Au KAZAKHSTAN
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Gilles
travellergillou76
Caduce62
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Au KAZAKHSTAN
Les manifestations au Kazakhstan envahissent de nouvelles villes.
Les autorités ont abaissé les prix du carburant au niveau exigé par les manifestants. Mais il est peu probable que cela aide à calmer la foule pacifiquement.
Avec chaque heure qui passe, il devient de plus en plus clair que les manifestations actuelles au Kazakhstan n'ont pas éclaté pour des raisons économiques. Et que la hausse du prix du gazole pour les voitures (à des niveaux dont rêvent les automobilistes russes) n'était qu'un prétexte.
Rappelons que le coût d'un litre de gaz dans une station-service CNG est passé de 60 à 120 tenge (environ 20 roubles au taux de change). Les manifestants qui sont descendus dans les rues et les places de deux villes de Zhanaozen et Aktau dans le sud-ouest du Kazakhstan (péninsule de Mangyshlak) ont exigé non seulement de ramener les prix à leur état d'origine, mais de les réduire à 50 tenge. Les autorités, qui n'ont pas réagi aux protestations aux premiers coups, ont tout de même pu annoncer une baisse des prix à 80-90 tenge le 3 janvier. Mais cela ne convenait pas aux manifestants. Ils ont continué à insister pour eux-mêmes, et aucune assurance que 50 tenge rend la production de gaz non rentable n'a fonctionné pour eux. Enfin, déjà aujourd'hui à sept heures et demie du soir, heure locale, le vice-Premier ministre Yeraly Tugzhanov s'est adressé aux manifestants à Aktau et a annoncé la décision de la commission gouvernementale de réduire le prix du gaz dans la région à 50 tenge.
Mais il semble qu'il était trop tard. À cette époque, des manifestations ont éclaté dans de nombreuses autres villes du Kazakhstan. Atyrau (anciennement Guryev), Aktobe (ex-Aktyubinsk), Kostanay, Shymkent, Karaganda, Uralsk ont été ajoutés à Aktau et Zhanaozen. De petits groupes de manifestants sont apparus à Almaty et à Nur-Sultan. De plus, la nature des actions des manifestants et leurs slogans ont changé.
Les manifestants demandent de baisser les prix des denrées alimentaires et d'éliminer le chômage. Mais de plus en plus de gens scandent « Le gouvernement devrait démissionner ! », « Les Mazhilis (le parlement) devraient démissionner ! Des voyous nationalistes qui sont apparus parmi les manifestants scandent : « Resey, ket ! Shal, ket ! (Russie, partez ! Vieil homme, partez !). Ce dernier fait clairement référence au premier président du pays, Nursultan Nazarbayev, et le premier, comme vous l'avez probablement déjà compris, fait référence à la Russie. Dans différentes villes, la revendication « Liberté pour les prisonniers politiques ! » se fait de plus en plus entendre sur les places. Vous devez admettre que tout cela ne ressemble pas beaucoup à une protestation pour faire baisser le prix du litre d'essence pour les voitures.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a enregistré un message vidéo dans lequel il a appelé les manifestants contre l'augmentation du prix du carburant "à faire preuve de prudence" et à ne pas commettre d'actions illégales. La vidéo a été publiée sur Facebook par l'attaché de presse de Tokayev, Berik Uali.
Chers compatriotes. Je vous en appelle à nouveau. [J'exhorte] à faire preuve de prudence et à ne pas succomber aux provocations de l'intérieur et de l'extérieur, à l'euphorie des rassemblements et à la permissivité. Les appels à attaquer des bureaux civils et militaires sont totalement illégaux. C'est un crime qui peut être puni. Le pouvoir ne tombera pas, mais nous n'avons pas besoin de conflit, mais de confiance mutuelle et de dialogue.
Tokayev a appelé séparément les jeunes, les exhortant à "ne pas gâcher leur chemin dans la vie" et "à ne pas empoisonner la vie de leurs proches".
Toutes les demandes et demandes légales de votre part seront soigneusement examinées et les décisions appropriées seront prises.
Les autorités ont abaissé les prix du carburant au niveau exigé par les manifestants. Mais il est peu probable que cela aide à calmer la foule pacifiquement.
Avec chaque heure qui passe, il devient de plus en plus clair que les manifestations actuelles au Kazakhstan n'ont pas éclaté pour des raisons économiques. Et que la hausse du prix du gazole pour les voitures (à des niveaux dont rêvent les automobilistes russes) n'était qu'un prétexte.
Rappelons que le coût d'un litre de gaz dans une station-service CNG est passé de 60 à 120 tenge (environ 20 roubles au taux de change). Les manifestants qui sont descendus dans les rues et les places de deux villes de Zhanaozen et Aktau dans le sud-ouest du Kazakhstan (péninsule de Mangyshlak) ont exigé non seulement de ramener les prix à leur état d'origine, mais de les réduire à 50 tenge. Les autorités, qui n'ont pas réagi aux protestations aux premiers coups, ont tout de même pu annoncer une baisse des prix à 80-90 tenge le 3 janvier. Mais cela ne convenait pas aux manifestants. Ils ont continué à insister pour eux-mêmes, et aucune assurance que 50 tenge rend la production de gaz non rentable n'a fonctionné pour eux. Enfin, déjà aujourd'hui à sept heures et demie du soir, heure locale, le vice-Premier ministre Yeraly Tugzhanov s'est adressé aux manifestants à Aktau et a annoncé la décision de la commission gouvernementale de réduire le prix du gaz dans la région à 50 tenge.
Mais il semble qu'il était trop tard. À cette époque, des manifestations ont éclaté dans de nombreuses autres villes du Kazakhstan. Atyrau (anciennement Guryev), Aktobe (ex-Aktyubinsk), Kostanay, Shymkent, Karaganda, Uralsk ont été ajoutés à Aktau et Zhanaozen. De petits groupes de manifestants sont apparus à Almaty et à Nur-Sultan. De plus, la nature des actions des manifestants et leurs slogans ont changé.
Les manifestants demandent de baisser les prix des denrées alimentaires et d'éliminer le chômage. Mais de plus en plus de gens scandent « Le gouvernement devrait démissionner ! », « Les Mazhilis (le parlement) devraient démissionner ! Des voyous nationalistes qui sont apparus parmi les manifestants scandent : « Resey, ket ! Shal, ket ! (Russie, partez ! Vieil homme, partez !). Ce dernier fait clairement référence au premier président du pays, Nursultan Nazarbayev, et le premier, comme vous l'avez probablement déjà compris, fait référence à la Russie. Dans différentes villes, la revendication « Liberté pour les prisonniers politiques ! » se fait de plus en plus entendre sur les places. Vous devez admettre que tout cela ne ressemble pas beaucoup à une protestation pour faire baisser le prix du litre d'essence pour les voitures.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a enregistré un message vidéo dans lequel il a appelé les manifestants contre l'augmentation du prix du carburant "à faire preuve de prudence" et à ne pas commettre d'actions illégales. La vidéo a été publiée sur Facebook par l'attaché de presse de Tokayev, Berik Uali.
Chers compatriotes. Je vous en appelle à nouveau. [J'exhorte] à faire preuve de prudence et à ne pas succomber aux provocations de l'intérieur et de l'extérieur, à l'euphorie des rassemblements et à la permissivité. Les appels à attaquer des bureaux civils et militaires sont totalement illégaux. C'est un crime qui peut être puni. Le pouvoir ne tombera pas, mais nous n'avons pas besoin de conflit, mais de confiance mutuelle et de dialogue.
