Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Rien que de très logique que les militaires russes ne veulent pas aller en Ukraine, c'est un mouroir pour eux:
Russian human rights activist: up to 4360 Russian servicemen killed in Ukraine
Le prix est trop élevé, tout simplement.
Lavrov : Moscou ne négociera pas les conditions de la levée des sanctions
Pourtant, ils vont devoir y venir, la Russie ne peut continuer comme ça indéfiniment.
La Suède traque un mystérieux vaisseau étranger dans ses eaux
Mais non, puisqu'on vous dit qu'il n'y a pas de sous-marin russe!!
Navires russes : les enjeux d'une livraison
Selon l'observateur présent jeudi au Théâtre, cette commande a « un objectif plus politique que militaire ou commercial. »
Entre guillemets
« J'espère que ces navires seront livrés et que ces Mistral ne vont pas perdre leurs noms russes.
Tu parles, Sevastopol russe?
Re: Et en Russie !
En bref:
Toujours aucune trace du sous-marin repéré au large de la Suède
J'vous dis qu'il n'y a pas de sous-marin russe, c'est un hollandais!!
Toujours aucune trace du sous-marin repéré au large de la Suède
J'vous dis qu'il n'y a pas de sous-marin russe, c'est un hollandais!!
Re: Et en Russie !
C'est Prout qui nage
https://twitter.com/EuromaidanPress/status/523938331025895424
https://twitter.com/EuromaidanPress/status/523938331025895424
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Re: Et en Russie !
La Russie s'enfonce avec le pétrole
Si les automobilistes en Amérique du Nord se réjouissent de la chute spectaculaire des prix du pétrole cet automne, la Russie et son impétueux président, Vladimir Poutine, ne la trouvent pas drôle.
Fuite des capitaux, le rouble à un creux historique, inflation élevée, économie amorphe... La chute des cours du pétrole sur fond de crise ukrainienne porte un coup dur à la Russie et à son président Vladimir Poutine.
Si les automobilistes en Amérique du Nord se réjouissent de la chute spectaculaire des prix du pétrole cet automne, la Russie et son impétueux président, Vladimir Poutine, ne la trouvent pas drôle.
Lorsque le Kremlin a envoyé des soldats russes en Ukraine, début du mois de mars, le brut flottait confortablement au-dessus des 100$US le baril. De véritables munitions pour un belliqueux chef d'État riche en pétrole...
Et de nouveau à ordonner ce que DOIT faire un pays étranger:
Chisinau doit laisser la Transnistrie de promouvoir la coopération avec l'Union douanière (MAE)
Si les automobilistes en Amérique du Nord se réjouissent de la chute spectaculaire des prix du pétrole cet automne, la Russie et son impétueux président, Vladimir Poutine, ne la trouvent pas drôle.
Fuite des capitaux, le rouble à un creux historique, inflation élevée, économie amorphe... La chute des cours du pétrole sur fond de crise ukrainienne porte un coup dur à la Russie et à son président Vladimir Poutine.
Si les automobilistes en Amérique du Nord se réjouissent de la chute spectaculaire des prix du pétrole cet automne, la Russie et son impétueux président, Vladimir Poutine, ne la trouvent pas drôle.
Lorsque le Kremlin a envoyé des soldats russes en Ukraine, début du mois de mars, le brut flottait confortablement au-dessus des 100$US le baril. De véritables munitions pour un belliqueux chef d'État riche en pétrole...
Et de nouveau à ordonner ce que DOIT faire un pays étranger:
Chisinau doit laisser la Transnistrie de promouvoir la coopération avec l'Union douanière (MAE)
Re: Et en Russie !
AFP 20-10-2014 - 17:42
Ukraine: inculpation d'une militante qui enquêtait sur la mort de soldats russes
L'inculpation pour "fraude" d'une militante russe qui avait publié une liste de soldats russes tués, selon elle, au combat dans l'est de l'Ukraine alors que Moscou dément toute implication, a déclenché une vague de protestations parmi les défenseurs des droits de l'homme.
Lioudmila Bogatenkova, 73 ans, a été arrêtée ce week-end à Boudionnovsk, dans la région de Stavropol, et inculpée pour "fraude à grande échelle". Ses déboires judiciaires sont considérés par les défenseurs des droits de l'homme comme une mesure punitive contre le travail qu'elle a accompli à la tête d'une ONG chargée de la défense des droits des soldats dans la région de Stavropol (sud).
"C'est un acte d'intimidation" contre la militante qui a défié les autorités russes, en dressant la liste de soldats russes morts au combat en Ukraine, a déclaré à l'AFP un membre du Conseil pour les droits de l'homme auprès du Kremlin, Sergueï Krivov.
Moscou a toujours démenti toute implication dans le conflit entre rebelles prorusses et armée ukrainienne qui ravage l'Est du pays depuis plus de six mois, tandis que Kiev et les Occidentaux l'accusent de fournir armes et combattants aux insurgés, mais également d'y faire intervenir ses troupes régulières.
En août, une dizaine de parachutistes russes avaient été arrêtés par les troupes ukrainiennes dans l'est du pays, où ils s'étaient retrouvés, selon le président russe Vladimir Poutine, "par accident" au cours d'une patrouille.
Dans les mois qui ont suivi, des récits de funérailles secrètes de soldats tués au combat dans le Donbass se sont multipliés dans la presse russe.
Les défenseurs des droits de l'homme déplorent que leurs demandes d'enquêter sur ces informations rapportant l'arrivée en Russie de dépouilles de soldats morts au combat, "cargo-200" en jargon militaire, soient ignorées par les autorités.
Mme Bogatenkova, qui souffre de diabète et nécessite des injections quotidiennes d'insuline, a finalement été relâchée lundi sous la pression apparente des défenseurs des droits de l'homme, parmi lesquels le président du Conseil pour les droits de l'homme auprès du Kremlin, Mikhaïl Fedotov.
La militante, qui enquêtait activement sur la présence de ces soldats russes en Ukraine, a été arrêtée ce week-end et son domicile a fait l'objet d'une perquisition, selon ses collègues.
"Nous voudrions comprendre de quoi elle est accusée, à quel point ces accusations sont graves et si ce n'est pas lié à ses activités de défenseur des droits de l'homme", a déclaré à l'AFP M. Fedotov.
La liste de noms de soldats morts au combat établie par la militante a quant à elle été directement transmise à Vladimir Poutine la semaine dernière face au refus des enquêteurs d'ouvrir une enquête criminelle, selon Sergueï Krivov.
La police régionale et les enquêteurs se sont refusés pour l'instant à tout commentaire sur l'accusation, floue, de "fraude à grande échelle", pour laquelle elle encourt jusqu'à six ans de prison.
L'avocat de Mme Bogatenkova, Andreï Sabinine, a de son côté confirmé à l'AFP que la militante se trouvait chez elle à Boudionnovsk.
La presse indépendante russe a abondamment commenté l'arrestation de la militante, s'indignant du traitement réservé aux soldats tués en Ukraine. "En tant que société, nous devrions trouver une forme d'adieu plus digne à ceux qui ont été fauchés par cette guerre, en nous rappelant qu'ils ne sont tous que des victimes", écrit le journal Novaïa Gazeta.
"Un soldat tombé doit rester anonyme : c'est ce sur quoi insiste l'Etat", abonde le quotidien Vedomosti. "Puisque la guerre n'a pas été déclarée, la réponse de l'Etat aux questions que se pose la société concernant les militaires morts est non officielle", sous la forme d'arrestations et de passages à tabac.
Fin août, un député régional russe, Lev Chlosberg, avait été agressé et hospitalisé avec une blessure à la tête après avoir assisté aux funérailles secrètes de soldats russes tués, selon le parti d'opposition Iabloko dont il fait partie, en Ukraine.
En septembre, des journalistes de la BBC qui enquêtaient sur ces funérailles secrètes avaient été à leur tour agressés dans le sud de la Russie.
Ukraine: inculpation d'une militante qui enquêtait sur la mort de soldats russes
L'inculpation pour "fraude" d'une militante russe qui avait publié une liste de soldats russes tués, selon elle, au combat dans l'est de l'Ukraine alors que Moscou dément toute implication, a déclenché une vague de protestations parmi les défenseurs des droits de l'homme.
Lioudmila Bogatenkova, 73 ans, a été arrêtée ce week-end à Boudionnovsk, dans la région de Stavropol, et inculpée pour "fraude à grande échelle". Ses déboires judiciaires sont considérés par les défenseurs des droits de l'homme comme une mesure punitive contre le travail qu'elle a accompli à la tête d'une ONG chargée de la défense des droits des soldats dans la région de Stavropol (sud).
"C'est un acte d'intimidation" contre la militante qui a défié les autorités russes, en dressant la liste de soldats russes morts au combat en Ukraine, a déclaré à l'AFP un membre du Conseil pour les droits de l'homme auprès du Kremlin, Sergueï Krivov.
Moscou a toujours démenti toute implication dans le conflit entre rebelles prorusses et armée ukrainienne qui ravage l'Est du pays depuis plus de six mois, tandis que Kiev et les Occidentaux l'accusent de fournir armes et combattants aux insurgés, mais également d'y faire intervenir ses troupes régulières.
En août, une dizaine de parachutistes russes avaient été arrêtés par les troupes ukrainiennes dans l'est du pays, où ils s'étaient retrouvés, selon le président russe Vladimir Poutine, "par accident" au cours d'une patrouille.
Dans les mois qui ont suivi, des récits de funérailles secrètes de soldats tués au combat dans le Donbass se sont multipliés dans la presse russe.
Les défenseurs des droits de l'homme déplorent que leurs demandes d'enquêter sur ces informations rapportant l'arrivée en Russie de dépouilles de soldats morts au combat, "cargo-200" en jargon militaire, soient ignorées par les autorités.
Mme Bogatenkova, qui souffre de diabète et nécessite des injections quotidiennes d'insuline, a finalement été relâchée lundi sous la pression apparente des défenseurs des droits de l'homme, parmi lesquels le président du Conseil pour les droits de l'homme auprès du Kremlin, Mikhaïl Fedotov.
La militante, qui enquêtait activement sur la présence de ces soldats russes en Ukraine, a été arrêtée ce week-end et son domicile a fait l'objet d'une perquisition, selon ses collègues.
"Nous voudrions comprendre de quoi elle est accusée, à quel point ces accusations sont graves et si ce n'est pas lié à ses activités de défenseur des droits de l'homme", a déclaré à l'AFP M. Fedotov.
La liste de noms de soldats morts au combat établie par la militante a quant à elle été directement transmise à Vladimir Poutine la semaine dernière face au refus des enquêteurs d'ouvrir une enquête criminelle, selon Sergueï Krivov.
La police régionale et les enquêteurs se sont refusés pour l'instant à tout commentaire sur l'accusation, floue, de "fraude à grande échelle", pour laquelle elle encourt jusqu'à six ans de prison.
L'avocat de Mme Bogatenkova, Andreï Sabinine, a de son côté confirmé à l'AFP que la militante se trouvait chez elle à Boudionnovsk.
La presse indépendante russe a abondamment commenté l'arrestation de la militante, s'indignant du traitement réservé aux soldats tués en Ukraine. "En tant que société, nous devrions trouver une forme d'adieu plus digne à ceux qui ont été fauchés par cette guerre, en nous rappelant qu'ils ne sont tous que des victimes", écrit le journal Novaïa Gazeta.
"Un soldat tombé doit rester anonyme : c'est ce sur quoi insiste l'Etat", abonde le quotidien Vedomosti. "Puisque la guerre n'a pas été déclarée, la réponse de l'Etat aux questions que se pose la société concernant les militaires morts est non officielle", sous la forme d'arrestations et de passages à tabac.
Fin août, un député régional russe, Lev Chlosberg, avait été agressé et hospitalisé avec une blessure à la tête après avoir assisté aux funérailles secrètes de soldats russes tués, selon le parti d'opposition Iabloko dont il fait partie, en Ukraine.
