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Ils enquêtaient sur Wagner

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Message  Caduce62 Mar 11 Oct - 16:25

Mercenaire de Wagner priant pour être épargné par la salve d'HIMARS ukrainienne Laughing Juste réponse à l'expéditeur Cool
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Message  Caduce62 Jeu 27 Oct - 10:23

A Bakhmout, les "soldats à usage unique" des forces Wagner

AFP, publié le jeudi 27 octobre 2022 à 04h39
"Là-bas, c'est l'horreur. Le sol est noir comme de l'asphalte, tout est retourné (...), il y a des corps partout": "là-bas" désigne la ligne de front à Bakhmout, ainsi décrite à l'AFP par un soldat ukrainien.
"C'est la guerre privée de Prigojine", poursuit le militaire nommé Eugène, dit "Gym", 38 ans, membre de la garde nationale.
Tout autour du tunnel en béton sous lequel il s'est abrité, à un kilomètre de la ligne de front, des obus ou roquettes russes volent à intervalles réguliers.

A Bakhmout, petite ville de l'est de l'Ukraine, sur laquelle la Russie continue étrangement de pousser, alors même qu'elle recule ailleurs, c'est Evguéni Prigojine, le patron des forces Wagner, qui est à la manœuvre.
Et l'oligarque russe, réputé proche de Vladimir Poutine mais qui affiche des ambitions politiques personnelles croissantes, semble prêt à tout pour remporter ce trophée militaire.
Depuis début octobre, il est accusé par l'Ukraine de déverser là un flot de milliers de combattants recrutés directement dans les prisons russes, contre promesse d'un salaire et d'une amnistie.
Utilisés depuis plusieurs semaines principalement en première ligne, et surtout la nuit, ces ex-détenus servent d'"appâts humains", selon plusieurs témoignages de soldats ukrainiens recueillis par l'AFP à Bakhmout.

- "Numéro de ta prison" -

"Ca commence vers 18H00, quand il fait sombre", témoigne Anton, dit "Poliak", 50 ans, membre de la 93e brigade ukrainienne, en repos depuis une blessure.
"Ces soldats sans expérience sont envoyés sous nos balles, pendant plusieurs minutes et ils y restent", témoigne-t-il. Selon lui, jusqu'à 7 ou 8 commandos dits "de diversion" peuvent ainsi être envoyés sur une position en une seule nuit.
"Leur boulot est d'avancer dans notre direction pour que l'on tire sur eux et qu'ils puissent alors nous localiser", décrypte Sergii, dit "Tanthon", major dans la 53e brigade des forces ukrainiennes, depuis les abords de la ligne de contact.
"Ensuite, ils envoient l'artillerie ou d'autres commandos plus expérimentés sur nos positions", poursuit-il.

La plupart des combattants russes tombent sous les munitions ukrainiennes et, plus rarement, certains, seulement blessés, sont capturés.
Le matin même, Tanthon a retrouvé vivant l'un de ces combattants de Wagner, des anciens taulards venus par régiments et appelés par les Ukrainiens "soldats à usage unique".
"Dans un sens il a de la chance, car il est encore en vie, la plupart de ses camarades ont été tués", commente le soldat.
Dans une vidéo qu'il a tournée et datant du jour même - ce que l'AFP a pu authentifier -, on peut voir le captif russe couché sur le sol d'une pièce, blessé à la main droite et à la jambe gauche.

Il est interrogé par le major ukrainien.
- "Quel est le numéro de ta prison ?", demande-t-il.
- "C'est Kopeika" (le pénitencier correctionnel numéro 1 situé à Voronej, dans l'ouest de la Russie), répond le mercenaire russe.
Ce dernier indique ensuite avoir rejoint Wagner il y a un mois, et avoir reçu un entraînement rapide, dans trois lieux différents, dont le dernier était à Lougansk.
Tous ceux qui étaient avec lui étaient des "taulards" recrutés par le groupe Wagner, explique le captif.

- "Je vous sors d'ici" -

Ce groupe paramilitaire, qui a émergé en 2014 en Ukraine, est suspecté depuis des années par les Occidentaux de mener les basses oeuvres du Kremlin sur différents théâtres d'opération, de la Syrie en Centrafrique. Moscou a toujours démenti.
La société privée est composée en partie de mercenaires endurcis sur des théâtres extérieurs, mais aussi de militaires russes professionnels passés côté Wagner car ils sont mieux équipés et mieux payés que dans l'armée, ainsi que de recrues sans expérience, et sorties de prison.
Evguéni Prigojine a reconnu seulement le 26 septembre dernier en être le fondateur, mettant fin à des années de rumeurs.
Quelques jours avant, une vidéo avait émergé le montrant - selon toute vraisemblance - en train de recruter des détenus d'un établissement pénitentiaire russe, pour les envoyer en Ukraine.
Face à des détenus en rang d'oignons, il y détaille ses exigences et leur donne quelques minutes pour se décider: il veut des hommes entre 22 et 50 ans, en "bonne forme physique", tout en précisant qu'il fera attention aux condamnés pour crimes sexuels et aux toxicomanes.
"Moi, je vous sors d'ici vivants ! Mais je ne vous restitue pas toujours vivants. Eh bien, les gars, avez-vous des questions ?", conclut-il.
Son groupe de restauration, Concord, n'a ni confirmé ni infirmé l'origine de cette vidéo.

- Obsession -

Pour Moscou, ces opérations de recrutement sont un aveu d'échec, au moment où son armée est en difficulté sur plusieurs fronts ukrainiens et que la mobilisation annoncée de 300.000 Russes a ébranlé le pacte de confiance national.
Pour combattre à Bakhmout, le patron de Wagner aurait réussi à recruter en prison jusqu'à "2.000" détenus, selon une déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 16 octobre.
Mais pourquoi Evguéni Prigojine a-t-il fait de la petite ville minière du Donbass ukrainien une telle obsession ?
Selon les experts militaires, cette poussées sanglante sur la localité (de 70.000 habitants avant la guerre), qui a perdu tout intérêt stratégique depuis le retrait des Russes d'Izioum, ne semble plus répondre à aucune logique militaire.
"Les Russes s'y épuisent sans réussir à envelopper ou détruire des positions majeures de l'ennemi", analyse pour l'AFP Mykola Bielieskov, chercheur à l'Institut national de recherche stratégique.
Le colonel à la retraite ukrainien Sergei Grabsky estime que "techniquement, la Russie peut capturer Bakhmout, mais pas dans un avenir proche", et qu'il s'agirait d'une "victoire à la Pyrrhus", obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu'elle équivaudrait quasiment à une défaite.

- Incurie -

Au-delà du trophée militaire, Evguéni Prigojine semble de plus en plus intéressé par une plateforme politique, s'affirmant comme chef de guerre face à l'incurie des généraux russes.
Le 19 octobre, l'oligarque a annoncé s'être lancé dans la construction d'une "ligne Wagner", une "ligne Maginot" hérissée de "dents de dragons" anti-chars, comme lors de la Première Guerre mondiale, censée maintenir les troupes ukrainiennes à distance des territoires occupés de la région de Lougansk.
Un projet symbolique aux contours flous, censé asseoir son narratif de défenseur ultime du territoire national, fustigeant les "bureaucrates-ennemis" de Moscou qui ne le soutiennent pas, ceux dit-il qui "changent sans cesse de scénario depuis février".
"Les troupes russes sont à la défense et il se met en scène à l'offensive, c'est son intérêt principal: transformer cette bataille en influence politique, donc en argent", explique l'analyste ukrainien Mykola Bielieskov.

