Maquis ukrainien
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Maquis ukrainien
Les FFI ukrainiens furent, pour certains d'entre eux, rattachés à des unités américaines dont la 3rd US Army. En septembre 1944, ce sont des éléments de cette unité qui assurent la garde des prisonniers de guerre allemands au camp de Beaugency (Loiret). Il s'agit pour la plupart d'Allemands appartenant à la colonne Elster. La reddition officielle a eu lieu au pont de Beaugency, le 17 septembre 1944. Le général Elster remis son pistolet au général Macon et puis ses 20 000 hommes furent internés dans un camp provisoire de prisonnier. Ceci explique la présence du tampon de la mairie de Beaugency sur ce brassard.
http://www.museedelaresistanceenligne.org/media7854-Brassard-du-bataillon-FFI-ukrainien-BUCK?fbclid=IwAR24LuItCQHlo_gy4MYiQ3r3ulZhL6jov3WuCmwZnnVBaG7AMXrPXRcRv7s#fiche-tab
Contexte historique
En Franche-Comté, deux bataillons d'Ukrainiens ont combattu aux côtés des résistants français ; l'un en Haute-Saône et l'autre dans le Doubs.
Ces Ukrainiens, qui ont rejoint des maquisards français, font partie d'un bataillon de l'armée allemande appelé bataillon de garde ou Wach-Bataillon puis bataillon de protection ou Schutzmannschaft avant de devenir, en août 1944, le 2e bataillon du 2e régiment de la 30e division de la Waffen-SS ( russe n°2).
Les Ukrainiens qui forment ce bataillon ne sont pas des SS et, dans le cas présent, nombre d'entre eux souhaitent combattre le nazisme - dans le même temps, il semble que ces Ukrainiens, tout en se battant en France contre Hitler, ne séparent pas cette lutte d'une volonté de sauver leur patrie, non seulement des nazis mais aussi de Staline.
Le bataillon ukrainien, dont il est question dans le Doubs, est formé en juillet 1942, à Kiev puis se rend en Biélorussie, dans les environs de Minsk. Les responsables ukrainiens du bataillon sont en contact avec des représentants de la résistance nationale ukrainienne et projettent, à leur arrivée en France, de rejoindre le maquis. Stationné en Prusse orientale, le bataillon reçoit un encadrement SS et des éléments du bataillon 115.
Néanmoins, lorsque le bataillon atteint la France, et notamment Besançon, le 19 août 1944, puis le Valdahon, le désir de prendre le maquis n'a pas quitté les Ukrainiens qui prennent rapidement contact avec la Résistance locale. Les officiers Bilyk et Fedoriv organisent la dissidence mais doivent attendre le feu vert des Français.
Les Ukrainiens font sortir leur bataillon du camp de Valdahon dans la nuit du 26 au 27 août. Commandé par le capitaine Nehrebetsky, le bataillon compte alors 460 hommes et un équipement conséquent : un canon antichar, huit mitrailleuses lourdes, 25 fusils mitrailleurs, quatre mortiers et sept lance-grenades. Une partie du bataillon contacte la résistance et rencontre le capitaine "Leclerc", chef du maquis du Bémont, tandis que le reste repousse des colonnes allemandes. Le 28 août, les trois groupes se retrouvent au Bout de Nods et rejoignent les FFI du capitaine "Leclerc".
A partir de ce moment-là, les Ukrainiens portent en plus du brassard jaune et bleu aux couleurs de leur pays, le brassard tricolore à croix de Lorraine. Ils font route avec les maquisards et participent, notamment, à la libération de Pontarlier, le 5 septembre, aux côtés du 3e régiment de chasseurs alpins. Le 9 septembre, ils s'emparent, avec les FFI, de Damblin. Durant, la première quinzaine de septembre, les combats se succèdent et s'achèvent souvent par une victoire. Les pertes sont peu nombreuses mais le sacrifice des Ukrainiens est rappelé par des monuments, à Besançon, Damblin ou par les tombes, à Vercel, de dix Ukrainiens tombés pour la France.
A la fin de la campagne de France, nombre de ces Ukrainiens, pour échapper à un retour programmé dans leur pays, s'engagent dans la Légion étrangère et participent à d'autres batailles pour la France.
http://www.museedelaresistanceenligne.org/media7854-Brassard-du-bataillon-FFI-ukrainien-BUCK?fbclid=IwAR24LuItCQHlo_gy4MYiQ3r3ulZhL6jov3WuCmwZnnVBaG7AMXrPXRcRv7s#fiche-tab
Contexte historique
En Franche-Comté, deux bataillons d'Ukrainiens ont combattu aux côtés des résistants français ; l'un en Haute-Saône et l'autre dans le Doubs.
Ces Ukrainiens, qui ont rejoint des maquisards français, font partie d'un bataillon de l'armée allemande appelé bataillon de garde ou Wach-Bataillon puis bataillon de protection ou Schutzmannschaft avant de devenir, en août 1944, le 2e bataillon du 2e régiment de la 30e division de la Waffen-SS ( russe n°2).
Les Ukrainiens qui forment ce bataillon ne sont pas des SS et, dans le cas présent, nombre d'entre eux souhaitent combattre le nazisme - dans le même temps, il semble que ces Ukrainiens, tout en se battant en France contre Hitler, ne séparent pas cette lutte d'une volonté de sauver leur patrie, non seulement des nazis mais aussi de Staline.
