L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
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L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
L'Ukraine a reçu une décision de lui accorder le Tomos
Le Synode du Patriarcat œcuménique a décidé d’octroyer un Tomos d’autocéphalie à l'Église orthodoxe ukrainienne.
La décision correspondante a été approuvée par le Synode le jeudi 11 octobre à Istanbul, rapporte un correspondant d'Ukrinform :
« Renouveler la décision prise antérieurement par le Patriarcat œcuménique concernant l’octroi d'autocéphalie à l'Église d'Ukraine », indique cette décision, signée par 12 membres du Synode et le patriarche œcuménique Bartholomée.
La décision a été lue par Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France.
Selon le texte du document, le Synode a satisfait la demande du patriarche Filaret et a reconnu le chef de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kyiv comme l’hiérarque canonique de l'Église orthodoxe.
Le chef de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne, Makariy, a également été réintégré dans son statut canonique:
« Accepter et examiner les requêtes en appel de Filaret Denisenko, de Makariy Maletytch et de leurs partisans, qui se sont retrouvés dans un schisme non pas pour des raisons dogmatiques, conformément aux prérogatives canoniques du patriarche de Constantinople à recevoir de telles requêtes de la part de toutes les églises autocéphales », peut-on lire dans le document.
En outre, le Synode a reconnu comme illégale l'annexion de la Métropole de Kyiv par Moscou en 1686.
De plus, les membres du Synode ont exhorté toutes les parties concernées à éviter les conflits.
Mal parti:
Porochenko. La question de la sécurité nationale ukrainienne et la constitution d'un Etat dans le système autocéphale
Église orthodoxe russe va répondre sévèrement à Constantinople sur Ukraine - médias russes
Une autocéphalie pour une église ukrainienne pourrait devenir un prétexte pour une nouvelle invasion russe
Le Synode du Patriarcat œcuménique a décidé d’octroyer un Tomos d’autocéphalie à l'Église orthodoxe ukrainienne.
La décision correspondante a été approuvée par le Synode le jeudi 11 octobre à Istanbul, rapporte un correspondant d'Ukrinform :
« Renouveler la décision prise antérieurement par le Patriarcat œcuménique concernant l’octroi d'autocéphalie à l'Église d'Ukraine », indique cette décision, signée par 12 membres du Synode et le patriarche œcuménique Bartholomée.
La décision a été lue par Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France.
Selon le texte du document, le Synode a satisfait la demande du patriarche Filaret et a reconnu le chef de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kyiv comme l’hiérarque canonique de l'Église orthodoxe.
Le chef de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne, Makariy, a également été réintégré dans son statut canonique:
« Accepter et examiner les requêtes en appel de Filaret Denisenko, de Makariy Maletytch et de leurs partisans, qui se sont retrouvés dans un schisme non pas pour des raisons dogmatiques, conformément aux prérogatives canoniques du patriarche de Constantinople à recevoir de telles requêtes de la part de toutes les églises autocéphales », peut-on lire dans le document.
En outre, le Synode a reconnu comme illégale l'annexion de la Métropole de Kyiv par Moscou en 1686.
De plus, les membres du Synode ont exhorté toutes les parties concernées à éviter les conflits.
Mal parti:
Porochenko. La question de la sécurité nationale ukrainienne et la constitution d'un Etat dans le système autocéphale
Église orthodoxe russe va répondre sévèrement à Constantinople sur Ukraine - médias russes
Une autocéphalie pour une église ukrainienne pourrait devenir un prétexte pour une nouvelle invasion russe
Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
L'Eglise orthodoxe russe rompt avec le Patriarcat de Constantinople
https://www.courrierinternational.com/depeche/leglise-orthodoxe-russe-rompt-avec-le-patriarcat-de-constantinople.afp.com.20181015.doc.1a16wg.xml?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1539628654&fbclid=IwAR2QuF6xdS0BorRunTc30UiiGUasZp0N73zrWm-yGE-qWTDFuzJuWvLFR4M
MINSK (AFP) 15.10.2018 - 20:25
Le métropolite Hilarion, chargé de la diplomatie du Patriarcat de Moscou, annonce la rupture avec le Patriarcat de Constantinople, à l'issue d'un synode à Minsk le 15 octobre 2018 - AFP
L'Eglise orthodoxe russe a annoncé lundi à Minsk rompre ses liens avec le Patriarcat de Constantinople, une nouvelle étape de la crise opposant ces deux Eglises rivales après la décision de Constantinople de reconnaître une Eglise indépendante en Ukraine.
"Nous ne pouvons plus célébrer d'office en commun, nos prêtres ne pourront plus participer aux liturgies avec des hiérarques du Patriarcat de Constantinople", a déclaré aux journalistes le métropolite Hilarion, chargé de la diplomatie du Patriarcat de Moscou, à l'issue d'un synode de l'Eglise orthodoxe russe dans la capitale bélarusse.
"Nous ne pouvons pas garder le contact avec cette église, qui est en situation de schisme", a-t-il ajouté.
Mgr Hilarion a précisé que cette rupture complète des "liens eucharistiques" impliquait également que les fidèles du Patriarcat de Moscou ne pouvaient plus désormais communier dans des églises sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople.
Le Patriarcat de Constantinople a décidé la semaine dernière de reconnaître une Église orthodoxe indépendante en Ukraine, mettant fin à 332 années de tutelle religieuse russe, ce qui pose la question de l'avenir de millions de croyants dans ce pays.
Après l'indépendance de l'Ukraine en 1991 et la chute de l'URSS, Filaret, un ancien hiérarque du Patriarcat de Moscou, a créé une Eglise orthodoxe ukrainienne dont il s'est autoproclamé patriarche, ce qui lui a valu d'être excommunié.
Depuis, les fidèles ukrainiens sont principalement divisés entre ces deux églises. L'Eglise du Patriarcat de Moscou dispose en Ukraine du plus grand nombre de paroisses (plus de 12.000), mais le Patriarcat de Kiev compte, selon des sondages, le plus grand nombre de croyants.
- Crainte de troubles -
Ce conflit entre les deux Eglises orthodoxes a été exacerbé ces quatre dernières années par la montée des tensions entre l'Ukraine et la Russie, dont les relations se sont gravement dégradées après le soulèvement du Maïdan à l'hiver 2013-2014 qui a porté au pouvoir des pro-occidentaux à Kiev.
Les forces de l'ordre ukrainiennes devant l'entrée de la laure de Kievo-Petchersk, à Kiev le 14 octobre 2018
Cette révolution a été suivie par l'annexion de la Crimée par la Russie et une guerre avec des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 10.000 morts.
Soutenue par les députés et le président ukrainien, l'indépendance de l'Eglise ukrainienne est perçue à Kiev comme un moyen de porter un coup à l'influence de la Russie en Ukraine, le patriarche Kirill à la tête de l'Eglise orthodoxe russe étant considéré comme très proche du Kremlin.
Le Patriarcat de Moscou, qui a dénoncé un "schisme" et une "catastrophe" après la décision de Constantinople, a averti que des troubles pourraient se produire en Ukraine entre partisans des deux Eglises rivales. Certains prêtres de paroisses loyales à Moscou ont appelé leurs fidèles à se tenir prêt à se défendre contre d'éventuelles opérations de force destinées à s'emparer de leurs églises.
L'une des questions les plus sensibles est de savoir à quelle Eglise seront rattachées les laures, ces grands monastères orthodoxes dont les plus symboliques sont la laure de Kievo-Petchersk dans la capitale et celle de Potchaïv (ouest), actuellement toutes les deux rattachées au patriarcat de Moscou.
Les autorités "assurent qu'il n'y aura pas de recours à la force, mais comment prévoient-elles alors de transférer nos églises et locaux à d'autres?", s'est inquiété auprès de l'AFP l'archevêque ukrainien Kliment Vetcheria, porte-parole de l'Eglise loyale à Moscou.
Après la visite en Ukraine en septembre de deux envoyés du Patriarcat de Constantinople, l'Eglise orthodoxe russe avait déjà décidé de rompre une partie de ses liens avec Constantinople.
La semaine dernière, le Patriarcat de Constantinople a également décidé de "rétablir dans sa fonction hiérarchique" le Patriarche Filaret, après avoir examiné un appel qu'il avait présenté contre son excommunication par Moscou.
https://www.courrierinternational.com/depeche/leglise-orthodoxe-russe-rompt-avec-le-patriarcat-de-constantinople.afp.com.20181015.doc.1a16wg.xml?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1539628654&fbclid=IwAR2QuF6xdS0BorRunTc30UiiGUasZp0N73zrWm-yGE-qWTDFuzJuWvLFR4M
MINSK (AFP) 15.10.2018 - 20:25
Le métropolite Hilarion, chargé de la diplomatie du Patriarcat de Moscou, annonce la rupture avec le Patriarcat de Constantinople, à l'issue d'un synode à Minsk le 15 octobre 2018 - AFP
L'Eglise orthodoxe russe a annoncé lundi à Minsk rompre ses liens avec le Patriarcat de Constantinople, une nouvelle étape de la crise opposant ces deux Eglises rivales après la décision de Constantinople de reconnaître une Eglise indépendante en Ukraine.
"Nous ne pouvons plus célébrer d'office en commun, nos prêtres ne pourront plus participer aux liturgies avec des hiérarques du Patriarcat de Constantinople", a déclaré aux journalistes le métropolite Hilarion, chargé de la diplomatie du Patriarcat de Moscou, à l'issue d'un synode de l'Eglise orthodoxe russe dans la capitale bélarusse.
"Nous ne pouvons pas garder le contact avec cette église, qui est en situation de schisme", a-t-il ajouté.
Mgr Hilarion a précisé que cette rupture complète des "liens eucharistiques" impliquait également que les fidèles du Patriarcat de Moscou ne pouvaient plus désormais communier dans des églises sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople.
Le Patriarcat de Constantinople a décidé la semaine dernière de reconnaître une Église orthodoxe indépendante en Ukraine, mettant fin à 332 années de tutelle religieuse russe, ce qui pose la question de l'avenir de millions de croyants dans ce pays.
Après l'indépendance de l'Ukraine en 1991 et la chute de l'URSS, Filaret, un ancien hiérarque du Patriarcat de Moscou, a créé une Eglise orthodoxe ukrainienne dont il s'est autoproclamé patriarche, ce qui lui a valu d'être excommunié.
Depuis, les fidèles ukrainiens sont principalement divisés entre ces deux églises. L'Eglise du Patriarcat de Moscou dispose en Ukraine du plus grand nombre de paroisses (plus de 12.000), mais le Patriarcat de Kiev compte, selon des sondages, le plus grand nombre de croyants.
- Crainte de troubles -
Ce conflit entre les deux Eglises orthodoxes a été exacerbé ces quatre dernières années par la montée des tensions entre l'Ukraine et la Russie, dont les relations se sont gravement dégradées après le soulèvement du Maïdan à l'hiver 2013-2014 qui a porté au pouvoir des pro-occidentaux à Kiev.
Les forces de l'ordre ukrainiennes devant l'entrée de la laure de Kievo-Petchersk, à Kiev le 14 octobre 2018
Cette révolution a été suivie par l'annexion de la Crimée par la Russie et une guerre avec des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 10.000 morts.
Soutenue par les députés et le président ukrainien, l'indépendance de l'Eglise ukrainienne est perçue à Kiev comme un moyen de porter un coup à l'influence de la Russie en Ukraine, le patriarche Kirill à la tête de l'Eglise orthodoxe russe étant considéré comme très proche du Kremlin.
Le Patriarcat de Moscou, qui a dénoncé un "schisme" et une "catastrophe" après la décision de Constantinople, a averti que des troubles pourraient se produire en Ukraine entre partisans des deux Eglises rivales. Certains prêtres de paroisses loyales à Moscou ont appelé leurs fidèles à se tenir prêt à se défendre contre d'éventuelles opérations de force destinées à s'emparer de leurs églises.
L'une des questions les plus sensibles est de savoir à quelle Eglise seront rattachées les laures, ces grands monastères orthodoxes dont les plus symboliques sont la laure de Kievo-Petchersk dans la capitale et celle de Potchaïv (ouest), actuellement toutes les deux rattachées au patriarcat de Moscou.
Les autorités "assurent qu'il n'y aura pas de recours à la force, mais comment prévoient-elles alors de transférer nos églises et locaux à d'autres?", s'est inquiété auprès de l'AFP l'archevêque ukrainien Kliment Vetcheria, porte-parole de l'Eglise loyale à Moscou.
Après la visite en Ukraine en septembre de deux envoyés du Patriarcat de Constantinople, l'Eglise orthodoxe russe avait déjà décidé de rompre une partie de ses liens avec Constantinople.
La semaine dernière, le Patriarcat de Constantinople a également décidé de "rétablir dans sa fonction hiérarchique" le Patriarche Filaret, après avoir examiné un appel qu'il avait présenté contre son excommunication par Moscou.
Caduce62- Messages : 15238
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Demain, le 15 décembre, le conseil d'unification des églises orthodoxes va commencer à Kiev. Il peut aboutir à l'unification de deux églises orthodoxes ukrainiennes (le patriarcat de kyivan et l'église de autocéphale) en un avec quelques paroisses qui se séparent du patriarcat de Moscou et se rejoignent dans l'église nouvellement créée.
https://www.nbcnews.com/news/world/ukraine-moves-create-its-own-orthodox-church-out-russia-s-n947451?fbclid=IwAR1w34EE-uERjV4Sd8Doc2FXHvRAkXsGd1koEaqDW5CPm94nMB7cEux-eNE
https://www.nbcnews.com/news/world/ukraine-moves-create-its-own-orthodox-church-out-russia-s-n947451?fbclid=IwAR1w34EE-uERjV4Sd8Doc2FXHvRAkXsGd1koEaqDW5CPm94nMB7cEux-eNE
Caduce62- Messages : 15238
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
L'Ukraine se dote d'une Église indépendante de la tutelle religieuse russe
Le président ukrénien Petro Poroshenko met un terme 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine, à Kiev le 15 décembre 2018
AFP, publié le samedi 15 décembre 2018 à 22h34
L'Ukraine s'est dotée samedi d'une Eglise orthodoxe indépendante de Moscou, décision historique et symbole supplémentaire du divorce entre les deux voisins après plusieurs années d'une crise sans précédent dans leurs relations.
Un concile d'ecclésiastiques orthodoxes réuni dans une cathédrale du XIe siècle à Kiev en présence du président pro-occidental Petro Porochenko a acté la création de cette nouvelle Eglise et élu son primat, mettant fin à 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine.
"Ce jour sacré entrera dans l'histoire comme celui de la création d'une Eglise autocéphale (indépendante, ndlr) unie en Ukraine. Jour de notre indépendance définitive de la Russie", a déclaré M. Porochenko devant plusieurs milliers de partisans réunis dès le matin devant la cathédrale malgré le froid hivernal.
"Gloire!", ont scandé les manifestants dont certains ont pleuré et se sont embrassés à cette annonce, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Le concile a rassemblé essentiellement deux formations orthodoxes dissidentes qui ont ainsi fusionné: le Patriarcat de Kiev, autoproclamé en 1992 et qui compte le plus grand nombre de fidèles selon les sondages, ainsi que la minuscule Église dite autocéphale.
La troisième branche, loyale au Patriarcat de Moscou, qui a perdu une partie de ses fidèles depuis le début de la crise avec la Russie en 2014 mais dispose toujours du plus grand nombre de paroisses en Ukraine, a rejeté le concile comme "illégal" et a interdit à son clergé d'y participer.
Deux de ses évêques (sur un total de plus de 80) et "plusieurs autres" de ses représentants de moins haut niveau ont cependant bravé cette interdiction, a indiqué à l'AFP une source proche de cette confession.
Les responsables ukrainiens esèrent que "la majorité" des fidèles de l'Eglise loyale à la Russie rejoindront à terme la nouvelle formation.
