Les collabos !
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Re: Les collabos !
Le député européen défendant l'occupation russe de la Crimée rejoint le conseil des gouverneurs du Fonds européen pour la démocratie
http://euromaidanpress.com/2020/06/17/mep-calling-to-impose-sanctions-on-ukraine-for-being-invaded-joins-european-endowment-for-democracy-board-of-directors/?fbclid=IwAR3HFUVunxmILlV894mQ9hCise7QMMc_AHxPSQVv1QXqvdLQ7Tp_jjElveg
2020/06/17 - 01:58 • INTERNATIONAL
Thierry Mariani, député français du parti de l' Union nationale d' extrême droite, a rejoint le conseil d'administration de la Fondation européenne pour la démocratie (EED), Promouvoir l' Ukraine a rapporté . L'organisation appelle sa mission «à promouvoir les valeurs de liberté et de démocratie dans le voisinage européen et au-delà». Le soutien aux militants démocratiques est subordonné à «l'adhésion aux valeurs démocratiques, au respect des droits de l'homme et au respect des principes de non-violence».
Le Fonds européen pour la démocratie est basé à Bruxelles et a été créé par l'Union européenne en 2013. Le Conseil des gouverneurs de l'organisation se compose de 43 membres: des représentants de 27 États membres de l'UE, la Grande-Bretagne, la Norvège, le Service européen pour l'action extérieure, un représentant de la Commission européenne, neuf membres du Parlement européen (dont Mariani) et trois membres élus de la société civile européenne.
Selon le site Web d'EED , le Conseil se réunit tous les six mois et est responsable du mandat, de la mission et de l'orientation générale des opérations et du développement d'EED. Il reçoit régulièrement des rapports du Comité Exécutif et du Directeur Exécutif.
Qu'il inclut maintenant Mariani est scandaleux.
Mariani est connu pour son actif la position pro-russe, la direction des délégations sur les voyages à la Crimée, la Russie occupée par une rencontre avec le dictateur syrien Bachar al-Assad, affirmant que parler des droits de l' homme n'a pas de sens, et, plus scandaleusement, en passant une résolution Le Parlement français doit lever les sanctions de l'UE contre la Russie et, au lieu de cela, appeler à les imposer à l'Ukraine , qui, selon lui, n'appliquait pas le protocole de Minsk-2
Comme ce protocole a été soutenu en février 2015 pour arrêter l'invasion russe de l'est de l'Ukraine, la proposition de Thierry se résume à sanctionner l'Ukraine pour avoir été envahie.
Mariani semble avoir des liens financiers étendus avec l'élite russe. Il codirige l' Association du dialogue franco-russe avec l' ancien chef des chemins de fer russes, Vladimir Yakunin.
De plus, selon la publication russe Vedomosti , Mariani est membre du conseil consultatif de CFG Capital. Le fonds d'investissement lui-même a été créé par Pierre Louvrier, un Français de service russe, qui fait des affaires en Russie, mais pas en France, depuis longtemps.
Parmi les collègues de Mariani au sein du conseil consultatif, il y a Alexander Torshin, le premier vice-président du Conseil de la Fédération de Russie et la même personne qui a voté pour la guerre avec l'Ukraine et l'occupation de la Crimée.
Le principal problème est que ce fonds d'investissement, en collaboration avec la société Marshall Capital, a créé un fonds spécial en 2014 avec 2 milliards d'euros pour investir en Russie. La société Marshal Capital appartient à l'oligarque russe Konstantin Malofeev , qui est considéré comme l'un des principaux sponsors des statelets de la Russie dans l'est de l'Ukraine, les dénommés DNR (Donetsk People's Republic) et LNR (Luhansk People's Republic).
Selon Promouvoir l'Ukraine, plusieurs députés se sont opposés à la nomination de Mariani. Ils notent que le Français n'influencera pas le travail du fonds, mais la question de l'accès à l'information deviendra sensible.
Notamment, le Fonds européen pour la démocratie est reconnu comme une organisation à but non lucratif indésirable en Russie même.
Mariani lui-même qualifie sa nomination de «logique» et a déclaré qu'il avait l'intention de contrôler la manière dont l'argent européen est dépensé.
À cet égard, il convient de noter la visite d'Edem Bekirov et de Roman Sushchenko, anciens prisonniers politiques ukrainiens du Kremlin, à Bruxelles en janvier 2020 à l'invitation de l'EED, où ils ont raconté aux diplomates, parlementaires et fonctionnaires européens leurs propres histoires d'illégalité. détenus par la Russie et les a également informés d'autres prisonniers politiques du Kremlin à l'invitation de l'EED.
Il reste à savoir si un tel voyage du Tatar de Crimée Edem Bekirov qui, comme des dizaines d'autres représentants de cette minorité ethnique dans la péninsule occupée, a été emprisonné pour de fausses accusations et le correspondant ukrainien en France Roman Sushchenko, qui a été attiré en Russie et accusé d'espionnage dans une affaire fabriquée, serait de nouveau possible pendant que l'EED est sous la supervision de Mariani.
Cet article disait initialement à tort que le Conseil des gouverneurs est composé de 12 personnes; après clarification par l'EED, il a été corrigé pour indiquer que le Conseil supérieur comprend 43 membres, dont neuf députés européens et quatre représentants de la société civile.
http://euromaidanpress.com/2020/06/17/mep-calling-to-impose-sanctions-on-ukraine-for-being-invaded-joins-european-endowment-for-democracy-board-of-directors/?fbclid=IwAR3HFUVunxmILlV894mQ9hCise7QMMc_AHxPSQVv1QXqvdLQ7Tp_jjElveg
2020/06/17 - 01:58 • INTERNATIONAL
Thierry Mariani, député français du parti de l' Union nationale d' extrême droite, a rejoint le conseil d'administration de la Fondation européenne pour la démocratie (EED), Promouvoir l' Ukraine a rapporté . L'organisation appelle sa mission «à promouvoir les valeurs de liberté et de démocratie dans le voisinage européen et au-delà». Le soutien aux militants démocratiques est subordonné à «l'adhésion aux valeurs démocratiques, au respect des droits de l'homme et au respect des principes de non-violence».
Le Fonds européen pour la démocratie est basé à Bruxelles et a été créé par l'Union européenne en 2013. Le Conseil des gouverneurs de l'organisation se compose de 43 membres: des représentants de 27 États membres de l'UE, la Grande-Bretagne, la Norvège, le Service européen pour l'action extérieure, un représentant de la Commission européenne, neuf membres du Parlement européen (dont Mariani) et trois membres élus de la société civile européenne.
Selon le site Web d'EED , le Conseil se réunit tous les six mois et est responsable du mandat, de la mission et de l'orientation générale des opérations et du développement d'EED. Il reçoit régulièrement des rapports du Comité Exécutif et du Directeur Exécutif.
Qu'il inclut maintenant Mariani est scandaleux.
Mariani est connu pour son actif la position pro-russe, la direction des délégations sur les voyages à la Crimée, la Russie occupée par une rencontre avec le dictateur syrien Bachar al-Assad, affirmant que parler des droits de l' homme n'a pas de sens, et, plus scandaleusement, en passant une résolution Le Parlement français doit lever les sanctions de l'UE contre la Russie et, au lieu de cela, appeler à les imposer à l'Ukraine , qui, selon lui, n'appliquait pas le protocole de Minsk-2
Comme ce protocole a été soutenu en février 2015 pour arrêter l'invasion russe de l'est de l'Ukraine, la proposition de Thierry se résume à sanctionner l'Ukraine pour avoir été envahie.
Mariani semble avoir des liens financiers étendus avec l'élite russe. Il codirige l' Association du dialogue franco-russe avec l' ancien chef des chemins de fer russes, Vladimir Yakunin.
De plus, selon la publication russe Vedomosti , Mariani est membre du conseil consultatif de CFG Capital. Le fonds d'investissement lui-même a été créé par Pierre Louvrier, un Français de service russe, qui fait des affaires en Russie, mais pas en France, depuis longtemps.
Parmi les collègues de Mariani au sein du conseil consultatif, il y a Alexander Torshin, le premier vice-président du Conseil de la Fédération de Russie et la même personne qui a voté pour la guerre avec l'Ukraine et l'occupation de la Crimée.
Le principal problème est que ce fonds d'investissement, en collaboration avec la société Marshall Capital, a créé un fonds spécial en 2014 avec 2 milliards d'euros pour investir en Russie. La société Marshal Capital appartient à l'oligarque russe Konstantin Malofeev , qui est considéré comme l'un des principaux sponsors des statelets de la Russie dans l'est de l'Ukraine, les dénommés DNR (Donetsk People's Republic) et LNR (Luhansk People's Republic).
Selon Promouvoir l'Ukraine, plusieurs députés se sont opposés à la nomination de Mariani. Ils notent que le Français n'influencera pas le travail du fonds, mais la question de l'accès à l'information deviendra sensible.
Notamment, le Fonds européen pour la démocratie est reconnu comme une organisation à but non lucratif indésirable en Russie même.
Mariani lui-même qualifie sa nomination de «logique» et a déclaré qu'il avait l'intention de contrôler la manière dont l'argent européen est dépensé.
À cet égard, il convient de noter la visite d'Edem Bekirov et de Roman Sushchenko, anciens prisonniers politiques ukrainiens du Kremlin, à Bruxelles en janvier 2020 à l'invitation de l'EED, où ils ont raconté aux diplomates, parlementaires et fonctionnaires européens leurs propres histoires d'illégalité. détenus par la Russie et les a également informés d'autres prisonniers politiques du Kremlin à l'invitation de l'EED.
Il reste à savoir si un tel voyage du Tatar de Crimée Edem Bekirov qui, comme des dizaines d'autres représentants de cette minorité ethnique dans la péninsule occupée, a été emprisonné pour de fausses accusations et le correspondant ukrainien en France Roman Sushchenko, qui a été attiré en Russie et accusé d'espionnage dans une affaire fabriquée, serait de nouveau possible pendant que l'EED est sous la supervision de Mariani.
Cet article disait initialement à tort que le Conseil des gouverneurs est composé de 12 personnes; après clarification par l'EED, il a été corrigé pour indiquer que le Conseil supérieur comprend 43 membres, dont neuf députés européens et quatre représentants de la société civile.
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Re: Les collabos !
L'Ukraine proteste contre la venue de députés européens français en Crimée
Cinq eurodéputés français du Rassemblement National sont arrivés mardi en Crimée pour observer un scrutin sur la révision de la Constitution russe.
Par Pierre Sautreuil
Publié il y a 4 heures, mis à jour il y a 4 heures
https://www.lefigaro.fr/international/l-ukraine-proteste-contre-la-venue-de-deputes-europeens-francais-en-crimee-20200701?fbclid=IwAR02sO_vWFRfn6dUOzJbTOK4NQy-GFMHXkKYeV4sdcSfuXSix2QHeeOT1HM
Le ministère ukrainien des affaires étrangères a demandé à la France de réagir officiellement à l'arrivée mardi en Crimée de cinq députés européens français du Rassemblement National (RN), invités par la Russie en qualité d'observateurs du référendum sur l'amendement de la Constitution.
Au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur de France à Kiev, Étienne de Poncins, la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères Emine Djaparova a «attiré l'attention sur les contacts inacceptables» entre les eurodéputés français et «des représentants de l'administration de la Fédération de Russie sur des territoires ukrainiens occupés», et a demandé à la France une réaction officielle.
D'après le ministère ukrainien des affaires étrangères, «Étienne de Poncins a affirmé que la position officielle de Paris en soutien de la souveraineté et de l'intégrité territoriale ukrainienne demeure inchangée», et a assuré son interlocutrice qu'il transmettra sa requête au ministère français des affaires étrangères. La Crimée a été annexée par la Russie en mars 2014. L'Union Européenne et une grande partie de la communauté internationale soutiennent l'Ukraine dans ses revendications sur cette péninsule méridionale.
Emmenée par le président de l'association Dialogue franco-russe et eurodéputé RN Thierry Mariani , la délégation restera en Crimée jusqu'à jeudi, selon l'agence de presse russe Ria Novosti. Outre cet habitué des déplacements en Syrie, en Crimée et dans les territoires de l'est de l'Ukraine contrôlés par les séparatistes prorusses, elle comprend les eurodéputés RN Jean-Lin Lacapelle, Philippe Olivier, Hervé Juvin, et Virginie Joron.
