Masque Covid
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Re: Masque Covid
Ah ben tient la zone de police du Brabant Wallon a communiqué cette même information en disant bien que c'est un complément au masque, mais que le port du masque reste obligatoire en Belgique.
A ce sujet, on vient de repasser en zone orange clair, indiquant que les mesures prises étaient bonnes.
A ce sujet, on vient de repasser en zone orange clair, indiquant que les mesures prises étaient bonnes.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Masque Covid
L'OMS admet: aucune preuve directe que le masque prévient l'infection virale.
https://www.technocracy.news/who-admits-no-direct-evidence-masks-prevent-viral-infection/
https://www.technocracy.news/who-admits-no-direct-evidence-masks-prevent-viral-infection/
steven21- Messages : 3580
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Re: Masque Covid
Bien sur ! on n'a jamais dit celasteven21 a écrit:L'OMS admet: aucune preuve directe que le masque prévient l'infection virale.
https://www.technocracy.news/who-admits-no-direct-evidence-masks-prevent-viral-infection/
Seul le masque FFP2 assure une protection à plus de 90% de filtration; raison pour laquelle il est porté par les professions de santé en contact avec les malades
Les autres masques ne servent qu'à éviter de postillonner du virus dans l'environnement par les malades qui se baladent sans respecter la quarantaine à la maison ou les nombreux malades asymptomatiques (enfants, ado)
Caduce62- Messages : 15213
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Krispoluk aime ce message
Re: Masque Covid
7 h dans un avion avec FFP2 il faut etre en bonne sante pour le supporter
richard- Messages : 2304
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Re: Masque Covid
Perso j'en ai porté un pour le voyage jusqu'à Kyiv et j'ai trouvé plus confortable que le ffp1.
myko- Messages : 196
Date d'inscription : 25/09/2018
Localisation : le bonheur est dans le pré
Re: Masque Covid
En lisant l'article ci-dessous,c'est effectivement ffp1 plus confortable que ffp2...
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/13/normes-prix-entretien-alternatives-ce-qu-il-faut-savoir-sur-les-masques_6039526_4355770.html
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/13/normes-prix-entretien-alternatives-ce-qu-il-faut-savoir-sur-les-masques_6039526_4355770.html
myko- Messages : 196
Date d'inscription : 25/09/2018
Localisation : le bonheur est dans le pré
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Re: Masque Covid
Le port du masque diminue-t-il le risque de forme sévère de COVID-19 ? De nouveaux éléments en faveur de cette hypothèse
Par Stéphane KORSIA-MEFFRE - Date de publication : 08 Septembre 2020
Au-delà de la prévention des contaminations, le respect systématique des mesures individuelles de protection, au premier chef le port du masque, pourrait-il diminuer significativement le nombre de cas de formes sévères de COVID-19 ? C’est ce que semble suggérer diverses études, chez l’animal comme chez l’homme.
Chez l’homme, les résultats d’une étude suisse présentée ici sont renforcés par des observations faites à la suite de clusters où le port du masque a été immédiatement imposé. Celles-ci vont dans le sens des données obtenues dans les régions où cette mesure a été rapidement généralisée, comme à Hong Kong.
Chez l’animal, une élégante étude a été menée chez le hamster doré qui montre à la fois la transmissibilité de SARS-CoV-2 par voie aérienne (aérosols) et l’effet du masque chirurgical en termes de diminution de la transmission, mais aussi en termes de réduction des symptômes chez les animaux contaminés malgré le masque.
Une confirmation de l’effet des mesures de protection sur la sévérité de la COVID-19 serait considérable en termes de gestion sanitaire de l’hiver 2020-2021 et milite pour que tout soit mis en œuvre pour favoriser le respect de toutes les mesures de protection, en premier lieu le port systématique du masque. Dans l'attente d'un vaccin efficace, augmenter le pourcentage de personnes immunisées sans avoir présenté de symptômes est essentiel pour parvenir à une immunité de groupe suffisante sans pour autant surcharger le système de santé, ni risquer la vie des personnes infectées.
Dans une actualité VIDAL du 30 juillet 2020, nous vous avions présenté une étude suisse qui suggère que le respect de mesures individuelles de protection (distanciation physique de 2 mètres et port du masque quand cela n'était pas possible) pourrait diminuer le risque de développer une forme sévère de COVID-19 lors d'une contamination malgré ces mesures.
Cette hypothèse, qui s'enracine dans de nombreux travaux portant sur d'autres virus respiratoires dont des coronavirus humains, semble se confirmer si l'on en croit le résultat d'une étude expérimentale chez le hamster doré, mais aussi diverses observations portant sur de récents clusters de COVID-19.
Le 31 juillet 2020, une équipe d'infectiologues de l'université de Californie - San Francisco a publié une synthèse des connaissances à ce sujet (sans l'étude suisse parue la veille). Considérant l'importance de cette hypothèse dans la gestion de la pandémie dans les mois à venir, nous vous proposons ici une présentation plus détaillée des données rassemblées dans cet article.
Corrélation entre charge infectieuse et sévérité des symptômes : une vieille histoire
L'idée selon laquelle la quantité de micro-organismes impliqués lors d'une infection (la "charge infectieuse") influe sur la sévérité de la maladie qui s'en suit n'est pas nouvelle. Dès les années 1930, elle a été amplement démontrée par une grande variété d'études d'infection expérimentale destinées à évaluer la dose létale médiane (LD50), c'est-à-dire la dose de micro-organismes nécessaire pour provoquer la mort de la moitié des animaux infectés. Cette influence de la charge infectieuse sur la sévérité de l'infection est particulièrement observée pour des virus fortement cytopathiques, en particulier respiratoires. Elle semble plus modeste, voire absente, pour d'autres virus comme, par exemple, ceux de l'hépatite B ou du VIH/sida.
Dans le contexte des virus respiratoires, la courbe charge infectieuse-morbidité a été étudiée chez la souris pour, entre autres, le virus Influenza A, le virus parainfluenza humain, le SARS-CoV-1 ou le MERS-CoV.
Chez l'homme, l'établissement de cette courbe n'est évidemment possible que pour des virus sans gravité chez des volontaires sains. Deux virus respiratoires ont été étudiés sous cet angle : le virus Influenza A de la grippe saisonnière et le coronavirus du rhume 229E. Pour ces deux virus, il a été démontré qu'une charge infectieuse minimale est nécessaire à l'apparition de symptômes et que l'augmentation de cette charge s'accompagne d'une majoration des symptômes.
Pour rappel, les données de l'étude sur des militaires suisses
Dans le contexte de la COVID-19, l'étude menée par l'armée helvète (et présentée ici) apporte des éléments intéressants quant aux effets des mesures de protection (2 mètres de distance à tout moment et port du masque lorsque cela n'était pas possible), en tout cas dans une population jeune et en bonne santé. Elle montre un net effet réducteur de ces mesures de protection sur la transmission du SARS-CoV-2. De plus, elle semble suggérer que, lorsque ces mesures n'ont pas été efficaces pour empêcher la transmission du virus, elles l'ont été pour réduire la sévérité de la maladie (en l'occurrence empêcher l'apparition de symptômes).
Néanmoins, la question demeure de savoir si, dans ce dispositif expérimental, le port du masque 24 heures sur 24 aurait apporté un bénéfice supplémentaire. De plus, au-delà de l'influence des mesures de protection, la question de l'influence du mode de contamination dans ce contexte (aéroporté versus manuporté, par exemple) sur l'apparition de symptômes se pose également.
