hier. C'est une réalité. D'un côté, on contraint nos agriculteurs à produire moins et, de l'autre, on importe plus de denrées alimentaires, produites dans des conditions qu'on interdit sur notre sol. Cela heurte le bon sens des producteurs, qui vivent cette contradiction ? et les politiques mises en oeuvre ? comme une réelle violence.
À LIRE AUSSI De la ferme à la fourchette? ou à la famine

Aux Pays-Bas, pour réduire les émissions d'azote de l'élevage, le gouvernement a voulu forcer la réduction des cheptels de 50 %, en une poignée d'années ! La brutalité de la décision a embrasé les campagnes. Plus à l'est, en Pologne et en Roumanie, les importations massives de denrées ukrainiennes concurrencent la production de ceux auxquels on impose, par ailleurs, de changer du jour au lendemain leurs standards environnementaux. L'Europe importe en masse des volailles ukrainiennes, élevées dans des fermes qui comptent 2 millions de poulets, quand en France, les éleveurs de plus de 21 500 poules devront se soumettre en 2030 aux contraintes d'une directive sur les émissions industrielles. On marche sur la tête ! La technocratie bruxelloise est totalement déconnectée du réel.

À LIRE AUSSI La folie administrative excède les agriculteurs

Ces critiques du Green Deal et de ses conséquences ne sont pas nouvelles? Pourtant vous peinez à être entendus.
Aujourd'hui, les grands leaders politiques n'ont plus aucune appétence pour les sujets agricoles et agroalimentaires. Je le vis au quotidien? Quelques jours avant le remaniement, on m'a demandé avec insistance les noms de personnalités susceptibles d'être intéressées par le ministère de l'Agriculture. Parce que ce ministère n'intéresse personne ! Nous allons voter au mois de juin, en France, pour élire 81 députés européens. Le budget de l'agriculture représente 30 % du budget de l'Union : c'est le plus gros morceau, il devrait attirer l'intérêt. Pas du tout !
Moins d'une dizaine d'eurodéputés français ont une connaissance minimale des questions agricoles. C'est terrible.
Aujourd'hui, quelle que soit l'obédience politique, moins d'une dizaine d'eurodéputés français ont une connaissance minimale des questions agricoles. C'est terrible, car ces sujets demandent de vraies compétences. Ils touchent au cadre européen et national, relèvent de négociations internationales, ils sont liés à la santé, à l'économie, à l'environnement, au climat? Cette complexité agit comme un repoussoir. Et sur le terrain, les acteurs se retrouvent seuls? Les préfets écrivent des notes toutes les semaines pour alerter les politiques des difficultés qui sont en train de monter, et personne ne leur répond.
Ce qui se passe en Allemagne est très éclairant. Le gouvernement a voulu résoudre son problème de déficit budgétaire en supprimant un avantage fiscal sur le diesel, faisant bondir d'un coup les charges de production à l'hectare. Nous avons failli connaître le même sort en France, mais le gouvernement a accepté de négocier et de définir une trajectoire de réduction de notre avantage fiscal. J'en paie le prix politiquement, car nos charges de production augmenteront. Mais la décarbonation nous concerne tous.

Nos jeunes agriculteurs ont raison : on marche sur la tête !

En 2017, Emmanuel Macron promettait de « relever le défi de la souveraineté alimentaire » du pays. Six ans plus tard, les productions s'effondrent et la France n'a jamais été aussi dépendante de l'extérieur pour son alimentation. Qu'est-ce qui ne marche pas ?
Le malaise vient du décalage entre ce que dit le président de la République et ce qu'on observe dans la chaîne administrative. Je l'ai dit à Emmanuel Macron quand je l'ai rencontré en septembre : son discours est aux antipodes de ce que fait concrètement son administration ! Cela décrédibilise totalement la parole publique et pousse les agriculteurs vers les extrêmes. Prenez l'exemple de l'eau ! Il y a plus de deux ans, le président a mis sur pied, avec le gouvernement, un Varenne de l'eau et du changement climatique, qui devait mettre en oeuvre les possibilités de stocker de l'eau. Combien de mètres cubes supplémentaires sont stockés depuis ? Quasiment aucun !


