En Moldavie
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Re: En Moldavie
julienp Mar 18 Jan - 15:21
La Georgie a essayé... Ca a pas bien fini pour eux. Alors la Moldavie...Krispoluk a écrit:Gilles a écrit:
Sauf erreur de ma part, contrairement à l'Ukraine, la Moldavie n'est pas un pays en guerre... c'est son énorme avantage par rapport à l'Ukraine
Sauf que la Transnistrie faisant partie de son territoire, est occupée illégalement par une armée russe. Les présidents précédents pro-coco, ont fermé leur g.....e parce qu'ils étaient manipulés par Moscou mais si la nouvelle présidente moldave décide de rétablir l'autorité de la République Moldave sur la Transnistrie par tous les moyens, y compris la force militaire, il se passe quoi, d'après toi ?
julienp- Messages : 569
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Re: En Moldavie
Caduce62 Lun 21 Nov - 16:55
Moldavie. Pourquoi une conférence internationale a lieu à Paris pour aider ce voisin de l’Ukraine ?
Paris accueille ce lundi 21 novembre une conférence internationale de soutien à la Moldavie avec l’objectif immédiat de lui apporter une aide d’urgence face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Ouest-France
Fabien CAZENAVE avec AFP.
Publié le 21/11/2022 à 14h30
La conférence internationale de soutien à la Moldavie s’est ouverte ce lundi 21 novembre avec le double objectif d’apporter une aide d’urgence à la population pour traverser l’hiver et d’accompagner ses dirigeants pour obtenir l’adhésion à l’Union européenne.
La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants, est voisine de la Roumanie et de l’Ukraine. Et elle subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.
La Moldavie a accueilli de nombreux réfugiés
Lors du déclenchement du conflit en Europe, nombreux ont été les réfugiés ukrainiens à rejoindre ce petit pays qui était proche de sa frontière, au sud-ouest du pays. Notamment près d’Odessa quand les Russes avançaient fortement par le sud de l’Ukraine. Dans les premiers mois, plusieurs centaines de milliers se sont installées provisoirement en Moldavie.
Au 15 novembre, ils sont encore près de 96 000 selon le Haut-commissariat aux réfugiés. Une charge lourde pour un pays dont le PIB n’est que de 14 milliards d’euros.
Un État dépendant du gaz russe
Comme de nombreux pays issus de l’ancien bloc soviétique, la Moldavie est très dépendante du gaz russe pour son électricité et pour se chauffer. Or, « la Russie a coupé une bonne partie du gaz qu’elle livrait habituellement à la Moldavie et, par ailleurs, les exportations d’électricité en provenance d’Ukraine ne sont plus possibles du fait des bombardements sur les infrastructures ukrainiennes », a rappelé récemment la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
Dans un entretien avec l’AFP, le ministre moldave des Affaires étrangères, Nicu Popescu, a évalué à 1,1 milliard d’euros le besoin de financement supplémentaire pour couvrir les surcoûts énergétiques du pays cet hiver. Son gouvernement s’est tourné vers la Roumanie pour acheter du gaz à bas prix mais le pays demeure extrêmement vulnérable, avait-il insisté.
Un territoire pro-russe proche de la sécession
La Moldavie est tiraillée entre l’Est et l’Ouest, depuis son indépendance en 1991. Elle a une région séparatiste pro-russe, la Transnistrie, qui accueille une base russe et un énorme dépôt de munitions.
Avec la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, les Moldaves craignent de voir le conflit s’étendre sur leur territoire. Les autorités de Transnistrie, à la frontière avec l’Ukraine, ont annoncé début mai que quatre explosions avaient eu lieu près d’un ancien aérodrome dans un village frontalier de l’Ukraine, sans faire de victime.
Un pays candidat à l’UE
L’Union européenne a lancé le 7 mars la procédure pour l’examen des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie. Un coup d’accélérateur pour la candidature de pays qui avait déjà un accord d’association en 2014. Mais la victoire à la présidentielle de 2016 du candidat pro-russe Igor Dodon, qui avait surfé sur la corruption des gouvernements proeuropéens, avait ralenti le processus.