Le masque protège le hamster doré des formes sévères de COVID-19
Au sujet de l'influence du masque sur la sévérité de la COVID-19, les données expérimentales les plus probantes ont été obtenues sur le hamster doré (Mesocricetus auratus, naturellement sensible à SARS-CoV-2 avec des lésions pulmonaires).
Dans un élégant dispositif expérimental, une équipe de l'université de Hong Kong a étudié la transmission de SARS-CoV-2 entre des cages de hamsters dorés séparés par une paroi ne laissant passer l'air que dans une seule direction (des hamsters infectés vers les hamsters sains), avec la possibilité d'interposer un masque chirurgical le long de cette paroi.
L'intensité des symptômes en cas d'infection des hamsters sains était quantifiée par un score clinique allant de 0 à 4. Les infections étaient confirmées par PCR et histologie pulmonaire.
En l'absence de masque, au bout de 7 jours, 66,7 % des hamsters sains (10/15) étaient infectés (infection toujours symptomatique, score clinique moyen de 1,8 à J5 et 2,4 à J7), ce qui confirme l'existence et l'efficacité de la transmission par aérosols.
Lorsque le masque était interposé face extérieure vers les hamsters sains (comme s'il était porté par les hamsters infectés), 16,5 % des hamsters sains (2/12) hébergeaient le virus après 7 jours (p = 0,019 comparé à l'absence de masque) et les symptômes observés étaient moins sévères (score clinique moyen 0 à J5, 0,25 à J7, p = 0,031 à J7).
Lorsque le masque était interposé face extérieure vers les hamsters infectés (comme s'il était porté par les hamsters sains), 33,3 % des hamsters sains (4/12) étaient infectés après 7 jours, une différence non significative avec l'absence de masque, p = 0,128 (malgré un taux d'infection diminué de moitié, mais l'effectif était trop petit pour confirmer cet effet). Parmi les 4 hamsters contaminés, 3 avaient développé des symptômes avec un score clinique moyen de 0,6 à J5 et 0,5 à J7, p non significatif)
Globalement, dans cette étude, le "port du masque", dans un sens comme dans l'autre, a ramené le taux d'infection de 66,7 à 25,0 % (6/24, p = 0,018) et réduit les symptômes observés en cas d'infection (score clinique global de 0,31 à J5 (p = 0,036) et de 0,38 à J7 (p = 0,008)).
Cette étude suggère donc que le port du masque est plus efficace lorsqu'il est porté par les sujets infectés et que, globalement, il réduit le taux de transmission. De plus, les hamsters sains infectés par des hamsters "masqués" ont, par ailleurs, développé des formes moins sévères, voire asymptomatiques.
À la recherche du taux moyen d'asymptomatiques lors de la COVID-19
À l'échelle d'un groupe de personnes ou d'un cluster, pour évaluer l'effet des mesures de protection sur la sévérité des symptômes en cas d'infection, il est nécessaire d'avoir une idée relativement précise du taux moyen "naturel" de personnes développant une forme asymptomatique de COVID-19.
Au début de la pandémie, et en s'appuyant sur les premières données chinoises et celles du paquebot Diamond Princess (qui avait été bloqué au large de Yokohama au tout début de la pandémie), ce taux "naturel" avait été estimé de 15 à 18 % (18 % étant le pourcentage d'asymptomatiques observés sur le Diamond Princess). Depuis, diverses études ont montré que ce pourcentage se situe plus probablement autour de 40 à 45 %. Dans leurs données de référence, les Centers for Disease Control and Prevention américains estiment ce taux à 40 %.
Cette valeur de référence consensuelle permet d'estimer l'effet du port du masque sur le pourcentage de cas asymptomatiques dans divers clusters récemment étudiés.
Le cas des navires de croisière : Greg Mortimer versus Diamond Princess
Mi-mars, le Greg Mortimer, un navire de croisière antarctique australien est parti d'Ushuaia (Argentine) avec à son bord 128 passagers et 95 membres d'équipage, tous contrôlés quotidiennement pour une éventuelle hyperthermie. Au 8e jour, alors que la croisière était écourtée du fait de la fermeture de nombreuses frontières, un premier cas suspect a été identifié à bord. Tous les passagers ont été immédiatement confinés dans leur cabine et équipés de masques chirurgicaux. Le personnel de bord a été, lui, été équipé de masques N95 (FFP2) et a continué à assurer le service et la navigation. Huit nouveaux cas suspects ont été rapidement identifiés. Après évacuation des cas les plus sévères, 217 personnes sont restées sur le navire et toutes ont été testées par PCR. Parmi ces 217 personnes, 128 (59 %) avaient un test virologique positif.
En termes de symptômes, seulement 24 personnes infectées ont présenté des symptômes (19 %, comprenant les personnes évacuées). Ainsi, parmi les personnes infectées, 81 % des cas étaient asymptomatiques. Rappelons qu'à bord du Diamond Princess, seulement 18 % des cas étaient asymptomatiques.
Les auteurs de l'analyse de ces données émettent donc l'hypothèse que l'application rapide de mesures de protection, et en particulier le port de masque, s'est traduite par une diminution du nombre de personnes infectées développant des symptômes. Pour rappel, les dernières données disponibles sur le Diamond Princess sont en faveur d'un rôle majeur des aérosols dans la dissémination de l'infection.
Le cas du centre de dialyse pédiatrique
Une équipe de l'Université d'Indiana à Indianapolis a étudié l'évolution de la COVID-19 au sein d'une unité de dialyse pédiatrique locale, à la suite d'un cas confirmé par PCR. Dans cette unité, les patients et le personnel ont porté un masque chirurgical à tout moment, les patients étaient soumis à une mesure de leur température à l'entrée et le personnel à l'entrée et à la sortie, quotidiennement.
À la suite de l'identification d'un patient suspect, celui-ci a été dialysé en isolement et l'infection confirmée par PCR. Treize patients, 11 infirmières, 10 médecins et 4 personnes chargées de l'administration ont accepté d'être testées régulièrement (PCR et test sérologique). Au 7e jour, 2 personnes présentaient des symptômes, mais une seule avait une PCR positive. Au 21e jour, 44 % du personnel testé (11/25) et 23 % des patients (3/13) avaient une sérologie positive, mais aucun n'avait développé de symptômes. Seul un membre du personnel a eu une PCR positive (lors du pic d'IgM). Aucun des membres du personnel contaminés n'avait participé aux soins du patient initial.
Ainsi, sur 38 personnes avec port du masque chirurgical systématique, 15 personnes ont été contaminées et une seule a présenté des symptômes, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 93 % sur ce tout petit effectif.
Le cas des usines d'emballage de produits alimentaires d'origine animale
Dans l'Oregon, suite à des cas de COVID-19 dans une usine d'emballage de crevettes en juin, tous les salariés ont été équipés de masques chirurgicaux à porter en permanence, parfois complétés de visières ou de séparations entre les postes de travail. Après que ces mesures ont été mises en place, sur 124 personnes dont l'infection a été confirmée par PCR, 118 sont restées asymptomatiques, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 95 %.
De la même manière, dans une usine d'emballages de poulets en Arkansas, une campagne de PCR systématiques a été menée après des salariés (tenus de porter un masque chirurgical en permanence). Sur 3 448 personnes testées, 481 étaient porteurs d'ARN viral dans le rhinopharynx. Parmi celles-ci, seulement 26 présentaient ou avaient présenté des symptômes évocateurs d'une COVID-19, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 95 %.
Rapportées au pourcentage moyen "naturel" de cas asymptomatiques qui fait consensus, soit environ 40 %, les données obtenues dans ces usines, comme celles du centre de dialyse pédiatrique ou du Greg Mortimer, semblent, même en l'absence de dispositif expérimental, témoigner d'une augmentation marquée du pourcentage de formes asymptomatiques en cas de port systématique du masque.