Déjà entaché de fraudes, le scrutin pour la modification de la constitution a commencé le 25 juin et doit s'achever le mercredi 1er juillet. Outre un ensemble hétéroclite de sujets tels que l'obligation pour l'État de défendre la «vérité historique», la description du mariage comme « l'union d'un homme et d'une femme», ou encore la mention de «la mémoire des ancêtres, qui nous ont transmis idéaux et foi en Dieu », cette révision permettra potentiellement au président Vladimir Poutine de briguer deux nouveaux mandats. Au pouvoir depuis 2000, il pourrait ainsi y demeurer jusqu'en 2036.
Cinq eurodéputés français du Rassemblement National sont arrivés mardi en Crimée pour observer un scrutin sur la révision de la Constitution russe.
Par Pierre Sautreuil
Publié il y a 4 heures, mis à jour il y a 4 heures
https://www.lefigaro.fr/international/l-ukraine-proteste-contre-la-venue-de-deputes-europeens-francais-en-crimee-20200701?fbclid=IwAR02sO_vWFRfn6dUOzJbTOK4NQy-GFMHXkKYeV4sdcSfuXSix2QHeeOT1HM
Le ministère ukrainien des affaires étrangères a demandé à la France de réagir officiellement à l'arrivée mardi en Crimée de cinq députés européens français du Rassemblement National (RN), invités par la Russie en qualité d'observateurs du référendum sur l'amendement de la Constitution.
Au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur de France à Kiev, Étienne de Poncins, la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères Emine Djaparova a «attiré l'attention sur les contacts inacceptables» entre les eurodéputés français et «des représentants de l'administration de la Fédération de Russie sur des territoires ukrainiens occupés», et a demandé à la France une réaction officielle.
D'après le ministère ukrainien des affaires étrangères, «Étienne de Poncins a affirmé que la position officielle de Paris en soutien de la souveraineté et de l'intégrité territoriale ukrainienne demeure inchangée», et a assuré son interlocutrice qu'il transmettra sa requête au ministère français des affaires étrangères. La Crimée a été annexée par la Russie en mars 2014. L'Union Européenne et une grande partie de la communauté internationale soutiennent l'Ukraine dans ses revendications sur cette péninsule méridionale.
Emmenée par le président de l'association Dialogue franco-russe et eurodéputé RN Thierry Mariani , la délégation restera en Crimée jusqu'à jeudi, selon l'agence de presse russe Ria Novosti. Outre cet habitué des déplacements en Syrie, en Crimée et dans les territoires de l'est de l'Ukraine contrôlés par les séparatistes prorusses, elle comprend les eurodéputés RN Jean-Lin Lacapelle, Philippe Olivier, Hervé Juvin, et Virginie Joron.
Déjà entaché de fraudes, le scrutin pour la modification de la constitution a commencé le 25 juin et doit s'achever le mercredi 1er juillet. Outre un ensemble hétéroclite de sujets tels que l'obligation pour l'État de défendre la «vérité historique», la description du mariage comme « l'union d'un homme et d'une femme», ou encore la mention de «la mémoire des ancêtres, qui nous ont transmis idéaux et foi en Dieu », cette révision permettra potentiellement au président Vladimir Poutine de briguer deux nouveaux mandats. Au pouvoir depuis 2000, il pourrait ainsi y demeurer jusqu'en 2036.
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Re: Les collabos !
https://desk-russie.eu/2021/06/21/malgre-des-paroles-fortes.html?fbclid=IwAR2gm6he3lZAvZ0i_6jh9x4_Z9kigtWtUDlFWOzrvfxwp1o8jX8aWzewqz8
Malgré des paroles fortes, le Parlement européen ne s’attaque pas aux agents d’influence du Kremlin
Anton Shekhovtsov
Publié le 21 juin 2021
Les résolutions du Parlement européen ont tendance à être critiques à l’égard de la Russie de Poutine. L’une des résolutions les plus récentes sur la Russie, adoptée fin avril, portait notamment sur l’emprisonnement d’Alexei Navalny, figure majeure de l’opposition russe, et sur le renforcement militaire russe à la frontière de l’Ukraine. Parmi de nombreux autres points critiques, la résolution réitère le « soutien ferme du Parlement européen à la politique de l’UE de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol » et condamne fermement « le comportement hostile de la Russie en Europe ».
Cependant, le Parlement européen, tout en faisant ces déclarations résolues, ne les prend pas toujours lui-même au sérieux. Un exemple frappant est la façon dont le Parlement européen ignore les menaces que représentent, pour la sécurité de ses propres structures et de ses politiques, des députés européens d’extrême droite connus pour leurs positions pro-Kremlin. Cela se produit parfois même avec la complicité du Parti populaire européen (PPE, droite).
Comme nous l’avons révélé dans notre enquête pour EUObserver, la citoyenne russe Tamara Volokhova, ayant des liens avec des agents d’influence russes en Europe, a pu obtenir un contrat avec un eurodéputé français d’extrême droite, Aymeric Chauprade, travaillant pour lui en tant qu’attachée. Chauprade, qui était à l’époque un membre important du Front national, , avait notamment joué le rôle d’« observateur indépendant » lors du référendum illégal organisé en Crimée occupée par la Russie — référendum qui a été suivi de l’annexion de la péninsule. Le travail de Volokhova pour Chauprade a coïncidé avec sa participation aux négociations sur l’octroi d’un prêt de plusieurs millions au Front national par des structures commerciales russes. Aujourd’hui, ayant la double nationalité russe et française, Volokhova travaille pour le secrétariat du groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) et a accès aux travaux des commissions du Parlement européen qui contribuent à l’élaboration des politiques étrangères et de défense de l’UE.
Volokhova travaille également en étroite collaboration avec l’eurodéputé français Thierry Mariani et l’a accompagné, ainsi que d’autres eurodéputés français, lors de leur visite en Crimée l’été dernier, pour « observer » le vote controversé sur les amendements à la Constitution de la Fédération de Russie. Mariani, qui soutient depuis longtemps les dirigeants autoritaires, a été sanctionné par l’Ukraine pour ses nombreux voyages de propagande en Crimée.
Cependant, le Parlement européen n’a jusqu’à présent pas réagi devant les violations flagrantes par Mariani des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Mariani a également tenté à plusieurs reprises, bien qu’indirectement, d’utiliser le Parlement européen afin de légitimer l’annexion de la Crimée par la Russie. Par exemple, dans sa déclaration officielle du Parlement européen détaillant sa visite en Crimée fin juin 2021, Mariani a attribué plusieurs villes ukrainiennes situées sur la péninsule (Simferopol, Yalta, Sevastopol, Simeiz et Alupka) à la Fédération de Russie, malgré la non-reconnaissance de l’annexion par l’UE et, par conséquent, par le Parlement européen. Les mêmes tentatives symboliques d’utiliser les documents officiels du Parlement européen pour légitimer le « statut russe » de la Crimée se retrouvent dans les déclarations correspondantes des eurodéputés français d’extrême droite Virginie Joron, Hervé Juvin, Jean-Lin Lacapelle et Philippe Olivier qui ont accompagné Mariani lors de son voyage l’année dernière.
Malgré cela, le Parlement européen a permis à Mariani de rejoindre la commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques de l’UE, y compris la désinformation (INGE), bien qu’il joue lui-même un rôle direct en matière de désinformation russe en Europe.
Au lieu de réagir de manière appropriée, le Parlement européen semble récompenser Mariani. Le 4 mars 2021, la commission des affaires étrangères a soutenu une initiative de Mariani de travailler, avec son groupe ID, sur un rapport portant sur le contrôle des fonds européens au Liban. Cette décision est problématique à deux égards. Premièrement, étant donné le soutien que Mariani apporte à des régimes autoritaires marqués par une lourde corruption, Azerbaïdjan, Russie, Syrie, etc., lui confier un rôle en matière de lutte anti-corruption paraît pour le moins paradoxal. Deuxièmement, le soutien à l’initiative de Mariani apparaît comme un signe d’érosion, au Parlement européen, du « front républicain », la stratégie des partis traditionnels visant à contenir et à isoler l’extrême droite.
Le projet de Mariani de préparer un rapport sur l’utilisation des fonds de l’UE au Liban a été propulsé par le président de la commission des affaires étrangères, le chrétien-démocrate allemand David McAllister, sans aucune consultation avec les deux autres grands groupes du Parlement européen, à savoir l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates de centre-gauche et le centriste Renew Europe. Cependant, alors que certains de ses membres étaient très probablement au courant des activités perturbatrices de Mariani, le Parti populaire européen (PPE) a tout de même apporté un soutien massif à son initiative et a remporté le vote en commission.
Peu après le vote en commission des affaires étrangères, Thierry Mariani n’a pas hésité à continuer à utiliser les ressources symboliques de l’UE pour légitimer les actions de Poutine en Ukraine. Le 18 mars 2021, il s’est servi d’un en-tête officiel du Parlement européen pour féliciter un représentant des autorités d’occupation russes à Sébastopol à l’occasion de l’anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie.
Et lorsque le groupe Renaissance Europe a contesté, le 13 avril 2021, la décision de la commission des affaires étrangères soutenant l’initiative de Mariani sur les fonds européens au Liban, la même alliance surprenante du PPE, de l’ID, des conservateurs et réformistes européens, et même de certains Verts a confirmé le vote précédent.
S’il est louable que le Parlement européen prenne fermement position sur les activités subversives de la Russie dans l’UE, on peut craindre que, dans la pratique, il n’ait pas réussi jusqu’à présent à s’attaquer au problème des agents d’influence russe travaillant au sein même de l’institution. En outre, en récompensant les membres français du groupe ID, la direction du PPE rend un mauvais service à ses alliés français du groupe Renaissance Europe qui sont confrontés à une menace claire de l’extrême droite lors des élections présidentielles françaises de l’année prochaine.
Malgré des paroles fortes, le Parlement européen ne s’attaque pas aux agents d’influence du Kremlin
Anton Shekhovtsov
Publié le 21 juin 2021
Les résolutions du Parlement européen ont tendance à être critiques à l’égard de la Russie de Poutine. L’une des résolutions les plus récentes sur la Russie, adoptée fin avril, portait notamment sur l’emprisonnement d’Alexei Navalny, figure majeure de l’opposition russe, et sur le renforcement militaire russe à la frontière de l’Ukraine. Parmi de nombreux autres points critiques, la résolution réitère le « soutien ferme du Parlement européen à la politique de l’UE de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol » et condamne fermement « le comportement hostile de la Russie en Europe ».
Cependant, le Parlement européen, tout en faisant ces déclarations résolues, ne les prend pas toujours lui-même au sérieux. Un exemple frappant est la façon dont le Parlement européen ignore les menaces que représentent, pour la sécurité de ses propres structures et de ses politiques, des députés européens d’extrême droite connus pour leurs positions pro-Kremlin. Cela se produit parfois même avec la complicité du Parti populaire européen (PPE, droite).
Comme nous l’avons révélé dans notre enquête pour EUObserver, la citoyenne russe Tamara Volokhova, ayant des liens avec des agents d’influence russes en Europe, a pu obtenir un contrat avec un eurodéputé français d’extrême droite, Aymeric Chauprade, travaillant pour lui en tant qu’attachée. Chauprade, qui était à l’époque un membre important du Front national, , avait notamment joué le rôle d’« observateur indépendant » lors du référendum illégal organisé en Crimée occupée par la Russie — référendum qui a été suivi de l’annexion de la péninsule. Le travail de Volokhova pour Chauprade a coïncidé avec sa participation aux négociations sur l’octroi d’un prêt de plusieurs millions au Front national par des structures commerciales russes. Aujourd’hui, ayant la double nationalité russe et française, Volokhova travaille pour le secrétariat du groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) et a accès aux travaux des commissions du Parlement européen qui contribuent à l’élaboration des politiques étrangères et de défense de l’UE.
Volokhova travaille également en étroite collaboration avec l’eurodéputé français Thierry Mariani et l’a accompagné, ainsi que d’autres eurodéputés français, lors de leur visite en Crimée l’été dernier, pour « observer » le vote controversé sur les amendements à la Constitution de la Fédération de Russie. Mariani, qui soutient depuis longtemps les dirigeants autoritaires, a été sanctionné par l’Ukraine pour ses nombreux voyages de propagande en Crimée.