"Les portes de notre Eglise sont ouvertes à tous. Nous appelons tout le monde à s'unir et à rejoindre cette Eglise", a pour sa part invité le jeune chef de la nouvelle Eglise, la métropolite Iepifani, après son élection.
Ce jeune ecclésiastique de 39 ans, jusqu'alors peu connu du public, est considéré comme un proche du Patriarche de Kiev, Filaret, excommunié par Moscou avant d'être réhabilité en octobre par le Patriarcat de Constantinople, qui fait office de figure d'autorité dans le monde orthodoxe.
Elu lors d'un vote à deux tours, Mgr Iepifani doit encore recevoir le 6 janvier du Patriarcat de Constantinople un décret officiel confirmant le statut indépendant de son Eglise.
- Colère de Moscou -
L'Eglise orthodoxe russe a pour sa part assuré que la décision du concile "ne représente absolument rien", dénonçant sa tenue comme "non-canonique".
Ce "concile de réunification" visait à mettre en application la décision historique de Constantinople qui a donné l'autorisation en octobre à l'Ukraine de disposer de sa propre Église.
La décision de Constantinople a suscité l'ire de l'Église russe, qui a dénoncé un "schisme" et rompu ses liens avec Constantinople.
La création d'une Eglise indépendante constitue une nouvelle épisode d'un divorce politique, culturel et social entre Kiev et Moscou intervenant à la cinquième année d'une crise sans précédent entre ceux ex-républiques soviétiques.
Cette crise a commencé en 2014 avec l'arrivée au pouvoir à Kiev de nouvelles autorités pro-occidentales, suivie un mois plus tard par l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, puis par l'éclatement d'un sanglant conflit dans l'est séparatiste prorusse du pays, qui a fait plus de 10.000 morts.
Fin novembre, la situation s'est encore dégradée d'un cran lorsque la Russie a intercepté manu militari trois navires de guerre ukrainiens au large de la Crimée, première confrontation militaire ouverte entre les deux voisins.
La branche fidèle à la Russie accuse Kiev de faire pression sur son clergé et ses fidèles pour les forcer à se rallier à la nouvelle formation, alors que la police a récemment perquisitionné plusieurs églises du Patriarcat de Moscou.
Les autorités ukrainiennes assurent pour leur part que chaque paroisse sera libre de choisir de rejoindre ou non la nouvelle Eglise.
"Je garantis que le pouvoir respectera le choix de ceux qui décideront de rester" fidèles au Patriarcat de Moscou et "protégera" ceux qui décideront de l'abandonner, a réitéré samedi M. Porochenko, qui a fait de l'indépendance religieuse de l'Ukraine l'un des éléments clé de sa campagne électorale pour la présidentielle du 31 mars prochain.
Le président ukrénien Petro Poroshenko met un terme 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine, à Kiev le 15 décembre 2018
AFP, publié le samedi 15 décembre 2018 à 22h34
L'Ukraine s'est dotée samedi d'une Eglise orthodoxe indépendante de Moscou, décision historique et symbole supplémentaire du divorce entre les deux voisins après plusieurs années d'une crise sans précédent dans leurs relations.
Un concile d'ecclésiastiques orthodoxes réuni dans une cathédrale du XIe siècle à Kiev en présence du président pro-occidental Petro Porochenko a acté la création de cette nouvelle Eglise et élu son primat, mettant fin à 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine.
"Ce jour sacré entrera dans l'histoire comme celui de la création d'une Eglise autocéphale (indépendante, ndlr) unie en Ukraine. Jour de notre indépendance définitive de la Russie", a déclaré M. Porochenko devant plusieurs milliers de partisans réunis dès le matin devant la cathédrale malgré le froid hivernal.
"Gloire!", ont scandé les manifestants dont certains ont pleuré et se sont embrassés à cette annonce, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Le concile a rassemblé essentiellement deux formations orthodoxes dissidentes qui ont ainsi fusionné: le Patriarcat de Kiev, autoproclamé en 1992 et qui compte le plus grand nombre de fidèles selon les sondages, ainsi que la minuscule Église dite autocéphale.
La troisième branche, loyale au Patriarcat de Moscou, qui a perdu une partie de ses fidèles depuis le début de la crise avec la Russie en 2014 mais dispose toujours du plus grand nombre de paroisses en Ukraine, a rejeté le concile comme "illégal" et a interdit à son clergé d'y participer.
Deux de ses évêques (sur un total de plus de 80) et "plusieurs autres" de ses représentants de moins haut niveau ont cependant bravé cette interdiction, a indiqué à l'AFP une source proche de cette confession.
Les responsables ukrainiens esèrent que "la majorité" des fidèles de l'Eglise loyale à la Russie rejoindront à terme la nouvelle formation.
"Les portes de notre Eglise sont ouvertes à tous. Nous appelons tout le monde à s'unir et à rejoindre cette Eglise", a pour sa part invité le jeune chef de la nouvelle Eglise, la métropolite Iepifani, après son élection.
Ce jeune ecclésiastique de 39 ans, jusqu'alors peu connu du public, est considéré comme un proche du Patriarche de Kiev, Filaret, excommunié par Moscou avant d'être réhabilité en octobre par le Patriarcat de Constantinople, qui fait office de figure d'autorité dans le monde orthodoxe.
Elu lors d'un vote à deux tours, Mgr Iepifani doit encore recevoir le 6 janvier du Patriarcat de Constantinople un décret officiel confirmant le statut indépendant de son Eglise.
- Colère de Moscou -
L'Eglise orthodoxe russe a pour sa part assuré que la décision du concile "ne représente absolument rien", dénonçant sa tenue comme "non-canonique".
Ce "concile de réunification" visait à mettre en application la décision historique de Constantinople qui a donné l'autorisation en octobre à l'Ukraine de disposer de sa propre Église.
La décision de Constantinople a suscité l'ire de l'Église russe, qui a dénoncé un "schisme" et rompu ses liens avec Constantinople.
La création d'une Eglise indépendante constitue une nouvelle épisode d'un divorce politique, culturel et social entre Kiev et Moscou intervenant à la cinquième année d'une crise sans précédent entre ceux ex-républiques soviétiques.
Cette crise a commencé en 2014 avec l'arrivée au pouvoir à Kiev de nouvelles autorités pro-occidentales, suivie un mois plus tard par l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, puis par l'éclatement d'un sanglant conflit dans l'est séparatiste prorusse du pays, qui a fait plus de 10.000 morts.
Fin novembre, la situation s'est encore dégradée d'un cran lorsque la Russie a intercepté manu militari trois navires de guerre ukrainiens au large de la Crimée, première confrontation militaire ouverte entre les deux voisins.
La branche fidèle à la Russie accuse Kiev de faire pression sur son clergé et ses fidèles pour les forcer à se rallier à la nouvelle formation, alors que la police a récemment perquisitionné plusieurs églises du Patriarcat de Moscou.
Les autorités ukrainiennes assurent pour leur part que chaque paroisse sera libre de choisir de rejoindre ou non la nouvelle Eglise.
"Je garantis que le pouvoir respectera le choix de ceux qui décideront de rester" fidèles au Patriarcat de Moscou et "protégera" ceux qui décideront de l'abandonner, a réitéré samedi M. Porochenko, qui a fait de l'indépendance religieuse de l'Ukraine l'un des éléments clé de sa campagne électorale pour la présidentielle du 31 mars prochain.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Iepifani, jeune primat de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne
Iepifani, jeune primat de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne
AFP, publié le samedi 15 décembre 2018 à 18h46
Le métropolite Iepifani, élu samedi à la tête de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante, est un homme qui a vertement dénoncé l'influence religieuse russe en Ukraine et est venu en aide à l'armée de Kiev face aux séparatistes prorusses.
Peu connu du public et âgé seulement de 39 ans, Mgr Iepifani, né Serguiï Doumenko dans la région majoritairement russophone d'Odessa (sud), a fait une carrière éclair au sein du clergé ukrainien, selon sa biographie officielle.
Contrairement à de nombreux dignitaires orthodoxes ukrainiens ayant étudié en Russie, il a fait ses études en Ukraine et en Grèce, à la faculté de philosophie de l'Université nationale d'Athènes (2006-2007).
Mgr Iepifani est considéré comme un proche du Patriarche de Kiev, Filaret, qui avait été excommunié par Moscou pour la création d'une Eglise dissidente en Ukraine en 1992, après la dissolution de l'URSS. Ce dernier a été réhabilité par le Patriarcat de Constantinople en octobre.
Nommé secrétaire de Mgr Filaret en 2008, le jeune ecclésiastique a reçu le titre d'archevêque quatre ans plus tard et celui de métropolite en 2013.
En décembre 2015, moins de deux ans après le début d'une crise sans précédent entre l'Ukraine et la Russie, il a publié un article intitulé "La main de Moscou fouillera-t-elle encore longtemps les âmes ukrainiennes?"
Dans ce texte, il accuse le Kremlin d'"utiliser" la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne loyale au Patriarcat de Moscou pour "étouffer l'indépendance" du pays.
Selon les médias, Mgr Iepifani s'occupait également de rassembler de l'aide humanitaire en faveur de l'armée ukrainienne, qui se trouvait alors dans un état lamentable et qui est confrontée depuis début 2014 à une rébellion séparatiste armée dans l'est du pays.
"Il a été parmi les premiers à se lancer dans l'aide à l'armée. La première cargaison humanitaire envoyée par des paroisses de la région de Kiev a été réunie à l'initiative du métropolite Iepifani", affirme ainsi sur sa page Facebook le prêtre orthodoxe Kostyantyn Kholodov.
Acclamé samedi soir dans le centre de Kiev par une foule qui scandait "Félicitations!", Mgr Iepifani a invité tous les fidèles et prêtres ukrainiens à rejoindre la nouvelle Eglise indépendante.
"Les portes de notre Eglise sont ouvertes à tous. Nous appelons tout le monde à s'unir et à rejoindre cette Eglise", a-t-il proclamé aux côtés du chef de l'Etat, Petro Porochenko, et du président du Parlement, Andriï Paroubi.
Iepifani, jeune primat de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne
AFP, publié le samedi 15 décembre 2018 à 18h46
Le métropolite Iepifani, élu samedi à la tête de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante, est un homme qui a vertement dénoncé l'influence religieuse russe en Ukraine et est venu en aide à l'armée de Kiev face aux séparatistes prorusses.
Peu connu du public et âgé seulement de 39 ans, Mgr Iepifani, né Serguiï Doumenko dans la région majoritairement russophone d'Odessa (sud), a fait une carrière éclair au sein du clergé ukrainien, selon sa biographie officielle.
Contrairement à de nombreux dignitaires orthodoxes ukrainiens ayant étudié en Russie, il a fait ses études en Ukraine et en Grèce, à la faculté de philosophie de l'Université nationale d'Athènes (2006-2007).
Mgr Iepifani est considéré comme un proche du Patriarche de Kiev, Filaret, qui avait été excommunié par Moscou pour la création d'une Eglise dissidente en Ukraine en 1992, après la dissolution de l'URSS. Ce dernier a été réhabilité par le Patriarcat de Constantinople en octobre.
Nommé secrétaire de Mgr Filaret en 2008, le jeune ecclésiastique a reçu le titre d'archevêque quatre ans plus tard et celui de métropolite en 2013.
En décembre 2015, moins de deux ans après le début d'une crise sans précédent entre l'Ukraine et la Russie, il a publié un article intitulé "La main de Moscou fouillera-t-elle encore longtemps les âmes ukrainiennes?"
Dans ce texte, il accuse le Kremlin d'"utiliser" la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne loyale au Patriarcat de Moscou pour "étouffer l'indépendance" du pays.
Selon les médias, Mgr Iepifani s'occupait également de rassembler de l'aide humanitaire en faveur de l'armée ukrainienne, qui se trouvait alors dans un état lamentable et qui est confrontée depuis début 2014 à une rébellion séparatiste armée dans l'est du pays.
"Il a été parmi les premiers à se lancer dans l'aide à l'armée. La première cargaison humanitaire envoyée par des paroisses de la région de Kiev a été réunie à l'initiative du métropolite Iepifani", affirme ainsi sur sa page Facebook le prêtre orthodoxe Kostyantyn Kholodov.
Acclamé samedi soir dans le centre de Kiev par une foule qui scandait "Félicitations!", Mgr Iepifani a invité tous les fidèles et prêtres ukrainiens à rejoindre la nouvelle Eglise indépendante.
"Les portes de notre Eglise sont ouvertes à tous. Nous appelons tout le monde à s'unir et à rejoindre cette Eglise", a-t-il proclamé aux côtés du chef de l'Etat, Petro Porochenko, et du président du Parlement, Andriï Paroubi.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Au cours de sa messe du dimanche, le Metropolitan Epifaniy, le chef de la nouvelle église orthodoxe nationale ukrainienne, unifiée le 15 décembre, a exhorté les ukrainiens à s'unir et à prier pour la paix dans le pays. Il a également déclaré que l'église mettra en œuvre des réformes " D'une manière calme, sage et équilibrée, parce qu'il est nécessaire de travailler d'une manière qui unit plutôt que de se diviser."
https://www.rferl.org/a/new-ukrainian-orthodox-leader-gives-first-liturgy-urging-unity/29659372.html
https://www.rferl.org/a/new-ukrainian-orthodox-leader-gives-first-liturgy-urging-unity/29659372.html
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Aujourd'hui, le parlement ukrainien a adopté la loi no 5309 qui oblige l'église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou à changer de nom et à indiquer son appartenance à la Russie.
En vertu de la loi, une organisation religieuse qui, directement ou en tant que partie d'une autre organisation religieuse, appartient à la structure d'une organisation religieuse dont le centre d'administration est dans l'état agresseur est tenue d'afficher son affiliation au nom. Le nom d'une branche religieuse doit contenir le nom légal complet d'une telle organisation religieuse (association) avec l'ajout possible des mots "en Ukraine"
En vertu de la loi, une organisation religieuse qui, directement ou en tant que partie d'une autre organisation religieuse, appartient à la structure d'une organisation religieuse dont le centre d'administration est dans l'état agresseur est tenue d'afficher son affiliation au nom. Le nom d'une branche religieuse doit contenir le nom légal complet d'une telle organisation religieuse (association) avec l'ajout possible des mots "en Ukraine"
Caduce62- Messages : 15238
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Bartholomew signe "le décret" accordant l'indépendance à la nouvelle église orthodoxe en Ukraine
Dernière mise à jour: le 05 janvier 2019 à 15:23 GMT
Par le service ukrainien de RFE / RL
https://www.rferl.org/a/ukrainian-church-to-get-autonomy-this-weekend-in-istanbul/29692716.html?fbclid=IwAR0sEgdhK5gvYdHi9s5yAj9jmIhkSzNv5RBNLyKiWfJahJ2vdoBWBwtMJCY
Le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople a signé un décret accordant l'autocéphalie, ou indépendance, à l'Église orthodoxe d'Ukraine, mettant ainsi fin à plus de 330 ans de contrôle religieux russe en Ukraine.
Le président ukrainien, Petro Porochenko, a assisté à la cérémonie du 5 janvier à Istanbul, qui est considérée comme le siège spirituel du christianisme orthodoxe.
Le décret, ou "tomos", sera maintenant remis au président de la nouvelle église ukrainienne, le métropolite Epifaniy, le 6 janvier, à l'issue de la cérémonie spirituelle de deux jours.
"C’est un grand honneur pour moi de me rendre à Istanbul, où se tiendra demain un événement très attendu", a écrit Porochenko sur Facebook, évoquant la passation officielle du décret.
Porochenko a prédit que cette décision ouvrirait une "nouvelle ère de l'histoire orthodoxe".
"Nous prions pour la paix et l'unité", a-t-il ajouté.
Bartholomew a annoncé la décision de reconnaître la demande de l'Ukraine pour une église autocéphale en octobre.
En décembre, les dirigeants ukrainiens orthodoxes se sont mis d'accord sur la création d'une nouvelle église orthodoxe nationale et ont élu Epifaniy, âgé de 39 ans, à la tête de cette église.
