L'invasion Russe en Ukraine
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On commence bien...
Ukraine : des civils tués dans l'Est
Deux civils ont été tués ces dernières heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans l'Est de l'Ukraine, indiquent les autorités ukrainiennes.
Des rebelles prorusses semblent avoir bombardé des positions de l'armée ukrainiennes, principalement dans la région de Debaltseve.
Plus tôt, nous apprenions que globalement le cessez-le-feu était respecté.
Le cessez-le-feu a débuté à minuit heure locale, 23h heure de Paris.
Article traité ici :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/02/15/97001-20150215FILWWW00020-ukraine-des-civils-tues-dans-l-est.php
Mon Avis
Encore du blabla et un grand show à l'américaine dans le quelle Hollande et Merkel se sont fait avoir comme 2 poulets; le cessez feu ne tiendra pas car la Russie aura toujours l'excuse de dire que c'est n'est pas eux qu'il ne l'ont pas respecté mais les séparatiste.
Il suffit de voir dans quel conditions et comment on été signé les accords, tout ça ne tiens que a un misérable fil.
Et surtout depuis quand on attend pour un cessez le feu 2 jours?! Ceci a été encore une excuses pour des affrontements meurtrier encore plus sanglants en ces deux derniers jours...
Non les amis préparez vous a une fausse accalmie, on sais tous ce qu'il va arriver par la suite...
(Ps: Merci Benoit pour le lien, je poste la photo' sur le forum ça sera plus claire).
Invité- Invité
Bon timing !
Bonjour à tous !
Je poste ici ce que j'ai écris ailleurs, avec quelques modifications :
Sur les médias, l'Ukraine ne fait pas/plus partie de l'actualité.
Merkel et Hollande sont allés discuter dans le vide la semaine dernière.
Poutine ne se sent engagé par rien. D'ailleurs il n'est pas en guerre...
On a mis un délai de 2 jours de permission-de-tirer avant de griller le cessez-le-feu.
Il y a eu des dizaines de morts militaires et civils depuis, et 5000 soldats ukrainiens menacés d'extermination.
Mais les 3 morts de Copenhague sont l'essentiel !
Surtout celui de la synagogue ! Du coup, les Européens qui s'entretuent le font loin de toute caméra et journaleux, occupés ailleurs.
Il fallait bien ça pour détourner l'attention !
C'est bien joué, non ?
Tout ça après le retournement de veste des médias, désormais soutiens de Poutine, pour des raisons d'intérêts économiques privés et d'Etat...
Ca ne fait pas un peu beaucoup ?
Je me sens complètement complotiste, surtout depuis que vous m'avez appris ce qu'est la Maskirovka.
Je ne dis pas que ce sont des agents russes qui ont sévi au Danemark, je n'en sais rien, mais il faut dire que ces attentats tombent à point nommé !
Pendant ce temps-là, on peut continuer à massacrer les Ukrainiens, les médias désormais pro-russes et l'UE regardent ailleurs...
Ca ne m'étonne pas de l'UE, vu son rejet du dossier Nadia. Tout se tient !
Et dire qu'il n'y a même pas de carte d'identité de l'agresseur
Je poste ici ce que j'ai écris ailleurs, avec quelques modifications :
Sur les médias, l'Ukraine ne fait pas/plus partie de l'actualité.
Merkel et Hollande sont allés discuter dans le vide la semaine dernière.
Poutine ne se sent engagé par rien. D'ailleurs il n'est pas en guerre...
On a mis un délai de 2 jours de permission-de-tirer avant de griller le cessez-le-feu.
Il y a eu des dizaines de morts militaires et civils depuis, et 5000 soldats ukrainiens menacés d'extermination.
Mais les 3 morts de Copenhague sont l'essentiel !
Surtout celui de la synagogue ! Du coup, les Européens qui s'entretuent le font loin de toute caméra et journaleux, occupés ailleurs.
Il fallait bien ça pour détourner l'attention !
C'est bien joué, non ?
Tout ça après le retournement de veste des médias, désormais soutiens de Poutine, pour des raisons d'intérêts économiques privés et d'Etat...
Ca ne fait pas un peu beaucoup ?
Je me sens complètement complotiste, surtout depuis que vous m'avez appris ce qu'est la Maskirovka.
Je ne dis pas que ce sont des agents russes qui ont sévi au Danemark, je n'en sais rien, mais il faut dire que ces attentats tombent à point nommé !
Pendant ce temps-là, on peut continuer à massacrer les Ukrainiens, les médias désormais pro-russes et l'UE regardent ailleurs...
Ca ne m'étonne pas de l'UE, vu son rejet du dossier Nadia. Tout se tient !
Et dire qu'il n'y a même pas de carte d'identité de l'agresseur
Carine- Messages : 35
Date d'inscription : 10/02/2015
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Fumer la moquette est très mauvais pour la santé mentale ! Il faut absolument arrêter de faire cela !Carine a écrit:Bonjour à tous !
Je poste ici ce que j'ai écris ailleurs, avec quelques modifications :
Sur les médias, l'Ukraine ne fait pas/plus partie de l'actualité.
Merkel et Hollande sont allés discuter dans le vide la semaine dernière.
Poutine ne se sent engagé par rien. D'ailleurs il n'est pas en guerre...
On a mis un délai de 2 jours de permission-de-tirer avant de griller le cessez-le-feu.
Il y a eu des dizaines de morts militaires et civils depuis, et 5000 soldats ukrainiens menacés d'extermination.
Mais les 3 morts de Copenhague sont l'essentiel !
Surtout celui de la synagogue ! Du coup, les Européens qui s'entretuent le font loin de toute caméra et journaleux, occupés ailleurs.
Il fallait bien ça pour détourner l'attention !
C'est bien joué, non ?
Tout ça après le retournement de veste des médias, désormais soutiens de Poutine, pour des raisons d'intérêts économiques privés et d'Etat...
Ca ne fait pas un peu beaucoup ?
Je me sens complètement complotiste, surtout depuis que vous m'avez appris ce qu'est la Maskirovka.
