FEMEN à Paris
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FEMEN à Paris
Femen: Les féministes aux seins nus veulent ouvrir un camp d'entraînement international à Paris
Les activistes féministes de Femen manifestent contre l'intégrisme islamique, le 31 mars 2012 à Paris. GONZALO FUENTES / REUTERS
ACTIVISME - De passage à Paris, trois des quatre permanentes de l'organisation féministe ukrainienne ont raconté à «20 Minutes» leur projet d'implantation locale...
Les Femen sont à Paris, et elles savent ce qu’elles veulent. Leur objectif: ouvrir un camp d’entraînement pour activistes aux seins nus. «Nous imaginons ça comme la Légion étrangère: des recrues du monde entier viendront se former en France», a expliqué à 20 Minutes Alexandra Shevchenko, l’une des quatre permanentes de l’organisation féministe ukrainienne.
>> «Personne ne prêtait attention à nous, et un jour nous avons enlevé nos t-shirts». Les activistes racontent leur mouvement par ici
«Nous voulons occuper le monde, avec des branches dans différents pays», poursuit Alexandra. Mais faire venir des militantes de tous pays en Ukraine serait trop risqué. «Paris sera donc le deuxième centre Femen, après celui de Kiev», annonce sa camarade de lutte Inna Shevchenko.
L’ONG veut pouvoir entraîner des recrues venues du monde entier à ses pratiques et son mode de protestation, «pendant une ou deux semaines», avant que celles-ci retournent dans leurs pays respectifs mener le combat labellisé Femen. «L’entraînement physique, intellectuel et moral», prévient Alexandra. Une activiste de la branche ukrainienne devrait d’ailleurs à terme rester en France pour superviser le centre.
«Des actions de plus en plus dures qui nécessitent d’être prêtes»
Car il faut être préparée pour mener des actions d’éclat à la sauce Femen. «Il y aura aussi une sorte d’examen de passage», indique Anna Hutsol, leader du mouvement, histoire de contrôler des réactions des soldates face à la police ou aux opposants de tout poil. «Nous menons des actions de plus en plus dures qui nécessitent d’être prêtes», justifient les féministes.
Le choix de Paris ne doit rien au hasard. Les jeunes femmes connaissent la ville pour avoir déjà manifesté devant chez DSK. Et si Femen a des adeptes au Brésil, en Suisse, aux Etats-Unis ou en Tunisie, Inna assure que «Femen a de nombreux soutiens en France, et il y a une vraie demande». Quinze Françaises avaient manifesté à leurs côtés contre l'intégrisme islamique en mars dernier.
Ouverture «dans deux ou trois mois»
«Paris est le centre de l’Europe», argumente Inna, «le centre de la démocratie», renchérit Alexandra. Mais aussi «un pays où les gens savent ce qu’est le féminisme». Autre avantage, et pas des moindres: «Ce sera aussi une sorte de protection pour nous», précise Inna. «Si nous avons des problèmes en Ukraine, nous aurons des représentantes françaises pour nous venir en aide», espère l’activiste.
«Nous rencontrons des gens. De nombreuses personnes veulent nous aider mais il n’y a rien de concret pour l’instant», reconnaît Inna, qui espère pouvoir ouvrir le centre parisien «dans deux ou trois mois». En attendant, les trois jeunes femmes arpentent Paris et invitent les Françaises tentées par l’expérience à les rejoindre. Mais avant de retourner en Ukraine, les Femen pourraient faire parler d’elles, concède Alexandra: «Nous avons toujours des idées d’actions en réserve».[quote]
Les activistes féministes de Femen manifestent contre l'intégrisme islamique, le 31 mars 2012 à Paris. GONZALO FUENTES / REUTERS
ACTIVISME - De passage à Paris, trois des quatre permanentes de l'organisation féministe ukrainienne ont raconté à «20 Minutes» leur projet d'implantation locale...
Les Femen sont à Paris, et elles savent ce qu’elles veulent. Leur objectif: ouvrir un camp d’entraînement pour activistes aux seins nus. «Nous imaginons ça comme la Légion étrangère: des recrues du monde entier viendront se former en France», a expliqué à 20 Minutes Alexandra Shevchenko, l’une des quatre permanentes de l’organisation féministe ukrainienne.