L’arrivée à la présidence de la pro-européenne Maïa Sandu a permis au pays de remettre en avant ses demandes d’adhésion au club européen. Cette femme de 48 ans, ancienne économiste auprès de la Banque mondiale, avait misé durant la campagne présidentielle sur le destin européen du pays. Elle a été l’un des principaux soutiens à la proposition de Communauté politique européenne, proposée par Emmanuel Macron.
Paris accueille ce lundi 21 novembre une conférence internationale de soutien à la Moldavie avec l’objectif immédiat de lui apporter une aide d’urgence face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Ouest-France
Fabien CAZENAVE avec AFP.
Publié le 21/11/2022 à 14h30
La conférence internationale de soutien à la Moldavie s’est ouverte ce lundi 21 novembre avec le double objectif d’apporter une aide d’urgence à la population pour traverser l’hiver et d’accompagner ses dirigeants pour obtenir l’adhésion à l’Union européenne.
La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants, est voisine de la Roumanie et de l’Ukraine. Et elle subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.
La Moldavie a accueilli de nombreux réfugiés
Lors du déclenchement du conflit en Europe, nombreux ont été les réfugiés ukrainiens à rejoindre ce petit pays qui était proche de sa frontière, au sud-ouest du pays. Notamment près d’Odessa quand les Russes avançaient fortement par le sud de l’Ukraine. Dans les premiers mois, plusieurs centaines de milliers se sont installées provisoirement en Moldavie.
Au 15 novembre, ils sont encore près de 96 000 selon le Haut-commissariat aux réfugiés. Une charge lourde pour un pays dont le PIB n’est que de 14 milliards d’euros.
Un État dépendant du gaz russe
Comme de nombreux pays issus de l’ancien bloc soviétique, la Moldavie est très dépendante du gaz russe pour son électricité et pour se chauffer. Or, « la Russie a coupé une bonne partie du gaz qu’elle livrait habituellement à la Moldavie et, par ailleurs, les exportations d’électricité en provenance d’Ukraine ne sont plus possibles du fait des bombardements sur les infrastructures ukrainiennes », a rappelé récemment la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
Dans un entretien avec l’AFP, le ministre moldave des Affaires étrangères, Nicu Popescu, a évalué à 1,1 milliard d’euros le besoin de financement supplémentaire pour couvrir les surcoûts énergétiques du pays cet hiver. Son gouvernement s’est tourné vers la Roumanie pour acheter du gaz à bas prix mais le pays demeure extrêmement vulnérable, avait-il insisté.
Un territoire pro-russe proche de la sécession
La Moldavie est tiraillée entre l’Est et l’Ouest, depuis son indépendance en 1991. Elle a une région séparatiste pro-russe, la Transnistrie, qui accueille une base russe et un énorme dépôt de munitions.
Avec la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, les Moldaves craignent de voir le conflit s’étendre sur leur territoire. Les autorités de Transnistrie, à la frontière avec l’Ukraine, ont annoncé début mai que quatre explosions avaient eu lieu près d’un ancien aérodrome dans un village frontalier de l’Ukraine, sans faire de victime.
Un pays candidat à l’UE
L’Union européenne a lancé le 7 mars la procédure pour l’examen des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie. Un coup d’accélérateur pour la candidature de pays qui avait déjà un accord d’association en 2014. Mais la victoire à la présidentielle de 2016 du candidat pro-russe Igor Dodon, qui avait surfé sur la corruption des gouvernements proeuropéens, avait ralenti le processus.
L’arrivée à la présidence de la pro-européenne Maïa Sandu a permis au pays de remettre en avant ses demandes d’adhésion au club européen. Cette femme de 48 ans, ancienne économiste auprès de la Banque mondiale, avait misé durant la campagne présidentielle sur le destin européen du pays. Elle a été l’un des principaux soutiens à la proposition de Communauté politique européenne, proposée par Emmanuel Macron.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: En Moldavie
Krispoluk Lun 13 Mar - 14:38
La Russie tente depuis plusieurs jours de déstabiliser la Moldavie
Des manifestations "spontanées" se sont succédées à Chisinau, apparemment dirigées contre la vie chère et le gouvernement. En réalité, manipulées par le FSB, avec des leaders venus de Transnistrie ou ayant atterri à Chisinau, qui visent à renverser le gouvernement actuel pro-occidental pour lui substituer un gouvernement pro-moscovite.