Pour Nestor, un soldat ukrainien de la 53e brigade, engagé sur ce front sanglant, Evguéni Prigojine, qui a servi un temps de fournisseur aux cuisines du Kremlin, a "gagné son surnom de cuisinier de Poutine".
"Il transforme 1.000, 2.000, 3.000 soldats en chair à canon", lâche le combattant.
Le nombre de recrues russes tombées au front de Bakhmout est inconnu.
Le conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiy Arestovytch, a estimé "dans une fourchette basse", qu'il s'agissait de l'équivalent d'une compagnie par jour, soit 100 à 200 hommes.
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Message  Caduce62 Lun 7 Nov - 22:57

Evguéni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, admet des «ingérences» dans les élections américaines

RFI Publié le : 07/11/2022 - 14:41

Cité dans une publication de son entreprise Concord, Evguéni Prigojine, le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, a admis, lundi 7 novembre, des « ingérences » dans les élections américaines.

À la veille des élections de mi-mandat aux États-Unis, l’homme d’affaires et fondateur du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, a admis des « ingérences » dans les précédentes élections américaines. « Nous nous sommes ingérés, nous le faisons et nous allons continuer à le faire. Avec précaution, précision, de façon chirurgicale, d'une manière qui nous est propre », a déclaré M. Prigojine, cité dans une publication sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord.

Sous le coup de sanctions américaines et européennes, M. Prigojine est accusé, depuis plusieurs années, d’ingérences, notamment lors de la présidentielle américaine de 2016. Il est, par exemple, soupçonné d’être à l’origine d’une « ferme de trolls », de faux profils sur les réseaux sociaux multipliant les publications pour influencer les électeurs en dénigrant des candidats ou en relayant de fausses informations.

L’homme d’affaires, auparavant habitué à la discrétion, sort de l’ombre depuis peu. Fin septembre, il a reconnu avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine. Il a aussi admis la présence de mercenaires russes dans plusieurs pays, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Début novembre, le groupe a d'ailleurs inauguré un bâtiment flambant neuf qui servira de centre administratif à la société de mercenaires.

Et depuis le début de la guerre en Ukraine, il s’affirme de plus en plus comme une figure publique en Russie et multiplie les déclarations en soutien à la Russie et son offensive.
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Message  Caduce62 Sam 12 Nov - 0:36

Le groupe Wagner dit qu'il va former des "miliciens" pour défendre la Russie  Laughing 

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé vendredi que son organisation allait former des miliciens et construire des fortifications dans deux régions de Russie frontalières de l'Ukraine.

"La compagnie militaire privée Wagner aide et va aider la population des territoires frontaliers (de l'Ukraine) à recevoir une formation, à construire des installations, à préparer les gens et à organiser des milices", a indiqué M. Prigojine, cité par le service de presse de sa société Concord.

Il n'a pas publié plus d'éléments pour prouver ses dires. Selon lui, ces nouvelles activités ont débuté dans les régions russes de Belgorod et de Koursk, touchées régulièrement ces derniers mois par des tirs attribués par Moscou à l'armée ukrainienne.
Il n'y plus d'armée en russie ? lol!
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Message  myko Jeu 17 Nov - 7:43

www.lemonde.fr
En Russie, les visées politiques du patron des Wagner
Benoît Vitkine

Fort de l’engagement de ses mercenaires en Ukraine, Evgueni Prigojine, également connu pour ses « usines à trolls » responsables d’ingérences électorales dans des pays tiers, s’apprêterait à lancer un mouvement conservateur.

La première entrée en politique d’Evgueni Prigojine, en 2020, s’était soldée par un échec. A l’époque, l’homme d’affaires pétersbourgeois, connu depuis lors pour être le fondateur de la compagnie de mercenaires Wagner et des « usines à trolls » inondant les réseaux sociaux, avait tenté un rapprochement avec le parti nationaliste Rodina (« Patrie »), dans la perspective des élections législatives de l’année suivante. L’affaire s’était conclue par une brouille – « une très mauvaise expérience », résumait l’intéressé.

La leçon a été apprise : mieux vaut être seul maître à bord. C’est fort de ce constat que M. Prigojine prépare le lancement prochain, selon le site d’information Meduza, d’un « mouvement politique conservateur » entièrement à son service. Deux proches de Vladimir Poutine, les frères Kovaltchouk, deux oligarques également originaires de Saint-Pétersbourg, seraient de l’aventure, mais dans le rôle évident de seconds couteaux et de financiers.

Ce grand saut a quelque chose d’une évidence : Evgueni Prigojine possède tout ce qu’il faut pour faire de la politique en Russie – l’assentiment du Kremlin, un empire médiatique, de l’argent, et aussi un sens certain de la provocation. Ce à quoi il faut désormais ajouter la légitimité nouvelle offerte par son engagement dans « l’opération spéciale » en Ukraine et la réputation d’efficacité qu’y ont gagnée ses mercenaires.

Restait encore un obstacle, le culte obsessionnel du secret que cultive l’ancien bandit de 61 ans. C’est précisément le conflit en Ukraine qui l’a vu, pour la première fois dans une longue carrière nimbée de mystère, chercher la lumière. Les innombrables sites Internet qu’il contrôle ont ainsi distillé les images de ses déplacements sur le front, descendant d’hélicoptère, cartes d’état-major en main, médailles épinglées à la poitrine.

En septembre, M. Prigojine a aussi reconnu être le fondateur de Wagner, alors qu’il intentait auparavant des procès en diffamation à tour de bras sur le sujet et que les sociétés militaires privées sont toujours, en théorie, interdites en Russie. Semblant prendre du plaisir à ce grand déballage, il avait aussi reconnu, peu avant les élections américaines de novembre, des « ingérences » dans les scrutins passés de ce pays. Washington et Bruxelles ont placé dès 2014 le personnage et sa société principale, Concord, sous sanctions.

Le « chef de Poutine » (ce surnom lui vient des restaurants de luxe ouverts à Saint-Pétersbourg dans les années 1990, puis des contrats mirobolants passés avec le ministère de la défense) s’est surtout illustré par ses critiques acerbes du commandement militaire russe, accusé de mollesse en Ukraine. En passant une alliance de circonstance avec le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, Evgueni Prigojine a même obtenu la tête d’un général, Alexandre Lapine, rendu responsable de la désastreuse retraite de Kharkiv. Signe que ses prises de position sont très froidement calculées, il a, à l’inverse, salué la décision « responsable » du retrait de Kherson, s’alignant ainsi sur les exigences du Kremlin.

Cet activisme forcené a permis à l’entrepreneur d’asseoir son image de dur parmi les durs, adepte de la manière forte, profil pour lequel il existe une demande forte dans la frange ultranationaliste et radicale de l’opinion.

Sur les sites spécialisés, les commentateurs ne jurent ainsi que par « l’efficacité » de Wagner et la détermination de son chef – mouvement qu’il est toutefois difficile d’évaluer, puisque l’entrepreneur finance nombre de ces chaînes Telegram, machines à diffuser des fausses informations destinées avant tout à attaquer ses ennemis.

Evgueni Prigojine fait même de son passé de détenu une force. Lui qui a été emprisonné de 1981 à 1990 pour banditisme et divers vols a ainsi fait fuiter les images de ses visites en prison pour recruter des mercenaires pour Wagner. Le 11 novembre, répondant à une question écrite d’un site sibérien, il a même théorisé la chose : « Les prisonniers ont un niveau de conscience bien plus élevé que celui de l’élite russe. » Pour Meduza, une telle déclaration donne aussi une indication sur l’orientation de ce futur mouvement qu’il s’apprêterait à lancer : une formation ultranationaliste s’adressant à la Russie des petites villes. Selon M. Prigojine, les élites russes ont ainsi « choisi leur confort plutôt que le bien du peuple », en refusant notamment d’envoyer leurs enfants combattre.