Il est également possible de rapprocher ces observations de celles obtenues à Hong Kong au printemps : avec une observance du port du masque d'environ 97 %, l'incidence (1 048 cas pour une population de 7,5 millions) et la mortalité (0,4 %, 4 décès parmi les 1 048 cas) ont été parmi les plus faibles du monde.
En conclusion, les données s'accumulent suggérant que, au-delà de la réduction de la transmission de SARS-CoV-2, les mesures de protection, et en particulier le port du masque, pourraient également contribuer à diminuer le pourcentage de cas symptomatiques en cas d'infection malgré le respect de ces mesures. Cet effet pourrait s'expliquer par une réduction de la charge infectieuse permettant au système immunitaire situé en première ligne de ne pas être rapidement dépassé par la prolifération virale, comme suggéré par une étude portant sur cette réponse immunitaire précoce.
Les conséquences d'un tel effet en termes de gestion sanitaire de l'hiver 2020-2021 sont considérables et militent pour que tout soit mis en œuvre pour favoriser le respect de toutes les mesures de protection, en premier lieu le port systématique du masque.
Dans l'attente d'un vaccin efficace, augmenter le pourcentage de personnes immunisées sans avoir présenté de symptômes est essentiel pour parvenir à une immunité de groupe suffisante, sans pour autant surcharger le système de santé, ni risquer la vie des personnes infectées.
Pour aller plus loin
L'article qui fait le point des connaissances sur l'effet des masques sur la sévérité de la COVID-19
Gandhi M, Beyrer C & Goosby E. Masks Do More Than Protect Others During COVID-19:Reducing the Inoculum of SARS-CoV-2 to Protect the Wearer. J Gen Intern Med, 31 juillet 2020.
Sur les liens entre charge infectieuse et réponse immunitaire selon les types de virus
Rouse BT & Sehrawat S. Immunity and immunopathology to viruses: what decides the outcome? Nature Reviews Immunology, volume 10, pages 514–526 (2010).
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le virus parainfluenza humain chez la souris
Handel A, Li Y, McKay B, et al. Exploring the impact of inoculum dose on host immunity and morbidity to inform model-based vaccine design. PLoS Comput Biol, 2018 Oct 1;14(10).
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le MERS-CoV chez la souris
Tao X, Garron T, Shankar Agrawal A, et al. Characterization and Demonstration of the Value of a Lethal Mouse Model of Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus Infection and Disease. J Virol. 2015 Oct 7;90(1):57-67.
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le SRAS-CoV-1 chez la souris
Roberts A, Deming D, Paddock CD, et al. A Mouse-Adapted SARS-Coronavirus Causes Disease and Mortality in BALB/c Mice. PLoS Pathog. 2007 Jan; 3(1).
Les articles sur l'effet de la charge infectieuse pour la grippe saisonnière chez l'homme et chez la souris
Memoli MJ, Czajkowski L, Reed S, et al. Validation of the Wild-type Influenza A Human Challenge Model H1N1pdMIST: An A(H1N1)pdm09 Dose-Finding Investigational New Drug Study. Clinical Infectious Diseases, Volume 60, Issue 5, 1 Mars 2015, Pages 693–702.
Miller DS, Kok T & Li P. The virus inoculum volume influences outcome of influenza A infection in mice. Lab Anim, 2013 Jan;47(1):74-7.
L'article sur l'effet de la charge infectieuse pour le rhume à CoV 229E
Callow KA, Parry HF, Sergeant M, Tyrrell DA. The time course of the immune response to experimental coronavirus infection of man. Epidemiol Infect. 1990 Oct;105(2):435-46.
Les articles sur les travaux chez le hamster doré
Chan JFW, Yuan S, Zhang AJ, et al. Surgical Mask Partition Reduces the Risk of Noncontact Transmission in a Golden Syrian Hamster Model for Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). Clinical Infectious Diseases, 30 mai 2020.
Imai M, Iwatsuki-Horimoto K, Hatta M, et al. Syrian hamsters as a small animal model for SARS-CoV-2 infection and countermeasure development. PNAS 14 juillet 2020, 117 (28) 16587-16595.
Chan JF, Zhang AJ, Yuan S, et al. Simulation of the clinical and pathological manifestations of Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in golden Syrian hamster model: implications for disease pathogenesis and transmissibility. Clin Infect Dis. 26 mars 2020.
Les données sur le pourcentage d'infections asymptomatiques dans la COVID-19
Oran DP & Topol EJ. Prevalence of Asymptomatic SARS-CoV-2 Infection: A Narrative Review. Ann Intern Med, 3 juin 2020.
Centers for Disease Control and Prevention. COVID-19 Pandemic Planning Scenarios (Table 1). 10 juillet 2020.
L'étude suisse sur les effets des mesures barrières et l'article VIDAL News sur celle-ci
Bielecki M, Züst R, Siegrist D, et al. Social distancing alters the clinical course of COVID-19 in young adults: A comparative cohort study. Clinical Infectious Diseases, 29 juin 2020.
COVID-19 : les mesures barrières préviennent-elles l'apparition de symptômes en cas d'infection ?, VIDAL News, 30 juillet 2020.
Les articles sur le navire de croisière Diamond Princess
Mizumoto K, Kagaya K, Zarebski A & Chowell G. Estimating the asymptomatic proportion of coronavirus disease 2019 (COVID-19) cases on board the Diamond Princess cruise ship, Yokohama, Japan, 2020. Euro Surveill. 2020 Mar 12; 25(10): 2000180.
Azimi P, Keshavarz Z, Cedeno Laurent JG, et al. Mechanistic Transmission Modeling of COVID-19 on the Diamond Princess Cruise Ship Demonstrates the Importance of Aerosol Transmission. medRxiv, 15 juillet 2020.
L'article sur le navire de croisière antarctique Greg Mortimer
Ing AJ, Cocks C & Green JP. COVID-19: in the footsteps of Ernest Shackleton. BMJ Journal Thorax, Volume 75, Issue 8. 2020.
L'article sur le cas du centre de dialyse pédiatrique en Indiana
Hains DS, Schwaderer AL, Carroll AE, et al. Asymptomatic Seroconversion of Immunoglobulins to SARS-CoV-2 in a Pediatric Dialysis Unit. JAMA. 2020;323(23):2424-2425.
Sur les cas dans l'usine d'emballage de poulets en Arkansas
Hundreds test positive at Tyson Foods plant in Arkansas as China suspends imports. Los Angeles Times, 22 juin 2020.
Sur les cas dans l'usine d'emballage de crevettes dans l'Oregon
124 coronavirus cases reported at Pacific Seafood facilities in Newport, The Oregonian/OregonLive, 7 juin 2020
Sur l'incidence et la mortalité à Hong Kong au printemps
Cheng VCC, Wong SC, Chuang VWM, et al. The role of community-wide wearing of face mask for control of coronavirus disease 2019 (COVID-19) epidemic due to SARS-CoV-2. J Infect. 2020 Jul; 81(1): 107–114.
Sur l'effet de la charge infectieuse sur la réaction immunitaire initiale dans la COVID-19
Blanco-Melo D, Nilsson-Payant BE, Liu WC, et al. Imbalanced Host Response to SARS-CoV-2 Drives Development of COVID-19. Cell. 2020 May 28; 181(5): 1036–1045.
