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Et l'OTAN?

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Et l'OTAN? - Page 18 Empty Re: Et l'OTAN?

Message  Gilles Mar 22 Nov - 21:17

Caduce62 a écrit:https://www.lemonde.fr/international/live/2022/11/22/guerre-en-ukraine-en-direct-gazprom-menace-de-reduire-ses-livraisons-de-gaz-a-la-moldavie-et-accuse-l-ukraine-de-siphonner-un-gazoduc_6151000_3210.html

La guerre en Ukraine met les stocks d’armes occidentaux sous pression

Combien de temps les Occidentaux peuvent-ils tenir ? Neuf mois après le lancement de l’offensive russe en Ukraine, l’inquiétude grandit quant à la capacité des alliés de Kiev à maintenir le rythme de leurs livraisons d’armes, essentielles pour permettre à l’armée ukrainienne de résister aux troupes de Moscou.

« Les stocks de munitions sont en train de se vider extrêmement rapidement dans les arsenaux occidentaux. Désormais, les pays doivent prendre dans leurs stocks critiques s’ils veulent soutenir l’Ukraine », a alerté Kusti Salm, secrétaire permanent du ministère de la défense d’Estonie, lors d’un entretien avec la presse le 17 novembre.

De son côté, le Pentagone multiplie les commandes de matériel, mais reconstituer les réserves ne sera pas aisé.

La seule bonne nouvelle, c'est que du coté russe ça diminue fortement aussi!
La mauvaise, voire très mauvaise nouvelle quand on y regarde bien, c'est que la chine va être le pays possédant le plus d'armes au monde d'ici quelques mois... Espérons que ses dirigeants ne deviennent pas aussi belliqueux que la russie...
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Message  Krispoluk Mar 22 Nov - 21:32

Gilles a écrit:


La seule bonne nouvelle, c'est que du coté russe ça diminue fortement aussi!
La mauvaise, voire très mauvaise nouvelle quand on y regarde bien, c'est que la chine va être le pays possédant le plus d'armes au monde d'ici quelques mois... Espérons que ses dirigeants ne deviennent pas aussi belliqueux que la russie...

Oui, mais c'est pas comparable ! Pour la marine et les armes nucléaires, ils sont riquiqui face aux américains ! Et ce n'est pas l'armée de terre ou l'aviation chinoise qui peuvent faire le poids face aux américains. 

Maintenant, les seules craintes d'approvisionnement pour l'Ukraine, ce sont les obus d'artillerie et les missiles anti-aériens. Pour les missiles en stocks, je n'ai pas d'inquiétude, la Russie puise dans ses derniers stocks. Pour l'artillerie c'est plus problématique car les ukrainiens font une débauche effrénée de consommation d'obus d'artillerie car ils veulent épargner la vie de leurs soldats dans les offensives mais je crois qu'en mettant en commun la puissance industrielle des alliés de l'Ukraine face à celle de la Russie, l'argument ne tient pas...

Pour revenir à une éventuelle confrontation USA/Chine, ne t'inquiètes pas, les américains n'ont pas enlevé un seul obus, un seul missile ou un seul avion à la puissante flotte du Pacifique  Laughing
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Message  travellergillou76 Mar 29 Nov - 8:14

[size=65]Et Poutine ressuscita l'Otan 

[/size]


L'Alliance atlantique, que l'on disait moribonde, a retrouvé cohésion et raison d'être après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Elle a contribué, indirectement, à l'anéantissement de la réputation militaire de Moscou, voire à la destruction de la moitié de son armée de terre. Sans perdre un soldat et pour un coût financier très faible.


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Afghanistan
Allemagne



Et l'OTAN? - Page 18 0702865900399-web-tete
Les soldats ukrainiens approvisionnés en armes et munitions par l'Otan progressent sans interruption depuis fin juin sur tout le front face à une armée russe en grande difficulté. (Anatolii Stepanov/AFP)
Par Yves Bourdillon
Publié le 29 nov. 2022 à 6:53Mis à jour le 29 nov. 2022 à 6:56
Voilà un mort en pleine forme ! L'Alliance atlantique, qu'Emmanuel Macron disait en état de « mort cérébrale » il y a trois ans, est en train de contribuer, par sa fourniture à son allié ukrainien d'armes, munitions, renseignements aériens et formation d'officiers, à mettre en lambeaux la réputation de l'armée russe, dont les carences spectaculaires en matière de logistique, équipements, corps d'officiers, entraînement et conduite des opérations sont désormais visibles du monde entier, voisins, adversaires, ou alliés.
Avec, en prime, la destruction de la moitié des 3.500 chars opérationnels de la Russie, 45 % de ses blindés d'infanterie, 10 % de son aviation et de sa flotte, et la volatilisation de la majorité de ses missiles balistiques et de croisière (hors nucléaire).
Le coût financier strict de ce soutien (c'est-à-dire hors impact de la flambée de l'énergie sur l'économie, qui aurait été probablement considérable même si l'Otan n'avait pas soutenu Kiev), s'avère minime en comparaison des moyens consacrés par l'Alliance à sa défense.

[size=34]La moitié de l'armée russe détruite pour pas cher[/size]

[size][size]
L'aide militaire à Kiev est évaluée fin novembre par l'Institut Kiel pour l'économie mondiale, qui fait référence , à 39,7 milliards de dollars pour les Etats-Unis (5,6 % du budget annuel du Pentagone de 715 milliards), 3,7 milliards pour le Royaume-Uni (9 %), 1,2 milliard pour l'Allemagne (3 %) et 220 millions pour la France (0,5 %).
Si on avait dit l'an dernier à des stratèges d'un Otan ayant consacré en soixante-treize ans des centaines de milliers de milliards de dollars à sa défense qu'ils pouvaient, sans perdre un seul soldat, faire disparaître la moitié des capacités militaires conventionnelles de l'armée russe, au prix de quelques points de leur budget, ils auraient probablement répondu : « On signe où ? »
[/size][/size]

LIRE AUSSI :

[size][size]
[url=https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-russie-a-perdu-une-grande-partie-de-ses-armes-lourdes-1866725#:~:text=Un dixi%C3%A8me de son aviation,en Ukraine%2C selon des sources]L'armée russe a perdu la moitié de ses blindés opérationnels[/url]
CHRONIQUE - Otan : La Baltique deviendra-t-elle un lac de sécurité atlantique ?
L'arsenal russe aura, pour sa part, énormément de mal à être reconstitué, au vu des embargos de composants occidentaux et de sanctions économiques imposées à un pays dont il faut rappeler que le PIB ne dépasse pas celui de l'Espagne.
[/size][/size]

[size=34]Elargissement et redéploiement[/size]

[size][size]
La coordination en matière de fourniture d'armes afin d'éviter des doublons s'effectue de manière informelle sur la base de Ramstein, en Allemagne (réunions officiellement non liées à l'Otan, puisque ni la Hongrie ni la Bulgarie n'y participent, à l'inverse de l'Australie et de la Corée du Sud) au prix de disputes relativement limitées en comparaison de celles habituelles sur les programmes d'armements, ou les interventions de tel ou tel Etat membre en Irak, Syrie, ou Libye. Même si ceux qui donnent beaucoup d'armes (Etats-Unis, Royaume-Uni, Pologne, Etats baltes) adressent des reproches plus ou moins voilés à ceux plus en retrait…
[/size][/size]
Camille Grand , European Council for Foreign Relations a écrit:
[size=36]Le 24 février a été, en termes de prise de conscience géopolitique, l'équivalent pour les Européens du 11 septembre 2001 pour les Américains[/size]
[size][size]
« L'Alliance a su faire preuve d'une unité, d'une détermination et d'une rapidité de réaction à laquelle bien peu s'attendaient », souligne Camille Grand, spécialiste de la question à l'ECFR (European Council for Foreign Relations), qui estime que « Poutine a visiblement cru que les Occidentaux étaient beaucoup plus pusillanimes et divisés qu'en réalité. Il s'est tiré une balle dans le pied ». Il est vrai que « le 24 février a été, en termes de prise de conscience géopolitique, l'équivalent pour les Européens du 11 septembre 2001 pour les Américains », estime le chercheur. L'Alliance aura glané au passage, sous réserve du feu vert hongrois et turc, deux nouveaux membres, la Suède, à rebours de deux siècles de neutralité, et la Finlande, qui comblent une faille de son front nordique .
Enfin, alors qu'elle n'avait disposé jusqu'en 2021 que d'un petit contingent de soldats occidentaux en Pologne et dans les Etats baltes, l'Alliance a déployé 40.000 hommes sur son front est, notamment en Roumanie. Une posture militaire bien plus dissuasive, quoique respectant encore à peu près l'engagement signé avec la Russie en 1997 de ne pas « déployer des forces de combat substantielles de manière permanente au-delà de l'ex-Rideau de fer ».
[/size][/size]