Que cherche le richissime homme d’affaires en s’exposant de la sorte ? Evgueni Prigojine a bâti l’intégralité de sa carrière sur son sens de l’initiative, sa capacité à mélanger affaires publiques et privées. C’est ce qui a guidé la création des « fermes à trolls » dès 2013, avec l’Internet Research Agency. La même démarche a été à l’origine de son action à l’étranger, depuis la Syrie et la Libye en passant par la République centrafricaine, avec les mercenaires du Groupe Wagner ou le déploiement de consultants politiques. Ces derniers ont aussi cherché à étendre leur action en Europe et aux Etats-Unis, avec la création de fausses ONG de défense de droits humains ou de lutte contre les violences policières.

Autant d’initiatives, sous le contrôle plus ou moins direct du Kremlin, qui lui ont permis non seulement de s’enrichir, en prenant par exemple le contrôle du pétrole syrien ou des diamants centrafricains, mais aussi d’accroître son influence auprès du pouvoir. « L’entrepreneur géopolitique » Prigojine, selon la formule de la politologue Tatiana Stanovaya, sent parfaitement l’air du temps – et celui-ci, dans la Russie de « l’opération spéciale », réclame du sang. L’homme veut renforcer encore son rôle, voire s’imposer dans le cercle restreint des proches qui ont encore l’oreille de Vladimir Poutine.

Ses messages envoyés tout récemment sont clairs : alors qu’il s’en était déjà pris publiquement au gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexander Beglov, son rival local, l’entrepreneur a franchi un cap, le 14 novembre, en l’accusant de « haute trahison ». Le même jour, il a aussi revendiqué, par un commentaire sarcastique mais sans ambiguïté, l’exécution à la masse, par des mercenaires de Wagner, d’un déserteur du groupe. Il a ensuite publié un démenti aux allures de trolling, sa spécialité, évoquant une piste menant… aux services secrets américains.

Le nom Prigojine était déjà associé à des épisodes de violence, qu’il s’agisse de menaces contre des journalistes, de l’empoisonnement d’un opposant, ou encore de la mort en Centrafrique de trois journalistes russes, en 2018. Mais ce dernier message rigolard, couplé au fait qu’aucune enquête officielle n’a été ouverte sur l’exécution sauvage du supposé « déserteur », envoie le signal que tout lui est dorénavant autorisé, non seulement sur des théâtres lointains, mais en Russie même.

Pour plusieurs politologues russes, l’entrepreneur cherche aussi à se positionner dans la perspective de l’après-Poutine, en occupant un créneau radical mais porteur dans la Russie de 2022. De là à l’imaginer prêt à aller contre le pouvoir en place, il n’y a qu’un pas. « Prigojine et Kadyrov sont la force qui gouvernera la Russie après Poutine, veut croire Alfred Koch, un ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, désormais exilé. Et Poutine n’est vivant et est en bonne santé que jusqu’à ce que ce couple se sente plus fort que l’armée. Dès que cela se produira, ils auront entre les mains une tabatière et un foulard [référence à l’assassinat du tsar Paul Ier] et ils arriveront immédiatement dans les appartements de Poutine. »

Quel que soit le sérieux de cette prédiction, l’ascension d’Evgueni Prigojine suscite bel et bien une rancœur importante au sein de l’armée, sans compter la haine tenace que lui vouent nombre d’agents du FSB, les services russes de sécurité, et la peur qu’il suscite au sein de l’élite. Sa posture reste toutefois bien opportune pour le pouvoir. De tels profils ont en effet toujours existé durant le règne de Vladimir Poutine – des radicaux dont l’existence même est censée rassurer, à l’intérieur comme à l’extérieur, sur le positionnement « modéré » du président.

Ces personnages, à l’instar d’un Vladimir Jirinovski (chef historique du parti ultranationaliste LDPR, mort en avril), se contentaient de vociférer leurs fantasmes de guerre nucléaire sur les plateaux de télévision. La nouveauté est que, désormais, ils ont des armées privées, avec artillerie et aviation, et pour emblème une masse tachée de sang.

Benoît Vitkine(Moscou, correspondant)

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Message  Caduce62 Ven 25 Nov - 15:03

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Message  Caduce62 Jeu 22 Déc - 12:47

Wagner convoite aussi les femmes

Source : TF1 Info

Les femmes pourraient, elles aussi, intégrer les rangs sanglants de la milice Wagner. Le chef de cette organisation paramilitaire russe a confié ce mercredi 21 décembre qu'il envisageait de recruter des femmes détenues dans les prisons russes et de les envoyer combattre en Ukraine, après avoir fait la même chose avec des hommes.

Le chef de la milice, Evguéni Prigojine, a initialement été interpellé par un appel d'un élu russe de l'Oural qui affirme avoir été "approché par des femmes détenues" dans une prison de la ville de Nijni Taguil. Elles lui auraient indiqué être "prêtes à se rendre dans la zone d'une opération militaire spéciale", en référence à l'invasion de la Russie par l'Ukraine. Un terrain sur lequel elles pourraient servir "d'opératrices, médecins ou infirmières pour apporter toute l'assistance possible [aux] militaires sur place". (ou de putes ??)

Une demande à laquelle Evguéni Prigojine a répondu favorablement, se disant "absolument d'accord" avec cette option. "Pas seulement comme infirmières ou opératrices, mais aussi dans des groupes de saboteurs ou dans des équipes de snipers", a-t-il toutefois précisé dans une réponse publiée par son service de presse sur VK. "On sait tous que cela s'est déjà fait massivement." Le chef des Wagner faisait manifestement allusion aux femmes tireurs d'élite et à celles présentes dans les groupes de partisans qui ont combattu pendant la Deuxième guerre mondiale et qui étaient mises en avant par la propagande soviétique. "Nous travaillons en ce sens. Il y a des résistances, mais je pense qu'on en viendra à bout", a ajouté celui qui est parfois surnommé le "cuisinier de Poutine".

NB : 98% des prisonniers recrutés sont morts LaughingLaughingLaughing
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Message  Gilles Jeu 22 Déc - 14:19

Caduce62 a écrit:Wagner convoite aussi les femmes

Source : TF1 Info

Les femmes pourraient, elles aussi, intégrer les rangs sanglants de la milice Wagner. Le chef de cette organisation paramilitaire russe a confié ce mercredi 21 décembre qu'il envisageait de recruter des femmes détenues dans les prisons russes et de les envoyer combattre en Ukraine, après avoir fait la même chose avec des hommes.

Le chef de la milice, Evguéni Prigojine, a initialement été interpellé par un appel d'un élu russe de l'Oural qui affirme avoir été "approché par des femmes détenues" dans une prison de la ville de Nijni Taguil. Elles lui auraient indiqué être "prêtes à se rendre dans la zone d'une opération militaire spéciale", en référence à l'invasion de la Russie par l'Ukraine. Un terrain sur lequel elles pourraient servir "d'opératrices, médecins ou infirmières pour apporter toute l'assistance possible [aux] militaires sur place". (ou de putes ??)

