La propagande
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Re: La propagande
"Pire en pire" c'est la devise de RT
https://twitter.com/JuliaDavisNews/status/570090092095782912
https://www.youtube.com/watch?v=V53UEE5x_tw
https://twitter.com/JuliaDavisNews/status/570090092095782912
https://www.youtube.com/watch?v=V53UEE5x_tw
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: La propagande
Pour une chaîne que se permet de donner des leçons à CNN, on voit que les mêmes recettes produisent... La même soupe!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: La propagande
On trouve parfois de bonnes choses chez nos amis suisses:
La Cinquième colonne
Mis en ligne le 23.02.2015 à 10:20
Guy Sorman
Il revient, probablement, au Général franquiste Emilio Mola d'avoir inventé le terme de "Cinquième colonne", pour désigner des alliés infiltrés derrière les lignes ennemies : c'était à Madrid, en 1934, encerclée par quatre armées nationalistes. La cinquième en l'occurrence était fictive, un stratagème de propagande destiné à déstabiliser le camp républicain. Si j'en crois une chronique récente du magazine britannique The Economist qui recourt à cette métaphore, Vladimir Poutine disposerait désormais, au sein de l'Union européenne, d'une sorte de Cinquième colonne. Celle-ci ne serait pas militaire mais idéologique, prête à défendre la Russie poutinienne contre les tentatives européennes et américaines, celles de l'Union européenne et de l'OTAN, pour démocratiser la Russie et contenir ses agressions, directes ou indirectes, contre ses voisins. Selon cette source, un quart des Parlementaires européens depuis les dernières élections seraient favorables au poutinisme, hostiles aux sanctions économiques contre la Russie et à tout soutien militaire à l'Ukraine.
Un quart de pro-russes, cela me paraît quelque peu excessif : on atteint cet objectif seulement si on additionne les partis nationalistes - Front national en France, Jobbik en Hongrie, Partis ethniques finnois, flamands, autrichiens et lombards - aux partis anticapitalistes et anti-américains comme Podemos en Espagne et Syriza en Grèce. Poutine est-il véritablement au centre d'une toile d'araignée idéologique comme le furent ses prédécesseurs soviétiques relayés en leur temps par des Partis communistes nationaux ? La comparaison ne me paraît pas légitime : la discontinuité l'emporte. Le communisme fut un modèle à ambition universelle qui dépassait identités nationales et particularismes locaux. Le poutinisme n'est lui qu'une idéologie du refus : les alliés de circonstances de la Russie poutinienne présente ont en partage une exaltation de leur identité nationale, évidemment mythique, l'hostilité au capitalisme perçu comme "américain", la haine des immigrés, le chérissement de "valeurs" dites traditionnelles tel le respect de l'autorité du chef, du père, du prêtre, du mari. Les diatribes de Poutine contre les homosexuels plaisent à ses admirateurs en Europe - à l'extrême-droite surtout - mais son machisme dépoitraillé et botoxé n'est tout de même pas l'équivalent de la révolution prolétarienne. Un point commun entre la Russie de naguère et d'aujourd'hui, parfois cité, mériterait d'être plus solidement documenté : Poutine financerait ses alliés comme le Comité central soviétique, avant lui, finançait les partis communistes locaux. De fait, une banque russe vient de prêter dix millions d'euros au Front national français. Il est également envisageable que des mouvements écologistes en Europe occidentale sont soutenus par la Russie pour faire front commun contre l'énergie nucléaire et l'exploitation du gaz de schiste : les deux affaibliraient Gasprom dont vit l'Etat russe. Rappelons que dans les années 1970-1980, les pacifistes allemands étaient financés par l'Union soviétique pour s'opposer au déploiement des missiles américains. Et si l'on remonte plus loin, au temps des czars, Alexandre III payait des journalistes français pour qu'ils incitent leurs lecteurs à une alliance franco-russe. Les Russes, de toute éternité, savent qu'en Europe, tout ou presque, s'achète, à commencer par les consciences.
