Vers la révolution
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Александр
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Matt
Thuramir
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Re: Vers la révolution
Matt a écrit:La modération de ce forum pourrait faire la "lessive".
Sur ce forum, les gens ont l'habitude (qui se perd) de "s'auto modérer", je vous invite vivement à respecter cette règle.
Matt, commence d"abord par bannir les provocateurs, il me semble que quelqu'un vient de me traiter de "malade" alors... Fait ton boulot, moi je n'ai insulté personne !!!
Krispoluk- Messages : 9787
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Vers la révolution
Je réouvre pour ceux qui on Netflix:
Winter on Fire: l’Ukraine en vedette sur Netflix
Netflix lance un documentaire sur les récents troubles en Ukraine pour ses abonnés dans le monde.
Winter on Fire: Ukraine’s Fight For Freedom analyse les événements troubles que le pays d’Europe orientale a affrontés pendant 93 jours en 2013 et 2014, explorant comment une révolution violente a appelé à la démission du président Viktor F Yanukovich.
Le documentaire de Evgeny Afineevsky (Pray for Ukraine, The Horseman Story) sera présentée en primeur le 9 octobre sur Netflix et est prévu de faire sa première mondiale au 72e festival international du film de Venise.
Winter on Fire: Ukraine’s Fight For Freedom est le troisième long métrage documentaire de Afineevsky, suivant l’adaptation de 2002 de Crime & Punishment, avec Vanessa Redgrave et John Hurt. Le film est produit par Netflix, Afineevsky – Tolmor Production, UkrStream.TV et SPN Production, en association avec Passion Pictures, Campbell Grobman Films et Rock Paper Scissors Entertainment.
Winter on Fire: l’Ukraine en vedette sur Netflix
Netflix lance un documentaire sur les récents troubles en Ukraine pour ses abonnés dans le monde.
Winter on Fire: Ukraine’s Fight For Freedom analyse les événements troubles que le pays d’Europe orientale a affrontés pendant 93 jours en 2013 et 2014, explorant comment une révolution violente a appelé à la démission du président Viktor F Yanukovich.
Le documentaire de Evgeny Afineevsky (Pray for Ukraine, The Horseman Story) sera présentée en primeur le 9 octobre sur Netflix et est prévu de faire sa première mondiale au 72e festival international du film de Venise.
Winter on Fire: Ukraine’s Fight For Freedom est le troisième long métrage documentaire de Afineevsky, suivant l’adaptation de 2002 de Crime & Punishment, avec Vanessa Redgrave et John Hurt. Le film est produit par Netflix, Afineevsky – Tolmor Production, UkrStream.TV et SPN Production, en association avec Passion Pictures, Campbell Grobman Films et Rock Paper Scissors Entertainment.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Vers la révolution
La révolution Ukrainienne par ceux qui l’ont faite
Le livre que Ioulia Shukan vient de publier sur la révolution ukrainienne nous fait rencontrer ceux qui en ont été les vrais acteurs : ces gens ordinaires qui se trouvaient souvent loin de la politique, mais qui, happés par ces événements, ont mis de côté leur quotidien pour plonger dans l’action.
Par Renaud Rebardy
Il y a deux façons de raconter un épisode historique : se focaliser sur les leaders qui l’ont conduit, ou bien sur les anonymes qui en ont été le moteur. Ioulia Shukan a clairement choisi la deuxième solution dans «Génération Maïdan» (1) pour raconter les deux années passées durant lesquelles le sort de l’Ukraine a basculé.
Ce choix est d’autant plus justifié que la révolution de l’Euro-Maidan a été portée par des milliers d’individus qui ont mis de côté leur vie ordinaire, pour, soudain, œuvrer à changer leur destin collectif, plus que par des leaders politiques dont les Ukrainiens se méfient toujours.
Tandis que ces Ukrainiens ont entrepris de manifester, les uns ont commencé à collecter des vêtements chauds ; d’autres ont préparé des repas ; d’autres encore ont monté la garde devant des hôpitaux où des blessés étaient soignés, et risquaient d’être enlevés par les milices pro-pouvoirs ; et sur la place de l’indépendance, des hommes dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique se sont enrôlés dans l’autodéfense, casque de chantier sur la tête, armés de bouteilles d’essence et de bâtons, pour défier les forces spéciales de la police.