Une demande à laquelle Evguéni Prigojine a répondu favorablement, se disant "absolument d'accord" avec cette option. "Pas seulement comme infirmières ou opératrices, mais aussi dans des groupes de saboteurs ou dans des équipes de snipers", a-t-il toutefois précisé dans une réponse publiée par son service de presse sur VK. "On sait tous que cela s'est déjà fait massivement." Le chef des Wagner faisait manifestement allusion aux femmes tireurs d'élite et à celles présentes dans les groupes de partisans qui ont combattu pendant la Deuxième guerre mondiale et qui étaient mises en avant par la propagande soviétique. "Nous travaillons en ce sens. Il y a des résistances, mais je pense qu'on en viendra à bout", a ajouté celui qui est parfois surnommé le "cuisinier de Poutine".

NB : 98% des prisonniers recrutés sont morts LaughingLaughingLaughing

Vu le nombre d'hommes qui se sont barrés de Russie, si l'info devait aussi concerner, dans un avenir plus ou moins proche, les femmes "libres", il va y avoir un afflux massif de réfugiées politiques!!!!
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Message  Caduce62 Lun 16 Jan - 16:15

Le groupe Wagner, principal pourvoyeur d’effectifs russes dans la guerre en Ukraine, pourrait engager un ancien tueur en série  Evil or Very Mad

Les images avaient fait le tour du monde sur les réseaux sociaux l’été dernier. Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, enrôlait à tour de bras des prisonniers pour renforcer les rangs de ses mercenaires engagés dans le conflit en Ukraine.

Aujourd’hui, une candidature récente semble avoir retenu l’attention des médias tant elle est choquante : un tueur en série, parmi les plus redoutés de Russie, signale TF1, lundi 16 janvier.

Mikhaïl Popkov a été reconnu coupable du meurtre de 80 femmes entre 1992 et 2012 et en a même confessé 83. Il est surnommé le fou d'Angarsk (ville du sud de la Russie où il sévissait). D'autres l'appellent le loup-garou. Ex-policier, il a été condamné à la prison à perpétuité.

En étant recruté par Wagner, Mikhaïl Popkov espère ainsi écourter son séjour carcéral, grâce à une remise de peine. Lors d'une interview, il a affirmé, dans des propos relayés par TF1, que son "rêve" est de "rejoindre l'armée" (du Kremlin). "Même si je suis emprisonné depuis 10 ans, je ne pense pas qu'il sera compliqué de tout réapprendre", a-t-il ajouté. Pour l'heure, son dossier serait en cours d'examen. Reste à savoir s’il sera retenu.

77% des prisonniers recrutés hors service  Laughing 
L’armée russe est confrontée depuis des mois à un manque d'hommes pour combattre en Ukraine. La victoire revendiquée par Moscou de Soledar, une ville ukrainienne de l'est du pays, vendredi 13 janvier, est importante pour les Russes. Mais les pertes humaines sont loin d’être négligeables.

Sur les 38 000 recrues en prison envoyées en Ukraine par Wagner, 29 000 (soit 77 %) d'entre elles seraient hors service (blessées, tuées ou capturées), affirme la présidence ukrainienne. Des chiffres à prendre avec des pincettes : les Américains estiment à 50 000 le nombre de mercenaires Wagner en Ukraine, pour 4 000 morts et 10 000 blessés (28 % hors-service), rappelle TF1.

Selon le chef adjoint du renseignement militaire ukrainien et le renseignement militaire estonien, relayés par le Monde, la Russie serait prête à lancer une nouvelle mobilisation de près de 500 000 hommes.
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Message  Caduce62 Jeu 19 Jan - 19:39

Un déserteur russe réfugié en Norvège prêt à faire des révélations sur le groupe paramilitaire Wagner

Orange avec 6Medias, publié le jeudi 19 janvier 2023

Un homme de 26 ans qui se présente comme un ancien membre de groupe Wagner est parvenu à prendre la fuite en se rendant en Norvège. Il se dit prêt à révéler des secrets sur le groupe paramilitaire, rapporte Ouest France.
Andreï Medvedev, 26 ans, est parvenu à traverser la frontière russo-norvégienne en passant par la rivière gelée de Pasvik dans des conditions compliquées selon ses dires : "Sous les balles, de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens".

L’homme affirme avoir combattu en Ukraine et avoir occupé la fonction de chef d’un groupe composé d’une dizaine d’hommes. Cet ancien mercenaire s’est exprimé dans une vidéo publiée par l ‘ONG Gulag. Alors qu’il avait initialement signé un contrat de quatre mois pour le groupe Wagner, ce dernier avait été prolongé contre sa volonté en novembre et c’est à ce moment-là qu’il a décidé de fuir. Tor Bukkvoll, chercheur à l’Institut norvégien de recherche de la défense indique : "C’est un individu intéressant essentiellement en tant que témoin de première main au sein du groupe Wagner […], y compris dans d’éventuels procès d’après-guerre sur les atrocités commises en Ukraine". Il ajoute aussi : "Il a probablement été à Bakhmout", en assurant que l’homme peut faire des révélations sur ce qu’il se passe au sein du groupe.

L’homme a assuré dans un entretien diffusé par le site Internet The Insider qu’il a assisté à l’assassinat d’au moins une dizaine de membres du groupe qui refusait de combattre. Il aurait même en sa possession la vidéo de deux de ces exécutions. Evguéni Noujine, qui a été tué à coup de masse à son retour dans le camp russe après avoir été détenu par les Ukrainiens, aurait notamment été sous le commandement d'Andreï Medvedev.

Deux nuances à apporter selon un chercheur

Andreï Medvedev avait été arrêté à son arrivée en Norvège avant d’être libéré. D’après la police : "Il a lui-même dit qu’il a été membre du groupe Wagner et c’est intéressant pour Kripos d’obtenir plus d’informations sur cette période". L’avocat norvégien de l’ex-mercenaire explique que son client est prêt à parler de son expérience. Il aurait en sa possession plusieurs clés USB au moment de son arrivée dans le pays scandinave.

Le chercheur Tor Bukkvoll tempère toutefois en expliquant qu’il existe deux nuances. "D’abord, la brutalité de Wagner est notoire depuis longtemps, avant même le conflit en Ukraine, comme en Syrie où le groupe a tué des prisonniers". Il ajoute ensuite : "Et Medvedev semble avoir été à un échelon assez bas de l’organisation et il est donc improbable qu’il fasse des révélations sur ce qui se passe aux échelons supérieurs".

Le groupe Wagner a réagi

Pour rappel, le groupe Wagner a été créé en 2014 par l’homme d’affaires Evguéni Prigojine. Via son service de presse, ce dernier a réagi à la fuite d’Andreï Medvedev en ironisant : "Il devait être poursuivi pour avoir essayé de violenter des prisonniers". Il prévient ensuite : "Il était jusqu’ici sur la liste des personnes recherchées. Soyez prudents, il est très dangereux".Laughing
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Message  Caduce62 Mer 25 Jan - 10:57

Orange avec 6Medias, publié le mercredi 25 janvier 2023 à 09h30
Le groupe Wagner est décimé en Ukraine. Korii rapporte que 80 % des criminels recrutés par le groupe sont morts, blessés ou ont disparu dans la nature.

Plusieurs images de Evgueni Prigojine et des soldats du groupe Wagner ont été publiées il y a quelques jours.

L’homme d’affaires a notamment supervisé ses troupes et le groupe qu’il a créé. L’objectif pour lui était de se montrer avec son armée après une victoire mettant fin à plusieurs défaites embarrassantes pour Moscou. Pourtant, la situation d’Evgueni Prigojine est difficile.