>> «Personne ne prêtait attention à nous, et un jour nous avons enlevé nos t-shirts». Les activistes racontent leur mouvement par ici
«Nous voulons occuper le monde, avec des branches dans différents pays», poursuit Alexandra. Mais faire venir des militantes de tous pays en Ukraine serait trop risqué. «Paris sera donc le deuxième centre Femen, après celui de Kiev», annonce sa camarade de lutte Inna Shevchenko.
L’ONG veut pouvoir entraîner des recrues venues du monde entier à ses pratiques et son mode de protestation, «pendant une ou deux semaines», avant que celles-ci retournent dans leurs pays respectifs mener le combat labellisé Femen. «L’entraînement physique, intellectuel et moral», prévient Alexandra. Une activiste de la branche ukrainienne devrait d’ailleurs à terme rester en France pour superviser le centre.
«Des actions de plus en plus dures qui nécessitent d’être prêtes»
Car il faut être préparée pour mener des actions d’éclat à la sauce Femen. «Il y aura aussi une sorte d’examen de passage», indique Anna Hutsol, leader du mouvement, histoire de contrôler des réactions des soldates face à la police ou aux opposants de tout poil. «Nous menons des actions de plus en plus dures qui nécessitent d’être prêtes», justifient les féministes.
Le choix de Paris ne doit rien au hasard. Les jeunes femmes connaissent la ville pour avoir déjà manifesté devant chez DSK. Et si Femen a des adeptes au Brésil, en Suisse, aux Etats-Unis ou en Tunisie, Inna assure que «Femen a de nombreux soutiens en France, et il y a une vraie demande». Quinze Françaises avaient manifesté à leurs côtés contre l'intégrisme islamique en mars dernier.
Ouverture «dans deux ou trois mois»
«Paris est le centre de l’Europe», argumente Inna, «le centre de la démocratie», renchérit Alexandra. Mais aussi «un pays où les gens savent ce qu’est le féminisme». Autre avantage, et pas des moindres: «Ce sera aussi une sorte de protection pour nous», précise Inna. «Si nous avons des problèmes en Ukraine, nous aurons des représentantes françaises pour nous venir en aide», espère l’activiste.
«Nous rencontrons des gens. De nombreuses personnes veulent nous aider mais il n’y a rien de concret pour l’instant», reconnaît Inna, qui espère pouvoir ouvrir le centre parisien «dans deux ou trois mois». En attendant, les trois jeunes femmes arpentent Paris et invitent les Françaises tentées par l’expérience à les rejoindre. Mais avant de retourner en Ukraine, les Femen pourraient faire parler d’elles, concède Alexandra: «Nous avons toujours des idées d’actions en réserve».[quote]
Caduce62- Messages : 15213
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Re: FEMEN à Paris
Ce serait une mesure de publicité peu coûteuse mais efficace en Europe de l'ouest.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: FEMEN à Paris
JO de Londres 2012 : des féministes seins nus contre les islamistes
Deux membres de Femen, association féministe ukrainienne, ont manifesté topless à Londres pour attirer l'attention sur la participation de pays islamistes « sanguinaires » aux Jeux Olympiques.
Connue pour organiser de nombreux coups d’éclats avec ses manifestantes topless, l’association féministe ukrainienne Femen a encore une fois fait parler d’elle dans le cadre des Jeux Olympiques de Londres. Deux féministes membres de l’association ont ainsi manifesté jeudi au pied de l’hôtel de ville, seins nus. Leur objectif : attirer l’attention des médias sur la participation aux JO de pays qu’elles jugent comme des « régimes islamistes sanguinaires ».
Le corps recouvert d’inscriptions colorées et de slogans tels que « honte olympique » et « no charia » et arborant des couronnes de fleurs, les deux manifestantes ont couru une dizaine de minutes devant l’entrée de l’hôtel de ville avant de se faire rattraper par les policiers. Ces derniers les ont rhabillées avant de les emmener. « Ces régimes sont les fascistes de notre époque, ils traitent les femmes comme des citoyens de troisième zone », a lancé Reza Moradi, l’une des féministes présente, sans pour autant donner plus d’informations quant aux pays dénoncés.
Cette manifestation arrive quelques jours après que des féministes du collectif « Londres 2012 : Justice pour les femmes » aient symboliquement enterré la charte olympique afin de sensibiliser aux droits des femmes dans le sport. Parmi leurs revendications : l’interdiction du port de signes politiques et religieux ou la lutte contre les discriminations fondées sur les stéréotypes sexuels.