Qu'espérez-vous des élections européennes ?
Nous devons pouvoir rediscuter non pas des mesures du Green Deal (dont la plupart resteront), mais de sa philosophie. Les dispositions concernant le changement climatique et la biodiversité sont nécessaires et demeureront, quelles que soient les futures majorités. Mais nous devons réaffirmer notre attachement à notre souveraineté alimentaire. Aujourd'hui, les politiques agissent comme si les pertes de production n'étaient pas importantes ? que nous pouvions nous acheter un espace de vie décarboné, tout en faisant produire ailleurs, à vil prix, les productions moins-disantes et bon marché qu'il suffira d'importer. Ce n'est pas tenable.
La question de la décarbonation ne peut pas être seulement européenne. Nous devons aussi admettre que la transition écologique a un coût. Et la question est simple : qui va la payer ? On ne peut pas, dans le même temps, conduire des discussions sur le prix des denrées alimentaires, avec un gouvernement qui nous enjoint de maintenir des prix bas et imposer des contraintes environnementales de plus en plus coûteuses. Il faut que le consommateur, au final, accepte de payer la demande sociétale qui est la sienne.


Nos politiques publiques sont incohérentes, selon vous ?
Elles le sont à tous les maillons de la chaîne. Nos importations de viande porcine, par exemple, ne cessent d'augmenter. Mais toutes les demandes pour ouvrir des exploitations en France traînent pendant des années. Les autorisations administratives sont bloquées, car personne n'assume le fait que l'ONG du coin viendra manifester. Tout le monde se planque. Et tout le monde fait la courte échelle aux importations?
Les chiffres sont incontestables : tous les jours, nous devenons plus dépendants de l'extérieur en fruits, en légumes, en porc, en viande. Même en lait, nous ne serons plus autosuffisants d'ici à 2027. Les vins et spiritueux perdent des parts de marché. Si vous ajoutez à ces tendances le facteur climat, l'équation conduit à un cocktail détonnant. Car, en parallèle, nos politiques publiques nous préparent toujours à une alimentation qui sera, structurellement, de plus en plus chère !
Aujourd'hui, l'agriculture biologique est en plein marasme ? les gens ne peuvent plus payer, et nous devons absolument soutenir les agriculteurs bio qui ne s'en sortent pas. 10 % de nos surfaces agricoles sont en bio. Or la planification écologique prévoit toujours que, en 2030, nous aurons atteint 25 % ! Mais de qui se moque-t-on ? Ces objectifs sont déconnectés des réalités du marché, et croire que le problème se réglera à coups d'argent public est de la pensée magique. La réalité, c'est que les gens achètent de l'entrée de gamme et des produits importés. Tous les warnings que nous avons allumés depuis cinq ans se sont avérés justes? Un fossé s'est creusé entre les gens qui produisent la loi et la réalité. Cela, les agriculteurs ne le supportent plus.
L'agriculture française est reconnue comme étant une des plus durables au monde, et il n'existe pas d'agriculteur qui soit climatosceptique. Nous avons tous observé l'avancée des dates de moisson, de fenaison ou de vendanges. Nos retards d'adaptation sont importants, pour une raison simple : faire évoluer nos modèles nécessite d'investir et, pour cela, nous avons besoin de capacités d'investissement. L'assolement en maïs a été le plus faible l'an dernier depuis vingt-cinq ans. De nouvelles cultures progressent, comme le tournesol.
Mais la plus grande urgence sera de stocker l'eau, pour garantir sur la durée nos approvisionnements. Quel que soit le modèle d'agriculture, petit, gros, biologique, agroécologique? tous ont besoin d'eau, et aucun territoire ne sera épargné par la raréfaction de la ressource, ou par la modification du calendrier des averses. Est-ce qu'on doit la réutiliser, la stocker, la désaliniser ? Toutes les solutions sont ouvertes. C'est maintenant, alors que nous avons encore quelques marges de manouvre, que nous devons traiter ce sujet, sans nous laisser intimider par ceux qui mènent un combat contre l'acte de production.
Ceux qui conduisent la mobilisation contre les « mégabassines » de Sainte-Soline rêvent d'une agriculture décroissante, où l'on gratte la terre avec les doigts. La Confédération paysanne écrit dans son programme qu'il faut remettre un million d'agriculteurs dans les champs. Un million ! Certes, Mao l'a fait, avec son Grand Bond en avant. Le fait de ne pas y croire ne fait pas de moi un affreux techniciste. Je crois qu'il existe d'autres solutions.