Cependant, le Parlement européen n’a jusqu’à présent pas réagi devant les violations flagrantes par Mariani des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Mariani a également tenté à plusieurs reprises, bien qu’indirectement, d’utiliser le Parlement européen afin de légitimer l’annexion de la Crimée par la Russie. Par exemple, dans sa déclaration officielle du Parlement européen détaillant sa visite en Crimée fin juin 2021, Mariani a attribué plusieurs villes ukrainiennes situées sur la péninsule (Simferopol, Yalta, Sevastopol, Simeiz et Alupka) à la Fédération de Russie, malgré la non-reconnaissance de l’annexion par l’UE et, par conséquent, par le Parlement européen. Les mêmes tentatives symboliques d’utiliser les documents officiels du Parlement européen pour légitimer le « statut russe » de la Crimée se retrouvent dans les déclarations correspondantes des eurodéputés français d’extrême droite Virginie Joron, Hervé Juvin, Jean-Lin Lacapelle et Philippe Olivier qui ont accompagné Mariani lors de son voyage l’année dernière.
Malgré cela, le Parlement européen a permis à Mariani de rejoindre la commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques de l’UE, y compris la désinformation (INGE), bien qu’il joue lui-même un rôle direct en matière de désinformation russe en Europe.
Au lieu de réagir de manière appropriée, le Parlement européen semble récompenser Mariani. Le 4 mars 2021, la commission des affaires étrangères a soutenu une initiative de Mariani de travailler, avec son groupe ID, sur un rapport portant sur le contrôle des fonds européens au Liban. Cette décision est problématique à deux égards. Premièrement, étant donné le soutien que Mariani apporte à des régimes autoritaires marqués par une lourde corruption, Azerbaïdjan, Russie, Syrie, etc., lui confier un rôle en matière de lutte anti-corruption paraît pour le moins paradoxal. Deuxièmement, le soutien à l’initiative de Mariani apparaît comme un signe d’érosion, au Parlement européen, du « front républicain », la stratégie des partis traditionnels visant à contenir et à isoler l’extrême droite.
Le projet de Mariani de préparer un rapport sur l’utilisation des fonds de l’UE au Liban a été propulsé par le président de la commission des affaires étrangères, le chrétien-démocrate allemand David McAllister, sans aucune consultation avec les deux autres grands groupes du Parlement européen, à savoir l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates de centre-gauche et le centriste Renew Europe. Cependant, alors que certains de ses membres étaient très probablement au courant des activités perturbatrices de Mariani, le Parti populaire européen (PPE) a tout de même apporté un soutien massif à son initiative et a remporté le vote en commission.
Peu après le vote en commission des affaires étrangères, Thierry Mariani n’a pas hésité à continuer à utiliser les ressources symboliques de l’UE pour légitimer les actions de Poutine en Ukraine. Le 18 mars 2021, il s’est servi d’un en-tête officiel du Parlement européen pour féliciter un représentant des autorités d’occupation russes à Sébastopol à l’occasion de l’anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie.
Et lorsque le groupe Renaissance Europe a contesté, le 13 avril 2021, la décision de la commission des affaires étrangères soutenant l’initiative de Mariani sur les fonds européens au Liban, la même alliance surprenante du PPE, de l’ID, des conservateurs et réformistes européens, et même de certains Verts a confirmé le vote précédent.
S’il est louable que le Parlement européen prenne fermement position sur les activités subversives de la Russie dans l’UE, on peut craindre que, dans la pratique, il n’ait pas réussi jusqu’à présent à s’attaquer au problème des agents d’influence russe travaillant au sein même de l’institution. En outre, en récompensant les membres français du groupe ID, la direction du PPE rend un mauvais service à ses alliés français du groupe Renaissance Europe qui sont confrontés à une menace claire de l’extrême droite lors des élections présidentielles françaises de l’année prochaine.
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Re: Les collabos !
MOST WANTED CRIMINALS
HUBERT FAYARD ET CHRISTELLE NEANT SOUS SANCTION DE L'ETAT UKRAINIEN
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a enfin mis en œuvre la décision du Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine du 16 juillet d'imposer des sanctions contre 6 personnes physiques et 10 personnes morales. (lien:https://www.president.gov.ua/documents/3042021-39449?fbclid=IwAR2-Ygs2qit73ReBEx2hFzBDdoqJwEuxwPy1mLBMWCnal6ZK6gbQ8r8zSuk )
Parmi les personnes sanctionnées se trouvent quatre citoyens russes et deux citoyens français. Leurs actifs en Ukraine seront bloqués. Les Français sanctionnés sont Hubert Fayard, fondateur de l'association"Centre de représentation officielle de la République populaire de Donetsk en France" et Christelle Néant, qui, selon le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, vit à Donetsk occupé et travaille dans le soi-disant "Centre de presse international Doni". L'association d'Hubert Fayard, interdite en France et une autre association "France-Crimée" créée également par Fayard sont sous sanction ukrainienne.
Les deux prévenus n'étant que des pantins, nous encourageons vivement Monsieur le président Zelenskyi à poursuivre son action dans ce sens, certains agents français d'influence n'ayant pas encore été inquiétés par l'Etat souverain ukrainien.
HUBERT FAYARD ET CHRISTELLE NEANT SOUS SANCTION DE L'ETAT UKRAINIEN
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a enfin mis en œuvre la décision du Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine du 16 juillet d'imposer des sanctions contre 6 personnes physiques et 10 personnes morales. (lien:https://www.president.gov.ua/documents/3042021-39449?fbclid=IwAR2-Ygs2qit73ReBEx2hFzBDdoqJwEuxwPy1mLBMWCnal6ZK6gbQ8r8zSuk )
Parmi les personnes sanctionnées se trouvent quatre citoyens russes et deux citoyens français. Leurs actifs en Ukraine seront bloqués. Les Français sanctionnés sont Hubert Fayard, fondateur de l'association"Centre de représentation officielle de la République populaire de Donetsk en France" et Christelle Néant, qui, selon le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, vit à Donetsk occupé et travaille dans le soi-disant "Centre de presse international Doni". L'association d'Hubert Fayard, interdite en France et une autre association "France-Crimée" créée également par Fayard sont sous sanction ukrainienne.
Les deux prévenus n'étant que des pantins, nous encourageons vivement Monsieur le président Zelenskyi à poursuivre son action dans ce sens, certains agents français d'influence n'ayant pas encore été inquiétés par l'Etat souverain ukrainien.
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Re: Les collabos !
Non, il faut les mettre en taule. Et idem pour tous ces politicards lepenistes qui colaborent avec la dictature du pou.jrobroy a écrit:Decision ridicule....
Re: Les collabos !
Nan pour moi les collabos c est les politicards qui font des allez retours entre le secteur public et le secteur privé.
Dans le cas present on a un chercheur et une journaliste qui expriment leur point de vue.
Absurde de bannir des gens des deux cotés de la frontiere...
Dans le cas present on a un chercheur et une journaliste qui expriment leur point de vue.
Absurde de bannir des gens des deux cotés de la frontiere...
Dernière édition par jrobroy le Mar 27 Juil - 16:13, édité 2 fois
jrobroy- Messages : 395
Date d'inscription : 27/01/2017
Re: Les collabos !
Je n'ai jamais aimé cette rubrique créée par le Doc et alimentée uniquement par lui car elle procède d'un manichéisme gravement hémiplégique.
Le titre par lui même me révulse "les collabos".
On appelle communément collabos, les français qui ont collaboré avec l'occupant allemand durant la 2e guerre mondiale. Aujourd'hui, à ce qu'il me semble, la France n'est pas en guerre avec la Russie et les intérêts français ne sont menacés nulle part dans le monde par la Russie. Alors, collabos pourquoi ? Comment ? Mystère...
Il a des personnes de bonne foi qui se sentent plus proche de la Russie, comme il y a des personnes de bonne foi qui se sentent plus proche de l'Amérique. Je respecte les opinions de chacun. Cela dit, je n'approuve pas l'annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass et je me trouverai toujours du côté de l'agressé, l'Ukraine, pour le défendre !
Mais je préfère en discuter calmement avec les partisans de la Russie plutôt que de lancer une chasse aux sorcières dignes du Maccarthysme contre les personnes qui ne pensent pas comme moi.
De plus, bizarrement, les personnes ou groupes visés dans cette rubrique sont toujours les mêmes D'autres ont droit à plus de mansuétude et leurs faits sont passés sous silence.
Un exemple ? François Fillon vient d'intégrer le Conseil d'Administration du groupe public pétrolier russe Zaroubejneft. Qui dit groupe public, imagine aisément qui en tire les ficelles stratégiquement au plus haut niveau du gouvernement russe.
Quel plus bel exemple d'agent d'influence oeuvrant au plus haut niveau de l'économie russe...
Vous avez vu passer quelque chose sur François Fillon dans cette rubrique "les collabos" vous ? Idem pour moi...
Je poste à la suite, cet intéressant article de Challenge.
Une simple réflexion qui me vient à l'esprit : "A force de crier au loup quand on voit pointer le museau de l'ours russe, on oublie le dragon chinois qui avance sournoisement..."
L'article de Challenge :
Par Challenges.fr le [size=14]03.07.2021 à 10h12 Lecture 2 min.
L'ancien Premier ministre français François Fillon a été nommé au conseil d'administration d'un groupe pétrolier public russe, Zaroubejneft, selon la liste de ses membres disponible samedi sur un site spécialisé dans la divulgation d'informations des entreprises russes.
François Fillon, le 30 septembre 2019 à Paris
AFP/ARCHIVES - ERIC FEFERBERG
Selon cette liste, publiée par le Centre de la divulgation des informations d'affaires (géré par l'agence de presse russe Interfax), M. Fillon, Premier ministre français entre 2007 et 2012, fait partie des membres du conseil d'administration de ce groupe spécialisé dans le développement et l'exploitation des gisements d'hydrocarbures notamment à l'étranger depuis le 28 juin. Contacté par l'AFP, Zaroubejneft n'était pas joignable pour des commentaires dans l'immédiat.
Condamné en juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ferme dans une retentissante affaire d'emplois fictifs qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017, François Fillon entre dans le groupe russe en tant que président d'Apteras Sarl, la société de conseil qu'il a fondée en 2017 et qui travaille déjà avec des entreprises françaises implantées en Russie. Sa candidature au conseil d'administration de Zaroubejneft a été proposée début juin par le gouvernement russe. D'autres anciens haut responsables étrangers font déjà partie du conseil d'administration de groupes pétroliers russes.
L'ex-cheffe de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec le président russe Vladimir Poutine en 2018, a été nommée en juin au géant pétrolier russe Rosneft, où l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder est déjà présent depuis plusieurs années.
Fondé en 1967, le groupe Zaroubejneft avait pour mission d'apporter une assistance technique aux pays amis de l'URSS pour y construire notamment des infrastructures pétrolières et développer leurs gisements d'hydrocarbures. Ainsi, il a participé à la réalisation de nombreux projets dans le domaine pétrolier notamment en Algérie, en Afghanistan, au Vietnam, en Egypte, en Inde, en Syrie ou encore au Vietnam.
(avec AFP)
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Le titre par lui même me révulse "les collabos".
On appelle communément collabos, les français qui ont collaboré avec l'occupant allemand durant la 2e guerre mondiale. Aujourd'hui, à ce qu'il me semble, la France n'est pas en guerre avec la Russie et les intérêts français ne sont menacés nulle part dans le monde par la Russie. Alors, collabos pourquoi ? Comment ? Mystère...
Il a des personnes de bonne foi qui se sentent plus proche de la Russie, comme il y a des personnes de bonne foi qui se sentent plus proche de l'Amérique. Je respecte les opinions de chacun. Cela dit, je n'approuve pas l'annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass et je me trouverai toujours du côté de l'agressé, l'Ukraine, pour le défendre !
Mais je préfère en discuter calmement avec les partisans de la Russie plutôt que de lancer une chasse aux sorcières dignes du Maccarthysme contre les personnes qui ne pensent pas comme moi.
De plus, bizarrement, les personnes ou groupes visés dans cette rubrique sont toujours les mêmes D'autres ont droit à plus de mansuétude et leurs faits sont passés sous silence.
Un exemple ? François Fillon vient d'intégrer le Conseil d'Administration du groupe public pétrolier russe Zaroubejneft. Qui dit groupe public, imagine aisément qui en tire les ficelles stratégiquement au plus haut niveau du gouvernement russe.
