Et aux USA !
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Et aux USA !
Président Trump, semaine 3 : tout va mal, tout ne va pas si mal
Coups d’éclat, marches arrières, tête-à-queue et bouderies : les débuts d’une nouvelle administration sont toujours chaotiques, mais l’imprévisibilité du président ajoute à la confusion.
LE MONDE | 12.02.2017 à 06h38 | Par Gilles Paris (Washington, correspondant)
Tout va mal. La justice ne veut rien entendre des messages comminatoires publiés par Donald Trump sur son compte Twitter, et continue de bloquer son décret anti-immigration. Une partie du pays gronde, et de plus en plus d’élus républicains vont à la rencontre de leurs administrés la peur au ventre. En Californie, Tom McClintock a été évacué par la police d’une réunion publique, pris d’assaut par des militants hostiles au président. Dans le Tennessee, John Duncan a préféré annuler la sienne pour ne pas fournir de tribune, selon lui, « aux extrémistes, aux cinglés et aux radicaux ».
Six Patriots, joueurs de l’équipe de la Nouvelle-Angleterre qui a remporté sur le fil le Super Bowl, dimanche 5 février, ont décidé de bouder la traditionnelle visite à la Maison Blanche. Pour ne rien arranger, les articles de luxe qui portent la griffe de la fille du président, Ivanka, ont été retirés des boutiques d’un grand distributeur – Nordstrom – après une chute drastique des ventes. Ulcéré, Donald Trump a dénoncé jeudi matin sur son compte Twitter une mauvaise manière faite aux intérêts économiques familiaux, piétinant allègrement une frontière éthique défendue actuellement par aucun mur.
Sa conseillère Kellyanne Conway, qui a un bureau à la Maison Blanche, a renchéri en conseillant au public de l’émission matinale de Fox News d’acheter hic et nunc, sur Internet, des articles de cette « merveilleuse collection » injustement traitée. L’action du distributeur avait été cueillie à froid à l’ouverture des marchés par le message vengeur, mais elle a terminé la semaine au plus haut, une petite humiliation supplémentaire.
Un Président imprévisible
Les débuts d’une nouvelle administration sont toujours chaotiques, mais l’imprévisibilité du président ajoute à une impréparation manifeste, qui se traduit par les innombrables trous que compte encore la nouvelle Trump Organization. Jeudi soir, à Washington, à un dîner donné par l’ambassadeur d’un pays arabe, un fonctionnaire du département d’Etat manifestement démocrate, se félicitait de l’arrivée annoncée d’Elliott Abrams comme numéro deux du nouveau patron de la diplomatie américaine, Rex Tillerson.
Cet ancien néo-conservateur avait en effet pour lui de connaître la maison comme sa poche. Un moindre mal par ces temps troublés. Mais, le lendemain, tout était à refaire, M. Trump n’ayant décidément pas digéré les critiques que M. Abrams lui avait adressées pendant la campagne.
M. TRUMP NE CHANGE PAS, MAIS IL NE CESSE DE LE RÉPÉTER DÈS QUE L’OCCASION S’Y PRÊTE : IL EST CONVAINCU D’ÊTRE LÀ POUR DEUX MANDATS
A dire vrai, l’improvisation, le désordre et les annonces hâtives suivies de retraites plus ou moins piteuses avaient déjà constitué l’essentiel de la campagne de Donald Trump. Elles n’avaient pas empêché une marche aussi triomphale qu’imprévue. Et les coups d’éclat permanents du président tonitruant n’empêchent pas de discrètes marches arrières, notamment diplomatiques.
Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, qui devait intervenir en un temps record ? Nous verrons. La mâle remise en cause de la politique « d’une seule Chine », pilier de la relation sino-américaine ? Il n’en est plus question. Ce Japon qui profitait sans vergogne du bouclier militaire américain tout en inondant les Etats-Unis de ses produits ? M. Trump ne se lasse pas de la compagnie de son premier ministre.
Samedi matin, sans doute sous l’effet des décisions contraires à ses plans d’un juge fédéral et d’une cour d’appel, le président a décrété que la justice américaine ne fonctionnait pas. La veille, il avait à nouveau dénoncé une fraude électorale qui a manifestement échappé à tout autre que lui, cette fois-ci pour expliquer la défaite en novembre d’une sénatrice républicaine du New Hampshire. M. Trump ne change pas, mais il ne cesse de le répéter dès que l’occasion s’y prête : il est convaincu d’être là pour deux mandats, huit ans, cent quatre semaines moins trois.
Gilles Paris (Washington, correspondant)
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/chroniques-de-la-presidence-trump/article/2017/02/12/president-trump-semaine-3-tout-va-mal-tout-ne-va-pas-si-mal_5078429_5077160.html#DldPcc7bD48bd8BB.99
Coups d’éclat, marches arrières, tête-à-queue et bouderies : les débuts d’une nouvelle administration sont toujours chaotiques, mais l’imprévisibilité du président ajoute à la confusion.
LE MONDE | 12.02.2017 à 06h38 | Par Gilles Paris (Washington, correspondant)
Tout va mal. La justice ne veut rien entendre des messages comminatoires publiés par Donald Trump sur son compte Twitter, et continue de bloquer son décret anti-immigration. Une partie du pays gronde, et de plus en plus d’élus républicains vont à la rencontre de leurs administrés la peur au ventre. En Californie, Tom McClintock a été évacué par la police d’une réunion publique, pris d’assaut par des militants hostiles au président. Dans le Tennessee, John Duncan a préféré annuler la sienne pour ne pas fournir de tribune, selon lui, « aux extrémistes, aux cinglés et aux radicaux ».
Six Patriots, joueurs de l’équipe de la Nouvelle-Angleterre qui a remporté sur le fil le Super Bowl, dimanche 5 février, ont décidé de bouder la traditionnelle visite à la Maison Blanche. Pour ne rien arranger, les articles de luxe qui portent la griffe de la fille du président, Ivanka, ont été retirés des boutiques d’un grand distributeur – Nordstrom – après une chute drastique des ventes. Ulcéré, Donald Trump a dénoncé jeudi matin sur son compte Twitter une mauvaise manière faite aux intérêts économiques familiaux, piétinant allègrement une frontière éthique défendue actuellement par aucun mur.
Sa conseillère Kellyanne Conway, qui a un bureau à la Maison Blanche, a renchéri en conseillant au public de l’émission matinale de Fox News d’acheter hic et nunc, sur Internet, des articles de cette « merveilleuse collection » injustement traitée. L’action du distributeur avait été cueillie à froid à l’ouverture des marchés par le message vengeur, mais elle a terminé la semaine au plus haut, une petite humiliation supplémentaire.
Un Président imprévisible
Les débuts d’une nouvelle administration sont toujours chaotiques, mais l’imprévisibilité du président ajoute à une impréparation manifeste, qui se traduit par les innombrables trous que compte encore la nouvelle Trump Organization. Jeudi soir, à Washington, à un dîner donné par l’ambassadeur d’un pays arabe, un fonctionnaire du département d’Etat manifestement démocrate, se félicitait de l’arrivée annoncée d’Elliott Abrams comme numéro deux du nouveau patron de la diplomatie américaine, Rex Tillerson.
Cet ancien néo-conservateur avait en effet pour lui de connaître la maison comme sa poche. Un moindre mal par ces temps troublés. Mais, le lendemain, tout était à refaire, M. Trump n’ayant décidément pas digéré les critiques que M. Abrams lui avait adressées pendant la campagne.
M. TRUMP NE CHANGE PAS, MAIS IL NE CESSE DE LE RÉPÉTER DÈS QUE L’OCCASION S’Y PRÊTE : IL EST CONVAINCU D’ÊTRE LÀ POUR DEUX MANDATS
A dire vrai, l’improvisation, le désordre et les annonces hâtives suivies de retraites plus ou moins piteuses avaient déjà constitué l’essentiel de la campagne de Donald Trump. Elles n’avaient pas empêché une marche aussi triomphale qu’imprévue. Et les coups d’éclat permanents du président tonitruant n’empêchent pas de discrètes marches arrières, notamment diplomatiques.
Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, qui devait intervenir en un temps record ? Nous verrons. La mâle remise en cause de la politique « d’une seule Chine », pilier de la relation sino-américaine ? Il n’en est plus question. Ce Japon qui profitait sans vergogne du bouclier militaire américain tout en inondant les Etats-Unis de ses produits ? M. Trump ne se lasse pas de la compagnie de son premier ministre.
Samedi matin, sans doute sous l’effet des décisions contraires à ses plans d’un juge fédéral et d’une cour d’appel, le président a décrété que la justice américaine ne fonctionnait pas. La veille, il avait à nouveau dénoncé une fraude électorale qui a manifestement échappé à tout autre que lui, cette fois-ci pour expliquer la défaite en novembre d’une sénatrice républicaine du New Hampshire. M. Trump ne change pas, mais il ne cesse de le répéter dès que l’occasion s’y prête : il est convaincu d’être là pour deux mandats, huit ans, cent quatre semaines moins trois.
Gilles Paris (Washington, correspondant)
Journaliste au Monde
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et aux USA !
Etats-Unis : les magasins Sears et K-Mart retirent la marque d'Ivanka Trump
Après Nordstrom, c'est au tour des magasins Sears et de la chaîne de grandes surfaces K-Mart de retirer les produits au nom d'Ivanka Trump de leurs références. Propriétés du même groupe, ces deux enseignes pointent du doigt la faible rentabilité de cette marque.