[size=34]Ne pas trop pavoiser[/size]

[size][size]
L'Alliance a aussi su garder ses nerfs. Si elle est bel et bien partie prenante du conflit, elle n'est pas pour autant belligérante, s'étant sagement abstenue d'engager directement le moindre combattant face à la Russie afin de respecter le tabou fondamental de la guerre froide. Et, lors du tir accidentel sur la Pologne, mi-octobre, d'un contre-missile ukrainien, Varsovie, comme Washington et Paris, ont attendu les résultats de l'enquête plutôt que d'accuser Moscou.
[/size][/size]

LIRE AUSSI :

[size][size]
EN CHIFFRES - Les opinions favorables à l'Otan en hausse
EDITO - Otan : le cauchemar de Poutine
Les Etats membres ont aussi montré qu'ils n'étaient pas impressionnés par les postures nucléaires de Vladimir Poutine dès le début de l'invasion, en redoublant illico de livraisons de missiles antichars ou antiaériens à Kiev.
L'Otan ne doit toutefois pas trop pavoiser. D'abord, parce que même si Kiev a reconquis environ la moitié des territoires envahis il y a neuf mois, sa victoire n'est pas encore acquise : Vladimir Poutine peut toujours se lancer dans une escalade, chimique ou nucléaire. Ensuite, souligne Camille Grand, « parce qu'une certaine fatigue de l'engagement, que l'on prétend voir venir depuis mars mais qui ne gagne apparemment toujours pas l'opinion publique, peut poindre, ou des divergences s'accentuer à propos de 'la fin de partie ' », en clair jusqu'où autoriser Kiev à aller, notamment en Crimée ». Quel futur, en outre, pour l'Alliance atlantique face au défi chinois ? Et surtout, comment renouer un jour avec la Russie post-Poutine ?
[/size][/size]

[size=36]Une Alliance ressoudée[/size]

[size][size]
Ce bilan s'avère inespéré pour une organisation qui semblait se chercher cohésion et raison d'être avant l'invasion de l'Ukraine : Moscou, que Berlin croyait pouvoir apprivoiser par le doux commerce, était-il encore l'ennemi contre lequel l'OTAN s'était créée en 1949 ? Comment cette alliance militaire pouvait-elle affronter le terrorisme djihadiste ? Fallait-il tenir tête ensemble à la Chine, hors de l'espace euroatlantique ? Sans parler des dissensions récurrentes entre des Européens irénistes et des Etats-Unis les accusant de ne pas financer assez leur Défense, avec l'épisode Trump allant même jusqu'à prôner la disparition de l'Alliance… Une Alliance dont le « taulier », Washington avait été humilié par son retrait chaotique d'Afghanistan en août 220.
Aujourd'hui, dix des trente alliés respectent la règle commune de dépenses militaires supérieures à 2 % du PIB, et vingt l'an prochain, contre seulement trois l'an dernier.[/size]
[/size]
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Message  Gilles Mar 13 Déc - 14:36

La milice russe néonazie Task Force Rusich se prépare-t-elle à attaquer un pays de l'OTAN?

Elle cherche à réunir des informations sensibles sur les États baltes.

Repéré par Thomas Burgel sur The Guardian
13/12/2022 à 7h05

Vous avez peut-être déjà entendu parler de Task Force Rusich, notamment lorsque le groupuscule armé a publié un petit précis de la torture des prisonniers de guerre ukrainiens, en septembre dernier. Il n'est pas impossible que vous en entendiez à nouveau parler très vite.
Certains médias comme le Guardian rapportent que la milice néonazie, liée au Groupe Wagner et, de manière moins directe, au Kremlin, cherche à réunir des informations militaires et sensibles à propos des forces armées et patrouilles aux frontières des pays Baltes: la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie.
Le rapprochement est immédiat: autrefois membres de l'Union soviétique, les trois nations font désormais partie de l'OTAN et une quelconque attaque contre elles pourrait provoquer de vives réactions de la part des camarades de l'Alliance atlantique, pour dire le moins.

Task Force Rusich, milice clairement néonazie, dont les horreurs en Syrie ont été amplement documentées, est désormais engagée sur le terrain en Ukraine, où elle dit faire du sabotage et de la reconnaissance. Elle a fait appel à ses sympathisants sur son compte Telegram –le post a été lu par plus de 60.000 personnes–, demandant des renseignements sur les unités militaires placées aux frontières lituaniennes, estoniennes ou lettones, sur leurs proches ou sur leurs véhicules, sur la position de dépôts de carburant, de tours de télécommunication ou de systèmes spécifiques de sécurité.

Les Gremlins du Kremlin

Il pourrait donc assez clairement être question de la préparation d'un acte terroriste contre un pays de l'OTAN –ou du moins d'une publicité bruyamment diffusée autour de l'idée d'un telle opération, qui pourrait provoquer une escalade et des réactions encore difficiles à imaginer.
Cette demande intervient par ailleurs au moment même où l'administration Biden réfléchit à officiellement désigner le Groupe Wagner comme terroriste, quelques semaines après une horrible exécution filmée puis des menaces sanglantes envoyées au Parlement européen. Par ailleurs, le pouvoir, l'influence et l'autonomie au Kremlin du patron dudit groupe, Evgueni Prigojine, semble s'affirmer de semaine en semaine.
Auprès du Guardian, des sources ayant préféré conserver l'anonymat expliquent que cette demande «extraordinaire» et ces mouvements suspects de Task Force Rusich peuvent être compris comme les signaux d'une frustration grandissante vis-à-vis de l'action militaire du Kremlin et du leadership de Vladimir Poutine.
Mais du signal à l'action, il pourrait n'y avoir qu'un pas si le Kremlin perdait totalement le contrôle de ses appendices d'extrême droite (Task Force Rusich ou le Groupe Wagner lui-même). La même source note néanmoins qu'il est peu probable que le gouvernement russe soit directement impliqué dans cette quête de renseignements sensibles de la part de la milice néonazie, ses propres services disposant sans doute déjà de ces informations.
«Est-ce que cela montre une fragmentation au sein du système russe?», s'interroge la source anonyme interrogée par le Guardian. «Que se passera-t-il si la Russie perd le contrôle de ses groupes paramilitaires, et qu'ils se mettent à commettre des actions indépendantes qui pourraient provoquer une escalade? La vraie question est: le Kremlin contrôle-t-il encore pleinement les choses?» Elle se pose, effectivement.

Source : https://korii.slate.fr/et-caetera/ukraine-milice-russe-neo-nazie-task-force-rusich-attaque-pays-balte-otan-renseignement-terrorisme-kremlin-wagner#xtor=RSS-2
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Message  Caduce62 Jeu 26 Jan - 14:14

L'adhésion de la Suède à l'Otan dans l'impasse

La Finlande semble se résigner à adhérer à l'Otan sans son allié suédois, puisque la candidature de ce dernier est bloquée par la Turquie. Le président turc n'a pas intérêt à assouplir ses positions avant la présidentielle de mai prochain.

Par Yves Bourdillon
Publié le 24 janv. 2023 à 17:26Mis à jour le 25 janv. 2023 à 16:38

L'entrée de la Suède à l'Otan n'est décidément pas sur de bons rails. La perspective de voir la Turquie lever son veto à l'entrée de Stockholm a obscurci ces derniers jours l'éventualité d'une adhésion. Au point que l'autre candidat, la Finlande, a pour la première fois envisagé ce mardi de faire cavalier seul.
Jusqu'à présent les deux pays scandinaves, qui ont renoncé de concert à leur longue tradition de neutralité au printemps à la suite de l'invasion de l'Ukraine par leur voisin russe, affirmaient qu'une adhésion conjointe était indispensable.