Souveraineté alimentaire : la France au bord de la falaise


Comme les nouvelles techniques de sélection des plantes, ces fameuses NBT (« new breeding techniques »), que leurs opposants qualifient de « nouveaux OGM ») et que la Commission européenne envisage d'autoriser ?
Nous avons besoin, pour remplir les objectifs que nous demande la société, d'innovation et de recherche. Cela passe notamment par la génétique. Pouvoir demain sélectionner de manière plus rapide des plantes qui répondent aux défis de consommer moins d'eau, de repousser certains insectes ou de résister à des maladies fongiques, serait une réelle avancée. La sélection massale, grandeur nature, prend des années.
Nous avons aujourd'hui des technologies, développées notamment grâce à un Prix Nobel français, Emmanuelle Charpentier, qui permettent d'aller beaucoup plus vite, avec des ciseaux moléculaires et de la génomique. Une vision de la société décroissante, là encore, s'y oppose. Il est d'ailleurs surprenant que cette frilosité s'exprime à propos de ces techniques, mais pas de la viande ou du poisson cellulaires, qui se développent de plus en plus. Tant que nous subirons ces oppositions idéologiques, il sera difficile d'avancer? Et, donc, de réduire drastiquement notre consommation de pesticides.

Je m'inscris en faux avec l'idée que le monde agricole ne voudrait pas évoluer. Mais il faut des alternatives.

N'y a-t-il pas, sur ce dossier, des réticences du monde agricole ?
Je m'inscris en faux avec l'idée que le monde agricole ne voudrait pas évoluer. Mais il faut des alternatives. Personne n'obligerait les Français à se passer demain de médicaments, d'anxiolytiques et d'antidépresseurs, alors qu'ils sont parmi les plus gros consommateurs au monde? Les agriculteurs, eux, ont considérablement réduit leur usage de produits phytosanitaires. On peut faire davantage, mais pas sans solutions. Et cette recherche doit mobiliser les meilleurs chercheurs, de l'Inrae, du secteur public et privé. Quand je demande à mes adhérents : qu'a changé l'Inrae dans votre ferme depuis dix ans ? Ils ne savent pas me répondre? Pourtant l'Inrae est notre bras armé. Ce sont 14 000 chercheurs et personnel, près d'un milliard d'euros de financement annuel. Nous devrons bientôt nous passer de 75 nouvelles molécules? Par quoi les remplacer ? Il faut accélérer !

Réduction des pesticides : un beau ratage au Parlement européen

Plus de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030. C'est quasiment demain? Seront-ils remplacés ?
Ce mur se dresse devant nous, et nous devons montrer que notre métier revêt du sens, tout en permettant de gagner sa vie. Car l'un ne va pas sans l'autre. Personne n'acceptera un métier purement sacrificiel. Le secteur agricole est devenu un secteur d'ajustement, aujourd'hui, comme le furent le textile ou la sidérurgie? Qui peut s'y résoudre, alors que nous connaissons l'issue ? Si on ne réagit pas très vite, nous en paierons tous le prix collectif.