Vladimir Poutine serait remonté contre le chef du groupe Wagner

Ce dernier a notamment été affaibli politiquement après la nomination par Vladimir Poutine de Valéri Guerassimov à sa place. L’institute For the Study of War décrit : "La décision de Poutine de se concentrer et de compter sur les forces russes conventionnelles marginalise le groupe Wagner et la faction des siloviks, qui continue néanmoins à contribuer а l'effort de guerre en Ukraine". Prigojine multiplie de son côté les sorties acerbes envers l’armée russe et avait notamment injurié son remplaçant Valéri Guerassimov.

Le groupe Wagner ne parvient toujours pas à prendre Bakhmout, ce que Prigojine a tenté de justifier. L’ISW explique que Prigojine pourrait être "vraisemblablement en train de mettre en place les conditions pour pouvoir accuser le ministre russe de la défense de l'échec du groupe Wagner а prendre Bakhmout". Le manque de soutien à Prigojine n’est probablement pas responsable de l’échec du groupe Wagner à Bakhmout. Ses méthodes brutales et sanglantes seraient principalement responsables de l’échec du groupe.

Près de 40.000 criminels ont disparu Shocked

De nombreux soldats du groupe sont, en effet, décédés, comme l’affirme Volodymyr Zelensky. "La zone de Soledar est couverte des corps des envahisseurs, C'est а cela que ressemble la folie." Les chiffres qui ressortent sont, en effet, effrayants. Pour combattre, le groupe Wagner a notamment mobilisé des prisonniers avec l’accord de Vladimir Poutine. Le plus grand tueur en série russe s’est notamment dit intéressé pour rejoindre le front. Or, sur les 50.000 prisonniers qui ont été recrutés, il n’en reste que 20 %. "10.000 d'entre eux se battent encore sur le front, car le reste a été tué, s'est rendu, ou a déserté" constate Olga Romanova, patronne de Russia Behind Bars. Prigojine pourrait avoir lui-même libéré des prisonniers de leurs obligations. La libération et la disparition de ces criminels font peur en Russie. Les Moscovites sont alertés par des appels des forces de sécurité, révèle le Daily Beast en relayant le média russe Baza. Ils sont incités à rester en alerte face au retour de ces criminels.Laughing
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Message  Caduce62 Mar 25 Avr - 12:22

Convoy, une nouvelle milice russe pour protéger la Crimée

Par Hugues Maillot
Publié le 12/04/2023 à 10:49 , mis à jour le 12/04/2023 à 12:16
https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-convoy-une-nouvelle-milice-russe-pour-proteger-la-crimee-20230412

Une nouvelle société militaire privée a vu le jour en Crimée, à la fin de l'année 2022, dans un contexte de frictions entre Prigojine et le ministère russe de la Défense. Alliée ou concurrente de Wagner ?
«Tu ne sais pas faire : on va t'apprendre». Mi-novembre dernier, une chaîne Telegram en russe baptisée «Convoy», partageait deux visuels qui s'apparentent à une campagne de recrutement. «La SMP (société militaire privée) Convoy forme une compagnie cosaque dans le cadre du régiment des volontaires», indique le texte. Après Wagner, une nouvelle milice semble avoir vu le jour, bâtie pour combattre en Ukraine.

Le 4 avril, dans son bulletin quotidien, le ministère britannique de la Défense confirmait la naissance d'une nouvelle société militaire privée, «parrainée et développée par la Russie». Moscou «voit probablement une utilité dans les SMP engagées en Ukraine, car elles ne sont pas sujettes aux niveaux de rémunération limités et à l'inefficacité qui entrave l'armée régulière russe», souligne le ministère. Reste que le rôle de cette nouvelle milice est encore flou.

L'ancien bras droit de Prigojine aux commandes

La paternité de ce bataillon de volontaires semble revenir directement à Sergueï Axionov, chef de la République de Crimée depuis son annexion. Le 16 mars dernier, c'est lui qui annonce sur Crimée 24, une chaîne de télévision locale, l'existence d'un «bataillon de reconnaissance et d'assaut de Crimée», baptisé Convoy. C'est également lui qui doit être à l'origine de son financement. Selon les informations de iStories, média russe d'investigation indépendant, l'unité est basée dans le sud de la région de Kherson. Leur principal terrain d'entraînement se situerait près du village de Perevalnoye, en Crimée.

À la tête de cette milice, un certain Mazai. Sous ce nom de guerre mystérieux, se cache en réalité Konstantin Pikalov, comme l'avait révélé en août 2020 l'ONG d'investigation Bellingcat. Ce haut-gradé russe à la retraite a longtemps été le bras droit d'Evgueni Prigojine, chef de Wagner. Il a notamment beaucoup œuvré en Afrique, où il pourrait être directement impliqué dans plusieurs tentatives de déstabilisation d'États. En Russie, il est répertorié comme le chef de la société cosaque Konvoy et fondateur de la «société de sécurité militaire» du même nom, selon iStories.

Un autre homme semble jouer un rôle important dans l'organigramme de Convoy : Vasily Yashchikov. Bonnet vissé jusqu'aux yeux et longue barbe noire, il apparaît régulièrement sur les vidéos publiées par la milice sur Telegram. D'après iStories, ce combattant aguerri descendrait directement du garde du corps personnel du dernier empereur de Russie, Nicolas II. Est-il à l'origine du nom Convoy ? À l’époque, un convoi impérial composé de Cosaques accompagnait systématiquement le tsar dans ses déplacements.

Petits effectifs, mais arsenal de pointe ?

Fidèle à son rôle, la «petite télégraphiste» du Kremlin Olga Kurlaeva a publié en février dernier un reportage sur cette nouvelle unité. «Je n'ai jamais vu une telle fortification : un immeuble entier sous terre», témoignait-elle en décrivant le QG de Convoy. La propagandiste indique également que le bataillon dispose d'équipements lourds, notamment des chars T-80 et T-90. Sur plusieurs vidéos publiées sur Telegram, on aperçoit également des combattants armés de fusils de précision Lobaev, mais aussi de lance-roquettes.

Tout ceci est néanmoins à nuancer. Pour l'heure, Convoy dispose de moins de 500 hommes, loin des 50.000 dont se targue Wagner. On ignore même s'ils ont déjà combattu en Ukraine. Dans un post Telegram daté du 11 janvier, le canal indique que l'unité «sera bientôt déployée sur le front». Surtout, «il y a énormément de SMP en Russie», malgré la loi qui interdit le mercenariat, souligne Peer de Jong, cofondateur de l'Institut Themiis et auteur d'Agir entre les lignes, un livre sur les sociétés militaires privées.

Cette nouvelle venue pèsera-t-elle dans le conflit actuel ? «La problématique de Sergueï Axionov, c'est la Crimée», tempère l'ancien colonel des troupes de marine. Avec Convoy, l'oligarque «veut créer un système qui le protégera» en cas d'attaque ukrainienne sur la Crimée, et qui protégera la péninsule. En résumé, Convoy va veiller aujourd'hui sur Axionov, avant de servir ses intérêts dans le futur. «L'expérience Wagner a donné des ailes à certains oligarques», confie Peer de Jong.

Des terres promises en Crimée ou en Abkhazie

Sur ses critères de recrutement, Convoy semble brasser assez large. Pour intégrer l'unité, il faut être un homme de nationalité russe de moins de 60 ans, selon l'annonce traduite du russe par Le Figaro. Il convient aussi d'avoir «une spécialité militaire, n'importe laquelle» et «une expérience dans l'armée est la bienvenue». L'annonce promet en contrepartie «une préparation militaire sous l'égide de chefs expérimentés», «un statut de vétéran des opérations militaires» et les avantages qui en découlent, une «assurance vie et santé» et une «allocation financière mensuelle».