Un sacrilège pour les Turcs

Mais « nous devons évidemment évaluer la situation, si quelque chose s'est produit qui fait qu'à long terme la Suède ne peut plus avancer », a déclaré le chef de la diplomatie finlandaise, Pekka Haavisto. Il a dû revenir un peu sur ses propos après que Stockholm a demandé « ce que signifie réellement » ce changement de pied.
Ce « quelque chose qui s'est produit » est en fait double. D'une part, l'autodafé, samedi, d'un Coran par un extrémiste de droite anti-islam lors d'une manifestation - autorisée au nom de la liberté d'expression - près de l'ambassade de Turquie à Stockholm a suscité une vive émotion à Ankara.
Du pain béni pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à l'affût d'un prétexte pour se camper en défenseur des valeurs de l'islam dans la perspective des élections présidentielles et législatives du 14 mai. Selon les sondages, Recep Tayyip Erdogan pourrait être battu pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2003.
Stockholm a beau avoir déploré un acte « profondément irrespectueux » et exprimé sa sympathie aux musulmans, cela n'a pas calmé la colère turque. Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que la Suède ne pouvait plus compter sur le soutien d'Ankara. Parmi les trente membres de l'Alliance, seules la Turquie et la Hongrie - qui affirme ne pas vouloir les bloquer - doivent encore ratifier les adhésions suédoise et finlandaise.

La mer Baltique deviendra un lac de sécurité atlantique

Deuxième élément de blocage, sans doute plus fondamental, Ankara veut que la Suède lui livre des opposants ayant trouvé refuge à Stockholm. Certains sont membres du PKK, organisation qualifiée de terroriste par la Turquie… et l'Union européenne. D'autres sont de simples militants de la cause kurde, ou sont accusés, sans preuves, par Ankara d'avoir soutenu le coup d'Etat manqué de 2016. « Ankara veut des choses que nous ne pouvons et ne voulons pas lui donner », a reconnu le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, début janvier.
Organisations suédoises de défense des droits de l'Homme et juristes sont évidemment vent debout contre ces extraditions vers un pays où ils risquent de longues peines de prison dans des conditions épouvantables.
Même si le gouvernement suédois était tenté « d'acheter » la levée du veto turc contre quelques demandeurs d'asile, il est peu vraisemblable que cela ne comble pas l'appétit d'Erdogan. La liste des personnes réclamées par Ankara s'allonge de mois en mois et compte désormais 73 noms. En outre, la décision reste du ressort de la justice suédoise, très indépendante. Cette dernière n'a pour l'instant accepté qu'une seule extradition, en décembre. 

Une bonne nouvelle pour Poutine

« D'une part Erdogan veut détourner l'attention d'une économie en mauvais état durant les mois précédant les élections, estime auprès de l'AFP Paul Levin, directeur de l'Institut des études turques à l'Université de Stockholm. D'autre part, des groupes en Suède qui sont contre l'Otan et des partisans du PKK inquiets des assurances données par le gouvernement ont compris qu'ils pouvaient […] faire dérailler le processus d'adhésion. »
La Turquie a annoncé mardi après-midi le report sine die d'une réunion prévue avec la Suède et la Finlande. Une bonne nouvelle pour le Kremlin, avec qui Ankara entretient des relations complexes, faites de rivalités et d'ententes, qui lui ont permis de s'imposer comme seul médiateur agréé tant par Moscou que Kiev dans le conflit en cours.
L'adhésion de la Finlandeserait d'autant plus intéressante pour l'Otan qu'elle partage une frontière terrestre de 1.300 kilomètres avec la Russie. De son côté, l'entrée de la Suède n'est pas condamnée. La présidentielle turque peut entraîner une alternance, même si les candidats de l'opposition auront vraisemblablement un nationalisme aussi ombrageux que Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier, s'il est réélu, peut aussi trouver son intérêt dans une levée de son veto, en échange par exemple d'avions de chasse américains.
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Message  Caduce62 Lun 30 Jan - 20:20

AFP, publié le lundi 30 janvier 2023 à 18h39
Malgré des ouvertures de la Turquie, la Finlande a assuré lundi ne pas souhaiter entrer dans l'Otan sans sa voisine la Suède, avec qui elle espère toujours adhérer avant le prochain sommet de l'alliance en juillet.

Les vives tensions diplomatiques entre Stockholm et Ankara ces dernières semaines, provoquées par plusieurs incidents dont un Coran brûlé près de l'ambassade turque à Stockholm, ont relancé les interrogations sur la marche à suivre pour la Finlande.

"Notre grand souhait a été et est toujours d'adhérer avec la Suède", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto, assurant que la position finlandaise était "inchangée".
"Je vois toujours le sommet de l'Otan à Vilnius (le 11-12 juillet) comme une étape importante, où j'espère voir au plus tard nos deux pays membres de l'Otan", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La Turquie bloque, depuis leur annonce en mai dernier, les candidatures historiques des deux pays nordiques pour rejoindre l'alliance occidentale, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Son président Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre pour la première fois dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan, sans faire de même pour la Suède, accusée de nuire aux intérêts turcs.
"Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande", a affirmé le chef de l'Etat turc.

Ces déclarations "montrent qu'il y a une volonté de la Turquie d'avancer rapidement sur le processus (d'adhésion à) l'Otan si nécessaire" concernant la candidature finlandaise, a souligné M. Haavisto.
Mais après des contacts depuis dimanche avec ses homologues suédois et turc, il a réaffirmé le souhait que la Turquie ratifie les deux candidatures "ensemble".

La Turquie avait donné un coup d'arrêt le 24 janvier à l'adhésion suédo-finlandaise, en reportant sine die une rencontre tripartite destinée à lever les objections d'Ankara à leur candidature.
Le président turc avait déjà prévenu la veille que la Suède, déjà accusée par la Turquie d'héberger des "terroristes" kurdes, ne pouvait plus compter sur le "soutien" d'Ankara, après qu'un militant d'extrême droite a brûlé un exemplaire du Coran à Stockholm.

Stockholm avait déploré un acte "profondément irrespectueux" et exprimé sa "sympathie" aux musulmans en soulignant que la Constitution suédoise empêchait d'interdire ce type d'agissements.
L'auteur de l'autodafé, l'extrémiste anti-islam suédo-danois Rasmus Paludan, a depuis brûlé d'autres Corans à Copenhague, affichant son intention de recommencer chaque semaine tant que la Turquie ne laissait pas entrer la Suède dans l'Otan.

- Corans brûlés -

L'incident concernant le livre sacré de l'islam suivait un autre quelques jours plus tôt, provoqué cette fois des militants prokurdes.
Mi-janvier, un groupe de soutien aux groupes armés kurdes en Syrie, le comité Rojava, avait pendu un mannequin à l'effigie de Recep Tayyip Erdogan devant l'hôtel de ville de Stockholm, suscitant là aussi l'indignation d'Ankara.

Combien de temps la Finlande attendra-t-elle sa voisine suédoise? Les deux pays, qui ne faisaient qu'un jusqu'en 1809, sont extrêmement proches diplomatiquement et militairement.
"Nous avons la patience et nous avons aussi peut-être une bonne patience du fait que plusieurs pays nous ont donné des assurances de sécurité", a rappelé M. Haavisto.
Durant la période de candidature, la Suède et la Finlande ne bénéficient pas de l'article 5 sur la protection mutuelle au sein de l'Otan, mais plusieurs grandes puissances occidentales, dont les Etats-Unis, ont promis leur aide en cas de danger.

Les difficultés de l'armée russe en Ukraine ont aussi éloigné la menace pour la Finlande, qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Russie.
S'il a affiché lundi sa solidarité avec Stockholm, le ministre finlandais avait néanmoins évoqué la semaine dernière publiquement la possibilité que son pays doive adhérer seul si la Suède était définitivement bloquée, même si une adhésion conjointe restait le seul scénario envisagé.

Parmi les 30 membres de l'Otan, dont la ratification est indispensable, seules la Turquie et la Hongrie n'ont pas encore approuvé les deux candidatures.
Budapest affirme de son côté ne pas vouloir bloquer leur entrée.
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Message  Caduce62 Mar 14 Fév - 12:46

AFP, publié le mardi 14 février 2023 à 10h01
Les membres de l'Otan cherchaient mardi les moyens d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine lors d'une rencontre à Bruxelles où devait être abordée la question sensible de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la Russie.

"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation transatlantique, avant une réunion du "groupe de Ramstein".

Toutes les décisions pour les fournitures d'armements à l'Ukraine sont prises dans cette enceinte constituée et présidée par les Etats-Unis, à laquelle participent une cinquantaine de pays. La plupart de ses réunions se tiennent sur la base américaine de Ramstein en Allemagne.