Ce nouvel échec commercial ne devrait pas ravir le clan Trump. Ces derniers jours, déjà, le président américain s'était indigné de la décision de Nordstrom dans un de ces tweets vengeurs dont il a le secret. «Ma fille Ivanka a été traitée de manière si injuste par Nordstrom», avait déclaré Donald Trump, ravivant les soupçons de mélange des genres entre intérêts commerciaux, politiques et familiaux.
pyxous- Messages : 743
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et aux USA !
Il est vrai que le sujet prête lui-même à la critique.
Pas mal d'ouvrir ce sujet, je crois qu'il va s'étoffer.
Pas mal d'ouvrir ce sujet, je crois qu'il va s'étoffer.
Александр- Messages : 5390
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Re: Et aux USA !
Première crise à la Maison-Blanche : le conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, démissionne
Figaro par Philippe Gélie Mis à jour le 14/02/2017 à 08:05 Publié le 14/02/2017 à 06:39
Trois semaines après l'installation de la nouvelle administration, Michael Flynn est victime de ses relations ambiguës avec la Russie.
De notre correspondant à Washington
Il n'aura pas fallu attendre longtemps le premier coup de tonnerre sur la Maison-Blanche de Donald Trump. Lundi en fin de soirée, le général en retraite Michael Flynn, 58 ans, a démissionné du poste clé de conseiller à la sécurité nationale. Son intérim est assuré par un autre général, Keith Kellog, 72 ans, jusqu'ici «chief of staff» du Conseil de sécurité nationale. Donald Trump doit recevoir dans les prochaines heures le général David Petraeus, ancien patron des forces américaines au Moyen-Orient et ancien directeur de la CIA, qui fait figure de candidat potentiel.
Trois semaines seulement après l'entrée en fonction de la nouvelle administration, une démission à un tel niveau de responsabilités sort de l'ordinaire. Cette crise corrobore l'image de désordre et d'improvisation que projette la Maison-Blanche.
Michael Flynn prend officiellement la porte en raison de son manque de sincérité envers le président et le vice-président, Mike Pence. Au-delà, ce sont ses relations ambiguës avec la Russie qui l'ont mis dans ce mauvais pas. Alors que le FBI enquête sur les interférences orchestrées par le Kremlin dans la campagne présidentielle, des appels téléphoniques ont été interceptés entre le conseiller de Trump et l'ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kislyak. L'un d'eux est survenu le 1er janvier, au moment où Barack Obama prenait des sanctions et expulsait vingt-cinq espions russes agissant sous couverture diplomatique. Ces conversations étaient potentiellement illégales, si le général - alors sans fonction officielle, à part son appartenance à l'équipe de transition - a donné des informations aux Russes ou leur a promis que les sanctions seraient bientôt levées. Un citoyen américain non mandaté par le gouvernement n'a pas le droit de négocier avec un pouvoir étranger, l'incrimination pouvant aller jusqu'à la trahison.
Michael Flynn a assuré publiquement, et en privé au sein de la Maison-Blanche, ne pas avoir évoqué le sujet des sanctions avec son interlocuteur russe. Apparemment, les écoutes démontrent le contraire. Son mensonge a cependant conduit le vice-président à le défendre dans les médias. Mike Pence n'a pas apprécié d'avoir été ainsi berné. Le démissionnaire s'en est excusé lundi soir, mettant son «inadvertance» sur le compte de la «rapidité des événements».
Le mensonge se paie d'une sortie de piste qui affecte l'image de la présidence. Si des faits plus graves ont été commis, les malheurs de l'ex-général ne sont peut-être pas terminés. Selon le Washington Post, la ministre de la Justice par intérim, Sally Yates, avait informé la présidence fin janvier que Flynn n'avait pas été transparent sur ses relations avec la Russie et qu'il lui paraissait «vulnérable à un chantage» de Moscou. On ne peut manquer de s'étonner que cet ancien directeur du renseignement militaire n'ait pas souçonné que ses conversations avec Kislyak étaient écoutées…
Michael Flynn avait été tout au long de la campagne un supporteur zélé de Donald Trump, chauffant les salles avec une rhétorique violente contre Hillary Clinton et relayant complaisamment des théories conspirationnistes. Il n'aura pas profité longtemps de sa récompense. Ses débuts au Conseil de sécurité nationale avaient été jugés chaotiques et «décevants» par le président lui-même.
Figaro par Philippe Gélie Mis à jour le 14/02/2017 à 08:05 Publié le 14/02/2017 à 06:39
Trois semaines après l'installation de la nouvelle administration, Michael Flynn est victime de ses relations ambiguës avec la Russie.
De notre correspondant à Washington
Il n'aura pas fallu attendre longtemps le premier coup de tonnerre sur la Maison-Blanche de Donald Trump. Lundi en fin de soirée, le général en retraite Michael Flynn, 58 ans, a démissionné du poste clé de conseiller à la sécurité nationale. Son intérim est assuré par un autre général, Keith Kellog, 72 ans, jusqu'ici «chief of staff» du Conseil de sécurité nationale. Donald Trump doit recevoir dans les prochaines heures le général David Petraeus, ancien patron des forces américaines au Moyen-Orient et ancien directeur de la CIA, qui fait figure de candidat potentiel.
Trois semaines seulement après l'entrée en fonction de la nouvelle administration, une démission à un tel niveau de responsabilités sort de l'ordinaire. Cette crise corrobore l'image de désordre et d'improvisation que projette la Maison-Blanche.
Michael Flynn prend officiellement la porte en raison de son manque de sincérité envers le président et le vice-président, Mike Pence. Au-delà, ce sont ses relations ambiguës avec la Russie qui l'ont mis dans ce mauvais pas. Alors que le FBI enquête sur les interférences orchestrées par le Kremlin dans la campagne présidentielle, des appels téléphoniques ont été interceptés entre le conseiller de Trump et l'ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kislyak. L'un d'eux est survenu le 1er janvier, au moment où Barack Obama prenait des sanctions et expulsait vingt-cinq espions russes agissant sous couverture diplomatique. Ces conversations étaient potentiellement illégales, si le général - alors sans fonction officielle, à part son appartenance à l'équipe de transition - a donné des informations aux Russes ou leur a promis que les sanctions seraient bientôt levées. Un citoyen américain non mandaté par le gouvernement n'a pas le droit de négocier avec un pouvoir étranger, l'incrimination pouvant aller jusqu'à la trahison.
Michael Flynn a assuré publiquement, et en privé au sein de la Maison-Blanche, ne pas avoir évoqué le sujet des sanctions avec son interlocuteur russe. Apparemment, les écoutes démontrent le contraire. Son mensonge a cependant conduit le vice-président à le défendre dans les médias. Mike Pence n'a pas apprécié d'avoir été ainsi berné. Le démissionnaire s'en est excusé lundi soir, mettant son «inadvertance» sur le compte de la «rapidité des événements».
Le mensonge se paie d'une sortie de piste qui affecte l'image de la présidence. Si des faits plus graves ont été commis, les malheurs de l'ex-général ne sont peut-être pas terminés. Selon le Washington Post, la ministre de la Justice par intérim, Sally Yates, avait informé la présidence fin janvier que Flynn n'avait pas été transparent sur ses relations avec la Russie et qu'il lui paraissait «vulnérable à un chantage» de Moscou. On ne peut manquer de s'étonner que cet ancien directeur du renseignement militaire n'ait pas souçonné que ses conversations avec Kislyak étaient écoutées…
Michael Flynn avait été tout au long de la campagne un supporteur zélé de Donald Trump, chauffant les salles avec une rhétorique violente contre Hillary Clinton et relayant complaisamment des théories conspirationnistes. Il n'aura pas profité longtemps de sa récompense. Ses débuts au Conseil de sécurité nationale avaient été jugés chaotiques et «décevants» par le président lui-même.
Caduce62- Messages : 15239
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Démission de Flynn : l’opposition russe salue la chute d’un « agent du Kremlin »
Le secrétaire américain à la sécurité nationale démissionnaire était le dirigeant américain le plus favorable à la levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014.
http://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/14/demission-de-flynn-l-opposition-russe-salue-la-chute-d-un-agent-du-kremlin_5079575_3210.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Facebook&utm_term=Autofeed#link_time=1487086785
LE MONDE | 14.02.2017 à 15h19 | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)
La démission du secrétaire américain à la sécurité nationale, Michael Flynn, a suscité en Russie des commentaires assez hétéroclites, les représentants du pouvoir dénonçant une nouvelle fois la manifestation d’une « russophobie », l’opposition saluant pour sa part la chute d’un… « agent du Kremlin ». « Ce n’est pas notre affaire », a tenté d’éluder, mardi 14 février, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, en répétant que le départ précipité de l’ancien général, trois semaines après la mise en place de la nouvelle administration américaine, « était l’affaire des Etats-Unis ».
Ce retrait contraint a été provoqué par la révélation persistante de contacts entre M. Flynn et l’ambassadeur russe en poste à Washington, après l’annonce de nouvelles sanctions décidées par l’administration Obama en représailles à des interférences russes durant la campagne présidentielle américaine. Il met cependant une nouvelle fois à l’épreuve la relation bilatérale que Moscou espérait plus « fluide » avec l’arrivée de la nouvelle équipe à la Maison Blanche. Et dans le cénacle du pouvoir russe, certains ne cachent pas leurs regrets.