Tokayev a appelé séparément les jeunes, les exhortant à "ne pas gâcher leur chemin dans la vie" et "à ne pas empoisonner la vie de leurs proches".
Toutes les demandes et demandes légales de votre part seront soigneusement examinées et les décisions appropriées seront prises.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
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Re: Au KAZAKHSTAN
A surveiller: une nouvelle crise aux marches de l'ex urss. Voilà qui ne va pas arranger les affaires de Poutine!
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Au KAZAKHSTAN
travellergillou76 a écrit:A surveiller: une nouvelle crise aux marches de l'ex urss. Voilà qui ne va pas arranger les affaires de Poutine!
ça pourrait ne pas nous arranger non plus... Le Kazakhstan est un pays où la religion musulmane est largement majoritaire et nous savons tous que les extrémistes (quels qu'ils soient) aiment largement surfer sur les malheurs des populations et la contestation. Le pays sera effectivement à surveiller de près...
Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Au KAZAKHSTAN
Gilles a écrit:travellergillou76 a écrit:A surveiller: une nouvelle crise aux marches de l'ex urss. Voilà qui ne va pas arranger les affaires de Poutine!
ça pourrait ne pas nous arranger non plus... Le Kazakhstan est un pays où la religion musulmane est largement majoritaire et nous savons tous que les extrémistes (quels qu'ils soient) aiment largement surfer sur les malheurs des populations et la contestation. Le pays sera effectivement à surveiller de près...
Oui mais ils pratiquent l'islam à "l'asiatique", qui est très loin de l'islam fondamentaliste. Les kazaks picolent autant de vodka que les russes et ils n'appliquent que très modérément les préceptes du Coran. Ce n'est pas de chez eux que surgira un nouveau foyer de terrorisme islamique
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
Krispoluk a écrit:Gilles a écrit:travellergillou76 a écrit:A surveiller: une nouvelle crise aux marches de l'ex urss. Voilà qui ne va pas arranger les affaires de Poutine!
ça pourrait ne pas nous arranger non plus... Le Kazakhstan est un pays où la religion musulmane est largement majoritaire et nous savons tous que les extrémistes (quels qu'ils soient) aiment largement surfer sur les malheurs des populations et la contestation. Le pays sera effectivement à surveiller de près...
Oui mais ils pratiquent l'islam à "l'asiatique", qui est très loin de l'islam fondamentaliste. Les kazaks picolent autant de vodka que les russes et ils n'appliquent que très modérément les préceptes du Coran. Ce n'est pas de chez eux que surgira un nouveau foyer de terrorisme islamique
Exact !
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Au KAZAKHSTAN
Ces troubles ont mené à « des attaques massives contre les forces de l’ordre » et celles-ci ont dans leurs rangs des morts et des blessés, a déclaré le président Kassym-Jomart Tokaïev à la télévision kazakh.
« Des groupes d’éléments criminels battent nos soldats, les humilient, les traînant nus dans les rues, agressent les femmes, pillent les magasins », a-t-il décrit.
« En tant que chef de l’Etat et à partir d’aujourd’hui président du Conseil de sécurité, j’ai l’intention d’agir de la manière la plus ferme possible », a-t-il encore dit.
Le mouvement de colère, qui avait éclaté dimanche dans une ville de province après une hausse des prix du gaz, s’est étendu à Almaty, capitale économique et plus grande ville du pays, dans la nuit de mardi à mercredi.
Des policiers déposent les armes
Près de 5 000 personnes y ont été dispersées par la police à coup de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène, selon des journalistes de l’AFP. « Gouvernement démission ! » et « Le vieillard dehors ! », scandaient les manifestants en référence à l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev, resté dans l’ombre du pouvoir depuis qu’il a quitté la présidence en 2019.
Mercredi après-midi, un groupe de plusieurs milliers de manifestants a pris d’assaut le bâtiment de l’administration de la ville, parvenant à pénétrer à l’intérieur malgré les tirs de grenades et de gaz de la police, selon un journaliste de l’AFP.
Des hommes en uniforme de police ont été aperçus déposant leurs boucliers et leurs casques pour embrasser les protestataires. « Ils passent de notre côté ! », a lancé une femme en enlaçant un autre manifestant.
Panne d’Internet
Dans un effort pour juguler la crise, le président Tokaïev a limogé le gouvernement et décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions dont Almaty et la capitale, Nur-Sultan, récemment rebaptisée ainsi en l’honneur de M. Nazarbaïev. Un couvre-feu y sera en vigueur de 23 heures à 7 heures.
Les manifestations de protestation sont rares au Kazakhstan, pays autoritaire où les rassemblements doivent recevoir l’autorisation préalable des autorités.
Mercredi, le pays connaissait une « panne d’internet à l’échelle nationale », a annoncé sur Twitter le groupe spécialisé dans la surveillance du web NetBlocks.
Moscou appelle au dialogue
Cette panne « est susceptible de limiter sévèrement la couverture des manifestations antigouvernementales qui s’intensifient », a ajouté l’ONG.
Les correspondants de l’AFP étaient injoignables mercredi soir. Auparavant, ils avaient signalé que les connexions internet étaient intermittentes et que les applications de messagerie Telegram, Signal et WhatsApp étaient toutes indisponibles, tandis que les sites de deux médias indépendants semblaient bloqués.
La Russie, pour laquelle le Kazakhstan revêt une importante cruciale en tant que partenaire économique, a appelé mercredi à résoudre la crise par « le dialogue » et non par « des émeutes de rue ».
« Des groupes d’éléments criminels battent nos soldats, les humilient, les traînant nus dans les rues, agressent les femmes, pillent les magasins », a-t-il décrit.
« En tant que chef de l’Etat et à partir d’aujourd’hui président du Conseil de sécurité, j’ai l’intention d’agir de la manière la plus ferme possible », a-t-il encore dit.
Le mouvement de colère, qui avait éclaté dimanche dans une ville de province après une hausse des prix du gaz, s’est étendu à Almaty, capitale économique et plus grande ville du pays, dans la nuit de mardi à mercredi.
Des policiers déposent les armes
Près de 5 000 personnes y ont été dispersées par la police à coup de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène, selon des journalistes de l’AFP. « Gouvernement démission ! » et « Le vieillard dehors ! », scandaient les manifestants en référence à l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev, resté dans l’ombre du pouvoir depuis qu’il a quitté la présidence en 2019.
Mercredi après-midi, un groupe de plusieurs milliers de manifestants a pris d’assaut le bâtiment de l’administration de la ville, parvenant à pénétrer à l’intérieur malgré les tirs de grenades et de gaz de la police, selon un journaliste de l’AFP.
Des hommes en uniforme de police ont été aperçus déposant leurs boucliers et leurs casques pour embrasser les protestataires. « Ils passent de notre côté ! », a lancé une femme en enlaçant un autre manifestant.
Panne d’Internet
Dans un effort pour juguler la crise, le président Tokaïev a limogé le gouvernement et décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions dont Almaty et la capitale, Nur-Sultan, récemment rebaptisée ainsi en l’honneur de M. Nazarbaïev. Un couvre-feu y sera en vigueur de 23 heures à 7 heures.
Les manifestations de protestation sont rares au Kazakhstan, pays autoritaire où les rassemblements doivent recevoir l’autorisation préalable des autorités.
Mercredi, le pays connaissait une « panne d’internet à l’échelle nationale », a annoncé sur Twitter le groupe spécialisé dans la surveillance du web NetBlocks.