Quel plus bel exemple d'agent d'influence oeuvrant au plus haut niveau de l'économie russe...
Vous avez vu passer quelque chose sur François Fillon dans cette rubrique "les collabos" vous ? Idem pour moi...
Je poste à la suite, cet intéressant article de Challenge.
Une simple réflexion qui me vient à l'esprit : "A force de crier au loup quand on voit pointer le museau de l'ours russe, on oublie le dragon chinois qui avance sournoisement..."
L'article de Challenge :
François Fillon nommé au CA d'un groupe pétrolier public russe
Par Challenges.fr le [size=14]03.07.2021 à 10h12 Lecture 2 min.
L'ancien Premier ministre français François Fillon a été nommé au conseil d'administration d'un groupe pétrolier public russe, Zaroubejneft, selon la liste de ses membres disponible samedi sur un site spécialisé dans la divulgation d'informations des entreprises russes.
François Fillon, le 30 septembre 2019 à Paris
AFP/ARCHIVES - ERIC FEFERBERG
Selon cette liste, publiée par le Centre de la divulgation des informations d'affaires (géré par l'agence de presse russe Interfax), M. Fillon, Premier ministre français entre 2007 et 2012, fait partie des membres du conseil d'administration de ce groupe spécialisé dans le développement et l'exploitation des gisements d'hydrocarbures notamment à l'étranger depuis le 28 juin. Contacté par l'AFP, Zaroubejneft n'était pas joignable pour des commentaires dans l'immédiat.
Condamné en juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ferme dans une retentissante affaire d'emplois fictifs qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017, François Fillon entre dans le groupe russe en tant que président d'Apteras Sarl, la société de conseil qu'il a fondée en 2017 et qui travaille déjà avec des entreprises françaises implantées en Russie. Sa candidature au conseil d'administration de Zaroubejneft a été proposée début juin par le gouvernement russe. D'autres anciens haut responsables étrangers font déjà partie du conseil d'administration de groupes pétroliers russes.
L'ex-cheffe de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec le président russe Vladimir Poutine en 2018, a été nommée en juin au géant pétrolier russe Rosneft, où l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder est déjà présent depuis plusieurs années.
Fondé en 1967, le groupe Zaroubejneft avait pour mission d'apporter une assistance technique aux pays amis de l'URSS pour y construire notamment des infrastructures pétrolières et développer leurs gisements d'hydrocarbures. Ainsi, il a participé à la réalisation de nombreux projets dans le domaine pétrolier notamment en Algérie, en Afghanistan, au Vietnam, en Egypte, en Inde, en Syrie ou encore au Vietnam.
(avec AFP)
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Krispoluk- Messages : 9785
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Matt, Thuramir, jrobroy et Gilles aiment ce message
Re: Les collabos !
D'accord avec toi, l'argent n'a pas d'odeur et certaines "lessives" lavent plus blanc que blanc et les politiciens nous ont habitué à de tels comportements.
Pour la Néant, c'est une pure collaborationniste qui ment comme elle respire.Donc j'agrée que l'Ukraine la sanctionne. Bon, elle ne risque pas grand chose vu qu'elle ne franchira pas la front-line et une éventuelle arrestation.
Idem pour ces Mariani et consorts qui vont soutenir le pou en Crimée occupée.
Pour la Néant, c'est une pure collaborationniste qui ment comme elle respire.Donc j'agrée que l'Ukraine la sanctionne. Bon, elle ne risque pas grand chose vu qu'elle ne franchira pas la front-line et une éventuelle arrestation.
Idem pour ces Mariani et consorts qui vont soutenir le pou en Crimée occupée.
Re: Les collabos !
Imagine matt que tu sois interdit de te rendre en Crimée ou dans le Donbass pour avoir exprimé une opinion .
Tu trouverais pas ca absurde ?
Tu trouverais pas ca absurde ?
jrobroy- Messages : 395
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Thuramir et Gilles aiment ce message
Re: Les collabos !
Pas question d'aller dans le Donbass tant qu'il sera sous occupation terroriste par la Russiejrobroy a écrit:Imagine matt que tu sois interdit de te rendre en Crimée ou dans le Donbass pour avoir exprimé une opinion .
Tu trouverais pas ca absurde ?
On est trop gentil en démocratie !
En Russie, si 2 russes avaient émis des opinions ouvertement pro-CIA, ils auraient vite disparu
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Les collabos !
Caduce62 a écrit:Pas question d'aller dans le Donbass tant qu'il sera sous occupation terroriste par la Russiejrobroy a écrit:Imagine matt que tu sois interdit de te rendre en Crimée ou dans le Donbass pour avoir exprimé une opinion .
Tu trouverais pas ca absurde ?
On est trop gentil en démocratie !
En Russie, si 2 russes avaient émis des opinions ouvertement pro-CIA, ils auraient vite disparu
Tu critiques la Russie pour ses méthodes antidémocratiques, mais tu prônes l'usage des mêmes méthodes dans nos démocraties. Ta position est contradictoire !
Thuramir- Messages : 3676
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Re: Les collabos !
Matt a écrit:Non, il faut les mettre en taule. Et idem pour tous ces politicards lepenistes qui colaborent avec la dictature du pou.jrobroy a écrit:Decision ridicule....
Ah bon ? Et en vertu de quel droit ? Le droit selon Matt ?
Thuramir- Messages : 3676
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Re: Les collabos !
Pas du tout !!Thuramir a écrit:Caduce62 a écrit:Pas question d'aller dans le Donbass tant qu'il sera sous occupation terroriste par la Russiejrobroy a écrit:Imagine matt que tu sois interdit de te rendre en Crimée ou dans le Donbass pour avoir exprimé une opinion .
Tu trouverais pas ca absurde ?
On est trop gentil en démocratie !
En Russie, si 2 russes avaient émis des opinions ouvertement pro-CIA, ils auraient vite disparu
Tu critiques la Russie pour ses méthodes antidémocratiques, mais tu prônes l'usage des mêmes méthodes dans nos démocraties. Ta position est contradictoire !
1- L'Ukraine est parfaitement dans son droit d'émettre des mesures de rétorsion envers des français qui collaborent avec l'occupant russe
2- La France respecte les principes démocratiques en ne faisant rien de contraire aux lois françaises : ils n'ont pas été emprisonnés sous un prétexte bidon que je sache ??????
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Les collabos !
Oui, je me suis auto - proclamé président tu ne savais pas?Thuramir a écrit:Matt a écrit:Non, il faut les mettre en taule. Et idem pour tous ces politicards lepenistes qui colaborent avec la dictature du pou.jrobroy a écrit:Decision ridicule....
Ah bon ? Et en vertu de quel droit ? Le droit selon Matt ?
Qu'ils soient sanctionné par l'Ukraine me semble normal. Que ces Mariani et consorts aillent en Crimée occupée et fassent les ronds de cuir au pou me dérange très fortement, d'autant qu'ils n'ont pas de légitimité.
Re: Les collabos !
Matt a écrit:Oui, je me suis auto - proclamé président tu ne savais pas?Thuramir a écrit:Matt a écrit:Non, il faut les mettre en taule. Et idem pour tous ces politicards lepenistes qui colaborent avec la dictature du pou.jrobroy a écrit:Decision ridicule....
Ah bon ? Et en vertu de quel droit ? Le droit selon Matt ?
Qu'ils soient sanctionné par l'Ukraine me semble normal. Que ces Mariani et consorts aillent en Crimée occupée et fassent les ronds de cuir au pou me dérange très fortement, d'autant qu'ils n'ont pas de légitimité.
La question de leur légitimité est subjective et quant à aller en taule, il faudrait qu'ils se rendent en Ukraine en dehors de la Crimée, ce qu'ils ne feront certainement pas. Le droit pénal ukrainien n'a aucune portée extraterritoriale (pas plus que celui des autres États d'ailleurs).
Thuramir- Messages : 3676
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Re: Les collabos !
Le fait d'écrire que l'on est trop gentil gentil en démocratie pour comparer cette manière de procéder avec la situation en Russie n'est pas à l'avantage de la démocratie.Caduce62 a écrit:Pas du tout !!Thuramir a écrit:Caduce62 a écrit:Pas question d'aller dans le Donbass tant qu'il sera sous occupation terroriste par la Russiejrobroy a écrit:Imagine matt que tu sois interdit de te rendre en Crimée ou dans le Donbass pour avoir exprimé une opinion .
Tu trouverais pas ca absurde ?
On est trop gentil en démocratie !
En Russie, si 2 russes avaient émis des opinions ouvertement pro-CIA, ils auraient vite disparu
Tu critiques la Russie pour ses méthodes antidémocratiques, mais tu prônes l'usage des mêmes méthodes dans nos démocraties. Ta position est contradictoire !
1- L'Ukraine est parfaitement dans son droit d'émettre des mesures de rétorsion envers des français qui collaborent avec l'occupant russe
2- La France respecte les principes démocratiques en ne faisant rien de contraire aux lois françaises : ils n'ont pas été emprisonnés sous un prétexte bidon que je sache ??????
Thuramir- Messages : 3676
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Re: Les collabos !
L’ex-premier ministre français François Fillon rejoint un géant de la pétrochimie russe
L’ancien homme politique a été nommé au conseil de la société Sibur. Ce groupe est notamment contrôlé par l’un des hommes les plus riches de Russie et un proche du président Vladimir Poutine.
Le Monde avec AFP
Publié le 23 décembre 2021 à 21h50 - Mis à jour le 24 décembre 2021 à 05h07
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/23/l-ex-premier-ministre-francais-francois-fillon-rejoint-un-geant-de-la-petrochimie-russe_6107169_3210.html
L’ancien premier ministre français François Fillon a rejoint le conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, a annoncé le groupe jeudi 23 décembre. La société Sibur a publié une liste actualisée de son conseil d’administration, indiquant que M. Fillon a été nommé au conseil en tant qu’administrateur indépendant. Le groupe est notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timchenko, un proche du président Vladimir Poutine.
La proximité de la société avec le pouvoir russe s’est illustrée à une autre occasion : en 2020, des enquêtes de presse ont révélé qu’après son mariage en 2013 avec l’une des filles de Vladimir Poutine, l’homme d’affaires Kirill Chamalov, fils d’un ami du président, avait reçu des parts dans l’entreprise à prix cassé. M. Chamalov avait, en effet, acquis 3,8 % des actions du groupe, via des transactions offshore réalisées quelques mois après le mariage, pour la somme de 100 dollars. Leur valeur était, à l’époque, de 380 millions de dollars.
Cinq ans de prison dont deux ferme
Fin juin, M. Fillon avait rejoint le conseil d’administration d’une autre société russe, Zaroubejneft, spécialisée dans le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures notamment à l’étranger, détenue par l’Etat. M. Fillon, qui a dirigé le gouvernement français sous la présidence de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, est à la tête d’Apteras, un cabinet de conseil qu’il a créé en 2017.
L’ancien homme politique a été condamné en juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ferme dans une retentissante affaire d’emplois fictifs qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017. D’autres anciens hauts responsables étrangers font déjà partie du conseil d’administration de groupes pétroliers russes.
L’ex-chef de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec Vladimir Poutine lors de son mariage en 2018, a été nommée en juin au géant pétrolier russe Rosneft. L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, un ami de longue date de Vladimir Poutine, est président du conseil d’administration de Rosneft.
Le Monde avec AFP
L’ancien homme politique a été nommé au conseil de la société Sibur. Ce groupe est notamment contrôlé par l’un des hommes les plus riches de Russie et un proche du président Vladimir Poutine.
Le Monde avec AFP
Publié le 23 décembre 2021 à 21h50 - Mis à jour le 24 décembre 2021 à 05h07
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/23/l-ex-premier-ministre-francais-francois-fillon-rejoint-un-geant-de-la-petrochimie-russe_6107169_3210.html
L’ancien premier ministre français François Fillon a rejoint le conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, a annoncé le groupe jeudi 23 décembre. La société Sibur a publié une liste actualisée de son conseil d’administration, indiquant que M. Fillon a été nommé au conseil en tant qu’administrateur indépendant. Le groupe est notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timchenko, un proche du président Vladimir Poutine.