« Ouvert à un dialogue »
Michael Flynn, « contrairement à beaucoup d’autres Américains haut placés, était ouvert à un dialogue », a réagi Konstantin Kosachev, président de la commission des affaires étrangères au Conseil de la fédération. « Chasser un conseiller sur la sécurité nationale pour des contacts avec l’ambassadeur russe, ce n’est même pas de la paranoïa, c’est pire », a ajouté le sénateur, cité par l’agence Tass, en omettant de préciser que ces contacts avaient eu lieu alors que l’intéressé n’était pas encore en fonctions. « La russophobie a infecté la nouvelle administration de haut en bas », a-t-il ajouté.
Même son de cloche chez Alexeï Pouchkov, membre de la commission défense et sécurité de la chambre haute du Parlement russe. « Le départ de Michael Flynn est probablement le plus rapide de toute l’histoire, mais la cible, ce n’est pas Flynn, ce sont les relations avec la Russie », a commenté le sénateur sur son compte Twitter. A Moscou, l’espoir de voir les relations bilatérales se réchauffer depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le dispute à une inquiétude de plus en plus manifeste quant à l’imprévisibilité du nouveau locataire de la Maison Blanche. Le Kremlin attendait les premiers signes de ce réchauffement. Pas le départ de Michael Flynn, considéré comme le dirigeant américain le plus favorable à la levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014.
L’opposition russe s’est engouffrée dans cette brèche. « Ce que disent les fonctionnaires poutiniens sur la démission de Flynn est une indication directe sur le fait que c’est un agent à eux, le plus haut placé [jusqu’à présent] », a réagi sur les réseaux sociaux Vladimir Milov, président du parti Choix démocratique. « Le général Flynn est probablement le personnage le plus loyal à Poutine dans l’administration américaine. A Washington, il avait depuis longtemps la réputation d’un agent du Kremlin », renchérit Ilia Iachine, l’un des fondateurs du mouvement Solidarnost et un proche de l’opposant Boris Nemstov, tué au pied du Kremlin en février 2015.
« Jour noir pour la diplomatie du Kremlin »
« Il coopérait avec la chaîne RT [Russia Today] généreusement financée par le budget russe », poursuit Ilia Iachine en rappelant, photo à l’appui, la présence de Michael Flynn « à la main droite » de Vladimir Poutine lors d’une soirée, le 10 décembre 2015, destinée à fêter l’anniversaire du média russe aujourd’hui au centre de toutes les attentions en Occident. « Dans l’entourage de Trump, c’est celui qui insistait le plus sur la levée des sanctions. Donc, aujourd’hui est un jour noir pour la diplomatie du Kremlin et Poutine lui-même », ajoute-t-il.
Avec férocité, l’opposant rappelle enfin que le porte-parole du Kremlin avait lui aussi démenti, dans un premier temps, les contacts entre M. Flynn et l’ambassadeur russe.
Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)
Correspondante à Moscou
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/14/demission-de-flynn-l-opposition-russe-salue-la-chute-d-un-agent-du-kremlin_5079575_3210.html#XRfWbRm2yEhtf0Ss.99
Le secrétaire américain à la sécurité nationale démissionnaire était le dirigeant américain le plus favorable à la levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014.
http://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/14/demission-de-flynn-l-opposition-russe-salue-la-chute-d-un-agent-du-kremlin_5079575_3210.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Facebook&utm_term=Autofeed#link_time=1487086785
LE MONDE | 14.02.2017 à 15h19 | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)
La démission du secrétaire américain à la sécurité nationale, Michael Flynn, a suscité en Russie des commentaires assez hétéroclites, les représentants du pouvoir dénonçant une nouvelle fois la manifestation d’une « russophobie », l’opposition saluant pour sa part la chute d’un… « agent du Kremlin ». « Ce n’est pas notre affaire », a tenté d’éluder, mardi 14 février, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, en répétant que le départ précipité de l’ancien général, trois semaines après la mise en place de la nouvelle administration américaine, « était l’affaire des Etats-Unis ».
Ce retrait contraint a été provoqué par la révélation persistante de contacts entre M. Flynn et l’ambassadeur russe en poste à Washington, après l’annonce de nouvelles sanctions décidées par l’administration Obama en représailles à des interférences russes durant la campagne présidentielle américaine. Il met cependant une nouvelle fois à l’épreuve la relation bilatérale que Moscou espérait plus « fluide » avec l’arrivée de la nouvelle équipe à la Maison Blanche. Et dans le cénacle du pouvoir russe, certains ne cachent pas leurs regrets.
« Ouvert à un dialogue »
Michael Flynn, « contrairement à beaucoup d’autres Américains haut placés, était ouvert à un dialogue », a réagi Konstantin Kosachev, président de la commission des affaires étrangères au Conseil de la fédération. « Chasser un conseiller sur la sécurité nationale pour des contacts avec l’ambassadeur russe, ce n’est même pas de la paranoïa, c’est pire », a ajouté le sénateur, cité par l’agence Tass, en omettant de préciser que ces contacts avaient eu lieu alors que l’intéressé n’était pas encore en fonctions. « La russophobie a infecté la nouvelle administration de haut en bas », a-t-il ajouté.
Même son de cloche chez Alexeï Pouchkov, membre de la commission défense et sécurité de la chambre haute du Parlement russe. « Le départ de Michael Flynn est probablement le plus rapide de toute l’histoire, mais la cible, ce n’est pas Flynn, ce sont les relations avec la Russie », a commenté le sénateur sur son compte Twitter. A Moscou, l’espoir de voir les relations bilatérales se réchauffer depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le dispute à une inquiétude de plus en plus manifeste quant à l’imprévisibilité du nouveau locataire de la Maison Blanche. Le Kremlin attendait les premiers signes de ce réchauffement. Pas le départ de Michael Flynn, considéré comme le dirigeant américain le plus favorable à la levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014.
L’opposition russe s’est engouffrée dans cette brèche. « Ce que disent les fonctionnaires poutiniens sur la démission de Flynn est une indication directe sur le fait que c’est un agent à eux, le plus haut placé [jusqu’à présent] », a réagi sur les réseaux sociaux Vladimir Milov, président du parti Choix démocratique. « Le général Flynn est probablement le personnage le plus loyal à Poutine dans l’administration américaine. A Washington, il avait depuis longtemps la réputation d’un agent du Kremlin », renchérit Ilia Iachine, l’un des fondateurs du mouvement Solidarnost et un proche de l’opposant Boris Nemstov, tué au pied du Kremlin en février 2015.
« Jour noir pour la diplomatie du Kremlin »
« Il coopérait avec la chaîne RT [Russia Today] généreusement financée par le budget russe », poursuit Ilia Iachine en rappelant, photo à l’appui, la présence de Michael Flynn « à la main droite » de Vladimir Poutine lors d’une soirée, le 10 décembre 2015, destinée à fêter l’anniversaire du média russe aujourd’hui au centre de toutes les attentions en Occident. « Dans l’entourage de Trump, c’est celui qui insistait le plus sur la levée des sanctions. Donc, aujourd’hui est un jour noir pour la diplomatie du Kremlin et Poutine lui-même », ajoute-t-il.
Avec férocité, l’opposant rappelle enfin que le porte-parole du Kremlin avait lui aussi démenti, dans un premier temps, les contacts entre M. Flynn et l’ambassadeur russe.
Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)
Correspondante à Moscou
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Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Ukraine: Trump attend une restitution de la Crimée
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/14/97001-20170214FILWWW00317-ukraine-trump-attend-une-restitution-de-la-crimee.php
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/14/97001-20170214FILWWW00317-ukraine-trump-attend-une-restitution-de-la-crimee.php
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et aux USA !
Il aurait (enfin) un éclair de lucidité?
Bon, qu'il continue dans cette voie.
Suis resté sans le net depuis hier, mais "à la bibliothèque" j'ai vu qu'il serait possible et même envisageable d'une aide létale de l'armée US . . . (à confirmer bien évidement).
Bon, qu'il continue dans cette voie.
Suis resté sans le net depuis hier, mais "à la bibliothèque" j'ai vu qu'il serait possible et même envisageable d'une aide létale de l'armée US . . . (à confirmer bien évidement).
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Here's a giant image of Putin caressing a pregnant Trump projected on a New York Apple store
http://www.businessinsider.fr/us/pregnant-trump-putin-hater-photos-2017-2/?utm_content=buffer2b7da&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
Avery Hartmans 15 Feb 2017, 17:10 Tech Insider 199,786
Anyone visiting the Apple store in New York's Chelsea neighborhood got an unusual surprise on Tuesday night: a giant projection of Russian President Vladimir Putin caressing a very pregnant Donald Trump.
The image was projected on the side of building on the corner of 15th Street and Ninth Avenue, which is the location of Apple's Chelsea retail store.
The Valentine's Day stunt was coordinated by the app Hater — a Tinder-style dating app that matches you with other users based on things you both hate. The illustration of Trump and Putin appeared next to Hater's upside-down-heart logo and a hashtag with the company's tagline, "Love Through Hate." As it turns out, nearly 80% of Hater's more than 200,000 current users say they "hate" Trump.
"There's a lot of tension out there, regardless of which side you're on," Brendan Alper, Hater's founder and CEO, told Business Insider in an emailed statement. "We're just trying to make people laugh. Through humor, hate can turn into love."
The Chelsea projection wasn't the only one — Hater projected the same image elsewhere in New York City. Another appeared at 14th Street and Eighth Avenue, on the side of a CVS right next to a subway stop.
http://www.businessinsider.fr/us/pregnant-trump-putin-hater-photos-2017-2/?utm_content=buffer2b7da&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
Avery Hartmans 15 Feb 2017, 17:10 Tech Insider 199,786
Anyone visiting the Apple store in New York's Chelsea neighborhood got an unusual surprise on Tuesday night: a giant projection of Russian President Vladimir Putin caressing a very pregnant Donald Trump.