La Russie s'est longtemps opposée à de tels efforts des Ukrainiens pour une église indépendante, qui se sont intensifiés après la saisie de la péninsule de Crimée par l'Ukraine en mars 2014 et ont commencé à soutenir les séparatistes peu après dans les régions de Donetsk et Louhansk, à l'est de l'Ukraine.
L'annonce de Bartholomew, qui est considéré comme le leader de la communauté orthodoxe mondiale forte de 300 millions de personnes, est intervenue au moment où la tension grandissait autour des efforts des églises orthodoxes ukrainiennes visant à rompre officiellement avec l'orbite de la Russie.
Cela a également incité l'Eglise orthodoxe russe à annoncer quelques jours plus tard qu'elle mettait fin à ses relations avec le patriarcat œcuménique en signe de protestation.
Dernière mise à jour: le 05 janvier 2019 à 15:23 GMT
Par le service ukrainien de RFE / RL
https://www.rferl.org/a/ukrainian-church-to-get-autonomy-this-weekend-in-istanbul/29692716.html?fbclid=IwAR0sEgdhK5gvYdHi9s5yAj9jmIhkSzNv5RBNLyKiWfJahJ2vdoBWBwtMJCY
Le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople a signé un décret accordant l'autocéphalie, ou indépendance, à l'Église orthodoxe d'Ukraine, mettant ainsi fin à plus de 330 ans de contrôle religieux russe en Ukraine.
Le président ukrainien, Petro Porochenko, a assisté à la cérémonie du 5 janvier à Istanbul, qui est considérée comme le siège spirituel du christianisme orthodoxe.
Le décret, ou "tomos", sera maintenant remis au président de la nouvelle église ukrainienne, le métropolite Epifaniy, le 6 janvier, à l'issue de la cérémonie spirituelle de deux jours.
"C’est un grand honneur pour moi de me rendre à Istanbul, où se tiendra demain un événement très attendu", a écrit Porochenko sur Facebook, évoquant la passation officielle du décret.
Porochenko a prédit que cette décision ouvrirait une "nouvelle ère de l'histoire orthodoxe".
"Nous prions pour la paix et l'unité", a-t-il ajouté.
Bartholomew a annoncé la décision de reconnaître la demande de l'Ukraine pour une église autocéphale en octobre.
En décembre, les dirigeants ukrainiens orthodoxes se sont mis d'accord sur la création d'une nouvelle église orthodoxe nationale et ont élu Epifaniy, âgé de 39 ans, à la tête de cette église.
La Russie s'est longtemps opposée à de tels efforts des Ukrainiens pour une église indépendante, qui se sont intensifiés après la saisie de la péninsule de Crimée par l'Ukraine en mars 2014 et ont commencé à soutenir les séparatistes peu après dans les régions de Donetsk et Louhansk, à l'est de l'Ukraine.
L'annonce de Bartholomew, qui est considéré comme le leader de la communauté orthodoxe mondiale forte de 300 millions de personnes, est intervenue au moment où la tension grandissait autour des efforts des églises orthodoxes ukrainiennes visant à rompre officiellement avec l'orbite de la Russie.
Cela a également incité l'Eglise orthodoxe russe à annoncer quelques jours plus tard qu'elle mettait fin à ses relations avec le patriarcat œcuménique en signe de protestation.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
La création d'une Eglise d'Ukraine autonome célébrée à Istanbul
AFP, publié le dimanche 06 janvier 2019 à 12h04
Le patriarche Bartholomée de Constantinople a remis dimanche à Istanbul le décret officiel confirmant la création d'une Eglise ukrainienne indépendante, un revers pour l'Eglise russe qui avait dénoncé un "schisme".
L'événement, qui conclue la procédure de reconnaissance de cette Eglise par le patriarcat de Constantinople, a eu lieu pendant la messe de l'Epiphanie à l'église orthodoxe Saint-Georges d'Istanbul, en présence notamment du président ukrainien Petro Porochenko, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Ce décret, appelé "tomos", a été signé samedi par le patriarche Bartholomée et le métropolite Iepifani, élu en décembre à la tête de la nouvelle Eglise. Il ouvre notamment la voie à la reconnaissance de cette Eglise par d'autres confessions chrétiennes.
"Le soleil se lève toujours après l'obscurité de la nuit. L'ancienne injustice (...) a été éliminée, la justice a été restaurée", a déclaré Mgr Iepifani pendant la cérémonie qu'il a co-célébrée avec le patriarche Bartholomée.
Saluant un événement qui "restera dans l'histoire de notre pays", M. Porochenko a assuré que "l'Ukraine respectera le choix religieux et la liberté religieuse de chaque citoyen".
La campagne électorale pour la présidentielle du 31 mars bat son plein en Ukraine et les sondages les plus récents montrent une popularité en hausse pour M. Porochenko qui n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature mais devrait briguer un nouveau mandat. Les sociologues attribuent cette hausse à la création de l'Eglise indépendante d'Ukraine présentée par le président sortant comme l'une des grandes réalisations de son mandat.
- "Premier pas" -
En octobre 2018, le patriarcat de Constantinople a pris la décision historique de reconnaître une Eglise orthodoxe indépendante en Ukraine. Cela a provoqué la colère de l'Eglise orthodoxe russe qui a dénoncé un "schisme" et rompu ses liens avec Constantinople.
Basé à Istanbul, le patriarche de Constantinople est considéré comme "le premier parmi ses égaux" et exerce une primauté historique et spirituelle sur les autres patriarches du monde orthodoxe.
"Le patriarcat de Moscou empiète sur l'autorité du patriarcat de Constantinople depuis des années", affirme Dietmar W. Winkler, professeur de patristique et d'histoire de l'Eglise à l'université de Salzbourg.
"Avec la (reconnaissance de l'Eglise autonome d'Ukraine), Bartholomée essaie de réaffirmer son autorité sur l'Eglise orthodoxe", explique-t-il.
Un concile réuni à Kiev a acté en décembre dernier la création de cette nouvelle Eglise orthodoxe, mettant fin à 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine, et élu à sa tête le métropolite Iepifani, âgé de 39 ans.
Critique de l'influence religieuse russe en Ukraine, Mgr Iepifani est considéré comme un proche du patriarche de Kiev, Filaret, excommunié par Moscou pour la création d'une Eglise dissidente en Ukraine en 1992, après la dissolution de l'URSS, et réhabilité en octobre par le patriarcat de Constantinople.
L'Eglise d'Ukraine réunit le patriarcat de Kiev autoproclamé en 1992 et doté du plus grand nombre de fidèles, selon les sondages, et la minuscule Eglise dite autocéphale.
Une troisième branche, loyale au patriarcat de Moscou, qui a perdu une partie de ses fidèles depuis le début de la crise avec la Russie en 2014 mais dispose toujours du plus grand nombre de paroisses en Ukraine, a rejeté le concile comme "illégal".
Certains experts, comme Regina Elsner, experte du Centre pour les Etudes sur l'Europe de l'Est à Berlin, estiment que la reconnaissance par Constantinople n'est qu'une "premier pas".
"Il faut voir maintenant combien d'évêques ukrainiens vont rejoindre cette Eglise, et combien d'autres Eglises orthodoxes la reconnaissent", explique-t-elle.
Ces tensions religieuses marquent un nouvel épisode du divorce politique, culturel et social entre Kiev et Moscou depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et l'éclatement d'un conflit armé entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses qui a fait plus de 10.000 morts.
"La politique a joué un rôle majeur dans la reconnaissance de la nouvelle Eglise d'Ukraine", estime M. Winkler. "Si le conflit politique entre la Russie et l'Ukraine est résolu, il sera également possible de trouver un compromis pour l'Eglise orthodoxe".
AFP, publié le dimanche 06 janvier 2019 à 12h04
Le patriarche Bartholomée de Constantinople a remis dimanche à Istanbul le décret officiel confirmant la création d'une Eglise ukrainienne indépendante, un revers pour l'Eglise russe qui avait dénoncé un "schisme".
L'événement, qui conclue la procédure de reconnaissance de cette Eglise par le patriarcat de Constantinople, a eu lieu pendant la messe de l'Epiphanie à l'église orthodoxe Saint-Georges d'Istanbul, en présence notamment du président ukrainien Petro Porochenko, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Ce décret, appelé "tomos", a été signé samedi par le patriarche Bartholomée et le métropolite Iepifani, élu en décembre à la tête de la nouvelle Eglise. Il ouvre notamment la voie à la reconnaissance de cette Eglise par d'autres confessions chrétiennes.
"Le soleil se lève toujours après l'obscurité de la nuit. L'ancienne injustice (...) a été éliminée, la justice a été restaurée", a déclaré Mgr Iepifani pendant la cérémonie qu'il a co-célébrée avec le patriarche Bartholomée.
Saluant un événement qui "restera dans l'histoire de notre pays", M. Porochenko a assuré que "l'Ukraine respectera le choix religieux et la liberté religieuse de chaque citoyen".
La campagne électorale pour la présidentielle du 31 mars bat son plein en Ukraine et les sondages les plus récents montrent une popularité en hausse pour M. Porochenko qui n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature mais devrait briguer un nouveau mandat. Les sociologues attribuent cette hausse à la création de l'Eglise indépendante d'Ukraine présentée par le président sortant comme l'une des grandes réalisations de son mandat.
- "Premier pas" -
En octobre 2018, le patriarcat de Constantinople a pris la décision historique de reconnaître une Eglise orthodoxe indépendante en Ukraine. Cela a provoqué la colère de l'Eglise orthodoxe russe qui a dénoncé un "schisme" et rompu ses liens avec Constantinople.
Basé à Istanbul, le patriarche de Constantinople est considéré comme "le premier parmi ses égaux" et exerce une primauté historique et spirituelle sur les autres patriarches du monde orthodoxe.
"Le patriarcat de Moscou empiète sur l'autorité du patriarcat de Constantinople depuis des années", affirme Dietmar W. Winkler, professeur de patristique et d'histoire de l'Eglise à l'université de Salzbourg.
"Avec la (reconnaissance de l'Eglise autonome d'Ukraine), Bartholomée essaie de réaffirmer son autorité sur l'Eglise orthodoxe", explique-t-il.
Un concile réuni à Kiev a acté en décembre dernier la création de cette nouvelle Eglise orthodoxe, mettant fin à 332 ans de tutelle religieuse russe sur l'Ukraine, et élu à sa tête le métropolite Iepifani, âgé de 39 ans.
Critique de l'influence religieuse russe en Ukraine, Mgr Iepifani est considéré comme un proche du patriarche de Kiev, Filaret, excommunié par Moscou pour la création d'une Eglise dissidente en Ukraine en 1992, après la dissolution de l'URSS, et réhabilité en octobre par le patriarcat de Constantinople.
L'Eglise d'Ukraine réunit le patriarcat de Kiev autoproclamé en 1992 et doté du plus grand nombre de fidèles, selon les sondages, et la minuscule Eglise dite autocéphale.
Une troisième branche, loyale au patriarcat de Moscou, qui a perdu une partie de ses fidèles depuis le début de la crise avec la Russie en 2014 mais dispose toujours du plus grand nombre de paroisses en Ukraine, a rejeté le concile comme "illégal".
Certains experts, comme Regina Elsner, experte du Centre pour les Etudes sur l'Europe de l'Est à Berlin, estiment que la reconnaissance par Constantinople n'est qu'une "premier pas".
"Il faut voir maintenant combien d'évêques ukrainiens vont rejoindre cette Eglise, et combien d'autres Eglises orthodoxes la reconnaissent", explique-t-elle.
Ces tensions religieuses marquent un nouvel épisode du divorce politique, culturel et social entre Kiev et Moscou depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et l'éclatement d'un conflit armé entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses qui a fait plus de 10.000 morts.
"La politique a joué un rôle majeur dans la reconnaissance de la nouvelle Eglise d'Ukraine", estime M. Winkler. "Si le conflit politique entre la Russie et l'Ukraine est résolu, il sera également possible de trouver un compromis pour l'Eglise orthodoxe".
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Plus de 167 paroisses ont déjà rejoint l'église orthodoxe ukrainienne du nouveau-né depuis le 15 décembre 2018, en se brisant du patriarcat de Moscou.
Le mouvement s'est accéléré de semaine en semaine. Néanmoins, de nombreuses questions sur la question de savoir si la décision de rompre est pleinement légitime et librement prise par les communautés, sans pression de l'état. Nous avons enquêté sur la manière dont le processus a lieu et qui a raison dans les situations de conflit.
http://euromaidanpress.com/2019/01/30/transition-of-parishes-to-the-newborn-ukrainian-orthodox-church-democratic-or-not/?fbclid=IwAR1KCt1yASqsnROchgn8UwoXl5YAnZYiY7juyRPc0aIzbB-ItFS-nptVkP8
Une nouvelle église indépendante et le patriarcat de Moscou se disputent les paroisses en Ukraine
Les croyants attendaient l'issue du Conseil de l'unification du 15 décembre 2018 sur Sofiyivska Ploshcha à Kiev. Photo: Ukrinform
2019/01/30 - 18:29 • UKRAINE
Depuis le 15 décembre 2018, plus de 167 paroisses ont déjà adhéré à l'Église orthodoxe ukrainienne nouvellement née, rompant avec le patriarcat de Moscou. Le mouvement s'est accéléré de semaine en semaine. Néanmoins, de nombreuses questions quant à savoir si la décision de se séparer est pleinement légitime et librement prise par les communautés, sans la pression de l'État.Nous avons examiné comment se déroulait le processus et qui avait raison dans les situations de conflit.
Le 15 décembre 2018, des évêques des trois églises orthodoxes désunies d'Ukraine se sont réunis pour élire le primat d'une église unie, l'épifante métropolitaine. Le patriarche œcuménique Bartholomée le 6 janvier 2019, il a reçu le très attendu Tomos d'autocéphalie d'église. À présent, l'église ukrainienne du Patriarcat de Kiev (UOC KP) et l'église ukrainienne orthodoxe ukrainienne ont été officiellement dissoutes et unies. dans l'Église orthodoxe d'Ukraine (OCU). Deux évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou (député de l'UOC), affilié à l'Église orthodoxe russe, se sont joints à eux.
Maintenant, les paroisses se déplacent du Patriarcat de Moscou à l’Église unie nouvellement née. La première paroisse a quitté le patriarcat de Moscou deux jours après le conseil de l'unification, le 17 décembre. Cependant, il serait trompeur de dire que cette transition de paroisses est une chose totalement nouvelle pour l'Ukraine et qu'elle a été stimulée par le gouvernement.
Quand la transition a commencé
En 1991, dès l’indépendance de l’Ukraine, de nombreuses paroisses orthodoxes de l’Ukraine occidentale sont revenues à l’Eglise ukraino-catholique ukrainienne qui renaît - une église de rite byzantin subordonnée au pape. Simultanément, deux églises orthodoxes indépendantes du patriarcat de Moscou, mais non reconnues par le monde, l’Uthodoxie mondiale, l’UOC KP et l’UAOC, sont apparues en Ukraine.
Le premier cas bien connu d'une seule paroisse quittant le patriarcat de Moscou pour se tourner vers le KP UOC s'est produit en 1997. Il s'agissait d'une cathédrale de la ville de Kherson qui avait été expulsée du patriarcat de Moscou en raison de l'utilisation des technologies modernes pendant la liturgie et d'une libéralisation générale. . Le curé local a rendu visite au patriarche Filaret de l’UOC KP et la paroisse a été intégrée à cette église.
Entre 1997 et 2012, plusieurs paroisses ont décidé de quitter le patriarcat de Moscou et se sont annexées au PC d'UOC.
Ainsi, la plus grande transition de paroisses qui se déroule actuellement en Ukraine est unique en son genre. En règle générale, il s’agit d’une tendance lancée il ya 20 ans .
