Jeux Paralympiques de Paris 2024
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Jeux Paralympiques de Paris 2024
Domination chinoise, progression américaine, les outsiders britannique et ukrainien… Quels sont les pays favoris des Jeux paralympiques de Paris 2024 ?
Comme pour les Jeux olympiques, des pays dominent largement le classement des médailles des paralympiques mais avec certaines différences.
Article rédigé par Thomas Destelle
Radio France
Publié le 21/08/2024 06:34
https://www.francetvinfo.fr/jeux-paralympiques/paris-2024/domination-chinoise-progression-americaine-les-outsiders-britannique-et-ukrainien-quels-sont-les-pays-favoris-des-jeux-paralympiques-de-paris-2024_6728172.html
Une preuve du succès de la compétition. Il y aura en tout 180 délégations qui participeront aux prochains Jeux paralympiques qui se dérouleront dans une semaine, du 28 août au 8 septembre. Sur les 4 400 athlètes, ils seront 230 Français dans 22 disciplines différentes. S'ils espèrent avoir d'aussi bons résultats que leurs compatriotes lors des Jeux olympiques, cette fois l'objectif n'est pas d'être dans les cinq premières nations au tableau des médailles. "On veut atteindre le top 8, ce qui veut dire doubler le nombre de médailles d'or par rapport à Tokyo en 2021", a déclaré Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français. Devant la France, d'excellents élèves du paralympisme sont attendus et ont performé lors des précédents Jeux d'été.
La Chine : une large domination
Une suprématie sans partage. Depuis 2004 et les Jeux olympiques d'Athènes, la Chine n'a pas quitté la première place du tableau des médailles des Jeux paralympiques. Le pays dépasse même les 200 médailles depuis les Jeux de Pékin en 2008. Lors des derniers Jeux à Tokyo, la Chine a cumulé 207 médailles dont 97 d'or, 60 d'argent et 51 de bronze. "Les Jeux paralympiques ont beaucoup plus d'épreuves que les Jeux olympiques du fait des catégories de handicap", rappelle Jean Minier, directeur des sports du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF).
Une performance dans le handisport mondial spectaculaire alors que le pays n'a développé sa politique sportive paralympique que récemment. Au début des années 2000, le pays développe sa stratégie olympique mais aussi paralympique en vue des Jeux de 2008 qui ont eu lieu à Pekin. "Les Jeux paralympiques, à l'instar des Jeux olympiques, sont aussi un élément de soft power, explique le directeur des sports du Comité paralympique. Les pays développent donc des stratégies pour pouvoir briller aux Jeux paralympiques comme aux Jeux olympiques afin de montrer la puissance d'une nation."
La Chine a donc mis en place un système pour détecter et former les athlètes paralympiques qui reposent sur un centre d'entraînement national réservé au handisport et 225 centres répartis dans les provinces du pays, explique Le Monde. "On dit qu'il y a environ 60 millions de personnes en Chine en situation de handicap, donc c'est la population française comme population de recrutement possible et il y a matière à trouver des pépites", poursuit Jean Minier. Il met en garde sur le "message subliminal" transmis par la Chine sur la situation des personnes en situation de handicap dans le pays : "La réalité sociale est sans doute beaucoup moins reluisante que cette vitrine ne voudrait le laisser penser."
La Grande-Bretagne : le leader européen
La Grande-Bretagne est le principal concurrent des Chinois. Les Britanniques monopolisent les places sur le podium du tableau des médailles des paralympiques. Pour les Jeux de Tokyo, la "Team GB" a cumulé 124 médailles avec 41 en or, 38 en argent et 45 en bronze. Les résultats ont été impressionnants notamment en natation mais aussi en cyclisme, discipline où Sarah Storey avait obtenu une nouvelle médaille d'or. L'athlète paralympique britannique est la plus médaillée de l'histoire avec 17 médailles d'or (cinq fois en natation et 12 en cyclisme). Elle a déjà participé à huit Jeux paralympiques, sa première participation était à Barcelone en 1992 et sera en lice en 2024.
Rien d'étonnant quand on sait que l'histoire des paralympiques a commencé dans un hôpital militaire de Londres à Stoke Mandeville. Les Jeux de 2012 dans la capitale anglaise marqueront un tournant. Les tribunes sont pleines avec 2,7 millions de tickets vendus. "À Londres, les Jeux paralympiques sont revenus à la maison et ont trouvé le sentier les menant vers leur avenir", déclare Sir Philip Craven, président du Comité international paralympique. "Ils ont su surfer sur l'élan populaire de 2012 et conserver cette dynamique, développe Jean Minier. On va voir si cela va durer, car, aux Jeux de Tokyo, ils étaient encore très performants, mais avec une équipe un peu plus vieillissante."
Une réussite britannique dans le handisport à nuancer selon le directeur des sports du CPSF : "De mon point de vue, ils ont un programme beaucoup moins performant que celui de la France pour tout ce qui est l'accès aux sports pour les personnes en situation de handicap dans les clubs. Ils sont très performants pour amener des gens au haut niveau, mais en revanche pour permettre au plus grand nombre d'accéder à un sport de son choix à côté de chez lui, dans de bonnes conditions d'encadrement quand il est en situation de handicap, c'est pour moi beaucoup plus complexe. Ils n'ont pas du tout le même système associatif que nous."