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Message  Caduce62 Lun 15 Jan - 17:59

Mais quand on voit les manifs de gauche - écolo contre les bassins d'eau qui virent à l'émeute !
C'est comme les usines : "pas chez moi" et je préfère rester chômeur avec les alloc
La jeune génération ne veut plus manger de viande française mais grignoter du quinoa et du soja de l'étranger au mépris des émissions carbone du transport où là on ne dit rien !!
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Message  Krispoluk Lun 15 Jan - 18:07

Caduce62 a écrit:Mais quand on voit les manifs de gauche - écolo contre les bassins d'eau qui virent à l'émeute !
C'est comme les usines : "pas chez moi" et je préfère rester chômeur avec les alloc
La jeune génération ne veut plus manger de viande française mais grignoter du quinoa et du soja de l'étranger au mépris des émissions carbone du transport où là on ne dit rien !!

Les choix alimentaires de la "jeune génération" ne regardent qu'eux-mêmes ! Mais il reste encore une "vieille génération" majoritaire et quand on constate qu'on importe de plus en plus de viande, de fruits et de légumes avec des contrôles sanitaires minima pendant que nos agriculteurs crèvent, massacrés par des normes exigeantes et des crédits démentiels pour mettre leurs exploitations aux normes, y'a comme un gros malaise !!!
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Message  Gilles Lun 15 Jan - 21:48

Krispoluk a écrit:
Caduce62 a écrit:Mais quand on voit les manifs de gauche - écolo contre les bassins d'eau qui virent à l'émeute !
C'est comme les usines : "pas chez moi" et je préfère rester chômeur avec les alloc
La jeune génération ne veut plus manger de viande française mais grignoter du quinoa et du soja de l'étranger au mépris des émissions carbone du transport où là on ne dit rien !!

Les choix alimentaires de la "jeune génération" ne regardent qu'eux-mêmes ! Mais il reste encore une "vieille génération" majoritaire et quand on constate qu'on importe de plus en plus de viande, de fruits et de légumes avec des contrôles sanitaires minima pendant que nos agriculteurs crèvent, massacrés par des normes exigeantes et des crédits démentiels pour mettre leurs exploitations aux normes, y'a comme un gros malaise !!!

Pays de merde! Vivement que je puisse me barrer! (plus que 4 ans!!!)
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Message  Gilles Mar 16 Jan - 22:45

Guerre en Ukraine. L’Allemagne se prépare à une attaque de la Russie, selon un document confidentiel
La Bundeswehr, l’armée allemande, se préparerait à une confrontation armée avec la Russie, selon un document confidentiel dévoilé par le média « Bild ». Celui-ci prévoit une escalade des tensions dès février 2024 et qui aboutirait à une intervention des membres de l’Otan en mai 2025, impliquant des dizaines de milliers de soldats allemands.

L’extension de la guerre en Ukraine semble inquiéter de plus en plus de pays européens. Alors que des responsables militaires suédois ont récemment demandé à leur population de se préparer mentalement à ce scénario, l’Allemagne envisagerait, elle aussi, un conflit direct avec la Russie. Selon une information du journal Bild du mardi 16 janvier 2024, relayée par LCI , les forces armées allemandes, la Bundeswehr, se prépareraient à la guerre.

L’information provient d’un document top secret de l’armée nommé « Alliance Défence 2025 ». Il détaille les différentes étapes d’une évolution de la guerre, hors du territoire ukrainien. Il s’agit notamment d’un scénario qui opposerait l’Otan à la Russie et qui commencerait dès février 2024.

Des tensions dans les pays baltes

Selon cette « feuille de route », dès le mois prochain, le Kremlin mobiliserait 200 000 soldats supplémentaires et lancerait une nouvelle offensive en Ukraine au printemps 2024. Celle-ci devrait aboutir à un succès en juin de la même année.
Prétextant une violence contre les minorités russes dans les pays baltes, en Estonie, Lettonie et Lituanie, la Russie, alliée à la Biélorussie, se déploierait ensuite vers la Pologne, seul pays la séparant alors de l’Allemagne. Dans le même temps, Moscou mènerait plusieurs cyberattaques d’envergure.