En septembre, des journalistes de la BBC qui enquêtaient sur ces funérailles secrètes avaient été à leur tour agressés dans le sud de la Russie.
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Re: Et en Russie !
Etonnant? Pas du tout et c'est bien la "vérité poutinienne" qui est remise en cause . . . par des russes . . .de 73 ans.
Ce fait pose une grosse interrogation quand même!!
Ce fait pose une grosse interrogation quand même!!
Re: Et en Russie !
Margerie : Moscou pointe la «négligence criminelle» de l'aéroport
L'aéroport Vnoukovo de Moscou, mardi matin.
L'accident d'avion dans lequel a péri le patron du géant pétrolier français Total, Christophe de Margerie, à l'aéroport Vnokouvo de Moscou est dû à une «négligence criminelle» de la direction de l'aéroport, selon les affirmations du comité d'enquête russe. «Il ne s'agit pas d'un tragique concours de circonstances, mais d'une négligence criminelle des fonctionnaires» qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés, a indiqué le comité, en précisant que certains membres de la direction de Vnoukovo qui pourraient tenter d'entraver l'enquête seraient prochainement «suspendus de leurs fonctions».
Selon les premiers résultats de l'enquête sur l'accident qui a coûté la vie à Christophe de Margerie, le PDG de Total, le chauffeur de l'engin chargé de déblayer la neige était «en était d'ivresse», a indiqué le Comité d'enquête russe, qui évoque également une «erreur des aiguilleurs du ciel». Une accusation démentie un peu plus tard par l'avocat de l'intéressé.
Au moment de la collision, l'avion du PDG roulait à une vitesse de 300 kilomètres/ heures, selon la chaine de télévision NTV. Par ailleurs, la visibilité était mauvaise, équivalente à 350 mètres, a ajouté l'aéroport de Vnoukovo. Le conducteur de l'engin de déneigement n'a pas été blessé. L'enquête sera menée par la Commission du Comité intergouvernemental d'aviation (IAC), avec la participation de spécialistes de l'Agence fédérale du transport aérien, a précisé l'aéroport.
Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances après la tragédie. Le chef du Kremlin «connaissait Christophe de Margerie depuis longtemps et il reconnaissait ses grandes qualités managériales, aussi bien que son engagement à promouvoir les relations franco-russess» a déclaré le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov. «Nous avons perdu un vrai ami» a ajouté un peu plus tard, Vladimir Poutine lui-même. En présence d'autres patrons occidentaux, Christophe de Margerie venait de participer à Moscou à une réunion du Conseil consultatif pour les investissements étrangers, présidée par le Premier ministre, Dmitri Medvedev. La compagnie gazière Gazprom a également fait part sur Twitter de ses condoléances.
De fréquentes catastrophes aériennes
Total est actionnaire de la compagnie pétrolière russe Novatek, elle-même contrôlée à 23 % par Guennadi Timtchenko, un proche de Vladimir Poutine, qui fait aujourd'hui l'objet de sanctions. Total participe avec Novatek à un projet d'ampleur à Yamal, dans le nord de la Sibérie centrale. Mardi, dans la matinée, l'action Novatek perdait un peu plus de 2 %.
Les catastrophes aériennes sont relativement fréquentes en Russie, et sont majoritairement dues à la vétusté et au manque d'entretien du parc aéronautique ainsi qu'aux «erreurs humaines», selon une expression désormais consacrée. Le 17 novembre 2013, un Boeing 737 de la compagnie «Tatarstan» s'était écrasée sur l'aéroport de Kazan, la capitale de cette république, faisant 50 victimes. Le 12 septembre 2012, dans la péninsule du Kamtchatka, dans l'extrême Orient russe, un avion An 28 s'était écrasé et de l'alcool avait été retrouvé dans le sang des deux pilotes.
lefigaro.fr
Christophe de Margerie, un « vrai ami » de la Russie
Le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev et le PDG de Total, Christophe de Margerie. | AFP / MIKHAIL KLIMENTYEV
Quelques heures après le décès du patron de Total, dans le crash de son avion au décollage, près de Moscou, le Kremlin s’est ému. Le président russe Vladimir Poutine a déploré la perte d’« un vrai ami » de la Russie, en saluant le « dévouement » de Christophe de Margerie dans les relations franco-russes. « Il va nous manquer », a ajouté le chef du gouvernement, Dmitri Medvedev.
Ami de la Russie, le pétrolier l’était sans ambiguïté. L’escalade des tensions entre Moscou et l’Europe et la montée d’un sentiment anti-Russe, suite aux agissements de la Russie en Ukraine, avait fait du patron un défenseur de Moscou.
M. de Margerie faisait partie des rares PDG à s’exprimer ouvertement pour dénoncer les maladresses de l’Europe dans la crise russo-ukrainienne. Le Monde avait rencontré, le 12 septembre, le patron de Total au 44e étage de la tour du groupe pétrolier à la Défense pour évoquer le sujet de la Russie, de l’Ukraine et de l’embarras des patrons français.
« DANS L’ÉNERGIE TOUS LES SUJETS SONT LIÉS À LA POLITIQUE »
Si M. de Margerie se refusait à « faire de la politique », il semblait bien un interlocuteur privilégié du Kremlin. « Dans l’énergie tous les sujets sont liés à la politique. Ça s’appelle la sécurité d’approvisionnement », expliquait-il, reconnaissant « des rendez-vous ponctuels » avec le Kremlin.
Sa dernière visite à Moscou où « Big moustache », comme l'appelaient ses employés, se serait rendu dans la Datcha de M. Medvedev, en est une illustration.
Quand bien même les agissements de M. Poutine en Ukraine auraient été sujets à caution, l’homme pouvait mettre de côté ses états d’âme au nom de la défense de Total et des emplois.
« En Russie, Total est une société russe », disait-il. « Quand on est en Russie, on est Russe. On se doit de respecter les lois du pays dans lequel on est. Et on va même au-delà, en s’imposant notre charte éthique, qui est notre propre ligne de conduite ». Et d’ajouter : « nous sommes pragmatiques. Je suis responsable d’emplois en France et à l’étranger. On défend notre entreprise, sans excès. »
Les hydrocarbures s’extraient, il est vrai, souvent dans des démocraties peu exemplaires et M. de Margerie avait su, depuis son entrée dans le groupe, construire un discours pour défendre les positions du groupe, partout où il était présent. Y compris dans les dictatures.
« Nous sommes présents dans 130 pays dans le monde. Il est presque impossible que dans un pays où on est présent il n’y ait pas, à un moment ou à un autre, un problème », déclarait-il.
« J’ESSAIE DE FAIRE BOUGER LES CHOSES »
Sûr que Total, par l’enjeu qu’il représente pour la France et la Russe, ne serait pas la victime d’une nouvelle guerre froide, M. de Margerie faisait avancer une forme de diplomatie économique, en prenant soin de ne pas braquer le quai d’Orsay.
A l’instar du gratin du CAC 40 star dutar du gratin du CAC 40, il était ainsi de la réunion controversée du 1er septembre à l’ambassade de Russie pour accueillir le président de la Douma, Sergueï Narychkine.
Ce dernier, objet de sanctions internationales, avait pu contourner l’interdit en étant invité d’une organisation internationale : l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
« Avec M. Narychkine, je dialogue. C’est un francophile et un francophone. Je le vois car j’essaie de faire bouger les choses, dans les deux sens, de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’amalgame », nous avait-il expliqué.
« J’ai pris un ton très calme. On a fait le maximum de ce qu’on pouvait faire », avant de glisser : « on a autre chose à faire en France que de se battre avec la Russie ». Et le patron d’assurer : « Je ne fais pas de politique. Ni en France, ni en Russie. »
lemonde.fr
L'aéroport Vnoukovo de Moscou, mardi matin.
L'accident d'avion dans lequel a péri le patron du géant pétrolier français Total, Christophe de Margerie, à l'aéroport Vnokouvo de Moscou est dû à une «négligence criminelle» de la direction de l'aéroport, selon les affirmations du comité d'enquête russe. «Il ne s'agit pas d'un tragique concours de circonstances, mais d'une négligence criminelle des fonctionnaires» qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés, a indiqué le comité, en précisant que certains membres de la direction de Vnoukovo qui pourraient tenter d'entraver l'enquête seraient prochainement «suspendus de leurs fonctions».
Selon les premiers résultats de l'enquête sur l'accident qui a coûté la vie à Christophe de Margerie, le PDG de Total, le chauffeur de l'engin chargé de déblayer la neige était «en était d'ivresse», a indiqué le Comité d'enquête russe, qui évoque également une «erreur des aiguilleurs du ciel». Une accusation démentie un peu plus tard par l'avocat de l'intéressé.
Au moment de la collision, l'avion du PDG roulait à une vitesse de 300 kilomètres/ heures, selon la chaine de télévision NTV. Par ailleurs, la visibilité était mauvaise, équivalente à 350 mètres, a ajouté l'aéroport de Vnoukovo. Le conducteur de l'engin de déneigement n'a pas été blessé. L'enquête sera menée par la Commission du Comité intergouvernemental d'aviation (IAC), avec la participation de spécialistes de l'Agence fédérale du transport aérien, a précisé l'aéroport.
Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances après la tragédie. Le chef du Kremlin «connaissait Christophe de Margerie depuis longtemps et il reconnaissait ses grandes qualités managériales, aussi bien que son engagement à promouvoir les relations franco-russess» a déclaré le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov. «Nous avons perdu un vrai ami» a ajouté un peu plus tard, Vladimir Poutine lui-même. En présence d'autres patrons occidentaux, Christophe de Margerie venait de participer à Moscou à une réunion du Conseil consultatif pour les investissements étrangers, présidée par le Premier ministre, Dmitri Medvedev. La compagnie gazière Gazprom a également fait part sur Twitter de ses condoléances.
De fréquentes catastrophes aériennes
Total est actionnaire de la compagnie pétrolière russe Novatek, elle-même contrôlée à 23 % par Guennadi Timtchenko, un proche de Vladimir Poutine, qui fait aujourd'hui l'objet de sanctions. Total participe avec Novatek à un projet d'ampleur à Yamal, dans le nord de la Sibérie centrale. Mardi, dans la matinée, l'action Novatek perdait un peu plus de 2 %.
Les catastrophes aériennes sont relativement fréquentes en Russie, et sont majoritairement dues à la vétusté et au manque d'entretien du parc aéronautique ainsi qu'aux «erreurs humaines», selon une expression désormais consacrée. Le 17 novembre 2013, un Boeing 737 de la compagnie «Tatarstan» s'était écrasée sur l'aéroport de Kazan, la capitale de cette république, faisant 50 victimes. Le 12 septembre 2012, dans la péninsule du Kamtchatka, dans l'extrême Orient russe, un avion An 28 s'était écrasé et de l'alcool avait été retrouvé dans le sang des deux pilotes.
lefigaro.fr
Christophe de Margerie, un « vrai ami » de la Russie
Le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev et le PDG de Total, Christophe de Margerie. | AFP / MIKHAIL KLIMENTYEV
Quelques heures après le décès du patron de Total, dans le crash de son avion au décollage, près de Moscou, le Kremlin s’est ému. Le président russe Vladimir Poutine a déploré la perte d’« un vrai ami » de la Russie, en saluant le « dévouement » de Christophe de Margerie dans les relations franco-russes. « Il va nous manquer », a ajouté le chef du gouvernement, Dmitri Medvedev.
Ami de la Russie, le pétrolier l’était sans ambiguïté. L’escalade des tensions entre Moscou et l’Europe et la montée d’un sentiment anti-Russe, suite aux agissements de la Russie en Ukraine, avait fait du patron un défenseur de Moscou.
M. de Margerie faisait partie des rares PDG à s’exprimer ouvertement pour dénoncer les maladresses de l’Europe dans la crise russo-ukrainienne. Le Monde avait rencontré, le 12 septembre, le patron de Total au 44e étage de la tour du groupe pétrolier à la Défense pour évoquer le sujet de la Russie, de l’Ukraine et de l’embarras des patrons français.