Après la révolution Euromaïdan, une nouvelle vague du mouvement a commencé. Au moins 62 paroisses ont quitté le patriarcat de Moscou pour rejoindre le KP de l'UOC depuis 2014 et jusqu'au 15 décembre 2018, date à laquelle le Conseil de l'unification a créé une nouvelle église unifiée ukrainienne. Ils sont marqués en rouge sur la carte des transitions des paroisses ci-dessous. Ceux qui ont quitté le patriarcat de Moscou après le Conseil de l'unification sont en vert.
Le Conseil de l'unification n'a pas interdit le député UOC en Ukraine; cela n'a pas non plus obligé les paroisses à changer d'affiliation, ni créé un nouveau mécanisme de transition. La seule chose qui a changé, c'est que le député de l'UOC dispose désormais d'une alternative canonique, c'est-à-dire légitime, en Ukraine. Auparavant, l'UOC KP et l'UAOC étaient considérés comme schismatiques par la famille des 15 églises orthodoxes mondiales. Maintenant, après l'intervention du patriarche œcuménique Bartholomé, ils ont été légitimés et la nouvelle OCU, désormais créée, figure au 16e rang dans la liste des églises. Cela a accéléré la transition des paroisses UOC MP.
La carte des paroisses qui ont changé d'affiliation est renouvelée chaque jour par les activistes, chaque jour apportant plusieurs nouvelles paroisses à l'UCO. Les paroisses qui ont quitté le député UOC entre 1997 et le 15 décembre 2018 sont en rouge. Les paroisses qui ont rejoint le nouveau-né OCU après le 17 décembre 2018 sont en vert. Source: wikipedia
Combien de paroisses?
Metropolitan Epifaniy a déclaré que le nouveau-né OCU comptait 7 000 paroisses. Nos données suggèrent que le nombre réel pourrait être plus petit: selon les données statistiques, avant le Conseil de l’Unification, le KP de l’UOC et l’UAOC comptaient au total 5 855 paroisses, contre plus de 12 000 pour le député de l’UOC. Malgré le nombre réduit de paroisses, le KP de l'UOC comptait plus de croyants que le député de l'UOC, et les croyants non affiliés occupaient la deuxième place.
Cela ne signifie pas que le nombre de paroisses va inévitablement passer à l'OCU afin d'égaliser la proportion relative de croyants par église. Cela soulève toutefois la question de savoir si certaines personnes, bien qu’elles se soient affiliées au patriarcat de Kiev ou à l’organisation «Just Orthodox», ont fréquenté les églises du patriarcat de Moscou, car c’était la seule disponible. Ces questions ne sont pas encore clairement examinées, mais le fait de grandes disproportions est visible.
Le modèle de vote et les problèmes auxquels font face les paroisses
Comme l'a dit le métropolite Epifaniy dans son interview , «nous comprenons que l'Église orthodoxe russe restera en Ukraine à l'avenir et que beaucoup voudront y rester, mais nous n'avons rien contre.Tout le monde devrait choisir son centre religieux volontairement. Un évêque du diocèse ou un prêtre de la communauté doit faire son choix. S'ils décident en assemblée générale de vouloir rejoindre volontairement l'OCU nouvellement créée, ils nous rejoindront et nous les accepterons dans notre structure d'UCU unie. "
Cela semble démocratique et correspond aux lois ukrainiennes. Les biens ecclésiastiques en Ukraine n'appartiennent pas à l'administration de l'Église centrale, mais aux communautés religieuses locales, dont chacune est propriétaire du bâtiment de l'église et prend les décisions pour la paroisse selon son propre statut (art. 8 de la loi sur la liberté de Pensée et organisations religieuses »).
Cependant, le problème est que cette «communauté religieuse», surtout si elle est située dans une ville ou un grand village, n'est pas clairement définie. Habituellement, contrairement aux communautés politiques, il n’existe aucune liste des membres d’une paroisse ni aucune procédure officielle pour y parvenir.
Afin de rendre le vote plus formel et juridiquement correct, la loi a récemment été modifiée et est entrée en vigueur le 28 janvier. Maintenant, une paroisse peut changer d'affiliation religieuse par 2/3 des voix des paroissiens lors d'une assemblée générale. La minorité de paroissiens peut conclure un contrat d'utilisation commune du bâtiment de l'église.
Contrairement aux affirmations de la propagande russe et à la lettre du patriarche de Moscou Kirill au pape et aux pouvoirs politiques occidentaux, le vote ne devrait pas être organisé par la municipalité, mais par la communauté religieuse. Les membres d'une telle communauté devraient être clairement définis par la communauté même dans son statut. Juridiquement, la loi ukrainienne décrit un processus pleinement démocratique de transition d'une paroisse, garantissant les droits des minorités.
Mais honnêtement, la loi n’est pas toujours parfaitement appliquée. Ce n'est pas que certains pillards occupent des églises ou que l'État tente d'influencer l'Église, comme le prétend la propagande russe.Mais à cause d'un vote mal organisé, sans listes de participants et du rejet des décisions légitimes par l'opposition, un certain nombre de paroisses sont restées coincées dans des conflits non résolus.
Par exemple, dans le village de Krasnovolia dans l’oblast de Volhynie, la décision de migrer de la paroisse vers l’OCU a été prise par des villageois qui n'étaient pas tous des pratiquants. Le prêtre local, qui voulait rester dans le député de l'UOC, a fait appel à ce fait. Plus tard, la paroisse a organisé une assemblée générale de la communauté religieuse où 37 personnes ont voté pour le changement d'appartenance alors que 23 étaient contre.
C'est légèrement moins que les 2/3 nécessaires, mais ces 37 insistent tout de même sur le fait qu'ils ont droit à la construction de l'église. Ils ont bloqué l'entrée de l'église et le prêtre a appelé la police. Les policiers qui sont arrivés ont enregistré des infractions et ont accepté une déclaration du prêtre. Le pasteur voulait faire appel à la cour et la situation dans la paroisse n'est pas encore stable.
Les habitants du village de Krasnovolia ont bloqué l'entrée de l'église. Source: pravoslavnaya zhyzn '
Ce n’est pas moins radical dans le village de Bronytsia, également situé dans l’oblast de Volhynie. À partir des données et de la vidéo disponibles, on peut en conclure que dès le début, il était difficile de savoir qui votait - la municipalité dans son ensemble ou seulement les membres de la communauté religieuse. Le responsable local de la municipalité participait activement et gérait le processus, ce qui rendait encore plus difficile de savoir si le vote était à l'abri de l'influence de la politique locale.
Enfin, environ 700 personnes ont voté pour la transition vers OCU contre 150 contre. La majorité et l’opposition, dirigée par le prêtre, ne pouvaient rien accepter. En conséquence, le prêtre local a bloqué l'église et, comme le racontent certains témoins sur la vidéo, ont commencé à s'emparer des biens de la paroisse.
Les sections locales ont appelé la police, mais celle-ci n'avait pas encore de raisons légitimes pour prendre des mesures décisives. Des personnes d'autres paroisses du député de l'UOC ont affirmé avoir été amenées sur place. Globalement, ce chaos illustre l'inexactitude judiciaire des deux côtés et la nécessité d'établir une liste claire des membres de la paroisse avant de voter.
Église contestée dans le village de Bronytsia. Source: vidéo de Avers
Les gens chantent près de l'église dans le village de Bronitsia après la dispute. Source: vidéo de Avers
Néanmoins, ces cas fautifs sont rares, de même que la violence ou l'ingérence des autorités locales dans le processus de transition. L’accusation la plus répandue parmi les partisans des députés de l’UOC est que les rassemblements pour décider du statut de l’église sont convoqués par les chefs de villages / villes et que leurs participants ne sont pas nécessairement des fidèles. Tel est le cas dans les villages d' Olenivka et d' Urvenna , où le statut de construction d'église est actuellement en discussion. Il y a eu des cas de SBU (services de sécurité de l'État) effectuant des perquisitions dans certaines paroisses pour incitation à la haine religieuse, mais cela ne peut pas conduire à imposer des restrictions aux paroisses du patriarcat de Moscou en tant que telles, même si les accusations sont avérées.
La plupart des paroisses qui ont migré vers l'OCU - environ 125 sur un total de 167 - l'ont fait avec leurs prêtres. Très souvent, les prêtres ont dirigé le processus. C'est le cas, par exemple, du village de Vesele dans l'oblast de Louhansk (Ukraine orientale) ou de la ville de Velyki Mosty dans l'oblast de Lviv (Ukraine occidentale). Dans le deuxième cas, la transition était la plus facile à mettre en œuvre: 234 personnes ont immédiatement voté pour le changement d'affiliation et seulement 6 étaient contre. Le fort consensus n’a laissé aucune faille pour les conflits ou les désaccords. La transition de la plupart des paroisses du centre et de l'ouest de l'Ukraine était tout aussi pacifique.
Certains visuels décrivent des votes bien organisés. La plus grande est la vidéo d'une heure et demie d'une réunion générale où les arguments de tous les côtés sont présentés et écoutés sans aucun conflit ni hostilité.
Le prêtre a accepté de se joindre à toute décision de la paroisse et finalement, presque tout le monde a voté en faveur de la transition. Ci-dessous, des photos du petit village de Byten où un vote à main levée a eu lieu. Dans les petits villages, les problèmes sont rares - les gens se connaissent bien et il y a peu de place pour des falsifications.
Vote des mains dans le village de Byten. Source: Facebook
Beaucoup décident de rester au Parlement
Les 167 paroisses qui ont déjà changé d'affiliation au cours du dernier mois ne font pas la météo, bien qu'elles ne constituent que 1,35% des MP. Reste à savoir si le mouvement va s'accélérer davantage et si les récents changements apportés à la loi seront pleinement mis en œuvre pour le rendre encore plus organisé.
Le nombre de paroisses appartenant au patriarcat de Moscou par les régions de l'Ukraine. La carte a été réalisée par Daria Fazulyanova
Actuellement, alors que de nombreuses paroisses votent pour migrer vers l'OCU, d'autres votent pour rester au sein du député de l'UOC, comme le proclament les médias du patriarcat de Moscou.
Par exemple, le site Web du député de l'UOC a signalé que, dans le village de Pohivka (Ivano-Frankivsk Oblast), toute la communauté municipale, et pas seulement la communauté religieuse, a participé au vote en faveur de la transition vers l'OCU, déclenchant un conflit. Quelques jours après le vote, des partisans inconnus de l'OCU ont changé les serrures de l'église pendant la nuit et les partisans du patriarcat de Moscou n'ont pas pu entrer dans le bâtiment le lendemain. C'est un exemple de conflit où les partisans de l'OCU semblent avoir tort.
Par ailleurs, les médias du patriarcat de Moscou ont tendance à surinterpréter les événements. Souvent, ils appellent une situation où plus d'une centaine d'habitants se tenaient à l'entrée de l'église locale et demandaient au prêtre et à 20 de ses partisans de remettre les clés de l'église à une «saisie d'église». Par exemple, c'était le cas dans le village de Nichohivka dans l'oblast de Volhynie, où une assemblée de la communauté municipale a voté pour la transition de l'église à l'OCU. Dans le même temps, les médias du patriarcat de Moscou ont tendance à exclure toutes les personnes qui ont voté pour la transition de la paroisse, même s'il n'y a qu'une seule église dans le village, affirmant que le vote n'était pas légitime.Honnêtement, dans la plupart des situations de conflit, il est impossible de définir clairement la vérité pour le moment. Organiser des rassemblements bien organisés une fois de plus est nécessaire, mais pas facile.
Pourtant, les situations de conflit sont rares, si on les compare à des rassemblements pleinement légitimes de communautés qui ont décidé de rester au Parlement. De nombreuses paroisses choisissent librement de rester dans le patriarcat de Moscou: paroisses de Kherson, Odessa, Severodonetsk, Ovruch, Balta et de nombreuses autres villes et villages. Si la majorité décide de rester dans le patriarcat de Moscou, personne n’a la possibilité de remettre en question une telle décision. Beaucoup de paroisses choisissent de quitter MP, plus choisissent de rester.
La majorité de la communauté vote pour rester dans le patriarcat de Moscou. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
Un rassemblement où la majorité de la communauté a voté pour rester dans le patriarcat de Moscou. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
Un autre cas de vote positif pour rester dans MP à Ovidiopol, Odessa Oblast. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
Petro Poroshenko lors d'une démonstration de Tomos à Vinnytsia. Source 33 Kanal
La multitude de photos de Petro Porochenko se tenant près du métropolite Epifani ou de ses «voyages» à travers l’Ukraine pour présenter les Tomos dans des régions est parfois interprétée comme une forte interconnexion entre l’État et la nouvelle église orthodoxe ukrainienne.
Néanmoins, bien que Petro Porochenko capitalise énormément sur la question de l'indépendance de l'Église vis-à-vis de Moscou lors de sa campagne électorale, rien n'indique jusqu'à présent que les actions de l'Église soient influencées par l'État.
Le président Porochenko était en effet l'un des principaux défenseurs de l'indépendance de l'Église ukrainienne.
Petro Porochenko reçoit les signatures des évêques ukrainiens pour les remettre au patriarche Barhtolomew
Cependant, la décision a été prise par le patriarche Bartholomée de manière indépendante et l’Église orthodoxe néo-ukrainienne n’a aucune obligation vis-à-vis de l’État.
Point important, l'église n'est pas une simple entité contrôlée par Epifaniy ou par quelqu'un d'autre.Comme chaque paroisse est autonome et peut choisir librement sa conformité, l’État dispose de moyens très limités pour contrôler toute église (qu’elle soit russe ou ukrainienne) en tant qu’organisation.
En outre, le député de l'UOC a tous les droits de poursuivre ses actions en Ukraine avec la seule condition préalable d'affirmer explicitement son affiliation avec l'Église orthodoxe russe en son nom, comme l'exigent les récents amendements à la loi sur l'enregistrement officiel de toute organisation religieuse située en Ukraine. mais avec un centre de contrôle dans un «pays agresseur».
Selon le métropolite Epifaniy,
Pourquoi les croyants quittent le député de l'UOC
Nous avons examiné 20 paroisses sur 167 pour découvrir pourquoi les gens choisissent de rompre avec le patriarcat de Moscou. Les raisons étaient principalement politiques, compte tenu de la guerre non déclarée qui a duré près de cinq ans avec la Russie. Peut-être que l'argument était le mieux exprimé par les paroles d'une femme de cette vidéo:
Cependant, il serait important de souligner que, malgré ces raisons très virulentes, il existe également certaines conditions religieuses préalables à la transition. L'église ukrainienne nouvellement née est libérée de la propagande pro-russe, ce qui la rend plus attrayante pour beaucoup.
L'exemple le plus frappant est un cas assez récent de Zaporizhzhia. Le prêtre local du patriarcat de Moscou a refusé d'accomplir les rites funéraires d'un enfant de deux ans décédé tragiquement. La raison du refus était que les parents de l'enfant appartenaient à l'église du patriarcat de Kiev. Comme l' explique le pasteur Ihor Sava, ancien collègue de ce prêtre qui a servi dans le patriarcat de Moscou à cette époque,
Après qu'Ihor Sava ait refusé de glorifier Kiril et ait commencé ses propres prières pour la paix en Ukraine non autorisée par l'évêque, il a été expulsé du patriarcat de Moscou. Ses paroissiens l'ont soutenu et ils priaient dans une autre chapelle créée par ses soins.
Fr. Ihor avec des gens de sa communauté dans leur propre chapelle. Source: Facebook
“ Je soutiens l'OCU, car c'est une occasion de s'éloigner des influences politiques sur l'église , en particulier en Russie,” Ihor a dit.
Après l'expulsion du député de l'UOC, cette paroisse n'a pas défendu son droit à sa cathédrale mais a commencé à prier ailleurs. Fr. Ihor a expliqué.