Deux membres de Femen, association féministe ukrainienne, ont manifesté topless à Londres pour attirer l'attention sur la participation de pays islamistes « sanguinaires » aux Jeux Olympiques.
Connue pour organiser de nombreux coups d’éclats avec ses manifestantes topless, l’association féministe ukrainienne Femen a encore une fois fait parler d’elle dans le cadre des Jeux Olympiques de Londres. Deux féministes membres de l’association ont ainsi manifesté jeudi au pied de l’hôtel de ville, seins nus. Leur objectif : attirer l’attention des médias sur la participation aux JO de pays qu’elles jugent comme des « régimes islamistes sanguinaires ».
Le corps recouvert d’inscriptions colorées et de slogans tels que « honte olympique » et « no charia » et arborant des couronnes de fleurs, les deux manifestantes ont couru une dizaine de minutes devant l’entrée de l’hôtel de ville avant de se faire rattraper par les policiers. Ces derniers les ont rhabillées avant de les emmener. « Ces régimes sont les fascistes de notre époque, ils traitent les femmes comme des citoyens de troisième zone », a lancé Reza Moradi, l’une des féministes présente, sans pour autant donner plus d’informations quant aux pays dénoncés.
Cette manifestation arrive quelques jours après que des féministes du collectif « Londres 2012 : Justice pour les femmes » aient symboliquement enterré la charte olympique afin de sensibiliser aux droits des femmes dans le sport. Parmi leurs revendications : l’interdiction du port de signes politiques et religieux ou la lutte contre les discriminations fondées sur les stéréotypes sexuels.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: FEMEN à Paris
Femen: "Une armée française sera formée à Paris"
Par Julien Sartre, publié le 31/08/2012 à 19:17, mis à jour à 19:17
Persécutées en Ukraine, leur pays d'origine, les sulfureuses féministes de Femen débarquent à Paris. Objectif: former une "armée" pour les droits des femmes et militer dans la capitale. L'Express a rencontré une de ces activistes exilées.
PARIS - Inna Shevchenko, une activiste de Femen qui a fui son pays, l'Ukraine, raconte son calvaire à L'Express.
Elle dit s'être enfuie par la fenêtre de son appartement, avec seulement son passeport et son téléphone portable en poche. "La police était en train de défoncer ma porte, j'ai eu quelques secondes pour réfléchir, j'ai décidé de quitter mon pays", raconte Inna Shevchenko.
Installée sur un canapé du théâtre parisien qui a décidé de l'accueillir, et de fournir un lieu à son organisation, cette activiste de Femen affiche sa détermination. "Je ne peux pas retourner dans mon pays. Parce que nous avons tronçonné une croix orthodoxe en soutien aux Pussy Riot. J'ai reçu de nombreuses menaces de mort et les services secrets nous ont suivi sans arrêt", jusqu'à ce matin de la semaine dernière, où il lui faut s'enfuir.
Dans la capitale française, c'est le "Lavoir Moderne Parisien" qui s'est porté volontaire pour recueillir la jeune femme de 22 ans. Hervé Breuil, co-fondateur de ce théâtre du XVIIIe arrondissement, estime qu'il s'agit d'une démarche "tout à fait naturelle, puisqu'il s'agit d'un lieu très engagé, dans de nombreuses causes." Les Femen France les ont mis en relation ; une soirée de soutien aux militantes ukrainiennes a eu lieu dans ces murs il y a quelques mois déjà.
La branche française de l'organisation a fait parler d'elle à Paris, au Trocadéro, mais aussi à Londres, pour les Jeux Olympiques. "Nous voulons les aider, parce que c'est un enjeu important, et qu'il faut internationaliser leur combat", poursuit Hervé Breuil. Combat. Le vocabulaire guerrier convient bien aux Femen, qui assument. "Ici, nous allons faire un camp d'entraînement féministe, avec des professeurs qui apprendront à leurs élèves à être de vraies soldats", reprend Inna Shevchenko. Même si elle souhaite rester discrète sur les projets les plus immédiats de l'organisation, "parce qu'il ne faut faire confiance à aucun gouvernement", l'activiste promet des actions d'éclat. Mais d'abord, "il faut se préparer psychologiquement et physiquement. Cela se passera ici, au Lavoir Moderne Parisien. Rien ne s'improvise, face à la police, face à ceux qui ne partagent pas nos idées. Il faut être fortes, émotionnellement, mais pas seulement."