Avec l'aide sans doute de renseignements occidentaux et peut-être "d'officiers traitants", le gouvernement Moldave contre-attaque en arrêtant les leaders de ces manifestations depuis plusieurs heures. Une tentative étouffée dans l'oeuf !
Police would not allow any destabilization in country, and that anyone who tries to create unrest will be brought to justice. "The voice of the people doesn't mean violence and betrayal of the country," said Minister of Internal Affairs of Moldova Anna Revenco"
A huge success for the Moldovan authorities! for several hours now, the services have been picking out from the crowd pro-russian suspected of trying to destabilize the protest
Des manifestations "spontanées" se sont succédées à Chisinau, apparemment dirigées contre la vie chère et le gouvernement. En réalité, manipulées par le FSB, avec des leaders venus de Transnistrie ou ayant atterri à Chisinau, qui visent à renverser le gouvernement actuel pro-occidental pour lui substituer un gouvernement pro-moscovite.
Avec l'aide sans doute de renseignements occidentaux et peut-être "d'officiers traitants", le gouvernement Moldave contre-attaque en arrêtant les leaders de ces manifestations depuis plusieurs heures. Une tentative étouffée dans l'oeuf !
Police would not allow any destabilization in country, and that anyone who tries to create unrest will be brought to justice. "The voice of the people doesn't mean violence and betrayal of the country," said Minister of Internal Affairs of Moldova Anna Revenco"
A huge success for the Moldovan authorities! for several hours now, the services have been picking out from the crowd pro-russian suspected of trying to destabilize the protest 
Krispoluk- Messages : 9785
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Re: En Moldavie
Caduce62 Mer 31 Jan - 14:03
« Crise profonde » en Transnistrie : Moscou continue de faire pression sur la Moldavie
La situation reste tendue entre la Moldavie et sa région russophone séparatiste de Transnistrie. La Russie veut par ailleurs dissuader le pays de se tourner vers l’Europe.
Par Félix Pennel
Publié:31 Janvier 2024 à 12h14
C’est une menace qui plane sur la Moldavie depuis le début de la guerre en Ukraine. Moscou voudrait mettre la main sur la région russophone de Transnistrie, frontalière de l’Ukraine. En février 2022, la présidente du pays avait dénoncé « la guerre hybride » menée par le Kremlin contre son pays, notamment via la désinformation et le soutien aux indépendantistes. « L’objectif est de renverser l’ordre constitutionnel et de remplacer le pouvoir légitime de Chisinau (la capitale moldave) par un pouvoir illégitime », avait ajouté la cheffe d’État en poste depuis décembre 2020.
Un an plus tard, la guerre en Ukraine continue et les chars russes n’ont pas déferlé sur la Moldavie. Mais la Russie n’a pas ralenti ses efforts. Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), « les responsables et porte-parole du Kremlin continuent de fixer des conditions pour déstabiliser la Moldavie ». L’objectif serait d’empêcher l’intégration de la Moldavie dans l’Union européenne et de se rapprocher de l’Occident, ennemi juré de Vladimir Poutine qu’il accuse de tous les maux.
La Moldavie voudrait quitter la CEI
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Moldavie aurait l’intention de quitter la Communauté des États indépendants (CEI). Ce groupe composé de neuf des quinze anciennes républiques soviétique a été créé en 1991 lors de la dislocation de l’URSS. Il est dirigé par la Russie. Les autorités russes estiment que cette décision « ne profiterait ni aux intérêts ni aux citoyens moldaves et ne serait pas rentable pour l’économie moldave », selon des propos rapportés par l’ISW et l’agence russe TASS.