Les États-Unis : une remontée en vue ?
Si on cumule les résultats depuis les Jeux paralympiques de 1960 à Rome, considéré comme les premiers, les Etats-Unis sont en tête du classement des médailles. Les Américains ont notamment dominé les Jeux paralympiques pendant 20 ans, monopolisant la première place des Jeux de Montréal en 1976 à ceux de 1996 à Atlanta. Mais après, les Américains n'ont plus atteint la deuxième place et sont parfois au pied du podium international. "On ne peut pas dire qu'ils sont à la traîne, prévient Jean Minier. Ils sont dans le Top 3 du tableau des médailles régulièrement. L'armée américaine a notamment un programme de recrutement et de réhabilitation par le sport de leurs blessés qui sont nombreux parce qu'ils sont sur beaucoup de théâtres d'opérations."
Les États-Unis peuvent-ils disputer la tête du classement des médailles à la Chine lors des Jeux de Paris 2024 ? En tout cas, Team USA est très présente dans les épreuves de paranatation et para-athlétisme. En basket fauteuil, les hommes sont les doubles champions paralympiques et tenteront de défendre son titre. Les résultats en sports paralympiques sont souvent liés aux moyens disponibles dans les pays. "Le paralympisme reste un sport de riche, souligne Jean Minier. Cela nécessite d'avoir des sociétés dans lesquelles on a suffisamment de moyens pour accompagner les personnes en situation de handicap vers les loisirs et vers le sport." Beaucoup de pays en développement "sont beaucoup plus en difficulté" que lors des Jeux olympiques "et sont presque exclus de fait de tous les sports en matériels comme les sports fauteuils".
L'Ukraine : un modèle d'excellence
Ils sont apparus sur le devant de la scène médiatique à Pékin en 2022. Lors de ces Jeux paralympiques d'hiver, les athlètes ukrainiens avaient d'excellents résultats, notamment en biathlon, alors que la Russie venait, une semaine plus tôt, d'envahir leur pays. En raison de ce conflit, le CIP a d'ailleurs finalement exclu les sportifs russes et bélarusses de la compétition. Après avoir envisagé un boycott de Paris 2024 pour protester contre la présence d'athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre, l'Ukraine reste résolue à défendre ses couleurs à Paris.
Il n'y a pas qu'au Jeux d'hiver que l'Ukraine cultive l'excellence aux paralympiques. L'Ukraine cultive de longue date un vrai professionnalisme sur l'accompagnement des sportifs handicapés. "Le pays a démarré son protocole de développement du paralympisme au tout début des années 1990 parce que la catastrophe de Tchernobyl en 1986 a généré une génération entière d'enfant née avec une situation de handicap, développe Jean Minier. Ils ont mis en place un programme pour pouvoir faire face à cette catastrophe humaine et humanitaire. Et derrière, ils ont mis les moyens nécessaires pour pouvoir y parvenir."
Au niveau du tableau des médailles, le pays est souvent dans le top 10 et même sur le podium en 2016 à Rio. L'Ukraine finit souvent devant les pays européens comme l'Italie et les Pays-Bas ou des grandes nations sportives comme l'Australie. Pour Jean Minier, la délégation brésilienne, composée de 300 athlètes et d'une centaine de coachs sportifs, est notamment à surveiller lors de ces Jeux paralympiques. Le Brésil "est actuellement en train de construire et de bâtir une politique de sport de haut niveau, dans l'élan des Jeux qu'ils ont organisés en 2016, qui me semble intéressante à suivre".
Comme pour les Jeux olympiques, des pays dominent largement le classement des médailles des paralympiques mais avec certaines différences.
Article rédigé par Thomas Destelle
Radio France
Publié le 21/08/2024 06:34
https://www.francetvinfo.fr/jeux-paralympiques/paris-2024/domination-chinoise-progression-americaine-les-outsiders-britannique-et-ukrainien-quels-sont-les-pays-favoris-des-jeux-paralympiques-de-paris-2024_6728172.html
Une preuve du succès de la compétition. Il y aura en tout 180 délégations qui participeront aux prochains Jeux paralympiques qui se dérouleront dans une semaine, du 28 août au 8 septembre. Sur les 4 400 athlètes, ils seront 230 Français dans 22 disciplines différentes. S'ils espèrent avoir d'aussi bons résultats que leurs compatriotes lors des Jeux olympiques, cette fois l'objectif n'est pas d'être dans les cinq premières nations au tableau des médailles. "On veut atteindre le top 8, ce qui veut dire doubler le nombre de médailles d'or par rapport à Tokyo en 2021", a déclaré Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français. Devant la France, d'excellents élèves du paralympisme sont attendus et ont performé lors des précédents Jeux d'été.