The image was projected on the side of building on the corner of 15th Street and Ninth Avenue, which is the location of Apple's Chelsea retail store.
The Valentine's Day stunt was coordinated by the app Hater — a Tinder-style dating app that matches you with other users based on things you both hate. The illustration of Trump and Putin appeared next to Hater's upside-down-heart logo and a hashtag with the company's tagline, "Love Through Hate." As it turns out, nearly 80% of Hater's more than 200,000 current users say they "hate" Trump.
"There's a lot of tension out there, regardless of which side you're on," Brendan Alper, Hater's founder and CEO, told Business Insider in an emailed statement. "We're just trying to make people laugh. Through humor, hate can turn into love."
The Chelsea projection wasn't the only one — Hater projected the same image elsewhere in New York City. Another appeared at 14th Street and Eighth Avenue, on the side of a CVS right next to a subway stop.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et aux USA !
Voici une image géante de Poutine caressant une Trump enceinte projeté sur un magasin Apple de New York
Quiconque visite le magasin Apple dans le quartier new-yorkais de Chelsea a eu une surprise inhabituelle mardi soir: une projection géante du président russe Vladimir Poutine caressant un très "enceint" Donald Trump.
L'image a été projetée sur le côté du bâtiment sur le coin de la 15ème rue et de la neuvième avenue, qui est l'emplacement du magasin de détail de Chelsea d'Apple.
Le stunt de la Saint-Valentin a été coordonné par l'application Hater - une application de datation de style Tinder qui vous correspond avec d'autres utilisateurs en fonction des choses que vous détestez tous les deux. L'illustration de Trump et de Poutine est apparue à côté du logo à l'envers de Hater et d'un hashtag avec le slogan de l'entreprise, "Love Through Hate". Comme il s'avère, près de 80% des plus de 200.000 utilisateurs actuels de Hater disent qu'ils «haïssent» Trump.
"Il ya beaucoup de tension là-bas, peu importe de quel côté vous êtes," Brendan Alper, fondateur de Hater et PDG, a déclaré à Business Insider dans une déclaration par courriel. "Nous essayons simplement de faire rire les gens. Grâce à l'humour, la haine peut se transformer en amour."
La projection de Chelsea n'était pas la seule - Hater projeté la même image ailleurs à New York. Un autre apparu à la 14e rue et la Huitième Avenue, sur le côté d'un CVS juste à côté d'une station de métro.
Quiconque visite le magasin Apple dans le quartier new-yorkais de Chelsea a eu une surprise inhabituelle mardi soir: une projection géante du président russe Vladimir Poutine caressant un très "enceint" Donald Trump.
L'image a été projetée sur le côté du bâtiment sur le coin de la 15ème rue et de la neuvième avenue, qui est l'emplacement du magasin de détail de Chelsea d'Apple.
Le stunt de la Saint-Valentin a été coordonné par l'application Hater - une application de datation de style Tinder qui vous correspond avec d'autres utilisateurs en fonction des choses que vous détestez tous les deux. L'illustration de Trump et de Poutine est apparue à côté du logo à l'envers de Hater et d'un hashtag avec le slogan de l'entreprise, "Love Through Hate". Comme il s'avère, près de 80% des plus de 200.000 utilisateurs actuels de Hater disent qu'ils «haïssent» Trump.
"Il ya beaucoup de tension là-bas, peu importe de quel côté vous êtes," Brendan Alper, fondateur de Hater et PDG, a déclaré à Business Insider dans une déclaration par courriel. "Nous essayons simplement de faire rire les gens. Grâce à l'humour, la haine peut se transformer en amour."
La projection de Chelsea n'était pas la seule - Hater projeté la même image ailleurs à New York. Un autre apparu à la 14e rue et la Huitième Avenue, sur le côté d'un CVS juste à côté d'une station de métro.
Александр- Messages : 5390
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Re: Et aux USA !
Un remake de "Rosemary's baby" ? Il va accoucher d'un monstre ?Александр a écrit:Voici une image géante de Poutine caressant une Trump enceinte projeté sur un magasin Apple de New York
Quiconque visite le magasin Apple dans le quartier new-yorkais de Chelsea a eu une surprise inhabituelle mardi soir: une projection géante du président russe Vladimir Poutine caressant un très "enceint" Donald Trump.
L'image a été projetée sur le côté du bâtiment sur le coin de la 15ème rue et de la neuvième avenue, qui est l'emplacement du magasin de détail de Chelsea d'Apple.
Le stunt de la Saint-Valentin a été coordonné par l'application Hater - une application de datation de style Tinder qui vous correspond avec d'autres utilisateurs en fonction des choses que vous détestez tous les deux. L'illustration de Trump et de Poutine est apparue à côté du logo à l'envers de Hater et d'un hashtag avec le slogan de l'entreprise, "Love Through Hate". Comme il s'avère, près de 80% des plus de 200.000 utilisateurs actuels de Hater disent qu'ils «haïssent» Trump.
"Il ya beaucoup de tension là-bas, peu importe de quel côté vous êtes," Brendan Alper, fondateur de Hater et PDG, a déclaré à Business Insider dans une déclaration par courriel. "Nous essayons simplement de faire rire les gens. Grâce à l'humour, la haine peut se transformer en amour."
La projection de Chelsea n'était pas la seule - Hater projeté la même image ailleurs à New York. Un autre apparu à la 14e rue et la Huitième Avenue, sur le côté d'un CVS juste à côté d'une station de métro.
Krispoluk- Messages : 9858
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Re: Et aux USA !
Nouveau coup dur pour Donald Trump : un ministre désigné forcé de se retirer
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/l-amerique-selon-trump/20170216.OBS5380/nouveau-coup-dur-pour-donald-trump-un-ministre-designe-force-de-se-retirer.html
Andrew Puzder avait été choisi par le président pour devenir son ministre du Travail. C'était sans compter des accusations de violences conjugales et de femme de ménage employée au noir.
L'Obs Publié le 16 février 2017 à 07h52
Andrew Puzder, le PDG d'un groupe de restauration rapide nommé par le président américain Donald Trump au poste de secrétaire au Travail, a retiré mercredi 15 février sa candidature, plombée par des révélations sur d'anciens épisodes de sa vie personnelle.
"Je retire ma candidature au poste de secrétaire au Travail", a déclaré Andrew Puzder dans un communiqué transmis à plusieurs médias. "Bien que je ne serve pas dans l'administration, je soutiens pleinement le président et son équipe de grande qualité."
"Il s'est retiré", a confirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Sean -Spicer, à des journalistes.
Il est le seul membre du futur gouvernement Trump à être ainsi tombé, une humiliation pour le président républicain qui n'a toujours pas son équipe complète en place, en raison de l'obstruction sans précédent de l'opposition démocrate au Sénat, chargé d'approuver chaque nomination.
"Andy Puzder a pris une bonne décision en se retirant", s'est félicité le sénateur républicain Marco Rubio.
En moins d'un mois au pouvoir, Donald Trump a vu la suspension par la justice de son décret sur l'immigration, la démission de son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, et maintenant celle d'un de ses ministres potentiels.
Pour être confirmé à son poste, Andrew Puzder aurait eu besoin d'au moins 51 voix de sénateurs, sur 100. Mais plusieurs des 52 républicains ont renoncé à le soutenir, et les démocrates avaient promis de voter non. Constatant l'impossibilité de la tâche, il a renoncé.
Plusieurs affaires l'ont rattrapé. Il a récemment reconnu avoir employé au noir une femme de ménage en situation irrégulière pendant plusieurs années. Il a depuis payé les arriérés d'impôts.
Puis l'affaire de son divorce difficile en 1987 a refait parler d'elle, en raison des accusations de violences conjugales proférées par son ex-femme, qui est ensuite revenue sur ses propos. Le site Politico a retrouvé le témoignage sous couvert d'anonymat de son ex-épouse, Lisa Fierstein, dans l'émission de télévision d'Oprah Winfrey en 1990.
Ces récentes révélations ont dissuadé plusieurs républicains de faire bloc autour de l'homme. La minorité démocrate, elle, était opposée depuis le départ en raison des positions du chef d'entreprise à l'égard du droit du travail, et de la façon dont il gérait son réseau de restaurants Carl's Jr. et Hardee's.
"Nous ne voulons pas d'un secrétaire au Travail qui gagne des millions pendant que ses employés gagnent à peine de quoi manger", a déclaré le sénateur Bernie Sanders.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/l-amerique-selon-trump/20170216.OBS5380/nouveau-coup-dur-pour-donald-trump-un-ministre-designe-force-de-se-retirer.html
Andrew Puzder avait été choisi par le président pour devenir son ministre du Travail. C'était sans compter des accusations de violences conjugales et de femme de ménage employée au noir.
L'Obs Publié le 16 février 2017 à 07h52
Andrew Puzder, le PDG d'un groupe de restauration rapide nommé par le président américain Donald Trump au poste de secrétaire au Travail, a retiré mercredi 15 février sa candidature, plombée par des révélations sur d'anciens épisodes de sa vie personnelle.
"Je retire ma candidature au poste de secrétaire au Travail", a déclaré Andrew Puzder dans un communiqué transmis à plusieurs médias. "Bien que je ne serve pas dans l'administration, je soutiens pleinement le président et son équipe de grande qualité."
"Il s'est retiré", a confirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Sean -Spicer, à des journalistes.