La Russie accuse aussi la Moldavie de ne pas vouloir résoudre la « crise profonde » avec la Transnistrie et propose d’être « un médiateur » dans sa résolution. Un rôle que Moscou endosse régulièrement pour soi-disant protéger les populations russophones, comme en Géorgie en 2008, ou dans le Donbass en 2014. Avec à chaque fois une guerre au prétexte de défendre cette minorité. La population de Transnistrie aurait ainsi demandé de « l’aide humanitaire » à Moscou pour faire face à « la pression économique » moldave qui empêche les exportations vers la Russie.
« Justifier une future agression »
Pour l’ISW, les remarques du ministère et les « appels à l’aide » de Transnistrie « visent probablement à dissuader la Moldavie de quitter la CEI et la sphère d’influence plus large de la Russie » mais aussi « à créer des conditions susceptibles de créer un mécontentement économique en Moldavie et à présenter la Russie comme un garant économique et sécuritaire en Moldavie ».
L’institut estime même que « le Kremlin est probablement en train de définir des conditions pour justifier une future agression russe en Moldavie sous couvert de protéger ses “compatriotes à l’étranger” et le “monde russe” – des concepts délibérément basés sur de vagues définitions des Russes de souche et de russophones dans les pays étrangers ». Comme en Ukraine en 2022, la Russie pourrait décider d’intervenir en Moldavie pour « sauver » ses citoyens en danger.
Reconnue par aucun pays, la Transnistrie concentre une importante population russophone d’environ 220 000 personnes. Pour la protéger, Moscou y maintient 1 500 soldats et un important stock de munitions.
La situation reste tendue entre la Moldavie et sa région russophone séparatiste de Transnistrie. La Russie veut par ailleurs dissuader le pays de se tourner vers l’Europe.
Par Félix Pennel
Publié:31 Janvier 2024 à 12h14
C’est une menace qui plane sur la Moldavie depuis le début de la guerre en Ukraine. Moscou voudrait mettre la main sur la région russophone de Transnistrie, frontalière de l’Ukraine. En février 2022, la présidente du pays avait dénoncé « la guerre hybride » menée par le Kremlin contre son pays, notamment via la désinformation et le soutien aux indépendantistes. « L’objectif est de renverser l’ordre constitutionnel et de remplacer le pouvoir légitime de Chisinau (la capitale moldave) par un pouvoir illégitime », avait ajouté la cheffe d’État en poste depuis décembre 2020.
Un an plus tard, la guerre en Ukraine continue et les chars russes n’ont pas déferlé sur la Moldavie. Mais la Russie n’a pas ralenti ses efforts. Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), « les responsables et porte-parole du Kremlin continuent de fixer des conditions pour déstabiliser la Moldavie ». L’objectif serait d’empêcher l’intégration de la Moldavie dans l’Union européenne et de se rapprocher de l’Occident, ennemi juré de Vladimir Poutine qu’il accuse de tous les maux.
La Moldavie voudrait quitter la CEI
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Moldavie aurait l’intention de quitter la Communauté des États indépendants (CEI). Ce groupe composé de neuf des quinze anciennes républiques soviétique a été créé en 1991 lors de la dislocation de l’URSS. Il est dirigé par la Russie. Les autorités russes estiment que cette décision « ne profiterait ni aux intérêts ni aux citoyens moldaves et ne serait pas rentable pour l’économie moldave », selon des propos rapportés par l’ISW et l’agence russe TASS.
La Russie accuse aussi la Moldavie de ne pas vouloir résoudre la « crise profonde » avec la Transnistrie et propose d’être « un médiateur » dans sa résolution. Un rôle que Moscou endosse régulièrement pour soi-disant protéger les populations russophones, comme en Géorgie en 2008, ou dans le Donbass en 2014. Avec à chaque fois une guerre au prétexte de défendre cette minorité. La population de Transnistrie aurait ainsi demandé de « l’aide humanitaire » à Moscou pour faire face à « la pression économique » moldave qui empêche les exportations vers la Russie.
« Justifier une future agression »
Pour l’ISW, les remarques du ministère et les « appels à l’aide » de Transnistrie « visent probablement à dissuader la Moldavie de quitter la CEI et la sphère d’influence plus large de la Russie » mais aussi « à créer des conditions susceptibles de créer un mécontentement économique en Moldavie et à présenter la Russie comme un garant économique et sécuritaire en Moldavie ».