La Chine : une large domination
Une suprématie sans partage. Depuis 2004 et les Jeux olympiques d'Athènes, la Chine n'a pas quitté la première place du tableau des médailles des Jeux paralympiques. Le pays dépasse même les 200 médailles depuis les Jeux de Pékin en 2008. Lors des derniers Jeux à Tokyo, la Chine a cumulé 207 médailles dont 97 d'or, 60 d'argent et 51 de bronze. "Les Jeux paralympiques ont beaucoup plus d'épreuves que les Jeux olympiques du fait des catégories de handicap", rappelle Jean Minier, directeur des sports du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF).
Une performance dans le handisport mondial spectaculaire alors que le pays n'a développé sa politique sportive paralympique que récemment. Au début des années 2000, le pays développe sa stratégie olympique mais aussi paralympique en vue des Jeux de 2008 qui ont eu lieu à Pekin. "Les Jeux paralympiques, à l'instar des Jeux olympiques, sont aussi un élément de soft power, explique le directeur des sports du Comité paralympique. Les pays développent donc des stratégies pour pouvoir briller aux Jeux paralympiques comme aux Jeux olympiques afin de montrer la puissance d'une nation."
La Chine a donc mis en place un système pour détecter et former les athlètes paralympiques qui reposent sur un centre d'entraînement national réservé au handisport et 225 centres répartis dans les provinces du pays, explique Le Monde. "On dit qu'il y a environ 60 millions de personnes en Chine en situation de handicap, donc c'est la population française comme population de recrutement possible et il y a matière à trouver des pépites", poursuit Jean Minier. Il met en garde sur le "message subliminal" transmis par la Chine sur la situation des personnes en situation de handicap dans le pays : "La réalité sociale est sans doute beaucoup moins reluisante que cette vitrine ne voudrait le laisser penser."
La Grande-Bretagne : le leader européen
La Grande-Bretagne est le principal concurrent des Chinois. Les Britanniques monopolisent les places sur le podium du tableau des médailles des paralympiques. Pour les Jeux de Tokyo, la "Team GB" a cumulé 124 médailles avec 41 en or, 38 en argent et 45 en bronze. Les résultats ont été impressionnants notamment en natation mais aussi en cyclisme, discipline où Sarah Storey avait obtenu une nouvelle médaille d'or. L'athlète paralympique britannique est la plus médaillée de l'histoire avec 17 médailles d'or (cinq fois en natation et 12 en cyclisme). Elle a déjà participé à huit Jeux paralympiques, sa première participation était à Barcelone en 1992 et sera en lice en 2024.
Rien d'étonnant quand on sait que l'histoire des paralympiques a commencé dans un hôpital militaire de Londres à Stoke Mandeville. Les Jeux de 2012 dans la capitale anglaise marqueront un tournant. Les tribunes sont pleines avec 2,7 millions de tickets vendus. "À Londres, les Jeux paralympiques sont revenus à la maison et ont trouvé le sentier les menant vers leur avenir", déclare Sir Philip Craven, président du Comité international paralympique. "Ils ont su surfer sur l'élan populaire de 2012 et conserver cette dynamique, développe Jean Minier. On va voir si cela va durer, car, aux Jeux de Tokyo, ils étaient encore très performants, mais avec une équipe un peu plus vieillissante."
Une réussite britannique dans le handisport à nuancer selon le directeur des sports du CPSF : "De mon point de vue, ils ont un programme beaucoup moins performant que celui de la France pour tout ce qui est l'accès aux sports pour les personnes en situation de handicap dans les clubs. Ils sont très performants pour amener des gens au haut niveau, mais en revanche pour permettre au plus grand nombre d'accéder à un sport de son choix à côté de chez lui, dans de bonnes conditions d'encadrement quand il est en situation de handicap, c'est pour moi beaucoup plus complexe. Ils n'ont pas du tout le même système associatif que nous."
Les États-Unis : une remontée en vue ?
Si on cumule les résultats depuis les Jeux paralympiques de 1960 à Rome, considéré comme les premiers, les Etats-Unis sont en tête du classement des médailles. Les Américains ont notamment dominé les Jeux paralympiques pendant 20 ans, monopolisant la première place des Jeux de Montréal en 1976 à ceux de 1996 à Atlanta. Mais après, les Américains n'ont plus atteint la deuxième place et sont parfois au pied du podium international. "On ne peut pas dire qu'ils sont à la traîne, prévient Jean Minier. Ils sont dans le Top 3 du tableau des médailles régulièrement. L'armée américaine a notamment un programme de recrutement et de réhabilitation par le sport de leurs blessés qui sont nombreux parce qu'ils sont sur beaucoup de théâtres d'opérations."
Les États-Unis peuvent-ils disputer la tête du classement des médailles à la Chine lors des Jeux de Paris 2024 ? En tout cas, Team USA est très présente dans les épreuves de paranatation et para-athlétisme. En basket fauteuil, les hommes sont les doubles champions paralympiques et tenteront de défendre son titre. Les résultats en sports paralympiques sont souvent liés aux moyens disponibles dans les pays. "Le paralympisme reste un sport de riche, souligne Jean Minier. Cela nécessite d'avoir des sociétés dans lesquelles on a suffisamment de moyens pour accompagner les personnes en situation de handicap vers les loisirs et vers le sport." Beaucoup de pays en développement "sont beaucoup plus en difficulté" que lors des Jeux olympiques "et sont presque exclus de fait de tous les sports en matériels comme les sports fauteuils".