Les pays alliés se sont engagés à fournir à l'Ukraine de l'artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense anti-aériens et "d'autres engagements vont être pris", a précisé Jens Stoltenberg.

"Les avions de combats ne sont pas la question la plus urgente, mais une discussion est en cours", a-t-il ajouté.

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov, présent à Bruxelles, a insisté dans un message sur son compte twitter sur la nécessité d'assurer des stocks de munition suffisants et la maintenance des matériels, de protéger le ciel ukrainien et de renforcer la "coalition des chars".

"Il s'agit d'une guerre d'usure et d'une bataille logistique", a insisté Jens Stoltenberg. Le président russe "Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il se prépare à une nouvelle offensive, à de nouvelles attaques. Nous devons donc continuer à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre", a-t-il expliqué.

Par la voix de son président Volodymyr Zelensky, qui s'est rendu la semaine dernière à Londres, Paris et Bruxelles, l'Ukraine réclame des avions de combats et des missiles longue portée.

- "Industries sous pression" -

Mais la crainte d'être impliqués dans le conflit bloque de nombreux alliés. "Aucune décision n'est attendue mardi pour les avions de combat", ont assuré plusieurs délégations.

"Le soutien à l'Ukraine a évolué depuis le début du conflit. La fourniture d'avions de combat sera discutée", a toutefois assuré Jens Stoltenberg. "Cela prendra du temps et les priorités à court terme sont les munitions et des armements promis avec du carburant et des pièces détachées", a-t-il aussitôt ajouté.

"Il faut privilégier les livraisons utiles pour permettre aux Ukrainiens de résister et de mener des opérations plutôt que des engagements qui arriveront très tard", avait insisté le président français Emmanuel Macron après sa rencontre avec son homologue ukrainien.

Les munitions pour les armements fournis aux Ukrainiens sont devenues la priorité et le problème des alliés.

"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a averti Jens Stoltenberg. "Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression", a-t-il ajouté, appelant à augmenter les cadences d'une part et investir dans les capacités de production d'autre part.

Lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE jeudi à Bruxelles, la Première ministre estonienne Kaja Kallas avait suggéré que les pays membres du bloc utilisent un mécanisme similaire à celui utilisé pour l'achat de vaccins afin de pousser l'industrie de défense à produire davantage.

"Les États membres versent des fonds, la Commission se charge des achats et l'aide va directement à l'Ukraine", a-t-elle plaidé. "Cela pourrait permettre d'accélérer le processus".
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Message  Krispoluk Mar 14 Fév - 23:10

Un commentaire sur ce post

Oui, la livraison d'avions de combat n'est pas une priorité car il n'y a plus de supériorité aérienne russe en Ukraine après leurs terribles pertes en pilotes et en appareils, ils n'osent plus sortir. Par ailleurs, il faut une année pour former un pilote sur un avion occidental. D'ici là, je pense que la guerre sera terminée...

Pour la formation du personnel de maintenance et des équipages de chars occidentaux, c'est 2 mois de formation, beaucoup plus accessible, ils s'entrainent déjà en Pologne sur les Leopard 2.

Les stocks de munitions constituent effectivement un problème. Les vieux stocks de munitions soviétiques : obus de 152 et de 122 pour l'artillerie et obus de chars de 125mm commencent à se raréfier pour l'Ukraine, d'où "ratissage" dans les pays amis disposant encore de ces matériels. 
Pour les munitions Otan, les stocks sont aussi mis à rude épreuve car les pays occidentaux se sont endormis dans l'espérance du "plus jamais de guerre !"  Laughing What a Face
Néanmoins, la "machine de guerre industrielle" de l'Ouest, peut suppléer rapidement, beaucoup plus que la russe, démantelée par des années de corruption et par les sanctions...

Maintenant, je ne crois pas à une "centralisation européenne" pour les commandes d'armement, quand on voit la lenteur et l'inefficacité des autres politiques européennes, l'Ukraine a encore le temps de crever... Donc les mesures individuelles des états (organisées par l'Otan) sont encore les solutions les plus fiables dans l'immédiat...
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Message  Caduce62 Mar 28 Fév - 20:59

L’Ukraine pourrait devenir un membre de l’OTAN, mais c’est une perspective de long terme, a indiqué le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, lors d’une visite mardi en Finlande

« Les pays de l’OTAN sont d’accord pour que l’Ukraine devienne membre de l’Alliance, mais en même temps c’est une perspective de long terme. La question actuellement, c’est de s’assurer que l’Ukraine reste une nation indépendante et souveraine et pour cela nous devons soutenir l’Ukraine », a déclaré Jens Stoltenberg lors d’une conférence conjointe avec la première ministre finlandaise, Sanna Marin.

Le secrétaire général de l'OTAN a salué le « ferme soutien de la Finlande à l’Ukraine » en ce moment décisif de la guerre d’agression menée par la Russie et a exhorté de nouveau tous les membres de l’Alliance à poursuivre et augmenter leur soutien à l’Ukraine.

« La guerre du président [Vladimir] Poutine en Ukraine se poursuit et il n’y a aucun signe qu’il change ses plans. Il veut contrôler l’Ukraine et il ne se prépare pas à la paix mais à plus de guerre. Nous devons aussi trouver des cadres qui assurent que le président Poutine et la Russie n’envahissent pas l’Ukraine une nouvelle fois », a-t-il souligné.

Ce mardi (28 février 2023), le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s’est rendu à Helsinki pour s’entretenir avec de hauts responsables et participer au sommet nordique du SAMAK.
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Message  Caduce62 Jeu 2 Mar - 2:07

AFP, publié le mercredi 01 mars 2023 à 22h08
A une écrasante majorité, le Parlement finlandais a approuvé mercredi par avance l'entrée historique du pays nordique dans l'Otan, pour laquelle les ratifications par la Hongrie et la Turquie sont encore indispensables.

Les députés finlandais ont approuvé par vote une loi autorisant l'entrée de la Finlande dans l'alliance militaire occidentale, par 184 voix pour et 7 contre.

Conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'accession de la Finlande au parapluie de l'Otan mettra fin à un demi-siècle de neutralité imposée par Moscou puis trois décennies de non-alignement militaire depuis la fin de la Guerre froide.

Le ministre finlandais de la Défense a salué "un pas important sur la voie de l'Otan". "La sécurité de la patrie est une cause commune", a souligné Antti Kaikkonen sur Twitter.

Avec des élections en vue le 2 avril pour le gouvernement de la Première ministre sortante Sanna Marin, Helsinki voulait éviter tout vide politique, pour pouvoir prendre le train de l'Otan en marche une fois l'accord d'Ankara et de Budapest obtenu.
Y compris, si nécessaire, sans attendre la Suède voisine, candidate elle aussi depuis l'an dernier mais confrontée pour l'instant de son côté à un blocage turc.

Comme lors d'un vote préliminaire en mai dernier, qui avait débouché sur un plébiscite de 188 voix sur 200, l'issue du vote au Parlement finlandais ne faisait aucun doute.
Le soutien des parties était quasi unanime, y compris de la part de ceux qui étaient encore défavorables à l'Otan avant l'invasion de l'Ukraine.

Seuls une poignée de députés d'extrême gauche et d'extrême droite ont voté contre, invoquant notamment le manque d'assurances sur le fait qu'aucune arme nucléaire ne serait placée sur le territoire finlandais.
L'adoption de la loi finlandaise ne signifie pas qu'Helsinki entrera automatiquement après les ratifications hongroise et turque.

Mais elle peut ensuite aller très vite, après une ratification du président Sauli Niinistö, qui y est favorable, et l'envoi des pièces de ratification, qui en vertu du traité fondateur de l'Otan, sont conservées à Washington.

- Rideau de fer -

Après avoir été suspendues par la Turquie, les négociations entre les trois pays sur l'entrée dans l'Otan doivent reprendre le 9 mars à Bruxelles.

La Finlande a jusqu'ici affiché sa volonté d'adhérer en même temps que la Suède. Mais les grandes difficultés de Stockholm avec Ankara, qui ont culminé en janvier avec une série d'incidents diplomatiques, changent la donne.
La Turquie, secouée par un séisme catastrophique et qui prépare des élections cruciales pour le président Erdogan le 14 mai, a confirmé lundi qu'elle pourrait dissocier la ratification de la Finlande de celle de la Suède.