L’institut estime même que « le Kremlin est probablement en train de définir des conditions pour justifier une future agression russe en Moldavie sous couvert de protéger ses “compatriotes à l’étranger” et le “monde russe” – des concepts délibérément basés sur de vagues définitions des Russes de souche et de russophones dans les pays étrangers ». Comme en Ukraine en 2022, la Russie pourrait décider d’intervenir en Moldavie pour « sauver » ses citoyens en danger.
Reconnue par aucun pays, la Transnistrie concentre une importante population russophone d’environ 220 000 personnes. Pour la protéger, Moscou y maintient 1 500 soldats et un important stock de munitions.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: En Moldavie
Krispoluk Mer 31 Jan - 14:31
Caduce62 a écrit:« Crise profonde » en Transnistrie : Moscou continue de faire pression sur la Moldavie
La situation reste tendue entre la Moldavie et sa région russophone séparatiste de Transnistrie. La Russie veut par ailleurs dissuader le pays de se tourner vers l’Europe.
Par Félix Pennel
Publié:31 Janvier 2024 à 12h14
C’est une menace qui plane sur la Moldavie depuis le début de la guerre en Ukraine. Moscou voudrait mettre la main sur la région russophone de Transnistrie, frontalière de l’Ukraine. En février 2022, la présidente du pays avait dénoncé « la guerre hybride » menée par le Kremlin contre son pays, notamment via la désinformation et le soutien aux indépendantistes. « L’objectif est de renverser l’ordre constitutionnel et de remplacer le pouvoir légitime de Chisinau (la capitale moldave) par un pouvoir illégitime », avait ajouté la cheffe d’État en poste depuis décembre 2020.
Un an plus tard, la guerre en Ukraine continue et les chars russes n’ont pas déferlé sur la Moldavie. Mais la Russie n’a pas ralenti ses efforts. Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), « les responsables et porte-parole du Kremlin continuent de fixer des conditions pour déstabiliser la Moldavie ». L’objectif serait d’empêcher l’intégration de la Moldavie dans l’Union européenne et de se rapprocher de l’Occident, ennemi juré de Vladimir Poutine qu’il accuse de tous les maux.
La Moldavie voudrait quitter la CEI
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Moldavie aurait l’intention de quitter la Communauté des États indépendants (CEI). Ce groupe composé de neuf des quinze anciennes républiques soviétique a été créé en 1991 lors de la dislocation de l’URSS. Il est dirigé par la Russie. Les autorités russes estiment que cette décision « ne profiterait ni aux intérêts ni aux citoyens moldaves et ne serait pas rentable pour l’économie moldave », selon des propos rapportés par l’ISW et l’agence russe TASS.
La Russie accuse aussi la Moldavie de ne pas vouloir résoudre la « crise profonde » avec la Transnistrie et propose d’être « un médiateur » dans sa résolution. Un rôle que Moscou endosse régulièrement pour soi-disant protéger les populations russophones, comme en Géorgie en 2008, ou dans le Donbass en 2014. Avec à chaque fois une guerre au prétexte de défendre cette minorité. La population de Transnistrie aurait ainsi demandé de « l’aide humanitaire » à Moscou pour faire face à « la pression économique » moldave qui empêche les exportations vers la Russie.
« Justifier une future agression »
Pour l’ISW, les remarques du ministère et les « appels à l’aide » de Transnistrie « visent probablement à dissuader la Moldavie de quitter la CEI et la sphère d’influence plus large de la Russie » mais aussi « à créer des conditions susceptibles de créer un mécontentement économique en Moldavie et à présenter la Russie comme un garant économique et sécuritaire en Moldavie ».
L’institut estime même que « le Kremlin est probablement en train de définir des conditions pour justifier une future agression russe en Moldavie sous couvert de protéger ses “compatriotes à l’étranger” et le “monde russe” – des concepts délibérément basés sur de vagues définitions des Russes de souche et de russophones dans les pays étrangers ». Comme en Ukraine en 2022, la Russie pourrait décider d’intervenir en Moldavie pour « sauver » ses citoyens en danger.