Moscou appelle au dialogue
Cette panne « est susceptible de limiter sévèrement la couverture des manifestations antigouvernementales qui s’intensifient », a ajouté l’ONG.
Les correspondants de l’AFP étaient injoignables mercredi soir. Auparavant, ils avaient signalé que les connexions internet étaient intermittentes et que les applications de messagerie Telegram, Signal et WhatsApp étaient toutes indisponibles, tandis que les sites de deux médias indépendants semblaient bloqués.
La Russie, pour laquelle le Kazakhstan revêt une importante cruciale en tant que partenaire économique, a appelé mercredi à résoudre la crise par « le dialogue » et non par « des émeutes de rue ».
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Au KAZAKHSTAN
AFP, publié le mercredi 05 janvier 2022 à 18h51
Le Kazakhstan a décrété mercredi soir l'état d'urgence sur tout son territoire, en proie à des manifestations violentes depuis plusieurs jours et où la foule a pris d'assaut les bâtiments gouvernementaux de l'ex-république soviétique d'Asie centrale.
L'instauration de l'état d'urgence a été annoncé à la télévision publique kazakh, selon les agences russes, dont l'agence officielle TASS.
L'internet et les téléphones portables étaient bloqués mercredi dans le pays.
Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, avait auparavant dénoncé, dans une allocution télévisée, "des attaques massives contre les forces de l'ordre" affirmant que celles-ci avaient fait dans leurs rangs des morts et des blessés.
"Des groupes d'éléments criminels battent nos soldats, les humilient, les traînant nus dans les rues, agressent les femmes, pillent les magasins", a-t-il décrit.
"En tant que chef de l'Etat et à partir d'aujourd'hui président du Conseil de sécurité, j'ai l'intention d'agir de la manière la plus ferme possible", a-t-il encore dit.
Le mouvement de colère, qui avait éclaté dimanche dans une ville de province après une hausse des prix du gaz, s'est étendu à Almaty, capitale économique et plus grande ville du pays, dans la nuit de mardi à mercredi.
Après une nuit d'émeutes qui ont vu l'arrestation de plus de 200 personnes, des milliers de manifestants ont pris d'assaut le siège de l'administration d'Almaty mercredi après-midi, semblant en avoir pris le contrôle.
La police a tiré grenades assourdissantes et gaz lacrymogène sur les manifestants, dont certains étaient armés de matraques et de boucliers pris aux forces de l'ordre, mais n'a pas pu les empêcher de pénétrer dans le bâtiment, selon des journalistes de l'AFP.
- Des bâtiments pris d'assaut -
Des hommes en uniforme de police ont été aperçus déposant leurs boucliers et leurs casques pour embrasser les protestataires. "Ils passent de notre côté!", a lancé une femme en enlaçant un autre manifestant.
Des médias locaux ont rapporté que les manifestants s'étaient ensuite dirigés vers la résidence présidentielle dans la ville, et que les deux bâtiments étaient en flammes.
Des informations impossibles à vérifier dans l'immédiat faisaient état de troubles dans tout le pays, et de la prise de l'aéroport d'Almaty par les manifestants.
La compagnie russe Aeroflot a annulé son vol au départ de Moscou pour cette ville.
Dans un effort pour juguler la crise, le président Tokaïev avait déjà limogé le gouvernement et décrété l'état d'urgence dans plusieurs régions dont Almaty et la capitale, Nur-Sultan, récemment rebaptisée ainsi en l'honneur de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev.
Un couvre-feu est en vigueur de 23H00 à 07H00.
- Plus d'internet -
Les manifestations de protestation sont rares au Kazakhstan, pays autoritaire où les rassemblements doivent recevoir l'autorisation préalable des autorités.
Il était impossible mercredi d'avoir une vision complète de la situation dans le pays, journalistes et témoins ne pouvant plus être joints par internet ou par téléphone.
Le groupe spécialisé dans la surveillance du web NetBlocks a fait état sur Twitter d'une "coupure d'internet à l'échelle nationale, (...) susceptible de limiter sévèrement la couverture des manifestations antigouvernementales qui s'intensifient".
Les correspondants de l'AFP étaient injoignables mercredi soir. Auparavant, ils avaient signalé que les connexions internet étaient intermittentes et que les applications de messagerie Telegram, Signal et WhatsApp étaient toutes indisponibles.
"Gouvernement démission!" et "Le vieillard dehors!", scandaient les manifestants en référence à l'ancien président.
M. Nazarbaïev, aujourd'hui âgé de 81 ans, avait régné sur le pays depuis 1989, et est dans l'ombre du pouvoir depuis qu'il a quitté la présidence en 2019 en gardant un statut sur-mesure de "Leader de la nation" et en installant un successeur à sa main.
Cet allié du président russe Vladimir Poutine était également resté président du puissant Conseil de sécurité, mais M. Tokaïev a annoncé mercredi qu'il exercerait désormais lui-même cette fonction.
Le Kazakhstan, le plus grand des cinq pays ex-soviétiques d'Asie centrale, qui comprend une importante minorité considérée comme ethniquement russe, est d'une importance économique et géopolitique cruciale pour la Russie.
Moscou a appelé mercredi à résoudre la crise par le dialogue "et non par des émeutes de rues et la violation des lois".
A Washington, la Maison Blanche a de son côté appelé les autorités kazakh à la "retenue".
- Crise du gaz -
Le mouvement de colère a débuté dimanche après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la ville de Janaozen, dans l'ouest du pays, avant de s'étendre à la grande ville régionale d'Aktau, sur les bords de la mer Caspienne, puis à Almaty.
Le gouvernement avait dans un premier temps tenté de calmer, sans succès, les protestataires en concédant une réduction du prix du GNL.
La hausse des prix du gaz est perçue par la population comme injuste au vu des vastes ressources gazières et pétrolières du Kazakhstan.
Le Khazakstan, première économie d'Asie centrale habituée par le passé à des taux de croissance à deux chiffres, souffre de la baisse des prix du pétrole et de la crise économique en Russie, qui a mené à la dévaluation du tenge kazakh et à une forte inflation.
Le Kazakhstan a décrété mercredi soir l'état d'urgence sur tout son territoire, en proie à des manifestations violentes depuis plusieurs jours et où la foule a pris d'assaut les bâtiments gouvernementaux de l'ex-république soviétique d'Asie centrale.
L'instauration de l'état d'urgence a été annoncé à la télévision publique kazakh, selon les agences russes, dont l'agence officielle TASS.
L'internet et les téléphones portables étaient bloqués mercredi dans le pays.
Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, avait auparavant dénoncé, dans une allocution télévisée, "des attaques massives contre les forces de l'ordre" affirmant que celles-ci avaient fait dans leurs rangs des morts et des blessés.
"Des groupes d'éléments criminels battent nos soldats, les humilient, les traînant nus dans les rues, agressent les femmes, pillent les magasins", a-t-il décrit.
"En tant que chef de l'Etat et à partir d'aujourd'hui président du Conseil de sécurité, j'ai l'intention d'agir de la manière la plus ferme possible", a-t-il encore dit.
Le mouvement de colère, qui avait éclaté dimanche dans une ville de province après une hausse des prix du gaz, s'est étendu à Almaty, capitale économique et plus grande ville du pays, dans la nuit de mardi à mercredi.
Après une nuit d'émeutes qui ont vu l'arrestation de plus de 200 personnes, des milliers de manifestants ont pris d'assaut le siège de l'administration d'Almaty mercredi après-midi, semblant en avoir pris le contrôle.