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Une affiche de recrutement pour Convoy, publiée en novembre sur la chaîne Telegram de la milice. Convoy/Telegram
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Une autre affiche de recrutement pour Convoy. Convoy/Telegram

Selon un ancien membre de la milice interrogé par iStories, les combattants sont rémunérés à hauteur de 200.000 roubles mensuels, soit un peu plus de 2200 euros. En outre, Convoy propose un contrat d'une durée de trois à six mois, signé à la fois avec la milice et avec le ministère russe de la Défense. Pour tout combattant ayant servi pendant un an au sein de la SMP, il est même promis des terres en Crimée ou en Abkhazie, région qui a déclaré son indépendance de la Géorgie en 1992.

L'Occident comme ennemi

Mais selon le canal Telegram de la société, «les membres de Convoy ne sont pas motivés par l'argent, mais par une composante idéologique». Leur cible est clairement identifiée : «Nous savons que notre ennemi n'est pas l'armée ukrainienne, mais l'Otan». Et plus largement, l'Occident dans sa globalité. «Regardez ce qui se passe aux portes de l'empire : profanation des sanctuaires, destruction des monuments, substitution de l'Histoire, propagande de la sodomie et du genre au niveau de l'État, idéalisation des criminels nazis...», énumère la chaîne.

Outre de la propagande pure pour ses capacités militaires, Convoy s'acharne à souligner toutes les «tares» des pays occidentaux qu'il faudrait combattre comme des «soldats du Christ» en mission pour une «Russie orthodoxe forte», usant et abusant du lexique religieux. Ils relaient ainsi une vidéo de drogués errant dans les rues aux États-Unis, les comparant à des «zombies».

Mais aussi des théories du complot aux relents antisémites, comme quand la chaîne Telegram de la milice insinue que les Rockfeller ont acheté le système d'approvisionnement en eau de l'Ukraine et qu'«à l'aide d'une composition chimique spéciale, ils paralysent les parties du cerveau responsables de l'identification d'une personne».

Complémentaire de Wagner ?

La genèse de ce nouveau groupe de mercenaires s'inscrit dans un contexte particulièrement tendu entre le ministère russe de la Défense et le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, qui accuse Moscou d'utiliser ses hommes comme de la chair à canon à Bakhmout. Avec Convoy, «l'État-major russe souhaite probablement remplacer Wagner par une société militaire privée plus docile», indique le ministère britannique de la Défense dans son point du 4 avril.

«La tension entre l'Etat-major et Wagner pousse naturellement à croire que toute nouvelle milice serait naturellement destinée à concurrencer Wagner», nuance Peer de Jong. L'arrivée de Convoy pourrait plutôt être perçue comme complémentaire avec la présence de Wagner. «Prigojine et Axionov sont amis, ils se connaissent très bien», indique l'ancien officier. Et si l'Ukraine vise prochainement la Crimée, qu'elle déclare vouloir reconquérir, Convoy pourrait être chargé de la défendre, et non Wagner.

Quand bien même Convoy voudrait concurrencer Wagner, le groupe ne serait pas en mesure de rivaliser avec les effectifs et la puissance de combat de la milice de Prigojine. L'existence de Convoy ne doit donc pas nécessairement être mise en opposition avec celle de Wagner. Elle participe simplement à une «gangstérisation» du système sécuritaire russe, comme le définit Peer de Jong, avec l'émergence de plus en plus de sociétés militaires privées remplissant des objectifs indépendants.
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Message  Krispoluk Mar 25 Avr - 13:53

Face à la faillite de l'armée russe et celle du groupe Wagner, le Kremlin essaye de susciter d'autres "vocations militaires"  Smile

Aussi pour concurrencer Wagner et ne plus lui laisser le monopole de "l'armée privée" de Prigozhine qui pourrait se révéler un jour dangereuse pour le pouvoir politique...

Pas d'inquiétude pour l'Ukraine, le temps de recruter, d'armer et entrainer correctement une unité militairement efficace, la contre-offensive ukrainienne en préparation, aura tout balayé !  Wink
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Message  Caduce62 Lun 1 Mai - 0:46

« Une tragédie pour notre pays »

Le chef du groupe militaire privé russe Wagner, Evguéni Prigojine, a déclaré dimanche que ses hommes, qui combattent notamment à Bakhmout (est de l’Ukraine), manquaient de munitions et prévenu qu’une contre-offensive ukrainienne pourrait représenter « une tragédie » pour la Russie.

« Nous [Wagner] n’avons que 10-15 % des munitions dont nous avons besoin », a souligné le patron de Wagner dans une interview au correspondant de guerre pro-Kremlin Semyon Pegov.

Evguéni Prigojine, qui a rendu les hauts gradés de l’armée russe responsables de ces pénuries, a dit s’attendre à une contre-offensive ukrainienne vers la mi-mai. « Cette contre-offensive pourrait devenir une tragédie pour notre pays », a-t-il averti.

Evguéni Prigojine est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes et s’en est pris publiquement au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à plusieurs reprises.
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Message  Caduce62 Jeu 11 Mai - 1:53

La résolution Wagner votée à l’Assemblée : et maintenant ?

Les députés ont adopté, ce mardi 9 mai, une proposition de résolution visant "à appeler la France et l’Union européenne à inscrire la milice Wagner sur la liste des organisations terroristes".

https://www.lexpress.fr/monde/europe/la-resolution-wagner-votee-a-lassemblee-et-maintenant-DGXHNZLYENAQZIO4VP4MKRR3ZE/

Par A.P. avec AFP
Publié le 10/05/2023 à 10:48

L’Assemblée nationale a adopté, ce mardi 9 mai, à l’unanimité une résolution demandant d’inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d’exactions en Ukraine et en Afrique, sur la liste de l’Union européenne des organisations terroristes. Le texte, sans valeur contraignante, invite le gouvernement français "à se mobiliser diplomatiquement" afin que Bruxelles accède à cette requête, qui doit permettre de sanctionner plus efficacement les membres de Wagner et leurs soutiens, notamment sur le plan financier.

Portée par le député Renaissance Benjamin Haddad, la résolution a été co-signée par des députés des différents groupes de la majorité, mais aussi par des élus issus des rangs socialistes, écologistes et de LR. En cause : les "nombreuses exactions contre la population civile" en Ukraine commises par ce groupe de mercenaires, dont certaines pourraient être qualifiées de "crimes de guerre". "L’activité du groupe Wagner répond à la définition européenne du terrorisme", a plaidé dans l’hémicycle Benjamin Haddad, décrivant une "armée du chaos" se tenant "au côté de la Russie de Poutine", et dont les membres "sèment l’instabilité et la violence".

Le texte cite notamment les services de renseignement allemands, selon lesquels Wagner a "pris part aux exécutions sommaires, aux mutilations et aux actes de tortures commis envers les civils de la localité ukrainienne de Boutcha". Outre l’Ukraine, la résolution relève aussi des exactions en Syrie et dans plusieurs pays africains comme le Mali ou la République centrafricaine.


Une résolution qui n’est pas contraignante

Plus concrètement, quelle sera la portée de cette résolution ? Comme le souligne le site de l’Assemblée nationale, la résolution est un "acte par lequel l’Assemblée émet un avis sur une question déterminée". Avant 1958, elles étaient une technique traditionnelle d’expression du Parlement et son adoption pouvait conduire à la mise en cause de la responsabilité du Gouvernement. "Cette pratique a été proscrite par la Constitution de la Vème République au nom du parlementarisme rationalisé", poursuit le site. Ainsi, ces résolutions n’ont "pas en droit le caractère général d’une loi".