Reconnue par aucun pays, la Transnistrie concentre une importante population russophone d’environ 220 000 personnes. Pour la protéger, Moscou y maintient 1 500 soldats et un important stock de munitions.
Information erronée ! La Moldavie a déjà quitté la CEI en mai 2023, suite à la guerre d'Ukraine et à l'élection de la nouvelle présidente pro-occidentale.
La Moldavie quitte la CEI, la Gagaouzie veut ouvrir une représentation en Russie - Le Courrier des Balkans
Krispoluk- Messages : 9785
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Re: En Moldavie
Gilles Mer 28 Fév - 16:49
Moldavie: les séparatistes de Transnistrie demandent la "protection" de la Russie
F.B. avec AFP
Le 28/02/2024 à 14:49
Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, demandent la "protection" de la Russie face au gouvernement moldave.
Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont demandé mercredi à la Russie des "mesures de protection" face à la "pression" présumée de Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.
Les députés de ce territoire se sont réunis à Tiraspol en congrès extraordinaire, le premier depuis 2006, et ont adopté une déclaration.
Dans ce texte, cité par les agences de presse russes, il est réclamé au Parlement russe de "mettre en oeuvre des mesures pour protéger la Transnistrie", où vivent "plus de 220.000 citoyens russes", face à une "pression accrue de la part de la Moldavie".
Cette demande rappelle celle similaire des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, en février 2022, qui avait été l'un des prétextes mis en avant par Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre l'Ukraine.
Au même moment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait les dirigeants de pays de l'Europe du Sud-Est, réunis en Albanie pour un sommet, à fournir un soutien accru à son pays, en manque de munitions, face à la Russie qui grignote du terrain sur le front.
Mais depuis l'assaut russe de février 2022 contre Kiev, des conjectures ressurgissent régulièrement quant à une éventuelle attaque russe à partir de la Transnistrie en direction de la grande ville portuaire ukrainienne d'Odessa, sur la mer Noire.
Les autorités séparatistes ont fait savoir que le congrès de mercredi, auquel participaient 620 députés, était une réaction à la récente introduction de droits de douane par Chisinau sur les importations en provenance de Transnistrie.
Dans cette résolution, les députés s'adressent également à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), au Parlement européen, à la Croix-Rouge et enfin au secrétariat général de l'ONU, les exhortant à empêcher "des provocations" pouvant conduire à "une escalade des tensions".
Le gouvernement moldave a de son côté déclaré plus tôt mercredi que "les choses semblaient calmes", affirmant qu'"il n'y a aucun risque d'escalade" malgré cette "nouvelle campagne visant à créer l'hystérie au sein de la société".
C'est la première fois qu'un tel congrès avait lieu depuis 2006, quand les députés séparatistes avaient justement décidé d'organiser un référendum sur une intégration de la Transnistrie à la Russie. Au cours de ce scrutin, dont le résultat n'a pas été reconnu internationalement, la population locale avait voté à 97,1% pour son rattachement à ce pays.
Le ministère russe de la Défense a encore assuré la semaine dernière, sans présenter de preuves, que l'Ukraine préparait une "provocation armée" contre la Transnistrie.
Comptant officiellement 465.000 habitants majoritairement russophones, ce petit territoire qui longe le Dniestr n'est pas reconnu en tant qu'Etat par la communauté internationale, y compris par Moscou.
Chisinau et l'Union européenne reprochent régulièrement à la Russie de chercher à déstabiliser la Moldavie, anciennement dans sa zone d'influence mais dont les autorités sont désormais résolument tournées vers l'Europe.
En décembre 2023, l'UE a décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion à la fois avec l'Ukraine et avec la Moldavie.
Source : https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/moldavie-les-separatistes-de-transnistrie-demandent-la-protection-de-la-russie_AD-202402280577.html
F.B. avec AFP
Le 28/02/2024 à 14:49
Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, demandent la "protection" de la Russie face au gouvernement moldave.
Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont demandé mercredi à la Russie des "mesures de protection" face à la "pression" présumée de Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.
Les députés de ce territoire se sont réunis à Tiraspol en congrès extraordinaire, le premier depuis 2006, et ont adopté une déclaration.