La police a tiré grenades assourdissantes et gaz lacrymogène sur les manifestants, dont certains étaient armés de matraques et de boucliers pris aux forces de l'ordre, mais n'a pas pu les empêcher de pénétrer dans le bâtiment, selon des journalistes de l'AFP.
- Des bâtiments pris d'assaut -
Des hommes en uniforme de police ont été aperçus déposant leurs boucliers et leurs casques pour embrasser les protestataires. "Ils passent de notre côté!", a lancé une femme en enlaçant un autre manifestant.
Des médias locaux ont rapporté que les manifestants s'étaient ensuite dirigés vers la résidence présidentielle dans la ville, et que les deux bâtiments étaient en flammes.
Des informations impossibles à vérifier dans l'immédiat faisaient état de troubles dans tout le pays, et de la prise de l'aéroport d'Almaty par les manifestants.
La compagnie russe Aeroflot a annulé son vol au départ de Moscou pour cette ville.
Dans un effort pour juguler la crise, le président Tokaïev avait déjà limogé le gouvernement et décrété l'état d'urgence dans plusieurs régions dont Almaty et la capitale, Nur-Sultan, récemment rebaptisée ainsi en l'honneur de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev.
Un couvre-feu est en vigueur de 23H00 à 07H00.
- Plus d'internet -
Les manifestations de protestation sont rares au Kazakhstan, pays autoritaire où les rassemblements doivent recevoir l'autorisation préalable des autorités.
Il était impossible mercredi d'avoir une vision complète de la situation dans le pays, journalistes et témoins ne pouvant plus être joints par internet ou par téléphone.
Le groupe spécialisé dans la surveillance du web NetBlocks a fait état sur Twitter d'une "coupure d'internet à l'échelle nationale, (...) susceptible de limiter sévèrement la couverture des manifestations antigouvernementales qui s'intensifient".
Les correspondants de l'AFP étaient injoignables mercredi soir. Auparavant, ils avaient signalé que les connexions internet étaient intermittentes et que les applications de messagerie Telegram, Signal et WhatsApp étaient toutes indisponibles.
"Gouvernement démission!" et "Le vieillard dehors!", scandaient les manifestants en référence à l'ancien président.
M. Nazarbaïev, aujourd'hui âgé de 81 ans, avait régné sur le pays depuis 1989, et est dans l'ombre du pouvoir depuis qu'il a quitté la présidence en 2019 en gardant un statut sur-mesure de "Leader de la nation" et en installant un successeur à sa main.
Cet allié du président russe Vladimir Poutine était également resté président du puissant Conseil de sécurité, mais M. Tokaïev a annoncé mercredi qu'il exercerait désormais lui-même cette fonction.
Le Kazakhstan, le plus grand des cinq pays ex-soviétiques d'Asie centrale, qui comprend une importante minorité considérée comme ethniquement russe, est d'une importance économique et géopolitique cruciale pour la Russie.
Moscou a appelé mercredi à résoudre la crise par le dialogue "et non par des émeutes de rues et la violation des lois".
A Washington, la Maison Blanche a de son côté appelé les autorités kazakh à la "retenue".
- Crise du gaz -
Le mouvement de colère a débuté dimanche après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la ville de Janaozen, dans l'ouest du pays, avant de s'étendre à la grande ville régionale d'Aktau, sur les bords de la mer Caspienne, puis à Almaty.
Le gouvernement avait dans un premier temps tenté de calmer, sans succès, les protestataires en concédant une réduction du prix du GNL.
La hausse des prix du gaz est perçue par la population comme injuste au vu des vastes ressources gazières et pétrolières du Kazakhstan.
Le Khazakstan, première économie d'Asie centrale habituée par le passé à des taux de croissance à deux chiffres, souffre de la baisse des prix du pétrole et de la crise économique en Russie, qui a mené à la dévaluation du tenge kazakh et à une forte inflation.
Caduce62- Messages : 15239
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Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
Poutine doit commencer à trembler ! Une nouvelle "révolution orange" qui pointe le bout de son nez sur son flanc Est, la "théorie de l'encerclement" tant redoutée commence à prendre forme...
A quand le groupe Wagner et les forces spéciales en visite à Almaty pour aider son copain Nazarbaïev ???
A quand le groupe Wagner et les forces spéciales en visite à Almaty pour aider son copain Nazarbaïev ???
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
Krispoluk a écrit:Gilles a écrit:travellergillou76 a écrit:A surveiller: une nouvelle crise aux marches de l'ex urss. Voilà qui ne va pas arranger les affaires de Poutine!
ça pourrait ne pas nous arranger non plus... Le Kazakhstan est un pays où la religion musulmane est largement majoritaire et nous savons tous que les extrémistes (quels qu'ils soient) aiment largement surfer sur les malheurs des populations et la contestation. Le pays sera effectivement à surveiller de près...
Oui mais ils pratiquent l'islam à "l'asiatique", qui est très loin de l'islam fondamentaliste. Les kazaks picolent autant de vodka que les russes et ils n'appliquent que très modérément les préceptes du Coran. Ce n'est pas de chez eux que surgira un nouveau foyer de terrorisme islamique
Puisse Allah t'entendre!
Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Au KAZAKHSTAN
Gilles a écrit:
Puisse Allah t'entendre!
Allah où ? Au bar !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
Plus sérieusement, un bon copain en visite à Almaty a ramené plusieurs bouteilles de vodka locales mais surtout, j'ai visionné sur Youtube quelques films Kazakhs très intéressants pour appréhender un mode de vie et un peuple très méconnus.
J'étais très étonné de constater le "modernisme" et la liberté de moeurs y régnant. Il est vrai cependant que ces films se passaient dans le milieu de la "jeunesse dorée" donc sans doute des attitudes marginales.
On y voyait de jeunes kazahkes sexy et très délurées, en minijupe, s'alcoolisant dans les boites à la mode, participant à des défilés de mode, aux moeurs très libres avec les garçons et aucune référence à la religion, très étonnant !
J'étais très étonné de constater le "modernisme" et la liberté de moeurs y régnant. Il est vrai cependant que ces films se passaient dans le milieu de la "jeunesse dorée" donc sans doute des attitudes marginales.
On y voyait de jeunes kazahkes sexy et très délurées, en minijupe, s'alcoolisant dans les boites à la mode, participant à des défilés de mode, aux moeurs très libres avec les garçons et aucune référence à la religion, très étonnant !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
[size=49]Le Kazakhstan décrète l’état d’urgence, huit policiers tués, Washington appelle à la « retenue »[/size]
Des médias russes ont rapporté que le Kazakhstan avait décrété l’état d’urgence sur son territoire après que des manifestations ont dégénéré en émeutes, ce mercredi 5 janvier. Les États-Unis ont, de leur côté, appelé le gouvernement au calme.
Le Kazakhstan a décrété ce mercredi 5 janvier l’état d’urgence sur tout son territoire après des manifestations déclenchées par une hausse du prix du gaz qui ont dégénéré en émeutes.
Le gouvernement américain a appelé les autorités du Kazakhstan à la « retenue » et souhaite que les manifestations s’y déroulent « de manière pacifique ».
Les troubles au Kazakhstan ont éclaté dimanche en raison d’une augmentation des prix du gaz dans une ville de province avant de s’étendre dans la nuit de mardi à mercredi à la capitale économique, Almaty, où près de 5 000 personnes ont été dispersées par la police à coups de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a dénoncé ce mercredi les actions de « groupes d’éléments criminels » et a promis une réponse « ferme » aux manifestations, faisant état « d’attaques massives » contre les forces de l’ordre qui ont fait des morts et des blessés.