« DANS L’ÉNERGIE TOUS LES SUJETS SONT LIÉS À LA POLITIQUE »
Si M. de Margerie se refusait à « faire de la politique », il semblait bien un interlocuteur privilégié du Kremlin. « Dans l’énergie tous les sujets sont liés à la politique. Ça s’appelle la sécurité d’approvisionnement », expliquait-il, reconnaissant « des rendez-vous ponctuels » avec le Kremlin.
Sa dernière visite à Moscou où « Big moustache », comme l'appelaient ses employés, se serait rendu dans la Datcha de M. Medvedev, en est une illustration.
Quand bien même les agissements de M. Poutine en Ukraine auraient été sujets à caution, l’homme pouvait mettre de côté ses états d’âme au nom de la défense de Total et des emplois.
« En Russie, Total est une société russe », disait-il. « Quand on est en Russie, on est Russe. On se doit de respecter les lois du pays dans lequel on est. Et on va même au-delà, en s’imposant notre charte éthique, qui est notre propre ligne de conduite ». Et d’ajouter : « nous sommes pragmatiques. Je suis responsable d’emplois en France et à l’étranger. On défend notre entreprise, sans excès. »
Les hydrocarbures s’extraient, il est vrai, souvent dans des démocraties peu exemplaires et M. de Margerie avait su, depuis son entrée dans le groupe, construire un discours pour défendre les positions du groupe, partout où il était présent. Y compris dans les dictatures.
« Nous sommes présents dans 130 pays dans le monde. Il est presque impossible que dans un pays où on est présent il n’y ait pas, à un moment ou à un autre, un problème », déclarait-il.
« J’ESSAIE DE FAIRE BOUGER LES CHOSES »
Sûr que Total, par l’enjeu qu’il représente pour la France et la Russe, ne serait pas la victime d’une nouvelle guerre froide, M. de Margerie faisait avancer une forme de diplomatie économique, en prenant soin de ne pas braquer le quai d’Orsay.
A l’instar du gratin du CAC 40 star dutar du gratin du CAC 40, il était ainsi de la réunion controversée du 1er septembre à l’ambassade de Russie pour accueillir le président de la Douma, Sergueï Narychkine.
Ce dernier, objet de sanctions internationales, avait pu contourner l’interdit en étant invité d’une organisation internationale : l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
« Avec M. Narychkine, je dialogue. C’est un francophile et un francophone. Je le vois car j’essaie de faire bouger les choses, dans les deux sens, de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’amalgame », nous avait-il expliqué.
« J’ai pris un ton très calme. On a fait le maximum de ce qu’on pouvait faire », avant de glisser : « on a autre chose à faire en France que de se battre avec la Russie ». Et le patron d’assurer : « Je ne fais pas de politique. Ni en France, ni en Russie. »
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Re: Et en Russie !
C'était Gérard qui avait pris la déneigeuse ?
Les pétroliers travaillent autant avec Dieu qu'avec le Diable
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Re: Et en Russie !
Exact et pour lui, il fallait lever les sanctions de la Russie (pour continuer ses grosses affaires).
Re: Et en Russie !
Concernant le fameux sous-marin en Suède, les recherches continuent:
Suède : la recherche d’un sous-marin se concentre sur la baie d’Ingaro
Les navires fouillant les eaux suédoises à la recherche d’un supposé sous-marin étranger se concentrent sur une baie proche de la capitale, Stockholm, au 5è jour de la plus grande opération de ce type lancée depuis des années.
Des navires équipés de sonars pour détecter les sous-marins, font partie de la flotte d’au moins 5 bâtiments qui fouillent la baie d’Ingaro. Un journal suédois a rapporté qu’un navire ait « obtenu un contact », mais cette information n’a pas été confirmé officiellement. La Russie a démenti l’implication d’un de ses sous-marins.
Un pétrolier russe qui naviguait à proximité dans les eaux internationales, a conduit certains à soupçonner qu’il soit là pour aider un sous-marin en difficulté.
Le commandant des forces armées suédoises, le général Sverker Goransson, s’est déclaré lors d’une conférence de presse convaincu de la présence de quelque chose.
Il a indiqué qu’il y avait eu de nouvelles observations au cours des 24 dernières heures.
L’ordre donné aux navires privés de se tenir à plus de 6 nautiques des opérations de recherche a finalement été levé. Mais l’espace aérien au-dessus de la zone reste interdit aux appareils civils volant à basse altitude, indique la radio.
le portail des sous-marins
Suède : la recherche d’un sous-marin se concentre sur la baie d’Ingaro
Les navires fouillant les eaux suédoises à la recherche d’un supposé sous-marin étranger se concentrent sur une baie proche de la capitale, Stockholm, au 5è jour de la plus grande opération de ce type lancée depuis des années.
Des navires équipés de sonars pour détecter les sous-marins, font partie de la flotte d’au moins 5 bâtiments qui fouillent la baie d’Ingaro. Un journal suédois a rapporté qu’un navire ait « obtenu un contact », mais cette information n’a pas été confirmé officiellement. La Russie a démenti l’implication d’un de ses sous-marins.
Un pétrolier russe qui naviguait à proximité dans les eaux internationales, a conduit certains à soupçonner qu’il soit là pour aider un sous-marin en difficulté.
Le commandant des forces armées suédoises, le général Sverker Goransson, s’est déclaré lors d’une conférence de presse convaincu de la présence de quelque chose.
Il a indiqué qu’il y avait eu de nouvelles observations au cours des 24 dernières heures.
L’ordre donné aux navires privés de se tenir à plus de 6 nautiques des opérations de recherche a finalement été levé. Mais l’espace aérien au-dessus de la zone reste interdit aux appareils civils volant à basse altitude, indique la radio.
le portail des sous-marins
Re: Et en Russie !
En voilà une idée qu'elle est bonne:
Moscou va condamner l'affichage de symboles fascistes en public
Un coup de balai devant sa porte ne fait de mal à personne!!
Par contre:
Ile de Yaya : relent de guerre froide en Arctique où la Russie déploie ses troupes
Une atmosphère de guerre froide plane sur la région arctique où les Russes sont actuellement en plein déploiement militaire. Ils viennent de planter leur drapeau sur un tout nouveau territoire : une île, qu'ils ont rapidement baptisée "Yaya".
Les troupes russes se déploient dans les contrées gelées d'Arctique. © REUTERS
L'île que les Russes ont surnommée "Yaya" (soit "Moi, moi!" en russe), bien que minuscule - à peine un mètre d'altitude et 500 m2 de superficie - est toutefois assez grande et stratégiquement positionnée pour être intégrée au territoire de la Russie, selon les annonces de l'agence RIA Novosti, après que le navire amiral Vladimirski a confirmé sa présence dans la mer des Laptevn au nord des côtes de Sibérie.
En s'attribuant cet espace, la Russie démontre qu'elle défend ses territoires dans ces contrées glacées. Plus ambitieuse encore, la Russie se lance désormais, sur instruction de son président, Valdimir Poutine, dans une vaste militarisation du Pôle Nord, cet immense territoire riche en ressources hydrocarbures convoité égalment par le Canada, les Etats-Unis, la Norvège ou encore le Danemark, comme l'explique dans The Guardian Weekly , Isabelle Mandraud, correspondante à Moscou pour Le Monde.
Les actions de la Russie en mer arctique sont ambitieuses, un nouveau groupe militaire sera formé à l'extrême nord, composé de deux brigades totalisant plus de 6000 soldats. Des gardes frontaliers seront déployés au nord de ce périmètre. Récemment, des exercices militaires armés à grande échelle ont été réalisés dans cette région, il s'agissait des plus importants depuis la fin de l'Union Soviétique.
Un relent de guerre froide
Ce genre de déploiement militaire n'est pas sans rappeler l'époque de la guerre froide, pendant laquelle les USA et l'OTAN étaient convaincus que l'Arctique pouvait servir de base de lancement pour des frappes nucléaires. Alexander Golts, analyste militaire et rédacteur en chef de Yezhenedelny, réfute ces allégations: "Nous devons remettre les éléments en perspective, ce n'est encore qu'une bataille symbolique. Regardez la carte et vous comprendrez que 6000 personnes déployées sur un si grand territoire, ce n'est pas si important ".
"Cela n'a pas de sens", surenchérit Vladimir Chuprov de Greenpeace Russia dans The Guardian. "La seule justification pourrait être la volonté, à nouveau, d'unir le peuple russe contre l'ennemi qui est soupçonné de lui prendre "son" Arctique", même s'il n'y a pas de menace. C'est un territoire de forage sur lequel la Russie peut s'entrainer et davantage une affaire de politiques internationales que d'économies ", ajoute-t-il.
La région, de par ses riches ressources gazières et pétrolières est cependant comparée à un "second Moyen-Orient", avec des réserves estimées de l'ordre de 17% pour le pétrole et 30% pour le gaz au niveau mondial, mais les conditions extrêmes et les sanctions internationales contre la Russie ont suspendu de nombreux projets d'exploitation de ces matières, relève encore The Guardian Weekly.
Isabelle Mandraud dans le média anglais aborde aussi le passage nord-est, qui s'ouvrira dès que la glace aura fondu, offrant là une alternative au Canal de Suez. Enfin, la région arctique, qui est gouvernée par des lois maritimes internationales, est aussi au centre d'autres disputes territoriales. Le Canada y mène lui aussi des exercices militaires et les relations entre Ottawa et Moscou se sont particulièrement refroidies depuis la crise ukrainienne, conclut la correspondante.
levif.be
Et on parle "d'impérialisme américain"?
Moscou va condamner l'affichage de symboles fascistes en public
Un coup de balai devant sa porte ne fait de mal à personne!!
Par contre:
Ile de Yaya : relent de guerre froide en Arctique où la Russie déploie ses troupes
Une atmosphère de guerre froide plane sur la région arctique où les Russes sont actuellement en plein déploiement militaire. Ils viennent de planter leur drapeau sur un tout nouveau territoire : une île, qu'ils ont rapidement baptisée "Yaya".
Les troupes russes se déploient dans les contrées gelées d'Arctique. © REUTERS
L'île que les Russes ont surnommée "Yaya" (soit "Moi, moi!" en russe), bien que minuscule - à peine un mètre d'altitude et 500 m2 de superficie - est toutefois assez grande et stratégiquement positionnée pour être intégrée au territoire de la Russie, selon les annonces de l'agence RIA Novosti, après que le navire amiral Vladimirski a confirmé sa présence dans la mer des Laptevn au nord des côtes de Sibérie.
En s'attribuant cet espace, la Russie démontre qu'elle défend ses territoires dans ces contrées glacées. Plus ambitieuse encore, la Russie se lance désormais, sur instruction de son président, Valdimir Poutine, dans une vaste militarisation du Pôle Nord, cet immense territoire riche en ressources hydrocarbures convoité égalment par le Canada, les Etats-Unis, la Norvège ou encore le Danemark, comme l'explique dans The Guardian Weekly , Isabelle Mandraud, correspondante à Moscou pour Le Monde.
Les actions de la Russie en mer arctique sont ambitieuses, un nouveau groupe militaire sera formé à l'extrême nord, composé de deux brigades totalisant plus de 6000 soldats. Des gardes frontaliers seront déployés au nord de ce périmètre. Récemment, des exercices militaires armés à grande échelle ont été réalisés dans cette région, il s'agissait des plus importants depuis la fin de l'Union Soviétique.
Un relent de guerre froide
Ce genre de déploiement militaire n'est pas sans rappeler l'époque de la guerre froide, pendant laquelle les USA et l'OTAN étaient convaincus que l'Arctique pouvait servir de base de lancement pour des frappes nucléaires. Alexander Golts, analyste militaire et rédacteur en chef de Yezhenedelny, réfute ces allégations: "Nous devons remettre les éléments en perspective, ce n'est encore qu'une bataille symbolique. Regardez la carte et vous comprendrez que 6000 personnes déployées sur un si grand territoire, ce n'est pas si important ".