Il est le seul membre du futur gouvernement Trump à être ainsi tombé, une humiliation pour le président républicain qui n'a toujours pas son équipe complète en place, en raison de l'obstruction sans précédent de l'opposition démocrate au Sénat, chargé d'approuver chaque nomination.
"Andy Puzder a pris une bonne décision en se retirant", s'est félicité le sénateur républicain Marco Rubio.
En moins d'un mois au pouvoir, Donald Trump a vu la suspension par la justice de son décret sur l'immigration, la démission de son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, et maintenant celle d'un de ses ministres potentiels.
Pour être confirmé à son poste, Andrew Puzder aurait eu besoin d'au moins 51 voix de sénateurs, sur 100. Mais plusieurs des 52 républicains ont renoncé à le soutenir, et les démocrates avaient promis de voter non. Constatant l'impossibilité de la tâche, il a renoncé.
Plusieurs affaires l'ont rattrapé. Il a récemment reconnu avoir employé au noir une femme de ménage en situation irrégulière pendant plusieurs années. Il a depuis payé les arriérés d'impôts.
Puis l'affaire de son divorce difficile en 1987 a refait parler d'elle, en raison des accusations de violences conjugales proférées par son ex-femme, qui est ensuite revenue sur ses propos. Le site Politico a retrouvé le témoignage sous couvert d'anonymat de son ex-épouse, Lisa Fierstein, dans l'émission de télévision d'Oprah Winfrey en 1990.
Ces récentes révélations ont dissuadé plusieurs républicains de faire bloc autour de l'homme. La minorité démocrate, elle, était opposée depuis le départ en raison des positions du chef d'entreprise à l'égard du droit du travail, et de la façon dont il gérait son réseau de restaurants Carl's Jr. et Hardee's.
"Nous ne voulons pas d'un secrétaire au Travail qui gagne des millions pendant que ses employés gagnent à peine de quoi manger", a déclaré le sénateur Bernie Sanders.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et aux USA !
"Trump destitué? Pas pour tout de suite!"
Professeur à la KULeuven, le politologue Bart Kerremans, ne s'attend pas à ce que Trump subisse une procédure en accusation en vue d'être destitué. Dans l'état actuel des choses, ce ne sera en tout cas pas dans l'immédiat, rapporte De Morgen.
Donald Trump, le 15 février 2017 © Reuters
Trump et son équipe sont de nouveau dans la tourmente. Cette fois, au sujet des prises de contact multiples de son équipe de campagne avec des membres des services de renseignement russes, avant l'élection du 8 novembre. Le New York Times a publié, mardi, un article décrivant l'enquête en cours du FBI.
Selon des sources anonymes du journal américain, plusieurs proches du président auraient communiqué avec des agents russes en 2016. Il s'agirait du général Flynn (conseiller pour la sécurité nationale et pilier de sa campagne), Paul Manafort (ancien consultant politique en Russie et en Ukraine) et Carter Page (conseiller en politique étrangère).
Le FBI tente de déterminer la teneur de ces échanges et s'ils visaient à influencer les résultats de l'élection présidentielle, avec le concours de la Russie. Les enquêteurs "n'ont trouvé pour l'instant aucune preuve d'une telle coopération", écrit le journal. A l'heure actuelle, le président ne doit donc pas s'inquiéter d'une procédure de destitution à son encontre, selon le politologue américain Bart Kerremans.
Les connexions avec la Russie ne cesseront ecpendant pas avec la démission de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale, mis également en cause pour ses mensonges concernant ses contacts avec l'ambassadeur russe à Washington. "Dans le cas de Flynn, il s'agit bien d'une conversation qui a eu lieu après les élections", précise Bart Kerremans, professeur de politique américaine à la KULeuven. " Le facteur le plus décisif a été qu'il a donné de fausses informations au vice-président Mike Pence. A partir de là, sa position n'était plus tenable."
Lire aussi: Flynn et les Russes, le Watergate de Trump ?
Parmi les opposants à Trump, certains se remettent à rêver d'une possible destitution du président suite à cette affaire. Peut-il être inquiété maintenant qu'il semblerait que Flynn n'a pas été le seul à s'entretenir avec les Russes?
Kerremans dans De Morgen: "Pour enclencher une procédure de destitution, il faut pouvoir démontrer que le président lui-même a eu des activités illégales. On parle alors de faits qui peuvent être poursuivis au pénal. C'est la seule base. Supposons que Trump était au courant avant sa prestation de serment du contenu des conversations de Flynn ave l'ambassadeur russe, cela ne permet pas encore de le destituer."
"Ce n'est pas parce qu'on est un collaborateur de campagne qu'il est interdit de parler avec des étrangers. Même si Paul Manafort a commis des faits punissables, on ne peut pas les lier en soi à Trump. Certaines personnalités négocient de leur plein gré et ils sont bien conscients qu'ils peuvent entraîner leur candidat dans les problèmes lorsqu'ils demandent leur bénédiction. Les présidents ne sont pas toujours au courant de certaines choses pour ne pas ensuite se retrouver dans les problèmes. "
La preuve d'un lien direct
"Il faut pouvoir démontrer un lien direct entre Manafort, les services de renseignements russes et le hacking. Cela doit être très clairement dirigé sur les pratiques d'écoute ou la diffusion de "fake news". Si tel est le cas, il peut être poursuivi au pénal pour complicité de piratage. Mais là aussi, il faut pouvoir démontrer qu'il existe un lien direct avec Trump. Quand il s'agit de hacking, de nombreuses personnes évoluent dans l'ombre et les chances de trouver tous les maillons de chaîne entre Trump et Poutine sont très minces. La seule chose que nous savons, c'est que pendant un discours, il a fait appel aux Russes, en riant à moitié, pour qu'ils jettent un oeil aux mails de Clinton" explique-t-il.
Il poursuit: "Cela ne met pas le président en danger. Pour le moment, je ne vois pas de situation de procédure d'impeachment possible, même si on en sait jamais ce qui sera encore révélé. Cela aura certainement un impact sur la politique envers la Russie. Il est maintenant sous pression pour ne pas jouer un rôle tendre. Mais la politique de Trump vis-à-vis de la Russie est plus nuancée que ce que l'on prétendait ou attendait initialement. Les présidents habituels marcheraient sur des oeufs, mais je ne vois pas Trump se comporter de la sorte. Il a son propre style (rires)."
En résumé, une procédure d'"impeachment" (destitution) tel que prévu par la Constitution pourrait être démarrée au Congrès seulement et seulement si les liens avec le gouvernement russe sont établis par les autorités américaines, avec une possible manipulation des élections présidentielles. La destitution se ferait alors au nom d'une présumée "trahison" du président. L'article III de la Constitution définit la trahison comme le fait de "faire la guerre aux Etats-Unis, ou d'adhérer aux ennemis, en leur apportant aide et confort". Cela pourrait donc s'appliquer au président Trump dans l'éventualité d'une collusion avec la Russie, mais ce n'est pas le cas pour le moment.
Professeur à la KULeuven, le politologue Bart Kerremans, ne s'attend pas à ce que Trump subisse une procédure en accusation en vue d'être destitué. Dans l'état actuel des choses, ce ne sera en tout cas pas dans l'immédiat, rapporte De Morgen.
Donald Trump, le 15 février 2017 © Reuters
Trump et son équipe sont de nouveau dans la tourmente. Cette fois, au sujet des prises de contact multiples de son équipe de campagne avec des membres des services de renseignement russes, avant l'élection du 8 novembre. Le New York Times a publié, mardi, un article décrivant l'enquête en cours du FBI.
Selon des sources anonymes du journal américain, plusieurs proches du président auraient communiqué avec des agents russes en 2016. Il s'agirait du général Flynn (conseiller pour la sécurité nationale et pilier de sa campagne), Paul Manafort (ancien consultant politique en Russie et en Ukraine) et Carter Page (conseiller en politique étrangère).
Le FBI tente de déterminer la teneur de ces échanges et s'ils visaient à influencer les résultats de l'élection présidentielle, avec le concours de la Russie. Les enquêteurs "n'ont trouvé pour l'instant aucune preuve d'une telle coopération", écrit le journal. A l'heure actuelle, le président ne doit donc pas s'inquiéter d'une procédure de destitution à son encontre, selon le politologue américain Bart Kerremans.
Les connexions avec la Russie ne cesseront ecpendant pas avec la démission de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale, mis également en cause pour ses mensonges concernant ses contacts avec l'ambassadeur russe à Washington. "Dans le cas de Flynn, il s'agit bien d'une conversation qui a eu lieu après les élections", précise Bart Kerremans, professeur de politique américaine à la KULeuven. " Le facteur le plus décisif a été qu'il a donné de fausses informations au vice-président Mike Pence. A partir de là, sa position n'était plus tenable."
Lire aussi: Flynn et les Russes, le Watergate de Trump ?
Parmi les opposants à Trump, certains se remettent à rêver d'une possible destitution du président suite à cette affaire. Peut-il être inquiété maintenant qu'il semblerait que Flynn n'a pas été le seul à s'entretenir avec les Russes?
Kerremans dans De Morgen: "Pour enclencher une procédure de destitution, il faut pouvoir démontrer que le président lui-même a eu des activités illégales. On parle alors de faits qui peuvent être poursuivis au pénal. C'est la seule base. Supposons que Trump était au courant avant sa prestation de serment du contenu des conversations de Flynn ave l'ambassadeur russe, cela ne permet pas encore de le destituer."