Un avis que partage Eloïse Bouton, de Femen France. Elle est "flattée que ce soit la France qui ait été choisie pour faire un nouveau centre européen". Et elle fonde de grands espoirs sur le développement du mouvement à Paris. "Auparavant, beaucoup de femmes hésitaient à s'engager parce qu'elles ne savaient pas trop où elles mettaient les pieds. Mais là, avec un endroit et les Femen en vrai, cela va attirer du monde. J'ai déjà reçu beaucoup de demandes sur Facebook", affirme-t-elle. D'autres Ukrainiennes de Femen devraient rejoindre Inna Shevchenko dans les prochains jours. La prochaine fois qu'elles feront parler d'elles, ce sera toujours à Paris. Mais elles auront forcément les seins nus.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/video-femen-une-armee-francaise-sera-formee-a-paris_1155335.html
Par Julien Sartre, publié le 31/08/2012 à 19:17, mis à jour à 19:17
Persécutées en Ukraine, leur pays d'origine, les sulfureuses féministes de Femen débarquent à Paris. Objectif: former une "armée" pour les droits des femmes et militer dans la capitale. L'Express a rencontré une de ces activistes exilées.
PARIS - Inna Shevchenko, une activiste de Femen qui a fui son pays, l'Ukraine, raconte son calvaire à L'Express.
Elle dit s'être enfuie par la fenêtre de son appartement, avec seulement son passeport et son téléphone portable en poche. "La police était en train de défoncer ma porte, j'ai eu quelques secondes pour réfléchir, j'ai décidé de quitter mon pays", raconte Inna Shevchenko.
Installée sur un canapé du théâtre parisien qui a décidé de l'accueillir, et de fournir un lieu à son organisation, cette activiste de Femen affiche sa détermination. "Je ne peux pas retourner dans mon pays. Parce que nous avons tronçonné une croix orthodoxe en soutien aux Pussy Riot. J'ai reçu de nombreuses menaces de mort et les services secrets nous ont suivi sans arrêt", jusqu'à ce matin de la semaine dernière, où il lui faut s'enfuir.
Dans la capitale française, c'est le "Lavoir Moderne Parisien" qui s'est porté volontaire pour recueillir la jeune femme de 22 ans. Hervé Breuil, co-fondateur de ce théâtre du XVIIIe arrondissement, estime qu'il s'agit d'une démarche "tout à fait naturelle, puisqu'il s'agit d'un lieu très engagé, dans de nombreuses causes." Les Femen France les ont mis en relation ; une soirée de soutien aux militantes ukrainiennes a eu lieu dans ces murs il y a quelques mois déjà.
La branche française de l'organisation a fait parler d'elle à Paris, au Trocadéro, mais aussi à Londres, pour les Jeux Olympiques. "Nous voulons les aider, parce que c'est un enjeu important, et qu'il faut internationaliser leur combat", poursuit Hervé Breuil. Combat. Le vocabulaire guerrier convient bien aux Femen, qui assument. "Ici, nous allons faire un camp d'entraînement féministe, avec des professeurs qui apprendront à leurs élèves à être de vraies soldats", reprend Inna Shevchenko. Même si elle souhaite rester discrète sur les projets les plus immédiats de l'organisation, "parce qu'il ne faut faire confiance à aucun gouvernement", l'activiste promet des actions d'éclat. Mais d'abord, "il faut se préparer psychologiquement et physiquement. Cela se passera ici, au Lavoir Moderne Parisien. Rien ne s'improvise, face à la police, face à ceux qui ne partagent pas nos idées. Il faut être fortes, émotionnellement, mais pas seulement."
Un avis que partage Eloïse Bouton, de Femen France. Elle est "flattée que ce soit la France qui ait été choisie pour faire un nouveau centre européen". Et elle fonde de grands espoirs sur le développement du mouvement à Paris. "Auparavant, beaucoup de femmes hésitaient à s'engager parce qu'elles ne savaient pas trop où elles mettaient les pieds. Mais là, avec un endroit et les Femen en vrai, cela va attirer du monde. J'ai déjà reçu beaucoup de demandes sur Facebook", affirme-t-elle. D'autres Ukrainiennes de Femen devraient rejoindre Inna Shevchenko dans les prochains jours. La prochaine fois qu'elles feront parler d'elles, ce sera toujours à Paris. Mais elles auront forcément les seins nus.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/video-femen-une-armee-francaise-sera-formee-a-paris_1155335.html
Caduce62- Messages : 15213
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Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: FEMEN à Paris
Pour arriver en France avec juste son passeport et si vite : sans visa ???