À partir de décembre 2024, ce serait le début d’un conflit près du Corridor de Suwalki, une bande de près de 100 km à la frontière lituano-polonaise et qui relie la Biélorussie à l’enclave russe de Kaliningrad. Cette situation aboutirait à une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU.

Une intervention de l’Otan

Les Russes continueraient d’amasser des troupes et du matériel dans la zone, obligeant l’Otan à prendre des « décisions crédibles » contre la Russie en mai 2025, notamment avec le déploiement sur place de 300 000 soldats alliés, dont 30 000 Allemands. La Bundeswehr estime enfin que, 30 jours après le lancement des hostilités, un événement important surviendrait, sans apporter davantage de précisions.
Interrogé sur ces prévisions, un porte-parole du ministère allemand de la Défense a toutefois estimé qu’elles étaient « extrêmement improbables ». Selon lui, l’examen de différents scénarios fait partie des activités quotidiennes militaires, notamment en matière d’entraînements.


Source : https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-lallemagne-se-prepare-a-une-attaque-de-la-russie-selon-un-document-confidentiel-b4fe78d2-b461-11ee-a06e-10925c317fdf
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Message  Caduce62 Jeu 1 Fév - 14:11

L'UE, Hongrie comprise, valide une aide à l'Ukraine de 50 milliards d'euros

Les dirigeants européens ont trouvé un accord jeudi sur une aide de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine, jusque là bloquée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, une annonce immédiatement saluée par Kiev comme une "victoire commune" sur la Russie.
Le suspense aura finalement été de courte durée lors de ce sommet extraordinaire.

"Unité. L'ensemble des 27 dirigeants se sont mis d'accord sur une enveloppe supplémentaire de 50 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine dans le cadre du budget de l'UE", a écrit le président du Conseil européen Charles Michel sur X (ex-Twitter) dès le début de la réunion.
"Cet accord garantit un financement stable, prévisible et à long terme pour l'Ukraine", s'est félicité le responsable belge.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s'est réjouie d'un "bon jour pour l'Europe" et Kiev a salué la "contribution" de l'Union européenne à une "victoire commune" sur la Russie.
L'accord est une preuve de la "forte unité" des Vingt-Sept, a insisté le président ukrainien Volodymyr Zelensky,

Le compromis trouvé prévoit la possibilité de convoquer un sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement dans les deux ans pour examiner la mise en oeuvre de ce budget européen pluriannuel.
Le sommet avait été précédé d'une réunion autour de Viktor Orban rassemblant le président français Emmanuel Macron, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, ainsi que la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel.
"Nous avons besoin d'un accord à 27", avait insisté le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée.

- Derrière l'Ukraine "sur le long terme" -

L'aide européenne destinée à l'Ukraine (33 milliards de prêts et 17 milliards de dons) est incluse dans une rallonge au budget de l'UE jusqu'en 2027.
Un appui dont Kiev a désespérément besoin pour maintenir à flot son économie, alors qu'une enveloppe d'aide américaine est bloquée au Congrès.
"C'est un signal important adressé à l'Ukraine que l'UE se tient derrière vous sur le long terme, jusqu'à la victoire", a réagi la Première ministre estonienne Kaja Kallas.

Le dirigeant hongrois, seul parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l'invasion de l'Ukraine il y a près de deux ans, avait suscité la colère et l'exaspération de ses homologues réunis en décembre dernier en s'opposant à ce soutien financier.
Il a été accusé à Bruxelles de faire du chantage à l'UE pour obtenir le déblocage de fonds européens destinés à son pays mais gelés en raison des manquements à l'État de droit reprochés à Budapest.
La Hongrie réclamait de pouvoir procéder à une révision annuelle de ce soutien, avec un vote à l'unanimité, mais les autres pays de l'UE ne voulaient surtout pas lui donner de telles occasions de blocage.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'était fait l'écho d'une impatience croissante, en arrivant à Bruxelles. "Nous n'avons pas de lassitude sur l'Ukraine, nous avons une lassitude à l'égard d'Orban", avait-il déclaré, dénonçant le "jeu étrange et égoïste" de ce dernier.