Je ne dis pas que ce sont des agents russes qui ont sévi au Danemark, je n'en sais rien, mais il faut dire que ces attentats tombent à point nommé !
Pendant ce temps-là, on peut continuer à massacrer les Ukrainiens, les médias désormais pro-russes et l'UE regardent ailleurs...
Ca ne m'étonne pas de l'UE, vu son rejet du dossier Nadia. Tout se tient !
Et dire qu'il n'y a même pas de carte d'identité de l'agresseur
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
A Thuramir
Sans doute
Mais constatons quand même ensemble que depuis hier soir, on n'a pas entendu un mot sur l'Ukraine.
Enfin moi, je n'ai rien entendu dans les medias.
De la fumée sans feu ? Oui, peut-être...
Et peut-être pas.
Et je ne fume pas
Mais constatons quand même ensemble que depuis hier soir, on n'a pas entendu un mot sur l'Ukraine.
Enfin moi, je n'ai rien entendu dans les medias.
De la fumée sans feu ? Oui, peut-être...
Et peut-être pas.
Et je ne fume pas
Carine- Messages : 35
Date d'inscription : 10/02/2015
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Je parle juste pour les JT des 3 chaines d'info car les autres je ne peut pas les voir par obligations familiales.
Bref hier soir vers 23h , sur France24 (je sais comme je suis d'IDF je l'ai et pas vous mais vous avez le direct sur le site internet) il y avait bien l’Ukraine en sujet.
J'ai même eu la chance de voir l'imbécile de Berruyer qui au détour d'une phrase en faisant un comparatif avec d'autres "annexion" confirma l'annexion de la Crimée par la Russie !
Bref hier soir vers 23h , sur France24 (je sais comme je suis d'IDF je l'ai et pas vous mais vous avez le direct sur le site internet) il y avait bien l’Ukraine en sujet.
J'ai même eu la chance de voir l'imbécile de Berruyer qui au détour d'une phrase en faisant un comparatif avec d'autres "annexion" confirma l'annexion de la Crimée par la Russie !
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
je sais pas ! j'allume pas la télé avant 22h et je regarde presque jamais le site.
bon c'est fait, l'Ukraine est en 2eme sujet de présentation mais en une des sujets développés avec intervention en "direct" du correspond d'artemisk, romeo langlois
Ceci dit l'info de merde, c'est plus un problème général du journalisme d'aujourd'hui: c'est du fast-news à l'image du fast-food
Et en même temps, je suis assez convaincu qu'il existe une forme de chape de plomb sur cette guerre. commandé ou pas !
bon c'est fait, l'Ukraine est en 2eme sujet de présentation mais en une des sujets développés avec intervention en "direct" du correspond d'artemisk, romeo langlois
Ceci dit l'info de merde, c'est plus un problème général du journalisme d'aujourd'hui: c'est du fast-news à l'image du fast-food
Et en même temps, je suis assez convaincu qu'il existe une forme de chape de plomb sur cette guerre. commandé ou pas !
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
benoit77 a écrit:Je parle juste pour les JT des 3 chaines d'info car les autres je ne peut pas les voir par obligations familiales.
Bref hier soir vers 23h , sur France24 (je sais comme je suis d'IDF je l'ai et pas vous mais vous avez le direct sur le site internet) il y avait bien l’Ukraine en sujet.
J'ai même eu la chance de voir l'imbécile de Berruyer qui au détour d'une phrase en faisant un comparatif avec d'autres "annexion" confirma l'annexion de la Crimée par la Russie !
Ce type est insupportable! Une escroquerie à l'intelligence, et c'est ce genre de gus qu'on invite dans les médias. Ses articles sont tirés uniquement de latrines russes...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Heureusement, il reste encore des journalistes honnêtes:
où l'on parle de forces russes et non "séparatistes ukrainiens"!!
où l'on parle de forces russes et non "séparatistes ukrainiens"!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Quelques news quand même dans les médias, ce soir.
Sur FR3, un habitant de Donetsk affirme : il faut que les Ukrainiens quittent nos frontières de Donetsk...
On parle des tirs ukrainiens. Les autres ne tirent pas, bien sûr...
Mais quand même, un envoyé spécial à Kiev explique que les séparatistes pro-russes ne cachent pas leur volonté de déloger les 6 à 8000 soldats ukrainiens qui se trouvent à Debalsteve.
On en est où ?
Ils sont toujours dans la poche ?
La poche est fermée ou ouverte, finalement ?
Si elle est restée ouverte, pourquoi sont-ils restés, au risque de se faire enfermer là-dedans ?
Sur FR3, un habitant de Donetsk affirme : il faut que les Ukrainiens quittent nos frontières de Donetsk...
On parle des tirs ukrainiens. Les autres ne tirent pas, bien sûr...
Mais quand même, un envoyé spécial à Kiev explique que les séparatistes pro-russes ne cachent pas leur volonté de déloger les 6 à 8000 soldats ukrainiens qui se trouvent à Debalsteve.
On en est où ?
Ils sont toujours dans la poche ?
La poche est fermée ou ouverte, finalement ?
Si elle est restée ouverte, pourquoi sont-ils restés, au risque de se faire enfermer là-dedans ?
Carine- Messages : 35
Date d'inscription : 10/02/2015
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Il semblerait que la poche soit plus ou moins fermée puisque les militaires Ukrainiens ne parviendraient pas à en sortir sans rompre le cesser-le feu.
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Tkatchenko a écrit:Il semblerait que la poche soit plus ou moins fermée puisque les militaires Ukrainiens ne parviendraient pas à en sortir sans rompre le cesser-le feu.
Sources d'information ????
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
A revérifier les sources, ce sont les propos d'un représentant du Kremlin (Peskov).