L'Ukraine : un modèle d'excellence
Ils sont apparus sur le devant de la scène médiatique à Pékin en 2022. Lors de ces Jeux paralympiques d'hiver, les athlètes ukrainiens avaient d'excellents résultats, notamment en biathlon, alors que la Russie venait, une semaine plus tôt, d'envahir leur pays. En raison de ce conflit, le CIP a d'ailleurs finalement exclu les sportifs russes et bélarusses de la compétition. Après avoir envisagé un boycott de Paris 2024 pour protester contre la présence d'athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre, l'Ukraine reste résolue à défendre ses couleurs à Paris.
Il n'y a pas qu'au Jeux d'hiver que l'Ukraine cultive l'excellence aux paralympiques. L'Ukraine cultive de longue date un vrai professionnalisme sur l'accompagnement des sportifs handicapés. "Le pays a démarré son protocole de développement du paralympisme au tout début des années 1990 parce que la catastrophe de Tchernobyl en 1986 a généré une génération entière d'enfant née avec une situation de handicap, développe Jean Minier. Ils ont mis en place un programme pour pouvoir faire face à cette catastrophe humaine et humanitaire. Et derrière, ils ont mis les moyens nécessaires pour pouvoir y parvenir."
Au niveau du tableau des médailles, le pays est souvent dans le top 10 et même sur le podium en 2016 à Rio. L'Ukraine finit souvent devant les pays européens comme l'Italie et les Pays-Bas ou des grandes nations sportives comme l'Australie. Pour Jean Minier, la délégation brésilienne, composée de 300 athlètes et d'une centaine de coachs sportifs, est notamment à surveiller lors de ces Jeux paralympiques. Le Brésil "est actuellement en train de construire et de bâtir une politique de sport de haut niveau, dans l'élan des Jeux qu'ils ont organisés en 2016, qui me semble intéressante à suivre".
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Re: Jeux Paralympiques de Paris 2024
https://www.francetvinfo.fr/jeux-paralympiques/paralympiques-2024-comment-l-ukraine-est-devenue-une-locomotive-du-parasport-malgre-l-heritage-sovietique-et-la-guerre-avec-la-russie_6726954.html
Paralympiques 2024 : comment l'Ukraine est devenue une locomotive du parasport malgré l'héritage soviétique et la guerre avec la Russie
Article rédigé par Anna Carreau, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié le 27/08/2024 06:00
Une régularité proche de l'anomalie au vu des circonstances. Eté comme hiver, l'Ukraine s'invite depuis vingt ans dans le top 6 du tableau des médailles aux Jeux paralympiques, en compagnie de mastodontes plus attendus comme la Chine, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. Des résultats d'autant plus impressionnants qu'ils témoignent d'une rare efficacité : sur la neige de Pékin il y a deux ans, la délégation a ramené 29 breloques pour seulement... 20 athlètes engagés. Et ce malgré un lourd contexte marqué par l'invasion du pays par la Russie, lancée neuf jours avant le début des épreuves.
Mais comment expliquer qu'un si jeune pays soit parvenu à se hisser aussi haut tous les quatre ans depuis 2004 ? Le principal acteur de ce succès se nomme Valeriy Sushkevych. Né en URSS en 1954 et atteint de la poliomyélite, qui l'a privé de l'usage de ses jambes à 3 ans, celui qui a fondé le Comité paralympique ukrainien après l'indépendance en 1991 a dû faire face à un héritage soviétique tenace, préférant cacher ces publics plutôt que les inclure.
Malgré ses réussites olympiques, Moscou n'avait jamais envoyé d'équipe paralympique avant 1988. "En Union soviétique, la propagande dépeignait une société heureuse et sans problème : la place des handicapés était dans leur appartement. Au collège, les professeurs venaient chez moi pour me donner des cours. La discrimination était partout", raconte le dirigeant, aujourd'hui âgé de 70 ans.
Invasport, un système national à destination des enfants
Son destin a basculé lorsque son père a décidé de le sortir du carcan imposé en le mettant à l'école et à la natation. "Il m'a dit qu’il fallait que j’ai un corps plus solide que les valides, que je sois plus fort que la normale. Comme une compensation des autres parties de mon corps." Au début des années 1990, cet ancien para-athlète a finalement été à l'origine du système ukrainien Invasport, "une combinaison de l'action de l'Etat et de leviers non gouvernementaux". Son objectif : implanter des centres parasportifs spécialisés pour les jeunes handicapés dans chaque région du pays.
Au total, on y dénombre 28 établissements Invasport régionaux, municipaux ou de districts. En plus de 25 écoles pour les jeunes handicapés et deux instituts pour les réserves paralympiques et Deaflympics. Une densité importante pour un pays de 38 millions d'habitants à la superficie comparable à celle de la France métropolitaine (sans la Crimée, faute de chiffres fiables en raison de son annexion).