Au moins huit membres des forces de l’ordre et militaires ont été tués dans les émeutes, a indiqué le ministère de l’Intérieur, cité par les médias locaux.
Selon la même source, 317 membres de la police et de la Garde nationale ont par ailleurs été blessés « par la foule déchaînée ».
Jen Psaki a aussi critiqué les « folles allégations de la Russie » sur une responsabilité supposée des États-Unis dans les émeutes qui secouent le Kazakhstan. « C’est absolument faux » et cela relève « de la stratégie de désinformation russe », a-t-elle asséné.
La Russie, pour qui le Kazakhstan revêt une importance cruciale, a appelé à une « solution pacifique ».
L’ONU suit « avec inquiétude la situation », a déclaré mercredi le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point presse quotidien.
« Il est très important pour toutes les personnes impliquées dans ces événements actuels de faire preuve de retenue, de s’abstenir de toute violence et de promouvoir le dialogue », a ajouté Stéphane Dujarric.
Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev a demandé l’aide de la Russie et de ses alliés pour réprimer les émeutes, œuvre selon lui de « terroristes » entraînés à l’étranger.
« J’ai appelé aujourd’hui les chefs des États de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à aider le Kazakhstan à vaincre la menace terroriste », a-t-il déclaré à la télévision d’État, ajoutant que des « gangs terroristes » ayant « reçu un entraînement approfondi à l’étranger » étaient à la tête des manifestations.
Des médias russes ont rapporté que le Kazakhstan avait décrété l’état d’urgence sur son territoire après que des manifestations ont dégénéré en émeutes, ce mercredi 5 janvier. Les États-Unis ont, de leur côté, appelé le gouvernement au calme.
Le Kazakhstan a décrété ce mercredi 5 janvier l’état d’urgence sur tout son territoire après des manifestations déclenchées par une hausse du prix du gaz qui ont dégénéré en émeutes.
Le gouvernement américain a appelé les autorités du Kazakhstan à la « retenue » et souhaite que les manifestations s’y déroulent « de manière pacifique ».
Tensions dans le pays
Les troubles au Kazakhstan ont éclaté dimanche en raison d’une augmentation des prix du gaz dans une ville de province avant de s’étendre dans la nuit de mardi à mercredi à la capitale économique, Almaty, où près de 5 000 personnes ont été dispersées par la police à coups de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.
Huit forces de l’ordre tués
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a dénoncé ce mercredi les actions de « groupes d’éléments criminels » et a promis une réponse « ferme » aux manifestations, faisant état « d’attaques massives » contre les forces de l’ordre qui ont fait des morts et des blessés.
Au moins huit membres des forces de l’ordre et militaires ont été tués dans les émeutes, a indiqué le ministère de l’Intérieur, cité par les médias locaux.
Selon la même source, 317 membres de la police et de la Garde nationale ont par ailleurs été blessés « par la foule déchaînée ».
États-Unis et ONU s’en mêlent
Jen Psaki a aussi critiqué les « folles allégations de la Russie » sur une responsabilité supposée des États-Unis dans les émeutes qui secouent le Kazakhstan. « C’est absolument faux » et cela relève « de la stratégie de désinformation russe », a-t-elle asséné.
La Russie, pour qui le Kazakhstan revêt une importance cruciale, a appelé à une « solution pacifique ».
L’ONU suit « avec inquiétude la situation », a déclaré mercredi le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point presse quotidien.
« Il est très important pour toutes les personnes impliquées dans ces événements actuels de faire preuve de retenue, de s’abstenir de toute violence et de promouvoir le dialogue », a ajouté Stéphane Dujarric.
Appel à l’aide à la Russie
Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev a demandé l’aide de la Russie et de ses alliés pour réprimer les émeutes, œuvre selon lui de « terroristes » entraînés à l’étranger.
« J’ai appelé aujourd’hui les chefs des États de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à aider le Kazakhstan à vaincre la menace terroriste », a-t-il déclaré à la télévision d’État, ajoutant que des « gangs terroristes » ayant « reçu un entraînement approfondi à l’étranger » étaient à la tête des manifestations.
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Re: Au KAZAKHSTAN
[size=62]Kazakhstan : la police tue des « dizaines » de manifestants[/size]
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, où des émeutiers ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments administratifs.
[size=40]De très violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 janvier. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments administratifs. Lors des affrontements, plusieurs « dizaines » d’émeutiers ont été tués par la police. Saltanat Azirbeck, porte-parole de la police kazakhe, a confirmé ce bilan, pour l’heure flou, à différentes agences de presse locales : « La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d’assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d’Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police. Des dizaines d’assaillants ont été éliminés. »
[/size]
Selon M. Azirbek, une opération « antiterroriste » est en cours dans l’un des quartiers d’Almaty, la capitale économique de ce pays d’Asie centrale, où les émeutes ont été les plus violentes.
Les images diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux ont montré des magasins pillés et certains bâtiments administratifs investis et incendiés à Almaty, tandis que des tirs d’arme automatique pouvaient être entendus. Moscou et ses alliés de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé jeudi l’envoi d’une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan, comme l’a demandé cette ex-république soviétique secouée par des émeutes chaotiques qui ont démarré comme un mouvement de colère en province dû à la hausse des prix du gaz. Les premières troupes russes sont attendues dans la journée.
Plus d’un millier de personnes ont été blessées lors des manifestations et des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, a annoncé le ministère de la Santé à la télévision publique. « Près de 400 d’entre elles ont été hospitalisées et 62 personnes sont en soins intensifs », a indiqué le vice-ministre Ajar Guiniat à l’antenne de la chaîne Khabar-24 et cité par les agences Interfax et TASS.
[size=30]Dans la nuit de mercredi à jeudi, de violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, où des émeutiers ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments administratifs.[/size]
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, où des émeutiers ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments administratifs.
[size=40]De très violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 janvier. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments administratifs. Lors des affrontements, plusieurs « dizaines » d’émeutiers ont été tués par la police. Saltanat Azirbeck, porte-parole de la police kazakhe, a confirmé ce bilan, pour l’heure flou, à différentes agences de presse locales : « La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d’assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d’Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police. Des dizaines d’assaillants ont été éliminés. »
[/size]
Selon M. Azirbek, une opération « antiterroriste » est en cours dans l’un des quartiers d’Almaty, la capitale économique de ce pays d’Asie centrale, où les émeutes ont été les plus violentes.
Les images diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux ont montré des magasins pillés et certains bâtiments administratifs investis et incendiés à Almaty, tandis que des tirs d’arme automatique pouvaient être entendus. Moscou et ses alliés de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé jeudi l’envoi d’une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan, comme l’a demandé cette ex-république soviétique secouée par des émeutes chaotiques qui ont démarré comme un mouvement de colère en province dû à la hausse des prix du gaz. Les premières troupes russes sont attendues dans la journée.
Plus d’un millier de personnes ont été blessées lors des manifestations et des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, a annoncé le ministère de la Santé à la télévision publique. « Près de 400 d’entre elles ont été hospitalisées et 62 personnes sont en soins intensifs », a indiqué le vice-ministre Ajar Guiniat à l’antenne de la chaîne Khabar-24 et cité par les agences Interfax et TASS.
Dernière édition par travellergillou76 le Jeu 6 Jan - 13:59, édité 1 fois
travellergillou76- Messages : 2193
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Re: Au KAZAKHSTAN
Un fil Tweeter avec beaucoup de petites vidéos très intéressantes réalisées par les émeutiers.