A l'aube du poutinisme, il était convenu de sourire de la mégalomanie de ce tyran d'une Russie appauvrie et vieillissante ; mais après l'écrasement des Tchétchènes, l'annexion partielle de la Géorgie et de l'Ukraine, il convient de s'en inquiéter. Le bonheur du peuple russe n'est pas la priorité de Poutine, pas plus qu'elle n'était celle de Brejnev : l'URSS, en son temps, était aussi une "puissance pauvre". On observera que le budget militaire russe a été multiplié par trois depuis 2007, et que le recours à une frappe nucléaire initiale figure toujours dans le manuel de la stratégie russe. Avec le temps, le projet poutinien apparaît plus clairement : non pas reconstituer l'URSS à l'identique, comme on l'entend souvent, mais entourer la Russie d'un glacis de nations fragmentées et affaiblies, qui s'étendrait de l'Asie centrale aux Pays Baltes. Ceux-ci constitueraient-ils le test ultime du poutinisme ? En principe, une agression contre eux déclencherait une rétorsion militaire automatique de l'OTAN. Mais Poutine pourrait semer le désordre à l'intérieur des Pays Baltes, en s'appuyant sur des Cinquièmes colonnes pro-russes en Estonie et en Lituanie. L'OTAN réagirait-elle ? Ce n'est pas certain ni automatique.
Poutine est donc vraiment dangereux : ce n'est pas tant son idéologie qui menace l'Europe, ce bric-à-brac machiste, mais la violence militaire russe, dont meurent sous nos yeux des Ukrainiens par milliers. La réaction occidentale a, jusqu'ici, été extraordinairement molle comme si Européens et Américains ne se résolvaient pas à croire que Poutine était poutinien. L'Histoire enseigne pourtant qu'il faut prendre les mégalomanes au sérieux ; elle enseigne aussi que les leçons de morale et les sanctions économiques ne dissuadent pas l'aventurisme militaire, puisque celui-ci n'est pas rationnel. La Russie poutinienne est vraiment entrée en guerre contre l'Europe : les Européens refusent d'admettre que c'est une guerre, l'esprit de Munich rôde. A terme, tout se décidera de Washington. L'OTAN est aujourd'hui paralysée par l'indécision de Barack Obama. Mais quel que soit son successeur, il ou elle actionnera l'OTAN pour stopper l'avancée russe : Républicains et Démocrates s'accorderont sur cet impératif. Il reste donc un peu moins de deux ans à Poutine pour conquérir le plus de terrain possible : à l'Est de l'Europe, ces deux années qui viennent seront dangereuses.
La Cinquième colonne
Mis en ligne le 23.02.2015 à 10:20
Guy Sorman
Il revient, probablement, au Général franquiste Emilio Mola d'avoir inventé le terme de "Cinquième colonne", pour désigner des alliés infiltrés derrière les lignes ennemies : c'était à Madrid, en 1934, encerclée par quatre armées nationalistes. La cinquième en l'occurrence était fictive, un stratagème de propagande destiné à déstabiliser le camp républicain. Si j'en crois une chronique récente du magazine britannique The Economist qui recourt à cette métaphore, Vladimir Poutine disposerait désormais, au sein de l'Union européenne, d'une sorte de Cinquième colonne. Celle-ci ne serait pas militaire mais idéologique, prête à défendre la Russie poutinienne contre les tentatives européennes et américaines, celles de l'Union européenne et de l'OTAN, pour démocratiser la Russie et contenir ses agressions, directes ou indirectes, contre ses voisins. Selon cette source, un quart des Parlementaires européens depuis les dernières élections seraient favorables au poutinisme, hostiles aux sanctions économiques contre la Russie et à tout soutien militaire à l'Ukraine.