Dans ce texte, cité par les agences de presse russes, il est réclamé au Parlement russe de "mettre en oeuvre des mesures pour protéger la Transnistrie", où vivent "plus de 220.000 citoyens russes", face à une "pression accrue de la part de la Moldavie".
Appel similaire à celui des séparatistes ukrainiens
La Transnistrie est confrontée à des "menaces sans précédent de nature économique, socio-humanitaire et militaro-politique", est-il ajouté dans cette déclaration, sans précisions sur l'aide souhaitée.Cette demande rappelle celle similaire des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, en février 2022, qui avait été l'un des prétextes mis en avant par Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre l'Ukraine.
Au même moment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait les dirigeants de pays de l'Europe du Sud-Est, réunis en Albanie pour un sommet, à fournir un soutien accru à son pays, en manque de munitions, face à la Russie qui grignote du terrain sur le front.
Droits de douane
Étroite bande de terre située entre la Moldavie et l'Ukraine, la Transnistrie a fait sécession après une courte guerre en 1992 contre l'armée moldave. La Russie y maintient toujours 1.500 militaires censés notamment assurer une mission de maintien de la paix, selon les chiffres officiels.Mais depuis l'assaut russe de février 2022 contre Kiev, des conjectures ressurgissent régulièrement quant à une éventuelle attaque russe à partir de la Transnistrie en direction de la grande ville portuaire ukrainienne d'Odessa, sur la mer Noire.
Les autorités séparatistes ont fait savoir que le congrès de mercredi, auquel participaient 620 députés, était une réaction à la récente introduction de droits de douane par Chisinau sur les importations en provenance de Transnistrie.
Les séparatistes dénoncent une "politique de génocide"
Dans son discours, le président local Vadim Krasnosselski, cité par les médias, a assuré que ce territoire subissait "une politique de génocide", via des pressions économiques, "physiques", juridiques et linguistiques.Dans cette résolution, les députés s'adressent également à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), au Parlement européen, à la Croix-Rouge et enfin au secrétariat général de l'ONU, les exhortant à empêcher "des provocations" pouvant conduire à "une escalade des tensions".
Le gouvernement moldave a de son côté déclaré plus tôt mercredi que "les choses semblaient calmes", affirmant qu'"il n'y a aucun risque d'escalade" malgré cette "nouvelle campagne visant à créer l'hystérie au sein de la société".
C'est la première fois qu'un tel congrès avait lieu depuis 2006, quand les députés séparatistes avaient justement décidé d'organiser un référendum sur une intégration de la Transnistrie à la Russie. Au cours de ce scrutin, dont le résultat n'a pas été reconnu internationalement, la population locale avait voté à 97,1% pour son rattachement à ce pays.
La crainte d'un élargissement du conflit
Depuis le début de l'assaut russe en Ukraine il y a deux ans, les craintes d'un élargissement du conflit à la Transnistrie ont rejailli à plusieurs reprises. L'an passé, les autorités de cet État autoproclamé avaient notamment accusé Kiev de vouloir l'attaquer après avoir affirmé avoir déjoué en mars un attentat ayant visé ses dirigeants.Le ministère russe de la Défense a encore assuré la semaine dernière, sans présenter de preuves, que l'Ukraine préparait une "provocation armée" contre la Transnistrie.
Comptant officiellement 465.000 habitants majoritairement russophones, ce petit territoire qui longe le Dniestr n'est pas reconnu en tant qu'Etat par la communauté internationale, y compris par Moscou.
Chisinau et l'Union européenne reprochent régulièrement à la Russie de chercher à déstabiliser la Moldavie, anciennement dans sa zone d'influence mais dont les autorités sont désormais résolument tournées vers l'Europe.
En décembre 2023, l'UE a décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion à la fois avec l'Ukraine et avec la Moldavie.