Ils ont pillé des arsenaux de l'armée et disposent d'armes de guerre, les échanges de tirs avec l'armée/la police sont très fournis, des centaines de morts...
https://twitter.com/search?q=Kazakhstan&src=trend_click&vertical=trends
Ils ont pillé des arsenaux de l'armée et disposent d'armes de guerre, les échanges de tirs avec l'armée/la police sont très fournis, des centaines de morts...
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Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
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Re: Au KAZAKHSTAN
Et les russes appelés à l'aide à quelques jours des pourparlers sur l'Ukraine, le timing est vraiment excellent
Ca se corse Vladimir
Ca se corse Vladimir
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Au KAZAKHSTAN
Il sera intéressant de voir comment les "forces de maintien de la paix" seront "accueillies" sur place (surtout les russes et les bielorusses) la colonisation antérieure n'a pas laissé que de bons souvenirs et les confrontations risquent d'être explosives !
Krispoluk- Messages : 9858
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Krispoluk- Messages : 9858
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Re: Au KAZAKHSTAN
travellergillou76 a écrit:[size=49]Le Kazakhstan décrète l’état d’urgence, huit policiers tués, Washington appelle à la « retenue »[/size]Appel à l’aide à la Russie
Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev a demandé l’aide de la Russie et de ses alliés pour réprimer les émeutes, œuvre selon lui de « terroristes » entraînés à l’étranger.
« J’ai appelé aujourd’hui les chefs des États de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à aider le Kazakhstan à vaincre la menace terroriste », a-t-il déclaré à la télévision d’État, ajoutant que des « gangs terroristes » ayant « reçu un entraînement approfondi à l’étranger » étaient à la tête des manifestations.
Tout ceci est susceptible de se terminer dans un bain de sang, la Russie ne faisant pas dans le détail pour soutenir ses vassaux.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Au KAZAKHSTAN
Détail des forces de "maintien de la paix" envoyées au Kazakhstan par l'organisation de sécurité collective ( l'Otan russe, quoi...) :
3000 russes (pour l'instant...)
500 biélorusses
200 tadjiks (les tadjiks se considèrent comme les "frères de religion des kazakhs" , affaire à suivre...)
70 arméniens (ils doivent se demander ce qu'ils foutent là, les pauvres... Surtout après le coup de Jarnac de Poutine dans la guerre avec l'Azerbaïdjan )
3000 russes (pour l'instant...)
500 biélorusses
200 tadjiks (les tadjiks se considèrent comme les "frères de religion des kazakhs" , affaire à suivre...)
70 arméniens (ils doivent se demander ce qu'ils foutent là, les pauvres... Surtout après le coup de Jarnac de Poutine dans la guerre avec l'Azerbaïdjan )
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
[size=65]Pourquoi la Russie intervient au Kazakhstan[/size]
L'armée russe vole au secours du régime kazakh car le Kremlin ne peut laisser plonger dans le chaos un voisin, à forte minorité russophone de surcroît. Le risque d'un engrenage semble limité.
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Des parachutistes russes embarquent pour le Kazakhstan à Moscou. (Russian Defence Ministry/AFP)
Par Yves Bourdillon
Publié le 6 janv. 2022 à 17:14Mis à jour le 6 janv. 2022 à 18:00
Les évènements au Kazakhstan ont pris par surprise les observateurs, ainsi que le Kremlin . « Jusqu'à présent, ce pays semblait constituer un exemple de stabilité et de modernisation autoritaire comme l'aime Vladimir Poutine », souligne Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste du monde russe à l'Institut français des relations internationales (Ifri), avec une astucieuse transition entre le numéro un du régime depuis la chute de l'URSS, Nursultan Nazerbaïev, président du Conseil de sécurité, et le chef de l'Etat Kassym-Jomart Tokaïev.
Las, le régime, menacé d'être renversé par des manifestants pillant des arsenaux grâce aux abandons de poste de policiers, a dû se résoudre en quelques heures à appeler Moscou à l'aide en déclenchant le mécanisme d'assistance militaire mutuelle de l'organisation ODKB (Kazakhstan, Russie, Biélorussie, Tadjikistan, Kirghizistan et Arménie). Et Kassym Tokaïev a pris la tête du Conseil de sécurité à la place d'un Nazerbaïev qui a disparu de la circulation depuis quatre jours.
[size=34]L'indépendance du Kazakhstan anéantie
Surtout, le traité ODKB ne peut être activé qu'en cas d'agression extérieure et non pour mater des manifestants. Qu'à cela ne tienne, le régime a invoqué des terroristes dirigés par des puissances étrangères non spécifiées. La facilité avec laquelle Moscou a répondu favorablement peut surprendre, souligne Tatiana Kastouéva-Jean, car le risque n'est pas nul que cette intervention soit vécue comme une invasion par les Kazakhs.Minerais, pétrole, bitcoin : pourquoi le Kazakhstan est si important
Comment Poutine utilise l'Ukraine pour réaffirmer la puissance russe
Avec possibilité de représailles sur la partie ethniquement et culturellement russe de la population, surtout dans la partie nord du pays. Elle représente un cinquième environ des 17 millions de Kazakhs et le sort d'étrangers russophones ou d'origine russe importe toujours à Moscou.
A minima, l'arrivée de forces russes réduit à quasi-néant la politique de souveraineté suivie pendant trente ans par Nursultan Nazerbaïev avec une ligne fondée sur un trépied équilibré : Russie, Occident et Chine.
[size=34]Pas de quoi distraire de l'Ukraine
Mais le Kremlin ne pouvait laisser un pays voisin, le troisième le plus étendu de l'ex-URSS et aux activités stratégiques (pétrole, spatial, minéraux), membre de surcroît de l'Union économique eurasienne, plonger dans le désordre ou un renversement de régime, souligne la chercheuse.Même peu peuplé, le Kazakhstan importe sur le plan géopolitique pour Moscou. Si l'opération n'est pas sans risque politique, celui d'un engrenage militaire est minime. Les manifestants armés ne feront sans doute pas le poids face aux blindés russes. Le mandat d'intervention mentionne en outre une durée limitée.
Il serait donc très exagéré d'envisager pour Moscou une implication de type « Afghanistan 1979 » , ou un « abcès » fixant des troupes significatives sur son flanc sud-est. Rien donc de nature à « distraire » Vladimir Poutine de son dossier prioritaire, l'Ukraine . Alexander Baunov, du centre Carnegie note toutefois que « juste au moment où il semblait prêt à envahir l'Ukraine, le Kremlin doit diviser son attention et gérer une instabilité stratégique sur deux fronts ».[/size][/size]
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
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Re: Au KAZAKHSTAN
Cela fait beaucoup de foyers d'insurrection à mater dans l'ex urss: Ukraine, Biélorussie, Arménie, Kazakhstan...
Le nouvel "empire russe" de Poutine trébuche sur la même difficulté qui avait chuter l'URSS, à savoir l'économie.
Le "modèle" de dvp russe basé sur la rente des matières 1ere est inexportable en Ukraine, en Bielorussie et en Arménie, pays que la nature a moins "gâté" que la Russie. Et il montre ses limites dans un pays comme le Kazakhstan.
Le nouvel "empire russe" de Poutine trébuche sur la même difficulté qui avait chuter l'URSS, à savoir l'économie.
Le "modèle" de dvp russe basé sur la rente des matières 1ere est inexportable en Ukraine, en Bielorussie et en Arménie, pays que la nature a moins "gâté" que la Russie. Et il montre ses limites dans un pays comme le Kazakhstan.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Caduce62 aime ce message
Re: Au KAZAKHSTAN
Pourquoi je crois que l'intervention russe pourrait ne pas servir à grand'chose ?