"les tentatives des soldats ukrainiens encerclés à Debaltseve de sortir "de la chaudière" seraient considérées comme une violation du cessez-le-feu"
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/15/2049808-cessez-feu-est-ukraine-semble-tenir-dimanche-matin.html
"les tentatives des soldats ukrainiens encerclés à Debaltseve de sortir "de la chaudière" seraient considérées comme une violation du cessez-le-feu"
La Dépèche a écrit:
Ukraine: le cessez-le-feu en vigueur dans l'Est, les bombardements continuent à Debaltseve
Leaders séparatistes et autorités ukrainiennes assuraient dimanche soir que le cessez-le-feu était globalement respecté dimanche dans l'est de l'Ukraine, malgré la poursuite des bombardements autour de la ville stratégique de Debaltseve, où sont stationnés plusieurs milliers de soldats ukrainiens menacés d'encerclement.
De leur côté, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko, ont "constaté que le respect du cessez-le-feu était globlalement statisfaisant malgré des incidents locaux", au cours d'un entretien téléphonique dont a fait état la présidence française.
Si la ligne de front demeurait relativement calme depuis l'entrée en vigueur de la trêve dimanche à minuit (22H00 GMT), les positions ukrainiennes ont tout de même été visées à 60 reprises dimanche, a annoncé un porte-parole militaire ukrainien, Anatoli Stelmakh.
Et la ville stratégique de Debaltseve, où sont retranchés plusieurs milliers de soldats ukrainiens menacés d'encerclement, restait "le point le plus chaud", selon lui.
Minsk "Des groupes armés ont visé nos troupes avec tous types d'armes, y compris des (lance-roquettes multiples) Grad", a précisé Anatoli Stelmakh, ajoutant que les combattants séparatistes avaient tenté à trois reprises de s'emparer du village de Tchornoukhine, situé cinq kilomètres à l'est de Debaltseve.
Des journalistes de l'AFP présents sur place ont en outre constaté que les tirs d'artillerie ne baissaient pas d'intensité autour de Debaltseve. "Ca a tiré toute la nuit et toute la journée", résumait Oleg, responsable d'une base rebelle qui se trouve à quelques kilomètres de cette ville, près d'une mine abandonnée.
Un haut dirigeant séparatiste, Edouard Bassourine, a pour sa part assuré que le cessez-le-feu était "largement respecté", tout en accusant l'armée ukrainienne d'être responsable de plusieurs violations.
Cette trêve doit être la première étape d'un plan de paix visant à mettre fin à un conflit ayant fait plus de 5.500 morts en dix mois, et dont la prochaine étape est le retrait des armes lourdes du front, qui doit commencer au plus tard 48 heures après le début du cessez-le-feu. "Nous allons commencer à retirer nos armes dans les délais impartis", a précisé M. Bassourine.
Pressions internationales
Mais la situation à Debaltseve, un noeud ferroviaire reliant les deux "capitales" séparatistes de Donetsk et de Lougansk, suscitait depuis plusieurs jours des doutes quant à une application effective de la trêve. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait expliqué samedi que les tentatives des soldats ukrainiens encerclés à Debaltseve de sortir "du chaudron" seraient considérées comme une violation du cessez-le-feu.
C'est d'ailleurs de Debaltseve que des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), mandatés pour observer l'application du cessez-le-feu, se sont vu empêcher l'entrée dimanche.
Pour autant, l'OSCE a estimé au cours d'une conférence de presse que le "cessez-le-feu est dans l'ensemble respecté" dans la région.
"Nous espérons que le cessez-le-feu sera totalement respecté d'ici à quelques heures. Il faut un peu de temps, ce n'est pas un processus instantané", avait déclaré plus tôt à l'AFP Ilia Kiva, responsable du ministère ukrainien de l'Intérieur dans la région de Donetsk.
Samedi, le président américain Barack Obama a appelé M. Porochenko pour lui exprimer sa "sympathie" et sa profonde "inquiétude" concernant notamment la situation "dans et autour de la ville de Debaltseve", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Le président ukrainien a également évoqué le sujet avec M. Hollande et Mme Merkel. Selon un haut responsable du département d'Etat, le secrétaire d'Etat John Kerry a insisté sur le respect strict des accords passés à Minsk, dans un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
M. Alexandre Zakhartchenko, dirigeant de la République séparatiste de Donetsk, avait signé samedi en fin d'après-midi un décret introduisant le cessez-le-feu qui donne cependant le droit aux rebelles de riposter à des "tirs contre les infrastructures militaires et civiles de la République populaire de Donetsk".
Calme et espoir à Donetsk
A Donetsk, les habitants se réjouissaient dimanche d'une première nuit passée sans bombardement, même si un journaliste de l'AFP a entendu une salve d'artillerie en fin de matinée.
"Le cessez-le feu, nous l'avons attendu comme on attend les douze coups de minuit pour le nouvel an!", a déclaré à l'AFP Natalia Alexandrovna, 50 ans, vendeuse sur un marché inhabituellement animé en comparaison à ces derniers mois.
"Les gens ici sont tellement abattus par les bombardements quotidiens qu'ils ont du mal à croire que la situation peut s'améliorer", a-t-elle cependant ajouté.
Les troupes ukrainiennes ne semblaient pas non plus croire à une trêve durable. "Il y a de l'espoir, mais il est infime", a estimé un soldat stationné à 25 km de Debaltseve.
© 2015 AFP
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/15/2049808-cessez-feu-est-ukraine-semble-tenir-dimanche-matin.html
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Carine a écrit:Quelques news quand même dans les médias, ce soir.
Sur FR3, un habitant de Donetsk affirme : il faut que les Ukrainiens quittent nos frontières de Donetsk...
On parle des tirs ukrainiens. Les autres ne tirent pas, bien sûr...
Mais quand même, un envoyé spécial à Kiev explique que les séparatistes pro-russes ne cachent pas leur volonté de déloger les 6 à 8000 soldats ukrainiens qui se trouvent à Debalsteve.
On en est où ?
Ils sont toujours dans la poche ?
La poche est fermée ou ouverte, finalement ?
Si elle est restée ouverte, pourquoi sont-ils restés, au risque de se faire enfermer là-dedans ?
Selon mes sources, ils restent quelques mauvaises routes sous contrôle de l'ATO.
