Affaire Timochenko : l'Ukraine refuse d'enquêter sur les violences présumées
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Affaire Timochenko : l'Ukraine refuse d'enquêter sur les violences présumées
Le parquet général d'Ukraine a refusé vendredi d'ouvrir une enquête sur des violences présumées subies en prison par l'opposante Ioulia Timochenko, malade et en grève de la faim, affirmant que celle-ci n'avait pas été battue. Un médecin allemand se rend toutefois à son chevet.
"A la suite de vérifications, la décision a été prise de ne pas ouvrir une enquête criminelle", a déclaré le procureur général d'Ukraine, Viktor Pchonka, au cours d'une conférence de presse.
Ce sont les procureurs de Kharkiv, ville de l'est de l'Ukraine où Ioulia Timochenko est incarcérée, qui sont arrivés à cette conclusion, a-t-il ajouté.
"Il n'y aucune raison d'affirmer que des coups ont été portés", a poursuivi le magistrat.
"Les témoignages prouvent que ce qui est écrit dans la déclaration (de Mme Timochenko, ndlr) n'est pas vrai", a-t-il ajouté.
Hématomes
Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, avait promis le 26 avril une enquête sur les violences que Ioulia Timochenko affirme avoir subies en prison, au moment où les critiques occidentales à l'encontre de Kiev se multipliaient.
Incarcérée depuis août dernier, l'opposante qui purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir, a entamé le 20 avril une grève de la faim afin de protester contre les violences dont elle affirme avoir été victime en prison.
Le presse ukrainienne a publié des photos de Ioulia Timochenko datées du 25 avril sur lesquelles l'ex-Première ministre montre des hématomes sur son ventre et sur un bras.
Les autorités pénitentiaires ont nié dès le début tout recours à la violence contre l'opposante qui dénonce sa condamnation comme étant une vengeance politique de son rival à la présidentielle, Viktor Ianoukovitch, élu en 2010.
Les accusations de violences en prison lancées par Mme Timochenko ont provoqué la colère en Europe. Des dirigeants de certains pays ont annoncé un boycott politique des matches de l'Euro-2012 de football en Ukraine et d'autres ont menacé de suivre l'exemple.
Cette compétition est co-organisée par l'Ukraine et la Pologne du 8 juin au 1er juillet.
Un médecin à son chevet ?
Le chef de la clinique berlinoise Charité, Karl Max Einhäupl, accompagné de diplomates allemands, s'est rendu vendredi en Ukraine pour rencontrer l'opposante Ioulia Timochenko, a appris vendredi l'AFP de sources concordantes.
Interrogés par l'AFP, l'hôpital berlinois et le ministère allemand des Affaires étrangères ont refusé de commenter cette information.
Au cours d'un point presse du gouvernement allemand, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Andreas Peschke, a douché les espoirs d'une solution rapide dans le cas de Timochenko.
"Nous faisons des efforts intenses pour trouver une solution avec les autorités ukrainiennes sur le cas Timochenko afin qu'elle reçoive un traitement approprié (...) Je veux juste atténuer les espoirs : il est compliqué de trouver une solution et cela va durer encore quelque temps", a-t-il dit.
Il a rappelé que Berlin était toujours prêt à accueillir l'opposante et ex-Premier ministre, qui souffre de problèmes à la colonne vertébrale, pour la soigner, comme l'avait déjà dit la chancelière allemande Angela Merkel.
Vendredi 27 avril, M. Einhäupl, qui s'était déjà rendu auparavant en Ukraine, avait appelé le président ukrainien à "laisser voyager l'opposante en Europe afin qu'elle se fasse soigner".
Très mauvaise décision de l'Ukraine (et scandaleuse de surcroît), qui viole ainsi l'article 13 de la Convention européenne des droits de l'homme, puisque l'enquête pénale à mener sur les coups et blessures allégués par Ioulia Timochenko est ineffective.
Si le Procureur Général d'Ukraine ne change pas de position, ce refus d'enquête sera du pain bénit pour Ioulia Timochenko si elle porte l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.