Quant à la Hongrie, elle n'a jamais jusqu'ici évoqué de contreparties à sa ratification, mais celle-ci, attendue en mars, est toujours nimbée d'incertitudes, Budapest se distinguant par ses positions ambiguës vis-à-vis de Moscou.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères hongrois Peter Szijjártó a réaffirmé le soutien de principe de l'exécutif, mais indiqué que l'approbation par les députés de la majorité était "beaucoup moins claire".

La Finlande et la Suède avaient déposé leur candidature à l'Otan le même jour en mai dernier, mais les processus restent formellement séparés.
Selon un sondage publié début février, une majorité de Finlandais (53%) veulent entrer dans l'Otan sans attendre la Suède.
La Finlande était suédoise jusqu'en 1809, avant de devenir un grand duché russe jusqu'à son indépendance acquise lors de la révolution bolchévique de 1917.

Le pays nordique, soumis à une neutralité forcée par Moscou après sa guerre avec l'Union soviétique lors du deuxième conflit mondial, a la plus longue frontière européenne (1.340 km) avec la Russie, derrière l'Ukraine.

De grandes clôtures vont être installées sur des portions de la ligne de 1.340 kilomètres, en conséquence des tensions avec Moscou.
Le chantier, qui doit durer plus de trois ans et coûter 380 millions d'euros, a commencé ce mardi et doit s'étaler jusqu'en 2026, ont annoncé les garde-frontières.

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Message  jivan Jeu 2 Mar - 10:15

Au regard de cette carte de l'Europe, il est aisé de constater que le Belarus deviendrait alors la "verrue" d'un Empire .... grandeur et décadence à l'Est
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Message  Caduce62 Sam 18 Mar - 11:34

AFP, publié le samedi 18 mars 2023 à 08h08
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné vendredi son feu vert à l'entrée dans l'Otan de la Finlande, soumettant au parlement turc la ratification de la demande d'adhésion finlandaise, une décision aussitôt saluée par l'Alliance atlantique.

"Nous avons décidé d'entamer le processus d'adhésion de la Finlande à l'Otan dans notre parlement", a déclaré M. Erdogan à l'issue d'une rencontre à Ankara avec le président finlandais Sauli Niinistö.

L'annonce du président turc ouvre un peu plus la voie à l'entrée du pays nordique dans l'Alliance, 28 de ses 30 Etats membres ayant déjà approuvé sa candidature.
La Hongrie doit elle aussi ratifier les demandes d'adhésion finlandaise et suédoise, présentées conjointement l'an dernier à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et qui nécessitent d'être approuvées à l'unanimité.
Le Parlement hongrois se prononcera sur l'adhésion finlandaise le 27 mars, a annoncé vendredi le porte-parole du gouvernement hongrois.

M. Erdogan, qui a reçu vendredi son homologue finlandais, bloquait depuis mai 2022 l'entrée dans l'Alliance atlantique du pays nordique et, plus encore, de son voisin suédois.
La Turquie accuse notamment Stockholm de passivité face à des "terroristes" kurdes réfugiés en Suède, réclamant des extraditions sur lesquelles le gouvernement n'a pas le dernier mot.
Mais le chef de l'Etat turc, qui continue de bloquer la candidature suédoise, a reconnu les "mesures concrètes" prises par Helsinki ces derniers mois.
"J'espère que (la ratification) aura lieu avant les élections", a affirmé M. Erdogan lors d'une conférence de presse avec son homologue finlandais.
Les élections présidentielle et législatives turques sont prévues le 14 mai, mais le Parlement turc devrait interrompre ses travaux environ un mois avant le double scrutin.
"Nous espérons que le Parlement (turc) aura le temps", a déclaré de son côté le président finlandais, qualifiant le processus de "très important pour la Finlande".

- "Signal important" -

La Finlande, soumise à une neutralité forcée par Moscou après sa guerre avec l'Union soviétique lors du deuxième conflit mondial, partage la plus longue frontière européenne (1.340 km) avec la Russie, derrière l'Ukraine.
M. Niinistö a toutefois jugé que "la candidature de la Finlande n'est pas complète sans celle de la Suède".

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui a "salué" l'annonce faite par M. Erdogan, a jugé que "la chose la plus importante est que la Finlande et la Suède deviennent rapidement membres à part entière de l'Otan, et non pas qu'elles adhèrent exactement en même temps".

Le ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué, a qualifié de "signal important" les annonces d'Ankara et Budapest. Paris "attend" que la Turquie et la Hongrie "procèdent également sans plus tarder" à la ratification du protocole d'adhésion à l'Otan de la Suède, a-t-il poursuivi.

La situation est plus délicate pour la Suède, qui fait toujours face aux objections d'Ankara.
"Il n'y a eu aucune mesure positive prise par la Suède en ce qui concerne la liste des terroristes", a encore déploré vendredi M. Erdogan, évoquant plus de 120 demandes d'extraditions formulées par Ankara.
Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström a regretté peu après que son pays attende toujours le feu vert de la Turquie, affirmant toutefois que la Suède était "préparée" à ce que la Finlande l'obtienne avant elle.
L'autodafé d'un coran par un extrémiste dans la capitale suédoise, en janvier, avait conduit à la suspension des pourparlers entre Ankara, Helsinki et Stockholm.
Le président turc avait alors laissé entendre que la Turquie était prête à ratifier séparément l'adhésion de la Finlande, alors que les deux pays souhaitaient à l'origine avancer "main dans la main".
Mardi, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson avait ainsi reconnu que la probabilité que son voisin rejoigne l'Otan avant la Suède avait "augmenté" dernièrement.
M. Kristersson garde toutefois l'espoir de boucler l'entrée de son pays dans l'Alliance avant le prochain sommet de l'Otan prévu en juillet à Vilnius, en Lituanie.
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Message  Caduce62 Lun 3 Avr - 15:37

AFP, publié le lundi 03 avril 2023 à 14h35
La Finlande deviendra mardi le 31ème membre de l'Otan, a annoncé lundi son secrétaire général Jens Stoltenberg.

"Demain (mardi), nous accueillerons la Finlande comme 31e membre", a déclaré M. Stoltenberg, précisant que le drapeau finlandais serait hissé mardi en milieu d'après-midi au siège de l'Alliance à Bruxelles.
"C'est vraiment une journée historique", a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agissait du processus d'adhésion "le plus rapide" de l'histoire récente de l'Alliance.

Interrogé sur le sort de la Suède, pour laquelle la Turquie n'a pas encore donné son feu vert, le chef de l'Otan s'est montré optimiste.
"Je suis absolument confiant dans le fait que la Suède deviendra également membre. C'est, pour l'Otan, pour moi, une priorité de s'assurer que cela arrivera aussi rapidement que possible", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

La Suède, comme la Finlande, est déjà très intégrée au sein de l'Otan avec le statut de pays invité.

Avec l'invasion russe de l'Ukraine, les deux pays ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en demandant à adhérer à l'Otan en mai 2022

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Message  Caduce62 Ven 21 Avr - 12:44

FP, publié le vendredi 21 avril 2023 à 10h46
Les alliés de l'Ukraine, pressés par Volodymyr Zelensky de livrer plus d'armes et de munitions, sont réunis vendredi en Allemagne pour coordonner leur aide militaire à Kiev, qui dit préparer une contre-offensive d'ampleur.

Organisée sur la base américaine de Ramstein, dans le sud de l'Allemagne, par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, la réunion se déroule aussi en présence du patron de l'Otan, Jens Stoltenberg, tout juste rentré de Kiev.
M. Stoltenberg s'y est entretenu jeudi avec le président Volodymyr Zelensky, qui n'a de cesse d'appeler les Occidentaux à livrer plus de blindés, d'artillerie, de munitions mais aussi des avions de combat et des systèmes de tirs de longue portée pour frapper les entrepôts russes, loin derrière la ligne de front.

"Nous sentons le soutien de nos partenaires", a déclaré avant l'ouverture de la rencontre le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, saluant le premier anniversaire de ces réunions d'alliés, où une cinquantaine de pays sont représentés.
"Tous ensemble, on va s'assurer que l'Ukraine dispose de tout ce dont elle a besoin pour vivre en liberté", a abondé M. Austin, assurant que le soutien occidental à Kiev restait "fort".

La question "des munitions et des outils de défense aérienne" sera au coeur des discussions du jour, a-t-il souligné.
Entre stocks insuffisants, crainte d'escalade et problèmes logistiques, Européens et Américains se sont montrés plus prudents que Kiev, visé dans la nuit par une attaque de drones qui n'a pas fait de victimes, ne l'aurait voulu.