Par Stéphane KORSIA-MEFFRE - Date de publication : 08 Septembre 2020
Au-delà de la prévention des contaminations, le respect systématique des mesures individuelles de protection, au premier chef le port du masque, pourrait-il diminuer significativement le nombre de cas de formes sévères de COVID-19 ? C’est ce que semble suggérer diverses études, chez l’animal comme chez l’homme.
Chez l’homme, les résultats d’une étude suisse présentée ici sont renforcés par des observations faites à la suite de clusters où le port du masque a été immédiatement imposé. Celles-ci vont dans le sens des données obtenues dans les régions où cette mesure a été rapidement généralisée, comme à Hong Kong.
Chez l’animal, une élégante étude a été menée chez le hamster doré qui montre à la fois la transmissibilité de SARS-CoV-2 par voie aérienne (aérosols) et l’effet du masque chirurgical en termes de diminution de la transmission, mais aussi en termes de réduction des symptômes chez les animaux contaminés malgré le masque.
Une confirmation de l’effet des mesures de protection sur la sévérité de la COVID-19 serait considérable en termes de gestion sanitaire de l’hiver 2020-2021 et milite pour que tout soit mis en œuvre pour favoriser le respect de toutes les mesures de protection, en premier lieu le port systématique du masque. Dans l'attente d'un vaccin efficace, augmenter le pourcentage de personnes immunisées sans avoir présenté de symptômes est essentiel pour parvenir à une immunité de groupe suffisante sans pour autant surcharger le système de santé, ni risquer la vie des personnes infectées.
Dans une actualité VIDAL du 30 juillet 2020, nous vous avions présenté une étude suisse qui suggère que le respect de mesures individuelles de protection (distanciation physique de 2 mètres et port du masque quand cela n'était pas possible) pourrait diminuer le risque de développer une forme sévère de COVID-19 lors d'une contamination malgré ces mesures.
Cette hypothèse, qui s'enracine dans de nombreux travaux portant sur d'autres virus respiratoires dont des coronavirus humains, semble se confirmer si l'on en croit le résultat d'une étude expérimentale chez le hamster doré, mais aussi diverses observations portant sur de récents clusters de COVID-19.
Le 31 juillet 2020, une équipe d'infectiologues de l'université de Californie - San Francisco a publié une synthèse des connaissances à ce sujet (sans l'étude suisse parue la veille). Considérant l'importance de cette hypothèse dans la gestion de la pandémie dans les mois à venir, nous vous proposons ici une présentation plus détaillée des données rassemblées dans cet article.
Corrélation entre charge infectieuse et sévérité des symptômes : une vieille histoire
L'idée selon laquelle la quantité de micro-organismes impliqués lors d'une infection (la "charge infectieuse") influe sur la sévérité de la maladie qui s'en suit n'est pas nouvelle. Dès les années 1930, elle a été amplement démontrée par une grande variété d'études d'infection expérimentale destinées à évaluer la dose létale médiane (LD50), c'est-à-dire la dose de micro-organismes nécessaire pour provoquer la mort de la moitié des animaux infectés. Cette influence de la charge infectieuse sur la sévérité de l'infection est particulièrement observée pour des virus fortement cytopathiques, en particulier respiratoires. Elle semble plus modeste, voire absente, pour d'autres virus comme, par exemple, ceux de l'hépatite B ou du VIH/sida.
Dans le contexte des virus respiratoires, la courbe charge infectieuse-morbidité a été étudiée chez la souris pour, entre autres, le virus Influenza A, le virus parainfluenza humain, le SARS-CoV-1 ou le MERS-CoV.
Chez l'homme, l'établissement de cette courbe n'est évidemment possible que pour des virus sans gravité chez des volontaires sains. Deux virus respiratoires ont été étudiés sous cet angle : le virus Influenza A de la grippe saisonnière et le coronavirus du rhume 229E. Pour ces deux virus, il a été démontré qu'une charge infectieuse minimale est nécessaire à l'apparition de symptômes et que l'augmentation de cette charge s'accompagne d'une majoration des symptômes.
Pour rappel, les données de l'étude sur des militaires suisses
Dans le contexte de la COVID-19, l'étude menée par l'armée helvète (et présentée ici) apporte des éléments intéressants quant aux effets des mesures de protection (2 mètres de distance à tout moment et port du masque lorsque cela n'était pas possible), en tout cas dans une population jeune et en bonne santé. Elle montre un net effet réducteur de ces mesures de protection sur la transmission du SARS-CoV-2. De plus, elle semble suggérer que, lorsque ces mesures n'ont pas été efficaces pour empêcher la transmission du virus, elles l'ont été pour réduire la sévérité de la maladie (en l'occurrence empêcher l'apparition de symptômes).
Néanmoins, la question demeure de savoir si, dans ce dispositif expérimental, le port du masque 24 heures sur 24 aurait apporté un bénéfice supplémentaire. De plus, au-delà de l'influence des mesures de protection, la question de l'influence du mode de contamination dans ce contexte (aéroporté versus manuporté, par exemple) sur l'apparition de symptômes se pose également.
Le masque protège le hamster doré des formes sévères de COVID-19
Au sujet de l'influence du masque sur la sévérité de la COVID-19, les données expérimentales les plus probantes ont été obtenues sur le hamster doré (Mesocricetus auratus, naturellement sensible à SARS-CoV-2 avec des lésions pulmonaires).
Dans un élégant dispositif expérimental, une équipe de l'université de Hong Kong a étudié la transmission de SARS-CoV-2 entre des cages de hamsters dorés séparés par une paroi ne laissant passer l'air que dans une seule direction (des hamsters infectés vers les hamsters sains), avec la possibilité d'interposer un masque chirurgical le long de cette paroi.
L'intensité des symptômes en cas d'infection des hamsters sains était quantifiée par un score clinique allant de 0 à 4. Les infections étaient confirmées par PCR et histologie pulmonaire.
En l'absence de masque, au bout de 7 jours, 66,7 % des hamsters sains (10/15) étaient infectés (infection toujours symptomatique, score clinique moyen de 1,8 à J5 et 2,4 à J7), ce qui confirme l'existence et l'efficacité de la transmission par aérosols.
Lorsque le masque était interposé face extérieure vers les hamsters sains (comme s'il était porté par les hamsters infectés), 16,5 % des hamsters sains (2/12) hébergeaient le virus après 7 jours (p = 0,019 comparé à l'absence de masque) et les symptômes observés étaient moins sévères (score clinique moyen 0 à J5, 0,25 à J7, p = 0,031 à J7).
Lorsque le masque était interposé face extérieure vers les hamsters infectés (comme s'il était porté par les hamsters sains), 33,3 % des hamsters sains (4/12) étaient infectés après 7 jours, une différence non significative avec l'absence de masque, p = 0,128 (malgré un taux d'infection diminué de moitié, mais l'effectif était trop petit pour confirmer cet effet). Parmi les 4 hamsters contaminés, 3 avaient développé des symptômes avec un score clinique moyen de 0,6 à J5 et 0,5 à J7, p non significatif)
Globalement, dans cette étude, le "port du masque", dans un sens comme dans l'autre, a ramené le taux d'infection de 66,7 à 25,0 % (6/24, p = 0,018) et réduit les symptômes observés en cas d'infection (score clinique global de 0,31 à J5 (p = 0,036) et de 0,38 à J7 (p = 0,008)).
Cette étude suggère donc que le port du masque est plus efficace lorsqu'il est porté par les sujets infectés et que, globalement, il réduit le taux de transmission. De plus, les hamsters sains infectés par des hamsters "masqués" ont, par ailleurs, développé des formes moins sévères, voire asymptomatiques.