Le Kazakhstan est un pays immense (la moitié de l'Europe ) avec des grandes villes éloignées les unes des autres. 3000 hommes (pour l'instant) ce n'est pas beaucoup... Il est probable que la tâche dévolue aux forces russes sera de protéger les lieux symboliques du pouvoir et protéger ses personnalités, les dirigeants Kazakhs devant se méfier de leurs propres troupes comme l'ont démontré les fraternisations et désertions récentes.
Pendant ce temps les forces kazakhs vont tenter de reprendre les choses en main. Il est certain qu'à Almaty, ils vont "mettre le paquet". Maintenant, qu'en sera t-il dans les autres grandes villes du pays ???
Au vu de tous les petits reportages vidéos, la détermination des manifestants paraît sans faille et ils sont très "remontés". D'autant plus qu'ils comptent déjà dans leurs rangs plusieurs centaines de morts... La haine attise la haine !
N'oublions pas qu'en Ukraine, une foule pacifique et une centaine de morts au Maïdan ont suffit à faire plier le régime
Maintenant les russes prendre le risque d'aller directement "mater" les émeutiers, je n'y crois pas (mais je peux me tromper...) Le risque est trop grand d'attiser encore plus la haine des manifestants contre l'ancien colonisateur qui les a toujours considérés comme des "sous-hommes", des mongols mal dégrossis
Qui vivra verra
Le Kazakhstan est un pays immense (la moitié de l'Europe ) avec des grandes villes éloignées les unes des autres. 3000 hommes (pour l'instant) ce n'est pas beaucoup... Il est probable que la tâche dévolue aux forces russes sera de protéger les lieux symboliques du pouvoir et protéger ses personnalités, les dirigeants Kazakhs devant se méfier de leurs propres troupes comme l'ont démontré les fraternisations et désertions récentes.
Pendant ce temps les forces kazakhs vont tenter de reprendre les choses en main. Il est certain qu'à Almaty, ils vont "mettre le paquet". Maintenant, qu'en sera t-il dans les autres grandes villes du pays ???
Au vu de tous les petits reportages vidéos, la détermination des manifestants paraît sans faille et ils sont très "remontés". D'autant plus qu'ils comptent déjà dans leurs rangs plusieurs centaines de morts... La haine attise la haine !
N'oublions pas qu'en Ukraine, une foule pacifique et une centaine de morts au Maïdan ont suffit à faire plier le régime
Maintenant les russes prendre le risque d'aller directement "mater" les émeutiers, je n'y crois pas (mais je peux me tromper...) Le risque est trop grand d'attiser encore plus la haine des manifestants contre l'ancien colonisateur qui les a toujours considérés comme des "sous-hommes", des mongols mal dégrossis
Qui vivra verra
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Au KAZAKHSTAN
Krispoluk a écrit:Pourquoi je crois que l'intervention russe pourrait ne pas servir à grand'chose ?
N'oublions pas qu'en Ukraine, une foule pacifique et une centaine de morts au Maïdan ont suffit à faire plier le régime
Maintenant les russes prendre le risque d'aller directement "mater" les émeutiers, je n'y crois pas (mais je peux me tromper...) Le risque est trop grand d'attiser encore plus la haine des manifestants contre l'ancien colonisateur qui les a toujours considérés comme des "sous-hommes", des mongols mal dégrossis
Qui vivra verra
Je suis moins optimiste que toi. L'Ukraine avait un régime parlementaire plus ou moins démocratique avant la chute du régime et l'armée était la mal aimée du pouvoir exécutif en place, tandis que le Kazakhstan est un régime dictatorial tenu d'une main de fer avec une armée à la botte du pouvoir. Ce pays est bien plus proche de la Biélorussie que de l'Ukraine au point de vue des libertés. Mais comme tu l'as écrit, qui vivra verra.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Au KAZAKHSTAN
AFP, publié le vendredi 07 janvier 2022 à 14h40
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a rejeté vendredi toute possibilité de négociation avec les manifestants et autorisé les forces de l'ordre à "tirer pour tuer" afin d'étouffer les émeutes qui secouent le pays.
Il a également remercié, lors d'une allocution télévisée, son allié Vladimir Poutine pour son aide après l'arrivée sur place d'un contingent de troupes russes et d'autres pays alliés de Moscou pour appuyer le pouvoir.
"J'ai donné l'ordre aux forces de l'ordre et à l'armée de tirer pour tuer sans sommations", a déclaré M. Tokaïev, qualifiant d'"absurdes" les appels, notamment à l'étranger, à négocier avec les protestataires.
"Quel genre de négociations peut-on avoir avec des criminels, avec des meurtriers? Nous avons eu affaire à des bandits armés et entraînés (...) Il faut les détruire et cela sera fait d'ici peu", a-t-il lancé.
Le Kazakhstan, plus grand pays d'Asie centrale, est ébranlé par une contestation qui a éclaté dimanche en province après une hausse des prix du gaz avant de s'étendre à de grandes villes, surtout Almaty, la capitale économique, où les manifestations ont viré aux émeutes.
Pour M. Tokaïev, Almaty a été attaquée par "20.000 bandits" avec un "plan clair, des actions bien coordonnées et un haut degré de préparation au combat". Il a estimé que "ce sont les médias libres et certaines personnes à l'étranger qui jouent le rôle d'instigateur" de cette crise.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron ont pour leur part appelé à la "fin de la violence" et à la "retenue".
Mais le président chinois Xi Jinping a salué les "mesures fortes" prises par le pouvoir kazakh contre les manifestants.
- Ordre "largement rétabli" -
Des carcasses de véhicules calcinés et flaques de sang étaient encore visibles à Almaty vendredi après-midi, mais la circulation reprenait timidement, tandis que des camions blindés de la police patrouillaient les rues, selon des journalistes de l'AFP.
La façade de la mairie, incendiée mercredi avec la résidence présidentielle, apparaissait largement noircie et de la fumée s'échappait encore des fenêtres.
Moscou a indiqué que ses militaires avaient déjà commencé "à s'acquitter des tâches qui leur étaient assignées" au Kazakhstan et que l'aéroport d'Almaty avait été "entièrement repris sous contrôle".
Plus tôt vendredi, M. Tokaïev avait assuré que "l'ordre constitutionnel a été largement rétabli dans toutes les régions" après des jours de violences, notamment des échanges de tirs qui ont fait des dizaines de morts et plus d'un millier de blessés, selon les autorités.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 26 "criminels armés" avaient été tués et affirmé que tous les bâtiments administratifs avaient été "libérés et placés sous protection accrue", avec 70 points de contrôle établis dans le pays.
Les forces de l'ordre ont rapporté avoir 18 tués et 748 blessés dans leurs rangs. Plus de 3.800 personnes ont été arrêtées.
Ces chiffres n'ont toutefois pas pu être vérifiés de manière indépendante et le gouvernement n'a fourni aucun bilan pour les civils hors manifestants.
"L'opération antiterroriste se poursuit, les militants n'ont pas déposé les armes. Ceux qui ne se rendent pas seront éliminés", a ajouté M. Tokaïev vendredi.
- Colère contre l'ex-président -
Les autorités avaient dans un premier temps tenté de calmer les manifestations, sans succès, en concédant une baisse du prix du gaz, en limogeant le gouvernement et en instaurant un état d'urgence et un couvre-feu nocturne dans tout le pays.