Concrètement, les enfants peuvent y suivre des initiations à plusieurs disciplines. Une manière de les pousser à faire du sport pour être en bonne condition physique, mais également lutter contre l'isolement social. Avec, derrière cela, une incitation à devenir des champions via le programme "Believe in Yourself", qui organise des compétitions pour les adolescents destinés à intégrer ensuite les différentes équipes nationales de parasport.
Préparation affectée mais record de médailles à Rio
"Aujourd'hui, l'équipe paralympique compte près de 40 athlètes [sur les 140 engagés à Paris 2024] qui ont participé à ces manifestations sportives dans leur jeunesse", rappelle Valeriy Sushkevych. Le comité international paralympique a estimé que l’Ukraine, nonobstant ses difficultés économiques, avait mis en place le système le plus efficace du monde en termes de parasport. De nombreux pays ont pris exemple sur nous."
Gage de leur réussite, les Ukrainiens sont même parvenus à se hisser sur la troisième marche du podium au tableau global des Jeux paralympiques de Rio en 2016, battant leur record avec 117 médailles (dont 41 en or). Un exploit majuscule au vu de la conjoncture : en raison de l'annexion de la Crimée par la Russie, la délégation avait perdu deux ans plus tôt son principal centre d’entraînement.
Située dans la région, au niveau de la station balnéaire d'Eupatoria sur la mer Noire, cette base ultramoderne disposait des meilleures infrastructures d’Europe. "L'adaptation a été très difficile, détaille Oleksii Lyakh-Porodko, historien et membre de la commission des Ukrainiens de l'étranger du Comité olympique national. Le gouvernement et Invasport ont commencé à améliorer les installations d'autres bases et à coopérer avec les partenaires internationaux pour leur financement."
Un changement de regard entamé
Avec l’émergence d'un "esprit européen" qui s'y est diffusé au fil des années, le pays a peu à peu changé de regard vis-à-vis des personnes en situation de handicap. Une ouverture indirectement liée aux conséquences toujours visibles de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. "Presque toutes les familles ukrainiennes ont des parents ou des connaissances proches qui ont souffert de cette tragédie. Nous avons commencé à traiter les personnes handicapées avec plus d'attention et de respect, à les aider", confirme Oleksii Lyakh-Porodko, également professeur agrégé de l'Université nationale d'éducation physique et des sports d'Ukraine.
Pourtant, l'environnement local a longtemps été "peu adapté aux personnes en situation de handicap", selon Olena Ivanova, experte en matière de réadaptation et d'inclusion de ce public au sein du Programme de développement des Nations unies de l'Ukraine (PNUD). "Dans l'ensemble, les trottoirs et les transports publics sont encore difficilement praticables. Par exemple, même s'il y a une rampe d'accès, une personne en fauteuil roulant ne peut pas la descendre sans aide, car la pente est importante", illustre la paratriathlète Alisa Kolpakchy, qui concourt dans la catégorie PTS5 cet été.
"L'éducation, l'emploi, les institutions culturelles et les installations de loisirs ne conviennent généralement pas aux besoins des personnes souffrant de déficiences visuelles, auditives ou de mobilité, ce qui peut entraîner leur marginalisation."
Pour améliorer les conditions de vie de ses handicapés, l'Ukraine a donc acté certaines avancées sociétales dans la lignée des succès de sa délégation aux "JP". Pour Olena Ivanova, les premières mesures concrètes ont été prises à partir de 2018, avec notamment une stratégie nationale sur les questions d'accessibilité. Mais également une loi sur l'éducation inclusive ou encore la création de normes adaptées pour la construction des bâtiments.
Le parasport comme principal axe de réinsertion des soldats
Autant d'éléments allant dans le sens de la reconnaissance et de l'affirmation de ces personnes. De quoi motiver toujours plus de jeunes à rallier les rangs des clubs handisports. "L'Ukraine progresse sur la voie de l'inclusion mais il reste encore beaucoup à faire", note l'experte associée aux Nations unies.
Récemment, le parasport ukrainien a pris une nouvelle dimension. Depuis l'invasion du 24 février 2022 et le retour de la guerre avec la Russie, il ne s’agit plus seulement d’inclure, mais de redonner espoir à tout un peuple : des enfants, des femmes et des hommes que les attaques et les tirs de roquettes ont rendus infirmes. "Dans nos centres, certains arrivent avec de grosses difficultés : des hospitalisations, des traumatismes, des amputations... Souvent, on leur dit que leur vie est finie, observe Valeriy Sushkevych. Mais nos para-athlètes sont là, dans leurs fauteuils, à leur montrer qu’on peut rester fort, avoir de gros muscles, être heureux, avoir une famille, une éducation et qu’on peut même être champion paralympique !"