"Cela n'a pas de sens", surenchérit Vladimir Chuprov de Greenpeace Russia dans The Guardian. "La seule justification pourrait être la volonté, à nouveau, d'unir le peuple russe contre l'ennemi qui est soupçonné de lui prendre "son" Arctique", même s'il n'y a pas de menace. C'est un territoire de forage sur lequel la Russie peut s'entrainer et davantage une affaire de politiques internationales que d'économies ", ajoute-t-il.
La région, de par ses riches ressources gazières et pétrolières est cependant comparée à un "second Moyen-Orient", avec des réserves estimées de l'ordre de 17% pour le pétrole et 30% pour le gaz au niveau mondial, mais les conditions extrêmes et les sanctions internationales contre la Russie ont suspendu de nombreux projets d'exploitation de ces matières, relève encore The Guardian Weekly.
Isabelle Mandraud dans le média anglais aborde aussi le passage nord-est, qui s'ouvrira dès que la glace aura fondu, offrant là une alternative au Canal de Suez. Enfin, la région arctique, qui est gouvernée par des lois maritimes internationales, est aussi au centre d'autres disputes territoriales. Le Canada y mène lui aussi des exercices militaires et les relations entre Ottawa et Moscou se sont particulièrement refroidies depuis la crise ukrainienne, conclut la correspondante.
levif.be
Et on parle "d'impérialisme américain"?
Re: Et en Russie !
Et concernant le partage de l'Ukraine entre la Russie et la Pologne, la Roumanie et la Hongrie en aurait aussi eu leur part:
Former Polish FM causes scandal on Russia interview
Former Polish FM causes scandal on Russia interview
Re: Et en Russie !
Comme un peu d'humour fait jamais de mal :
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Re: Et en Russie !
Arrêt des recherches d'un engin sous-marin au large de Stockholm
L'armée suédoise a annoncé vendredi avoir suspendu les recherches menées depuis une semaine pour déterminer la nature d'une mystérieuse présence sous-marine au large de Stockholm. "La majeure partie des navires et des forces amphibies sont rentrés au port", a-t-elle indiqué.
Un nombre réduit d'unités demeurent toutefois sur place, selon l'armée. Plus de 200 militaires, des navires furtifs et des hélicoptères ont été mobilisés pour inspecter les eaux de la mer Baltique au large de la capitale suédoise.
Cette mobilisation sans précédent depuis la fin de la Guerre froide était justifiée par une "activité sous-marine" étrangère, une des hypothèses envisagées étant la présence d'un sous-marin russe. Une autre hypothèse était celle de la présence de plongeurs utilisant un véhicule sous-marin.
Regain de tension
Les autorités suédoises ont publié dimanche une photo de ce qui semble être un engin amphibie entouré d'ondulations blanches. L'auteur de la photo a raconté que l'engin avait plongé dans les eaux de la Baltique avant d'avoir pu être identifié.
Cet incident a contribué à accentuer les tensions dans les pays de la région dont les gouvernements s'inquiètent des initiatives russes en matière de sécurité depuis le début de la crise en Ukraine.
Des avions de chasse de l'Otan et de l'armée de l'air suédoise sont intervenus mardi pour intercepter un appareil russe de collecte de données qui est brièvement entré dans l'espace aérien de l'Estonie. Le ministère estonien des Affaires étrangères a émis une protestation officielle auprès de Moscou.
L'armée suédoise a annoncé vendredi avoir suspendu les recherches menées depuis une semaine pour déterminer la nature d'une mystérieuse présence sous-marine au large de Stockholm. "La majeure partie des navires et des forces amphibies sont rentrés au port", a-t-elle indiqué.
Un nombre réduit d'unités demeurent toutefois sur place, selon l'armée. Plus de 200 militaires, des navires furtifs et des hélicoptères ont été mobilisés pour inspecter les eaux de la mer Baltique au large de la capitale suédoise.
Cette mobilisation sans précédent depuis la fin de la Guerre froide était justifiée par une "activité sous-marine" étrangère, une des hypothèses envisagées étant la présence d'un sous-marin russe. Une autre hypothèse était celle de la présence de plongeurs utilisant un véhicule sous-marin.
Regain de tension
Les autorités suédoises ont publié dimanche une photo de ce qui semble être un engin amphibie entouré d'ondulations blanches. L'auteur de la photo a raconté que l'engin avait plongé dans les eaux de la Baltique avant d'avoir pu être identifié.
Cet incident a contribué à accentuer les tensions dans les pays de la région dont les gouvernements s'inquiètent des initiatives russes en matière de sécurité depuis le début de la crise en Ukraine.
Des avions de chasse de l'Otan et de l'armée de l'air suédoise sont intervenus mardi pour intercepter un appareil russe de collecte de données qui est brièvement entré dans l'espace aérien de l'Estonie. Le ministère estonien des Affaires étrangères a émis une protestation officielle auprès de Moscou.
Re: Et en Russie !
L'est temps qu'ils s'en rendent compte
La levée des sanctions contre la Russie bloquée par le cas de la Crimée
J'aime la tête des trois . . .
Les leaders européens ne veulent pas étudier l'assouplissement des sanctions contre la Russie en raison de "l'annexion de la Crimée" et de "la crise qu'elle a entraîné en Ukraine, qui a dégénéré en guerre", selon l’agence britannique Reuters citée mardi 28 octobre par le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'agence de presse détient notamment un projet préliminaire de résolution préparé lors du dernier sommet européen en date, selon lequel l'Occident proposerait au Kremlin de faire plus d'efforts afin de stabiliser la situation en Ukraine.
La suite chez les russes
La levée des sanctions contre la Russie bloquée par le cas de la Crimée
J'aime la tête des trois . . .
Les leaders européens ne veulent pas étudier l'assouplissement des sanctions contre la Russie en raison de "l'annexion de la Crimée" et de "la crise qu'elle a entraîné en Ukraine, qui a dégénéré en guerre", selon l’agence britannique Reuters citée mardi 28 octobre par le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'agence de presse détient notamment un projet préliminaire de résolution préparé lors du dernier sommet européen en date, selon lequel l'Occident proposerait au Kremlin de faire plus d'efforts afin de stabiliser la situation en Ukraine.
La suite chez les russes
Re: Et en Russie !
En bref:
Moscou jette un froid avec son soutien aux élections séparatistes ukrainiennes
Mistral. Décision courant novembre selon Jean-Yves Le Drian
Le “poutinisme” ne tiendra pas longtemps, prédit l‘écrivain Boris Akounine
Le rouble au plus bas face à l'euro et au dollar
Sont dans le fond et ils creusent plus bas encore
Moscou jette un froid avec son soutien aux élections séparatistes ukrainiennes
Mistral. Décision courant novembre selon Jean-Yves Le Drian
Le “poutinisme” ne tiendra pas longtemps, prédit l‘écrivain Boris Akounine
Le rouble au plus bas face à l'euro et au dollar
Sont dans le fond et ils creusent plus bas encore
Re: Et en Russie !
Après le sous-marin en Suède, la suite:
Activité inhabituelle de l’aviation russe près des frontières aériennes de l’OTAN
Quatre escadrilles russes escortées par des avions de l’OTAN en seulement 24 heures : une activité aérienne inhabituelle selon l’Alliance Atlantlique.
Aucune violation de l’espace aérien de l’OTAN n’a été observée, mais le nombre de vols russes est important précise-t-on au sein de l’organisation. L’aviation russe a principalement survolé la mer Noire et la mer Baltique, dans l’espace aérien international.
Rien d’illégal donc mais sur fond de conflit en Ukraine, ces faits inquiètent.
Lors d’une rencontre avec son homologue allemand, ce mercredi, le ministre polonais de la Défense a rappelé le besoin, en Europe, de la présence continue des forces américaines et de l’OTAN pour assurer la sécurité dans l’avenir.
Peu de temps auparavant, la Pologne avait annoncé le transfert d’une partie de sa force militaire à sa frontière orientale, plus proche de l’Ukraine et de la Russie. Varsovie craint d‘être la prochaine cible du Kremlin.
La méfiance est donc de mise. La Pologne a même demandé à l’OTAN une présence militaire permanente sur son sol. L’Alliance n’a pas donné suite à cette requête, notamment pour ne pas risquer de froisser la Russie.
Copyright © 2014 euronews
Après le NORAD, l’OTAN en alerte à son tour, les avions russes jouent à «Jusqu’où aller trop loin»!
Un chasseur Typhoon de la Royal Air Force britannique intercepte un bombardier russe TU-95 au dessus de l’Atlantique (Archives/Wikipédia)
Après le NORAD, l’OTAN est en alerte à son tour face à une intense activité de l’aviation russe.Les forces de OTAN ont procédé à plusieurs interventions aériennes ces deux derniers jours après avoir détecté une intense activité de l’aviation militaire russe dans l’espace européen, a annoncé mercredi le centre de commandement militaire des forces de l’OTAN en Europe.
Les avions russes jouent à «Jusqu’où aller trop loin», Kremlin style.
L’OTAN dit avoir détecté et suivi quatre groupes d’avions militaires russes qui effectuaient des manœuvres militaires dans l’espace aérien européen de la mer Baltique, de la mer du Nord/Atlantique et de la mer Noire les 28 et 29 Octobre 2014.
Selon le centre de commandement des forces de l’OTAN, ces multiples vols russes représentent un niveau inhabituel de l’activité aérienne dans l’espace aérien européen.
29 octobre, mer du Nord/Océan Atlantique, huit avions russe interceptés
À environ 03h00, heure normale d’Europe centrale, le 29 Octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi huit avions russes volant en formation au-dessus de la mer du Nord.
Aussitôt dépêchés, les chasseurs F-16 avions de la Royal Norwegian Air Force ont identifié et intercepté les aéronefs russes, soit comprenait quatre bombardiers stratégiques Tu-95 Bear H et quatre avions ravitailleurs Il-78.
Venant de la Russie continentale, les Russes avaient pénétré l’espace aérien international au dessus de la mer de Norvège sans avoir avisé personne.
Six des avions russes se sont alors dirigés vers le nord-est en direction de la Russie, mais deux bombardiers statégiques Tu-95 Bear H ont continué vers le sud-ouest, parallèlement à la côte norvégienne.
Les Typhoons britanniques ont alors été dépêchés.
Les deux avions russes ont été interceptés et identifiés au dessus l’océan Atlantique à l’ouest du Portugal par des F-16 de l’Armée de l’air portugaise.
Les Russes ont alors pris la direction du nord-est, volant à l’ouest du Royaume-Uni.
Les avions de l’OTAN du Royaume-Uni et de la Norvège se sont tenus prêts à intervenir alors que les Russes rebroussaient chemin pour rentrer chez eux pendant que les forces de l’OTAN au sol continuaient à les surveiller.
Le bombardier et l’avion ravitailleur russes n’avait pas déposé un plan de vol ni établi de contact radio avec les autorités de contrôle du trafic aérien civil et ils n’avaient pas de transpondeurs à bord.
Tout cela posait bien sûr un risque pour l’aviation civile et le contrôle de la circulation aérienne.
29 Octobre 2014, mer Noire, quatre avions russes interceptés
Au cours de l’après-midi du 29 Octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi quatre avions russes survolant la mer Noire dans l’espace aérien international, y compris deux bombardier stratégiques Tu-95 Bear-H et deux avions de chasse Su-27 Flanker.
L’Armée de l’air turque a intercepté les avions russes et les forces de l’OTAN ont continué à les suivre dans l’espace aérien international.
À 16h, heure normale d’Europe centrale, les Russes étaient était toujours en vol.