Le sommet se tient sur fond de forte mobilisation du monde agricole: quelque 1.300 tracteurs ont convergé dans un concert de klaxons, jusque Bruxelles. Les manifestants faisaient face à la police devant le Parlement européen, où des pneus ont été incendiés et une statue déboulonnée, à proximité des lieux du sommet.
Lors du sommet de décembre, l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine, à laquelle s'opposait aussi Viktor Orban, avait été possible parce que ce dernier avait accepté de quitter la salle au moment où la décision était prise.

A la veille de cette réunion, la Commission avait accepté de débloquer quelque 10 milliards d'euros de fonds destinés à la Hongrie et jusque-là gelés, mettant en avant des réformes entreprises par Budapest pour améliorer l'indépendance de ses juges.
Mais plus de 20 milliards de fonds européens sont toujours retenus, en raison d'inquiétudes de Bruxelles portant notamment sur le respect des droits des personnes LGBT+, de la liberté académique et du droit d'asile dans le pays.
A côté de la question budgétaire, le sommet doit également aborder l'augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine.

publié le 1 février à 12h18, AFP
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Message  Caduce62 Lun 5 Fév - 14:02

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Message  Krispoluk Lun 5 Fév - 15:30

Caduce62 a écrit:

Petit complément d'information à propos du PIB de la Russie en 2023 et projection 2024 : ces chiffres sont positifs pour une seule raison : la Russie s'est placée en état de "production de guerre accélérée" en y consacrant 30% de son budget fédéral à la "Défense" donc, à la guerre contre l'Ukraine. 

Ces chiffres à priori "positifs" cachent en fait une grande misère, c'est à dire : baisse drastique (on devrait dire "dramatique") des budgets sociaux, de développement, paye des fonctionnaires, etc... A mettre en rapport avec une inflation galopante !

Le résultat, c'est que cette "croissante" du PIB due à la production militaire, finira en fumée dans les plaines d'Ukraine et que la Russie accentuera ses facteurs de déclin économique pour les prochaines années et sans doute durablement, tant la pente sera dure à remonter !
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Message  Caduce62 Lun 5 Fév - 18:17

Krispoluk a écrit:

Petit complément d'information à propos du PIB de la Russie en 2023 et projection 2024 : ces chiffres sont positifs pour une seule raison : la Russie s'est placée en état de "production de guerre accélérée" en y consacrant 30% de son budget fédéral à la "Défense" donc, à la guerre contre l'Ukraine. 

Ces chiffres à priori "positifs" cachent en fait une grande misère, c'est à dire : baisse drastique (on devrait dire "dramatique") des budgets sociaux, de développement, paye des fonctionnaires, etc... A mettre en rapport avec une inflation galopante !

Le résultat, c'est que cette "croissante" du PIB due à la production militaire, finira en fumée dans les plaines d'Ukraine et que la Russie accentuera ses facteurs de déclin économique pour les prochaines années et sans doute durablement, tant la pente sera dure à remonter !
En effet, la russie "jette l'argent par la fenêtre"  Laughing
Tout ce qu'elle gagne en vendant gaz, pétrole, etc. est dépensé en achetant à prix d'or des munitions à l'iran, la corée du nord et la chine qui se frotte les mains d'un si bon client qu'elle appauvri pour mieux le dominer  Laughing Laughing
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Message  Krispoluk Lun 5 Fév - 20:16

Caduce62 a écrit:
Krispoluk a écrit:

Petit complément d'information à propos du PIB de la Russie en 2023 et projection 2024 : ces chiffres sont positifs pour une seule raison : la Russie s'est placée en état de "production de guerre accélérée" en y consacrant 30% de son budget fédéral à la "Défense" donc, à la guerre contre l'Ukraine. 