Pourquoi ils restent? Parce que s'extraire de cette souricière alors que tous les canons sont pointés vers cette cible, c'est courir à un bain de sang. A Ilovaisk, c'est quand les soldats ont voulu sortir qu'ils se sont fait massacrer.
On exagère beaucoup le nombre de forces ukrainiennes dans Debaltseve. Ils doivent être quelques milliers, tout au plus.
Rien n'est plus vulnérable qu'une colonne de militaires sur une route avec un paysage dégagé.
D'ailleurs, lorsque les russes se sont repliés de Sloviansk et Kramatorsk vers Donetsk, la plupart de leurs forces se sont faites taillées en pièce lors de la retraite.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pour info, je viens de voir "Arte-journal" ce soir à 19h45. 2 reportages très intéressants et objectifs.
On y voit tout d'abord un reportage sur le vie des civils aujourd'hui à Donetsk. Objectif, rien à dire...
2 ) Reportage ensuite sur les "travailleurs émigrés" de la Russie : Ouzbeks, Tadjiks et autres qui fuient en masse Moscou actuellement car leur conditions salariales se sont beaucoup dégradées avec la crise. Payés un salaire de misère et avec le cours actuel du rouble, ils préfèrent rentrer chez eux. Les patrons de sociétés de construction Moscovites s'arrachent les cheveux car "au prix où ont les paye, il n'y a pas de Russes qui veulent travailler..." Bon, z'auront qu'à embaucher des Pakistanais ou des Bengladis
Enfin, cerise sur le gâteau, à la suite du journal d'Arte, une petite explication sur les origines de la chanson "Lily Marlène". Je connaissais 80% de l'histoire mais j'ai appris les 20% qui me manquaient encore...
Pour les potes intéressés, à revoir sur Arte internet...
PS : je suis un passionné des chansons militaires et de leur destinées parfois bizzarres. Notamment des chansons de la Whermacht qui ont ensuite "migré" vers la Légion Etrangère et les paras.
Je me rappelle notamment d'une journée lointaine, un certain 30 avril à Aubagne, cela fait plus de 30 ans maintenant quand les autorités militaires défilaient avec le Ministre de la Défense (Socialiste) de l'époque et où un vieux Légionnaire Allemand me disait, non sans malice : "tu vois Christian, ton ministre socialiste est en train de défiler au son de la marche de la SS et il ne le sait même pas..."
Je dois avouer que j'ai trouvé ça très jouissif
Pour ceux qui sont intéressés par ce sujet, vous pouvez me contacter en MP, mais je n'en parlerai jamais sur le forum de Matt pour ne pas le polluer et lui causer d'ennuis
On y voit tout d'abord un reportage sur le vie des civils aujourd'hui à Donetsk. Objectif, rien à dire...
2 ) Reportage ensuite sur les "travailleurs émigrés" de la Russie : Ouzbeks, Tadjiks et autres qui fuient en masse Moscou actuellement car leur conditions salariales se sont beaucoup dégradées avec la crise. Payés un salaire de misère et avec le cours actuel du rouble, ils préfèrent rentrer chez eux. Les patrons de sociétés de construction Moscovites s'arrachent les cheveux car "au prix où ont les paye, il n'y a pas de Russes qui veulent travailler..." Bon, z'auront qu'à embaucher des Pakistanais ou des Bengladis
Enfin, cerise sur le gâteau, à la suite du journal d'Arte, une petite explication sur les origines de la chanson "Lily Marlène". Je connaissais 80% de l'histoire mais j'ai appris les 20% qui me manquaient encore...
Pour les potes intéressés, à revoir sur Arte internet...
PS : je suis un passionné des chansons militaires et de leur destinées parfois bizzarres. Notamment des chansons de la Whermacht qui ont ensuite "migré" vers la Légion Etrangère et les paras.
Je me rappelle notamment d'une journée lointaine, un certain 30 avril à Aubagne, cela fait plus de 30 ans maintenant quand les autorités militaires défilaient avec le Ministre de la Défense (Socialiste) de l'époque et où un vieux Légionnaire Allemand me disait, non sans malice : "tu vois Christian, ton ministre socialiste est en train de défiler au son de la marche de la SS et il ne le sait même pas..."
Je dois avouer que j'ai trouvé ça très jouissif
Pour ceux qui sont intéressés par ce sujet, vous pouvez me contacter en MP, mais je n'en parlerai jamais sur le forum de Matt pour ne pas le polluer et lui causer d'ennuis
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Krispoluk a écrit:Pour info, je viens de voir "Arte-journal" ce soir à 19h45. 2 reportages très intéressants et objectifs.
On y voit tout d'abord un reportage sur le vie des civils aujourd'hui à Donetsk. Objectif, rien à dire...
2 ) Reportage ensuite sur les "travailleurs émigrés" de la Russie : Ouzbeks, Tadjiks et autres qui fuient en masse Moscou actuellement car leur conditions salariales se sont beaucoup dégradées avec la crise. Payés un salaire de misère et avec le cours actuel du rouble, ils préfèrent rentrer chez eux. Les patrons de sociétés de construction Moscovites s'arrachent les cheveux car "au prix où ont les paye, il n'y a pas de Russes qui veulent travailler..." Bon, z'auront qu'à embaucher des Pakistanais ou des Bengladis
ça, c'était couru d'avance. D'abord, je crois qu'il y a eu une législation stupide comme quoi il est interdit pour les administrations publiques d'engager des travailleurs étrangers, ou tout du moins ayant des papiers en règle, et quand on sait la proportion de travailleurs étrangers dans le secteur du bâtiment et de la voirie...