"A la suite de vérifications, la décision a été prise de ne pas ouvrir une enquête criminelle", a déclaré le procureur général d'Ukraine, Viktor Pchonka, au cours d'une conférence de presse.
Ce sont les procureurs de Kharkiv, ville de l'est de l'Ukraine où Ioulia Timochenko est incarcérée, qui sont arrivés à cette conclusion, a-t-il ajouté.
"Il n'y aucune raison d'affirmer que des coups ont été portés", a poursuivi le magistrat.
"Les témoignages prouvent que ce qui est écrit dans la déclaration (de Mme Timochenko, ndlr) n'est pas vrai", a-t-il ajouté.
Hématomes
Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, avait promis le 26 avril une enquête sur les violences que Ioulia Timochenko affirme avoir subies en prison, au moment où les critiques occidentales à l'encontre de Kiev se multipliaient.
Incarcérée depuis août dernier, l'opposante qui purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir, a entamé le 20 avril une grève de la faim afin de protester contre les violences dont elle affirme avoir été victime en prison.
Le presse ukrainienne a publié des photos de Ioulia Timochenko datées du 25 avril sur lesquelles l'ex-Première ministre montre des hématomes sur son ventre et sur un bras.
Les autorités pénitentiaires ont nié dès le début tout recours à la violence contre l'opposante qui dénonce sa condamnation comme étant une vengeance politique de son rival à la présidentielle, Viktor Ianoukovitch, élu en 2010.
Les accusations de violences en prison lancées par Mme Timochenko ont provoqué la colère en Europe. Des dirigeants de certains pays ont annoncé un boycott politique des matches de l'Euro-2012 de football en Ukraine et d'autres ont menacé de suivre l'exemple.
Cette compétition est co-organisée par l'Ukraine et la Pologne du 8 juin au 1er juillet.
Un médecin à son chevet ?
Le chef de la clinique berlinoise Charité, Karl Max Einhäupl, accompagné de diplomates allemands, s'est rendu vendredi en Ukraine pour rencontrer l'opposante Ioulia Timochenko, a appris vendredi l'AFP de sources concordantes.
Interrogés par l'AFP, l'hôpital berlinois et le ministère allemand des Affaires étrangères ont refusé de commenter cette information.
Au cours d'un point presse du gouvernement allemand, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Andreas Peschke, a douché les espoirs d'une solution rapide dans le cas de Timochenko.
"Nous faisons des efforts intenses pour trouver une solution avec les autorités ukrainiennes sur le cas Timochenko afin qu'elle reçoive un traitement approprié (...) Je veux juste atténuer les espoirs : il est compliqué de trouver une solution et cela va durer encore quelque temps", a-t-il dit.
Il a rappelé que Berlin était toujours prêt à accueillir l'opposante et ex-Premier ministre, qui souffre de problèmes à la colonne vertébrale, pour la soigner, comme l'avait déjà dit la chancelière allemande Angela Merkel.
Vendredi 27 avril, M. Einhäupl, qui s'était déjà rendu auparavant en Ukraine, avait appelé le président ukrainien à "laisser voyager l'opposante en Europe afin qu'elle se fasse soigner".
Très mauvaise décision de l'Ukraine (et scandaleuse de surcroît), qui viole ainsi l'article 13 de la Convention européenne des droits de l'homme, puisque l'enquête pénale à mener sur les coups et blessures allégués par Ioulia Timochenko est ineffective.
Si le Procureur Général d'Ukraine ne change pas de position, ce refus d'enquête sera du pain bénit pour Ioulia Timochenko si elle porte l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Affaire Timochenko : l'Ukraine refuse d'enquêter sur les violences présumées
C'est à se demander quel jeu jouent-ils?
Se mettre à dos tout le monde n'apporte rien.
Se mettre à dos tout le monde n'apporte rien.
Re: Affaire Timochenko : l'Ukraine refuse d'enquêter sur les violences présumées
Un tel refus est synonyme de mauvaise foi, et la mauvaise foi contraire à tous les principes internationaux, sous quelque régime juridique que ce soit.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
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