Au-delà de la hausse des prix, la colère des manifestants est notamment dirigée contre l'ex-président autoritaire Noursoultan Nazarbaïev, qui n'a fait aucune apparition publique depuis le début des troubles.
Âgé de 81 ans, celui-ci a régné sur le pays de 1989 à 2019 et conserve une grande influence. Il est considéré comme le mentor du président actuel.
L'opposant kazakh Moukhtar Abliazov, réfugié politique en France, a assuré vendredi à l'AFP qu'une "révolution" était en marche dans son pays et a dénoncé l'"occupation" du Kazakhstan par des forces de Moscou.
"Je considère que c'est la fin du régime, la question, c'est seulement combien de temps cela va prendre", a-t-il dit.
Certains médias kazakhs ont affirmé que M. Nazarbaïev et sa famille avaient quitté le Kazakhstan, mais ces informations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.
Les protestations se poursuivaient néanmoins dans plusieurs villes, jeudi, malgré l’emploi de la force létale par les structures de sécurité et le déploiement de « forces de maintien de la paix » russes. Au sud-est, à Almaty, la capitale économique (1,7 million d’habitants), devenue l’épicentre du soulèvement, des tirs en rafale ont encore résonné au cours des vingt-quatre dernières heures, et des blindés quadrillent les larges avenues. La ville a été attaquée par « 20 000 bandits » avec un « plan clair », a affirmé le président.
Au nord-ouest, d’où le mouvement insurrectionnel est parti, les manifestations n’ont pas non plus cessé. A Aktaou, les protestataires ont formé des barricades sur la route de l’aéroport pour bloquer l’accès aux militaires russes, selon le média en ligne Azattyq, tandis que 3 000 personnes occupaient le centre-ville de Janaozen, selon le site Orda. Il y a dix ans, la police y avait ouvert le feu sur des manifestants réclamant de meilleurs salaires, tuant 16 personnes. Depuis, Janaozen était restée dans les mémoires comme le pire bain de sang de l’histoire récente du pays.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a rejeté vendredi toute possibilité de négociation avec les manifestants et autorisé les forces de l'ordre à "tirer pour tuer" afin d'étouffer les émeutes qui secouent le pays.
Il a également remercié, lors d'une allocution télévisée, son allié Vladimir Poutine pour son aide après l'arrivée sur place d'un contingent de troupes russes et d'autres pays alliés de Moscou pour appuyer le pouvoir.
"J'ai donné l'ordre aux forces de l'ordre et à l'armée de tirer pour tuer sans sommations", a déclaré M. Tokaïev, qualifiant d'"absurdes" les appels, notamment à l'étranger, à négocier avec les protestataires.
"Quel genre de négociations peut-on avoir avec des criminels, avec des meurtriers? Nous avons eu affaire à des bandits armés et entraînés (...) Il faut les détruire et cela sera fait d'ici peu", a-t-il lancé.
Le Kazakhstan, plus grand pays d'Asie centrale, est ébranlé par une contestation qui a éclaté dimanche en province après une hausse des prix du gaz avant de s'étendre à de grandes villes, surtout Almaty, la capitale économique, où les manifestations ont viré aux émeutes.
Pour M. Tokaïev, Almaty a été attaquée par "20.000 bandits" avec un "plan clair, des actions bien coordonnées et un haut degré de préparation au combat". Il a estimé que "ce sont les médias libres et certaines personnes à l'étranger qui jouent le rôle d'instigateur" de cette crise.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron ont pour leur part appelé à la "fin de la violence" et à la "retenue".
Mais le président chinois Xi Jinping a salué les "mesures fortes" prises par le pouvoir kazakh contre les manifestants.
- Ordre "largement rétabli" -
Des carcasses de véhicules calcinés et flaques de sang étaient encore visibles à Almaty vendredi après-midi, mais la circulation reprenait timidement, tandis que des camions blindés de la police patrouillaient les rues, selon des journalistes de l'AFP.
La façade de la mairie, incendiée mercredi avec la résidence présidentielle, apparaissait largement noircie et de la fumée s'échappait encore des fenêtres.
Moscou a indiqué que ses militaires avaient déjà commencé "à s'acquitter des tâches qui leur étaient assignées" au Kazakhstan et que l'aéroport d'Almaty avait été "entièrement repris sous contrôle".
Plus tôt vendredi, M. Tokaïev avait assuré que "l'ordre constitutionnel a été largement rétabli dans toutes les régions" après des jours de violences, notamment des échanges de tirs qui ont fait des dizaines de morts et plus d'un millier de blessés, selon les autorités.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 26 "criminels armés" avaient été tués et affirmé que tous les bâtiments administratifs avaient été "libérés et placés sous protection accrue", avec 70 points de contrôle établis dans le pays.
Les forces de l'ordre ont rapporté avoir 18 tués et 748 blessés dans leurs rangs. Plus de 3.800 personnes ont été arrêtées.
Ces chiffres n'ont toutefois pas pu être vérifiés de manière indépendante et le gouvernement n'a fourni aucun bilan pour les civils hors manifestants.
"L'opération antiterroriste se poursuit, les militants n'ont pas déposé les armes. Ceux qui ne se rendent pas seront éliminés", a ajouté M. Tokaïev vendredi.
- Colère contre l'ex-président -
Les autorités avaient dans un premier temps tenté de calmer les manifestations, sans succès, en concédant une baisse du prix du gaz, en limogeant le gouvernement et en instaurant un état d'urgence et un couvre-feu nocturne dans tout le pays.
Au-delà de la hausse des prix, la colère des manifestants est notamment dirigée contre l'ex-président autoritaire Noursoultan Nazarbaïev, qui n'a fait aucune apparition publique depuis le début des troubles.
Âgé de 81 ans, celui-ci a régné sur le pays de 1989 à 2019 et conserve une grande influence. Il est considéré comme le mentor du président actuel.
L'opposant kazakh Moukhtar Abliazov, réfugié politique en France, a assuré vendredi à l'AFP qu'une "révolution" était en marche dans son pays et a dénoncé l'"occupation" du Kazakhstan par des forces de Moscou.
"Je considère que c'est la fin du régime, la question, c'est seulement combien de temps cela va prendre", a-t-il dit.
Certains médias kazakhs ont affirmé que M. Nazarbaïev et sa famille avaient quitté le Kazakhstan, mais ces informations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.
Les protestations se poursuivaient néanmoins dans plusieurs villes, jeudi, malgré l’emploi de la force létale par les structures de sécurité et le déploiement de « forces de maintien de la paix » russes. Au sud-est, à Almaty, la capitale économique (1,7 million d’habitants), devenue l’épicentre du soulèvement, des tirs en rafale ont encore résonné au cours des vingt-quatre dernières heures, et des blindés quadrillent les larges avenues. La ville a été attaquée par « 20 000 bandits » avec un « plan clair », a affirmé le président.
Au nord-ouest, d’où le mouvement insurrectionnel est parti, les manifestations n’ont pas non plus cessé. A Aktaou, les protestataires ont formé des barricades sur la route de l’aéroport pour bloquer l’accès aux militaires russes, selon le média en ligne Azattyq, tandis que 3 000 personnes occupaient le centre-ville de Janaozen, selon le site Orda. Il y a dix ans, la police y avait ouvert le feu sur des manifestants réclamant de meilleurs salaires, tuant 16 personnes. Depuis, Janaozen était restée dans les mémoires comme le pire bain de sang de l’histoire récente du pays.
Caduce62- Messages : 15239
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