Le mouvement s'est accéléré de semaine en semaine. Néanmoins, de nombreuses questions sur la question de savoir si la décision de rompre est pleinement légitime et librement prise par les communautés, sans pression de l'état. Nous avons enquêté sur la manière dont le processus a lieu et qui a raison dans les situations de conflit.
http://euromaidanpress.com/2019/01/30/transition-of-parishes-to-the-newborn-ukrainian-orthodox-church-democratic-or-not/?fbclid=IwAR1KCt1yASqsnROchgn8UwoXl5YAnZYiY7juyRPc0aIzbB-ItFS-nptVkP8
Une nouvelle église indépendante et le patriarcat de Moscou se disputent les paroisses en Ukraine
Les croyants attendaient l'issue du Conseil de l'unification du 15 décembre 2018 sur Sofiyivska Ploshcha à Kiev. Photo: Ukrinform
2019/01/30 - 18:29 • UKRAINE
Depuis le 15 décembre 2018, plus de 167 paroisses ont déjà adhéré à l'Église orthodoxe ukrainienne nouvellement née, rompant avec le patriarcat de Moscou. Le mouvement s'est accéléré de semaine en semaine. Néanmoins, de nombreuses questions quant à savoir si la décision de se séparer est pleinement légitime et librement prise par les communautés, sans la pression de l'État.Nous avons examiné comment se déroulait le processus et qui avait raison dans les situations de conflit.
Le 15 décembre 2018, des évêques des trois églises orthodoxes désunies d'Ukraine se sont réunis pour élire le primat d'une église unie, l'épifante métropolitaine. Le patriarche œcuménique Bartholomée le 6 janvier 2019, il a reçu le très attendu Tomos d'autocéphalie d'église. À présent, l'église ukrainienne du Patriarcat de Kiev (UOC KP) et l'église ukrainienne orthodoxe ukrainienne ont été officiellement dissoutes et unies. dans l'Église orthodoxe d'Ukraine (OCU). Deux évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou (député de l'UOC), affilié à l'Église orthodoxe russe, se sont joints à eux.
Maintenant, les paroisses se déplacent du Patriarcat de Moscou à l’Église unie nouvellement née. La première paroisse a quitté le patriarcat de Moscou deux jours après le conseil de l'unification, le 17 décembre. Cependant, il serait trompeur de dire que cette transition de paroisses est une chose totalement nouvelle pour l'Ukraine et qu'elle a été stimulée par le gouvernement.
Quand la transition a commencé
En 1991, dès l’indépendance de l’Ukraine, de nombreuses paroisses orthodoxes de l’Ukraine occidentale sont revenues à l’Eglise ukraino-catholique ukrainienne qui renaît - une église de rite byzantin subordonnée au pape. Simultanément, deux églises orthodoxes indépendantes du patriarcat de Moscou, mais non reconnues par le monde, l’Uthodoxie mondiale, l’UOC KP et l’UAOC, sont apparues en Ukraine.
Le premier cas bien connu d'une seule paroisse quittant le patriarcat de Moscou pour se tourner vers le KP UOC s'est produit en 1997. Il s'agissait d'une cathédrale de la ville de Kherson qui avait été expulsée du patriarcat de Moscou en raison de l'utilisation des technologies modernes pendant la liturgie et d'une libéralisation générale. . Le curé local a rendu visite au patriarche Filaret de l’UOC KP et la paroisse a été intégrée à cette église.
Entre 1997 et 2012, plusieurs paroisses ont décidé de quitter le patriarcat de Moscou et se sont annexées au PC d'UOC.
Ainsi, la plus grande transition de paroisses qui se déroule actuellement en Ukraine est unique en son genre. En règle générale, il s’agit d’une tendance lancée il ya 20 ans .
Après la révolution Euromaïdan, une nouvelle vague du mouvement a commencé. Au moins 62 paroisses ont quitté le patriarcat de Moscou pour rejoindre le KP de l'UOC depuis 2014 et jusqu'au 15 décembre 2018, date à laquelle le Conseil de l'unification a créé une nouvelle église unifiée ukrainienne. Ils sont marqués en rouge sur la carte des transitions des paroisses ci-dessous. Ceux qui ont quitté le patriarcat de Moscou après le Conseil de l'unification sont en vert.
Le Conseil de l'unification n'a pas interdit le député UOC en Ukraine; cela n'a pas non plus obligé les paroisses à changer d'affiliation, ni créé un nouveau mécanisme de transition. La seule chose qui a changé, c'est que le député de l'UOC dispose désormais d'une alternative canonique, c'est-à-dire légitime, en Ukraine. Auparavant, l'UOC KP et l'UAOC étaient considérés comme schismatiques par la famille des 15 églises orthodoxes mondiales. Maintenant, après l'intervention du patriarche œcuménique Bartholomé, ils ont été légitimés et la nouvelle OCU, désormais créée, figure au 16e rang dans la liste des églises. Cela a accéléré la transition des paroisses UOC MP.
La carte des paroisses qui ont changé d'affiliation est renouvelée chaque jour par les activistes, chaque jour apportant plusieurs nouvelles paroisses à l'UCO. Les paroisses qui ont quitté le député UOC entre 1997 et le 15 décembre 2018 sont en rouge. Les paroisses qui ont rejoint le nouveau-né OCU après le 17 décembre 2018 sont en vert. Source: wikipedia
Combien de paroisses?
Metropolitan Epifaniy a déclaré que le nouveau-né OCU comptait 7 000 paroisses. Nos données suggèrent que le nombre réel pourrait être plus petit: selon les données statistiques, avant le Conseil de l’Unification, le KP de l’UOC et l’UAOC comptaient au total 5 855 paroisses, contre plus de 12 000 pour le député de l’UOC. Malgré le nombre réduit de paroisses, le KP de l'UOC comptait plus de croyants que le député de l'UOC, et les croyants non affiliés occupaient la deuxième place.
Cela ne signifie pas que le nombre de paroisses va inévitablement passer à l'OCU afin d'égaliser la proportion relative de croyants par église. Cela soulève toutefois la question de savoir si certaines personnes, bien qu’elles se soient affiliées au patriarcat de Kiev ou à l’organisation «Just Orthodox», ont fréquenté les églises du patriarcat de Moscou, car c’était la seule disponible. Ces questions ne sont pas encore clairement examinées, mais le fait de grandes disproportions est visible.
Le modèle de vote et les problèmes auxquels font face les paroisses
Comme l'a dit le métropolite Epifaniy dans son interview , «nous comprenons que l'Église orthodoxe russe restera en Ukraine à l'avenir et que beaucoup voudront y rester, mais nous n'avons rien contre.Tout le monde devrait choisir son centre religieux volontairement. Un évêque du diocèse ou un prêtre de la communauté doit faire son choix. S'ils décident en assemblée générale de vouloir rejoindre volontairement l'OCU nouvellement créée, ils nous rejoindront et nous les accepterons dans notre structure d'UCU unie. "
Cela semble démocratique et correspond aux lois ukrainiennes. Les biens ecclésiastiques en Ukraine n'appartiennent pas à l'administration de l'Église centrale, mais aux communautés religieuses locales, dont chacune est propriétaire du bâtiment de l'église et prend les décisions pour la paroisse selon son propre statut (art. 8 de la loi sur la liberté de Pensée et organisations religieuses »).
Cependant, le problème est que cette «communauté religieuse», surtout si elle est située dans une ville ou un grand village, n'est pas clairement définie. Habituellement, contrairement aux communautés politiques, il n’existe aucune liste des membres d’une paroisse ni aucune procédure officielle pour y parvenir.
Afin de rendre le vote plus formel et juridiquement correct, la loi a récemment été modifiée et est entrée en vigueur le 28 janvier. Maintenant, une paroisse peut changer d'affiliation religieuse par 2/3 des voix des paroissiens lors d'une assemblée générale. La minorité de paroissiens peut conclure un contrat d'utilisation commune du bâtiment de l'église.
Contrairement aux affirmations de la propagande russe et à la lettre du patriarche de Moscou Kirill au pape et aux pouvoirs politiques occidentaux, le vote ne devrait pas être organisé par la municipalité, mais par la communauté religieuse. Les membres d'une telle communauté devraient être clairement définis par la communauté même dans son statut. Juridiquement, la loi ukrainienne décrit un processus pleinement démocratique de transition d'une paroisse, garantissant les droits des minorités.
Mais honnêtement, la loi n’est pas toujours parfaitement appliquée. Ce n'est pas que certains pillards occupent des églises ou que l'État tente d'influencer l'Église, comme le prétend la propagande russe.Mais à cause d'un vote mal organisé, sans listes de participants et du rejet des décisions légitimes par l'opposition, un certain nombre de paroisses sont restées coincées dans des conflits non résolus.
Par exemple, dans le village de Krasnovolia dans l’oblast de Volhynie, la décision de migrer de la paroisse vers l’OCU a été prise par des villageois qui n'étaient pas tous des pratiquants. Le prêtre local, qui voulait rester dans le député de l'UOC, a fait appel à ce fait. Plus tard, la paroisse a organisé une assemblée générale de la communauté religieuse où 37 personnes ont voté pour le changement d'appartenance alors que 23 étaient contre.
C'est légèrement moins que les 2/3 nécessaires, mais ces 37 insistent tout de même sur le fait qu'ils ont droit à la construction de l'église. Ils ont bloqué l'entrée de l'église et le prêtre a appelé la police. Les policiers qui sont arrivés ont enregistré des infractions et ont accepté une déclaration du prêtre. Le pasteur voulait faire appel à la cour et la situation dans la paroisse n'est pas encore stable.
Les habitants du village de Krasnovolia ont bloqué l'entrée de l'église. Source: pravoslavnaya zhyzn '
Ce n’est pas moins radical dans le village de Bronytsia, également situé dans l’oblast de Volhynie. À partir des données et de la vidéo disponibles, on peut en conclure que dès le début, il était difficile de savoir qui votait - la municipalité dans son ensemble ou seulement les membres de la communauté religieuse. Le responsable local de la municipalité participait activement et gérait le processus, ce qui rendait encore plus difficile de savoir si le vote était à l'abri de l'influence de la politique locale.
Enfin, environ 700 personnes ont voté pour la transition vers OCU contre 150 contre. La majorité et l’opposition, dirigée par le prêtre, ne pouvaient rien accepter. En conséquence, le prêtre local a bloqué l'église et, comme le racontent certains témoins sur la vidéo, ont commencé à s'emparer des biens de la paroisse.
Les sections locales ont appelé la police, mais celle-ci n'avait pas encore de raisons légitimes pour prendre des mesures décisives. Des personnes d'autres paroisses du député de l'UOC ont affirmé avoir été amenées sur place. Globalement, ce chaos illustre l'inexactitude judiciaire des deux côtés et la nécessité d'établir une liste claire des membres de la paroisse avant de voter.
Église contestée dans le village de Bronytsia. Source: vidéo de Avers
Les gens chantent près de l'église dans le village de Bronitsia après la dispute. Source: vidéo de Avers
Néanmoins, ces cas fautifs sont rares, de même que la violence ou l'ingérence des autorités locales dans le processus de transition. L’accusation la plus répandue parmi les partisans des députés de l’UOC est que les rassemblements pour décider du statut de l’église sont convoqués par les chefs de villages / villes et que leurs participants ne sont pas nécessairement des fidèles. Tel est le cas dans les villages d' Olenivka et d' Urvenna , où le statut de construction d'église est actuellement en discussion. Il y a eu des cas de SBU (services de sécurité de l'État) effectuant des perquisitions dans certaines paroisses pour incitation à la haine religieuse, mais cela ne peut pas conduire à imposer des restrictions aux paroisses du patriarcat de Moscou en tant que telles, même si les accusations sont avérées.
La plupart des paroisses qui ont migré vers l'OCU - environ 125 sur un total de 167 - l'ont fait avec leurs prêtres. Très souvent, les prêtres ont dirigé le processus. C'est le cas, par exemple, du village de Vesele dans l'oblast de Louhansk (Ukraine orientale) ou de la ville de Velyki Mosty dans l'oblast de Lviv (Ukraine occidentale). Dans le deuxième cas, la transition était la plus facile à mettre en œuvre: 234 personnes ont immédiatement voté pour le changement d'affiliation et seulement 6 étaient contre. Le fort consensus n’a laissé aucune faille pour les conflits ou les désaccords. La transition de la plupart des paroisses du centre et de l'ouest de l'Ukraine était tout aussi pacifique.
Certains visuels décrivent des votes bien organisés. La plus grande est la vidéo d'une heure et demie d'une réunion générale où les arguments de tous les côtés sont présentés et écoutés sans aucun conflit ni hostilité.
Le prêtre a accepté de se joindre à toute décision de la paroisse et finalement, presque tout le monde a voté en faveur de la transition. Ci-dessous, des photos du petit village de Byten où un vote à main levée a eu lieu. Dans les petits villages, les problèmes sont rares - les gens se connaissent bien et il y a peu de place pour des falsifications.
Vote des mains dans le village de Byten. Source: Facebook
Beaucoup décident de rester au Parlement
Les 167 paroisses qui ont déjà changé d'affiliation au cours du dernier mois ne font pas la météo, bien qu'elles ne constituent que 1,35% des MP. Reste à savoir si le mouvement va s'accélérer davantage et si les récents changements apportés à la loi seront pleinement mis en œuvre pour le rendre encore plus organisé.
Le nombre de paroisses appartenant au patriarcat de Moscou par les régions de l'Ukraine. La carte a été réalisée par Daria Fazulyanova
Actuellement, alors que de nombreuses paroisses votent pour migrer vers l'OCU, d'autres votent pour rester au sein du député de l'UOC, comme le proclament les médias du patriarcat de Moscou.
Par exemple, le site Web du député de l'UOC a signalé que, dans le village de Pohivka (Ivano-Frankivsk Oblast), toute la communauté municipale, et pas seulement la communauté religieuse, a participé au vote en faveur de la transition vers l'OCU, déclenchant un conflit. Quelques jours après le vote, des partisans inconnus de l'OCU ont changé les serrures de l'église pendant la nuit et les partisans du patriarcat de Moscou n'ont pas pu entrer dans le bâtiment le lendemain. C'est un exemple de conflit où les partisans de l'OCU semblent avoir tort.
Par ailleurs, les médias du patriarcat de Moscou ont tendance à surinterpréter les événements. Souvent, ils appellent une situation où plus d'une centaine d'habitants se tenaient à l'entrée de l'église locale et demandaient au prêtre et à 20 de ses partisans de remettre les clés de l'église à une «saisie d'église». Par exemple, c'était le cas dans le village de Nichohivka dans l'oblast de Volhynie, où une assemblée de la communauté municipale a voté pour la transition de l'église à l'OCU. Dans le même temps, les médias du patriarcat de Moscou ont tendance à exclure toutes les personnes qui ont voté pour la transition de la paroisse, même s'il n'y a qu'une seule église dans le village, affirmant que le vote n'était pas légitime.Honnêtement, dans la plupart des situations de conflit, il est impossible de définir clairement la vérité pour le moment. Organiser des rassemblements bien organisés une fois de plus est nécessaire, mais pas facile.
Pourtant, les situations de conflit sont rares, si on les compare à des rassemblements pleinement légitimes de communautés qui ont décidé de rester au Parlement. De nombreuses paroisses choisissent librement de rester dans le patriarcat de Moscou: paroisses de Kherson, Odessa, Severodonetsk, Ovruch, Balta et de nombreuses autres villes et villages. Si la majorité décide de rester dans le patriarcat de Moscou, personne n’a la possibilité de remettre en question une telle décision. Beaucoup de paroisses choisissent de quitter MP, plus choisissent de rester.
La majorité de la communauté vote pour rester dans le patriarcat de Moscou. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
Un rassemblement où la majorité de la communauté a voté pour rester dans le patriarcat de Moscou. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
Un autre cas de vote positif pour rester dans MP à Ovidiopol, Odessa Oblast. Source: Soyouz pravoslavnyh zhurnalistov
L'état et l'église
Petro Poroshenko lors d'une démonstration de Tomos à Vinnytsia. Source 33 Kanal
La multitude de photos de Petro Porochenko se tenant près du métropolite Epifani ou de ses «voyages» à travers l’Ukraine pour présenter les Tomos dans des régions est parfois interprétée comme une forte interconnexion entre l’État et la nouvelle église orthodoxe ukrainienne.