C'est encore pire qu'en Europe, y en a partout!! Ajoutez à cela une chute vertigineuse du rouble sans revalorisation salariale, des nombreuses ratonnades effectuées par les Naschis sous la bénédiction d'une opinion chauffée à blanc par rapport à tout ce qui n'est pas salve bon teint, et on obtient un globi boulga purulent comme celui ci...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Notre meilleure chance de sauver l'Ukraine : l'économie
L'accord de Minsk pour l'Ukraine offre un répit mais aucune réponse face à l'ambition des Russes. Ca n'est pas sur le plan militaire qu'il faut venir en aide à Kiev, mais sur le terrain économique, qui est à notre avantage.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150216/lec1_idees_et_debats/0204158360549-notre-meilleure-chance-de-sauver-lukraine-leconomie-1093533.php?XtSoUSmsYfqsHXqZ.99#
L'accord de Minsk pour l'Ukraine offre un répit mais aucune réponse face à l'ambition des Russes. Ca n'est pas sur le plan militaire qu'il faut venir en aide à Kiev, mais sur le terrain économique, qui est à notre avantage.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150216/lec1_idees_et_debats/0204158360549-notre-meilleure-chance-de-sauver-lukraine-leconomie-1093533.php?XtSoUSmsYfqsHXqZ.99#
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
benoit77 a écrit:Notre meilleure chance de sauver l'Ukraine : l'économie
L'accord de Minsk pour l'Ukraine offre un répit mais aucune réponse face à l'ambition des Russes. Ca n'est pas sur le plan militaire qu'il faut venir en aide à Kiev, mais sur le terrain économique, qui est à notre avantage.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150216/lec1_idees_et_debats/0204158360549-notre-meilleure-chance-de-sauver-lukraine-leconomie-1093533.php?XtSoUSmsYfqsHXqZ.99#
Ça fait des mois que je me tue à le dire, et enfin, un journal grand public le sort! Il était temps... De manière générale, nos médias sont à la ramasse sur l'Ukraine!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Nous sommes bien d'accord sur ce point !!!
Entre le gouvernement de Poroshenko qui "fait ce qu'il peut" pour sortir le pays de la merde dans laquelle SES PREDECESSEURS l'ont foutu et l'empoutiné qui fait tout ce qu'il peut pour plonger l'Europe entière dans la merde, je crois qu'il y a pas photo...
Bon j'ai aimé l'interview de Lagarde il y a 2 jours lorsqu'elle a dit que "l'Ukraine a déjà réussi a dépasser ses objectifs au niveau des réformes de fond de l'Etat et de la lutte anti-corruption..." Bon, même si la Chef du FMI le dit...
Bien sûr, c'était aussi un message politique subliminal à l'égard de la Russie (on aidera l'Ukraine et vous, vous continuerez à crever sous les sanctions)
Je faire un raccourci : en gros, l'Ukraine c'est "l'anti-Grèce" du moment
Entre le gouvernement de Poroshenko qui "fait ce qu'il peut" pour sortir le pays de la merde dans laquelle SES PREDECESSEURS l'ont foutu et l'empoutiné qui fait tout ce qu'il peut pour plonger l'Europe entière dans la merde, je crois qu'il y a pas photo...
Bon j'ai aimé l'interview de Lagarde il y a 2 jours lorsqu'elle a dit que "l'Ukraine a déjà réussi a dépasser ses objectifs au niveau des réformes de fond de l'Etat et de la lutte anti-corruption..." Bon, même si la Chef du FMI le dit...
Bien sûr, c'était aussi un message politique subliminal à l'égard de la Russie (on aidera l'Ukraine et vous, vous continuerez à crever sous les sanctions)
Je faire un raccourci : en gros, l'Ukraine c'est "l'anti-Grèce" du moment
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Comment vaincre Poutine en Ukraine
Fred Kaplan
Vladimir Poutine et Petro Poroshenko, le 11 février 2015. REUTERS/Mykola Lazarenko/Ukrainian Presidential Press Service
N'envoyons pas d'armes à Kiev: ce que Poutine craint le plus, ce n’est pas l’introduction de roquettes occidentales, c’est une Ukraine épanouie et prospère.
Si une possibilité de paix se profile en Ukraine, elle ne durera sûrement pas longtemps et devra se réaliser en s’assurant que ceux qui ont négocié le cessez-le-feu à Minsk, en Biélorussie, jeudi matin —les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe— sont assez lucides pour le savoir.
Que les combats reprennent ou pas et quel qu’en soit le moment, la question difficile est de savoir ce qu’il va se passer maintenant d’un point de vue politique. La partie orientale de l’Ukraine semble condamnée à passer sous contrôle russe, mais sous quelle forme? En tant que république séparatiste, comme l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie en Géorgie, ce qui aurait au moins le mérite de clarifier la politique du pays? En tant que district d’une Ukraine fédérée, ce qui affaiblirait le gouvernement central ukrainien et entraverait ses penchants vers l’Ouest? Ou bien, comme le craignent certains, Vladimir Poutine va-t-il se servir de ses gains territoriaux comme d’un tremplin pour s’aventurer encore plus avant? Et que fera l’Occident, ou que devrait-il faire, dans chacune de ces éventualités?
Avant d’explorer ces questions, il convient de souligner quelques faits élémentaires.
Tout d’abord, envoyer des armes à l’armée ukrainienne, comme le demandent expressément plusieurs sénateurs américains et analystes de think-tanks, est une stratégie vouée à l’échec. A moins d’ouvrir le robinet à fond, avec comme objectif de «l’emporter» dans une guerre frontale entre Est et Ouest (ce qui serait une folie pour une foule de raisons), les Russes seraient parfaitement capables de rivaliser à chaque montée en puissance —et de gagner la bataille de la propagande par-dessus le marché.
Cela donnerait en effet raison aux dires de Poutine, selon lequel Kiev est un pion manipulé par l’Occident, ses activistes démocratiques des instruments de l’Ouest, et qui affirme que des contrôles plus fermes sur le territoire national ainsi qu’une «assistance fraternelle» à l’étranger s’imposent. Les Européens de l’Ouest, dont le soutien est crucial à la campagne politico-économique contre l’agression de Poutine, sauteraient en marche du train de la coalition afin d’éviter d’être poussés à intensifier le conflit.