Un quart de pro-russes, cela me paraît quelque peu excessif : on atteint cet objectif seulement si on additionne les partis nationalistes - Front national en France, Jobbik en Hongrie, Partis ethniques finnois, flamands, autrichiens et lombards - aux partis anticapitalistes et anti-américains comme Podemos en Espagne et Syriza en Grèce. Poutine est-il véritablement au centre d'une toile d'araignée idéologique comme le furent ses prédécesseurs soviétiques relayés en leur temps par des Partis communistes nationaux ? La comparaison ne me paraît pas légitime : la discontinuité l'emporte. Le communisme fut un modèle à ambition universelle qui dépassait identités nationales et particularismes locaux. Le poutinisme n'est lui qu'une idéologie du refus : les alliés de circonstances de la Russie poutinienne présente ont en partage une exaltation de leur identité nationale, évidemment mythique, l'hostilité au capitalisme perçu comme "américain", la haine des immigrés, le chérissement de "valeurs" dites traditionnelles tel le respect de l'autorité du chef, du père, du prêtre, du mari. Les diatribes de Poutine contre les homosexuels plaisent à ses admirateurs en Europe - à l'extrême-droite surtout - mais son machisme dépoitraillé et botoxé n'est tout de même pas l'équivalent de la révolution prolétarienne. Un point commun entre la Russie de naguère et d'aujourd'hui, parfois cité, mériterait d'être plus solidement documenté : Poutine financerait ses alliés comme le Comité central soviétique, avant lui, finançait les partis communistes locaux. De fait, une banque russe vient de prêter dix millions d'euros au Front national français. Il est également envisageable que des mouvements écologistes en Europe occidentale sont soutenus par la Russie pour faire front commun contre l'énergie nucléaire et l'exploitation du gaz de schiste : les deux affaibliraient Gasprom dont vit l'Etat russe. Rappelons que dans les années 1970-1980, les pacifistes allemands étaient financés par l'Union soviétique pour s'opposer au déploiement des missiles américains. Et si l'on remonte plus loin, au temps des czars, Alexandre III payait des journalistes français pour qu'ils incitent leurs lecteurs à une alliance franco-russe. Les Russes, de toute éternité, savent qu'en Europe, tout ou presque, s'achète, à commencer par les consciences.
A l'aube du poutinisme, il était convenu de sourire de la mégalomanie de ce tyran d'une Russie appauvrie et vieillissante ; mais après l'écrasement des Tchétchènes, l'annexion partielle de la Géorgie et de l'Ukraine, il convient de s'en inquiéter. Le bonheur du peuple russe n'est pas la priorité de Poutine, pas plus qu'elle n'était celle de Brejnev : l'URSS, en son temps, était aussi une "puissance pauvre". On observera que le budget militaire russe a été multiplié par trois depuis 2007, et que le recours à une frappe nucléaire initiale figure toujours dans le manuel de la stratégie russe. Avec le temps, le projet poutinien apparaît plus clairement : non pas reconstituer l'URSS à l'identique, comme on l'entend souvent, mais entourer la Russie d'un glacis de nations fragmentées et affaiblies, qui s'étendrait de l'Asie centrale aux Pays Baltes. Ceux-ci constitueraient-ils le test ultime du poutinisme ? En principe, une agression contre eux déclencherait une rétorsion militaire automatique de l'OTAN. Mais Poutine pourrait semer le désordre à l'intérieur des Pays Baltes, en s'appuyant sur des Cinquièmes colonnes pro-russes en Estonie et en Lituanie. L'OTAN réagirait-elle ? Ce n'est pas certain ni automatique.
Poutine est donc vraiment dangereux : ce n'est pas tant son idéologie qui menace l'Europe, ce bric-à-brac machiste, mais la violence militaire russe, dont meurent sous nos yeux des Ukrainiens par milliers. La réaction occidentale a, jusqu'ici, été extraordinairement molle comme si Européens et Américains ne se résolvaient pas à croire que Poutine était poutinien. L'Histoire enseigne pourtant qu'il faut prendre les mégalomanes au sérieux ; elle enseigne aussi que les leçons de morale et les sanctions économiques ne dissuadent pas l'aventurisme militaire, puisque celui-ci n'est pas rationnel. La Russie poutinienne est vraiment entrée en guerre contre l'Europe : les Européens refusent d'admettre que c'est une guerre, l'esprit de Munich rôde. A terme, tout se décidera de Washington. L'OTAN est aujourd'hui paralysée par l'indécision de Barack Obama. Mais quel que soit son successeur, il ou elle actionnera l'OTAN pour stopper l'avancée russe : Républicains et Démocrates s'accorderont sur cet impératif. Il reste donc un peu moins de deux ans à Poutine pour conquérir le plus de terrain possible : à l'Est de l'Europe, ces deux années qui viennent seront dangereuses.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: La propagande
tarkan a écrit:Guy Sorman
Tarkan,
Guy Sorman est une "bite" de la pire espèce, "mondialiste" sans foi ni loi, libre à toi de le citer, il s'est trompé sur toutes ses analyses toute sa vie durant !!!