Néanmoins, bien que Petro Porochenko capitalise énormément sur la question de l'indépendance de l'Église vis-à-vis de Moscou lors de sa campagne électorale, rien n'indique jusqu'à présent que les actions de l'Église soient influencées par l'État.
Le président Porochenko était en effet l'un des principaux défenseurs de l'indépendance de l'Église ukrainienne.
Petro Porochenko reçoit les signatures des évêques ukrainiens pour les remettre au patriarche Barhtolomew
Cependant, la décision a été prise par le patriarche Bartholomée de manière indépendante et l’Église orthodoxe néo-ukrainienne n’a aucune obligation vis-à-vis de l’État.
Point important, l'église n'est pas une simple entité contrôlée par Epifaniy ou par quelqu'un d'autre.Comme chaque paroisse est autonome et peut choisir librement sa conformité, l’État dispose de moyens très limités pour contrôler toute église (qu’elle soit russe ou ukrainienne) en tant qu’organisation.
En outre, le député de l'UOC a tous les droits de poursuivre ses actions en Ukraine avec la seule condition préalable d'affirmer explicitement son affiliation avec l'Église orthodoxe russe en son nom, comme l'exigent les récents amendements à la loi sur l'enregistrement officiel de toute organisation religieuse située en Ukraine. mais avec un centre de contrôle dans un «pays agresseur».
Selon le métropolite Epifaniy,
«Il n'y a pas d'intervention précise de [l'État] dans les affaires de l'église, comme vous l'avez demandé, et en tant qu'église, nous résolvons nous-mêmes les problèmes que nous avons à l'ordre du jour. L'Etat ne peut que contribuer .
Pourquoi les croyants quittent le député de l'UOC
Nous avons examiné 20 paroisses sur 167 pour découvrir pourquoi les gens choisissent de rompre avec le patriarcat de Moscou. Les raisons étaient principalement politiques, compte tenu de la guerre non déclarée qui a duré près de cinq ans avec la Russie. Peut-être que l'argument était le mieux exprimé par les paroles d'une femme de cette vidéo:
«Nous ne voulons pas glorifier Kirill et l'église russe, car la Russie tue nos fils. Arrête de les glorifier et tout le monde sera satisfait. "
Cependant, il serait important de souligner que, malgré ces raisons très virulentes, il existe également certaines conditions religieuses préalables à la transition. L'église ukrainienne nouvellement née est libérée de la propagande pro-russe, ce qui la rend plus attrayante pour beaucoup.
L'exemple le plus frappant est un cas assez récent de Zaporizhzhia. Le prêtre local du patriarcat de Moscou a refusé d'accomplir les rites funéraires d'un enfant de deux ans décédé tragiquement. La raison du refus était que les parents de l'enfant appartenaient à l'église du patriarcat de Kiev. Comme l' explique le pasteur Ihor Sava, ancien collègue de ce prêtre qui a servi dans le patriarcat de Moscou à cette époque,
«Il avait juste peur… La rigidité verticale du pouvoir dans le patriarcat de Moscou prive de liberté. Il en vient au point que des politiques idiotes existent même dans des domaines où le prêtre devrait avoir toute autorité. Par exemple, dans le culte, les sermons, la communication avec les croyants… "
Après qu'Ihor Sava ait refusé de glorifier Kiril et ait commencé ses propres prières pour la paix en Ukraine non autorisée par l'évêque, il a été expulsé du patriarcat de Moscou. Ses paroissiens l'ont soutenu et ils priaient dans une autre chapelle créée par ses soins.
Fr. Ihor avec des gens de sa communauté dans leur propre chapelle. Source: Facebook
“ Je soutiens l'OCU, car c'est une occasion de s'éloigner des influences politiques sur l'église , en particulier en Russie,” Ihor a dit.
Après l'expulsion du député de l'UOC, cette paroisse n'a pas défendu son droit à sa cathédrale mais a commencé à prier ailleurs. Fr. Ihor a expliqué.
«L'église n'est pas des murs, pas des bâtiments, l'église est une communauté de croyants. Cette communauté est issue du député de l'UOC et a rejoint l'OCU, trouvant un nouveau lieu pour la liturgie. Nous n'avons pas délibérément défendu la construction du temple, car je ne voulais pas mettre les croyants dans des conditions telles qu'ils soient persécutés même par la violence physique. Et cela pourrait arriver, car je connais le député de l'UOC. Le temple n'est pas si important pour notre église, il est encore plus pratique d'adorer dans un nouvel endroit, plus proche du centre-ville. ”
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
520 paroisses de l'église de Moscou sont maintenant des églises orthodoxes autocéphales d'Ukraine
Une carte Google des 520 paroisses du patriarcat de Moscou ayant changé d'allégeance à l'Église orthodoxe d'Ukraine à compter du 30 juillet 2019
2019/07/31 - 12:44 • OP-ED , UKRAINE
Dans les trois premiers mois après que l' Église orthodoxe d'Ukraine soit devenue autocéphale, environ 300 paroisses ont transféré leur allégeance de l'église de Moscou à celle d'Ukraine; maintenant, au cours des quatre derniers mois, 230 autres l’ont fait, ce qui porte à 520 le total des allégeances, ont déclaré des responsables de l’église.
Le nombre de ceux qui ont procédé au changement a quelque peu ralenti au cours des derniers mois, expliquent ces hiérarchies , du fait des élections, ce qui implique qu'ils s'attendent à ce que ce taux revienne au taux précédent, voire supérieur, dans les mois à venir.
Ce changement jusqu’à présent signifie que l’église russe d’Ukraine a perdu près de cinq pour cent de ses congrégations, ce qui représente une fraction relativement petite du total, mais non négligeable compte tenu de la résistance que le patriarcat de Moscou a tenté de susciter avec les escadrons volants pour rejeter les propositions de la paroisse niveau à changer.
La carte des changements est également significative. Les changements les plus récents ont de plus en plus eu lieu dans le centre et le sud de l'Ukraine et pas seulement à l'ouest, comme ce fut le cas au début.
Une carte Google des 520 paroisses du patriarcat de Moscou ayant changé d'allégeance à l'Église orthodoxe d'Ukraine à compter du 30 juillet 2019
2019/07/31 - 12:44 • OP-ED , UKRAINE
Dans les trois premiers mois après que l' Église orthodoxe d'Ukraine soit devenue autocéphale, environ 300 paroisses ont transféré leur allégeance de l'église de Moscou à celle d'Ukraine; maintenant, au cours des quatre derniers mois, 230 autres l’ont fait, ce qui porte à 520 le total des allégeances, ont déclaré des responsables de l’église.
Le nombre de ceux qui ont procédé au changement a quelque peu ralenti au cours des derniers mois, expliquent ces hiérarchies , du fait des élections, ce qui implique qu'ils s'attendent à ce que ce taux revienne au taux précédent, voire supérieur, dans les mois à venir.
Ce changement jusqu’à présent signifie que l’église russe d’Ukraine a perdu près de cinq pour cent de ses congrégations, ce qui représente une fraction relativement petite du total, mais non négligeable compte tenu de la résistance que le patriarcat de Moscou a tenté de susciter avec les escadrons volants pour rejeter les propositions de la paroisse niveau à changer.
La carte des changements est également significative. Les changements les plus récents ont de plus en plus eu lieu dans le centre et le sud de l'Ukraine et pas seulement à l'ouest, comme ce fut le cas au début.
Caduce62- Messages : 15238
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Merci pour cette info ...
Svoboda- Messages : 1459
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Attaque d'une église ukrainienne: le Kremlin transforme le monde orthodoxe en champ de bataille
2019/10/31 - 19:40 • PLUS
La religion est un sujet majeur pour les points de désinformation pro-Kremlin. L'Europe a perdu ses racines chrétiennes . Les Juifs visent à exterminer tous les non-juifs . L'OTAN est en train de détruire l'Église orthodoxe . L'Occident est accusé d' utiliser la religion comme une arme. Tôt ou tard, Lucifer est convoqué par les points de désinformation pro-Kremlin. Le concept théologique «autocéphalie», rarement rencontré en dehors des concours Spelling-Bee, donne 20 résultats dans la base de données de désinformation.
Le Front Sud, basé à Moscou, publie généralement du contenu sur des questions militaires, mais parmi les cartes de la Syrie et les louanges du système de défense antiaérienne russe, on trouve de nombreux articles attaquant violemment l'Eglise orthodoxe d'Ukraine. Depuis l'indépendance de l'Ukraine en 1991, l'Ukraine compte trois congrégations orthodoxes différentes. L'un d'eux - subordonné au patriarcat de Moscou.
En janvier 2019, l’Ukraine, à l’initiative du président Porochenko, a réuni deux des églises ; une nouvelle église a été établie: une église orthodoxe autocéphale d'Ukraine.
L'Église a continué à faire preuve de loyauté envers le régime après l'effondrement de l'URSS. L'église s'est rangée du côté de Boris Eltsine lors de sa confrontation avec le Parlement russe en 1993; il a manifesté sa solidarité avec lui lors de la première guerre de Tchétchénie. Après l'éclatement du système soviétique, de nombreux Russes se sont fortement intéressés à l'exploration de questions spirituelles. Beaucoup se sont tournés vers l'Église orthodoxe, mais d'autres ont cherché des conseils spirituels dans d'autres congrégations, évangélistes, new-age, paganisme, occultisme et sectes totalitaires.Boris Eltsine a présenté un projet de loi qui consacrait l' Église orthodoxe russe en tant que religion prééminente et accordait des fonds pour la restauration de temples orthodoxes, à l'instar de l' église du Sauveur , une cathédrale détruite dans les années 30 par Staline.
Fouetter
L’Etat russe s’efforce de joindre les diasporas russes à l’étranger. Une agence spéciale, Rossotrudnichestvo , a été créée pour ce travail. L’Église orthodoxe est bien sûr un moyen intéressant d’atteindre les Russes vivant à l’étranger.
Quand l'Ukraine établit sa propre église nationale; cela met au défi la capacité du Kremlin à tendre la main à travers l'église. Le conflit sur l'église n'est pas sur le dogme, pas sur la théologie ou la doctrine; ce n'est pas sur des questions comme l'approche envers l'avortement ou le mariage homosexuel. Tout est une question d’organisation: l’église orthodoxe d’Ukraine doit-elle avoir son siège à Moscou ou à Kiev?
Le Kremlin a la réponse à cette question. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié à plusieurs reprises l'Eglise orthodoxe d'Ukraine de " provocation américaine "; une « attaque frontale contre l'orthodoxie ». Selon lui, les États-Unis font pression sur les églises orthodoxes du monde entier - sans succès pour le moment - pour qu'elles reconnaissent l'Eglise orthodoxe d'Ukraine. Le magazine de politique étrangère russe «Moscow in Global Politics», basé à Moscou, décritl'autocéphalie comme une attaque non seulement contre l'influence de la Russie à l'étranger, mais également comme une attaque des «marxistes culturels» contre l'harmonie de la société orthodoxe:
Mais cet aspect géopolitique sous-tend un autre motif plus sombre: infliger à l’Ukraine et à l’ensemble de l’Orthodoxie les pathologies sociales, notamment sexuelles, qui ont ravagé les sociétés occidentales. En tant qu'impératif idéologique fondé sur les dichotomies marxistes culturelles des classes d'oppresseurs et de victimes (selon le sexe, la race, la langue, la religion, etc.), cet effort de transformation de toute la société humaine fournit un zèle missionnaire non moins pertinent aux fonctionnaires américains et à leurs compagnons de voyage. «efforts que leurs aspirations de domination politique mondiale.
L'église comme champ de bataille
Les médias du Pro-Kremlin décrivent l'autocéphalie comme une opération de la CIA ;c'est une tentative d' imposer des politiques LGTB à l'Ukraine; c'est le travail de l'Antéchrist (George Soros); le patriarche de Constantinople, qui soutient l'autocéphalie, est un outil des mondialistes néolibéraux . Même l'article en anglais de Wikipédia sur l'Église orthodoxe d'Ukraine a été pris pour cible. L'église était qualifiée de «schismatique».
Capture d'écran d'une édition de l'article de Wikipedia sur l'Église orthodoxe d'Ukraine, présentée par le Kremlin.
Chaque fois que la question de l’unité de notre peuple, de l’unité de la Russie, de la Grande Russie, de la Russie, de la Biélorussie et de la Russie blanche, l’Église et sa position principale ont tracé la voie de l’avenir. C'est pourquoi la principale attaque de l'extérieur, de ceux qui veulent diviser notre peuple, a été dirigée contre l'Église. Toutes ces "unions de Brest", toutes ces "autocéphales" pendant l'occupation allemande démontrent que les ennemis de Rus comprennent le rôle de l'unité de l'Église orthodoxe russe.
Le Kremlin a transformé le christianisme orthodoxe en champ de bataille.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
Le patriarcat d'Alexandrie, qui occupe la deuxième place après le patriarcat œcuménique en diptyques, a officiellement reconnu l'église orthodoxe ukrainienne autocéphale, comme l'a rappelé le patriarche Théodore II dans sa prière, le métropolite Épiphane de Kiev et de Toute l'Ukraine.
"Le patriarcat d'Alexandrie a officiellement reconnu l'église orthodoxe autocéphale ukrainienne. Le patriarche Théodore II s'est souvenu dans une prière du métropolite Épiphane de Kiev", a rapporté BBC News Ukraine
Selon les médias orthodoxes grecs orthodoxes réputés Orthodoxia et Romfea, le patriarche Théodore s'est souvenu dans une prière du métropolite Épiphane de Kiev et de toute l'Ukraine lors de la liturgie du Caire.
Cette information a également été confirmée par les sources de BBC News Ukraine dans le patriarcat œcuménique.
Le patriarcat d’Alexandrie est devenu le premier parmi les anciens patriarcats du monde orthodoxe (après Constantinople, qui a accordé le tomos), qui a commencé la communion eucharistique (église) avec l’église orthodoxe ukrainienne et a commencé à se rappeler son Primat dans la prière.
La reconnaissance de l'église orthodoxe ukrainienne par le patriarcat d'Alexandrie enverra un signal puissant à l'ensemble du monde orthodoxe, note la BBC. De nombreuses autres églises locales ont déclaré précédemment qu'elles décideraient de leur attitude à l'égard de l'Église orthodoxe ukrainienne après sa reconnaissance par les anciens patriarcats, tels que le patriarcat d'Alexandrie.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
https://www.atlanticcouncil.org/blogs/ukrainealert/russia-set-to-escalate-fight-against-ukrainian-orthodox-independence-in-2020/?fbclid=IwAR3K2-6taeBQz8JZwJ7QPGJO_1RDxMzv41dcrarLnQ-qwBwQaCIil0DMxa0
La Russie s'apprête à intensifier la lutte contre l'indépendance ukrainienne orthodoxe en 2020
UkraineAlerte de Khrystyna Karelska et Andreas Umland
Le patriarche œcuménique Bartholomew I embrasse le métropolite Épiphane, chef de l'Église orthodoxe d'Ukraine, alors qu'il remet à Tomos, un décret accordant l'indépendance de l'Église ukrainienne, après la messe de l'Épiphanie à la cathédrale patriarcale de Saint-Georges à Istanbul, Turquie le 6 janvier 2019. REUTERS / Murad Sezer
Depuis le début des hostilités au début de 2014, la guerre non déclarée entre la Russie et l'Ukraine a une dimension religieuse. Avant le conflit, des églises orthodoxes rivales coexistaient quelque peu mal à l'aise dans l'Ukraine indépendante, l'Église canonique ukrainienne orthodoxe du Patriarcat de Moscou devant sa loyauté à la Russie, tandis que le Patriarcat de Kiev, numériquement supérieur, restait internationalement méconnu.