En outre (et j’ai conscience du cynisme de la chose), le sort de l’est de l’Ukraine ne figure pas sur la liste des intérêts sécuritaires vitaux des Etats-Unis —c’est-à-dire des intérêts pour lesquels il vaut la peine d’entrer en guerre. C’est entre autres pour cela que le président Bill Clinton n’a pas inclus l’Ukraine dans sa campagne «d’élargissement» de l’Otan, qui a vu accueillir la Pologne, la République tchèque et les pays Baltes, et que le président George W. Bush n’a pas touché à la liste après avoir bien pesé le pour et le contre.
Dans l’éventualité fort peu probable où le président Obama (ou, moins improbable, son successeur) déciderait d’envoyer des armes mortelles à l’Ukraine, il (ou elle) devra le faire en étant pleinement conscient(e) qu’une guerre contre la Russie est une possibilité réelle. Il faudra former l’armée ukrainienne à utiliser ces armes —c’est-à-dire que nous devrons envoyer des instructeurs sur le terrain. On a déjà vu ça quelque part.
Il ne faut pas se faire la moindre illusion et croire que Moscou ferait machine arrière devant la menace d’un char M1. Depuis 1000 ans, l’Ukraine fait partie intégrante de la Russie et joue un rôle de partenaire commercial vital, de fournisseur de denrées agricoles et de zone-tampon sécuritaire. Ni Poutine ni aucun autre dirigeant russe ne pourrait regarder l’Ukraine passer dans le camp occidental sans rien faire —et l’année dernière, quand le conflit a commencé, c’est exactement ce que Poutine a craint de la part des nouveaux dirigeants de Kiev.
Cela n’excuse en rien l’annexion de la Crimée par Poutine ni sa violente agression dans l’est de l’Ukraine. Mais cela contribue à expliquer son comportement (ce n’est pas uniquement le produit de la paranoïa d’un ex-agent du KGB) et à imaginer jusqu’où il serait capable d’aller s’il était poussé à bout. L’Ukraine est un intérêt sécuritaire national vital pour lui, et elle est juste à sa frontière. Les sénateurs et conseillers qui veulent intervenir directement dans le conflit en envoyant des armes et des conseillers en Ukraine —groupe qui comprend le nouveau secrétaire à la Défense d'Obama— seraient aimables de nous indiquer quelle serait leur tactique après cela.
Le sénateur John McCain, l’un des plus fervents partisans de l’envoi d’armes en Ukraine, a récemment comparé cette idée avec le pont aérien de Berlin de 1948, lorsque des avions américains et alliés ont forcé le blocus soviétique de Berlin-Ouest en y apportant des provisions, totalisant 200.000 sorties sur 11 mois, avant la réouverture des routes, des voies ferrées et des canaux.
«On n’a jamais dit "Hé, on ne veut pas provoquer les Russes"» a raillé McCain.
Mais McCain n’a pas bien lu son livre d’histoire. Le pont aérien de Berlin est en effet l’un des épisodes les plus courageux et les plus nobles de la Guerre froide. Mais les forces aériennes américaines, britanniques, canadiennes, australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines qui y prirent part n’apportaient pas des armes aux Berlinois de l’Ouest pour que ceux-ci puissent se battre contre les Allemands de l’Est dirigés par les Soviétiques. Ils transportaient de la nourriture, du carburant et d’autres denrées essentielles pour que les gens survivent et que l’enclave occidentale, isolée à 180 km à l’intérieur de l’Allemagne de l’Est, puisse demeurer libre et indépendante.
En termes de symbole de liberté et de bastion des intérêts occidentaux, Kiev n’est pas vraiment Berlin, pas plus que Donetsk ou Debaltseve.
Ceci dit, puisque McCain fabrique des analogies avec la Guerre froide, il vaut la peine de souligner que l’objectif stratégique du pont aérien de Berlin —tout comme celui du traité de l’Otan et de la politique de l’endiguement d’ailleurs— n’était pas tant d’évincer les Russes, en tout cas pas pour le simple plaisir de le faire, que de protéger et d’édifier les nations et les valeurs occidentales.
Cela devrait également être le principal objectif de la politique occidentale à l’égard de l’Ukraine: pas tant de punir Poutine (bien que cela puisse en faire partie) que de préserver et d'animer l’Ukraine ou (dans le cas où une division de fait aurait lieu) le centre et l’ouest du pays.
Ce que Poutine craint le plus dans toute cette confrontation n’est pas l’introduction de tanks ou de roquettes occidentales; c’est une Ukraine épanouie et prospère —un exemple pour les autres ex-républiques soviétiques (ainsi que pour le peuple de l’est de l’Ukraine, et pour la Russie aussi d’ailleurs) montrant qu’il est possible de vivre une vie meilleure et plus riche sous le style de gouvernement et d’économie de l’Occident que sous l’URSS ressuscitée des rêves de Poutine.
L’annexe au cessez-le-feu ukrainien de jeudi est le renflouement de l’économie ukrainienne par le Fonds monétaire international à hauteur de 17,5 milliards de dollars. Si le président Obama, la chancelière Angela Merkel et les autres veulent vraiment aider l’Ukraine, ils feraient bien de mettre le nez dans cette intervention-là, et ils verraient qu’elle est affreusement inadaptée. Comme le note the Economist, l’aide réelle se monte à environ 5 milliards de dollars, c’est une promesse déjà ancienne et elle est liée aux exigences d’austérité habituelles demandées par le FMI. Or l’Ukraine a besoin d’une injection massive d’aide et, bien plus encore, d’investissements, sans oublier de liens politiques étendus avec l’Occident.
Sur le front militaire, l’Otan doit intensifier son engagement envers ses Etats-membres de l’est, surtout envers la Pologne et les pays Baltes, en partie pour dissuader Poutine d’envisager de dangereuses idées d’incursions plus poussées, en partie pour insuffler la confiance chez tous les alliés et en partie pour montrer l’unité de l’Otan —qui, soit dit en passant, sort bien plus renforcé par les actes de Poutine en Ukraine que par tout ce qui a pu être entrepris au cours des dix dernières années. Obama a fait quelques pas dans cette direction, mais lui et les autres dirigeants alliés pourraient aller plus loin.