La société ukrainienne tout entière s’est mobilisée pour réintégrer ses plus de 20 000 amputés en deux ans, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un chiffre qui ne cesse de grimper, comme le nombre de personnes handicapées qui était d'environ 2,7 millions avant la reprise du conflit. Le club de football du Shakhtar Donetsk, 15 fois champion d’Ukraine, a ainsi pris la décision fin 2023 de créer sa propre équipe pour amputés : le Shakhtar Stalevi ("acier" en ukrainien). "En tant que club, c’était notre responsabilité sociale d’être impliqué dans la rééducation des soldats", justifie Yuri Sviridov, qui dirige ce projet au sein de la formation basée à Kiev depuis l’annexion du Donbass.
Aujourd’hui l’effectif compte 15 joueurs, qui s’entraînent deux à trois fois par semaine, dans les mêmes locaux que les professionnels. "Le but est qu’ils retrouvent un semblant de normalité, malgré ces grosses blessures. Stalevi est aussi un lieu pour communiquer entre eux, prendre un café, étudier ensemble... Le plus important, c’est qu’ils se débarrassent de leurs mauvaises pensées, qu’ils soient de nouveau socialisés et réintégrés à la vie normale", poursuit le patron de la section.
Briller à Paris pour dénoncer la présence des Russes
Le Shakhtar veut servir de modèle et pousse pour "créer un championnat" de football pour amputés. Yuri Sviridov assure que des négociations sont en cours avec la ligue, la fédération et le gouvernement, pour "forcer [les autres clubs] à créer leurs équipes dans les prochains mois" et pourquoi pas intégrer le programme "Return to life" mis en place par l’Etat pour réhabiliter ceux qui ont été affectés par la guerre. "La société ukrainienne est plus que jamais à l’écoute des personnes handicapées", constate Artem Manko, médaillé d’argent en sabre à Tokyo. L’athlète parle même du "plus haut niveau d’acceptation sociale" jamais ressenti vis-à-vis des invalides chez lui.
"Dans les médias, la publicité ou sur les réseaux sociaux… Aujourd'hui, on voit toujours plus de messages pour inviter les gens à se rapprocher des personnes blessées ou handicapées, rappeler qu'on peut leur parler normalement et qu'il ne faut pas les laisser à l'écart."
Preuve en est, Volodymyr Zelensky a été le premier président ukrainien à rendre visite à son équipe paralympique, en 2021, avant son départ pour les Jeux de Tokyo. Depuis 2018, les médaillés olympiques et paralympiques reçoivent d'ailleurs les mêmes primes. Mieux encore, les "Paras" français auront deux diffuseurs dans le pays, quand les JO n'en avaient qu'un seul.
Des choix qui ne sont pas anodins, alors que le mouvement paralympique ukrainien – comme l'ensemble de la population – s'indigne de la présence de certains sportifs russes et biélorusses à Paris, même sous bannière neutre. A travers les performances exceptionnelles de ses para-athlètes, l’Ukraine veut rappeler au monde sa situation et envoyer le message d'une nation puissante et résiliente face à l'oppresseur.
Paralympiques 2024 : comment l'Ukraine est devenue une locomotive du parasport malgré l'héritage soviétique et la guerre avec la Russie
Article rédigé par Anna Carreau, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié le 27/08/2024 06:00
Une régularité proche de l'anomalie au vu des circonstances. Eté comme hiver, l'Ukraine s'invite depuis vingt ans dans le top 6 du tableau des médailles aux Jeux paralympiques, en compagnie de mastodontes plus attendus comme la Chine, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. Des résultats d'autant plus impressionnants qu'ils témoignent d'une rare efficacité : sur la neige de Pékin il y a deux ans, la délégation a ramené 29 breloques pour seulement... 20 athlètes engagés. Et ce malgré un lourd contexte marqué par l'invasion du pays par la Russie, lancée neuf jours avant le début des épreuves.
Mais comment expliquer qu'un si jeune pays soit parvenu à se hisser aussi haut tous les quatre ans depuis 2004 ? Le principal acteur de ce succès se nomme Valeriy Sushkevych. Né en URSS en 1954 et atteint de la poliomyélite, qui l'a privé de l'usage de ses jambes à 3 ans, celui qui a fondé le Comité paralympique ukrainien après l'indépendance en 1991 a dû faire face à un héritage soviétique tenace, préférant cacher ces publics plutôt que les inclure.
Malgré ses réussites olympiques, Moscou n'avait jamais envoyé d'équipe paralympique avant 1988. "En Union soviétique, la propagande dépeignait une société heureuse et sans problème : la place des handicapés était dans leur appartement. Au collège, les professeurs venaient chez moi pour me donner des cours. La discrimination était partout", raconte le dirigeant, aujourd'hui âgé de 70 ans.
Invasport, un système national à destination des enfants
Son destin a basculé lorsque son père a décidé de le sortir du carcan imposé en le mettant à l'école et à la natation. "Il m'a dit qu’il fallait que j’ai un corps plus solide que les valides, que je sois plus fort que la normale. Comme une compensation des autres parties de mon corps." Au début des années 1990, cet ancien para-athlète a finalement été à l'origine du système ukrainien Invasport, "une combinaison de l'action de l'Etat et de leviers non gouvernementaux". Son objectif : implanter des centres parasportifs spécialisés pour les jeunes handicapés dans chaque région du pays.