Cependant, le rôle présumé de l'Église orthodoxe russe et de ses représentants en Ukraine dans l'aide et l'encouragement à l'invasion russe de 2014 a amplifié les appels de longue date à la création d'une église orthodoxe ukrainienne internationalement reconnue indépendante de Moscou. À la suite de négociations prolongées, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomew I, a dûment accordé l'autocéphalie ukrainienne orthodoxe en janvier 2019. Cette décision historique signifiait l'indépendance canonique de la nouvelle Église orthodoxe unifiée d'Ukraine. Cela a également déclenché une crise beaucoup plus large dans le monde orthodoxe qui ne montre aucun signe de ralentissement.
Même avant la décision de Constantinople d'accorder l'autocéphalie à l'Ukraine, la Russie réagissait déjà à la menace imminente de colère et d'hyperbole. Dans un discours de décembre 2018 aux dirigeants de l'Église, le patriarche de l'Église orthodoxe russe Kirill a accusé les États-Unis et l'Ukraine de collaborer dans le but de «rompre le dernier lien entre notre peuple (c'est-à-dire les Russes et les Ukrainiens)». Le nouveau métropolite de l'Église orthodoxe d'Ukraine Epiphane a répondu à ces attaques en qualifiant l'Église orthodoxe russe de «dernier poste avancé de Vladimir Poutine en Ukraine» et en prédisant la perte progressive de l'influence russe en Ukraine en raison de l'indépendance orthodoxe du pays.
Dans cette confrontation tendue entre Moscou et Kiev, la reconnaissance de la nouvelle Église ukrainienne par d'autres églises orthodoxes à travers le monde est devenue une question d'importance géopolitique considérable. Alors que le patriarche œcuménique de Constantinople est théoriquement considéré comme le «premier parmi ses pairs» dans le christianisme oriental, il n'y a pas de hiérarchie claire semblable à la suprématie de la papauté dans l'Église catholique.
Au lieu de cela, chaque Église orthodoxe nationale a été libre d'aborder la question de son propre point de vue.
Jusqu'à présent, les progrès ont été lents mais importants. Le petit Patriarcat d'Alexandrie a suivi l'exemple de Constantinople. Plus important encore, le Synode permanent internationalement respecté de l'Église de Grèce a également reconnu l'indépendance canonique de l'Ukraine, en dépit des sentiments pro-russes répandus parmi l'élite politique et intellectuelle grecque. Tout en se révélant impopulaire à Moscou, cette décision a également suscité une controverse en Grèce même, l'ancien ministre de la Défense du pays, Panos Kammenos, l'appelant un «crime» et l'avertissant de façon inquiétante, «si quelque chose se produit dans les prochains mois, le Saint Synode [du Église grecque orthodoxe] sera entièrement responsable de la résiliation des garanties accordées par la Russie, en raison de la reconnaissance de l'Église illégale d'Ukraine. »
Contrairement au Saint-Synode grec, l'Église orthodoxe serbe, proche alliée de la Russie, a clairement fait savoir qu'elle ne reconnaîtrait pas l'indépendance orthodoxe ukrainienne. Les événements en Ukraine ont acquis une signification supplémentaire dans les Balkans occidentaux alors que le nouveau membre de l'OTAN, le Monténégro, discute actuellement d'un projet de loi religieux litigieux qui permet à l'État de confisquer les biens de l'Église orthodoxe serbe. Ce dernier a, en réponse, imputé la crise à l'évolution de la situation à Kiev.
Le patriarche de Moscou Kirill a promis de se battre en 2020. "De nouveaux travaux seront désormais effectués pour renforcer la pureté canonique de l'orthodoxie et des efforts encore plus importants seront faits pour préserver et restaurer l'unité là où elle a été ébranlée", a-t-il déclaré au Conseil suprême consultatif de l'Église russe en Moscou fin 2019. Pendant ce temps, la métropole ukrainienne Epiphane a prédit de nouveaux progrès dans la lutte de son pays pour l'indépendance orthodoxe, avec "au moins trois ou quatre autres églises nationales prêtes à reconnaître l'autocéphalie ukrainienne" dans un proche avenir.
En l'absence de tout compromis évident sur la question de l'indépendance des Ukrainiens orthodoxes, la religion semble devoir rester un facteur important dans le conflit en cours entre la Russie et l'Ukraine en 2020 et au-delà. Selon toute vraisemblance, il continuera de diviser les fidèles orthodoxes mondiaux tant que Moscou refusera de reconnaître l'autocéphalie ukrainienne. La Russie a déjà démontré sa détermination en coupant les liens avec Constantinople, la Grèce et Alexandrie. De nouvelles mesures pour réaffirmer sa domination traditionnelle en tant que membre le plus important et le plus influent du monde orthodoxe sont désormais largement attendues.
Au fur et à mesure que cette lutte religieuse se déroulera, elle aura un impact profond sur les communautés orthodoxes bien au-delà des frontières de l'ancienne URSS, comme l'indiquent les récentes retombées en Grèce et au Monténégro. En effet, la nouvelle indépendance de l'Église orthodoxe d'Ukraine peut même avoir un effet domino, d'autres églises actuellement liées à l'Église orthodoxe russe cherchant à suivre l'exemple ukrainien. Cela pourrait entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs dans les régions centrales de l'Europe centrale et orientale de l'orthodoxie. Il a également le potentiel de réduire considérablement l'humeur impériale à Moscou.
Khrystyna Karelska est une ancienne élève du Collège d'Europe du Centre d'études de Natolin et de la démocratie à Kiev.
Andreas Umland est maître de conférences adjoint à l'Institut des sciences politiques de l'Université Friedrich Schiller d'Iéna.
La Russie s'apprête à intensifier la lutte contre l'indépendance ukrainienne orthodoxe en 2020
UkraineAlerte de Khrystyna Karelska et Andreas Umland
Le patriarche œcuménique Bartholomew I embrasse le métropolite Épiphane, chef de l'Église orthodoxe d'Ukraine, alors qu'il remet à Tomos, un décret accordant l'indépendance de l'Église ukrainienne, après la messe de l'Épiphanie à la cathédrale patriarcale de Saint-Georges à Istanbul, Turquie le 6 janvier 2019. REUTERS / Murad Sezer
Depuis le début des hostilités au début de 2014, la guerre non déclarée entre la Russie et l'Ukraine a une dimension religieuse. Avant le conflit, des églises orthodoxes rivales coexistaient quelque peu mal à l'aise dans l'Ukraine indépendante, l'Église canonique ukrainienne orthodoxe du Patriarcat de Moscou devant sa loyauté à la Russie, tandis que le Patriarcat de Kiev, numériquement supérieur, restait internationalement méconnu.
Cependant, le rôle présumé de l'Église orthodoxe russe et de ses représentants en Ukraine dans l'aide et l'encouragement à l'invasion russe de 2014 a amplifié les appels de longue date à la création d'une église orthodoxe ukrainienne internationalement reconnue indépendante de Moscou. À la suite de négociations prolongées, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomew I, a dûment accordé l'autocéphalie ukrainienne orthodoxe en janvier 2019. Cette décision historique signifiait l'indépendance canonique de la nouvelle Église orthodoxe unifiée d'Ukraine. Cela a également déclenché une crise beaucoup plus large dans le monde orthodoxe qui ne montre aucun signe de ralentissement.
Même avant la décision de Constantinople d'accorder l'autocéphalie à l'Ukraine, la Russie réagissait déjà à la menace imminente de colère et d'hyperbole. Dans un discours de décembre 2018 aux dirigeants de l'Église, le patriarche de l'Église orthodoxe russe Kirill a accusé les États-Unis et l'Ukraine de collaborer dans le but de «rompre le dernier lien entre notre peuple (c'est-à-dire les Russes et les Ukrainiens)». Le nouveau métropolite de l'Église orthodoxe d'Ukraine Epiphane a répondu à ces attaques en qualifiant l'Église orthodoxe russe de «dernier poste avancé de Vladimir Poutine en Ukraine» et en prédisant la perte progressive de l'influence russe en Ukraine en raison de l'indépendance orthodoxe du pays.
Dans cette confrontation tendue entre Moscou et Kiev, la reconnaissance de la nouvelle Église ukrainienne par d'autres églises orthodoxes à travers le monde est devenue une question d'importance géopolitique considérable. Alors que le patriarche œcuménique de Constantinople est théoriquement considéré comme le «premier parmi ses pairs» dans le christianisme oriental, il n'y a pas de hiérarchie claire semblable à la suprématie de la papauté dans l'Église catholique.
Au lieu de cela, chaque Église orthodoxe nationale a été libre d'aborder la question de son propre point de vue.
Jusqu'à présent, les progrès ont été lents mais importants. Le petit Patriarcat d'Alexandrie a suivi l'exemple de Constantinople. Plus important encore, le Synode permanent internationalement respecté de l'Église de Grèce a également reconnu l'indépendance canonique de l'Ukraine, en dépit des sentiments pro-russes répandus parmi l'élite politique et intellectuelle grecque. Tout en se révélant impopulaire à Moscou, cette décision a également suscité une controverse en Grèce même, l'ancien ministre de la Défense du pays, Panos Kammenos, l'appelant un «crime» et l'avertissant de façon inquiétante, «si quelque chose se produit dans les prochains mois, le Saint Synode [du Église grecque orthodoxe] sera entièrement responsable de la résiliation des garanties accordées par la Russie, en raison de la reconnaissance de l'Église illégale d'Ukraine. »
Contrairement au Saint-Synode grec, l'Église orthodoxe serbe, proche alliée de la Russie, a clairement fait savoir qu'elle ne reconnaîtrait pas l'indépendance orthodoxe ukrainienne. Les événements en Ukraine ont acquis une signification supplémentaire dans les Balkans occidentaux alors que le nouveau membre de l'OTAN, le Monténégro, discute actuellement d'un projet de loi religieux litigieux qui permet à l'État de confisquer les biens de l'Église orthodoxe serbe. Ce dernier a, en réponse, imputé la crise à l'évolution de la situation à Kiev.
Le patriarche de Moscou Kirill a promis de se battre en 2020. "De nouveaux travaux seront désormais effectués pour renforcer la pureté canonique de l'orthodoxie et des efforts encore plus importants seront faits pour préserver et restaurer l'unité là où elle a été ébranlée", a-t-il déclaré au Conseil suprême consultatif de l'Église russe en Moscou fin 2019. Pendant ce temps, la métropole ukrainienne Epiphane a prédit de nouveaux progrès dans la lutte de son pays pour l'indépendance orthodoxe, avec "au moins trois ou quatre autres églises nationales prêtes à reconnaître l'autocéphalie ukrainienne" dans un proche avenir.
En l'absence de tout compromis évident sur la question de l'indépendance des Ukrainiens orthodoxes, la religion semble devoir rester un facteur important dans le conflit en cours entre la Russie et l'Ukraine en 2020 et au-delà. Selon toute vraisemblance, il continuera de diviser les fidèles orthodoxes mondiaux tant que Moscou refusera de reconnaître l'autocéphalie ukrainienne. La Russie a déjà démontré sa détermination en coupant les liens avec Constantinople, la Grèce et Alexandrie. De nouvelles mesures pour réaffirmer sa domination traditionnelle en tant que membre le plus important et le plus influent du monde orthodoxe sont désormais largement attendues.
Au fur et à mesure que cette lutte religieuse se déroulera, elle aura un impact profond sur les communautés orthodoxes bien au-delà des frontières de l'ancienne URSS, comme l'indiquent les récentes retombées en Grèce et au Monténégro. En effet, la nouvelle indépendance de l'Église orthodoxe d'Ukraine peut même avoir un effet domino, d'autres églises actuellement liées à l'Église orthodoxe russe cherchant à suivre l'exemple ukrainien. Cela pourrait entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs dans les régions centrales de l'Europe centrale et orientale de l'orthodoxie. Il a également le potentiel de réduire considérablement l'humeur impériale à Moscou.
Khrystyna Karelska est une ancienne élève du Collège d'Europe du Centre d'études de Natolin et de la démocratie à Kiev.
Andreas Umland est maître de conférences adjoint à l'Institut des sciences politiques de l'Université Friedrich Schiller d'Iéna.
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
En Ukraine, un Noël orthodoxe en rupture avec l'Église russe
https://www.rfi.fr/fr/europe/20230107-en-ukraine-un-noël-orthodoxe-en-rupture-avec-l-église-russe
Publié le : 07/01/2023 - 05:10
Pour la première fois de son histoire, la jeune Église indépendante d’Ukraine a célébré le Noël orthodoxe, ce samedi 7 janvier, dans la cathédrale de la Laure des Grottes de Kiev. Les Ukrainiens sont venus en nombre pour cette liturgie dans des locaux historiques qui étaient jusqu’ici sous l’autorité du patriarcat de Moscou. Les autorités ont également voulu cette rupture, sur fond de guerre et de coupures de courant causées par l’artillerie de Moscou. Reportage.
Avec nos envoyés spéciaux à Kiev, Aabla Jounaïdi et Boris Vichith
Devant le plus vieux monastère d'Ukraine, la foule se presse dans un froid glacial, ce samedi 7 janvier, pour la messe du Noël orthodoxe : « C’est un jour historique pour l’Ukraine. C’est la première fois que le métropolite Épiphane donnera l’office, explique Volodymyr, en faisant allusion au principal titre religieux de la jeune institution religieuse. Voilà pourquoi je voulais être là, je suis venu à Kiev exprès pour ça. »
Il y a quelques jours encore, les lieux étaient perquisitionnés par les autorités, qui soupçonnaient d’activité subversives les précédents locataires : l’Église orthodoxe affiliée à Moscou. Mais ce n’est plus le chef de cette dernière qui office désormais, mais son rival, le primat de l’Église indépendante d’Ukraine, le métropolite Épiphane. Une « petite révolution » pour cette jeune Église qui prône depuis des années la rupture totale avec la Russie.
Ania est ravie de pouvoir enfin revenir : « D’habitude, je me rends à un autre monastère. Je ne mettais plus les pieds ici depuis que le Patriarcat de Moscou s’était imposé. Ses membres nous insultent lorsqu’ils nous voient sortir d’une de nos églises, ils nous traitent d’antéchrist. »
À l’intérieur, les fidèles comme Oleksandre lèvent les yeux, car les décors sont sublimes : « C’est un lieu historique. Cette église est ukrainienne, elle a été construite par nos princes de Kiev au début du XIe siècle. À l’époque, Moscou n’existait même pas. »
Les fidèles se disent plongés dans un recueillement teinté de fierté nationale en entendant pour la première fois la messe en ukrainien dans cette grande église.
La veille, une famille ukrainienne avait mis les petits plats dans les grands pour le dîner de Noël. Mais malgré les chansons traditionnelles, pour les quatre générations présentes autour de la table, le cœur n’y était pas totalement : la guerre est passée par là.
« Tout le monde n’est pas là. Certains sont en France, d’autres en Suisse. Ils sont loin », regrettait Vira Ivanivna Tkachenko, 84 ans.
Célébrer Noël selon le calendrier Julien comme en Russie ou se mettre à l’heure européenne le 25 décembre, restait une question ouverte pour cette famille. Mais rompre avec Moscou est essentiel pour Dalyna : « On se bat sur un autre front. Celui de la tradition, la religion. Avant, ça nous était égal de savoir si une chose venait d’Ukraine de Moscou, on suivait la tradition. Mais pour moi, ça a de l’importance maintenant. Je ne veux pas soutenir une Église qui a incité à la guerre dans mon pays. Voilà pourquoi je soutiens notre Église orthodoxe locale. »
Les Églises orthodoxes ukrainiennes prennent leur liberté
Traditionnellement, le Patriarcat de Kiev, devenu Église ukrainienne unifiée, célèbre Noël au monastère Saint-Michel de Kiev, tandis que l’Église orthodoxe issue du Patriarcat de Moscou organise ses offices dans la plus grande cathédrale, un site millénaire dont le patriarcat moscovite avait fait son siège historique.