À la recherche du taux moyen d'asymptomatiques lors de la COVID-19
À l'échelle d'un groupe de personnes ou d'un cluster, pour évaluer l'effet des mesures de protection sur la sévérité des symptômes en cas d'infection, il est nécessaire d'avoir une idée relativement précise du taux moyen "naturel" de personnes développant une forme asymptomatique de COVID-19.
Au début de la pandémie, et en s'appuyant sur les premières données chinoises et celles du paquebot Diamond Princess (qui avait été bloqué au large de Yokohama au tout début de la pandémie), ce taux "naturel" avait été estimé de 15 à 18 % (18 % étant le pourcentage d'asymptomatiques observés sur le Diamond Princess). Depuis, diverses études ont montré que ce pourcentage se situe plus probablement autour de 40 à 45 %. Dans leurs données de référence, les Centers for Disease Control and Prevention américains estiment ce taux à 40 %.
Cette valeur de référence consensuelle permet d'estimer l'effet du port du masque sur le pourcentage de cas asymptomatiques dans divers clusters récemment étudiés.
Le cas des navires de croisière : Greg Mortimer versus Diamond Princess
Mi-mars, le Greg Mortimer, un navire de croisière antarctique australien est parti d'Ushuaia (Argentine) avec à son bord 128 passagers et 95 membres d'équipage, tous contrôlés quotidiennement pour une éventuelle hyperthermie. Au 8e jour, alors que la croisière était écourtée du fait de la fermeture de nombreuses frontières, un premier cas suspect a été identifié à bord. Tous les passagers ont été immédiatement confinés dans leur cabine et équipés de masques chirurgicaux. Le personnel de bord a été, lui, été équipé de masques N95 (FFP2) et a continué à assurer le service et la navigation. Huit nouveaux cas suspects ont été rapidement identifiés. Après évacuation des cas les plus sévères, 217 personnes sont restées sur le navire et toutes ont été testées par PCR. Parmi ces 217 personnes, 128 (59 %) avaient un test virologique positif.
En termes de symptômes, seulement 24 personnes infectées ont présenté des symptômes (19 %, comprenant les personnes évacuées). Ainsi, parmi les personnes infectées, 81 % des cas étaient asymptomatiques. Rappelons qu'à bord du Diamond Princess, seulement 18 % des cas étaient asymptomatiques.
Les auteurs de l'analyse de ces données émettent donc l'hypothèse que l'application rapide de mesures de protection, et en particulier le port de masque, s'est traduite par une diminution du nombre de personnes infectées développant des symptômes. Pour rappel, les dernières données disponibles sur le Diamond Princess sont en faveur d'un rôle majeur des aérosols dans la dissémination de l'infection.
Le cas du centre de dialyse pédiatrique
Une équipe de l'Université d'Indiana à Indianapolis a étudié l'évolution de la COVID-19 au sein d'une unité de dialyse pédiatrique locale, à la suite d'un cas confirmé par PCR. Dans cette unité, les patients et le personnel ont porté un masque chirurgical à tout moment, les patients étaient soumis à une mesure de leur température à l'entrée et le personnel à l'entrée et à la sortie, quotidiennement.
À la suite de l'identification d'un patient suspect, celui-ci a été dialysé en isolement et l'infection confirmée par PCR. Treize patients, 11 infirmières, 10 médecins et 4 personnes chargées de l'administration ont accepté d'être testées régulièrement (PCR et test sérologique). Au 7e jour, 2 personnes présentaient des symptômes, mais une seule avait une PCR positive. Au 21e jour, 44 % du personnel testé (11/25) et 23 % des patients (3/13) avaient une sérologie positive, mais aucun n'avait développé de symptômes. Seul un membre du personnel a eu une PCR positive (lors du pic d'IgM). Aucun des membres du personnel contaminés n'avait participé aux soins du patient initial.
Ainsi, sur 38 personnes avec port du masque chirurgical systématique, 15 personnes ont été contaminées et une seule a présenté des symptômes, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 93 % sur ce tout petit effectif.
Le cas des usines d'emballage de produits alimentaires d'origine animale
Dans l'Oregon, suite à des cas de COVID-19 dans une usine d'emballage de crevettes en juin, tous les salariés ont été équipés de masques chirurgicaux à porter en permanence, parfois complétés de visières ou de séparations entre les postes de travail. Après que ces mesures ont été mises en place, sur 124 personnes dont l'infection a été confirmée par PCR, 118 sont restées asymptomatiques, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 95 %.
De la même manière, dans une usine d'emballages de poulets en Arkansas, une campagne de PCR systématiques a été menée après des salariés (tenus de porter un masque chirurgical en permanence). Sur 3 448 personnes testées, 481 étaient porteurs d'ARN viral dans le rhinopharynx. Parmi celles-ci, seulement 26 présentaient ou avaient présenté des symptômes évocateurs d'une COVID-19, soit un pourcentage de cas asymptomatiques d'environ 95 %.
Rapportées au pourcentage moyen "naturel" de cas asymptomatiques qui fait consensus, soit environ 40 %, les données obtenues dans ces usines, comme celles du centre de dialyse pédiatrique ou du Greg Mortimer, semblent, même en l'absence de dispositif expérimental, témoigner d'une augmentation marquée du pourcentage de formes asymptomatiques en cas de port systématique du masque.
Il est également possible de rapprocher ces observations de celles obtenues à Hong Kong au printemps : avec une observance du port du masque d'environ 97 %, l'incidence (1 048 cas pour une population de 7,5 millions) et la mortalité (0,4 %, 4 décès parmi les 1 048 cas) ont été parmi les plus faibles du monde.
En conclusion, les données s'accumulent suggérant que, au-delà de la réduction de la transmission de SARS-CoV-2, les mesures de protection, et en particulier le port du masque, pourraient également contribuer à diminuer le pourcentage de cas symptomatiques en cas d'infection malgré le respect de ces mesures. Cet effet pourrait s'expliquer par une réduction de la charge infectieuse permettant au système immunitaire situé en première ligne de ne pas être rapidement dépassé par la prolifération virale, comme suggéré par une étude portant sur cette réponse immunitaire précoce.
Les conséquences d'un tel effet en termes de gestion sanitaire de l'hiver 2020-2021 sont considérables et militent pour que tout soit mis en œuvre pour favoriser le respect de toutes les mesures de protection, en premier lieu le port systématique du masque.
Dans l'attente d'un vaccin efficace, augmenter le pourcentage de personnes immunisées sans avoir présenté de symptômes est essentiel pour parvenir à une immunité de groupe suffisante, sans pour autant surcharger le système de santé, ni risquer la vie des personnes infectées.
Pour aller plus loin
L'article qui fait le point des connaissances sur l'effet des masques sur la sévérité de la COVID-19
Gandhi M, Beyrer C & Goosby E. Masks Do More Than Protect Others During COVID-19:Reducing the Inoculum of SARS-CoV-2 to Protect the Wearer. J Gen Intern Med, 31 juillet 2020.
Sur les liens entre charge infectieuse et réponse immunitaire selon les types de virus
Rouse BT & Sehrawat S. Immunity and immunopathology to viruses: what decides the outcome? Nature Reviews Immunology, volume 10, pages 514–526 (2010).
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le virus parainfluenza humain chez la souris
Handel A, Li Y, McKay B, et al. Exploring the impact of inoculum dose on host immunity and morbidity to inform model-based vaccine design. PLoS Comput Biol, 2018 Oct 1;14(10).
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le MERS-CoV chez la souris
Tao X, Garron T, Shankar Agrawal A, et al. Characterization and Demonstration of the Value of a Lethal Mouse Model of Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus Infection and Disease. J Virol. 2015 Oct 7;90(1):57-67.
Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le SRAS-CoV-1 chez la souris
Roberts A, Deming D, Paddock CD, et al. A Mouse-Adapted SARS-Coronavirus Causes Disease and Mortality in BALB/c Mice. PLoS Pathog. 2007 Jan; 3(1).
Les articles sur l'effet de la charge infectieuse pour la grippe saisonnière chez l'homme et chez la souris
Memoli MJ, Czajkowski L, Reed S, et al. Validation of the Wild-type Influenza A Human Challenge Model H1N1pdMIST: An A(H1N1)pdm09 Dose-Finding Investigational New Drug Study. Clinical Infectious Diseases, Volume 60, Issue 5, 1 Mars 2015, Pages 693–702.
Miller DS, Kok T & Li P. The virus inoculum volume influences outcome of influenza A infection in mice. Lab Anim, 2013 Jan;47(1):74-7.
L'article sur l'effet de la charge infectieuse pour le rhume à CoV 229E
Callow KA, Parry HF, Sergeant M, Tyrrell DA. The time course of the immune response to experimental coronavirus infection of man. Epidemiol Infect. 1990 Oct;105(2):435-46.
Les articles sur les travaux chez le hamster doré
Chan JFW, Yuan S, Zhang AJ, et al. Surgical Mask Partition Reduces the Risk of Noncontact Transmission in a Golden Syrian Hamster Model for Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). Clinical Infectious Diseases, 30 mai 2020.
Imai M, Iwatsuki-Horimoto K, Hatta M, et al. Syrian hamsters as a small animal model for SARS-CoV-2 infection and countermeasure development. PNAS 14 juillet 2020, 117 (28) 16587-16595.
Chan JF, Zhang AJ, Yuan S, et al. Simulation of the clinical and pathological manifestations of Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in golden Syrian hamster model: implications for disease pathogenesis and transmissibility. Clin Infect Dis. 26 mars 2020.
Les données sur le pourcentage d'infections asymptomatiques dans la COVID-19
Oran DP & Topol EJ. Prevalence of Asymptomatic SARS-CoV-2 Infection: A Narrative Review. Ann Intern Med, 3 juin 2020.
Centers for Disease Control and Prevention. COVID-19 Pandemic Planning Scenarios (Table 1). 10 juillet 2020.
L'étude suisse sur les effets des mesures barrières et l'article VIDAL News sur celle-ci
Bielecki M, Züst R, Siegrist D, et al. Social distancing alters the clinical course of COVID-19 in young adults: A comparative cohort study. Clinical Infectious Diseases, 29 juin 2020.
COVID-19 : les mesures barrières préviennent-elles l'apparition de symptômes en cas d'infection ?, VIDAL News, 30 juillet 2020.
Les articles sur le navire de croisière Diamond Princess
Mizumoto K, Kagaya K, Zarebski A & Chowell G. Estimating the asymptomatic proportion of coronavirus disease 2019 (COVID-19) cases on board the Diamond Princess cruise ship, Yokohama, Japan, 2020. Euro Surveill. 2020 Mar 12; 25(10): 2000180.
Azimi P, Keshavarz Z, Cedeno Laurent JG, et al. Mechanistic Transmission Modeling of COVID-19 on the Diamond Princess Cruise Ship Demonstrates the Importance of Aerosol Transmission. medRxiv, 15 juillet 2020.
L'article sur le navire de croisière antarctique Greg Mortimer
Ing AJ, Cocks C & Green JP. COVID-19: in the footsteps of Ernest Shackleton. BMJ Journal Thorax, Volume 75, Issue 8. 2020.
L'article sur le cas du centre de dialyse pédiatrique en Indiana
Hains DS, Schwaderer AL, Carroll AE, et al. Asymptomatic Seroconversion of Immunoglobulins to SARS-CoV-2 in a Pediatric Dialysis Unit. JAMA. 2020;323(23):2424-2425.
Sur les cas dans l'usine d'emballage de poulets en Arkansas
Hundreds test positive at Tyson Foods plant in Arkansas as China suspends imports. Los Angeles Times, 22 juin 2020.
Sur les cas dans l'usine d'emballage de crevettes dans l'Oregon
124 coronavirus cases reported at Pacific Seafood facilities in Newport, The Oregonian/OregonLive, 7 juin 2020
Sur l'incidence et la mortalité à Hong Kong au printemps
Cheng VCC, Wong SC, Chuang VWM, et al. The role of community-wide wearing of face mask for control of coronavirus disease 2019 (COVID-19) epidemic due to SARS-CoV-2. J Infect. 2020 Jul; 81(1): 107–114.
Sur l'effet de la charge infectieuse sur la réaction immunitaire initiale dans la COVID-19
Blanco-Melo D, Nilsson-Payant BE, Liu WC, et al. Imbalanced Host Response to SARS-CoV-2 Drives Development of COVID-19. Cell. 2020 May 28; 181(5): 1036–1045.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Masque Covid
Pour faire plus simple et compréhensible.
Le masque chirurgical (le plus répandu), ne protège effectivement pas beaucoup des infections dans l'environnement. Par contre, il protège énormément des projections du porteur du masque.
Concrètement, un chirurgien qui opère n'a pas de craintes d'infections du patient devant lui, les entrailles ouvertes. Son masque protège justement son patient des microbes provenant du chirurgien et susceptible de l'infecter.
Donc, quand je porte un masque, je protège mes voisins. J'attends logiquement d'eux la pareille et qu'ils me protègent en portant un masque.
Le masque chirurgical (le plus répandu), ne protège effectivement pas beaucoup des infections dans l'environnement. Par contre, il protège énormément des projections du porteur du masque.
Concrètement, un chirurgien qui opère n'a pas de craintes d'infections du patient devant lui, les entrailles ouvertes. Son masque protège justement son patient des microbes provenant du chirurgien et susceptible de l'infecter.
Donc, quand je porte un masque, je protège mes voisins. J'attends logiquement d'eux la pareille et qu'ils me protègent en portant un masque.
Re: Masque Covid
800 $ chez louis vuitton :
https://www.vogue.com/article/louis-vuitton-face-shield-luxury-ppe
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steven21- Messages : 3580
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Re: Masque Covid
Les cons ont toujours le droit de vivre comme des cons, hein !
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Re: Masque Covid
C'est beau, c'est très cher mais TOTALEMENT INUTILEsteven21 a écrit:800 $ chez louis vuitton :
https://www.vogue.com/article/louis-vuitton-face-shield-luxury-ppe
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Masque Covid
Caduce62 a écrit:C'est beau, c'est très cher mais TOTALEMENT INUTILEsteven21 a écrit:800 $ chez louis vuitton :
https://www.vogue.com/article/louis-vuitton-face-shield-luxury-ppe
800 $ la gonzesse?
Gilles- Messages : 2454
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Re: Masque Covid
on arrete pas le progres
steven21- Messages : 3580
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Re: Masque Covid
Une étude danoise utilisée de travers pour prouver l’inefficacité des masques
Un comparatif auprès de 4 800 volontaires questionne l’intérêt du masque pour celui qui le porte, lorsque la distanciation sociale est respectée. Mais l’objectif et la conclusion de l’étude ont été déformés.