Style "ventre-mou -centriste-pro-euro" Tout faux depuis le début, un connard "auto-proclamé" de la pire espèce !!!
Continue de le soutenir et tu me trouveras en face à chaque fois ;-)
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: La propagande
Je sais Kris. Sauf qu'ici il n'a pas forcément tort... Je peux aussi te citer Dominique Venner alors que tu sais très bien que c'est pas ma tasse de thé...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: La propagande
Citation d'un anonyme : « Même un écureuil aveugle tombe parfois sur une noisette ».tarkan a écrit:Je sais Kris. Sauf qu'ici il n'a pas forcément tort...
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: La propagande
Thuramir a écrit:Citation d'un anonyme : « Même un écureuil aveugle tombe parfois sur une noisette ».
Citation de Kris (auto-proclamé) : "même un écureuil qui a une excellente vue peut se faire prendre les c..... dans un piège"
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: La propagande
« L'écureuil a beau être petit, il n'est pas l'esclave de l'éléphant » (proverbe).Krispoluk a écrit:
Citation de Kris (auto-proclamé) : "même un écureuil qui a une excellente vue peut se faire prendre les c..... dans un piège"
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
zemour le touduc.
Éric zemour: 'l'ukraine et morte mais il est interdit de le dire" beurk avec son bla bla de merde, il est affreux ce type
dovaking- Messages : 52
Date d'inscription : 24/10/2014
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Localisation : sud de la france
Re: La propagande
dovaking a écrit:Éric zemour: 'l'ukraine et morte mais il est interdit de le dire" beurk avec son bla bla de merde, il est affreux ce type
il y a quelque temps, je l'aimais bien ce type mais maintenant il me sort par les yeux;
que des louanges de sa part pour le modèle russe et son dictateur, il est complètement à coté de la plaque!
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
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Re: La propagande
pyxous a écrit:dovaking a écrit:Éric zemour: 'l'ukraine et morte mais il est interdit de le dire" beurk avec son bla bla de merde, il est affreux ce type
il y a quelque temps, je l'aimais bien ce type mais maintenant il me sort par les yeux;
que des louanges de sa part pour le modèle russe et son dictateur, il est complètement à coté de la plaque!
Il faut être honnête, ses opinions politiques correspondent parfaitement à sa prise de position en faveur de Poutine.
En fait, Poutine est son idéal à tout point de vue : masochisme, racisme, homophobie, nationalisme, culte de la puissance (et du sacrifice), anti-américanisme et anti-atlantisme, etc.
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: La propagande
A 100% d'accords avec ces différentes remarquesTkatchenko a écrit:pyxous a écrit:dovaking a écrit:Éric zemour: 'l'ukraine et morte mais il est interdit de le dire" beurk avec son bla bla de merde, il est affreux ce type
il y a quelque temps, je l'aimais bien ce type mais maintenant il me sort par les yeux;
que des louanges de sa part pour le modèle russe et son dictateur, il est complètement à coté de la plaque!
Il faut être honnête, ses opinions politiques correspondent parfaitement à sa prise de position en faveur de Poutine.
En fait, Poutine est son idéal à tout point de vue : masochisme, racisme, homophobie, nationalisme, culte de la puissance (et du sacrifice), anti-américanisme et anti-atlantisme, etc.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: La propagande
Zemmour répond à la tendance du moment, on peut même plus parler d'idiot utile, pour moi c'est un guignol utile avec des prises de positions complètement foireuses, dans d'autres domaines, il peut viser juste, mais pour le reste, ce type est une calamité
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: La propagande
L’inquiétant flirt poutiniste de la droite française
Tribune de Benjamin Haddad, chercheur au Hudson Institute à Washington. Il a enseigné les questions internationales à Sciences Po Paris.