Elle a obtenu l'asile politique à l'ambassade de France ??
Elle a obtenu l'asile politique à l'ambassade de France ??
Caduce62- Messages : 15213
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: FEMEN à Paris
De Kiev.
Les Femen ukrainiennes seront à Paris dans quelques semaines. Et pas seulement pour dire bonjour aux copines. Bien décidées à étendre au monde entier la quatrième vague féministe, ce groupe qui s'est fait remarquer par ses manifestations dénudées a décidé d'installer son nouveau centre Femen européen dans la capitale française. Celui-ci devrait ouvrir le 18 septembre pour former de nouvelles activistes de toute l'Europe à leurs techniques de manifestations. Déjà, les affiches fleurissent, et les Parisiennes sont invitées à se manifester.
Fondé à Kiev en 2008 et dirigé depuis ce temps par Anna Hutsol, le groupe Femen peut faire sourire, mais son activisme des plus radicaux a le mérite de mettre un grand coup de pied dans les institutions misogynes.
Poitrines dénudées
Alors oui, les poitrines que dénudent les Femen pour arriver à leurs fins ne sont pas du goût de tous. Notamment de ceux qui reprochent aux Ukrainiennes et à leurs collègues internationales de n'être que des écervelées, avides de médiatisation. Pour les avoir rencontrées à Kiev, dans leur QG du centre-ville, les Femen sont tout sauf ça. Leurs discours se tiennent, elles sont déterminées à se battre contre l'oppression politique, mais aussi l'oppression religieuse.
Car la religion sous toutes ses formes est leur ennemie jurée, garante d'une absence de liberté pour les femmes. «La seule chose que prône la religion concernant les femmes», avance Alexandra Shevchenko, peut-être la plus médiatisée des Femen, «c'est qu'elles soient les esclaves des hommes.»
Descente de police
En Ukraine, jusqu'au mois d'octobre, les Femen pourront se balader seins nus sans problème. Jusqu'au mois d'octobre seulement. À cette période aura lieu l'élection du nouveau Parlement ukrainien. Et semble-t-il, les autorités locales ont décidé de ne pas toucher aux Femen avant l'issue du scrutin: une éventuelle affaire d'atteinte aux droits de l'homme serait trop risquée.
Qualifié de vandalisme en Ukraine, le tronçonnage de la croix à Kiev par Inna Shevchenko, pour soutenir les Pussy Riot, a quand même valu aux Femen une descente de police dans leur QG kiévien. Mais pas d'arrestations. C'est ici, chez elles, que nous les rencontrons pour la première fois, ce mardi 28 août. Accueillante, Anna Hutsol nous fait pénétrer dans l'antre de leur organisation: un deux pièces bariolé, dont le plafond est couvert de logos de réseaux sociaux Internet (leur fer de lance), de fresques murales à leur effigie, de couronnes de fleurs (semblables à celles du costume traditionnel ukrainien) auxquelles elles accrochent des rubans multicolores les jours de manifestation.
Sur le même chemin que la Russie
Les principales activistes FEMEN répondent volontiers à nos questions. Leur discours est bien rôdé. Dans un bon anglais, Alexandra Shevchenko énumère leurs dernières actions, nous prévient qu'il va bientôt y en avoir d'autres.
Pas question pour elles que l'Ukraine devienne la Russie, car leur pays en prend le chemin, croit-elle. «Même si nous avons pour l'instant plus de droits que les Russes, notre président n'est pas Ianoukovitch, notre président est Poutine. Ianoukovitch tente de construire exactement le même modèle de gouvernance que le président russe», explique Alexandra. «En Ukraine, nous pouvons encore manifester librement, continue-t-elle. Mais ça ne durera pas.» Le deuxième jour de notre visite aux Femen dans leur local de la rue Mikhaelovskaya, deux agents des services secrets ukrainiens sont postés devant la porte et observent les allées et venues des visiteurs des Femen. Lorsque la télé débarque, pourtant, il n'y a plus personne.