Mais depuis plusieurs mois, une lutte sourde oppose les autorités ukrainiennes au courant moscovite de l’orthodoxie, puissant, mais en perte de vitesse, dont certains prêtres et paroisses sont accusés d’être des agents d’influence de Kirill, le patriarche russe, et du Kremlin. Cet automne, des perquisitions ont eu lieu au monastère des Laures de Petchersk, et fin décembre, le ministère de la Culture a refusé de renouer le bail qui permettait au Patriarcat de Moscou d’être hébergé dans ce monument classé à l’Unesco.
Au Kremlin, l’affaire est suivie de très près, car une des raisons principales de cette grande guerre historique, c’est la volonté du Kremlin d’asseoir son autorité à Kiev, indique notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan. De nombreux Russes estiment que la Russie est née à Kiev il y a 1 000 ans, que Kiev est une ville russe, et que les antiques églises en sont le symbole.
En Ukraine, nous avons notre propre Église orthodoxe. L'Église orthodoxe d’Ukraine dite «autocéphale». Elle n'est plus sous la juridiction d'un autre pays, elle a rompu avec Moscou. Et c'est très important. Toute l'histoire de l'Église orthodoxe d'Ukraine est à mettre en parallèle avec l'histoire de notre lutte pour l'indépendance. On se bat pour l'indépendance de notre pays et en même temps pour celle de notre Église. Et cela continue avec cette guerre. Quant au pouvoir à Moscou, il a toujours utilisé l'Église pour sa propagande. Sous l'Union soviétique, le pouvoir persécutait l'Église en Russie mais utilisait ses représentants pour sa propagande dans d'autres pays. La nouvelle Église orthodoxe d'Ukraine dirigée par le métropolite Épiphane est officiellement reconnue par le Patriarcat œcuménique de Constantinople et plusieurs autres Églises à l'étranger.
Mon épouse a préféré célébrer Noël le 25 décembre comme beaucoup de ses amies et a refusé de célébrer le "Noël russe"
https://www.rfi.fr/fr/europe/20230107-en-ukraine-un-noël-orthodoxe-en-rupture-avec-l-église-russe
Publié le : 07/01/2023 - 05:10
Pour la première fois de son histoire, la jeune Église indépendante d’Ukraine a célébré le Noël orthodoxe, ce samedi 7 janvier, dans la cathédrale de la Laure des Grottes de Kiev. Les Ukrainiens sont venus en nombre pour cette liturgie dans des locaux historiques qui étaient jusqu’ici sous l’autorité du patriarcat de Moscou. Les autorités ont également voulu cette rupture, sur fond de guerre et de coupures de courant causées par l’artillerie de Moscou. Reportage.
Avec nos envoyés spéciaux à Kiev, Aabla Jounaïdi et Boris Vichith
Devant le plus vieux monastère d'Ukraine, la foule se presse dans un froid glacial, ce samedi 7 janvier, pour la messe du Noël orthodoxe : « C’est un jour historique pour l’Ukraine. C’est la première fois que le métropolite Épiphane donnera l’office, explique Volodymyr, en faisant allusion au principal titre religieux de la jeune institution religieuse. Voilà pourquoi je voulais être là, je suis venu à Kiev exprès pour ça. »
Il y a quelques jours encore, les lieux étaient perquisitionnés par les autorités, qui soupçonnaient d’activité subversives les précédents locataires : l’Église orthodoxe affiliée à Moscou. Mais ce n’est plus le chef de cette dernière qui office désormais, mais son rival, le primat de l’Église indépendante d’Ukraine, le métropolite Épiphane. Une « petite révolution » pour cette jeune Église qui prône depuis des années la rupture totale avec la Russie.
Ania est ravie de pouvoir enfin revenir : « D’habitude, je me rends à un autre monastère. Je ne mettais plus les pieds ici depuis que le Patriarcat de Moscou s’était imposé. Ses membres nous insultent lorsqu’ils nous voient sortir d’une de nos églises, ils nous traitent d’antéchrist. »
À l’intérieur, les fidèles comme Oleksandre lèvent les yeux, car les décors sont sublimes : « C’est un lieu historique. Cette église est ukrainienne, elle a été construite par nos princes de Kiev au début du XIe siècle. À l’époque, Moscou n’existait même pas. »
Les fidèles se disent plongés dans un recueillement teinté de fierté nationale en entendant pour la première fois la messe en ukrainien dans cette grande église.
La veille, une famille ukrainienne avait mis les petits plats dans les grands pour le dîner de Noël. Mais malgré les chansons traditionnelles, pour les quatre générations présentes autour de la table, le cœur n’y était pas totalement : la guerre est passée par là.
« Tout le monde n’est pas là. Certains sont en France, d’autres en Suisse. Ils sont loin », regrettait Vira Ivanivna Tkachenko, 84 ans.
Célébrer Noël selon le calendrier Julien comme en Russie ou se mettre à l’heure européenne le 25 décembre, restait une question ouverte pour cette famille. Mais rompre avec Moscou est essentiel pour Dalyna : « On se bat sur un autre front. Celui de la tradition, la religion. Avant, ça nous était égal de savoir si une chose venait d’Ukraine de Moscou, on suivait la tradition. Mais pour moi, ça a de l’importance maintenant. Je ne veux pas soutenir une Église qui a incité à la guerre dans mon pays. Voilà pourquoi je soutiens notre Église orthodoxe locale. »
Les Églises orthodoxes ukrainiennes prennent leur liberté
Traditionnellement, le Patriarcat de Kiev, devenu Église ukrainienne unifiée, célèbre Noël au monastère Saint-Michel de Kiev, tandis que l’Église orthodoxe issue du Patriarcat de Moscou organise ses offices dans la plus grande cathédrale, un site millénaire dont le patriarcat moscovite avait fait son siège historique.
Mais depuis plusieurs mois, une lutte sourde oppose les autorités ukrainiennes au courant moscovite de l’orthodoxie, puissant, mais en perte de vitesse, dont certains prêtres et paroisses sont accusés d’être des agents d’influence de Kirill, le patriarche russe, et du Kremlin. Cet automne, des perquisitions ont eu lieu au monastère des Laures de Petchersk, et fin décembre, le ministère de la Culture a refusé de renouer le bail qui permettait au Patriarcat de Moscou d’être hébergé dans ce monument classé à l’Unesco.
Au Kremlin, l’affaire est suivie de très près, car une des raisons principales de cette grande guerre historique, c’est la volonté du Kremlin d’asseoir son autorité à Kiev, indique notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan. De nombreux Russes estiment que la Russie est née à Kiev il y a 1 000 ans, que Kiev est une ville russe, et que les antiques églises en sont le symbole.
En Ukraine, nous avons notre propre Église orthodoxe. L'Église orthodoxe d’Ukraine dite «autocéphale». Elle n'est plus sous la juridiction d'un autre pays, elle a rompu avec Moscou. Et c'est très important. Toute l'histoire de l'Église orthodoxe d'Ukraine est à mettre en parallèle avec l'histoire de notre lutte pour l'indépendance. On se bat pour l'indépendance de notre pays et en même temps pour celle de notre Église. Et cela continue avec cette guerre. Quant au pouvoir à Moscou, il a toujours utilisé l'Église pour sa propagande. Sous l'Union soviétique, le pouvoir persécutait l'Église en Russie mais utilisait ses représentants pour sa propagande dans d'autres pays. La nouvelle Église orthodoxe d'Ukraine dirigée par le métropolite Épiphane est officiellement reconnue par le Patriarcat œcuménique de Constantinople et plusieurs autres Églises à l'étranger.
Mon épouse a préféré célébrer Noël le 25 décembre comme beaucoup de ses amies et a refusé de célébrer le "Noël russe"
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Re: L'église Orthodoxe est indépendante du Patriarcat de Moscou
AFP, publié le mardi 17 janvier 2023 à 10h33
Quand la puissante Eglise grecque-orthodoxe de Chypre a intronisé son nouveau chef ce mois-ci, un évêque s'est tenu à l'écart pour protester en silence contre un différend déclenché par la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Neophytos de Morfou, du côté de Moscou dans le cadre du schisme ecclésiastique entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré qu'il préférait prier seul pendant la cérémonie d'intronisation de l'archevêque Georgios.
Depuis le début de la guerre en Ukraine il y a bientôt un an, les évêques orthodoxes ukrainiens considérés comme pro-russes sont "menacés et persécutés" par les forces alliées au président Volodymyr Zelensky, a affirmé Neophytos de Morfou, connu à Chypre pour son franc-parler sur nombre de sujets controversés. Une position qui le met en désaccord avec Georgios, 73 ans, élu pour succéder à Chrysostomos II, décédé d'un cancer à 81 ans en novembre.
Ce désaccord met en lumière l'impact plus large de la guerre en Ukraine sur l'île méditerranéenne, Etat membre de l'UE qui entretient depuis longtemps des liens culturels, religieux et commerciaux étroits avec la Russie.
Chypre abrite une importante diaspora russe. L'opinion publique y est davantage pro-russe que dans presque tous les autres pays de l'UE, selon une enquête réalisée en décembre par le Parlement européen.
- "Grande influence" -
Chypre a toutefois adopté l'ensemble des sanctions de l'UE contre Moscou et cessé les vols directs avec la Russie, tout en accueillant de nombreux réfugiés ukrainiens.
"L'élection du nouvel archevêque est importante pour Chypre", relève le théologien Theodoros Kyriakou. Car l'Eglise exerce une influence majeure sur le gouvernement chypriote, dont l'autorité s'exerce sur les deux tiers sud de l'île. L'autre tiers, autoproclamé République turque de Chypre-Nord (RTCN), est reconnu par la seule Turquie qui l'occupe depuis la guerre de 1974.
L'Eglise de Chypre conserve une forte influence conservatrice sur la vie sociale et politique et représente un acteur économique majeur, avec de vastes propriétés foncières et des participations dans le secteur des boissons et bancaire, notamment.
Les principaux dirigeants politiques et militaires de Chypre ont assisté en masse à l'intronisation de Georgios le 8 janvier dans la capitale Nicosie. Mais le patriarche russe Kirill, proche soutien du président Vladimir Poutine, n'a envoyé aucun représentant officiel.
Les relations sont glaciales depuis que l'Eglise chypriote s'est rangée en 2020, avant même le début de la guerre, du côté de la nouvelle Eglise orthodoxe d'Ukraine, reconnue par le patriarche de Constantinople Bartholomée, le plus prestigieux dignitaire des Eglises orthodoxes.
Le conflit russo-ukrainien a provoqué à la fois un examen de conscience et une discorde au sein du haut clergé chypriote. En novembre, l'évêque Isaias de Tamasos, naguère fervent partisan de la Russie, a déclaré à la radio d'Etat que sa "position avait changé après la première bombe tombée en Ukraine".
Pour sa part, Georgios a soutenu son prédécesseur au sujet de l'Ukraine et souligné l'autorité de Bartholomée, mais il a déclaré vouloir rétablir l'harmonie au sein de la famille orthodoxe.
- "Un vrai problème" -
Le théologien et ancien membre du Parlement européen Andreas Pitsillides a déclaré à la radio Politis que "le défunt archevêque avait constitué une équipe d'ecclésiastiques au sein du Saint-Synode qui partageait sa position sur plusieurs sujets, notamment la question ukrainienne".
Les tensions avec la Russie pourraient avoir un impact majeur sur l'île dans les domaines religieux, politique et économique, a déclaré Achilleas Demetriades, avocat et candidat indépendant à la présidentielle de février à Chypre.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie pourrait bloquer le renouvellement de la force de maintien de la paix de l'ONU qui patrouille le long de la Ligne verte qui divise l'île, a observé M. Demetriades.
"La Russie est un gros problème pour Chypre, en particulier pour l'application des sanctions de l'UE, car cela affecte les affaires", a-t-il déclaré à l'AFP.
Désormais, dit-il, les investissements russes affluent dans la RTCN, faute de sanctions imposées par la Turquie, contrairement à l'UE: "C'est un vrai problème".
Quand la puissante Eglise grecque-orthodoxe de Chypre a intronisé son nouveau chef ce mois-ci, un évêque s'est tenu à l'écart pour protester en silence contre un différend déclenché par la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Neophytos de Morfou, du côté de Moscou dans le cadre du schisme ecclésiastique entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré qu'il préférait prier seul pendant la cérémonie d'intronisation de l'archevêque Georgios.
Depuis le début de la guerre en Ukraine il y a bientôt un an, les évêques orthodoxes ukrainiens considérés comme pro-russes sont "menacés et persécutés" par les forces alliées au président Volodymyr Zelensky, a affirmé Neophytos de Morfou, connu à Chypre pour son franc-parler sur nombre de sujets controversés. Une position qui le met en désaccord avec Georgios, 73 ans, élu pour succéder à Chrysostomos II, décédé d'un cancer à 81 ans en novembre.
Ce désaccord met en lumière l'impact plus large de la guerre en Ukraine sur l'île méditerranéenne, Etat membre de l'UE qui entretient depuis longtemps des liens culturels, religieux et commerciaux étroits avec la Russie.
Chypre abrite une importante diaspora russe. L'opinion publique y est davantage pro-russe que dans presque tous les autres pays de l'UE, selon une enquête réalisée en décembre par le Parlement européen.
- "Grande influence" -
Chypre a toutefois adopté l'ensemble des sanctions de l'UE contre Moscou et cessé les vols directs avec la Russie, tout en accueillant de nombreux réfugiés ukrainiens.
"L'élection du nouvel archevêque est importante pour Chypre", relève le théologien Theodoros Kyriakou. Car l'Eglise exerce une influence majeure sur le gouvernement chypriote, dont l'autorité s'exerce sur les deux tiers sud de l'île. L'autre tiers, autoproclamé République turque de Chypre-Nord (RTCN), est reconnu par la seule Turquie qui l'occupe depuis la guerre de 1974.
L'Eglise de Chypre conserve une forte influence conservatrice sur la vie sociale et politique et représente un acteur économique majeur, avec de vastes propriétés foncières et des participations dans le secteur des boissons et bancaire, notamment.
Les principaux dirigeants politiques et militaires de Chypre ont assisté en masse à l'intronisation de Georgios le 8 janvier dans la capitale Nicosie. Mais le patriarche russe Kirill, proche soutien du président Vladimir Poutine, n'a envoyé aucun représentant officiel.
Les relations sont glaciales depuis que l'Eglise chypriote s'est rangée en 2020, avant même le début de la guerre, du côté de la nouvelle Eglise orthodoxe d'Ukraine, reconnue par le patriarche de Constantinople Bartholomée, le plus prestigieux dignitaire des Eglises orthodoxes.
Le conflit russo-ukrainien a provoqué à la fois un examen de conscience et une discorde au sein du haut clergé chypriote. En novembre, l'évêque Isaias de Tamasos, naguère fervent partisan de la Russie, a déclaré à la radio d'Etat que sa "position avait changé après la première bombe tombée en Ukraine".
Pour sa part, Georgios a soutenu son prédécesseur au sujet de l'Ukraine et souligné l'autorité de Bartholomée, mais il a déclaré vouloir rétablir l'harmonie au sein de la famille orthodoxe.
- "Un vrai problème" -
Le théologien et ancien membre du Parlement européen Andreas Pitsillides a déclaré à la radio Politis que "le défunt archevêque avait constitué une équipe d'ecclésiastiques au sein du Saint-Synode qui partageait sa position sur plusieurs sujets, notamment la question ukrainienne".
Les tensions avec la Russie pourraient avoir un impact majeur sur l'île dans les domaines religieux, politique et économique, a déclaré Achilleas Demetriades, avocat et candidat indépendant à la présidentielle de février à Chypre.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie pourrait bloquer le renouvellement de la force de maintien de la paix de l'ONU qui patrouille le long de la Ligne verte qui divise l'île, a observé M. Demetriades.
"La Russie est un gros problème pour Chypre, en particulier pour l'application des sanctions de l'UE, car cela affecte les affaires", a-t-il déclaré à l'AFP.
Désormais, dit-il, les investissements russes affluent dans la RTCN, faute de sanctions imposées par la Turquie, contrairement à l'UE: "C'est un vrai problème".
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