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a salué dans l’hémicycle la résolution des députés, après avoir énuméré les nombreuses exactions attribuées au groupe Wagner et cité les sanctions déjà prises par l’UE. Fin 2021, Bruxelles avait déjà mis en place une série de mesures contre l’organisation et contre huit personnes et trois entités ayant des liens avec les paramilitaires. Cette résolution vise donc à aller plus loin dans cette direction. "D’un point de vue strictement juridique", la qualification terroriste du groupe par l’UE n’aurait "pas d’effet supplémentaire direct", a dit Catherine Colonna. Mais "nous ne devons pas sous-estimer l’importance symbolique d’une telle désignation, ni le caractère dissuasif qu’elle pourrait avoir vis-à-vis des Etats qui seraient tentés par un recours" à Wagner, a-t-elle estimé.

Cette décision pourrait donc servir de nouvelle étape pour initier des négociations plus officielles au niveau européen. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Bruxelles a établi une liste des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes de terrorisme et faisant l’objet de mesures restrictives. Au total, treize individus et 21 groupes et entités figurent sur cette liste. À noter que le Conseil européen réexamine ce catalogue à intervalles réguliers et au moins tous les six mois. Outre ce réexamen, l’institution peut, à tout moment, adopter une décision concernant l’inscription ou la radiation de personnes, de groupes ou d’entités.

Une résolution similaire déjà adoptée par la Lituanie

"Le groupe 'Mesures restrictives en vue de lutter contre le terrorisme' (groupe "COMET") examine et évalue les informations en vue d’une inscription ou d’une radiation", continue le site du Conseil européen. Quelle est la marche à suivre ? Les recommandations du COMET sont adressées au Conseil européen avant d’être adoptées. Les modifications sont publiées au Journal officiel. Parmi les sanctions qui pourraient viser les membres et soutiens de cette entité militaire privée : gel de ses avoirs, limitation des déplacements internationaux ou encore répression sévère de leurs actions. Par exemple, les sociétés qui peuvent faire affaire avec la milice russe pourraient être sanctionnées.

En novembre 2022, le Parlement européen a qualifié la Russie d’"Etat promoteur du terrorisme". Les eurodéputés avaient appelé l’UE et les États membres à mettre en place un "cadre juridique européen". Mi-mars, le Parlement lituanien a déjà adopté une résolution affirmant que "Wagner est une organisation terroriste", suscitant les remerciements de Kiev. Au Royaume-Uni, le Parlement a mené une enquête et doit encore se prononcer.

Une autre résolution relative au conflit en Ukraine pourrait prochainement être examinée en séance. Portée par le député Renaissance Pieyre‑Alexandre Anglade, elle vise à dénoncer les déportations d’enfants ukrainiens par la Russie, dans une "stratégie délibérée de destruction de l’identité nationale et de la société ukrainiennes". De son côté président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué l’initiative, estimant que "c’est ce que le monde entier doit adopter". "Toute manifestation du terrorisme doit être éliminée et tout terroriste doit être condamné", a-t-il déclaré dans son allocution du soir.
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Message  Gilles Lun 5 Juin - 16:49

13h48 : Evguéni Prigojine accuse l’armée russe de s’en prendre à Wagner
Le chef de l’organisation paramilitaire Wagner a affirmé lundi avoir fait prisonnier un officier russe dont l’unité aurait attaqué ses hommes, une énième illustration des tensions entre ce groupe armé et les forces régulières russes.
« Une enquête est en cours et plusieurs faits ne peuvent pas être rendus publics mais je mets ici ce rapport initial et des preuves vidéo de ce qui s’est réellement passé là-bas », a dit Evguéni Prigojine, en conflit ouvert avec le commandement de l’armée régulière russe, dans un message audio accompagnant le texte. Les faits remonteraient au 17 mai dernier.

Source : https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4039794-20230605-guerre-ukraine-direct-moscou-affirme-avoir-repousse-offensive-grande-envergure-ukrainienne-donbass
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Message  Caduce62 Lun 5 Juin - 19:50

Gilles a écrit:13h48 : Evguéni Prigojine accuse l’armée russe de s’en prendre à Wagner
Le chef de l’organisation paramilitaire Wagner a affirmé lundi avoir fait prisonnier un officier russe dont l’unité aurait attaqué ses hommes, une énième illustration des tensions entre ce groupe armé et les forces régulières russes.
« Une enquête est en cours et plusieurs faits ne peuvent pas être rendus publics mais je mets ici ce rapport initial et des preuves vidéo de ce qui s’est réellement passé là-bas », a dit Evguéni Prigojine, en conflit ouvert avec le commandement de l’armée régulière russe, dans un message audio accompagnant le texte. Les faits remonteraient au 17 mai dernier.

Source : https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4039794-20230605-guerre-ukraine-direct-moscou-affirme-avoir-repousse-offensive-grande-envergure-ukrainienne-donbass
Pas de changement depuis Staline : on mettait des commissaires politiques avec une mitrailleuse derrière les soldats pour qu'ils ne reculent pas  lol!
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Message  Caduce62 Lun 5 Juin - 19:58

Le chef du PMC Wagner, Prigozhin, rapporte que l'AFU a capturé une partie importante de Berkhivka, au nord de Bakhmut. Les forces de Wagner ont quitté la zone plus tôt et les forces de la Fédération de Russie ont pris le relais. Peu de temps après, ils ont déjà dû se retirer derrière le réservoir de Berkhivka.
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Message  Caduce62 Jeu 8 Juin - 18:35

L’entreprise russe Gazprom envoie ses propres mercenaires combattre en Ukraine

Depuis février 2023, plusieurs éléments indiquent que le géant des hydrocarbures russe Gazprom entretiendrait sa propre branche de mercenariat. (Olga Maltseva/AFP)
par Alexandre Horn
publié le 5 juin 2023 à 14h03

Gazprom, entreprise pétrolière et patron de guerre ? Depuis le début de la guerre en Ukraine, et plus particulièrement ces derniers mois, l’action des mercenaires du groupe Wagner a été largement décortiquée. Mais ces supplétifs du Kremlin ne sont pas les seuls paramilitaires à se partager le marché russe de la guerre : depuis février 2023, plusieurs éléments indiquent que le géant des hydrocarbures russe Gazprom entretiendrait sa propre branche de mercenariat. L’entreprise, qui affichait ces dernières années son nom dans tous les stades européens, en qualité de partenaire de la Ligue des champions (contrat rompu par l’UEFA en février 2022) , sponsorise désormais des groupes paramilitaires d’après plusieurs médias anglo-saxons et différents éléments rassemblés par CheckNews. Jusqu’à envoyer certains de ses employés. Ce qui n’a pas manqué de susciter les critiques véhémentes d’Evgueni Prigojine, le patron de Wagner. Laughing
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Message  Caduce62 Lun 26 Juin - 20:38

VOS PAPIERS, S'IL VOUS PLAÎT: 
Le FSB russe a fait une descente au QG du groupe Wagner, où ils ont découvert divers passeports appartenant à Yevgeny Prigozhin. Beaucoup ont été faites à son alter ego, Vladimir Vasilovich Bobov, et curieusement, une a été faite à son vrai nom, avec la photo de quelqu'un d'autre.
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Message  Gilles Ven 30 Juin - 16:13

Guerre en Ukraine : après la rébellion du groupe Wagner, "le FSB a reçu l'ordre d'éliminer Evgueni Prigojine", le renseignement ukrainien donne l'alerte

"Oseront-ils exécuter cet ordre ?", s'interroge Kyrylo Boudanov, directeur du renseignement militaire ukrainien. 
Guerre en Ukraine, jour 492.