29 octobre, mer Baltique, de multiples avions russes interceptés
Au cours de l’après-midi du 29 octobre, les radars de l’OTAN ont également détecté et suivi un grand nombre d’avions russes volant eux aussi dans l’espace aérien international de la mer Baltique sans en avoir avisé qui que ce soit ni avoir établi de contact avec les autorités de contrôle du trafic aérien,
Il y avait cette fois
Les chasseurs portugais F-16 affectés à la mission de police aérienne de la Baltique ont été dépêchés en réponse au survol de cet essaim d’aéronefs russes et les avions russes sont alors retournés dans leur espace aérien.
Sept chasseurs russe avaient également été interceptés la veille
Au cours de l’après-midi de la veille, 28 octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi sept avions de chasse russe dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Baltique. Les avions, détectés à environ 14h30 heure normale d’Europe centrale, étaient, là aussi
Les avions survolaient le golfe de Finlande et ont été interceptés dans le but de protéger l’espace aérien allemand par les chasseurs Typhoon de la mission de police aérienne de l’OTAN dans les pays baltes.
Puis, poursuivant leur route dans l’espace aérien de la mer Baltique, ils ont ensuite été interceptés par les chasseurs alliés du Danemark ainsi que ceux de la Finlande et de la Suède, qui ne sont toutefois pas membres de l’OTAN.
Les chasseurs russes ont alors continué leur route vers l’oblast de Kaliningrad, en territoire russe.
Ils avaient cette fois déposé un plan de vol avec les autorités de contrôle du trafic aérien et avaient des transpondeurs à bord, mais avait négligé de maintenir le contact radio avec le contrôle du trafic aérien civil.
Les avions des forces de l’OTAN sont restés en alierte pendant toute la durée des vols russes et les aéronefs ont été continuellement suivis à l’aide des ressources des membres de l’Alliance atlantique au sol et dans les airs.
L’OTAN a mené plus de 100 interceptions d’avions russes en 2014 à ce jour, souligne le commandement militaire de l’Alliance en Europe, ce qui est environ trois fois plus qu’en 2013.
Police aérienne de l’OTAN, surveillance accrue
Les membres de l’OTAN protègent leur espace aérien sur une base 24/7, souligne aussile commandement militaire de l’OTAN, et les premiers efforts de défense aérienne sont axés sur l’arrêt des incursions non autorisées dans l’espace aérien de l’OTAN et sur la prévention des actes de terrorisme aérien.
Et c’est ainsi, comme on a pu le voir, que les appareils des pays de l’Alliance ont décollé en deux jours de quatre endroits différents pour des missions d’interception contre quatre groupes d’avions militaires russes en manœuvre dans les espaces de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la Mer Noire, a précisé l’OTAN dans un communiqué.
Le Canada lui aussi participe à la mission de police aérienne de l’OTAN et la force opérationnelle aérienne (FOA) canadienne a commencé le 1er septembre sa mission de police aérienne dans les pays baltes dans le cadre des mesures de réassurance de l’OTAN envers les pays alliés.
«Dans la foulée de l’augmentation de l’agression militaire accrue de la part de la Russie, la mission de police aérienne dans les pays balte est une démonstration de la solidarité des alliés et du dévouement de l’OTAN envers la sécurité de ses membres», avait déclaré à ce propos en septembre le ministre de la Défense du Canada, Rob Nicholson.
Jusqu’où aller trop loin, Russian style
Les interceptions d’avions militaires russes s’approchant des espaces aériens de pays baltes ou est-européens ont plus que doublé depuis le début de l’année, avait révélé début octobre un haut responsable de l’OTAN, au moment où le nouveau secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, était en visite en Pologne. Les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense, avait-il commenté.
Du côté de l’Amérique du Nord, le commandement bi-national canado-américain de la défense aérospatiale (NORAD) n’est pas en reste. En août dernier, des avions russes de l’ère soviétique ont mené pas moins de 16 incursions dans et autour des zones d’identification de défense aérienne du nord-ouest, un nombre jamais vu depuis la fin de la guerre froide, et ont remis ça le mois suivant, plusieurs avions militaires russes ont été interceptés cette semaine dans des zones de restriction près de l’Alaska et au Canada par des avions américains et canadiens.
Il semble donc, de plus en plus, que les Russes testent les capacités de réaction des Occidentaux pour mieux savoir jusqu’où ils peuvent aller trop loin.
Et à propos des mistrals:
Imbroglio franco-russe autour des navires Mistral
Mistral : l'Elysée dément la livraison d'un navire à la Russie mi-novembre
Ben tient!!!
Pauvre Russie: le plus grand pays de la Terre ne sait pas qui il est, ni ce qu’il veut être
Un soldat russe derrière le drapeau de son pays lors des Jeux paralympiques de Sotchi. REUTERS/Alexander Demianchuk.
L’imprévisibilité russe n’est pas qu’une arme tactique dans sa «guerre non linéaire» contre l’Ukraine, c’est aussi la manifestation d’une faiblesse profonde qui taraude le pays depuis 1991.
Que va faire Vladimir Poutine demain? A-t-il lâché pour de bon les milices séparatistes du Donbass? Va-t-il continuer à terroriser les Tatars? Prépare-t-il une nouvelle action dans le sud-est de l'Ukraine, ou à la frontière de Transnistrie? Combien de soldats russes et d’agents du GRU, les services de renseignement de l'armée russe, opèrent aujourd’hui en Ukraine?
L’imprévisibilité tactique est l’arme la plus redoutable du Kremlin. Depuis le début de la révolution de Maidan, elle use les nerfs des Ukrainiens et de tous ceux qui, dans le monde, ont compris que l’avenir de l’Europe se joue en Ukraine. Chacun s’endort chaque soir en se demandant ce qu’il lira sur internet le lendemain matin. Le philosophe ukrainien Constantin Sigov a raison de dire que nous devons lutter contre cette tyrannie de l’immédiat, vivre et penser la renaissance du pays et ses relations avec ses voisins dans une temporalité large. Mais l’imprévisibilité russe n’est pas qu’une arme tactique dans sa «guerre non linéaire» contre l’Ukraine, c’est aussi la manifestation d’une faiblesse profonde qui taraude la Russie depuis 1991.
Le plus grand pays de la terre par la superficie ne sait pas qui il est ni ce qu’il veut être. Vladimir Poutine est sans doute une intelligence aiguë mais étroite, qui ramène le monde réel à la vision qu’en ont les services secrets, mais il a su à sa manière exprimer le problème existentiel de la Russie et laisser espérer qu’il allait le résoudre, en fusionnant dans sa personne le nationalisme russe –à la fois à la mode slavophile et à la mode stalinienne– et l’impérialisme eurasiste, la nostalgie victimaire («On vit mal et personne ne nous aime») et l’agressivité impériale («Nos missiles ont dix ans d’avance sur ceux des Américains»).
Cet URSS 2.0 est une parodie
Ce cocktail idéologique unit les contraires: les Tsars et les bolchéviques, l’orthodoxie russe et le néo paganisme slavo-aryen, le conservatisme moral de l’Eglise et la prédication révolutionnaire d’Alexandre Douguine, qui est une sorte de fascisme New Age. Sa seule cohérence, comme jadis le totalitarisme, est dans la construction d’un ennemi mortel à tout faire: l’Occident et ses cinquièmes colonnes, responsables de tous les maux.
Tout cela ressemble à une parodie: l’URSS 2.0 (ainsi que
les partisans de Poutine définissent parfois leur projet) n’est pas l’URSS –c’est-à-dire une grande puissance–, c’est plutôt un État qui est en train de sortir du jeu international (c’est ce que veut dire rogue State, imparfaitement traduit par «État voyou») tout en rêvant d’être une puissance. Ridicule mais redoutable, comme nous le rappelle le sang versé en Ukraine depuis février dans cette guerre non linéaire.
Comment la Russie en est-elle arrivée là? La réponse est à la fois simple et compliquée. La réponse simple, c’est que la Russie est malade de son absence d’examen de conscience sur le communisme. Le régime soviétique était un régime criminel et il a perdu en 1991, perdu non pas seulement politiquement face à son rival occidental, mais perdu moralement, défait par la dissidence ou, dit autrement, par l’idéal européen de la civilisation.
L’Allemagne a pu renaître et redevenir un pays normal après 1945 parce qu’elle a fait cet examen de conscience, il est vrai imposé par une défaite militaire dévastatrice, parce qu’il y a eu d’abord le procès de Nuremberg, puis les procès de la justice allemande contre les criminels nazis, puis le travail d’histoire et de mémoire de toute une société. On peut discuter tel oubli, tel monument, tel programme scolaire, mais l’Allemagne s’est sauvée.
Amnésie puis réhabilitation du passé soviétique
La Russie, elle, s’est immédiatement enfoncée dans l’amnésie puis la réhabilitation du passé soviétique, grotesque à force de mauvaise foi et d’inculture. Le procès du communisme n'a pas eu lieu. Tant qu’elle traînera cette amnésie et ce déni, la Russie sera malheureuse et dangereuse, ce ne sera pas la Russie mais le zombie de l’URSS.
En 1991, des manifestants avaient voulu abattre la statue de Felix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, dont le buste orne le bureau de Vladimir Poutine. Les autorités leur demandèrent de ne pas abattre la statue de 11 tonnes sous prétexte que sa chute risquait de provoquer des dégâts. Les manifestants acceptèrent et attendirent donc gentiment qu’une grue enlève la statue et la dépose dans un parc de Moscou. Aujourd’hui, la statue va être restaurée (pour plus de 500 millions d'euros) et pourrait même retrouver la place de la Loubianka.
Restauration: le mot est trop faible pour décrire la noyade de la Russie dans le passé soviétique. Le temps de la dissidence est revenu, la culture, la liberté, la grandeur russes se sont réfugiées dans quelques grandes âmes minoritaires et persécutées, des écrivains, des artistes, qui ne sont pas tous des laquais comme Valery Guergiev, des historiens et militants de la mémoire qui continuent leur travail malgré les entraves et les menaces du pouvoir.
Pourquoi la Russie se refuse-t-elle à cet examen de conscience de la tragédie soviétique? Rester soviétique n’est pas un choix pour l'Homo sovieticus et ce n’est pas non plus une fatalité, c’est une peur. La peur de qui ne sait pas qui il est ni qui il veut être. Quelles que soient les versions de l’identité russe (et donc de ses frontières, de ses droits, de sa vocation), elles sonnent faux. Les Russes veulent-ils être une nation ethniquement homogène ou un empire multinational, fondé, au choix, sur la prison des peuples ou «l’amitié entre les peuples» (cela revient au même de toutes les façons), veulent-ils entrer dans le concert des nations européennes ou incarner une civilisation alternative, une réponse à la crise de la démocratie libérale?
Relire Soljenitsyne
Soljenitsyne, grand-Russe chauvin et écrivain génial, a bien exprimé ces tourments dans ses derniers écrits, où il plaidait en même temps pour une affirmation agressive de l’empire (en particulier en Ukraine) et pour le rejet des ambitions impériales qui ont toujours été funestes pour la Russie («d’inutiles objets extérieurs»), c’est-à-dire pour un repli sur soi-même afin de régénérer la culture russe à l’abri du cours du monde, «bâtir une Russie morale», en tournant le dos aussi bien à la catastrophe soviétique qu’à la décadence occidentale.
«Notre peuple va-t-il être ou ne pas être?», le mot «russe» devra-t-il être rayé des dictionnaires dans un siècle?, se demande Soljenitsyne. Chez lui, comme chez Thomas Mann dans sa période pangermaniste, il y a une sorte de lucidité au milieu de l’exaltation de «l’Union des peuples slaves de l’est», une lucidité qui lui fait voir les contradictions du projet russe, son oscillation entre nation normale et empire religieux («Les visées d’un grand empire et la santé morale d’un peuple sont incompatibles. […] Nous ne devons pas chercher à nous étendre large, mais à conserver notre esprit national dans le territoire qui nous restera»), comme elle lui fait voir la dangereuse naïveté des lieux communs sur la bonté et le sens communautaire russes, même s’il y cède quand même. L’Ukraine est bien sûr le point le plus aveugle de la lucidité dans l’aveuglement de Soljenitsyne, aussi sa lecture est-elle parfois pénible. Mais nous devrions surmonter la colère et la déception pour le lire et le relire encore afin de comprendre le malaise russe, de trouver le moyen de briser le sortilège qui enferme aujourd’hui la Russie dans ses rêveries agressives et la ramener dans le concert des nations.