La proximité de la société avec le pouvoir russe s’est illustrée à une autre occasion : en 2020, des enquêtes de presse ont révélé qu’après son mariage en 2013 avec l’une des filles de Vladimir Poutine, l’homme d’affaires Kirill Chamalov, fils d’un ami du président, avait reçu des parts dans l’entreprise à prix cassé. M. Chamalov avait, en effet, acquis 3,8 % des actions du groupe, via des transactions offshore réalisées quelques mois après le mariage, pour la somme de 100 dollars. Leur valeur était, à l’époque, de 380 millions de dollars.
Cinq ans de prison dont deux ferme
Fin juin, M. Fillon avait rejoint le conseil d’administration d’une autre société russe, Zaroubejneft, spécialisée dans le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures notamment à l’étranger, détenue par l’Etat. M. Fillon, qui a dirigé le gouvernement français sous la présidence de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, est à la tête d’Apteras, un cabinet de conseil qu’il a créé en 2017.
L’ancien homme politique a été condamné en juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ferme dans une retentissante affaire d’emplois fictifs qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017. D’autres anciens hauts responsables étrangers font déjà partie du conseil d’administration de groupes pétroliers russes.
L’ex-chef de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec Vladimir Poutine lors de son mariage en 2018, a été nommée en juin au géant pétrolier russe Rosneft. L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, un ami de longue date de Vladimir Poutine, est président du conseil d’administration de Rosneft.
Le Monde avec AFP
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Re: Les collabos !
Ministre des affaires étrangères Dmytro Kuleba dans Le Figaro :
"Je suis bien conscient qu’une partie de l’élite intellectuelle française a encore des attachements particuliers à la Russie. Certains sont charmés par la culture russe, de Tolstoï aux ballets du Bolchoï... Je ne veux décevoir personne. Mais la Russie d’aujourd’hui a peu à voir avec le ballet et la littérature russes. À la frontière ukrainienne aujourd’hui, on ne voit ni ballerines ni poètes!"
Міністр закордонних справ Дмитро Кулеба для Le Figaro:
"Я добре знаю, що частина французької інтелектуальної еліти все ще має особливу прихильність до Росії. Дехто зачарований російською культурою, від Толстого до “Большого”... Не хочу нікого розчаровувати, але сьогоднішня Росія має мало спільного із російським балетом чи літературою, і поблизу українського кордону ми не бачимо сьогодні ані балерин, ані поетів."
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Re: Les collabos !
Renaud Girard ou la voix de Moscou ?
https://desk-russie.eu/2022/01/14/renaud-girard-ou-la-voix.html
par Vincent Laloy
14 janvier 2022
Le parti indulgent envers le régime russe en France n’est pas composé que de politiques qui courent de Mélenchon à Le Pen – Zemmour, via des néogaullistes comme Fillon — devenu l’obligé salarié de sociétés moscovites —, mais aussi d’universitaires, comme Jacques Sapir, ou de journalistes, n’instrumentant pas seulement à Valeurs actuelles. L’un d’entre eux est une plume du Figaro. Renaud Girard, bardé de diplômes prestigieux, a préféré le journalisme à une carrière à l’université ou dans la fonction publique. C’est loin d’être déshonorant, mais le journalisme d’opinion peut avoir ses écueils.
Il n’est guère un seul de ses éditoriaux qui ne prenne pas le parti de Moscou contre Washington, voire contre la France. Heureusement, d’autres journalistes du Figaro, notamment Laure Mandeville et Isabelle Lasserre, dont il importe de souligner l’objectivité et une approche réaliste de la Russie, ou encore Delphine Minoui, d’une lucidité impeccable sur la Syrie, s’attachent à sauver la mise.
Girard plaide, de façon presque obsessionnelle, pour une alliance avec la Russie de Poutine, ne serait-ce que pour s’affranchir de la « tutelle » américaine, qui représente, selon lui, la seule et unique menace ; il faut également « comprendre la Chine », dialoguer avec l’Iran, ne pas isoler la Syrie, et tout s’arrangera !
La Russie, mère de toutes les vertus
Inlassablement, le préposé du Figaro rend hommage à Moscou, dont l’Armée rouge « se sacrifia le plus pour la victoire commune contre le nazisme » (Le Figaro, 14 avril 20151). Le pays — il ne parle jamais de régime — est « notre allié naturel, face à la Chine et au monde arabo-musulman. […] Sachons lui parler sans arrogance » (25 novembre 2014). La Pologne, la Lituanie, la Lettonie constituent, pas moins, des « États paranoïaques » (3 février 2015), « complètement et volontairement inféodés à l’Amérique » (Courrier de la Russie, 12 septembre 2018), la Pologne, ayant fait le choix de « la sujétion à l’Amérique » (9 juin 2020), étant totalement « soumise » à celle-ci (29 juin 2021).
Sous le titre « Ramenons la Russie dans la famille européenne », Girard, s’il admet, du bout des lèvres, que Poutine ne peut être présenté comme « un démocrate », considère qu’il « est le dirigeant le plus libéral de toute l’histoire de la Russie » (18 octobre 2018).
Ramener la Russie en Europe, en se pliant à ses exigences, revient comme une sorte de litanie : « Levons donc les sanctions et proposons un deal : garantissons-lui que l’Ukraine ne rejoindra jamais l’OTAN […]. Brisons la dictature juridico-financière de l’Amérique. […] Montrons que nous sommes des alliés, pas ses vassaux [de l’Amérique] » (13 septembre 2016). Quelques mois plus tard, son article du 20 janvier 2017 enjoint de « ramener la Russie dans la famille européenne et suspendre les sanctions ». Lorsque Fillon remporte la primaire le plaçant en candidat favori pour la présidentielle de 2017, Girard — qui souhaite son élection (Figaro Magazine, 23 décembre 2016) —, rend un hommage appuyé à sa russophilie, qui dénonce l’« impérialisme américain », alors que Juppé est soupçonné d’atlantisme (22 novembre 2016).
L’année précédente, Girard s’indigne qu’on puisse « humilier la Russie. Hollande a eu tort d’être absent à la grande parade du 9 mai à Moscou, geste discourtois envers Poutine, il s’est aligné sur la position américaine […]. L’Occident, avant de donner des leçons, devrait balayer devant sa porte » (12 mai 2015). En somme, pour lui, l’Occident est toujours coupable. Il plaide pour que, d’urgence, « la France retrouve une grande politique russe. […] Faisons-le sans demander leur avis aux États-Unis » (22 septembre 2015), car « la Russie se méfie des armées de l’Ouest qui l’ont si souvent envahie » (18 avril 2017).
Il se fait le porte-parole de Poutine, regrettant que celui-ci soit « déçu par Macron, dont il attendait une politique moins alignée sur l’Amérique en matière de sanctions » (18 décembre 2018). Il considère aussi que Poutine n’admire plus l’Europe, « diplomatiquement soumise à Washington » (21 janvier 2020). Si Poutine et Erdoğan ne sont pas nos amis, « ils ne sont pas non plus nos ennemis. Il faut leur parler » (29 janvier 2019), comme si les contacts avaient été rompus, ce qui n’a jamais été le cas. Et Girard revient, de façon répétitive, à sa condamnation d’un supposé boycott de la Russie, « grave erreur des Occidentaux. Paris doit impérativement renouer des liens d’amitié avec la Russie » (11 juin 2019) car seule l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, « vision gaullienne, est la bonne » (Courrier de la Russie, 12 septembre 2018).
Il estime qu’il ne faut pas exagérer la menace de la Russie (12 novembre 2019), avec laquelle il faut impérativement renouer le dialogue (3 décembre 2019), étant entendu que l’Union européenne doit empêcher « toute nouvelle expansion de l’OTAN » (4 août 2020), la France se devant d’être « plus ferme dans son veto de toute extension de l’Alliance, en termes de pays membres comme de zones de déploiement » (2 septembre 2021). « Soyons réalistes avec la Russie ! » insiste-t-il le 9 février 2021, car « il faut commercer avec les Russes, pas les sanctionner », déplorant que, après l’affaire Navalny — que Girard ne condamne pas —, la France « se précipite pour sanctionner la Russie » (27 octobre 2020).
Léger infléchissement le 8 septembre 2020, sous le titre « La Russie qui se tire une balle dans le pied », ainsi que le 1er janvier 2022, sur le FigaroVox, où, continuant à dénoncer « la ruse » des Américains, Girard consent à déplorer l’autoritarisme du régime et la condamnation de Mémorial.
L’Ukraine, c’est la faute des Occidentaux
Selon Girard, Poutine a tenu une promesse faite au président Hollande, à savoir que la Russie respecterait l’intégrité territoriale de l’Ukraine : « Poutine a nié toute responsabilité dans le déclenchement de l’agitation prorusse à Donetsk. On peut le croire », conclut-il, épousant, là encore, l’incroyable version du Kremlin (9 décembre 2014) et accusant les Américains, qui « jettent de l’huile sur le feu, en fournissant des armes » (3 février 2015) et qui « ont provoqué la réaction des Russes en Crimée » (11 juin 2019), pas moins ! Cette annexion de la Crimée, si elle contrevient au droit international, n’en est pas moins « géopolitiquement compréhensible » (8 septembre 2020).
Faisant grief aussi à l’OTAN de vouloir s’implanter en Ukraine, véritable « provocation » (5 septembre 2017), Girard s’aligne sur les exigences russes, de façon systématique, soulignant que « France et Allemagne doivent inscrire dans le marbre leur veto de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN » (22 mai 2018) car, écrit l’adepte du très complaisant Courrier de la Russie (12 septembre 2018), l’entrée « dans l’OTAN est inacceptable pour les Russes ». Il se range à la position russe dans la mesure où « on peut comprendre, du point de vue de Moscou, l’annexion de la Crimée : ils voulaient être sûrs que Sébastopol ne tomberait jamais entre les mains de l’OTAN » (ibid.).
Le « grand reporter » du Figaro en arrive à plaider pour, de triste mémoire, la « finlandisation » de l’Ukraine (19 janvier 2021), autrement dit la victoire sans guerre. Il en arrive à fustiger les actions défensives de l’artillerie régulière ukrainienne, qui bombarde « sans discernement » les villes dites « séparatistes » (en fait, contrôlées par Moscou, ce qu’il n’évoque jamais) (23 novembre 2021).
S’agissant du Kosovo, Girard dénonce l’« extraordinaire erreur stratégique commise par l’Alliance atlantique. […] La diplomatie américaine de la canonnière aérienne fait étalage de ses insuffisances. […] C’est une guerre des lâches qui n’ose pas dire son nom. […] Les Américains ont commis un immense désordre » (Revue des deux mondes, mai 1999, p. 126-131).
L’Amérique, mère de tous les vices
Oui, tous les maux de la terre sont la faute de Washington, le titre de moult articles de Girard mettant en cause, de façon généralisée, la politique américaine, qui sème le trouble, l’entretient, le façonne et le prolonge, conduisant à la « goujaterie » (5 novembre 2019).
Qu’on en juge par quelques titres de ses papiers : « L’échec américain au Moyen-Orient » (24 mars 2015), « Airbus à l’Iran, résistons à Washington » (21 juin 2015), « Les dangers de l’incohérence américaine » (27 juin 2017), « Les ravages de l’unilatéralisme américain » (16 janvier 2018), « L’Amérique, ex-leader du monde libre » (19 février 2019), « L’Amérique méprise ses courtisans » (15 décembre 2020), etc., à opposer aux intitulés systématiquement favorables à Moscou comme, entre autres, « Pourquoi donc humilier la Russie ? » (12 mai 2015), « Les Russes ne sont pas responsables de tous nos maux » (3 avril 2018), « Pour un dialogue avec la Russie » (3 décembre 2019) ou « Pourquoi prolonger les sanctions contre la Russie ? » (29 août 2021).
Ce subtil esprit va jusqu’à accuser l’Amérique d’être à l’origine de la création de l’État islamique (14 octobre 2014). Il reprend même la thèse, qui frise le complotisme, selon laquelle les « Américains ont eu besoin de se fabriquer un ennemi public numéro un » (29 octobre 2019).
L’« abandon honteux des chrétiens d’Orient » est également imputable à cette détestable Amérique (8 janvier 2019), « superpuissance sûre d’elle-même » (15 décembre 2020), à laquelle il est « devenu dangereux de se lier militairement » (8 octobre 2019), car elle aurait « péché par manque de clarté et de réalisme » (19 janvier 2021).