Le bataillon ukrainien, dont il est question dans le Doubs, est formé en juillet 1942, à Kiev puis se rend en Biélorussie, dans les environs de Minsk. Les responsables ukrainiens du bataillon sont en contact avec des représentants de la résistance nationale ukrainienne et projettent, à leur arrivée en France, de rejoindre le maquis. Stationné en Prusse orientale, le bataillon reçoit un encadrement SS et des éléments du bataillon 115.
Néanmoins, lorsque le bataillon atteint la France, et notamment Besançon, le 19 août 1944, puis le Valdahon, le désir de prendre le maquis n'a pas quitté les Ukrainiens qui prennent rapidement contact avec la Résistance locale. Les officiers Bilyk et Fedoriv organisent la dissidence mais doivent attendre le feu vert des Français.
Les Ukrainiens font sortir leur bataillon du camp de Valdahon dans la nuit du 26 au 27 août. Commandé par le capitaine Nehrebetsky, le bataillon compte alors 460 hommes et un équipement conséquent : un canon antichar, huit mitrailleuses lourdes, 25 fusils mitrailleurs, quatre mortiers et sept lance-grenades. Une partie du bataillon contacte la résistance et rencontre le capitaine "Leclerc", chef du maquis du Bémont, tandis que le reste repousse des colonnes allemandes. Le 28 août, les trois groupes se retrouvent au Bout de Nods et rejoignent les FFI du capitaine "Leclerc".
A partir de ce moment-là, les Ukrainiens portent en plus du brassard jaune et bleu aux couleurs de leur pays, le brassard tricolore à croix de Lorraine. Ils font route avec les maquisards et participent, notamment, à la libération de Pontarlier, le 5 septembre, aux côtés du 3e régiment de chasseurs alpins. Le 9 septembre, ils s'emparent, avec les FFI, de Damblin. Durant, la première quinzaine de septembre, les combats se succèdent et s'achèvent souvent par une victoire. Les pertes sont peu nombreuses mais le sacrifice des Ukrainiens est rappelé par des monuments, à Besançon, Damblin ou par les tombes, à Vercel, de dix Ukrainiens tombés pour la France.
A la fin de la campagne de France, nombre de ces Ukrainiens, pour échapper à un retour programmé dans leur pays, s'engagent dans la Légion étrangère et participent à d'autres batailles pour la France.
Caduce62- Messages : 15238
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Maquis ukrainien
Photo de l'un de ces ukrainiens engagés ensuite dans la Légion Etrangère. Il appartient à la garde au fanion de la 1ère Compagnie Saharienne Portée de Légion Etrangère à laquelle appartenait mon père. Je ne connais pas son nom et mon père n'est plus là pour le dire...
On remarquera qu'il est décoré de la croix des engagés volontaires de la France Libre : croix de Lorraine munie d'un ruban bleu à rayures rouges (à ne pas confondre avec l'Ordre de la Libération, croix de Lorraine aussi mais ruban vert et noir).
Photo prise à Aïn-Sefra, Sahara algérien en octobre 1955.
On remarquera qu'il est décoré de la croix des engagés volontaires de la France Libre : croix de Lorraine munie d'un ruban bleu à rayures rouges (à ne pas confondre avec l'Ordre de la Libération, croix de Lorraine aussi mais ruban vert et noir).
Photo prise à Aïn-Sefra, Sahara algérien en octobre 1955.
Dernière édition par Krispoluk le Dim 10 Mai - 9:31, édité 1 fois
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Maquis ukrainien
A cet article sur fb. j'ai fait remarquer qu'un autre bataillon ukrainien avait rejoint le maquis dans le Var. mais avec armes et matériel, ce qui n'est pas négligeable, les maquis manquaient cruellement d'armes et de munitions.
Ces ukrainiens se sont battus comme des lions et après la guerre ont été décorés.
Staline a réclamé leur retour en Union Soviétique, ce qui a été refusé au vus d'autres ukrainiens rapatriés et fusillé à leur retour pour avoir rejoint l'armée allemande.
En fait, ils étaient prisonniers et pour échapper à la famine . . . ceci explique cela.
Mais ils ne sont pas les seuls. De nombreux maquis du Sud et de l'Est ont compté de nombreux ukrainiens dans leurs rangs (comme des espagnols aussi).
A lire dans "Les maquis de la libération" de Pierre Montagnon, éditions Pygmalion.
Ces ukrainiens se sont battus comme des lions et après la guerre ont été décorés.
Staline a réclamé leur retour en Union Soviétique, ce qui a été refusé au vus d'autres ukrainiens rapatriés et fusillé à leur retour pour avoir rejoint l'armée allemande.
En fait, ils étaient prisonniers et pour échapper à la famine . . . ceci explique cela.
Mais ils ne sont pas les seuls. De nombreux maquis du Sud et de l'Est ont compté de nombreux ukrainiens dans leurs rangs (comme des espagnols aussi).
A lire dans "Les maquis de la libération" de Pierre Montagnon, éditions Pygmalion.
Re: Maquis ukrainien
Pour la petite histoire, j'ai eu l'insigne honneur de rencontrer le capitaine Montagnon, au cours d'un congrès d'anciens légionnaires à Montpellier en 1987. J'ai pu discuter quelques minutes avec lui. Une personnalité d'exception dans tous les sens du terme !
Guerrier et combattant hors pair, historien et écrivain de talent... La quintessence des qualités humaines...
Guerrier et combattant hors pair, historien et écrivain de talent... La quintessence des qualités humaines...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Maquis ukrainien
C'est un sentiment qui ressort très fort à la lecture.
Et surtout, un très grand respect.
Et surtout, un très grand respect.
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