Benjamin Haddad DR
Ces dernières semaines ont vu se succéder de la part de dirigeants de l’UMP des discours d’une complaisance extraordinaire vis-à-vis de la politique du Kremlin en Ukraine. Disons le net : Vladimir Poutine exerce une capacité d’attraction certaine, voire de fascination, auprès d’une partie de la droite française qui n’est pas cantonnée au Front National mais glisse dangereusement vers l’UMP. Cette tendance est dans une large mesure le reflet d’une crispation sur les sujets de société et la question des valeurs. Poutine est le miroir international de la zemmourisation des esprits sur le plan intérieur. Face au rejet du mariage homosexuel, de l’Europe, de l’Islam, de l’Amérique, il est dépeint comme ce leader fort, viril, «qui sait défendre les intérêts de son pays».
Ce glissement poutinophile est renforcé par les attentats terroristes de janvier qui, selon certains, nous forcent ainsi à revoir nos liens avec les puissances sunnites du Golfe comme le Qatar et l’Arabie saoudite et, en conséquence, à s’orienter vers l’Iran et à reconstruire la relation avec Moscou. S’interroger, de façon raisonnée, sur la nature et l’utilité stratégique de nos relations avec les pays du Golfe ne doit pas nous précipiter avec armes et bagages dans le camp d’en face. L’Iran partenaire face au terrorisme ? C’est ce même régime qui a frappé à plusieurs reprises le territoire et les intérêts français depuis trente ans. La Russie? Où est la Russie au Mali ? Dans la coalition face à Daech ? Le soutien de Moscou au régime syrien d’Assad, dont la répression brutale a largement alimenté l’émergence de l’Etat islamiste, est lié aux intérêts anciens qui unissent les deux régimes. D’ailleurs, l’islamisation rampante de la Tchétchénie sous la houlette de son président Ramzan Kadyrov, le pantin de Poutine qui a organisé des manifestations anti-Charlie Hebdo, devrait nous alerter. Aujourd’hui, le régime de Moscou tue des Ukrainiens, pas des Islamistes. La lutte contre l’Islam radical doit s’effectuer au nom de notre sécurité et de nos valeurs démocratiques, pas en brandissant une introuvable «méthode Poutine» comme modèle.
Il ne s’agit pas de promouvoir l’affrontement avec Moscou. Il est nécessaire de chercher à éviter un conflit direct avec le Kremlin (comme l’ont tenté François Hollande et Angela Merkel à Minsk), de s’interroger avec réalisme sur les intérêts de la France en Ukraine et de rappeler la nécessaire coopération sur l’antiterrorisme ou la lutte contre la prolifération avec la Russie.
Mais c’est une démarche bien différente de reprendre tels quels de purs éléments de propagande du Kremlin : néonazis de Maïdan, la Russie humiliée par l’OTAN, les minorités russophones menacées, l’inexistante nation ukrainienne, etc. L’Ukraine pays artificiel ? Les Ukrainiens, premières victimes de la barbarie communiste au XXe siècle, ont voté à 90% pour leur indépendance en 1991. La Crimée comme le Kosovo ? Contrairement à la Crimée qui a voté son rattachement à la Russie sous pression militaire de cette dernière, le Kosovo est aujourd’hui un Etat indépendant après des années de discriminations institutionnalisée par le régime de Milosevic. Moscou, qui a tant critiqué l’exemple kosovar, l’utilise aujourd’hui avec cynisme pour justifier le sabotage à Kiev d’une transition démocratique qui pourrait demain menacer son propre régime.