Source : https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/moldavie-les-separatistes-de-transnistrie-demandent-la-protection-de-la-russie_AD-202402280577.html
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Re: En Moldavie
Caduce62 Mar 12 Mar - 22:20
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/07/maia-sandu-presidente-de-la-moldavie-il-n-y-a-rien-de-plus-important-que-d-aider-l-ukraine-a-gagner-cette-guerre_6220743_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3RrcVmAJQE8R9oXDUXhdFnQySUrnEJGtfAlSln6wZ-O_Ozd9mXwOx_hGI#Echobox=1709900031
Maia Sandu, présidente de la Moldavie : « Il n’y a rien de plus important que d’aider l’Ukraine à gagner cette guerre »
La dirigeante de ce pays frontalier de l’Ukraine estime que son intégration européenne est une question de « survie ». Elle a signé, jeudi, un accord de coopération de défense, à Paris, avec le président Emmanuel Macron.
Propos recueillis par Sylvie Kauffmann et Isabelle Mandraud
Publié le 07 mars 2024 à 20h10, modifié le 08 mars 2024 à 03h43
En visite en France, la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a signé, jeudi 7 mars, avec le président de la République, Emmanuel Macron, un accord de coopération de défense, qui prévoit notamment l’envoi d’un représentant militaire français sur place. La Moldavie est confrontée à la pression croissante de la Russie.
Quelle est pour vous l’importance de cet accord sur la défense ?
Cet accord remplace un autre, signé en 1998, entre les deux ministères. Celui-ci s’étend à la politique de défense, à la formation et aux technologies de l’information. C’est un cadre de travail beaucoup plus large.
Ce n’est pas un accord de sécurité comme celui passé entre la France et l’Ukraine. C’est une première étape, pour aider à renforcer la sécurité de la Moldavie et de la région. Aujourd’hui, nous nous sentons en sécurité grâce à la résistance des Ukrainiens, mais l’Europe – non seulement l’Europe, mais aussi tous les pays qui tiennent au respect de leurs frontières – devrait comprendre qu’il faut arrêter Vladimir Poutine. Si nous voulons la paix, nous devons aider l’Ukraine par tous les moyens.
Pensez-vous que les Européens sont conscients de l’enjeu ?
Je crois que beaucoup comprennent maintenant que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas. Nous devons avancer plus vite, trouver le moyen d’être plus efficaces dans le soutien à l’Ukraine, mieux expliquer la situation à nos concitoyens ; parce que si nous ne le faisons pas maintenant, le coût plus tard sera plus élevé pour tout le monde.
Maia Sandu, présidente de la Moldavie : « Il n’y a rien de plus important que d’aider l’Ukraine à gagner cette guerre »
La dirigeante de ce pays frontalier de l’Ukraine estime que son intégration européenne est une question de « survie ». Elle a signé, jeudi, un accord de coopération de défense, à Paris, avec le président Emmanuel Macron.
Propos recueillis par Sylvie Kauffmann et Isabelle Mandraud
Publié le 07 mars 2024 à 20h10, modifié le 08 mars 2024 à 03h43
En visite en France, la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a signé, jeudi 7 mars, avec le président de la République, Emmanuel Macron, un accord de coopération de défense, qui prévoit notamment l’envoi d’un représentant militaire français sur place. La Moldavie est confrontée à la pression croissante de la Russie.
Quelle est pour vous l’importance de cet accord sur la défense ?
Cet accord remplace un autre, signé en 1998, entre les deux ministères. Celui-ci s’étend à la politique de défense, à la formation et aux technologies de l’information. C’est un cadre de travail beaucoup plus large.
Ce n’est pas un accord de sécurité comme celui passé entre la France et l’Ukraine. C’est une première étape, pour aider à renforcer la sécurité de la Moldavie et de la région. Aujourd’hui, nous nous sentons en sécurité grâce à la résistance des Ukrainiens, mais l’Europe – non seulement l’Europe, mais aussi tous les pays qui tiennent au respect de leurs frontières – devrait comprendre qu’il faut arrêter Vladimir Poutine. Si nous voulons la paix, nous devons aider l’Ukraine par tous les moyens.
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Je crois que beaucoup comprennent maintenant que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas. Nous devons avancer plus vite, trouver le moyen d’être plus efficaces dans le soutien à l’Ukraine, mieux expliquer la situation à nos concitoyens ; parce que si nous ne le faisons pas maintenant, le coût plus tard sera plus élevé pour tout le monde.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
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