"Ce n'est pas parce qu'on est un collaborateur de campagne qu'il est interdit de parler avec des étrangers. Même si Paul Manafort a commis des faits punissables, on ne peut pas les lier en soi à Trump. Certaines personnalités négocient de leur plein gré et ils sont bien conscients qu'ils peuvent entraîner leur candidat dans les problèmes lorsqu'ils demandent leur bénédiction. Les présidents ne sont pas toujours au courant de certaines choses pour ne pas ensuite se retrouver dans les problèmes. "
La preuve d'un lien direct
"Il faut pouvoir démontrer un lien direct entre Manafort, les services de renseignements russes et le hacking. Cela doit être très clairement dirigé sur les pratiques d'écoute ou la diffusion de "fake news". Si tel est le cas, il peut être poursuivi au pénal pour complicité de piratage. Mais là aussi, il faut pouvoir démontrer qu'il existe un lien direct avec Trump. Quand il s'agit de hacking, de nombreuses personnes évoluent dans l'ombre et les chances de trouver tous les maillons de chaîne entre Trump et Poutine sont très minces. La seule chose que nous savons, c'est que pendant un discours, il a fait appel aux Russes, en riant à moitié, pour qu'ils jettent un oeil aux mails de Clinton" explique-t-il.
Il poursuit: "Cela ne met pas le président en danger. Pour le moment, je ne vois pas de situation de procédure d'impeachment possible, même si on en sait jamais ce qui sera encore révélé. Cela aura certainement un impact sur la politique envers la Russie. Il est maintenant sous pression pour ne pas jouer un rôle tendre. Mais la politique de Trump vis-à-vis de la Russie est plus nuancée que ce que l'on prétendait ou attendait initialement. Les présidents habituels marcheraient sur des oeufs, mais je ne vois pas Trump se comporter de la sorte. Il a son propre style (rires)."
En résumé, une procédure d'"impeachment" (destitution) tel que prévu par la Constitution pourrait être démarrée au Congrès seulement et seulement si les liens avec le gouvernement russe sont établis par les autorités américaines, avec une possible manipulation des élections présidentielles. La destitution se ferait alors au nom d'une présumée "trahison" du président. L'article III de la Constitution définit la trahison comme le fait de "faire la guerre aux Etats-Unis, ou d'adhérer aux ennemis, en leur apportant aide et confort". Cela pourrait donc s'appliquer au président Trump dans l'éventualité d'une collusion avec la Russie, mais ce n'est pas le cas pour le moment.
Comment fonctionne une procédure de destitution ?
Comme l'explique Le Monde, la procédure d'"impeachment" doit être votée à la majorité simple à la Chambre des représentants. Un procès s'ouvre alors au Sénat. Pour que le président soit destitué, il faut y obtenir la majorité des deux tiers. Il s'agit donc d'une décision politique. Pour qu'elle aboutisse, il faudrait que le parti républicain, majoritaire au Congrès, se retourne contre son candidat à la présidentielle. C'est, pour l'instant, peu probable. Les éléments de l'enquête du FBI rendus publics jusqu'ici ne justifient en rien une telle procédure.
Александр- Messages : 5390
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Re: Et aux USA !
Александр a écrit:"Trump destitué? Pas pour tout de suite!"
Si Clinton n'a pas été destitué après qu'il ait été convaincu de fausses déclarations sous serment, il plus qu'improbable que Trump le soit jamais !
Thuramir- Messages : 3677
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et aux USA !
THE DAILY TRUMP. Le président des Etats-Unis n'aime pas lire. Mais sait-il lire? Le commentateur David Pakman pose très sérieusement la question.
L'Obs Publié le 16 février 2017 à 06h40
C’est vrai, on le concède, la question, posée ainsi, est gonflée. Que le nouveau président américain soit inculte et grossier, soit. Incapable de se concentrer plus de quelques minutes, comme l’avait souligné Tony Schwartz, l’auteur qui avait rédigé le best-seller de Trump "The Art of the Deal", c'est clair. Mais analphabète, vraiment ? On entend déjà ses défenseurs s’indigner. Et pourtant ! La capacité de Donald Trump à réellement savoir lire et comprendre un texte est aujourd’hui aussi régulièrement remise en cause que sa santé mentale.
"Bien sûr, il sait déchiffrer, comprendre dans les grandes lignes, lire comme un élève de CM1. Mais est-il réellement en mesure de lire couramment et confortablement un texte en anglais ? Je me pose la question", s’interroge très sérieusement David Pakman, vedette d’un talk-show du même nom.
Que Trump n’aime pas lire n'est un secret pour personne : Schwartz a avoué qu’il serait surpris que l’homme d’affaires ait lu ne serait-ce qu’un livre de bout en bout durant sa vie d’adulte. Le chef d’Etat n’a jamais été capable de citer le moindre ouvrage, historique ou littéraire, et ne fait même pas semblant. A la limite il en est fier : il n’est pas un de ces intellectuels, lui. Et après tout, pourquoi pas.
Pas plus de trois paragraphes
Mais ce n’est pas tout. David Pakman a retrouvé une série de témoignages de proches mettant en doute sa capacité même à lire. Toutes les fuites - et elles sont nombreuses - émanant de la Maison-Blanche vont dans le même sens : le président ne s’informe depuis son arrivée à Washington que par la télévision, en priorité Fox News, qu’il regarde en boucle, tout en dictant compulsivement ses tweets à son assistante - il s’en est d’ailleurs lui même vanté : un "gain de temps", selon lui.
Il boude toutes les notes, les synthèses ou les dossiers que lui préparent ses conseillers. Il leur a d’ailleurs expressément intimé l’ordre de faire court : des notes n’excédant pas une simple page, comportant une dizaine de paragraphes maximum... Avant de considérer que c’était encore trop long : une page simple, agrémentée de cartes et de graphiques, et pas plus de deux ou trois paragraphes au total. Quant aux dossiers, ses conseillers ont constaté qu’il ne les lisait pas, se contentant de regarder la première page...
Le vocabulaire d'un enfant de 10 ans
A regarder certaines vidéos, le doute est en tout cas permis : Trump refuse les prompteurs et préfère improviser, quitte à donner l’impression, comme lors de son discours surréaliste devant la CIA, qu’il dit littéralement ce qui lui passe par la tête. Ses conseillers lui préparent-ils des discours ? Quelles que soient les circonstances, il s'exprime le plus souvent sans notes avec une spontanéité déconcertante. Dans la vidéo exhumée par David Pakman, face à un juge, qui l’été dernier, lui demandait lors d’une audition de lire un texte, Trump semble réellement perdu, embarrassé, affirmant après un long silence que le texte est écrit en trop petits caractères, qu’il n’a pas ses lunettes (a-t-on jamais vu Trump avec des lunettes ?) tandis que ses avocats tentent de le sauver à grands renforts d’"objections". Confondant.
Les commentateurs ont souvent souligné la pauvreté de langage de Trump, qui s’exprime avec le vocabulaire d’un enfant de 10 ans. Son niveau de lecture, semble-t-il, est à l’avenant. Une extension pour le navigateur chrome propose d'ailleurs de réécrire les tweets du président avec l'écriture d'un écolier :
Une réponse qui en dit tellement long
Certains se demandent si Donald Trump ne serait pas, jusqu’à un certain point, illettré. Mais une autre question est soulevée : le nouveau président des Etats-Unis ne serait-il pas un peu… autiste ? Ou en tout cas, hermétique au monde extérieur. Ainsi, Donald Trump adore revenir de manière obsessionnelle sur les chiffres de sa victoire, y compris dans les moments les plus inappropriés. La preuve lors de sa première conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
A un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait de la flambée d’actes antisémites aux Etats-Unis depuis sa victoire, on aurait pu s’attendre, logiquement, à une vigoureuse condamnation de l’antisémitisme…
Voilà sa (très) étonnante réponse :
"Eh bien, ce que je veux dire, c’est que nous sommes, vous savez, très honorés par notre victoire. 316 votes de grands électeurs. On n’était pas supposés dépasser 220. Vous le savez, n’est-ce pas ? On ne pouvait pas atteindre 221, puis ils ont dit 270. Mais il y a eu un extraordinaire enthousiasme. Et je dirais que nous allons avoir la paix dans ce pays. Nous allons stopper le crime dans ce pays. Nous allons faire tout ce qu’on peut pour arrêter le racisme et toutes les autres choses qui se passent. Il y a plein de mauvaises choses qui se passent depuis longtemps. Et je pense qu’une des raisons pour lesquelles j’ai gagné l’élection, c’est que nous sommes une nation très très divisée. Mais heureusement, je vais régler ça. Et vous savez c’est quelque chose de très important pour moi.
En ce qui concerne les gens, j’ai tellement d’amis juifs. Une fille, qui se trouve ici. Un gendre, et trois beaux petits-enfants. Je pense que vous allez voir des Etats-Unis très différents tout au long de ces trois, quatre, ou huit années. Beaucoup de bonnes choses vont arriver. Et vous allez voir beaucoup d’amour. OK ? Merci."
Sic.
Natacha Tatu
L'Obs Publié le 16 février 2017 à 06h40
C’est vrai, on le concède, la question, posée ainsi, est gonflée. Que le nouveau président américain soit inculte et grossier, soit. Incapable de se concentrer plus de quelques minutes, comme l’avait souligné Tony Schwartz, l’auteur qui avait rédigé le best-seller de Trump "The Art of the Deal", c'est clair. Mais analphabète, vraiment ? On entend déjà ses défenseurs s’indigner. Et pourtant ! La capacité de Donald Trump à réellement savoir lire et comprendre un texte est aujourd’hui aussi régulièrement remise en cause que sa santé mentale.