Qu’une intervention militaire occidentale, comme le Kosovo en 1999, à laquelle la France a activement contribué, soit utilisée par des dirigeants français pour justifier une violation manifeste du droit international est peut-être le plus étonnant. Quelle étrange tendance à l’auto-flagellation de la part d’une famille politique qui dit avoir en horreur la repentance! Pourquoi se rallier à un dirigeant qui n’affiche que mépris devant notre modèle de société, notre politique étrangère, nos valeurs ? La critique de l’actuel leadership politique européen ne doit pas, dans un dangereux jeu à somme nulle, pousser à chercher le salut chez un dirigeant dont la politique étrangère est tournée vers le démantèlement de l’architecture de sécurité européen hérité de la Guerre froide : pas contre M. Hollande, Mme Merkel ou M. Obama.
Cette dérive est dangereuse, en politique intérieure et étrangère. Les deux s’alimentent : une convergence sur l’international ne doit pas devenir insidieusement le pont, espéré par certains, entre la droite et l’extrême droite. La participation à des colloques du mouvement de la Droite Populaire, au siège de l’UMP, d’analystes appréciés de l’extrême droite pour parler de politique russe est troublante. Les libéraux et européens de la droite doivent se rapproprier un discours de politique étrangère, réaffirmer que la France ne pèsera qu’en étant un acteur de premier plan en Europe, en reformant son économie et en défendant avec fermeté ses valeurs sur la scène internationale.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
L’inquiétant flirt poutiniste de la droite française Tribune de Benjamin Haddad
Ces dernières semaines ont vu se succéder de la part de dirigeants de l’UMP des discours d’une complaisance extraordinaire vis-à-vis de la politique du Kremlin en Ukraine. Disons le net : Vladimir Poutine exerce une capacité d’attraction certaine, voire de fascination, auprès d’une partie de la droite française qui n’est pas cantonnée au Front National mais glisse dangereusement vers l’UMP.
Après s'être entretenu cette semaine avec des députés et des sénateurs russes, ainsi qu'avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le président du Sénat français Gérard Larcher sera reçu par le président russe Vladimir Poutine, écrit mercredi le quotidien Izvestia. Leur entretien est prévu pour le 26 février.
Le président du Sénat est accompagné par le représentant spécial du gouvernement français pour la Russie, Jean-Pierre Chevènement, qui pense que l'Union européenne ne doit pas provoquer les sentiments pro-européens en Ukraine.
© SPUTNIK. VLADIMIR FEDORENKO
Le président du Sénat français prévoit un allègement des sanctions antirusses
Alexeï Pouchkov, président de la commission des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), voit dans la rencontre de Gérard Larcher avec le président russe la preuve d'un manque d'unité en Europe sur la politique à mener par les gouvernements pro-américains vis-à-vis de la Russie. Pouchkov relève que le président du Sénat français représente l'opposition gouvernementale — l'UMP — et est ainsi "le deuxième homme de l'État".
© SPUTNIK. DAN LEVI
Guaino: Paris a multiplié les erreurs sur l'Ukraine
Alexeï Pouchkov explique que lors de sa rencontre avec les députés russes, Gérard Larcher a évoqué la nécessité d'abandonner la politique de sanctions.
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: La propagande
Regarde la source, tu auras tout compris.
Sputnik est un condensé (entre autre en français) de RT, Russie24, Pervyi kanal, life news et autre.
Ils sont à la solde poutinienne et donc, ne font que retransmettre la propagande du botoxé.
Bref, en un mot, c'est une source à éviter pour qui veut garder la tête sur les épaules et garder sa capacité à raisonner.
Sputnik est un condensé (entre autre en français) de RT, Russie24, Pervyi kanal, life news et autre.
Ils sont à la solde poutinienne et donc, ne font que retransmettre la propagande du botoxé.
Bref, en un mot, c'est une source à éviter pour qui veut garder la tête sur les épaules et garder sa capacité à raisonner.
Re: La propagande
Ils ne sont pas à la solde de la propagande poutinienne, ils SONT la propagande poutinienne!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: La propagande
et sur le fond, qu'est-ce qu'il fout la-bàs le gros larcher ?
le double jeu de la politique française dans toute sa splendeur !
le double jeu de la politique française dans toute sa splendeur !
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: La propagande
Le dossier Ukrainien fait exploser le clivage politique gauche-droite. Et il y a en France des défenseurs inconditionnels de la Russie à gauche comme à droite. Mais de manière générale, tous ceux qui sont plus attachés à le puissance de l'Etat qu'à la démocratie soutiennent le camp russe.