La force de Poutine ne tient pas seulement à son culot et à son cynisme d’espion, elle vient aussi de sa capacité à être la voix du malaise existentiel et géopolitique russe et à faire espérer une sortie par la force du marasme russe. Mais ce malaise montre la faiblesse au cœur de l’agressivité russe, les points sur lesquels nous devons, nous Européens, ouvrir un dialogue avec les Russes qui aspirent réellement à une désoviétisation.
Ils ne sont pas un peuple entier comme les Ukrainiens, seulement quelques individus, mais l’avenir est avec eux. Les sanctions politiques et économiques sont nécessaires, elles seront efficaces si elles sont massives et persévérantes, mais il ne faut pas oublier un autre genre de mesure: le procès du communisme soviétique, qui ne peut advenir que de l’intérieur de la Russie.
Cet article est originellement paru en ukrainien et en anglais dans l'hebdomadaire ukrainien Ukrainski Tyzhden.
Activité inhabituelle de l’aviation russe près des frontières aériennes de l’OTAN
Quatre escadrilles russes escortées par des avions de l’OTAN en seulement 24 heures : une activité aérienne inhabituelle selon l’Alliance Atlantlique.
Aucune violation de l’espace aérien de l’OTAN n’a été observée, mais le nombre de vols russes est important précise-t-on au sein de l’organisation. L’aviation russe a principalement survolé la mer Noire et la mer Baltique, dans l’espace aérien international.
Rien d’illégal donc mais sur fond de conflit en Ukraine, ces faits inquiètent.
Lors d’une rencontre avec son homologue allemand, ce mercredi, le ministre polonais de la Défense a rappelé le besoin, en Europe, de la présence continue des forces américaines et de l’OTAN pour assurer la sécurité dans l’avenir.
Peu de temps auparavant, la Pologne avait annoncé le transfert d’une partie de sa force militaire à sa frontière orientale, plus proche de l’Ukraine et de la Russie. Varsovie craint d‘être la prochaine cible du Kremlin.
La méfiance est donc de mise. La Pologne a même demandé à l’OTAN une présence militaire permanente sur son sol. L’Alliance n’a pas donné suite à cette requête, notamment pour ne pas risquer de froisser la Russie.
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Après le NORAD, l’OTAN en alerte à son tour, les avions russes jouent à «Jusqu’où aller trop loin»!
Un chasseur Typhoon de la Royal Air Force britannique intercepte un bombardier russe TU-95 au dessus de l’Atlantique (Archives/Wikipédia)
Après le NORAD, l’OTAN est en alerte à son tour face à une intense activité de l’aviation russe.Les forces de OTAN ont procédé à plusieurs interventions aériennes ces deux derniers jours après avoir détecté une intense activité de l’aviation militaire russe dans l’espace européen, a annoncé mercredi le centre de commandement militaire des forces de l’OTAN en Europe.
Les avions russes jouent à «Jusqu’où aller trop loin», Kremlin style.
L’OTAN dit avoir détecté et suivi quatre groupes d’avions militaires russes qui effectuaient des manœuvres militaires dans l’espace aérien européen de la mer Baltique, de la mer du Nord/Atlantique et de la mer Noire les 28 et 29 Octobre 2014.
Selon le centre de commandement des forces de l’OTAN, ces multiples vols russes représentent un niveau inhabituel de l’activité aérienne dans l’espace aérien européen.
29 octobre, mer du Nord/Océan Atlantique, huit avions russe interceptés
À environ 03h00, heure normale d’Europe centrale, le 29 Octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi huit avions russes volant en formation au-dessus de la mer du Nord.
Aussitôt dépêchés, les chasseurs F-16 avions de la Royal Norwegian Air Force ont identifié et intercepté les aéronefs russes, soit comprenait quatre bombardiers stratégiques Tu-95 Bear H et quatre avions ravitailleurs Il-78.
Venant de la Russie continentale, les Russes avaient pénétré l’espace aérien international au dessus de la mer de Norvège sans avoir avisé personne.
Six des avions russes se sont alors dirigés vers le nord-est en direction de la Russie, mais deux bombardiers statégiques Tu-95 Bear H ont continué vers le sud-ouest, parallèlement à la côte norvégienne.
Les Typhoons britanniques ont alors été dépêchés.
Les deux avions russes ont été interceptés et identifiés au dessus l’océan Atlantique à l’ouest du Portugal par des F-16 de l’Armée de l’air portugaise.
Les Russes ont alors pris la direction du nord-est, volant à l’ouest du Royaume-Uni.
Les avions de l’OTAN du Royaume-Uni et de la Norvège se sont tenus prêts à intervenir alors que les Russes rebroussaient chemin pour rentrer chez eux pendant que les forces de l’OTAN au sol continuaient à les surveiller.
Le bombardier et l’avion ravitailleur russes n’avait pas déposé un plan de vol ni établi de contact radio avec les autorités de contrôle du trafic aérien civil et ils n’avaient pas de transpondeurs à bord.
Tout cela posait bien sûr un risque pour l’aviation civile et le contrôle de la circulation aérienne.
29 Octobre 2014, mer Noire, quatre avions russes interceptés
Au cours de l’après-midi du 29 Octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi quatre avions russes survolant la mer Noire dans l’espace aérien international, y compris deux bombardier stratégiques Tu-95 Bear-H et deux avions de chasse Su-27 Flanker.
L’Armée de l’air turque a intercepté les avions russes et les forces de l’OTAN ont continué à les suivre dans l’espace aérien international.
À 16h, heure normale d’Europe centrale, les Russes étaient était toujours en vol.
29 octobre, mer Baltique, de multiples avions russes interceptés
Au cours de l’après-midi du 29 octobre, les radars de l’OTAN ont également détecté et suivi un grand nombre d’avions russes volant eux aussi dans l’espace aérien international de la mer Baltique sans en avoir avisé qui que ce soit ni avoir établi de contact avec les autorités de contrôle du trafic aérien,
Il y avait cette fois
- Deux MiG-31 Foxhound,
- Deux Su-34 Fullback,
- Un Su-27 Flanker,
- Deux Su-24 Fencer
Les chasseurs portugais F-16 affectés à la mission de police aérienne de la Baltique ont été dépêchés en réponse au survol de cet essaim d’aéronefs russes et les avions russes sont alors retournés dans leur espace aérien.
Sept chasseurs russe avaient également été interceptés la veille
Au cours de l’après-midi de la veille, 28 octobre, les radars de l’OTAN ont détecté et suivi sept avions de chasse russe dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Baltique. Les avions, détectés à environ 14h30 heure normale d’Europe centrale, étaient, là aussi
- Deux MiG-31 Foxhound,
- Deux Su-34 Fullback,
- Un Su-27 Flanker,
- Deux Su-24 Fencer
Les avions survolaient le golfe de Finlande et ont été interceptés dans le but de protéger l’espace aérien allemand par les chasseurs Typhoon de la mission de police aérienne de l’OTAN dans les pays baltes.
Puis, poursuivant leur route dans l’espace aérien de la mer Baltique, ils ont ensuite été interceptés par les chasseurs alliés du Danemark ainsi que ceux de la Finlande et de la Suède, qui ne sont toutefois pas membres de l’OTAN.
Les chasseurs russes ont alors continué leur route vers l’oblast de Kaliningrad, en territoire russe.
Ils avaient cette fois déposé un plan de vol avec les autorités de contrôle du trafic aérien et avaient des transpondeurs à bord, mais avait négligé de maintenir le contact radio avec le contrôle du trafic aérien civil.
Les avions des forces de l’OTAN sont restés en alierte pendant toute la durée des vols russes et les aéronefs ont été continuellement suivis à l’aide des ressources des membres de l’Alliance atlantique au sol et dans les airs.
L’OTAN a mené plus de 100 interceptions d’avions russes en 2014 à ce jour, souligne le commandement militaire de l’Alliance en Europe, ce qui est environ trois fois plus qu’en 2013.
Police aérienne de l’OTAN, surveillance accrue
Les membres de l’OTAN protègent leur espace aérien sur une base 24/7, souligne aussile commandement militaire de l’OTAN, et les premiers efforts de défense aérienne sont axés sur l’arrêt des incursions non autorisées dans l’espace aérien de l’OTAN et sur la prévention des actes de terrorisme aérien.
Et c’est ainsi, comme on a pu le voir, que les appareils des pays de l’Alliance ont décollé en deux jours de quatre endroits différents pour des missions d’interception contre quatre groupes d’avions militaires russes en manœuvre dans les espaces de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la Mer Noire, a précisé l’OTAN dans un communiqué.
Le Canada lui aussi participe à la mission de police aérienne de l’OTAN et la force opérationnelle aérienne (FOA) canadienne a commencé le 1er septembre sa mission de police aérienne dans les pays baltes dans le cadre des mesures de réassurance de l’OTAN envers les pays alliés.
«Dans la foulée de l’augmentation de l’agression militaire accrue de la part de la Russie, la mission de police aérienne dans les pays balte est une démonstration de la solidarité des alliés et du dévouement de l’OTAN envers la sécurité de ses membres», avait déclaré à ce propos en septembre le ministre de la Défense du Canada, Rob Nicholson.
Jusqu’où aller trop loin, Russian style
Les interceptions d’avions militaires russes s’approchant des espaces aériens de pays baltes ou est-européens ont plus que doublé depuis le début de l’année, avait révélé début octobre un haut responsable de l’OTAN, au moment où le nouveau secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, était en visite en Pologne. Les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense, avait-il commenté.
Du côté de l’Amérique du Nord, le commandement bi-national canado-américain de la défense aérospatiale (NORAD) n’est pas en reste. En août dernier, des avions russes de l’ère soviétique ont mené pas moins de 16 incursions dans et autour des zones d’identification de défense aérienne du nord-ouest, un nombre jamais vu depuis la fin de la guerre froide, et ont remis ça le mois suivant, plusieurs avions militaires russes ont été interceptés cette semaine dans des zones de restriction près de l’Alaska et au Canada par des avions américains et canadiens.
Il semble donc, de plus en plus, que les Russes testent les capacités de réaction des Occidentaux pour mieux savoir jusqu’où ils peuvent aller trop loin.
Et à propos des mistrals:
Imbroglio franco-russe autour des navires Mistral
Mistral : l'Elysée dément la livraison d'un navire à la Russie mi-novembre
Ben tient!!!
Pauvre Russie: le plus grand pays de la Terre ne sait pas qui il est, ni ce qu’il veut être
Un soldat russe derrière le drapeau de son pays lors des Jeux paralympiques de Sotchi. REUTERS/Alexander Demianchuk.
L’imprévisibilité russe n’est pas qu’une arme tactique dans sa «guerre non linéaire» contre l’Ukraine, c’est aussi la manifestation d’une faiblesse profonde qui taraude le pays depuis 1991.
Que va faire Vladimir Poutine demain? A-t-il lâché pour de bon les milices séparatistes du Donbass? Va-t-il continuer à terroriser les Tatars? Prépare-t-il une nouvelle action dans le sud-est de l'Ukraine, ou à la frontière de Transnistrie? Combien de soldats russes et d’agents du GRU, les services de renseignement de l'armée russe, opèrent aujourd’hui en Ukraine?