Ces chiffres à priori "positifs" cachent en fait une grande misère, c'est à dire : baisse drastique (on devrait dire "dramatique") des budgets sociaux, de développement, paye des fonctionnaires, etc... A mettre en rapport avec une inflation galopante !

Le résultat, c'est que cette "croissante" du PIB due à la production militaire, finira en fumée dans les plaines d'Ukraine et que la Russie accentuera ses facteurs de déclin économique pour les prochaines années et sans doute durablement, tant la pente sera dure à remonter !
En effet, la russie "jette l'argent par la fenêtre"  Laughing
Tout ce qu'elle gagne en vendant gaz, pétrole, etc. est dépensé en achetant à prix d'or des munitions à l'iran, la corée du nord et la chine qui se frotte les mains d'un si bon client qu'elle appauvri pour mieux le dominer  Laughing Laughing

D'après mes infos, la Chine ne vend pas d'armes, ni de munitions à la Russie, au contraire de L'Iran et de la Corée du Nord ! 

Ils livrent à la Russie des produits manufacturés, quelques drones civils et peut-être des composants électroniques mais c'est tout...

Les chinois sont plus malins... Ils ont besoin de commercer avec l'Occident, ils lorgnent aussi sur les richesses agricoles et minières de l'Ukraine et enfin, une défaite de la Russie, ou pour le moins un affaiblissement du pouvoir russe, lui laisserait les mains libres dans l'Extrême-Orient russe qu'ils ont déjà commencé à phagocyter, suite à des accords de développement locaux négociés avec les gouverneurs des républiques russes proches de la Chine. 

Un éclatement de la Fédération de Russie serait une bénédiction pour eux en Extrême-Orient...  Smile
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Message  Gilles Mar 6 Fév - 12:15

Krispoluk a écrit:
Caduce62 a écrit:
Krispoluk a écrit:

Petit complément d'information à propos du PIB de la Russie en 2023 et projection 2024 : ces chiffres sont positifs pour une seule raison : la Russie s'est placée en état de "production de guerre accélérée" en y consacrant 30% de son budget fédéral à la "Défense" donc, à la guerre contre l'Ukraine. 

Ces chiffres à priori "positifs" cachent en fait une grande misère, c'est à dire : baisse drastique (on devrait dire "dramatique") des budgets sociaux, de développement, paye des fonctionnaires, etc... A mettre en rapport avec une inflation galopante !

Le résultat, c'est que cette "croissante" du PIB due à la production militaire, finira en fumée dans les plaines d'Ukraine et que la Russie accentuera ses facteurs de déclin économique pour les prochaines années et sans doute durablement, tant la pente sera dure à remonter !
En effet, la russie "jette l'argent par la fenêtre"  Laughing
Tout ce qu'elle gagne en vendant gaz, pétrole, etc. est dépensé en achetant à prix d'or des munitions à l'iran, la corée du nord et la chine qui se frotte les mains d'un si bon client qu'elle appauvri pour mieux le dominer  Laughing Laughing

D'après mes infos, la Chine ne vend pas d'armes, ni de munitions à la Russie, au contraire de L'Iran et de la Corée du Nord ! 

Ils livrent à la Russie des produits manufacturés, quelques drones civils et peut-être des composants électroniques mais c'est tout...

Les chinois sont plus malins... Ils ont besoin de commercer avec l'Occident, ils lorgnent aussi sur les richesses agricoles et minières de l'Ukraine et enfin, une défaite de la Russie, ou pour le moins un affaiblissement du pouvoir russe, lui laisserait les mains libres dans l'Extrême-Orient russe qu'ils ont déjà commencé à phagocyter, suite à des accords de développement locaux négociés avec les gouverneurs des républiques russes proches de la Chine. 