- "Réticence" -

M. Zelensky a exhorté M. Stoltenberg à l'aider à "surmonter la réticence de (nos) partenaires concernant la livraison de certaines armes".

La livraison de chasseurs à l'Ukraine divise notamment les soutiens de Kiev, l'Allemagne se montrant particulièrement réticente.
La Slovaquie et la Pologne ont commencé à livrer à l'Ukraine des avions de chasse Mig-29 de conception soviétique.
Mais l'envoi d'avions modernes de conception occidentale doit encore faire l'objet de discussions. Plusieurs pays ont affiché des ouvertures et une décision serait possible "avant l'été", a récemment affirmé le ministre danois de la Défense.

L'Alliance est cependant focalisée sur les fournitures de munitions et de pièces détachées pour que les systèmes déjà déployés en Ukraine "produisent l'effet escompté", a souligné vendredi M. Stoltenberg à son arrivée sur la base.
"Il s'agit désormais d'une bataille d'attrition et une bataille d'attrition devient une guerre de logistique", a-t-il expliqué.
Les Occidentaux ont fourni plus de 150 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, dont 65 milliards dans le domaine militaire, selon lui.

Après avoir résisté tout l'hiver aux assauts russes sur le front de l'Est, les forces ukrainiennes préparent leur propre offensive pour le printemps ou l'été.
L'Ukraine a annoncé cette semaine avoir reçu les premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot, une opération coordonnée par les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Des chars lourds britanniques et allemands sont également livrés depuis fin mars après avoir été longtemps réclamés par Kiev.

- "Famille euro-atlantique" -

La visite de Jens Stoltenberg à Kiev a également été l'occasion pour Volodymyr Zelensky de presser l'Otan d'inviter son pays à rejoindre l'Alliance atlantique.
M. Stoltenberg a réitéré le soutien de l'Alliance aux ambitions ukrainiennes, estimant que "l'avenir" de Kiev est dans la "famille euro-atlantique", mais n'a rien dit du calendrier.
M. Stoltenberg a dit "attendre des alliés de l'Otan qu'ils conviennent d'un programme pluriannuel pour aider l'Ukraine à passer des normes d'équipement de l'ère soviétique aux normes et doctrines de l'OTAN et pour assurer une "inter-opérabilité totale" entre Alliés et Ukrainiens.

Kiev réclame depuis des années l'adhésion à l'Allliance, et plus encore depuis l'invasion russe de février 2022, y voyant la seule réelle garantie de sa sécurité face à Moscou.
Favorable sur le principe à l'intégration de ce pays, l'Otan se montre en revanche très vague sur les délais, une entrée dans l'organisation risquant de provoquer une escalade dans le conflit car la Russie considère un tel élargissement comme une ligne rouge.
"L'objectif principal est de s'assurer que l'Ukraine l'emporte" car sinon, "il n'y a aucun sens à discuter de l'adhésion", a relevé M. Stoltenberg.
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Message  Gilles Mar 21 Nov - 16:52

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/21/en-direct-guerre-en-ukraine-le-point-sur-la-situation-a-la-mi-journee_6201064_3210.html

Selon des experts allemands, l’Europe et l’OTAN ont encore six à dix ans pour se préparer à la guerre avec la Russie

Presque deux ans après l’invasion de l’Ukraine, l’Allemagne veut faire de son armée « la colonne vertébrale » de la défense en Europe. Avec « l’invasion brutale » par la Russie de l’Ukraine, la guerre « est revenue en Europe », déclarait au début du mois Boris Pistorius, le ministre de la défense allemand.
La Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik [« société allemande de politique étrangère », un think tank indépendant] a publié un document pour signifier que « l’Allemagne et l’OTAN doivent se lancer dans une course contre la montre » pour empêcher une nouvelle guerre en Europe. « Par ses ambitions impériales, la Russie représente la menace la plus grande et la plus urgente pour les pays de l’OTAN. Après la fin des combats en Ukraine, Moscou aura besoin de six à dix ans pour reconstruire ses forces armées. Pendant cette période, l’Allemagne et l’OTAN doivent permettre à leurs forces armées de dissuader et, si nécessaire, de combattre la Russie. C’est la seule manière de réduire le risque d’une prochaine guerre en Europe », écrivent Christian Mölling et Torben Schütz, les auteurs de cette note. Ils rappellent que « la Russie peut former environ 280 000 recrues par an. En six ans, près de 1,7 million de personnes pourront être formées et en dix ans, 2,8 millions ». Ils signalent que la Russie a déjà transformé son industrie militaire vers un mode d’économie de guerre.
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Message  Caduce62 Lun 27 Nov - 18:24

Pour le chef de l'Otan, pas d'alternative : il faut continuer à aider à l'Ukraine

L'équation est claire : il n'y a pas d'autre option qu'une poursuite de l'aide à l'Ukraine face à l'invasion russe, a affirmé lundi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans un entretien avec l'AFP au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles.
La situation compliquée sur le champ de bataille pour les forces ukrainiennes et les difficultés des Occidentaux - en particulier des Américains - à poursuivre leur soutien militaire à Kiev nourrissent les doutes et les inquiétudes quant à une victoire possible de l'Ukraine, près de deux ans après le début de l'invasion russe, le 24 février 2022.

La situation est "difficile", y compris sur le terrain, a reconnu M. Stoltenberg. Néanmoins, les Occidentaux n'ont pas le choix, il en va de la "responsabilité" des dirigeants politiques mais aussi "des citoyens dans nos pays", a-t-il assuré.
"Nous n'avons pas d'autre alternative. Celle consistant à laisser le président (Vladimir) Poutine gagner serait une tragédie pour les Ukrainiens et dangereuse pour nous tous", a affirmé le patron de l'Otan, à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Alliance à Bruxelles

Des voix s'élèvent dans certaines capitales pour suggérer une forme de négociation pour l'Ukraine au moment où la ligne de front semble figée, avec l'idée d'une renonciation de certains territoires actuellement aux mains des Russes contre une adhésion de ce pays à l'Otan.

Mais, là encore, M. Stoltenberg se refuse à l'envisager, estimant qu'il appartient à l'Ukraine - et à elle seule - de prendre des décisions à ce sujet.
"C'est à l'Ukraine de décider quel type de conditions elle est prête à accepter", a-t-il affirmé, soulignant que Vladimir Poutine avait d'ores et déjà commis une "énorme erreur stratégique" en envahissant l'Ukraine.

- Mark Rutte ? "Un ami" -

Le secrétaire général de l'Otan, reconduit à son poste cet été pour un an de plus, aura dirigé cette organisation pendant dix ans à la fin de son dernier mandat.
Et s'il se refuse à juger de sa prestation, il souligne les progrès accomplis par l'Alliance que le président français Emmanuel Macron avait jugée en état de "mort cérébrale" avant la guerre en Ukraine.
"Depuis 2014, nous avons été capables de mettre en oeuvre le plus gros renforcement de l'Otan en une génération", a-t-il dit. L'Alliance atlantique "a changé et s'est adaptée à un monde plus dangereux et "nous sommes capables de faire face à n'importe quelle crise à l'avenir".

Interrogé sur son éventuel successeur, et en particulier sur celui dont le nom revient avec insistance, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, Jens Stoltenberg, un ancien économiste reconverti à l'art de la diplomatie, a botté en touche.
"Mark Rutte est un ami, un politicien capable avec beaucoup d'expérience en tant que Premier ministre", a-t-il répondu. Mais, a-t-il aussitôt souligné, "il ne m'appartient pas" de désigner "mon successeur".

Ce Norvégien de 64 ans laisse aussi une Alliance plus étendue avec l'entrée de la Finlande, qui l'a rejointe peu après l'invasion russe de l'Ukraine, après des décennies de neutralité.

Il n'est en revanche toujours pas parvenu à obtenir de la Turquie et de la Hongrie qu'elles ratifient l'adhésion de la Suède à l'Otan, en dépit de mois de tractations.
"Le processus avance mais je voudrais le voir avancer plus vite", a-t-il déclaré, se réjouissant toutefois que le parlement turc ait commencé à examiner cette adhésion, qui requiert l'unanimité des 31 membres de l'Alliance atlantique.

publié le 27 novembre à 16h51, AFP
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Message  Gilles Jeu 11 Jan - 17:27

Les signes d'une possible future guerre entre la Russie et l'OTAN
Phénix — Édité par Émile Vaizand — 10 janvier 2024 à 6h40

Un conflit lancé par le Kremlin contre un État membre de l'Alliance transatlantique n'est pour l'heure que de la fiction. Mais une fois la guerre en Ukraine passée et la Russie réarmée, la menace sera extrêmement forte.