"Bien sûr, il sait déchiffrer, comprendre dans les grandes lignes, lire comme un élève de CM1. Mais est-il réellement en mesure de lire couramment et confortablement un texte en anglais ? Je me pose la question", s’interroge très sérieusement David Pakman, vedette d’un talk-show du même nom.
Que Trump n’aime pas lire n'est un secret pour personne : Schwartz a avoué qu’il serait surpris que l’homme d’affaires ait lu ne serait-ce qu’un livre de bout en bout durant sa vie d’adulte. Le chef d’Etat n’a jamais été capable de citer le moindre ouvrage, historique ou littéraire, et ne fait même pas semblant. A la limite il en est fier : il n’est pas un de ces intellectuels, lui. Et après tout, pourquoi pas.
Pas plus de trois paragraphes
Mais ce n’est pas tout. David Pakman a retrouvé une série de témoignages de proches mettant en doute sa capacité même à lire. Toutes les fuites - et elles sont nombreuses - émanant de la Maison-Blanche vont dans le même sens : le président ne s’informe depuis son arrivée à Washington que par la télévision, en priorité Fox News, qu’il regarde en boucle, tout en dictant compulsivement ses tweets à son assistante - il s’en est d’ailleurs lui même vanté : un "gain de temps", selon lui.
Il boude toutes les notes, les synthèses ou les dossiers que lui préparent ses conseillers. Il leur a d’ailleurs expressément intimé l’ordre de faire court : des notes n’excédant pas une simple page, comportant une dizaine de paragraphes maximum... Avant de considérer que c’était encore trop long : une page simple, agrémentée de cartes et de graphiques, et pas plus de deux ou trois paragraphes au total. Quant aux dossiers, ses conseillers ont constaté qu’il ne les lisait pas, se contentant de regarder la première page...
Le vocabulaire d'un enfant de 10 ans
A regarder certaines vidéos, le doute est en tout cas permis : Trump refuse les prompteurs et préfère improviser, quitte à donner l’impression, comme lors de son discours surréaliste devant la CIA, qu’il dit littéralement ce qui lui passe par la tête. Ses conseillers lui préparent-ils des discours ? Quelles que soient les circonstances, il s'exprime le plus souvent sans notes avec une spontanéité déconcertante. Dans la vidéo exhumée par David Pakman, face à un juge, qui l’été dernier, lui demandait lors d’une audition de lire un texte, Trump semble réellement perdu, embarrassé, affirmant après un long silence que le texte est écrit en trop petits caractères, qu’il n’a pas ses lunettes (a-t-on jamais vu Trump avec des lunettes ?) tandis que ses avocats tentent de le sauver à grands renforts d’"objections". Confondant.
Les commentateurs ont souvent souligné la pauvreté de langage de Trump, qui s’exprime avec le vocabulaire d’un enfant de 10 ans. Son niveau de lecture, semble-t-il, est à l’avenant. Une extension pour le navigateur chrome propose d'ailleurs de réécrire les tweets du président avec l'écriture d'un écolier :
Une réponse qui en dit tellement long
Certains se demandent si Donald Trump ne serait pas, jusqu’à un certain point, illettré. Mais une autre question est soulevée : le nouveau président des Etats-Unis ne serait-il pas un peu… autiste ? Ou en tout cas, hermétique au monde extérieur. Ainsi, Donald Trump adore revenir de manière obsessionnelle sur les chiffres de sa victoire, y compris dans les moments les plus inappropriés. La preuve lors de sa première conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
A un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait de la flambée d’actes antisémites aux Etats-Unis depuis sa victoire, on aurait pu s’attendre, logiquement, à une vigoureuse condamnation de l’antisémitisme…
Voilà sa (très) étonnante réponse :
"Eh bien, ce que je veux dire, c’est que nous sommes, vous savez, très honorés par notre victoire. 316 votes de grands électeurs. On n’était pas supposés dépasser 220. Vous le savez, n’est-ce pas ? On ne pouvait pas atteindre 221, puis ils ont dit 270. Mais il y a eu un extraordinaire enthousiasme. Et je dirais que nous allons avoir la paix dans ce pays. Nous allons stopper le crime dans ce pays. Nous allons faire tout ce qu’on peut pour arrêter le racisme et toutes les autres choses qui se passent. Il y a plein de mauvaises choses qui se passent depuis longtemps. Et je pense qu’une des raisons pour lesquelles j’ai gagné l’élection, c’est que nous sommes une nation très très divisée. Mais heureusement, je vais régler ça. Et vous savez c’est quelque chose de très important pour moi.
En ce qui concerne les gens, j’ai tellement d’amis juifs. Une fille, qui se trouve ici. Un gendre, et trois beaux petits-enfants. Je pense que vous allez voir des Etats-Unis très différents tout au long de ces trois, quatre, ou huit années. Beaucoup de bonnes choses vont arriver. Et vous allez voir beaucoup d’amour. OK ? Merci."
Sic.
Natacha Tatu
Caduce62- Messages : 15239
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Localisation : chez les Ch'tis
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Re: Et aux USA !
Le F-35, bombe à retardement de Donald Trump
http://www.lepoint.fr/monde/le-f-35-bombe-a-retardement-de-donald-trump-20-02-2017-2106141_24.php#xtor=CS3-194
Si Washington annule une partie de sa commande de nouveaux chasseurs furtifs, aussi vendus à une dizaine d'alliés, les conséquences seront catastrophiques.
Le Point par GUERRIC PONCET
Modifié le 20/02/2017 à 18:24 - Publié le 20/02/2017 à 15:52 | Le Point.fr
Elle frôle désormais les 400 milliards de dollars : la facture pour les États-Unis du développement et de l'acquisition de 2 400 avions F-35, des appareils furtifs multi-rôles de cinquième génération, ne cesse d'augmenter. Il s'agit du programme militaire le plus cher de l'histoire américaine : s'il est mené à son terme, au moins 1 500 milliards de dollars seront dépensés d'ici à son retrait du service en 2070. Il s'agit aussi du plus international : huit pays partenaires ont investi dès l'origine du projet, et d'autres les ont ensuite rejoints.
Mais cette belle histoire pourrait tourner au cauchemar : Donald Trump, exaspéré par les dépassements de budget, a menacé dès son élection de réduire drastiquement la commande américaine. Le 17 janvier 2017, alors qu'il n'avait pas encore prêté serment, il a téléphoné au responsable du programme F-35 au Pentagone en promettant de remettre à plat ce programme « hors de contrôle ». Un mois plus tard, le 17 février, il a déclaré lors d'une visite chez Boeing qu'il envisageait « une grosse commande de F-18 », anciens mais modernisés, en remplacement des très chers F-35 développés par Lockheed Martin. Même s'il s'agit peut-être d'une manœuvre pour mieux négocier le prix du F-35, les pays qui ont fait confiance au nouvel avion de l'Oncle Sam sont sous le choc.
Donald Trump ne peut pas tout annuler
Le président américain ne peut pas se désengager totalement du programme F-35, mais il peut renoncer à certaines commandes non encore passées, c'est-à-dire plusieurs centaines d'exemplaires. C'est pourquoi Donald Trump a demandé au Pentagone d'évaluer le Super Hornet, version modernisée du F-18 de McDonnell Douglas déjà en service, et notamment sa version la plus récente dite Advanced Super Hornet (F/A-18XT), dont la signature radar est fortement réduite et le système informatique, capable de réaliser des opérations complexes avec les armements les plus modernes.
« Si le président prend cette décision, les États-Unis vont passer une commande majeure de Super Hornet pour combler le vide capacitaire : cela concernerait au moins 96 appareils », nous explique Mark Bobbi, analyste chez IHS Jane's. « Toutefois, s'ils réduisent trop leurs commandes de F-35, le prix unitaire des appareils va tellement augmenter que cela tuera tout le programme », ajoute-t-il. Il s'agit donc de jouer finement pour diviser les dépenses sans tuer le F-35, voire Lockheed Martin dans son ensemble.
Un probable désastre pour les pays partenaires
Une réduction importante des commandes « serait un désastre pour Lockheed Martin et ses centaines de sous-traitants », selon Mark Bobbi. Non seulement l'industriel devrait renoncer à une grosse partie du contrat F-35, mais, en plus, le Pentagone choisirait un remplaçant low cost vendu par son concurrent Boeing, qui avait racheté en 1997 le constructeur du F-18, McDonnel Douglas. Boeing, dont l'un des patrons avait été invité par Donald Trump à assister à son appel téléphonique au responsable du programme F-35, pourrait alors savourer sa revanche : il avait perdu en 2001 la course face à Lockheed Martin pour le développement du nouveau chasseur furtif, nom de code Joint Strike Fighter (JSF). Le démonstrateur du F-35 (le X-35) avait alors été préféré au X-32 (photo) du constructeur de Seattle, reconnaissable à son entrée d'air en forme de bouche béante sous le cockpit.
Pour les pays partenaires, dont le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, le Danemark ou encore Israël, un désengagement, même partiel, des États-Unis serait un cataclysme. « Les partenaires internationaux devraient alors considérer d'autres options, leurs commandes étant largement dépendantes d'un prix unitaire raisonnable », prévient Mark Bobbi. Certes, ce chiffre vient de passer sous la barre symbolique des 100 millions de dollars pour la version la moins chère, le F-35A, mais la facture a tellement augmenté depuis le début du programme en 1993 (le marché ayant été attribué en 2001) que les gouvernements sont suffisamment écœurés pour oublier toute considération diplomatique et claquer la porte sans états d'âme. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui ont déjà réduit leurs commandes, et des discussions en coulisses auraient commencé avec les constructeurs du Rafale (Dassault), de l'Eurofighter (consortium) ou encore du Gripen (Saab), les trois avions « souverains » européens auxquels le programme F-35 a fait énormément de mal.