Les Russes tentent de se remettre de la rébellion du groupe Wagner. Sans son bras armé sur le terrain, le Kremlin paraît affaibli et l'Ukraine annonce gagner du terrain sur plusieurs fronts. De son côté, Vladimir Poutine doit encore régler le cas d'Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire et leader de la mutinerie qui s'est réfugié en Biélorussie, l'un des principaux alliés de Moscou.

"Il leur faudra un certain temps"

Pour Kyrylo Boudanov, directeur du renseignement militaire ukrainien, le sort de Prigojine est scellé. Dans une interview reprise par le ministère ukrainien de la Défense, il affirme que le FSB - le service de renseignement russe - a reçu l'ordre d'éliminer Prigojine. 

"Nous savons que la tâche de tuer Prigojine a été confiée au FSB", affirme-t-il. "Vont-ils réussir ? Le temps nous le dira. Quoi qu'il en soit, toutes les tentatives d'assassinat potentielles ne seront pas rapides. Il leur faudra un certain temps pour développer les approches respectives et atteindre un stade où ils seront prêts pour une opération à grande échelle. Mais je tiens à souligner qu'il s'agit d'une grande question ouverte. Seront-ils capables de faire cela ? Oseront-ils exécuter cet ordre?"


Source : https://www.lindependant.fr/2023/06/30/guerre-en-ukraine-apres-la-rebellion-du-groupe-wagner-le-fsb-a-recu-lordre-deliminer-evgueni-prigojine-le-renseignement-ukrainien-donne-lalerte-11312070.php
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Message  Gilles Dim 2 Juil - 15:59

Voici le futur rôle du groupe Wagner en Biélorussie

Des milliers de mercenaires fidèles à l’oligarque Evguéni Prigojine débarquent petit à petit en Biélorussie. Ces derniers vont dans premier temps former les troupes de l’armée régulière d’Alexandre Loukachenko.

Par Thomas Romanacce
 Publié le 01/07/2023 à 20h00  

Quelles seront les missions données aux hommes de Wagner restés fidèles à leur chef Evguéni Prigojine ? Après sa tentative de rébellion contre Moscou, l’oligarque russe a été exilé en Biélorussie. Vladimir Poutine a gracié les troupes de la compagnie militaire privée en leur laissant le choix de rejoindre l’armée régulière, de quitter le monde du mercenariat ou bien de se rendre auprès de l’homme d’affaires dans le pays dirigé par Alexandre Loukachenko. Le président biélorusse s’est montré intéressé par les capacités tactiques du groupe Wagner et leur a déjà promis certains rôles auprès de son armée.
Selon le site Ukraïnska Pravda, près de 8.000 soldats de la compagnie militaire privée pourraient débarquer en Biélorussie, même si pour l’instant ce chiffre n’a pas encore été confirmé par le gouvernement d’Alexandre Loukachenko. Pour héberger tous ces hommes, trois grands camps situés dans les campagnes du pays ont été mis à disposition de ces fantassins. L'un d'eux se trouve près de la ville d'Osipovichi située elle-même à seulement 90 kilomètres de la capitale, Minsk. Le chef d’État a justifié l’accueil de ces troupes étrangères en affirmant “que l’expérience accumulée au combat des hommes de Wagner sera très précieuse pour la formation de l’armée biélorusse”.

Dans un premier temps, les mercenaires russes devraient être cantonnés à leurs rôles de professeurs. Ils devront améliorer la préparation au combat des soldats biélorusses et les rendre plus efficaces “face à une armée moderne possédant des armes de l’Otan”. “Les officiers du groupe Wagner nous parleront en détails de plusieurs catégories d’équipements militaires : ceux qui ont bien fonctionné sur le terrain et au contraire ceux qui sont inutiles. Ils nous apprendront aussi les meilleures tactiques pour mieux attaquer mais aussi mieux nous défendre face à un agresseur, et cela ça n’a pas de prix”, a précisé Alexandre Loukachenko à l’agence de presse Belta.

Le chef d’État a toutefois coupé court aux rumeurs affirmant que les troupes d’Evguéni Prigojine garderont les entrepôts d’armes nucléaires tactiques russes situées sur le territoire de son pays. "Les Polonais pensent que le groupe Wagner gardera les armes nucléaires mais c’est faux. Cette mission est uniquement confiée à des soldats des forces armées régulières russes et biélorusses", a-t-il encore expliqué à l’agence Belta.
Enfin le groupe Wagner devrait maintenir totalement ou en partie ses activités en Afrique. Le général de l’US Air Force Pat Ryder a confié au site The Drive, que Washington s’attendait à ce que les hommes d’Evguéni Priogine continuent leurs opérations militaires dans certains pays africains. “Nous surveillons attentivement cette milice qui est un atout primordial pour Moscou. C’est grâce à ces mercenaires que le régime de Vladimir Poutine maintient ses positions stratégiques et politiques dans cette région du monde” a encore affirmé le général.

Source : https://www.capital.fr/economie-politique/voici-le-futur-role-du-groupe-wagner-en-bielorussie-1473064
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Message  Caduce62 Jeu 6 Juil - 18:17

AFP, publié le jeudi 06 juillet 2023 à 15h24
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré jeudi que le sulfureux patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, se trouvait en Russie, malgré l'accord passé après sa rébellion avortée qui prévoyait qu'il s'exile au Bélarus.

"Concernant Prigojine, il est à Saint-Pétersbourg. Où est-il ce matin? Peut-être parti à Moscou, ou ailleurs, mais il n'est pas sur le territoire bélarusse", a déclaré M. Loukachenko lors d'une conférence de presse à Minsk.
Selon lui, les combattants de Wagner se trouvent eux aussi "dans leurs camps permanents" de l'est de l'Ukraine et non au Bélarus, "pour le moment".

Evguéni Prigojine devait, selon l'accord passé avec le Kremlin via la médiation de M. Loukachenko qui a mis fin à la mutinerie de Wagner le 24 juin, partir pour le Bélarus, un pays allié et voisin de la Russie.
Interrogé sur ces affirmations, le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu que Moscou "ne suit pas les mouvements" du patron de Wagner.
Le président russe Vladimir Poutine, qui avait qualifié M. Prigojine de "traître", a donné aux combattants de Wagner le choix de s'engager dans l'armée régulière, de partir pour le Bélarus ou de retourner à la vie civile.

M. Loukachenko avait annoncé le 27 juin qu'Evguéni Prigojine était arrivé au Bélarus.
"Je sais de façon certaine qu'il est en liberté", a précisé Alexandre Loukachenko jeudi, affirmant avoir eu "hier" une conversation téléphonique avec M. Prigojine qui lui a assuré qu'il allait continuer à "travailler pour la Russie".
Le président bélarusse a déclaré que la question de la "relocalisation" de Wagner au Bélarus n'était "pas réglée".
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Message  myko Jeu 24 Aoû - 9:14

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Message  Krispoluk Jeu 24 Aoû - 10:07

Il a le don d'ubiquité ce mec ! On l'a vu à la fois en Biélorussie, en Russie et en Afrique ! 
Et, là, le voilà dispersé sur un terrain au nord de Moscou !  lol!


Se méfier quand même des coups tordus des russes  Suspect ça pourrait être un coup monté pour qu'il "disparaisse" en douceur de la scène politique et médiatique.


Bon, il y les autres morts du crash mais on sait que tuer délibérément n'a jamais causé le moindre problème de conscience aux russes...  
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