Mais surtout, tout le monde, y compris McCain et son pote angoissé, le sénateur Lindsey Graham, devrait souffler un bon coup. Poutine est un sale type, mais ce n’est pas Hitler. L’armée russe n’est pas la Wehrmacht. L’économie russe est en plein marasme; en comparaison, l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale était tellement résiliente qu’en 1943 encore, ses usines continuaient de fabriquer de la dentelle et d’autres produits de luxe. 2015 n’est pas 1939 ni 1949: même pas de loin. Mais ce qui a permis de gagner la Guerre froide peut aussi faire remporter cette compétition: de la patience, de l’endurance, un endiguement bien calculé et l'exemple d'une vie meilleure juste de l'autre côté de la route.
Fred Kaplan
Fred Kaplan
Vladimir Poutine et Petro Poroshenko, le 11 février 2015. REUTERS/Mykola Lazarenko/Ukrainian Presidential Press Service
N'envoyons pas d'armes à Kiev: ce que Poutine craint le plus, ce n’est pas l’introduction de roquettes occidentales, c’est une Ukraine épanouie et prospère.
Si une possibilité de paix se profile en Ukraine, elle ne durera sûrement pas longtemps et devra se réaliser en s’assurant que ceux qui ont négocié le cessez-le-feu à Minsk, en Biélorussie, jeudi matin —les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe— sont assez lucides pour le savoir.
Que les combats reprennent ou pas et quel qu’en soit le moment, la question difficile est de savoir ce qu’il va se passer maintenant d’un point de vue politique. La partie orientale de l’Ukraine semble condamnée à passer sous contrôle russe, mais sous quelle forme? En tant que république séparatiste, comme l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie en Géorgie, ce qui aurait au moins le mérite de clarifier la politique du pays? En tant que district d’une Ukraine fédérée, ce qui affaiblirait le gouvernement central ukrainien et entraverait ses penchants vers l’Ouest? Ou bien, comme le craignent certains, Vladimir Poutine va-t-il se servir de ses gains territoriaux comme d’un tremplin pour s’aventurer encore plus avant? Et que fera l’Occident, ou que devrait-il faire, dans chacune de ces éventualités?
Avant d’explorer ces questions, il convient de souligner quelques faits élémentaires.
N'envoyons pas d'armes à l'Ukraine
Tout d’abord, envoyer des armes à l’armée ukrainienne, comme le demandent expressément plusieurs sénateurs américains et analystes de think-tanks, est une stratégie vouée à l’échec. A moins d’ouvrir le robinet à fond, avec comme objectif de «l’emporter» dans une guerre frontale entre Est et Ouest (ce qui serait une folie pour une foule de raisons), les Russes seraient parfaitement capables de rivaliser à chaque montée en puissance —et de gagner la bataille de la propagande par-dessus le marché.
Cela donnerait en effet raison aux dires de Poutine, selon lequel Kiev est un pion manipulé par l’Occident, ses activistes démocratiques des instruments de l’Ouest, et qui affirme que des contrôles plus fermes sur le territoire national ainsi qu’une «assistance fraternelle» à l’étranger s’imposent. Les Européens de l’Ouest, dont le soutien est crucial à la campagne politico-économique contre l’agression de Poutine, sauteraient en marche du train de la coalition afin d’éviter d’être poussés à intensifier le conflit.
Le sort de l'Ukraine est vital pour la Russie, pas pour les Etats-Unis
En outre (et j’ai conscience du cynisme de la chose), le sort de l’est de l’Ukraine ne figure pas sur la liste des intérêts sécuritaires vitaux des Etats-Unis —c’est-à-dire des intérêts pour lesquels il vaut la peine d’entrer en guerre. C’est entre autres pour cela que le président Bill Clinton n’a pas inclus l’Ukraine dans sa campagne «d’élargissement» de l’Otan, qui a vu accueillir la Pologne, la République tchèque et les pays Baltes, et que le président George W. Bush n’a pas touché à la liste après avoir bien pesé le pour et le contre.
Dans l’éventualité fort peu probable où le président Obama (ou, moins improbable, son successeur) déciderait d’envoyer des armes mortelles à l’Ukraine, il (ou elle) devra le faire en étant pleinement conscient(e) qu’une guerre contre la Russie est une possibilité réelle. Il faudra former l’armée ukrainienne à utiliser ces armes —c’est-à-dire que nous devrons envoyer des instructeurs sur le terrain. On a déjà vu ça quelque part.
Il ne faut pas se faire la moindre illusion et croire que Moscou ferait machine arrière devant la menace d’un char M1. Depuis 1000 ans, l’Ukraine fait partie intégrante de la Russie et joue un rôle de partenaire commercial vital, de fournisseur de denrées agricoles et de zone-tampon sécuritaire. Ni Poutine ni aucun autre dirigeant russe ne pourrait regarder l’Ukraine passer dans le camp occidental sans rien faire —et l’année dernière, quand le conflit a commencé, c’est exactement ce que Poutine a craint de la part des nouveaux dirigeants de Kiev.
Cela n’excuse en rien l’annexion de la Crimée par Poutine ni sa violente agression dans l’est de l’Ukraine. Mais cela contribue à expliquer son comportement (ce n’est pas uniquement le produit de la paranoïa d’un ex-agent du KGB) et à imaginer jusqu’où il serait capable d’aller s’il était poussé à bout. L’Ukraine est un intérêt sécuritaire national vital pour lui, et elle est juste à sa frontière. Les sénateurs et conseillers qui veulent intervenir directement dans le conflit en envoyant des armes et des conseillers en Ukraine —groupe qui comprend le nouveau secrétaire à la Défense d'Obama— seraient aimables de nous indiquer quelle serait leur tactique après cela.
Relire ses livres d'Histoire
Le sénateur John McCain, l’un des plus fervents partisans de l’envoi d’armes en Ukraine, a récemment comparé cette idée avec le pont aérien de Berlin de 1948, lorsque des avions américains et alliés ont forcé le blocus soviétique de Berlin-Ouest en y apportant des provisions, totalisant 200.000 sorties sur 11 mois, avant la réouverture des routes, des voies ferrées et des canaux.