Novembre 2028. La crise migratoire est devenue la préoccupation principale des populations européennes. Dans un tiers des pays de l'Union européenne (UE), des gouvernements d'extrême droite et de droite dure sont au pouvoir. Pendant ce temps, les États-Unis font face à une crise constitutionnelle sans précédent: après sa victoire en novembre 2024, le président Donald Trump a décidé de se représenter en 2028, arguant que, ayant déjà gagné trois fois (2016, 2020 (sic) et 2024), la limite de deux mandats ne s'applique plus à lui.

En Ukraine, le gouvernement de Kiev dénonce le non-respect par la Russie des dispositions consécutives à l'accord de paix du printemps 2025. Prétextant un blocus inacceptable de l'oblast de Kaliningrad par la Lituanie et la Pologne, la fédération de Russie lance une attaque surprise contre les pays baltes, le 1er novembre 2028. En quelques heures, les armées d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie subissent de lourdes pertes. L'article 5 de la charte de l'OTAN est aussitôt invoqué –celui-ci prévoyant une assistance mutuelle en cas d'agression armée envers un des membres de l'Alliance transatlantique.

Le lendemain, la Pologne déclare la guerre à la Russie. Confrontés directement à une guerre de haute intensité, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni consultent la Maison-Blanche avant de s'engager dans le conflit. Le 4 novembre, Donald Trump s'exprime pour la première fois sur la situation: il vient de s'entretenir avec le président russe qui lui a promis la cessation des hostilités en échange d'une sortie des pays baltes de l'OTAN et de la protection des résidents russophones.
Bien sûr, ce scénario est une fiction. Mais pour combien de temps?

Le grand mensonge des guerres que l'on ne voit pas venir

Depuis la guerre de Troie, les historiens ont cette fâcheuse habitude d'exagérer le caractère «imprévisible» ou «inattendu» d'une guerre: invasion de la Pologne en septembre 1939, attaque de Pearl Harbor en décembre 1941, plus récemment «l'opération militaire spéciale» en Ukraine en février 2022, ou encore l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.
Pourtant, à chaque fois, les signes étaient là. Adolf Hitler avait déjà réarmé la Rhénanie en mars 1936 (en violation du traité de Locarno de 1925) avant de réaliser l'Anschluss (l'annexion de l'Autriche) en mars 1938. En juillet 1941, les avoirs des Japonais avaient été gelés aux États-Unis, l'archipel nippon avait rejoint les forces de l'Axe en septembre 1940 et était soumis à un embargo total sur le pétrole et l'acier, qui menaçait son économie de guerre.

Plus proche de nous, beaucoup d'Ukrainiens –par exemple, Oleksiy Arestovych, ancien conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky– s'attendaient à une invasion russe. Enfin, l'attaque du Hamas du 7 octobre avait été anticipée par les services de renseignement égyptiens, saoudiens, américains et même israéliens, puisque le Shin Bet et le Mossad avaient identifié certains signes et que le Premier ministre Benyamin Netanyahou était au courant.
Comme le dit le statisticien et théoricien Nassim Nicholas Taleb, les «cygnes noirs» sont avant tout le fait d'un biais cognitif, c'est-à-dire l'incapacité des populations et de leurs dirigeants à appréhender des faits qui ne correspondent pas à une structure narrative établie.

L'invasion de l'Ukraine est la première étape d'un projet de reconstitution des frontières de l'Empire russe.

Ainsi, loin de la réalité complexe, «fractale», du terrain, la guerre en Ukraine peut, elle aussi, être interprétée comme une séquence de discours narratifs, marqueurs du biais cognitif du moment:
1. Avant le 24 février 2022: la guerre n'aura pas lieu.
2. Du 24 février au 1er mars 2022: la Russie va décapiter le régime ukrainien.
3. De mars à novembre 2022: le danger de la Russie a été surestimé.
4. De novembre 2022 à septembre 2023: l'Ukraine va repousser l'ennemi.
5. Depuis septembre 2023: la guerre est bloquée.

En demandant des négociations censées mettre fin au conflit, les «partisans de la paix», pétris de bonnes intentions ou non, ne font qu'exacerber le spectre d'une guerre encore plus dramatique. L'invasion de l'Ukraine est certainement la première étape d'un projet de reconstitution des frontières et de la zone d'influence de l'Empire russe (1721-1917) et de la restauration de sa grandeur passée. Pour cela, l'OTAN doit disparaître, l'Union européenne doit se diviser et l'appareil militaire russe doit être modernisé et démultiplié.
Tant que le conflit ukrainien dure, la Russie ne peut pas se permettre un second front en Europe (moyens, effet de surprise, etc.). La guerre finie, le Kremlin, fort des leçons tirées du conflit ukrainien, travaillera à reconstituer ses stocks et ses équipements, de façon à préparer le prochain assaut sur les anciennes républiques soviétiques, probablement avec une attaque sur les pays baltes, membres de l'OTAN. On entrerait dans une nouvelle dimension.

Entre trois et dix ans avant la prochaine guerre avec la Russie

L'économie de l'OTAN est à peu près vingt fois plus importante que celle de la Russie, celle de l'Europe dix fois. Et pourtant, à titre de comparaison, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie ne peuvent aligner qu'un maximum de 1.000 chars de combat, contre 6.000 à 7.000 chars russes. Depuis février 2022, l'armée russe aurait perdu plus de 2.600 tanks, donc 2,5 fois le total de l'arsenal équivalent des quatre plus grosses économies d'Europe!

Et les usines russes fonctionnent à pleine capacité: Russes produisent en ce moment soixante chars d'assaut par mois, ce qui signifie qu'ils sont capables de fabriquer en un trimestre la totalité des tanks français! Rarement dans l'histoire a-t-on vu un tel décalage entre la puissance économique et la production d'armement.
Et, après le choc de février 2022, au lieu de se résorber, ce décalage s'accentue... Ainsi, les rapports alarmistes se multiplient, d'abord aux États-Unis et au Royaume-Uni. Mais c'est la publication en novembre 2023 d'un rapport du Conseil allemand sur la politique étrangère (DGAP), un groupe de réflexion basé à Berlin, qui a fait couler beaucoup d'encre. L'institut berlinois imagine cinq scénarios de réponse de l'OTAN face au danger du réarmement russe, avec une menace maximale estimée entre cinq et dix ans.
Les analystes du DGAP préconisent une force de l'OTAN de 300.000 hommes à haut niveau de préparation (contre 10.000 soldats répartis dans huit groupements tactiques en Europe de l'Est). Or, ce chiffre avait déjà été annoncé par Jens Soltenberg, secrétaire général de l'OTAN, il y a plus d'un an en juin 2022, mais rien n'a avancé.

La Pologne et les pays baltes semblent vivre dans une période distincte de celle des pays d'Europe occidentale.

Pour Jacek Siewiera, chef du Bureau de sécurité nationale polonais, un délai de cinq à dix ans avant la prochaine attaque russe est trop «optimiste». Il estime le risque entre trois et cinq ans. Le réarmement russe est beaucoup trop rapide, la procrastination des pays d'Europe occidentale réelle et la position américaine trop imprévisible. Alors, que faire? Pour le moment, en Europe, seule la Pologne, l'Estonie et la Lituanie semblent prendre la mesure de la menace.
Avec un budget de 4% de son produit intérieur brut (PIB) qu'elle s'était engagée à dépenser en 2023 en matière de défense, la Pologne est le seul pays européen qui a clairement joint la parole à l'acte. Initié par le gouvernement ultra-conservateur et nationaliste de Mateusz Morawiecki, l'effort polonais de réarmement (armée passant de 115.000 à 300.000 hommes, achats de 96 hélicoptères Apache, 116 tanks Abrams, de lance-missiles Himars...) est poursuivi, voire même accéléré, par le nouveau gouvernement de centre-gauche de Donald Tusk.