Au total, on y dénombre 28 établissements Invasport régionaux, municipaux ou de districts. En plus de 25 écoles pour les jeunes handicapés et deux instituts pour les réserves paralympiques et Deaflympics. Une densité importante pour un pays de 38 millions d'habitants à la superficie comparable à celle de la France métropolitaine (sans la Crimée, faute de chiffres fiables en raison de son annexion).
Concrètement, les enfants peuvent y suivre des initiations à plusieurs disciplines. Une manière de les pousser à faire du sport pour être en bonne condition physique, mais également lutter contre l'isolement social. Avec, derrière cela, une incitation à devenir des champions via le programme "Believe in Yourself", qui organise des compétitions pour les adolescents destinés à intégrer ensuite les différentes équipes nationales de parasport.
Préparation affectée mais record de médailles à Rio
"Aujourd'hui, l'équipe paralympique compte près de 40 athlètes [sur les 140 engagés à Paris 2024] qui ont participé à ces manifestations sportives dans leur jeunesse", rappelle Valeriy Sushkevych. Le comité international paralympique a estimé que l’Ukraine, nonobstant ses difficultés économiques, avait mis en place le système le plus efficace du monde en termes de parasport. De nombreux pays ont pris exemple sur nous."
Gage de leur réussite, les Ukrainiens sont même parvenus à se hisser sur la troisième marche du podium au tableau global des Jeux paralympiques de Rio en 2016, battant leur record avec 117 médailles (dont 41 en or). Un exploit majuscule au vu de la conjoncture : en raison de l'annexion de la Crimée par la Russie, la délégation avait perdu deux ans plus tôt son principal centre d’entraînement.
Située dans la région, au niveau de la station balnéaire d'Eupatoria sur la mer Noire, cette base ultramoderne disposait des meilleures infrastructures d’Europe. "L'adaptation a été très difficile, détaille Oleksii Lyakh-Porodko, historien et membre de la commission des Ukrainiens de l'étranger du Comité olympique national. Le gouvernement et Invasport ont commencé à améliorer les installations d'autres bases et à coopérer avec les partenaires internationaux pour leur financement."
Un changement de regard entamé
Avec l’émergence d'un "esprit européen" qui s'y est diffusé au fil des années, le pays a peu à peu changé de regard vis-à-vis des personnes en situation de handicap. Une ouverture indirectement liée aux conséquences toujours visibles de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. "Presque toutes les familles ukrainiennes ont des parents ou des connaissances proches qui ont souffert de cette tragédie. Nous avons commencé à traiter les personnes handicapées avec plus d'attention et de respect, à les aider", confirme Oleksii Lyakh-Porodko, également professeur agrégé de l'Université nationale d'éducation physique et des sports d'Ukraine.
Pourtant, l'environnement local a longtemps été "peu adapté aux personnes en situation de handicap", selon Olena Ivanova, experte en matière de réadaptation et d'inclusion de ce public au sein du Programme de développement des Nations unies de l'Ukraine (PNUD). "Dans l'ensemble, les trottoirs et les transports publics sont encore difficilement praticables. Par exemple, même s'il y a une rampe d'accès, une personne en fauteuil roulant ne peut pas la descendre sans aide, car la pente est importante", illustre la paratriathlète Alisa Kolpakchy, qui concourt dans la catégorie PTS5 cet été.
"L'éducation, l'emploi, les institutions culturelles et les installations de loisirs ne conviennent généralement pas aux besoins des personnes souffrant de déficiences visuelles, auditives ou de mobilité, ce qui peut entraîner leur marginalisation."
Pour améliorer les conditions de vie de ses handicapés, l'Ukraine a donc acté certaines avancées sociétales dans la lignée des succès de sa délégation aux "JP". Pour Olena Ivanova, les premières mesures concrètes ont été prises à partir de 2018, avec notamment une stratégie nationale sur les questions d'accessibilité. Mais également une loi sur l'éducation inclusive ou encore la création de normes adaptées pour la construction des bâtiments.
Le parasport comme principal axe de réinsertion des soldats
Autant d'éléments allant dans le sens de la reconnaissance et de l'affirmation de ces personnes. De quoi motiver toujours plus de jeunes à rallier les rangs des clubs handisports. "L'Ukraine progresse sur la voie de l'inclusion mais il reste encore beaucoup à faire", note l'experte associée aux Nations unies.
Récemment, le parasport ukrainien a pris une nouvelle dimension. Depuis l'invasion du 24 février 2022 et le retour de la guerre avec la Russie, il ne s’agit plus seulement d’inclure, mais de redonner espoir à tout un peuple : des enfants, des femmes et des hommes que les attaques et les tirs de roquettes ont rendus infirmes. "Dans nos centres, certains arrivent avec de grosses difficultés : des hospitalisations, des traumatismes, des amputations... Souvent, on leur dit que leur vie est finie, observe Valeriy Sushkevych. Mais nos para-athlètes sont là, dans leurs fauteuils, à leur montrer qu’on peut rester fort, avoir de gros muscles, être heureux, avoir une famille, une éducation et qu’on peut même être champion paralympique !"