Les Femen ukrainiennes seront à Paris dans quelques semaines. Et pas seulement pour dire bonjour aux copines. Bien décidées à étendre au monde entier la quatrième vague féministe, ce groupe qui s'est fait remarquer par ses manifestations dénudées a décidé d'installer son nouveau centre Femen européen dans la capitale française. Celui-ci devrait ouvrir le 18 septembre pour former de nouvelles activistes de toute l'Europe à leurs techniques de manifestations. Déjà, les affiches fleurissent, et les Parisiennes sont invitées à se manifester.
Fondé à Kiev en 2008 et dirigé depuis ce temps par Anna Hutsol, le groupe Femen peut faire sourire, mais son activisme des plus radicaux a le mérite de mettre un grand coup de pied dans les institutions misogynes.
Poitrines dénudées
Alors oui, les poitrines que dénudent les Femen pour arriver à leurs fins ne sont pas du goût de tous. Notamment de ceux qui reprochent aux Ukrainiennes et à leurs collègues internationales de n'être que des écervelées, avides de médiatisation. Pour les avoir rencontrées à Kiev, dans leur QG du centre-ville, les Femen sont tout sauf ça. Leurs discours se tiennent, elles sont déterminées à se battre contre l'oppression politique, mais aussi l'oppression religieuse.
Car la religion sous toutes ses formes est leur ennemie jurée, garante d'une absence de liberté pour les femmes. «La seule chose que prône la religion concernant les femmes», avance Alexandra Shevchenko, peut-être la plus médiatisée des Femen, «c'est qu'elles soient les esclaves des hommes.»
Descente de police
En Ukraine, jusqu'au mois d'octobre, les Femen pourront se balader seins nus sans problème. Jusqu'au mois d'octobre seulement. À cette période aura lieu l'élection du nouveau Parlement ukrainien. Et semble-t-il, les autorités locales ont décidé de ne pas toucher aux Femen avant l'issue du scrutin: une éventuelle affaire d'atteinte aux droits de l'homme serait trop risquée.
Qualifié de vandalisme en Ukraine, le tronçonnage de la croix à Kiev par Inna Shevchenko, pour soutenir les Pussy Riot, a quand même valu aux Femen une descente de police dans leur QG kiévien. Mais pas d'arrestations. C'est ici, chez elles, que nous les rencontrons pour la première fois, ce mardi 28 août. Accueillante, Anna Hutsol nous fait pénétrer dans l'antre de leur organisation: un deux pièces bariolé, dont le plafond est couvert de logos de réseaux sociaux Internet (leur fer de lance), de fresques murales à leur effigie, de couronnes de fleurs (semblables à celles du costume traditionnel ukrainien) auxquelles elles accrochent des rubans multicolores les jours de manifestation.
Sur le même chemin que la Russie
Les principales activistes FEMEN répondent volontiers à nos questions. Leur discours est bien rôdé. Dans un bon anglais, Alexandra Shevchenko énumère leurs dernières actions, nous prévient qu'il va bientôt y en avoir d'autres.
Pas question pour elles que l'Ukraine devienne la Russie, car leur pays en prend le chemin, croit-elle. «Même si nous avons pour l'instant plus de droits que les Russes, notre président n'est pas Ianoukovitch, notre président est Poutine. Ianoukovitch tente de construire exactement le même modèle de gouvernance que le président russe», explique Alexandra. «En Ukraine, nous pouvons encore manifester librement, continue-t-elle. Mais ça ne durera pas.» Le deuxième jour de notre visite aux Femen dans leur local de la rue Mikhaelovskaya, deux agents des services secrets ukrainiens sont postés devant la porte et observent les allées et venues des visiteurs des Femen. Lorsque la télé débarque, pourtant, il n'y a plus personne.
Caduce62- Messages : 15213
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: FEMEN à Paris
Femen: les militantes aux seins nus ouvrent un centre d'entraînement au féminisme à Paris
Une quinzaine de militantes françaises et ukrainiennes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont exposées seins nus mardi dans les rues du quartier populaire de la Goutte d'Or à Paris, où elles ont installé "le premier centre d'entraînement" au "nouveau féminisme".
Accueillies en France par le théâtre Le Lavoir Moderne, actuellement en difficulté financière, les Femen sont connues depuis 2010 pour leurs actions "topless" en Russie, en Ukraine ou encore à Londres.