Ces citoyens ordinaires sont les héros du livre « Génération Maidan ». Et l’addition de ces destins livre un riche panorama. Il nous montre à quel point la révolution a remué l’Ukraine en profondeur. Et ils font mentir toutes les théories du complot, celles qui affirmaient que cette révolution fut « manipulée » par quelques ONG financées par de l’argent américain.
Dans « Génération Maïdan », au contraire, on suit le destin d’une quinzaine de personnages. Certains sont provinciaux, d’autres Kiéviens. Ils sont de tous les milieux sociaux. Ils ont des motivations diverses, même si elles se rejoignent dans un même rejet du régime en place au moment de la révolution.
Parmi ces acteurs de la révolution, certains se sont fait un nom, comme Lesya Orobets, députée d’opposition en 2013, ou Volodymyr Parasiouk, le jeune chef de centurie qui a clamé, depuis la scène du Maidan, son intention d’aller déloger Ianoukovitch de son palais. Elle a depuis quitté la politique, tandis que lui y est entré, devenant député du nouveau parlement.Mais la plupart d’entre eux continuent à oeuvrer dans l’anonymat, poursuivant leur action de volontaire avec la volonté de faire changer les choses, par l’addition de ces milliers de volontés individuelles.
Parmi ces acteurs, on trouve aussi des personnages qui se sont lancés dans des tâches plus inattendues. C’est le cas de ces activistes qui surveillent les approvisionnements à l’armée, incorporés au ministère de la défense, et qui luttent contre une corruption toujours très présente.
Ioulia Shukan est enseignante en sociologie à l’université de Nanterre. Elle a surtout été un témoin de premier plan de la révolution. Dès les premiers jours, en novembre 2013, elle a multiplié les séjours en Ukraine, se débrouillant toujours pour être à la pointe des événements, auprès de ceux qui s’y étaient le plus engagés: de l’automaïdan aux unités médicales mobiles.
Elle écrit avec précision et distance, quand il s’agit de rapporter les faits. Mais aussi avec une empathie non-dissimulée, quand elle fait parler ses personnages. En ce sens, son livre n’est pas celui d’une universitaire, mais bien celui d’un témoin qui sait, en même temps, voir les événements dans leur complexité. On est proche du style d’écriture de Svetlana Alexievitch, dont les récits sont également émaillé de longues citations.
Au fil des rencontres, on retrouve tous les grands épisodes de la révolution : la mobilisation, les affrontements sur la place, la quête d’une démocratie directe et son échec, vite balayé par l’annexion de la Crimée, puis le début de la guerre dans le Donbass.
On comprend aussi que rien n’est simple lorsqu’elle nous raconte l’histoire de ces deux frères, l’un engagé du côté de la révolution et l’autre du côté de la Russie. Ou bien lorsqu’elle nous montre comment, parmi les manifestants, Daniel, juif de gauche, côtoyait des volontaires se réclamant du courant ultra-nationaliste ukrainien. Tous combattaient ensemble le régime de Viktor Ianoukovitch, ses «Titouchkis», des voyous payés, ou les «Berkouts», les forces spéciales de la police.
Ce livre fournit sans doute la photographie la plus juste de ces événements, parmi les nombreux essais qui ont été consacrés au sujet.
(1) « GENERATION MAIDAN, vivre la crise ukrainienne », Ioulia Shukan, Éditions de l’Aube, 200 p., 22 €.
Le livre que Ioulia Shukan vient de publier sur la révolution ukrainienne nous fait rencontrer ceux qui en ont été les vrais acteurs : ces gens ordinaires qui se trouvaient souvent loin de la politique, mais qui, happés par ces événements, ont mis de côté leur quotidien pour plonger dans l’action.
Par Renaud Rebardy
Il y a deux façons de raconter un épisode historique : se focaliser sur les leaders qui l’ont conduit, ou bien sur les anonymes qui en ont été le moteur. Ioulia Shukan a clairement choisi la deuxième solution dans «Génération Maïdan» (1) pour raconter les deux années passées durant lesquelles le sort de l’Ukraine a basculé.
Ce choix est d’autant plus justifié que la révolution de l’Euro-Maidan a été portée par des milliers d’individus qui ont mis de côté leur vie ordinaire, pour, soudain, œuvrer à changer leur destin collectif, plus que par des leaders politiques dont les Ukrainiens se méfient toujours.