L'Italie exaspérée
L'ancien secrétaire d'État italien à la Défense Guido Crosetto, qui avait signé la commande avant de devenir patron de l'Association de l'industrie aéronautique italienne (AIAD), n'a pas mâché ses mots début février, accusant les Américains de « ne pas avoir tenu leurs promesses ». En cause, les retards et les dépassements de budget, mais aussi des retombées économiques largement inférieures à ce qui était prévu, la maintenance des appareils européens promise à l'Italie ayant été partiellement transférée aux Britanniques.
Chez les autres partenaires (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Australie, Canada, Danemark, Norvège, Turquie, Israël, Singapour), des voix similaires commencent à s'élever, tout comme chez les pays potentiellement clients (Pologne, Belgique, Espagne, Finlande, Grèce, Roumanie, Arabie saoudite ou encore Émirats arabes unis).
Des problèmes techniques à répétition
Les États-Unis pourraient sortir de cet épisode avec une image de fiabilité et de sérieux fortement ternie : pas terrible, pour un vendeur d'armes... Si le programme F-35 était un fiasco, toute l'industrie militaire américaine pourrait donc trembler : la confiance serait rompue avec les partenaires internationaux, et de nouvelles amitiés se créeraient inévitablement avec des concurrents, via les contrats signés en remplacement.
L'avion n'a vraiment pas besoin de cela, après les très nombreux incidents techniques qui ont émaillé son développement : les 8 millions de lignes de code du système informatique de bord sont vulnérables aux cyberattaques et faisaient « planter » le radar, l'avion est mal protégé contre la foudre, les commandes de vol se montrent capricieuses lors de certaines phases d'attaque, tout comme le casque du pilote censé afficher des informations critiques dans sa visière, la soute à munitions s'échauffe à grande vitesse... En plus, la Chine est soupçonnée d'avoir volé les plans de l'avion et de connaître en détail les technologies de furtivité utilisées. Et, pour ne rien arranger, les coûts d'entretien sont décuplés par des composants qui s'usent beaucoup plus rapidement que prévu, des trains d'atterrissage aux systèmes de survie, en passant par les turbines du réacteur.
http://www.lepoint.fr/monde/le-f-35-bombe-a-retardement-de-donald-trump-20-02-2017-2106141_24.php#xtor=CS3-194
Si Washington annule une partie de sa commande de nouveaux chasseurs furtifs, aussi vendus à une dizaine d'alliés, les conséquences seront catastrophiques.
Le Point par GUERRIC PONCET
Modifié le 20/02/2017 à 18:24 - Publié le 20/02/2017 à 15:52 | Le Point.fr
Elle frôle désormais les 400 milliards de dollars : la facture pour les États-Unis du développement et de l'acquisition de 2 400 avions F-35, des appareils furtifs multi-rôles de cinquième génération, ne cesse d'augmenter. Il s'agit du programme militaire le plus cher de l'histoire américaine : s'il est mené à son terme, au moins 1 500 milliards de dollars seront dépensés d'ici à son retrait du service en 2070. Il s'agit aussi du plus international : huit pays partenaires ont investi dès l'origine du projet, et d'autres les ont ensuite rejoints.
Mais cette belle histoire pourrait tourner au cauchemar : Donald Trump, exaspéré par les dépassements de budget, a menacé dès son élection de réduire drastiquement la commande américaine. Le 17 janvier 2017, alors qu'il n'avait pas encore prêté serment, il a téléphoné au responsable du programme F-35 au Pentagone en promettant de remettre à plat ce programme « hors de contrôle ». Un mois plus tard, le 17 février, il a déclaré lors d'une visite chez Boeing qu'il envisageait « une grosse commande de F-18 », anciens mais modernisés, en remplacement des très chers F-35 développés par Lockheed Martin. Même s'il s'agit peut-être d'une manœuvre pour mieux négocier le prix du F-35, les pays qui ont fait confiance au nouvel avion de l'Oncle Sam sont sous le choc.
Donald Trump ne peut pas tout annuler
Le président américain ne peut pas se désengager totalement du programme F-35, mais il peut renoncer à certaines commandes non encore passées, c'est-à-dire plusieurs centaines d'exemplaires. C'est pourquoi Donald Trump a demandé au Pentagone d'évaluer le Super Hornet, version modernisée du F-18 de McDonnell Douglas déjà en service, et notamment sa version la plus récente dite Advanced Super Hornet (F/A-18XT), dont la signature radar est fortement réduite et le système informatique, capable de réaliser des opérations complexes avec les armements les plus modernes.
« Si le président prend cette décision, les États-Unis vont passer une commande majeure de Super Hornet pour combler le vide capacitaire : cela concernerait au moins 96 appareils », nous explique Mark Bobbi, analyste chez IHS Jane's. « Toutefois, s'ils réduisent trop leurs commandes de F-35, le prix unitaire des appareils va tellement augmenter que cela tuera tout le programme », ajoute-t-il. Il s'agit donc de jouer finement pour diviser les dépenses sans tuer le F-35, voire Lockheed Martin dans son ensemble.
Un probable désastre pour les pays partenaires
Une réduction importante des commandes « serait un désastre pour Lockheed Martin et ses centaines de sous-traitants », selon Mark Bobbi. Non seulement l'industriel devrait renoncer à une grosse partie du contrat F-35, mais, en plus, le Pentagone choisirait un remplaçant low cost vendu par son concurrent Boeing, qui avait racheté en 1997 le constructeur du F-18, McDonnel Douglas. Boeing, dont l'un des patrons avait été invité par Donald Trump à assister à son appel téléphonique au responsable du programme F-35, pourrait alors savourer sa revanche : il avait perdu en 2001 la course face à Lockheed Martin pour le développement du nouveau chasseur furtif, nom de code Joint Strike Fighter (JSF). Le démonstrateur du F-35 (le X-35) avait alors été préféré au X-32 (photo) du constructeur de Seattle, reconnaissable à son entrée d'air en forme de bouche béante sous le cockpit.
Pour les pays partenaires, dont le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, le Danemark ou encore Israël, un désengagement, même partiel, des États-Unis serait un cataclysme. « Les partenaires internationaux devraient alors considérer d'autres options, leurs commandes étant largement dépendantes d'un prix unitaire raisonnable », prévient Mark Bobbi. Certes, ce chiffre vient de passer sous la barre symbolique des 100 millions de dollars pour la version la moins chère, le F-35A, mais la facture a tellement augmenté depuis le début du programme en 1993 (le marché ayant été attribué en 2001) que les gouvernements sont suffisamment écœurés pour oublier toute considération diplomatique et claquer la porte sans états d'âme. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui ont déjà réduit leurs commandes, et des discussions en coulisses auraient commencé avec les constructeurs du Rafale (Dassault), de l'Eurofighter (consortium) ou encore du Gripen (Saab), les trois avions « souverains » européens auxquels le programme F-35 a fait énormément de mal.
L'Italie exaspérée
L'ancien secrétaire d'État italien à la Défense Guido Crosetto, qui avait signé la commande avant de devenir patron de l'Association de l'industrie aéronautique italienne (AIAD), n'a pas mâché ses mots début février, accusant les Américains de « ne pas avoir tenu leurs promesses ». En cause, les retards et les dépassements de budget, mais aussi des retombées économiques largement inférieures à ce qui était prévu, la maintenance des appareils européens promise à l'Italie ayant été partiellement transférée aux Britanniques.
Chez les autres partenaires (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Australie, Canada, Danemark, Norvège, Turquie, Israël, Singapour), des voix similaires commencent à s'élever, tout comme chez les pays potentiellement clients (Pologne, Belgique, Espagne, Finlande, Grèce, Roumanie, Arabie saoudite ou encore Émirats arabes unis).
Des problèmes techniques à répétition
Les États-Unis pourraient sortir de cet épisode avec une image de fiabilité et de sérieux fortement ternie : pas terrible, pour un vendeur d'armes... Si le programme F-35 était un fiasco, toute l'industrie militaire américaine pourrait donc trembler : la confiance serait rompue avec les partenaires internationaux, et de nouvelles amitiés se créeraient inévitablement avec des concurrents, via les contrats signés en remplacement.
L'avion n'a vraiment pas besoin de cela, après les très nombreux incidents techniques qui ont émaillé son développement : les 8 millions de lignes de code du système informatique de bord sont vulnérables aux cyberattaques et faisaient « planter » le radar, l'avion est mal protégé contre la foudre, les commandes de vol se montrent capricieuses lors de certaines phases d'attaque, tout comme le casque du pilote censé afficher des informations critiques dans sa visière, la soute à munitions s'échauffe à grande vitesse... En plus, la Chine est soupçonnée d'avoir volé les plans de l'avion et de connaître en détail les technologies de furtivité utilisées. Et, pour ne rien arranger, les coûts d'entretien sont décuplés par des composants qui s'usent beaucoup plus rapidement que prévu, des trains d'atterrissage aux systèmes de survie, en passant par les turbines du réacteur.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Content, content, content...
C'est tout bon pour le Rafale, tout ça !
C'est tout bon pour le Rafale, tout ça !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Le F35 a en plus des soucis quand à son utilisation comme chasseur . . . donc bon aussi pour le Rafale.
Re: Et aux USA !
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Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et aux USA !
Pour l'utilisation des journaux...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
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