Évidemment, le peu glorieux retrait d’Afghanistan permet à Girard de se déchaîner contre « le mensonge de Biden » (13 juillet 2021) et sa « lâcheté » (10 août 2021), dont l’Europe paiera l’inconséquence (17 août 2021), la solution consistant à voir la France cesser « de s’aligner systématiquement sur la politique étrangère américaine » (21 septembre 2021) et revenir à la diplomatie gaulliste, « qui eut à chaque fois raison » (9 septembre 2014).
Comment ne pas condamner le « scandaleux embargo » à l’encontre de Cuba (14 avril 2015), où le système de santé est jugé « excellent » (29 novembre 2016) ? On a vraiment l’impression de lire Le Monde diplomatique, voire L’Humanité.
Iran pacifique, Syrie et Irak, victimes de l’Amérique, Asie bienveillante…
Girard témoigne d’une singulière bienveillance à l’égard de pays qui, quoi qu’ils essaient de laisser accroire, nourrissent, quand ils ne l’ont pas créé, le terrorisme. On sait qu’Assad a élargi nombre d’islamistes et a été le pire criminel contre l’humanité du XXIe siècle. Mais, là encore, c’est à cause de l’Amérique. Alors que l’Iran est en lui-même un État terroriste, Girard n’hésite pas à demander une longue interview au ministre iranien des Affaires étrangères, où ce dernier prétend le contraire, ce qui est de bonne guerre. Pourquoi pas ? Mais sans que l’intervieweur le pousse dans ses retranchements, semblant prendre pour argent comptant ses contre-vérités (20 novembre 2018).
Dans le genre, Girard accorde une autre pleine page à un homme d’affaires iranien, qui prévient, en titre, que « l’Amérique peut provoquer une catastrophe mondiale » (24 juin 2019). Des droits de l’homme et, plus encore, de la femme, en Iran ou ailleurs, l’oracle du Figaro détourne le regard avec une remarquable constance.
Notre américanophobe de service dénonce, en 2020, l’assassinat, en Irak, du général iranien Soleimani, inconditionnel du Hezbollah qualifié de « pragmatique, […] qui avait remarquablement combattu les sunnites de l’État islamique » (7 janvier 2020). Qu’il ait été dénoncé par d’autres comme oppressif et que ses crimes de guerre aient été bien documentés ne paraît pas le troubler. Certes, pour quelqu’un qui estime que l’Iran constitue « un partenaire dans la stabilisation du Moyen-Orient » (24 mars 2015), cette disparition constituait une perte irréparable.
Affirmant que l’Iran sera envahi par les groupes américains (21 juin 2015), révélant ainsi sa totale méconnaissance du pays, Girard somme la « France de se démarquer de son allié américain et de devenir leader en Occident du rétablissement des ponts culturels, politiques et économiques entre l’Europe et la Perse » (23 mai 2017).
Pour ce fin stratège, la position américaine visant à isoler l’Iran est contre-productive car pousse-au-crime (13 février 2018). Plus inquiétant est l’alignement de Girard sur les positions de Téhéran lorsqu’il s’étonne qu’il ne puisse se doter de l’arme nucléaire (26 janvier 2021).
Même refrain avec la Syrie d’Assad, qui, selon Girard, n’est pas un ennemi, au contraire des islamistes (16 avril 2018) ; sa « diabolisation a constitué une diplomatie infantile et contre-productive » (26 mai 2015). Girard préconise d’« aider les Russes en Syrie car l’Amérique a mis durablement la région à feu et à sang, peut-être involontairement » (15 septembre 2015). On attendait du grand reporter une enquête sur les dizaines de milliers de morts sous la torture du régime et les crimes de guerre du régime et de ses alliés russe et iranien, mais rien n’est évidemment venu.
Girard va jusqu’à s’étonner « d’entendre l’Amérique et ses alliés critiquer les actuelles frappes russes en Syrie » (6 octobre 2015), ignorant avec superbe les innombrables victimes civiles, et se félicitant que Poutine ait eu « le courage d’envoyer son armée en Syrie ». Il rend même hommage à Assad, « qui incarne l’État […], qui jouit d’un réel soutien au sein de la population syrienne » (Le Débat, mai-août 2016), alors que l’Amérique est coupable d’avoir attaqué l’Irak. Toujours aussi clairvoyant et complaisant, Girard juge que présenter Assad comme « un méchant qui massacre est réducteur » (1er novembre 2016). Et d’employer le conditionnel lorsqu’il écrit que ce dernier « massacrerait son peuple » (6 décembre 2016).
La situation de la Syrie, c’est toujours et encore la faute, « en partie », des Occidentaux (27 septembre 2016), qui auraient mieux fait de « coordonner nos actions militaires avec les Russes […] et faire davantage avec Iran, Irak, Hezbollah libanais » (8 novembre 2016), ce dernier figurant pourtant sur la liste des organisations terroristes.
S’agissant des attaques chimiques, Girard en exonère Assad, allant jusqu’à demander s’il ne s’agit pas d’une provocation des rebelles islamistes (10 avril 2018), reproduisant telle quelle la propagande de Moscou. La pleine page du 16 avril suivant consiste surtout à condamner les Occidentaux, se félicitant qu’Assad n’ait jamais tué un seul Français (ce qui est faux)…
Pour ce qui concerne le conflit Iran-Irak, c’est, selon notre oracle, de la responsabilité de l’Amérique et de ses alliés, la guerre sunnites-chiites ayant été créée par Washington (3 février 2015), thèse que l’on n’a jamais vu soutenue nulle part !
La Chine « est un immense pays, avec lequel la France doit avoir des relations approfondies, politiquement, commercialement, culturellement » (7 septembre 2021), Girard rappelant un déjeuner que lui avait offert un vice-ministre chinois en 2009, qui lui déclarait que « les Américains n’ont rien à faire en Asie » (21 septembre 2021).
Il va jusqu’à plaider pour la Corée du Nord, estimant que « la grande erreur remonte à l’époque de l’administration George W. Bush qui avait placé le pays dans “l’axe du mal“ » (8 octobre 2019). Et de dénoncer le départ précipité des Américains du Vietnam en avril 1975, décrit comme une « ignominie » (31 août 2021), les Américains ayant abandonné leurs alliés en rase campagne, « au contraire des Russes » (8 octobre 2019). Et s’ils étaient restés davantage, sans doute que Girard les aurait dénoncés encore plus fort car, quoi qu’ils fassent, les Américains sont coupables.
Des fréquentations à son image
Comme il se doit, Girard ne peut que célébrer le livre, d’une certaine légèreté historique, de Mme Carrère d’Encausse consacré à la Russie et de Gaulle ; il témoigne des limites de sa culture quand il prétend que la conférence de Yalta consista dans le partage du monde par les trois vainqueurs (30 novembre 2017) alors que ce n’est nullement le cas, Staline s’empressant, seul, de violer les accords signés avec Roosevelt et Churchill.
Girard a aussi cosigné un livre d’entretiens avec l’ancien ambassadeur russe à Paris, Alexandre Orlov, dont Le Figaro Magazine du 30 octobre 2020 fait l’éloge, sur deux pages, signé Pierre de Boishue, fils de Jean, agrégé de russe, ce dernier faisant partie de la garde rapprochée de Fillon (Marianne, 4 décembre 2016) et lui ayant servi d’interprète lors de ses entretiens avec Poutine au printemps 2013.
Girard verse dans le dithyrambe, célébrant en Orlov « une personnalité d’une grande simplicité. Diplomate intelligent […], ouvert, sans être faible ». Soit. On reste songeur lorsque, à la page 91 de cet ouvrage, Orlov dénonce l’expulsion, par Mitterrand, en 1983, de 47 espions soviétiques déguisés en diplomates, « geste d’allégeance […] vis-à-vis des Américains ». Chacun sait que l’ambassade soviétique à Paris (et ailleurs) était, de tout temps, un nid d’espions du KGB. Mais que Girard ait laissé écrire, sans la nuancer, cette singulière contre-vérité est significatif de son alignement sur tout ce qui provient de Russie.
Dans le même ordre, il attribue la note de 19/20 à l’émission de France 3 où, fin juin 2017, le cinéaste américain Oliver Stone, un grand admirateur des régimes russe et cubain, interroge Poutine ; Girard célèbre celui qui « a rendu à la Russie son prestige dans le monde » et attribue le qualificatif d’« exceptionnel » à ces entretiens (26 juin 2017). Tel n’est pas l’avis d’Anne Dastakian, dans Marianne des 23-29 juin, titrant « Stone, l’idiot utile de Poutine », lequel Stone, sur l’Ukraine, « semble avoir puisé ses questions chez Russia Today, la chaîne fondée par le Kremlin, et tend un micro plus que complaisant au président russe ».
Renaud Girard est-il seulement un journaliste ?
https://desk-russie.eu/2022/01/14/renaud-girard-ou-la-voix.html
par Vincent Laloy
14 janvier 2022
Le parti indulgent envers le régime russe en France n’est pas composé que de politiques qui courent de Mélenchon à Le Pen – Zemmour, via des néogaullistes comme Fillon — devenu l’obligé salarié de sociétés moscovites —, mais aussi d’universitaires, comme Jacques Sapir, ou de journalistes, n’instrumentant pas seulement à Valeurs actuelles. L’un d’entre eux est une plume du Figaro. Renaud Girard, bardé de diplômes prestigieux, a préféré le journalisme à une carrière à l’université ou dans la fonction publique. C’est loin d’être déshonorant, mais le journalisme d’opinion peut avoir ses écueils.
Il n’est guère un seul de ses éditoriaux qui ne prenne pas le parti de Moscou contre Washington, voire contre la France. Heureusement, d’autres journalistes du Figaro, notamment Laure Mandeville et Isabelle Lasserre, dont il importe de souligner l’objectivité et une approche réaliste de la Russie, ou encore Delphine Minoui, d’une lucidité impeccable sur la Syrie, s’attachent à sauver la mise.
Girard plaide, de façon presque obsessionnelle, pour une alliance avec la Russie de Poutine, ne serait-ce que pour s’affranchir de la « tutelle » américaine, qui représente, selon lui, la seule et unique menace ; il faut également « comprendre la Chine », dialoguer avec l’Iran, ne pas isoler la Syrie, et tout s’arrangera !
La Russie, mère de toutes les vertus
Inlassablement, le préposé du Figaro rend hommage à Moscou, dont l’Armée rouge « se sacrifia le plus pour la victoire commune contre le nazisme » (Le Figaro, 14 avril 20151). Le pays — il ne parle jamais de régime — est « notre allié naturel, face à la Chine et au monde arabo-musulman. […] Sachons lui parler sans arrogance » (25 novembre 2014). La Pologne, la Lituanie, la Lettonie constituent, pas moins, des « États paranoïaques » (3 février 2015), « complètement et volontairement inféodés à l’Amérique » (Courrier de la Russie, 12 septembre 2018), la Pologne, ayant fait le choix de « la sujétion à l’Amérique » (9 juin 2020), étant totalement « soumise » à celle-ci (29 juin 2021).
Sous le titre « Ramenons la Russie dans la famille européenne », Girard, s’il admet, du bout des lèvres, que Poutine ne peut être présenté comme « un démocrate », considère qu’il « est le dirigeant le plus libéral de toute l’histoire de la Russie » (18 octobre 2018).
Ramener la Russie en Europe, en se pliant à ses exigences, revient comme une sorte de litanie : « Levons donc les sanctions et proposons un deal : garantissons-lui que l’Ukraine ne rejoindra jamais l’OTAN […]. Brisons la dictature juridico-financière de l’Amérique. […] Montrons que nous sommes des alliés, pas ses vassaux [de l’Amérique] » (13 septembre 2016). Quelques mois plus tard, son article du 20 janvier 2017 enjoint de « ramener la Russie dans la famille européenne et suspendre les sanctions ». Lorsque Fillon remporte la primaire le plaçant en candidat favori pour la présidentielle de 2017, Girard — qui souhaite son élection (Figaro Magazine, 23 décembre 2016) —, rend un hommage appuyé à sa russophilie, qui dénonce l’« impérialisme américain », alors que Juppé est soupçonné d’atlantisme (22 novembre 2016).