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: La propagande
Tkatchenko a écrit:Le dossier Ukrainien fait exploser le clivage politique gauche-droite. Et il y a en France des défenseurs inconditionnels de la Russie à gauche comme à droite. Mais de manière générale, tous ceux qui sont plus attachés à le puissance de l'Etat qu'à la démocratie soutiennent le camp russe.
Ton clivage "puissance de l'Etat / Démocratie" ne tient pas la route à mon avis...
Déjà faudrait déjà me définir ces termes que je suis bien en peine de définir moi-même !!!
Le poutinisme a ses adeptes dans tous les partis, j'ai vu mon député bien étiqueté Socialo-gauchiste en visite à Moscou avec le groupe d'amitié "France-Russie" de l'A.N.
Alors ça m'horripile parfois de lire ici où là "un tel soutient Poutine, donc c'est tout le parti ou la mouvance qui soutient Poutine..."
Putain, vous n'avez pas encore compris qu'on vit en France dans un monde politique complètement "éclaté" pour ne pas dire "disjoncté" alors, à quoi bon poser des étiquettes sur les uns et les autres ?
Le quidam de la rue, il en en rien à foutre de savoir qui soutient Poutine ou pas, il a bien d'autres préoccupations immédiates à régler ! C'est dur mais c'est comme ça
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: La propagande
Krispoluk a écrit:
Ton clivage "puissance de l'Etat / Démocratie" ne tient pas la route à mon avis...
Déjà faudrait déjà me définir ces termes que je suis bien en peine de définir moi-même !!!
Si si ça tient la route, je vais t'expliquer pourquoi.
Je suis moi même très politisé et identifié parmi ce qu'on appelle les "républicains de gauche".
Alors c'est quoi ? Pour faire simple, les républicains de gauche sont des socialistes qui se différencient par 2 choses :
- leur refus de voir la nation dissoute au sein d'une Europe fédérale
- leur refus de voir l'état-providence dissout au sein d'une économie libérale et libre-échangiste, système économique actuellement favorisé par les instances européennes.
Ces républicains de gauche sont donc des partisans de l'état fort dont je parlais dans mon précédent message.
De ce fait, j'ai été pendant plusieurs années membre du Mouvement Républicain et Citoyen de Chevènement. Parti que j'ai quitté l'année dernière pour incompatibilité d'opinion au sujet de la Russie et de sa politique étrangère (et intérieure d'ailleurs).
Et donc, j'ai voulu rechercher un parti politique qui correspondait de près ou de loin à mes points de vue sans pour autant se vautrer dans une indulgence sans borne vis-à-vis de la Russie.
Je crois que je les ai tous fait...
- Mouvement Républicain et Citoyen de Chevènement, soutient la Russie
- Debout La France de Dupont-Aignan, soutient la Russie
- Union Populaire Républicaine d'Asselineau, soutient la Russie
- Mouvement Unitaire Progressiste de Hue, soutient la Russie
- Mouvement Politique d'Emancipation Populaire de Nikonoff, soutient la Russie
- Solidarité et Progrès de Cheminade, soutient la Russie
- Partie de Gauche de Mélenchon, soutient la Russie
- Parti Communiste, soutient plus ou moins la Russie
Voilà, donc si toi tu en trouves un, fais moi signe, je suis preneur...
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: La propagande
Tkatchenko a écrit:Krispoluk a écrit:
Ton clivage "puissance de l'Etat / Démocratie" ne tient pas la route à mon avis...
Déjà faudrait déjà me définir ces termes que je suis bien en peine de définir moi-même !!!
Si si ça tient la route, je vais t'expliquer pourquoi.
Je suis moi même très politisé et identifié parmi ce qu'on appelle les "républicains de gauche".
Alors c'est quoi ? Pour faire simple, les républicains de gauche sont des socialistes qui se différencient par 2 choses :
- leur refus de voir la nation dissoute au sein d'une Europe fédérale
- leur refus de voir l'état-providence dissout au sein d'une économie libérale et libre-échangiste, système économique actuellement favorisé par les instances européennes.