L’imprévisibilité tactique est l’arme la plus redoutable du Kremlin. Depuis le début de la révolution de Maidan, elle use les nerfs des Ukrainiens et de tous ceux qui, dans le monde, ont compris que l’avenir de l’Europe se joue en Ukraine. Chacun s’endort chaque soir en se demandant ce qu’il lira sur internet le lendemain matin. Le philosophe ukrainien Constantin Sigov a raison de dire que nous devons lutter contre cette tyrannie de l’immédiat, vivre et penser la renaissance du pays et ses relations avec ses voisins dans une temporalité large. Mais l’imprévisibilité russe n’est pas qu’une arme tactique dans sa «guerre non linéaire» contre l’Ukraine, c’est aussi la manifestation d’une faiblesse profonde qui taraude la Russie depuis 1991.
Le plus grand pays de la terre par la superficie ne sait pas qui il est ni ce qu’il veut être. Vladimir Poutine est sans doute une intelligence aiguë mais étroite, qui ramène le monde réel à la vision qu’en ont les services secrets, mais il a su à sa manière exprimer le problème existentiel de la Russie et laisser espérer qu’il allait le résoudre, en fusionnant dans sa personne le nationalisme russe –à la fois à la mode slavophile et à la mode stalinienne– et l’impérialisme eurasiste, la nostalgie victimaire («On vit mal et personne ne nous aime») et l’agressivité impériale («Nos missiles ont dix ans d’avance sur ceux des Américains»).
Cet URSS 2.0 est une parodie
Ce cocktail idéologique unit les contraires: les Tsars et les bolchéviques, l’orthodoxie russe et le néo paganisme slavo-aryen, le conservatisme moral de l’Eglise et la prédication révolutionnaire d’Alexandre Douguine, qui est une sorte de fascisme New Age. Sa seule cohérence, comme jadis le totalitarisme, est dans la construction d’un ennemi mortel à tout faire: l’Occident et ses cinquièmes colonnes, responsables de tous les maux.
Tout cela ressemble à une parodie: l’URSS 2.0 (ainsi que
les partisans de Poutine définissent parfois leur projet) n’est pas l’URSS –c’est-à-dire une grande puissance–, c’est plutôt un État qui est en train de sortir du jeu international (c’est ce que veut dire rogue State, imparfaitement traduit par «État voyou») tout en rêvant d’être une puissance. Ridicule mais redoutable, comme nous le rappelle le sang versé en Ukraine depuis février dans cette guerre non linéaire.
Comment la Russie en est-elle arrivée là? La réponse est à la fois simple et compliquée. La réponse simple, c’est que la Russie est malade de son absence d’examen de conscience sur le communisme. Le régime soviétique était un régime criminel et il a perdu en 1991, perdu non pas seulement politiquement face à son rival occidental, mais perdu moralement, défait par la dissidence ou, dit autrement, par l’idéal européen de la civilisation.
L’Allemagne a pu renaître et redevenir un pays normal après 1945 parce qu’elle a fait cet examen de conscience, il est vrai imposé par une défaite militaire dévastatrice, parce qu’il y a eu d’abord le procès de Nuremberg, puis les procès de la justice allemande contre les criminels nazis, puis le travail d’histoire et de mémoire de toute une société. On peut discuter tel oubli, tel monument, tel programme scolaire, mais l’Allemagne s’est sauvée.
Amnésie puis réhabilitation du passé soviétique
La Russie, elle, s’est immédiatement enfoncée dans l’amnésie puis la réhabilitation du passé soviétique, grotesque à force de mauvaise foi et d’inculture. Le procès du communisme n'a pas eu lieu. Tant qu’elle traînera cette amnésie et ce déni, la Russie sera malheureuse et dangereuse, ce ne sera pas la Russie mais le zombie de l’URSS.
En 1991, des manifestants avaient voulu abattre la statue de Felix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, dont le buste orne le bureau de Vladimir Poutine. Les autorités leur demandèrent de ne pas abattre la statue de 11 tonnes sous prétexte que sa chute risquait de provoquer des dégâts. Les manifestants acceptèrent et attendirent donc gentiment qu’une grue enlève la statue et la dépose dans un parc de Moscou. Aujourd’hui, la statue va être restaurée (pour plus de 500 millions d'euros) et pourrait même retrouver la place de la Loubianka.
Restauration: le mot est trop faible pour décrire la noyade de la Russie dans le passé soviétique. Le temps de la dissidence est revenu, la culture, la liberté, la grandeur russes se sont réfugiées dans quelques grandes âmes minoritaires et persécutées, des écrivains, des artistes, qui ne sont pas tous des laquais comme Valery Guergiev, des historiens et militants de la mémoire qui continuent leur travail malgré les entraves et les menaces du pouvoir.
Pourquoi la Russie se refuse-t-elle à cet examen de conscience de la tragédie soviétique? Rester soviétique n’est pas un choix pour l'Homo sovieticus et ce n’est pas non plus une fatalité, c’est une peur. La peur de qui ne sait pas qui il est ni qui il veut être. Quelles que soient les versions de l’identité russe (et donc de ses frontières, de ses droits, de sa vocation), elles sonnent faux. Les Russes veulent-ils être une nation ethniquement homogène ou un empire multinational, fondé, au choix, sur la prison des peuples ou «l’amitié entre les peuples» (cela revient au même de toutes les façons), veulent-ils entrer dans le concert des nations européennes ou incarner une civilisation alternative, une réponse à la crise de la démocratie libérale?
Relire Soljenitsyne
Soljenitsyne, grand-Russe chauvin et écrivain génial, a bien exprimé ces tourments dans ses derniers écrits, où il plaidait en même temps pour une affirmation agressive de l’empire (en particulier en Ukraine) et pour le rejet des ambitions impériales qui ont toujours été funestes pour la Russie («d’inutiles objets extérieurs»), c’est-à-dire pour un repli sur soi-même afin de régénérer la culture russe à l’abri du cours du monde, «bâtir une Russie morale», en tournant le dos aussi bien à la catastrophe soviétique qu’à la décadence occidentale.
«Notre peuple va-t-il être ou ne pas être?», le mot «russe» devra-t-il être rayé des dictionnaires dans un siècle?, se demande Soljenitsyne. Chez lui, comme chez Thomas Mann dans sa période pangermaniste, il y a une sorte de lucidité au milieu de l’exaltation de «l’Union des peuples slaves de l’est», une lucidité qui lui fait voir les contradictions du projet russe, son oscillation entre nation normale et empire religieux («Les visées d’un grand empire et la santé morale d’un peuple sont incompatibles. […] Nous ne devons pas chercher à nous étendre large, mais à conserver notre esprit national dans le territoire qui nous restera»), comme elle lui fait voir la dangereuse naïveté des lieux communs sur la bonté et le sens communautaire russes, même s’il y cède quand même. L’Ukraine est bien sûr le point le plus aveugle de la lucidité dans l’aveuglement de Soljenitsyne, aussi sa lecture est-elle parfois pénible. Mais nous devrions surmonter la colère et la déception pour le lire et le relire encore afin de comprendre le malaise russe, de trouver le moyen de briser le sortilège qui enferme aujourd’hui la Russie dans ses rêveries agressives et la ramener dans le concert des nations.
La force de Poutine ne tient pas seulement à son culot et à son cynisme d’espion, elle vient aussi de sa capacité à être la voix du malaise existentiel et géopolitique russe et à faire espérer une sortie par la force du marasme russe. Mais ce malaise montre la faiblesse au cœur de l’agressivité russe, les points sur lesquels nous devons, nous Européens, ouvrir un dialogue avec les Russes qui aspirent réellement à une désoviétisation.
Ils ne sont pas un peuple entier comme les Ukrainiens, seulement quelques individus, mais l’avenir est avec eux. Les sanctions politiques et économiques sont nécessaires, elles seront efficaces si elles sont massives et persévérantes, mais il ne faut pas oublier un autre genre de mesure: le procès du communisme soviétique, qui ne peut advenir que de l’intérieur de la Russie.
Cet article est originellement paru en ukrainien et en anglais dans l'hebdomadaire ukrainien Ukrainski Tyzhden.
Re: Et en Russie !
Ebola : arme bactériologique russe ?
http://www.slate.fr/story/93915/laboratoires-russie-ebola
http://www.slate.fr/story/93915/laboratoires-russie-ebola
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Il est indéniable que des grandes puissances USA, URSS ainsi que d'autres secondaires ont travaillé depuis la guerre froide à tenter d'utiliser l'arme bactériologique comme arme de guerre. Je crois qu'ils ont fini par abandonner leur recherches (mais qui peut le savoir ?) parce que de toutes des armes, c'est avec l'arme nucléaire la plus incontrôlable et qui peut aussi bien se retourner vers des populations amies...
Par contre je suis persuadé que les Américains utilisent bien l'arme économique à l'égard de la Russie actuellement.
La baisse du cours du pétrole brut n'est pas fortuite. Il existe bien sûr des facteurs externes objectifs : développement du gaz de schiste aux USA et ralentissement de la croissance en Europe mais je reste persuadé qu'il y a eu un deal des USA avec les monarchies du Golfe pour "arroser" le marché et faire dégringoler le cours du brut afin d'affaiblir économiquement la Russie. A ce jeu là, Moscou sera très rapidement le grand perdant
Le cours du brut pourrait encore dégringoler à 75$, voire 70$ dans les semaines qui viennent...
Par contre je suis persuadé que les Américains utilisent bien l'arme économique à l'égard de la Russie actuellement.
La baisse du cours du pétrole brut n'est pas fortuite. Il existe bien sûr des facteurs externes objectifs : développement du gaz de schiste aux USA et ralentissement de la croissance en Europe mais je reste persuadé qu'il y a eu un deal des USA avec les monarchies du Golfe pour "arroser" le marché et faire dégringoler le cours du brut afin d'affaiblir économiquement la Russie. A ce jeu là, Moscou sera très rapidement le grand perdant
Le cours du brut pourrait encore dégringoler à 75$, voire 70$ dans les semaines qui viennent...
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Actuellement (période de paix), l'arme économique est la plus efficace et ça marche plutôt bien.
Malgré le pressing russe:
Les conditions de la livraison du navire de guerre Mistral à la Russie ne sont pas réunies
Les conditions pour la livraison par la France à la Russie d'un premier navire de guerre Mistral ne sont "pas réunies" pour le moment, a déclaré jeudi le ministre français des Finances Michel Sapin sur la radio RTL. La veille, la Russie avait pourtant affirmé qu'elle recevrait ce navire à la mi-novembre.
"Les conditions, c'est quoi? C'est qu'en Ukraine, nous soyons dans un dispositif qui va vers la normale, qui permette de détendre les choses, qui fasse que la Russie joue un rôle positif", a justifié le ministre français. "D'un certain niveau ça va mieux, d'autres points de vue il y a encore des inquiétudes, donc aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies", a martelé le ministre.
La Russie a affirmé mercredi qu'elle recevrait mi-novembre un premier navire de guerre Mistral vendu par la France, une annonce démentie par le constructeur sur fond de critiques des pays de l'Otan qui déplorent cette transaction en pleine crise ukrainienne. Baptisé "Vladivostok", le premier des deux bateaux de guerre commandés par la Russie a effectué ces dernières semaines des essais en mer au large de Saint-Nazaire (ouest).
La controverse sur la vente de ce porte-hélicoptères à la Russie, soumise à une série de sanctions économiques des États-Unis et des Européens, resurgit au moment où le conflit armé dans l'est de l'Ukraine s'installe dans la durée, les autorités de Kiev et les séparatistes prorusses étant incapables de dialoguer.
7sur7.be
(Voir les commentaires des idiots poutinolâtres)
Malgré le pressing russe:
Les conditions de la livraison du navire de guerre Mistral à la Russie ne sont pas réunies
Les conditions pour la livraison par la France à la Russie d'un premier navire de guerre Mistral ne sont "pas réunies" pour le moment, a déclaré jeudi le ministre français des Finances Michel Sapin sur la radio RTL. La veille, la Russie avait pourtant affirmé qu'elle recevrait ce navire à la mi-novembre.