L’année précédente, Girard s’indigne qu’on puisse « humilier la Russie. Hollande a eu tort d’être absent à la grande parade du 9 mai à Moscou, geste discourtois envers Poutine, il s’est aligné sur la position américaine […]. L’Occident, avant de donner des leçons, devrait balayer devant sa porte » (12 mai 2015). En somme, pour lui, l’Occident est toujours coupable. Il plaide pour que, d’urgence, « la France retrouve une grande politique russe. […] Faisons-le sans demander leur avis aux États-Unis » (22 septembre 2015), car « la Russie se méfie des armées de l’Ouest qui l’ont si souvent envahie » (18 avril 2017).
Il se fait le porte-parole de Poutine, regrettant que celui-ci soit « déçu par Macron, dont il attendait une politique moins alignée sur l’Amérique en matière de sanctions » (18 décembre 2018). Il considère aussi que Poutine n’admire plus l’Europe, « diplomatiquement soumise à Washington » (21 janvier 2020). Si Poutine et Erdoğan ne sont pas nos amis, « ils ne sont pas non plus nos ennemis. Il faut leur parler » (29 janvier 2019), comme si les contacts avaient été rompus, ce qui n’a jamais été le cas. Et Girard revient, de façon répétitive, à sa condamnation d’un supposé boycott de la Russie, « grave erreur des Occidentaux. Paris doit impérativement renouer des liens d’amitié avec la Russie » (11 juin 2019) car seule l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, « vision gaullienne, est la bonne » (Courrier de la Russie, 12 septembre 2018).
Il estime qu’il ne faut pas exagérer la menace de la Russie (12 novembre 2019), avec laquelle il faut impérativement renouer le dialogue (3 décembre 2019), étant entendu que l’Union européenne doit empêcher « toute nouvelle expansion de l’OTAN » (4 août 2020), la France se devant d’être « plus ferme dans son veto de toute extension de l’Alliance, en termes de pays membres comme de zones de déploiement » (2 septembre 2021). « Soyons réalistes avec la Russie ! » insiste-t-il le 9 février 2021, car « il faut commercer avec les Russes, pas les sanctionner », déplorant que, après l’affaire Navalny — que Girard ne condamne pas —, la France « se précipite pour sanctionner la Russie » (27 octobre 2020).
Léger infléchissement le 8 septembre 2020, sous le titre « La Russie qui se tire une balle dans le pied », ainsi que le 1er janvier 2022, sur le FigaroVox, où, continuant à dénoncer « la ruse » des Américains, Girard consent à déplorer l’autoritarisme du régime et la condamnation de Mémorial.
L’Ukraine, c’est la faute des Occidentaux
Selon Girard, Poutine a tenu une promesse faite au président Hollande, à savoir que la Russie respecterait l’intégrité territoriale de l’Ukraine : « Poutine a nié toute responsabilité dans le déclenchement de l’agitation prorusse à Donetsk. On peut le croire », conclut-il, épousant, là encore, l’incroyable version du Kremlin (9 décembre 2014) et accusant les Américains, qui « jettent de l’huile sur le feu, en fournissant des armes » (3 février 2015) et qui « ont provoqué la réaction des Russes en Crimée » (11 juin 2019), pas moins ! Cette annexion de la Crimée, si elle contrevient au droit international, n’en est pas moins « géopolitiquement compréhensible » (8 septembre 2020).
Faisant grief aussi à l’OTAN de vouloir s’implanter en Ukraine, véritable « provocation » (5 septembre 2017), Girard s’aligne sur les exigences russes, de façon systématique, soulignant que « France et Allemagne doivent inscrire dans le marbre leur veto de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN » (22 mai 2018) car, écrit l’adepte du très complaisant Courrier de la Russie (12 septembre 2018), l’entrée « dans l’OTAN est inacceptable pour les Russes ». Il se range à la position russe dans la mesure où « on peut comprendre, du point de vue de Moscou, l’annexion de la Crimée : ils voulaient être sûrs que Sébastopol ne tomberait jamais entre les mains de l’OTAN » (ibid.).
Le « grand reporter » du Figaro en arrive à plaider pour, de triste mémoire, la « finlandisation » de l’Ukraine (19 janvier 2021), autrement dit la victoire sans guerre. Il en arrive à fustiger les actions défensives de l’artillerie régulière ukrainienne, qui bombarde « sans discernement » les villes dites « séparatistes » (en fait, contrôlées par Moscou, ce qu’il n’évoque jamais) (23 novembre 2021).
S’agissant du Kosovo, Girard dénonce l’« extraordinaire erreur stratégique commise par l’Alliance atlantique. […] La diplomatie américaine de la canonnière aérienne fait étalage de ses insuffisances. […] C’est une guerre des lâches qui n’ose pas dire son nom. […] Les Américains ont commis un immense désordre » (Revue des deux mondes, mai 1999, p. 126-131).
L’Amérique, mère de tous les vices
Oui, tous les maux de la terre sont la faute de Washington, le titre de moult articles de Girard mettant en cause, de façon généralisée, la politique américaine, qui sème le trouble, l’entretient, le façonne et le prolonge, conduisant à la « goujaterie » (5 novembre 2019).
Qu’on en juge par quelques titres de ses papiers : « L’échec américain au Moyen-Orient » (24 mars 2015), « Airbus à l’Iran, résistons à Washington » (21 juin 2015), « Les dangers de l’incohérence américaine » (27 juin 2017), « Les ravages de l’unilatéralisme américain » (16 janvier 2018), « L’Amérique, ex-leader du monde libre » (19 février 2019), « L’Amérique méprise ses courtisans » (15 décembre 2020), etc., à opposer aux intitulés systématiquement favorables à Moscou comme, entre autres, « Pourquoi donc humilier la Russie ? » (12 mai 2015), « Les Russes ne sont pas responsables de tous nos maux » (3 avril 2018), « Pour un dialogue avec la Russie » (3 décembre 2019) ou « Pourquoi prolonger les sanctions contre la Russie ? » (29 août 2021).
Ce subtil esprit va jusqu’à accuser l’Amérique d’être à l’origine de la création de l’État islamique (14 octobre 2014). Il reprend même la thèse, qui frise le complotisme, selon laquelle les « Américains ont eu besoin de se fabriquer un ennemi public numéro un » (29 octobre 2019).
L’« abandon honteux des chrétiens d’Orient » est également imputable à cette détestable Amérique (8 janvier 2019), « superpuissance sûre d’elle-même » (15 décembre 2020), à laquelle il est « devenu dangereux de se lier militairement » (8 octobre 2019), car elle aurait « péché par manque de clarté et de réalisme » (19 janvier 2021).
Évidemment, le peu glorieux retrait d’Afghanistan permet à Girard de se déchaîner contre « le mensonge de Biden » (13 juillet 2021) et sa « lâcheté » (10 août 2021), dont l’Europe paiera l’inconséquence (17 août 2021), la solution consistant à voir la France cesser « de s’aligner systématiquement sur la politique étrangère américaine » (21 septembre 2021) et revenir à la diplomatie gaulliste, « qui eut à chaque fois raison » (9 septembre 2014).
Comment ne pas condamner le « scandaleux embargo » à l’encontre de Cuba (14 avril 2015), où le système de santé est jugé « excellent » (29 novembre 2016) ? On a vraiment l’impression de lire Le Monde diplomatique, voire L’Humanité.
Iran pacifique, Syrie et Irak, victimes de l’Amérique, Asie bienveillante…
Girard témoigne d’une singulière bienveillance à l’égard de pays qui, quoi qu’ils essaient de laisser accroire, nourrissent, quand ils ne l’ont pas créé, le terrorisme. On sait qu’Assad a élargi nombre d’islamistes et a été le pire criminel contre l’humanité du XXIe siècle. Mais, là encore, c’est à cause de l’Amérique. Alors que l’Iran est en lui-même un État terroriste, Girard n’hésite pas à demander une longue interview au ministre iranien des Affaires étrangères, où ce dernier prétend le contraire, ce qui est de bonne guerre. Pourquoi pas ? Mais sans que l’intervieweur le pousse dans ses retranchements, semblant prendre pour argent comptant ses contre-vérités (20 novembre 2018).
Dans le genre, Girard accorde une autre pleine page à un homme d’affaires iranien, qui prévient, en titre, que « l’Amérique peut provoquer une catastrophe mondiale » (24 juin 2019). Des droits de l’homme et, plus encore, de la femme, en Iran ou ailleurs, l’oracle du Figaro détourne le regard avec une remarquable constance.
Notre américanophobe de service dénonce, en 2020, l’assassinat, en Irak, du général iranien Soleimani, inconditionnel du Hezbollah qualifié de « pragmatique, […] qui avait remarquablement combattu les sunnites de l’État islamique » (7 janvier 2020). Qu’il ait été dénoncé par d’autres comme oppressif et que ses crimes de guerre aient été bien documentés ne paraît pas le troubler. Certes, pour quelqu’un qui estime que l’Iran constitue « un partenaire dans la stabilisation du Moyen-Orient » (24 mars 2015), cette disparition constituait une perte irréparable.
Affirmant que l’Iran sera envahi par les groupes américains (21 juin 2015), révélant ainsi sa totale méconnaissance du pays, Girard somme la « France de se démarquer de son allié américain et de devenir leader en Occident du rétablissement des ponts culturels, politiques et économiques entre l’Europe et la Perse » (23 mai 2017).
Pour ce fin stratège, la position américaine visant à isoler l’Iran est contre-productive car pousse-au-crime (13 février 2018). Plus inquiétant est l’alignement de Girard sur les positions de Téhéran lorsqu’il s’étonne qu’il ne puisse se doter de l’arme nucléaire (26 janvier 2021).
Même refrain avec la Syrie d’Assad, qui, selon Girard, n’est pas un ennemi, au contraire des islamistes (16 avril 2018) ; sa « diabolisation a constitué une diplomatie infantile et contre-productive » (26 mai 2015). Girard préconise d’« aider les Russes en Syrie car l’Amérique a mis durablement la région à feu et à sang, peut-être involontairement » (15 septembre 2015). On attendait du grand reporter une enquête sur les dizaines de milliers de morts sous la torture du régime et les crimes de guerre du régime et de ses alliés russe et iranien, mais rien n’est évidemment venu.
Girard va jusqu’à s’étonner « d’entendre l’Amérique et ses alliés critiquer les actuelles frappes russes en Syrie » (6 octobre 2015), ignorant avec superbe les innombrables victimes civiles, et se félicitant que Poutine ait eu « le courage d’envoyer son armée en Syrie ». Il rend même hommage à Assad, « qui incarne l’État […], qui jouit d’un réel soutien au sein de la population syrienne » (Le Débat, mai-août 2016), alors que l’Amérique est coupable d’avoir attaqué l’Irak. Toujours aussi clairvoyant et complaisant, Girard juge que présenter Assad comme « un méchant qui massacre est réducteur » (1er novembre 2016). Et d’employer le conditionnel lorsqu’il écrit que ce dernier « massacrerait son peuple » (6 décembre 2016).
La situation de la Syrie, c’est toujours et encore la faute, « en partie », des Occidentaux (27 septembre 2016), qui auraient mieux fait de « coordonner nos actions militaires avec les Russes […] et faire davantage avec Iran, Irak, Hezbollah libanais » (8 novembre 2016), ce dernier figurant pourtant sur la liste des organisations terroristes.
S’agissant des attaques chimiques, Girard en exonère Assad, allant jusqu’à demander s’il ne s’agit pas d’une provocation des rebelles islamistes (10 avril 2018), reproduisant telle quelle la propagande de Moscou. La pleine page du 16 avril suivant consiste surtout à condamner les Occidentaux, se félicitant qu’Assad n’ait jamais tué un seul Français (ce qui est faux)…
Pour ce qui concerne le conflit Iran-Irak, c’est, selon notre oracle, de la responsabilité de l’Amérique et de ses alliés, la guerre sunnites-chiites ayant été créée par Washington (3 février 2015), thèse que l’on n’a jamais vu soutenue nulle part !
La Chine « est un immense pays, avec lequel la France doit avoir des relations approfondies, politiquement, commercialement, culturellement » (7 septembre 2021), Girard rappelant un déjeuner que lui avait offert un vice-ministre chinois en 2009, qui lui déclarait que « les Américains n’ont rien à faire en Asie » (21 septembre 2021).