Par contraste, l'Allemagne, qui parlait en février 2022 d'un investissement additionnel de 100 milliards d'euros, a en réalité investi 1,5 milliard pour le moment. Le Royaume-Uni a seulement augmenté son budget défense de 5 milliards de livres (environ 5,8 milliards d'euros) et continue à diminuer la taille des effectifs dans tous les corps de son armée.
Quant à la France, la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit un budget de 413,3 milliards d'euros, soit 40% de plus que les 295 milliards d'euros de la précédente LPM –mais ces montants résisteront-ils aux coupes de Bercy? Tout se passe comme si la Pologne et les pays baltes vivaient dans un temps historique distinct de celui des pays d'Europe occidentale.

L'imbroglio du Pacifique

À une situation déjà complexe viennent s'ajouter d'autres variables. La première, c'est Taïwan. Dans son discours du Nouvel An, le président chinois Xi Jinping a renouvelé son vœu de réunification de l'île avec la Chine continentale. Selon les analystes américains, la Chine atteindra un degré de modernisation et de projection militaire «optimal» vers 2026-2028. Tandis que les États-Unis seraient prêts à une guerre aéronavale de grande ampleur dans le Pacifique à partir de 2028-2029 (programme Next Generation Air Dominance de développement d'un nouveau chasseur, nouveau bombardier stratégique B-21 Raider, etc.).
Ensuite, il y a la nouvelle dégradation des relations sur la péninsule coréenne, avec, en parallèle, l'aide de la Corée du Nord à la Russie. Et enfin, il y a l'énigme Donald Trump. On sait que l'ancien président des États-Unis, s'il est «réélu», accélérera encore davantage les dépenses militaires, tout en restant hostile à la guerre.
Au Proche-Orient, on connaît déjà sa politique: il offrira un soutien encore plus inconditionnel à Israël. En Asie, Donald Trump cherchera à contenir les ambitions de la Chine. Et il cessera l'aide à l'Ukraine, tout en cherchant une solution négociée à la guerre, offrant la voie libre à Vladimir Poutine pour relancer ses ambitions. Or, même si Donald Trump n'est pas élu, les États-Unis ne pourront pas conduire trois guerres simultanément. Or, entre Israël, Taïwan et l'Ukraine, le choix des Républicains est déjà fait.

Ainsi, la Chine a tout intérêt à soutenir la Russie sur le théâtre européen, de façon à mobiliser les États-Unis sur plusieurs fronts. La Russie pourrait être tentée d'encourager l'ouverture d'un nouveau conflit sur la péninsule coréenne pour les mêmes raisons, ce qui n'arrangerait pas la Chine, peu amène à l'idée d'une guerre à sa frontière. Et si Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou, pour des raisons «opposées», souhaitent à tout prix la victoire de Donald Trump, ce n'est pas nécessairement l'avis de la Chine, soucieuse d'un possible désengagement sur le front européen qui n'arrangerait pas ses affaires.

Contre-la-montre

Il y a trois décennies, la fin de la Guerre froide a correspondu en Europe à une explosion de l'endettement et des dépenses sociales, en grande partie liées au vieillissement des populations et à l'absence de croissance économique. Pour nombre de gouvernements de l'UE, les budgets de la défense sont devenus une variable comptable. Résultat: plus de trente ans de désarmement sans précédent dans l'histoire.

Si le choc de l'«opération militaire spéciale» de la Russie a suscité un légitime émoi et a permis l'envoi de dizaines de milliards de dollars/euros en aide financière et militaire à l'Ukraine, ceci s'est fait avant tout au détriment des stocks existants. On a donc beaucoup parlé et, à l'exception notable de la Pologne et de l'Estonie, les actes n'ont pas suivi les paroles. Les dirigeants européens n'ont pas encore compris la gravité de ce qui se passe en Russie: transformation du pays en économie de guerre, généralisation du discours ultranationaliste, endoctrinement à l'école, contrôle total des médias et de la société...
Face au plus gros danger menaçant l'UE depuis la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction de l'appareil militaire européen est la première priorité du continent. Comme le dit le rapport du DGAP, la course contre-la-montre a déjà commencé.

Source : https://www.slate.fr/story/258801/signes-probable-future-guerre-russie-otan-menace-poutine-ukraine-armement-europe#xtor=RSS-2
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Message  Caduce62 Jeu 7 Mar - 22:03

Après de longues tractations, la Suède a officiellement rejoint l'Otan  cheers

Après l'invasion russe de l'Ukraine et deux années de tractations, la Suède est officiellement devenue jeudi le 32e membre de l'Otan, une étape majeure pour le pays scandinave qui met ainsi fin à deux siècles de neutralité puis de non-alignement militaire.

"Tout vient à point à qui sait attendre", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en recevant du gouvernement suédois les documents officiels gravant dans le marbre l'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique.

Cette étape marque "une victoire pour la liberté", a déclaré lors de cette cérémonie à Washington le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.

La ratification de cette accession a été obtenue de haute lutte après de longues négociations avec certains membres de l'Alliance.

"Si l'on prend du recul et que l'on réfléchit à là où nous en étions il y a trois ans, rien de tout cela n'était prévisible", a encore déclaré Antony Blinken. Selon lui, "il n'y a pas de meilleur exemple qu'aujourd'hui (pour démontrer) la débâcle stratégique qu'est devenue pour la Russie son invasion de l'Ukraine".

"C'est un jour historique", a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. "Après 200 ans de non-alignement, la Suède bénéficie désormais de la protection de l'article 5, la garantie totale pour la liberté et la sécurité" de ses membres, a-t-il ajouté.

L'Otan est désormais "plus forte que jamais", a déclaré dans un communiqué Joe Biden, un sentiment auquel a fait écho l'Allemagne.

Le président russe Vladimir Poutine "voulait diviser" l'alliance de défense en attaquant l'Ukraine, mais l'organisation transatlantique est au contraire "plus unie, déterminée et dynamique que jamais", a encore affirmé le président américain.

Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Suède est "mieux protégée contre le mal russe" maintenant qu'elle a officiellement rejoint l'Otan.

"Un jour, la Suède félicitera également l'Ukraine pour son adhésion à l'Alliance" atlantique, a-t-il espéré, même si cette perspective semble lointaine pour son pays en guerre.

Lundi, le drapeau bleu et jaune doit être hissé devant le siège bruxellois de l'Otan.

La Russie a menacé la semaine dernière de prendre des "contre-mesures" en réaction à l'adhésion de Stockholm, qui dépendront "des conditions et de l'ampleur de l'intégration de la Suède à l'Otan".

L'adhésion de la Suède, après celle de la Finlande l'an dernier, signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l'exception de la Russie, sont désormais membres de l'Alliance atlantique.

La Suède et la Finlande, bien que proches militairement des Etats-Unis de par leur appartenance à l'Union européenne, ont historiquement préféré se tenir à l'écart de l'alliance, formée lors de la Guerre froide face à l'Union soviétique.

Si la Suède contribue aux forces internationales de maintien de la paix, elle n'a plus connu de guerre depuis un conflit avec la Norvège en 1814.

- "Trop de sacrifices" -

Helsinki et Stockholm avaient annoncé en même temps leur candidature pour rejoindre l'Otan en 2022, en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Finlande avait obtenu son accession à l'Alliance en avril dernier, mais le processus d'adhésion de la Suède a été ponctué de tractations avec la Turquie, qui accusait le pays scandinave de mansuétude envers des militants kurdes réfugiés sur son sol, considérés pour certains comme terroristes par Ankara.

La Suède a également dû composer avec les réticences du Premier ministre hongrois.

Viktor Orban avait certes donné de longue date son accord de principe mais, avant de boucler le processus, il exigeait du "respect" de Stockholm, après des années de "dénigrement" de sa politique.

Fin février, le Parlement hongrois avait finalement ratifié l'adhésion de la Suède à l'Otan.

Selon un sondage de la radio SR diffusé vendredi, une majorité de Suédois estime que leur pays a fait de "trop de sacrifices" pour devenir membre de l'Otan, tout en admettant que la sécurité de la Suède s'est renforcée avec cette adhésion.

L'adhésion de la Suède à l'Otan s'est accompagnée d'un net durcissement du discours de ses dirigeants, le commandant en chef des forces armées suédoises, Micael Byden, déclarant en janvier que ses compatriotes "devaient se préparer mentalement à la guerre".

Outre sa candidature à l'Otan, la Suède a signé début décembre un accord autorisant les Etats-Unis à avoir accès à 17 bases militaires sur son sol.

publié le 7 mars à 20h52, AFP
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