La société ukrainienne tout entière s’est mobilisée pour réintégrer ses plus de 20 000 amputés en deux ans, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un chiffre qui ne cesse de grimper, comme le nombre de personnes handicapées qui était d'environ 2,7 millions avant la reprise du conflit. Le club de football du Shakhtar Donetsk, 15 fois champion d’Ukraine, a ainsi pris la décision fin 2023 de créer sa propre équipe pour amputés : le Shakhtar Stalevi ("acier" en ukrainien). "En tant que club, c’était notre responsabilité sociale d’être impliqué dans la rééducation des soldats", justifie Yuri Sviridov, qui dirige ce projet au sein de la formation basée à Kiev depuis l’annexion du Donbass.
Aujourd’hui l’effectif compte 15 joueurs, qui s’entraînent deux à trois fois par semaine, dans les mêmes locaux que les professionnels. "Le but est qu’ils retrouvent un semblant de normalité, malgré ces grosses blessures. Stalevi est aussi un lieu pour communiquer entre eux, prendre un café, étudier ensemble... Le plus important, c’est qu’ils se débarrassent de leurs mauvaises pensées, qu’ils soient de nouveau socialisés et réintégrés à la vie normale", poursuit le patron de la section.
Briller à Paris pour dénoncer la présence des Russes
Le Shakhtar veut servir de modèle et pousse pour "créer un championnat" de football pour amputés. Yuri Sviridov assure que des négociations sont en cours avec la ligue, la fédération et le gouvernement, pour "forcer [les autres clubs] à créer leurs équipes dans les prochains mois" et pourquoi pas intégrer le programme "Return to life" mis en place par l’Etat pour réhabiliter ceux qui ont été affectés par la guerre. "La société ukrainienne est plus que jamais à l’écoute des personnes handicapées", constate Artem Manko, médaillé d’argent en sabre à Tokyo. L’athlète parle même du "plus haut niveau d’acceptation sociale" jamais ressenti vis-à-vis des invalides chez lui.
"Dans les médias, la publicité ou sur les réseaux sociaux… Aujourd'hui, on voit toujours plus de messages pour inviter les gens à se rapprocher des personnes blessées ou handicapées, rappeler qu'on peut leur parler normalement et qu'il ne faut pas les laisser à l'écart."
Preuve en est, Volodymyr Zelensky a été le premier président ukrainien à rendre visite à son équipe paralympique, en 2021, avant son départ pour les Jeux de Tokyo. Depuis 2018, les médaillés olympiques et paralympiques reçoivent d'ailleurs les mêmes primes. Mieux encore, les "Paras" français auront deux diffuseurs dans le pays, quand les JO n'en avaient qu'un seul.
Des choix qui ne sont pas anodins, alors que le mouvement paralympique ukrainien – comme l'ensemble de la population – s'indigne de la présence de certains sportifs russes et biélorusses à Paris, même sous bannière neutre. A travers les performances exceptionnelles de ses para-athlètes, l’Ukraine veut rappeler au monde sa situation et envoyer le message d'une nation puissante et résiliente face à l'oppresseur.
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Re: Jeux Paralympiques de Paris 2024
88 athlètes russes et 8 athlètes biélorusses ont été autorisés à participer aux Jeux Paralympiques sous une bannière neutre. Cependant, plusieurs d’entre eux continuent de soutenir publiquement la guerre en #Ukraine et l’armée russe, ce qui est en contradiction avec les valeurs du Comité International Paralympique (#CIP) !
Tant que les bombes de la #Russie continueront de pleuvoir sur l’Ukraine, les athlètes russes et biélorusses n’auront pas leur place aux Jeux Paralympiques de Paris. Stand With Ukraine appelle le CIP à prendre des mesures fermes et à exclure les athlètes qui soutiennent le régime criminel russe.
Pour rappel, depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie et la Biélorussie n’ont pas été exclues des Jeux Olympiques et Paralympiques mais autorisées à laisser leurs athlètes concourir sous bannière neutre à condition qu’ils ne soutiennent pas la guerre d’agression russe en Ukraine et qu’ils ou elles n’appartiennent pas à l’armée russe ou biélorusse. Ces pays ne disposeront ni d’hymne ni de drapeaux. De plus, les parasportifs russes et biélorusses ne seront pas autorisés à participer à la cérémonie d’ouverture sur les Champs-Élysées et la place de la Concorde.
Les médailles remportées par les athlètes russes et biélorusses aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ne seront pas comptabilisées au tableau des médailles. En cas de victoire d’un athlète neutre, l’hymne paralympique sera joué.
Près de 500 athlètes et entraîneurs ukrainiens ont été tués et plus de 500 infrastructures sportives détruites par l’agresseur russe depuis février 2022. Nous demandons au CIP de respecter les principes de #justice et d’#exclusion des athlètes qui soutiennent la guerre d’agression en Ukraine !
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