Tandis que ces Ukrainiens ont entrepris de manifester, les uns ont commencé à collecter des vêtements chauds ; d’autres ont préparé des repas ; d’autres encore ont monté la garde devant des hôpitaux où des blessés étaient soignés, et risquaient d’être enlevés par les milices pro-pouvoirs ; et sur la place de l’indépendance, des hommes dont beaucoup n’avaient jamais fait de politique se sont enrôlés dans l’autodéfense, casque de chantier sur la tête, armés de bouteilles d’essence et de bâtons, pour défier les forces spéciales de la police.
Ces citoyens ordinaires sont les héros du livre « Génération Maidan ». Et l’addition de ces destins livre un riche panorama. Il nous montre à quel point la révolution a remué l’Ukraine en profondeur. Et ils font mentir toutes les théories du complot, celles qui affirmaient que cette révolution fut « manipulée » par quelques ONG financées par de l’argent américain.
Dans « Génération Maïdan », au contraire, on suit le destin d’une quinzaine de personnages. Certains sont provinciaux, d’autres Kiéviens. Ils sont de tous les milieux sociaux. Ils ont des motivations diverses, même si elles se rejoignent dans un même rejet du régime en place au moment de la révolution.
Parmi ces acteurs de la révolution, certains se sont fait un nom, comme Lesya Orobets, députée d’opposition en 2013, ou Volodymyr Parasiouk, le jeune chef de centurie qui a clamé, depuis la scène du Maidan, son intention d’aller déloger Ianoukovitch de son palais. Elle a depuis quitté la politique, tandis que lui y est entré, devenant député du nouveau parlement.Mais la plupart d’entre eux continuent à oeuvrer dans l’anonymat, poursuivant leur action de volontaire avec la volonté de faire changer les choses, par l’addition de ces milliers de volontés individuelles.
Parmi ces acteurs, on trouve aussi des personnages qui se sont lancés dans des tâches plus inattendues. C’est le cas de ces activistes qui surveillent les approvisionnements à l’armée, incorporés au ministère de la défense, et qui luttent contre une corruption toujours très présente.
Ioulia Shukan est enseignante en sociologie à l’université de Nanterre. Elle a surtout été un témoin de premier plan de la révolution. Dès les premiers jours, en novembre 2013, elle a multiplié les séjours en Ukraine, se débrouillant toujours pour être à la pointe des événements, auprès de ceux qui s’y étaient le plus engagés: de l’automaïdan aux unités médicales mobiles.
Elle écrit avec précision et distance, quand il s’agit de rapporter les faits. Mais aussi avec une empathie non-dissimulée, quand elle fait parler ses personnages. En ce sens, son livre n’est pas celui d’une universitaire, mais bien celui d’un témoin qui sait, en même temps, voir les événements dans leur complexité. On est proche du style d’écriture de Svetlana Alexievitch, dont les récits sont également émaillé de longues citations.
Au fil des rencontres, on retrouve tous les grands épisodes de la révolution : la mobilisation, les affrontements sur la place, la quête d’une démocratie directe et son échec, vite balayé par l’annexion de la Crimée, puis le début de la guerre dans le Donbass.
On comprend aussi que rien n’est simple lorsqu’elle nous raconte l’histoire de ces deux frères, l’un engagé du côté de la révolution et l’autre du côté de la Russie. Ou bien lorsqu’elle nous montre comment, parmi les manifestants, Daniel, juif de gauche, côtoyait des volontaires se réclamant du courant ultra-nationaliste ukrainien. Tous combattaient ensemble le régime de Viktor Ianoukovitch, ses «Titouchkis», des voyous payés, ou les «Berkouts», les forces spéciales de la police.
Ce livre fournit sans doute la photographie la plus juste de ces événements, parmi les nombreux essais qui ont été consacrés au sujet.
(1) « GENERATION MAIDAN, vivre la crise ukrainienne », Ioulia Shukan, Éditions de l’Aube, 200 p., 22 €.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
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Re: Vers la révolution
J'ai déverouillé le sujet parce que je n'ai pu résister:
Ils ont été trahis . . . et je le regrette
Message to Mora
Ils ont été trahis . . . et je le regrette
Message to Mora
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