Par William Audureau Publié hier à 14h25, mis à jour hier à 14h43
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/24/une-etude-danoise-utilisee-de-travers-pour-prouver-l-inefficacite-des-masques_6060948_4355770.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR37nEYa7WaQDR6X4eawJsWg5h8IQoEZeqvOPNuT224RTwMWx0WIYWdaq_k#Echobox=1606285307
Une étude réalisée au Danemark et publiée mi-novembre dans Annals of Internal Medecine est agitée comme argument par des internautes antimasques pour montrer l’inefficacité, voire même la nocivité des masques dans la lutte contre le Covid-19. Le vidéaste Silvano Trotta, habitué des contrevérités et des raccourcis trompeurs, écrit ainsi sur Twitter, le 18 novembre :
« Mes amis, voici enfin l’étude danoise sur les masques qu’aucune revue ne voulait publier ! Elle porte sur 6 000 personnes, 3 000 avec masque, 3 000 sans. Aucune différence sur le Covid mais augmentation des infections dans le groupe… masques ! »
Une affirmation malhonnête : en plus d’être fausse (les infections dans le groupe de porteurs de masques sont sensiblement inférieures), elle se trompe sur l’objectif de cette étude, qui visait à évaluer l’intérêt du masque en tant que protection pour le porteur, non pour son entourage. Du reste, les auteurs de cette étude contredisent cette lecture, puisqu’ils estiment que la conclusion à retenir est « qu’il faut porter le masque ».
POURQUOI CETTE LECTURE EST ABUSIVE
L’étude a été réalisée en avril et mai 2020 au Danemark. Les auteurs ont suivi 4 862 volontaires répartis en deux groupes : 2 392 portaient un masque et 2 470 n’en portaient pas (« groupe contrôle »). Au bout d’un mois, un test antigénique, PCR ou encore un diagnostic hospitalier, déterminait si les participants étaient ou avaient été infectés par le SARS-CoV-2.
Première limite au discours sur la supposée nocivité des masques : contrairement à ce qu’affirme Silvano Trotta, les infections n’ont pas augmenté dans le groupe des porteurs de masque. La différence est minime d’un point de vue statistique, mais elle existe : 2,1 % des non-masqués ont contracté la maladie, contre 1,8 % des personnes masquées.
L’étude dirigée par le cardiologue Henning Bundgaard aboutit à une très légère surreprésentation des cas positifs chez ceux qui ne portent pas le masque. L’écart n’est toutefois pas significatif.
Des réserves méthodologiques sur ses conclusions
Reste la principale conclusion de l’étude danoise : le masque ne protégerait pas, ou de manière statistiquement marginale, son porteur contre le risque d’infection. Cette assertion a été accueillie avec réserve par la communauté scientifique, voire ouvertement critiquée, y compris dans Annals of Internal Medecine, en raison des limites méthodologiques de l’étude, que ses auteurs reconnaissent d’ailleurs.
D’une part, la significativité des données est faible. La valeur « p », qui sert en statistiques à évaluer la probabilité de se tromper, est ici très élevée : p = 0,38, ont calculé les auteurs, soit 38 % que l’hypothèse retenue soit erronée. Cela tient à la fois au faible échantillon de personnes infectées (42 dans un groupe, 53 dans l’autre) et à l’écart limité entre les deux. Les auteurs de l’étude admettent d’ailleurs que les « résultats sont peu conclusifs et ne permettent pas d’écarter définitivement une réduction de 46 % comme une augmentation de 23 % ». Les données ne permettent pas de former la moindre certitude.
Second biais méthodologique, qui explique peut-être le précédent : seuls 46 % des participants déclarent avoir porté le masque de la manière recommandée, 47 % ont suivi les recommandations de manière lâche, 7 % ne les ont pas suivies. A l’époque où l’étude est lancée, le port du masque est encore une nouveauté mal maîtrisée en Europe, et de nombreux citoyens portaient par exemple le masque sous le nez (principal point d’entrée du virus).
Enfin, la dernière limite de cette étude tient à la date où elle a été réalisée : un mois après l’entrée en vigueur du confinement danois, qui a commencé le 13 mars et n’a été levé qu’à la mi-mai. C’est dans un pays sous quarantaine depuis plus de quatre semaines, avec des mesures de distanciation sociale respectées, et un taux de reproduction du virus plutôt bas (0,7 début mai), que les données ont été collectées. Ce qui explique en partie pourquoi les taux d’infection sont faibles pour les deux groupes.
Comme le relève l’épidémiologiste australien Gideon Meyerowitz-Katz, « cela signifie qu’on ne peut pas vraiment dire que les masques sont inefficaces, mais plutôt qu’ils ne réduisent pas les cas d’infection significativement quand ils sont ajoutés à la distanciation sociale. »
Une étude qui évalue les risques d’infection, non de propagation
Contrairement aux lectures antimasques qui sont faites de cette étude, son principal auteur, Henning Bundgaard, s’est très explicitement dit favorable à ce mode de protection dans le Washington Post : « Nous pensons que vous devriez porter un masque au moins pour vous protéger, mais aussi pour protéger les autres. Nous considérons que la conclusion est : il faut porter des masques. » Il considère aussi la différence minime de taux d’infection observée dans leur analyse « est très importante, vu qu’il s’agit d’une maladie potentiellement mortelle ».
Contradiction ? Pas vraiment. Le troisième problème tient à l’interprétation erronée qui est faite de cette étude. Celle-ci se demande « si recommander le port du masque chirurgical pour les travailleurs hors de leur domicile peut réduire le risque d’infection pour eux ». Mais, le texte le stipule noir sur blanc dans sa partie « limites », elle n’est « pas une évaluation de l’efficacité des masques pour empêcher la propagation du virus aux autres ».
Il s’agit pourtant de la principale raison pour laquelle le port du masque est recommandé, depuis que le consensus scientifique s’est formé autour de la transmissibilité du Covid-19 par aérosol. « La science encourage le recours au masque, les études récentes suggérant qu’ils peuvent sauver des vies de différentes manières, rappelait la revue scientifique Nature, en octobre. La recherche montre qu’ils réduisent les chances à la fois de transmettre et d’attraper le coronavirus, et certaines études suggèrent que les masques pourraient réduire la gravité de l’infection en cas de contamination. »
L’efficacité du port du masque réunit en effet un large consensus. Selon une analyse de l’université de Tokyo citée par NHK News, il réduit le risque de propagation entre les personnes – de 17 % au minimum pour un masque en tissu et de 79 % pour un masque N95 (antiparticules avec filtre). Plusieurs études de cas ont confirmé son utilité, comme ces coiffeuses positives au Covid-19, mais qui, grâce au port du masque, n’ont pas contaminé un seul de leurs 139 clients.
En revanche, leur utilité est discutée par les experts dans certaines situations, comme en extérieur dans des lieux peu fréquentés, lorsqu’il pleut, ou si ceux-ci sont de mauvaise qualité.
Un comparatif auprès de 4 800 volontaires questionne l’intérêt du masque pour celui qui le porte, lorsque la distanciation sociale est respectée. Mais l’objectif et la conclusion de l’étude ont été déformés.
Par William Audureau Publié hier à 14h25, mis à jour hier à 14h43
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/24/une-etude-danoise-utilisee-de-travers-pour-prouver-l-inefficacite-des-masques_6060948_4355770.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR37nEYa7WaQDR6X4eawJsWg5h8IQoEZeqvOPNuT224RTwMWx0WIYWdaq_k#Echobox=1606285307
Une étude réalisée au Danemark et publiée mi-novembre dans Annals of Internal Medecine est agitée comme argument par des internautes antimasques pour montrer l’inefficacité, voire même la nocivité des masques dans la lutte contre le Covid-19. Le vidéaste Silvano Trotta, habitué des contrevérités et des raccourcis trompeurs, écrit ainsi sur Twitter, le 18 novembre :
« Mes amis, voici enfin l’étude danoise sur les masques qu’aucune revue ne voulait publier ! Elle porte sur 6 000 personnes, 3 000 avec masque, 3 000 sans. Aucune différence sur le Covid mais augmentation des infections dans le groupe… masques ! »
Une affirmation malhonnête : en plus d’être fausse (les infections dans le groupe de porteurs de masques sont sensiblement inférieures), elle se trompe sur l’objectif de cette étude, qui visait à évaluer l’intérêt du masque en tant que protection pour le porteur, non pour son entourage. Du reste, les auteurs de cette étude contredisent cette lecture, puisqu’ils estiment que la conclusion à retenir est « qu’il faut porter le masque ».