Ces républicains de gauche sont donc des partisans de l'état fort dont je parlais dans mon précédent message.
De ce fait, j'ai été pendant plusieurs années membre du Mouvement Républicain et Citoyen de Chevènement. Parti que j'ai quitté l'année dernière pour incompatibilité d'opinion au sujet de la Russie et de sa politique étrangère (et intérieure d'ailleurs).
Et donc, j'ai voulu rechercher un parti politique qui correspondait de près ou de loin à mes points de vue sans pour autant se vautrer dans une indulgence sans borne vis-à-vis de la Russie.
Je crois que je les ai tous fait...
- Mouvement Républicain et Citoyen de Chevènement, soutient la Russie
- Debout La France de Dupont-Aignan, soutient la Russie
- Union Populaire Républicaine d'Asselineau, soutient la Russie
- Mouvement Unitaire Progressiste de Hue, soutient la Russie
- Mouvement Politique d'Emancipation Populaire de Nikonoff, soutient la Russie
- Solidarité et Progrès de Cheminade, soutient la Russie
- Partie de Gauche de Mélenchon, soutient la Russie
- Parti Communiste, soutient plus ou moins la Russie
Voilà, donc si toi tu en trouves un, fais moi signe, je suis preneur...
Mon ami (permet moi de t'appeller ainsi jusqu'à plus d'affinités ou rupture éventuelle, c'est le sens de la vie...)
Alors, je veux te dire tout d'abord qu'il est louable d'essayer de trouver un sens politique à sa vie car celui-ci s'avère de plus en plus ardu à trouver pour une multitude de gens en France...
Si tu veux te déterminer par rapport à la seule question de l'adhésion aux thèses russes, tu fais fausse route à mon avis...
Comme nous le savons tous, nos politiques, de quelque bord qu'ils soient sont très largement manipulés par l'intense propagande poutinoïde...
Donc je pense que ton choix politique doit être dicté avant tout par l'intérêt que tu vois avant tout pour la France et le peuple français.
Le poutinisme n'aura qu'un temps et il disparaîtra un jour de la surface de la terre, donc il faut éviter d'en faire l'axe du monde et mettre sous le boisseau certaines prises de positions extravagantes de tel ou tel responsable "embousé" de parti, à mon avis
Très cordialement à toi
Kris
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: La propagande
Krispoluk a écrit:Mon ami (permet moi de t'appeller ainsi jusqu'à plus d'affinités ou rupture éventuelle, c'est le sens de la vie...)
Alors, je veux te dire tout d'abord qu'il est louable d'essayer de trouver un sens politique à sa vie car celui-ci s'avère de plus en plus ardu à trouver pour une multitude de gens en France...
Si tu veux te déterminer par rapport à la seule question de l'adhésion aux thèses russes, tu fais fausse route à mon avis...
Comme nous le savons tous, nos politiques, de quelque bord qu'ils soient sont très largement manipulés par l'intense propagande poutinoïde...
Donc je pense que ton choix politique doit être dicté avant tout par l'intérêt que tu vois avant tout pour la France et le peuple français.
Le poutinisme n'aura qu'un temps et il disparaîtra un jour de la surface de la terre, donc il faut éviter d'en faire l'axe du monde et mettre sous le boisseau certaines prises de positions extravagantes de tel ou tel responsable "embousé" de parti, à mon avis
Très cordialement à toi
Kris
Effectivement, on m'a quelques fois fait cette réflexion qui est pertinente, c'est vrai.
Mais en réfléchissant bien, j'ai considéré que je ne pouvais pas avoir confiance en un parti qui soutient l'impérialisme et l'autoritarisme à l'étranger, quand bien même son programme pour la France me paraît intéressant. Sur les valeurs je suis intransigeant, on ne peut pas soutenir avec crédibilité la souveraineté en France si on la désavoue ailleurs.
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: La propagande
Les paroles de nos hommes politiques de tous bords ont le poids des aigrettes de pissenlit qui s'envolent au vent du printemps
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
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