«On n’a jamais dit "Hé, on ne veut pas provoquer les Russes"» a raillé McCain.
Mais McCain n’a pas bien lu son livre d’histoire. Le pont aérien de Berlin est en effet l’un des épisodes les plus courageux et les plus nobles de la Guerre froide. Mais les forces aériennes américaines, britanniques, canadiennes, australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines qui y prirent part n’apportaient pas des armes aux Berlinois de l’Ouest pour que ceux-ci puissent se battre contre les Allemands de l’Est dirigés par les Soviétiques. Ils transportaient de la nourriture, du carburant et d’autres denrées essentielles pour que les gens survivent et que l’enclave occidentale, isolée à 180 km à l’intérieur de l’Allemagne de l’Est, puisse demeurer libre et indépendante.
En termes de symbole de liberté et de bastion des intérêts occidentaux, Kiev n’est pas vraiment Berlin, pas plus que Donetsk ou Debaltseve.
Ce que craint le plus Poutine, c'est une Ukraine épanouie
Ceci dit, puisque McCain fabrique des analogies avec la Guerre froide, il vaut la peine de souligner que l’objectif stratégique du pont aérien de Berlin —tout comme celui du traité de l’Otan et de la politique de l’endiguement d’ailleurs— n’était pas tant d’évincer les Russes, en tout cas pas pour le simple plaisir de le faire, que de protéger et d’édifier les nations et les valeurs occidentales.
Cela devrait également être le principal objectif de la politique occidentale à l’égard de l’Ukraine: pas tant de punir Poutine (bien que cela puisse en faire partie) que de préserver et d'animer l’Ukraine ou (dans le cas où une division de fait aurait lieu) le centre et l’ouest du pays.
Ce que Poutine craint le plus dans toute cette confrontation n’est pas l’introduction de tanks ou de roquettes occidentales; c’est une Ukraine épanouie et prospère —un exemple pour les autres ex-républiques soviétiques (ainsi que pour le peuple de l’est de l’Ukraine, et pour la Russie aussi d’ailleurs) montrant qu’il est possible de vivre une vie meilleure et plus riche sous le style de gouvernement et d’économie de l’Occident que sous l’URSS ressuscitée des rêves de Poutine.
Poutine n'est pas Hitler
L’annexe au cessez-le-feu ukrainien de jeudi est le renflouement de l’économie ukrainienne par le Fonds monétaire international à hauteur de 17,5 milliards de dollars. Si le président Obama, la chancelière Angela Merkel et les autres veulent vraiment aider l’Ukraine, ils feraient bien de mettre le nez dans cette intervention-là, et ils verraient qu’elle est affreusement inadaptée. Comme le note the Economist, l’aide réelle se monte à environ 5 milliards de dollars, c’est une promesse déjà ancienne et elle est liée aux exigences d’austérité habituelles demandées par le FMI. Or l’Ukraine a besoin d’une injection massive d’aide et, bien plus encore, d’investissements, sans oublier de liens politiques étendus avec l’Occident.
Sur le front militaire, l’Otan doit intensifier son engagement envers ses Etats-membres de l’est, surtout envers la Pologne et les pays Baltes, en partie pour dissuader Poutine d’envisager de dangereuses idées d’incursions plus poussées, en partie pour insuffler la confiance chez tous les alliés et en partie pour montrer l’unité de l’Otan —qui, soit dit en passant, sort bien plus renforcé par les actes de Poutine en Ukraine que par tout ce qui a pu être entrepris au cours des dix dernières années. Obama a fait quelques pas dans cette direction, mais lui et les autres dirigeants alliés pourraient aller plus loin.
Mais surtout, tout le monde, y compris McCain et son pote angoissé, le sénateur Lindsey Graham, devrait souffler un bon coup. Poutine est un sale type, mais ce n’est pas Hitler. L’armée russe n’est pas la Wehrmacht. L’économie russe est en plein marasme; en comparaison, l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale était tellement résiliente qu’en 1943 encore, ses usines continuaient de fabriquer de la dentelle et d’autres produits de luxe. 2015 n’est pas 1939 ni 1949: même pas de loin. Mais ce qui a permis de gagner la Guerre froide peut aussi faire remporter cette compétition: de la patience, de l’endurance, un endiguement bien calculé et l'exemple d'une vie meilleure juste de l'autre côté de la route.
Fred Kaplan
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Le tabou est tombé
exprès ou pas il est dit dans le Journal officiel le lundi (16 Février) que ministre de la Défense Anatoly Antonov député russe est ajouté à sa liste noire parce qu'il est "impliqué dans le soutien au déploiement de troupes russes en Ukraine "
https://euobserver.com/foreign/127667
exprès ou pas il est dit dans le Journal officiel le lundi (16 Février) que ministre de la Défense Anatoly Antonov député russe est ajouté à sa liste noire parce qu'il est "impliqué dans le soutien au déploiement de troupes russes en Ukraine "
https://euobserver.com/foreign/127667
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
correction Benoit: Antonov n'est "que" vice ministre de la défense, le ministre, c'est Choïgu.
Un lampiste en somme...
Un lampiste en somme...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
désolé c'est un copier coller de google trad !
Pas de russe en ukraine qu'ils disent ?? et le général Lentsov il est pas russe ?? confirmation involontaire de l'OSCE
https://twitter.com/GorseFires/status/567437278780604417
Pas de russe en ukraine qu'ils disent ?? et le général Lentsov il est pas russe ?? confirmation involontaire de l'OSCE
https://twitter.com/GorseFires/status/567437278780604417
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ce général est à Donetsk depuis les négociations sur le retrait des forces ukrainiennes de l’aéroport, mais les idiots utiles voudraient nous faire croire qu'il n'y était pas avant et qu'il était reparti fissa...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Une carte sur l'avancée des russes dans la ville de Debaltseve
https://twitter.com/Conflict_Report/status/567615709036154880
On se bat désormais dans la gare...
https://twitter.com/Conflict_Report/status/567615709036154880
On se bat désormais dans la gare...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
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