Un éclatement de la Fédération de Russie serait une bénédiction pour eux en Extrême-Orient...  Smile

Entièrement d'accord avec toi. Un éclatement de la fédération de Russie serait tout bénef pour les pays occidentaux et la Chine (et même la Biélorussie!)! Il faut arrêter d'avoir peur des stock nucléaires de la Russie, la Chine et l'OTAN sauront parfaitement gérer ce problème ensemble!
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Message  Caduce62 Lun 12 Fév - 20:05

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/l-europe-cree-des-couloirs-militaires-vers-l-est_6216135_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default&fbclid=IwAR0N6qMutEf5yf7c49HSi-qApII80uVt3RSUrCUjAjKL6aiwvkNOW51VZ_8

L’Europe crée des couloirs militaires vers l’Est

Face à la menace russe, Bruxelles a prévu de dépenser 1,7 milliard d’euros sur la période 2021-2027 pour renforcer les infrastructures militaires de transport nécessaires au déplacement en hommes et en matériel.
Par Cédric Pietralunga
Publié aujourd’hui à 15h00

Un militaire de la première brigade présidentielle Bureviy (ouragan) de la Garde nationale d’Ukraine sur une ligne de front, près de la ville de Kreminna (Ukraine), le 6 février 2024. RFE/RL/SERHII NUZHNENKO / VIA REUTERS
Partir plus vite à la guerre. Le 30 janvier, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne ont signé un accord destiné à permettre de déplacer « plus rapidement et plus efficacement » des hommes et du matériel depuis les ports en eau profonde de la mer du Nord jusqu’aux frontières orientales de l’Europe. « La guerre à grande échelle qui se déroule en Ukraine montre l’importance du déplacement rapide des troupes alliées », a justifié le ministre polonais de la défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, lors de la signature du texte.

Parent pauvre des budgets de défense depuis la fin de la guerre froide, la logistique est redevenue une priorité aux yeux des membres de l’Alliance atlantique, alors que la menace russe se fait sans cesse plus précise. « La première prise de conscience date de 2015, après l’annexion de la Crimée et du Donbass, mais elle s’est accélérée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 », assure Isabelle Dufour, directrice des études stratégiques à Eurocrise.

De fait, le conflit en Ukraine a mis en lumière le retard pris par les Occidentaux en matière de « mobilité militaire ». Mis à jour régulièrement par l’OTAN durant la guerre froide, les plans permettant de faire transiter d’importants moyens à travers l’Europe sont devenus pour partie obsolètes – ils n’avaient pas été révisés depuis 1997 –, tandis que la chute du mur de Berlin a fait reculer de plus de 1 000 kilomètres la frontière à défendre, qui s’étire aujourd’hui de Tallinn (Estonie) jusqu’à Chisinau (Moldavie). « Les élongations sont aujourd’hui plus importantes et les routes ne sont plus connues », résume Mme Dufour.

Simplifier et harmoniser les normes

Pour rattraper leur retard, les alliés se sont lancés dans d’importants travaux d’infrastructures. Le 24 janvier, la Commission européenne a annoncé l’octroi d’une nouvelle aide de 807 millions d’euros pour financer 38 projets de « mobilité militaire », notamment la rénovation d’installations ferroviaires dans dix pays de l’Union. En France, la SNCF devrait ainsi toucher 54,3 millions pour rénover quatre gares de triage à usage civil et militaire, et 3,6 millions pour protéger les gares de Bordeaux, de Metz et de Grenoble contre les « coupures de courant massives ».

Outre les installations ferroviaires, « les projets amélioreront les infrastructures à double usage [civil et militaire] dans les ports maritimes en Belgique et en Suède, les aéroports en Lettonie et en Lituanie, et les voies navigables intérieures en France », souligne la Commission. Au total, Bruxelles a prévu de dépenser 1,7 milliard d’euros sur la période 2021-2027 pour doper ses infrastructures militaires de transport. Un chiffre conséquent, mais inférieur à ce qui était prévu au lancement du plan : en 2020, le besoin était estimé à 6,5 milliards d’euros, mais les pays membres avaient préféré reporter l’essentiel des investissements…
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Message  Caduce62 Jeu 15 Fév - 15:07

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