Seins nus sur la voie publique, elles entendent "partir en guerre contre le patriarcat et la dictature", a expliqué la militante Inna Chevtchenko, réfugiée en France depuis cet été pour avoir scié une croix dans le centre de Kiev en soutien aux Pussy Riot condamnées en Russie.
En plein coeur du XVIIIème arrondissement, les militantes se sont déshabillées devant de très nombreux journalistes tandis que des passants brandissaient leurs smartphones pour immortaliser l'instant, a constaté une journaliste de l'AFP.
Aux cris de "Femen ! Femen !" ou encore "Nudité, liberté !", les jeunes femmes, la tête ceinte de couronnes de fleurs et le corps peint de slogans, ont ensuite rejoint le théâtre tout proche, toujours suivies par une nuée de reporters et de curieux.
"Nous ouvrons le premier centre international d'entraînement pour les féministes (...) qui se transformeront en soldats", a déclaré Inna Chevtchenko, précisant qu'il s'agissait de les entraîner à "échapper aux policiers".
"En France, les femmes n'ont pas honte de dire qu'elles sont féministes mais dans mon pays, c'est tabou", a encore dit la militante, partiellement couverte par ses longs cheveux blonds.
"La France a beaucoup d'organisations féministes classiques mais rien qui représente le nouveau féminisme", a-t-elle dit, définissant ce dernier comme du "sextrémisme", du terrorisme pacifique".
"L'intellectualisme ne fonctionne plus", a expliqué une militante, Nathalie Vignes, comédienne, qui se réclame pourtant de figures du féminisme hexagonal comme Elisabeth Badinter ou Simone Veil.
Une quinzaine de militantes françaises et ukrainiennes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont exposées seins nus mardi dans les rues du quartier populaire de la Goutte d'Or à Paris, où elles ont installé "le premier centre d'entraînement" au "nouveau féminisme".
Accueillies en France par le théâtre Le Lavoir Moderne, actuellement en difficulté financière, les Femen sont connues depuis 2010 pour leurs actions "topless" en Russie, en Ukraine ou encore à Londres.
Seins nus sur la voie publique, elles entendent "partir en guerre contre le patriarcat et la dictature", a expliqué la militante Inna Chevtchenko, réfugiée en France depuis cet été pour avoir scié une croix dans le centre de Kiev en soutien aux Pussy Riot condamnées en Russie.
En plein coeur du XVIIIème arrondissement, les militantes se sont déshabillées devant de très nombreux journalistes tandis que des passants brandissaient leurs smartphones pour immortaliser l'instant, a constaté une journaliste de l'AFP.
Aux cris de "Femen ! Femen !" ou encore "Nudité, liberté !", les jeunes femmes, la tête ceinte de couronnes de fleurs et le corps peint de slogans, ont ensuite rejoint le théâtre tout proche, toujours suivies par une nuée de reporters et de curieux.
"Nous ouvrons le premier centre international d'entraînement pour les féministes (...) qui se transformeront en soldats", a déclaré Inna Chevtchenko, précisant qu'il s'agissait de les entraîner à "échapper aux policiers".
"En France, les femmes n'ont pas honte de dire qu'elles sont féministes mais dans mon pays, c'est tabou", a encore dit la militante, partiellement couverte par ses longs cheveux blonds.
"La France a beaucoup d'organisations féministes classiques mais rien qui représente le nouveau féminisme", a-t-elle dit, définissant ce dernier comme du "sextrémisme", du terrorisme pacifique".
"L'intellectualisme ne fonctionne plus", a expliqué une militante, Nathalie Vignes, comédienne, qui se réclame pourtant de figures du féminisme hexagonal comme Elisabeth Badinter ou Simone Veil.
Caduce62- Messages : 15213
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: FEMEN à Paris
Je poste, pour une fois que ce n'est pas bloqué au bureau.
Elles se sont encore fait remarquer ce weekend en défilant dans un quartier "arabe" de Paris.
Je suis d'accord que la condition des femmes musulmanes ne soit pas la meilleure, mais je ne suis pas certain (loin s'en faut) qu'elle feront avancer le "schmilblick" de cette façon.
Elles se sont encore fait remarquer ce weekend en défilant dans un quartier "arabe" de Paris.
Je suis d'accord que la condition des femmes musulmanes ne soit pas la meilleure, mais je ne suis pas certain (loin s'en faut) qu'elle feront avancer le "schmilblick" de cette façon.
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