POURQUOI CETTE LECTURE EST ABUSIVE
L’étude a été réalisée en avril et mai 2020 au Danemark. Les auteurs ont suivi 4 862 volontaires répartis en deux groupes : 2 392 portaient un masque et 2 470 n’en portaient pas (« groupe contrôle »). Au bout d’un mois, un test antigénique, PCR ou encore un diagnostic hospitalier, déterminait si les participants étaient ou avaient été infectés par le SARS-CoV-2.
Première limite au discours sur la supposée nocivité des masques : contrairement à ce qu’affirme Silvano Trotta, les infections n’ont pas augmenté dans le groupe des porteurs de masque. La différence est minime d’un point de vue statistique, mais elle existe : 2,1 % des non-masqués ont contracté la maladie, contre 1,8 % des personnes masquées.
L’étude dirigée par le cardiologue Henning Bundgaard aboutit à une très légère surreprésentation des cas positifs chez ceux qui ne portent pas le masque. L’écart n’est toutefois pas significatif.
Des réserves méthodologiques sur ses conclusions
Reste la principale conclusion de l’étude danoise : le masque ne protégerait pas, ou de manière statistiquement marginale, son porteur contre le risque d’infection. Cette assertion a été accueillie avec réserve par la communauté scientifique, voire ouvertement critiquée, y compris dans Annals of Internal Medecine, en raison des limites méthodologiques de l’étude, que ses auteurs reconnaissent d’ailleurs.
D’une part, la significativité des données est faible. La valeur « p », qui sert en statistiques à évaluer la probabilité de se tromper, est ici très élevée : p = 0,38, ont calculé les auteurs, soit 38 % que l’hypothèse retenue soit erronée. Cela tient à la fois au faible échantillon de personnes infectées (42 dans un groupe, 53 dans l’autre) et à l’écart limité entre les deux. Les auteurs de l’étude admettent d’ailleurs que les « résultats sont peu conclusifs et ne permettent pas d’écarter définitivement une réduction de 46 % comme une augmentation de 23 % ». Les données ne permettent pas de former la moindre certitude.
Second biais méthodologique, qui explique peut-être le précédent : seuls 46 % des participants déclarent avoir porté le masque de la manière recommandée, 47 % ont suivi les recommandations de manière lâche, 7 % ne les ont pas suivies. A l’époque où l’étude est lancée, le port du masque est encore une nouveauté mal maîtrisée en Europe, et de nombreux citoyens portaient par exemple le masque sous le nez (principal point d’entrée du virus).
Enfin, la dernière limite de cette étude tient à la date où elle a été réalisée : un mois après l’entrée en vigueur du confinement danois, qui a commencé le 13 mars et n’a été levé qu’à la mi-mai. C’est dans un pays sous quarantaine depuis plus de quatre semaines, avec des mesures de distanciation sociale respectées, et un taux de reproduction du virus plutôt bas (0,7 début mai), que les données ont été collectées. Ce qui explique en partie pourquoi les taux d’infection sont faibles pour les deux groupes.
Comme le relève l’épidémiologiste australien Gideon Meyerowitz-Katz, « cela signifie qu’on ne peut pas vraiment dire que les masques sont inefficaces, mais plutôt qu’ils ne réduisent pas les cas d’infection significativement quand ils sont ajoutés à la distanciation sociale. »
Une étude qui évalue les risques d’infection, non de propagation
Contrairement aux lectures antimasques qui sont faites de cette étude, son principal auteur, Henning Bundgaard, s’est très explicitement dit favorable à ce mode de protection dans le Washington Post : « Nous pensons que vous devriez porter un masque au moins pour vous protéger, mais aussi pour protéger les autres. Nous considérons que la conclusion est : il faut porter des masques. » Il considère aussi la différence minime de taux d’infection observée dans leur analyse « est très importante, vu qu’il s’agit d’une maladie potentiellement mortelle ».
Contradiction ? Pas vraiment. Le troisième problème tient à l’interprétation erronée qui est faite de cette étude. Celle-ci se demande « si recommander le port du masque chirurgical pour les travailleurs hors de leur domicile peut réduire le risque d’infection pour eux ». Mais, le texte le stipule noir sur blanc dans sa partie « limites », elle n’est « pas une évaluation de l’efficacité des masques pour empêcher la propagation du virus aux autres ».
Il s’agit pourtant de la principale raison pour laquelle le port du masque est recommandé, depuis que le consensus scientifique s’est formé autour de la transmissibilité du Covid-19 par aérosol. « La science encourage le recours au masque, les études récentes suggérant qu’ils peuvent sauver des vies de différentes manières, rappelait la revue scientifique Nature, en octobre. La recherche montre qu’ils réduisent les chances à la fois de transmettre et d’attraper le coronavirus, et certaines études suggèrent que les masques pourraient réduire la gravité de l’infection en cas de contamination. »
L’efficacité du port du masque réunit en effet un large consensus. Selon une analyse de l’université de Tokyo citée par NHK News, il réduit le risque de propagation entre les personnes – de 17 % au minimum pour un masque en tissu et de 79 % pour un masque N95 (antiparticules avec filtre). Plusieurs études de cas ont confirmé son utilité, comme ces coiffeuses positives au Covid-19, mais qui, grâce au port du masque, n’ont pas contaminé un seul de leurs 139 clients.
En revanche, leur utilité est discutée par les experts dans certaines situations, comme en extérieur dans des lieux peu fréquentés, lorsqu’il pleut, ou si ceux-ci sont de mauvaise qualité.
Caduce62- Messages : 15213
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steven21- Messages : 3580
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Re: Masque Covid
Masque : bannis à vie de United airlines parce que leur fille de 2 ans a refusé d’en mettre.
https://lanouvelletribune.info/2020/12/masque-bannis-a-vie-de-united-airlines-parce-que-leur-fille-de-2-ans-a-refuse-den-mettre/
monde de dégénérés.
https://lanouvelletribune.info/2020/12/masque-bannis-a-vie-de-united-airlines-parce-que-leur-fille-de-2-ans-a-refuse-den-mettre/
The Essence of tyranny. We need Nuremberg 2.0. pic.twitter.com/jq0x894Q25
— Dr. Zev Zelenko (@zev_dr) December 13, 2020
monde de dégénérés.
steven21- Messages : 3580
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Re: Masque Covid
Covid-19 : le personnel de bord chinois encouragé à porter des couches en avion
L'autorité de l'aviation chinoise estime que cela permettrait d'éviter que le personnel navigant utilise les toilettes, rapporte CNN
L'autorité de l'aviation chinoise estime que cela permettrait d'éviter que le personnel navigant utilise les toilettes, rapporte CNN
richard- Messages : 2304
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Re: Masque Covid
on arrete plus le progres
Researchers in Mexico have made a nose-only Covid mask, which they say reduces the risk of infection of coronavirus during eating and talking. pic.twitter.com/ArUEGZaJj3
— CBS News (@CBSNews) March 24, 2021
steven21- Messages : 3580
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