Il va jusqu’à plaider pour la Corée du Nord, estimant que « la grande erreur remonte à l’époque de l’administration George W. Bush qui avait placé le pays dans “l’axe du mal“ » (8 octobre 2019). Et de dénoncer le départ précipité des Américains du Vietnam en avril 1975, décrit comme une « ignominie » (31 août 2021), les Américains ayant abandonné leurs alliés en rase campagne, « au contraire des Russes » (8 octobre 2019). Et s’ils étaient restés davantage, sans doute que Girard les aurait dénoncés encore plus fort car, quoi qu’ils fassent, les Américains sont coupables.
Des fréquentations à son image
Comme il se doit, Girard ne peut que célébrer le livre, d’une certaine légèreté historique, de Mme Carrère d’Encausse consacré à la Russie et de Gaulle ; il témoigne des limites de sa culture quand il prétend que la conférence de Yalta consista dans le partage du monde par les trois vainqueurs (30 novembre 2017) alors que ce n’est nullement le cas, Staline s’empressant, seul, de violer les accords signés avec Roosevelt et Churchill.
Girard a aussi cosigné un livre d’entretiens avec l’ancien ambassadeur russe à Paris, Alexandre Orlov, dont Le Figaro Magazine du 30 octobre 2020 fait l’éloge, sur deux pages, signé Pierre de Boishue, fils de Jean, agrégé de russe, ce dernier faisant partie de la garde rapprochée de Fillon (Marianne, 4 décembre 2016) et lui ayant servi d’interprète lors de ses entretiens avec Poutine au printemps 2013.
Girard verse dans le dithyrambe, célébrant en Orlov « une personnalité d’une grande simplicité. Diplomate intelligent […], ouvert, sans être faible ». Soit. On reste songeur lorsque, à la page 91 de cet ouvrage, Orlov dénonce l’expulsion, par Mitterrand, en 1983, de 47 espions soviétiques déguisés en diplomates, « geste d’allégeance […] vis-à-vis des Américains ». Chacun sait que l’ambassade soviétique à Paris (et ailleurs) était, de tout temps, un nid d’espions du KGB. Mais que Girard ait laissé écrire, sans la nuancer, cette singulière contre-vérité est significatif de son alignement sur tout ce qui provient de Russie.
Dans le même ordre, il attribue la note de 19/20 à l’émission de France 3 où, fin juin 2017, le cinéaste américain Oliver Stone, un grand admirateur des régimes russe et cubain, interroge Poutine ; Girard célèbre celui qui « a rendu à la Russie son prestige dans le monde » et attribue le qualificatif d’« exceptionnel » à ces entretiens (26 juin 2017). Tel n’est pas l’avis d’Anne Dastakian, dans Marianne des 23-29 juin, titrant « Stone, l’idiot utile de Poutine », lequel Stone, sur l’Ukraine, « semble avoir puisé ses questions chez Russia Today, la chaîne fondée par le Kremlin, et tend un micro plus que complaisant au président russe ».
Renaud Girard est-il seulement un journaliste ?
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Les collabos !
Frédéric Taddeï: «Par loyauté envers la France, je quitte la présentation de mon émission sur RT France»
Par Journaliste Figaro Damien Canivez Mis à jour le 22/02/2022 à 12:40 Publié le 22/02/2022 à 12:27
INFO TV MAGAZINE - L’ex-animateur de «Ce soir (ou jamais!)» présente une émission spéciale à l’occasion de la 47e cérémonie des César, ce vendredi 24 février sur Europe 1. Invité du «Buzz TV», il annonce lâcher les rênes d’«Interdit d’interdire», son talk-show quotidien sur la chaîne russe.
Que ce soit à la radio ou à la télévision, ce présentateur tente de soigner la santé intellectuelle de son public grâce à la qualité des magazines qu’il propose. Ce vendredi 24 février, sur Europe 1, Frédéric Taddeï mettra les débats de société entre parenthèses afin de prendre les commandes d’une émission spéciale dans le cadre de la 47e cérémonie des César. À partir de 20 heures, le journaliste reviendra avec ses invités sur les moments incontournables qui ont marqué l’actualité du septième art durant l’année 2021. Puis, à 20h55, la station retransmettra en direct la soirée pilotée par le maître de cérémonie Antoine de Caunes. Depuis son plateau installé dans les couloirs de l’Olympia, Frédéric Taddeï recevra tous les lauréats en compagnie de ses spécialistes, dont le journaliste cinéma Olivier Benkemoun. «Nous allons aussi revenir sur l’histoire de la cérémonie», affirme le présentateur d’Europe 1.
Sur le plateau du «Buzz TV», l’ex-présentateur de «D’art d’art» a annoncé qu’il décidait de quitter la présentation du magazine qu’il incarne chaque jour, à 19h, du lundi au jeudi sur RT France, chaîne d’information en continu financée par la Russie. «La situation internationale étant ce qu’elle est, j’ai décidé ce matin d’arrêter d’animer Interdit d’Interdire. Par loyauté envers la France, je ne peux pas continuer une émission de débat contradictoire à partir du moment où mon pays se retrouve en conflit ouvert avec la Russie», estime-t-il en référence au conflit diplomatique entre Paris et Moscou.
Il ajoute qu’il ne quitte pas RT France pour le moment. «Xenia Fedorova, la présidente de la chaîne, m’a demandé de ne pas prendre de décision trop hâtive», explique-t-il. Frédéric Taddeï présentait ce magazine depuis la rentrée 2018. Les lundis et mercredis, il proposait des discussions autour d’un thème de société. Les mardis et jeudis, il s’entretenait avec un acteur du monde culturel. Le journaliste animera le dernier numéro de ce magazine ce mardi 22 février, à 19 heures.
Un rat quitte le navire ?
Par Journaliste Figaro Damien Canivez Mis à jour le 22/02/2022 à 12:40 Publié le 22/02/2022 à 12:27
INFO TV MAGAZINE - L’ex-animateur de «Ce soir (ou jamais!)» présente une émission spéciale à l’occasion de la 47e cérémonie des César, ce vendredi 24 février sur Europe 1. Invité du «Buzz TV», il annonce lâcher les rênes d’«Interdit d’interdire», son talk-show quotidien sur la chaîne russe.
Que ce soit à la radio ou à la télévision, ce présentateur tente de soigner la santé intellectuelle de son public grâce à la qualité des magazines qu’il propose. Ce vendredi 24 février, sur Europe 1, Frédéric Taddeï mettra les débats de société entre parenthèses afin de prendre les commandes d’une émission spéciale dans le cadre de la 47e cérémonie des César. À partir de 20 heures, le journaliste reviendra avec ses invités sur les moments incontournables qui ont marqué l’actualité du septième art durant l’année 2021. Puis, à 20h55, la station retransmettra en direct la soirée pilotée par le maître de cérémonie Antoine de Caunes. Depuis son plateau installé dans les couloirs de l’Olympia, Frédéric Taddeï recevra tous les lauréats en compagnie de ses spécialistes, dont le journaliste cinéma Olivier Benkemoun. «Nous allons aussi revenir sur l’histoire de la cérémonie», affirme le présentateur d’Europe 1.
Sur le plateau du «Buzz TV», l’ex-présentateur de «D’art d’art» a annoncé qu’il décidait de quitter la présentation du magazine qu’il incarne chaque jour, à 19h, du lundi au jeudi sur RT France, chaîne d’information en continu financée par la Russie. «La situation internationale étant ce qu’elle est, j’ai décidé ce matin d’arrêter d’animer Interdit d’Interdire. Par loyauté envers la France, je ne peux pas continuer une émission de débat contradictoire à partir du moment où mon pays se retrouve en conflit ouvert avec la Russie», estime-t-il en référence au conflit diplomatique entre Paris et Moscou.
Il ajoute qu’il ne quitte pas RT France pour le moment. «Xenia Fedorova, la présidente de la chaîne, m’a demandé de ne pas prendre de décision trop hâtive», explique-t-il. Frédéric Taddeï présentait ce magazine depuis la rentrée 2018. Les lundis et mercredis, il proposait des discussions autour d’un thème de société. Les mardis et jeudis, il s’entretenait avec un acteur du monde culturel. Le journaliste animera le dernier numéro de ce magazine ce mardi 22 février, à 19 heures.
Un rat quitte le navire ?
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Les collabos !
Marine Le pen : "Je pense qu'il faut réclamer évidemment à la Russie de sortir définitivement du Donbass"
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ukraine-marine-le-pen-rn-avance-ses-propositions-pour-qu-on-ne-se-retrouve-pas-avec-une-guerre_4972107.html
Je ne pouvais en rêver , elle la fait
C'est dimanche 20/02/2022 que MLP a reconnu que la Russie est dans le Donbass. Donc avant que Poutine déchire les accords de Minsk.
Pour le reste , c'est étrange que les demandes de MLP du 20/02 soient exactement celle de Poutine de ce 22/02 : Pas d'otan en Ukraine, reconnaissance des annexions crimée et donbass, neutralité/démilitarisation de l'Ukraine
"La meilleure solution [à la crise] serait que les autorités actuellement au pouvoir à Kiev refusent d'elles-mêmes de rejoindre l'Otan et s'en tiennent à une neutralité", a également déclaré Vladimir Poutine.
https://apostrophe.ua/news/politics/2022-02-22/otkazatsya-ot-kryima-i-ne-tolko-putin-ozvuchil-chetyire-osnovnyih-trebovaniya-k-ukraine/260163
Merci à MLP d'avoir reconnu la présence des russes dans le donbass avant que Poutine donne son "ordre bidonné" d'une "force de la paix" russe pour le donbass.
Une telle gaffe mérite-t-elle sa rasade de Novitchok ??
Pour le reste , la leçon d'élément de langage du Kremlin est plutôt bien apprise .
Il faudrait juste rappeler à MLP que l’Ukraine était neutre avant que Poutine cherche à lui faire la peau. Mais à MLP merci d'avoir éventé les propositions du Pou 2 jours trop tôt!!
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ukraine-marine-le-pen-rn-avance-ses-propositions-pour-qu-on-ne-se-retrouve-pas-avec-une-guerre_4972107.html
Je ne pouvais en rêver , elle la fait
C'est dimanche 20/02/2022 que MLP a reconnu que la Russie est dans le Donbass. Donc avant que Poutine déchire les accords de Minsk.
Pour le reste , c'est étrange que les demandes de MLP du 20/02 soient exactement celle de Poutine de ce 22/02 : Pas d'otan en Ukraine, reconnaissance des annexions crimée et donbass, neutralité/démilitarisation de l'Ukraine
"La meilleure solution [à la crise] serait que les autorités actuellement au pouvoir à Kiev refusent d'elles-mêmes de rejoindre l'Otan et s'en tiennent à une neutralité", a également déclaré Vladimir Poutine.
https://apostrophe.ua/news/politics/2022-02-22/otkazatsya-ot-kryima-i-ne-tolko-putin-ozvuchil-chetyire-osnovnyih-trebovaniya-k-ukraine/260163
Merci à MLP d'avoir reconnu la présence des russes dans le donbass avant que Poutine donne son "ordre bidonné" d'une "force de la paix" russe pour le donbass.
Une telle gaffe mérite-t-elle sa rasade de Novitchok ??
Pour le reste , la leçon d'élément de langage du Kremlin est plutôt bien apprise .
Il faudrait juste rappeler à MLP que l’Ukraine était neutre avant que Poutine cherche à lui faire la peau. Mais à MLP merci d'avoir éventé les propositions du Pou 2 jours trop tôt!!
benoit77- Messages : 2859
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myko aime ce message
Re: Les collabos !
"Je suis sidéré qu'une partie de la droite de la droite ait autant de fascination pour le personnage Poutine.
Il y a une culture pro-russe dans cette partie de la droite qui n'est pas la mienne",
déclare sur France 2 Robert Ménard, maire proche du RN de Béziers (Hérault) et cofondateur de l'association Reporters sans frontières (RSF).
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/02/24/guerre-en-ukraine-eric-zemmour-et-marine-le-pen-fragilises-par-les-frappes-russes_6115105_823448.html
et melenchon dans le même sac des yavéka, yfaukon, yfodrai
Il y a une culture pro-russe dans cette partie de la droite qui n'est pas la mienne",
déclare sur France 2 Robert Ménard, maire proche du RN de Béziers (Hérault) et cofondateur de l'association Reporters sans frontières (RSF).
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/02/24/guerre-en-ukraine-eric-zemmour-et-marine-le-pen-fragilises-par-les-frappes-russes_6115105_823448.html
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benoit77- Messages : 2859
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