"Les conditions, c'est quoi? C'est qu'en Ukraine, nous soyons dans un dispositif qui va vers la normale, qui permette de détendre les choses, qui fasse que la Russie joue un rôle positif", a justifié le ministre français. "D'un certain niveau ça va mieux, d'autres points de vue il y a encore des inquiétudes, donc aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies", a martelé le ministre.
La Russie a affirmé mercredi qu'elle recevrait mi-novembre un premier navire de guerre Mistral vendu par la France, une annonce démentie par le constructeur sur fond de critiques des pays de l'Otan qui déplorent cette transaction en pleine crise ukrainienne. Baptisé "Vladivostok", le premier des deux bateaux de guerre commandés par la Russie a effectué ces dernières semaines des essais en mer au large de Saint-Nazaire (ouest).
La controverse sur la vente de ce porte-hélicoptères à la Russie, soumise à une série de sanctions économiques des États-Unis et des Européens, resurgit au moment où le conflit armé dans l'est de l'Ukraine s'installe dans la durée, les autorités de Kiev et les séparatistes prorusses étant incapables de dialoguer.
7sur7.be
(Voir les commentaires des idiots poutinolâtres)
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
C'est un peu ça éffectivement.
Pourquoi la Russie teste-t-elle la cohésion occidentale ?
Depuis le début de l’année, plus de 100 avions militaires russes ont été interceptés par l’Otan dans les espaces aériens de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la mer Noire, trois fois plus que l’année dernière.
La Russie a également recours à des cyberattaques de plus en plus agressives et sophistiquées contre des cibles occidentales.
EXPLICATIONS de Thomas Gomart Directeur du développement stratégique à l’Institut français des relations internationales (Ifri)
« Depuis le discours de Vladimir Poutine à la conférence sur la sécurité de Munich en 2007, à la fin de son deuxième mandat, la politique étrangère russe s’est durcie. La Russie viole régulièrement l’espace aérien et maritime des pays de l’Otan et mène des cyberattaques dont l’origine est beaucoup plus difficile à identifier.
Les pays Baltes comme cibles
Ces violations se sont intensifiées depuis la crise en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Un des enjeux, c’est l’évolution de cette guerre hybride dans son volet cyberespace et la manière dont les pays de l’Otan pourraient faire jouer, en cas d’attaque informatique caractérisée, l’article 5 de la charte de l’Alliance qui prévoit une assistance en cas d’attaque armée contre un ou plusieurs de ses membres.
Les pays Baltes et d’autres pays comme la Pologne le souhaitent parce qu’ils sont les principales cibles de ces opérations agressives mais la capacité de ces attaques à rester masquées favorise l’agresseur.
Depuis 1991, la doctrine militaire russe désigne l’Otan comme la principale menace. La Russie a modernisé son outil militaire à un moment où la plupart des pays européens ont réduit leurs dépenses militaires.
Le président russe cherche à tester la cohésion occidentale vis-à-vis des pays Baltes, une situation potentiellement dangereuse. La Russie voudrait créer une Otan à plusieurs vitesses en montrant qu’il y a des pays de l’Otan qui seraient moins protégés que d’autres.
Justifier la présence de l’Otan
Jusque-là, l’agressivité russe a produit une forte réaction au sein de l’Alliance qui a pris des mesures de “réassurance”. L’Otan assure la police de l’air des pays Baltes. Des pays neutres comme la Suède et la Finlande s’en rapprochent.
Des troupes de l’Otan pourraient être stationnées à proximité des frontières russes dans un proche avenir. L’Otan trouve une raison d’être supplémentaire dans un comportement russe de plus en plus perçu comme une menace.
Les relations de sécurité des pays occidentaux avec la Russie devraient donc rester tendues avec des crises potentielles en Moldavie et dans les pays Baltes. »
L'objectif ukrainien de Vladimir Poutine
Au-delà des apparences, la politique ukrainienne de Vladimir Poutine est parfaitement claire. Seuls ses signaux sont contradictoires. Il menace durant des semaines d’arrêter les livraisons de gaz à Kiev et de perturber, par là, les approvisionnements de l’Union européenne puis signe, tout soudain, un accord tout à fait acceptable et levant toute crainte, jusqu’au printemps prochain du moins. Il reconnaît la légitimité des législatives ukrainiennes qui avaient donné, il y a huit jours, une écrasante majorité aux partisans d’un rapprochement avec l’Europe puis approuve l’organisation, hier, d’élections présidentielles dans les deux régions de l’Est aux mains des sécessionnistes pro-russes.
Il fait et dit tout et son contraire mais poursuit, en fait, un objectif parfaitement cohérent qui est de vouloir le beurre, l’argent du beurre et les charmes de la crémière. Comme il ne veut pas d’une complète rupture avec l’Europe et les Etats-Unis et, moins encore, d’un risque de confrontation militaire avec eux, il ne marche pas sur Kiev, ne coupe pas les robinets du gaz et ne met pas même en doute la régularité des élections ukrainiennes.
Sur ces terrains inflammables, c’est business as usual, respect des règles et usages internationaux mais, comme il ne veut pas non plus admettre que son agressivité militaire et l’annexion de la Crimée ont eu pour résultat d’amener l’écrasante majorité des Ukrainiens à se détourner de la Russie avec laquelle ils avaient, pourtant, des liens aussi profonds qu’anciens, comme il ne veut surtout pas s’avouer vaincu devant sa propre opinion, il continue de soutenir, armer et financer les sécessionnistes des régions de Donetsk et de Lougansk en leur laissant le soin de dire à haute voix ce que lui pense tout bas.
Elu hier président de la région de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko explique ainsi que son ambition est de « construire un nouvel Etat qui deviendra légitime après ces élections et de récupérer les territoires de l’Est actuellement sous contrôle ukrainien ». Les territoires en question, c’est la bande côtière qui mène, le long de la mer d’Azov, à la Crimée et permettrait à la Russie d’alimenter cette péninsule annexée par la route et de former, sur son flanc occidental, un nouvel Etat de fait sur lequel elle exercerait un protectorat.
C’est une nouvelle partition de l’Ukraine qui est à l’œuvre. C’est pour cela que les combats n’ont jamais cessé dans les régions orientales du pays vers lesquelles la Russie achemine, depuis deux jours, de nouvelles troupes et de nouveaux armements par des camions sans plaques mais qui ne peuvent évidemment pas venir d’ailleurs que de chez elle. A court terme, Vladimir Poutine est gagnant. On ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher de mener son entreprise à bien mais, à moyen et long terme, il isole toujours plus son pays de l’Europe, le met dans la main de la Chine et se met lui-même en danger en plongeant l’économie russe dans un complet marasme.
Il est temps que cette comédie cesse . . .
Pourquoi la Russie teste-t-elle la cohésion occidentale ?
Depuis le début de l’année, plus de 100 avions militaires russes ont été interceptés par l’Otan dans les espaces aériens de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la mer Noire, trois fois plus que l’année dernière.
La Russie a également recours à des cyberattaques de plus en plus agressives et sophistiquées contre des cibles occidentales.
EXPLICATIONS de Thomas Gomart Directeur du développement stratégique à l’Institut français des relations internationales (Ifri)
« Depuis le discours de Vladimir Poutine à la conférence sur la sécurité de Munich en 2007, à la fin de son deuxième mandat, la politique étrangère russe s’est durcie. La Russie viole régulièrement l’espace aérien et maritime des pays de l’Otan et mène des cyberattaques dont l’origine est beaucoup plus difficile à identifier.
Les pays Baltes comme cibles
Ces violations se sont intensifiées depuis la crise en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Un des enjeux, c’est l’évolution de cette guerre hybride dans son volet cyberespace et la manière dont les pays de l’Otan pourraient faire jouer, en cas d’attaque informatique caractérisée, l’article 5 de la charte de l’Alliance qui prévoit une assistance en cas d’attaque armée contre un ou plusieurs de ses membres.
Les pays Baltes et d’autres pays comme la Pologne le souhaitent parce qu’ils sont les principales cibles de ces opérations agressives mais la capacité de ces attaques à rester masquées favorise l’agresseur.
Depuis 1991, la doctrine militaire russe désigne l’Otan comme la principale menace. La Russie a modernisé son outil militaire à un moment où la plupart des pays européens ont réduit leurs dépenses militaires.
Le président russe cherche à tester la cohésion occidentale vis-à-vis des pays Baltes, une situation potentiellement dangereuse. La Russie voudrait créer une Otan à plusieurs vitesses en montrant qu’il y a des pays de l’Otan qui seraient moins protégés que d’autres.
Justifier la présence de l’Otan
Jusque-là, l’agressivité russe a produit une forte réaction au sein de l’Alliance qui a pris des mesures de “réassurance”. L’Otan assure la police de l’air des pays Baltes. Des pays neutres comme la Suède et la Finlande s’en rapprochent.
Des troupes de l’Otan pourraient être stationnées à proximité des frontières russes dans un proche avenir. L’Otan trouve une raison d’être supplémentaire dans un comportement russe de plus en plus perçu comme une menace.
Les relations de sécurité des pays occidentaux avec la Russie devraient donc rester tendues avec des crises potentielles en Moldavie et dans les pays Baltes. »
L'objectif ukrainien de Vladimir Poutine
Au-delà des apparences, la politique ukrainienne de Vladimir Poutine est parfaitement claire. Seuls ses signaux sont contradictoires. Il menace durant des semaines d’arrêter les livraisons de gaz à Kiev et de perturber, par là, les approvisionnements de l’Union européenne puis signe, tout soudain, un accord tout à fait acceptable et levant toute crainte, jusqu’au printemps prochain du moins. Il reconnaît la légitimité des législatives ukrainiennes qui avaient donné, il y a huit jours, une écrasante majorité aux partisans d’un rapprochement avec l’Europe puis approuve l’organisation, hier, d’élections présidentielles dans les deux régions de l’Est aux mains des sécessionnistes pro-russes.
Il fait et dit tout et son contraire mais poursuit, en fait, un objectif parfaitement cohérent qui est de vouloir le beurre, l’argent du beurre et les charmes de la crémière. Comme il ne veut pas d’une complète rupture avec l’Europe et les Etats-Unis et, moins encore, d’un risque de confrontation militaire avec eux, il ne marche pas sur Kiev, ne coupe pas les robinets du gaz et ne met pas même en doute la régularité des élections ukrainiennes.
Sur ces terrains inflammables, c’est business as usual, respect des règles et usages internationaux mais, comme il ne veut pas non plus admettre que son agressivité militaire et l’annexion de la Crimée ont eu pour résultat d’amener l’écrasante majorité des Ukrainiens à se détourner de la Russie avec laquelle ils avaient, pourtant, des liens aussi profonds qu’anciens, comme il ne veut surtout pas s’avouer vaincu devant sa propre opinion, il continue de soutenir, armer et financer les sécessionnistes des régions de Donetsk et de Lougansk en leur laissant le soin de dire à haute voix ce que lui pense tout bas.
Elu hier président de la région de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko explique ainsi que son ambition est de « construire un nouvel Etat qui deviendra légitime après ces élections et de récupérer les territoires de l’Est actuellement sous contrôle ukrainien ». Les territoires en question, c’est la bande côtière qui mène, le long de la mer d’Azov, à la Crimée et permettrait à la Russie d’alimenter cette péninsule annexée par la route et de former, sur son flanc occidental, un nouvel Etat de fait sur lequel elle exercerait un protectorat.
C’est une nouvelle partition de l’Ukraine qui est à l’œuvre. C’est pour cela que les combats n’ont jamais cessé dans les régions orientales du pays vers lesquelles la Russie achemine, depuis deux jours, de nouvelles troupes et de nouveaux armements par des camions sans plaques mais qui ne peuvent évidemment pas venir d’ailleurs que de chez elle. A court terme, Vladimir Poutine est gagnant. On ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher de mener son entreprise à bien mais, à moyen et long terme, il isole toujours plus son pays de l’Europe, le met dans la main de la Chine et se met lui-même en danger en plongeant l’économie russe dans un complet marasme.
Il est temps que cette comédie cesse . . .
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