Canicule et incendies
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Canicule et incendies
La Russie n'a jamais eu aussi chaud depuis plus d'un siècle
Avec 19 régions en état d'urgence pour cause de sécheresse et des températures records allant de 30 à 40°C, le mois de juillet 2010 est en passe de devenir le plus chaud de l'histoire de la Russie européenne, un record qui fait le bonheur des vendeurs de ventilateurs.
La capitale russe est en première ligne dans cette canicule, selon le centre météorologique russe: "Juillet 2010 peut devenir le plus chaud à Moscou de toute l'histoire des observations", relève l'organisme sur son site internet, meteoinfo.ru.
"On n'en voit pas la fin (...). Pour les cinq jours à venir au moins, il fera chaud et sec", a déclaré à la télévision le chef du centre pour Moscou et sa région, Alexeï Liakhov, prévoyant des températures comprises entre 32 et 36°C la journée et autour de 25°C la nuit.
La température moyenne de la première quinzaine du mois dépasse de 6,2°C la normale saisonnière, alors que le record précédent remonte à juillet 1938 (5,3°C de plus que la moyenne).
La chaleur est si étouffante à Moscou que le bitume fond par endroit, forçant la mairie à déployer une armée de camions citernes arrosant d'eau les avenues de la ville.
Les fontaines transformées en piscines
Il est aussi impossible de trouver de la fraîcheur dans le métro de Moscou, pourtant l'un des plus profonds au monde, les températures dans les stations étant comprises entre 26 et 31°C, selon le site du métropolitain, mosmetro.ru.
Pour faire face à la canicule, le chef du service fédéral russe de contrôle sanitaire (Rospotrebnadzor), Guennadi Onichtchenko, a même suggéré en début de semaine d'instaurer une sieste officielle et de limiter la durée de la journée de travail.
Assommés par la chaleur, les Moscovites se baignent partout où ils peuvent, des fontaines de la capitale aux plages de la rivière Moskova. Et selon l'agence Interfax, les services médicaux ont enregistré depuis le début de l'été 92 noyades à Moscou.
Dans la partie européenne de la Russie et dans l'Oural, l'agriculture paye un lourd tribut. Jeudi, 19 régions avaient déclaré l'état d'urgence. Quelque 9,6 millions de hectares de cultures ont déjà été détruits.
Désastre agricole
Le ministère de l'Agriculte a dès lors revu à la baisse ses prévisions 2010 de récolte de céréales à 85 millions de tonnes contre 95 millions jusqu'alors.
Dans la région entourant Moscou, ce sont les feux de tourbe et de forêts qui gagnent du terrain, même si la situation est, selon les autorités, sous contrôle.
"Au cours des dernières 24 heures, dans les environs de Moscou, 42 feux de tourbes et de forêts couvrant 58,2 hectares ont été enregistrés", a déclaré vendredi le chef du ministère des Situations d'urgence pour la région de Moscou, Evguenni Sekirine. Aucune habitation n'a cependant été touchée.
Mais dans la capitale russe, la chaleur fait aussi des heureux, à commencer par les vendeurs de ventilateurs et ceux de glace.
Glace et ventilateurs en rupture de stock
"Nous avons déjà vendu notre stock annuel de climatiseurs et de ventilateurs et nous avons dû de nouveau en commander", a indiqué à l'AFP Natalia Kisseleva, porte-parole de la chaîne de magasins d'électroménager M-Video.
"Après quatre semaines de chaleur inhabituelle, nos ventes sont dix fois supérieures à celle de l'année dernière, a-t-elle ajouté."Si avant nos camions fournissaient un point de vente une fois par jour, actuellement il faut venir trois à quatre fois", relève-t-il. De quoi faire oublier le record de chute de neige battu le 22 février à Moscou, avec 63 centimètres.
Le directeur général de l'Union des vendeurs de glaces, Valeri Elkhov, a pour sa part indiqué à l'agence RIA Novosti que les ventes quotidiennes de glaces étaient passées de 180 à 250 tonnes en juin et juillet 2010 par rapport à l'année précédente.
La situation est identique en Ukraine.
J'ai été à Kiev le 4 juin, les températures étaient élevées rappelez-vous. Depuis, elles ont baissé, mais quelques jours uniquement. Ensuite, elles sont reparties vers les sommets. Les prévisions donnent toujours des températures supérieures à 35°C pour les jours prochains.
Avec 19 régions en état d'urgence pour cause de sécheresse et des températures records allant de 30 à 40°C, le mois de juillet 2010 est en passe de devenir le plus chaud de l'histoire de la Russie européenne, un record qui fait le bonheur des vendeurs de ventilateurs.
La capitale russe est en première ligne dans cette canicule, selon le centre météorologique russe: "Juillet 2010 peut devenir le plus chaud à Moscou de toute l'histoire des observations", relève l'organisme sur son site internet, meteoinfo.ru.
"On n'en voit pas la fin (...). Pour les cinq jours à venir au moins, il fera chaud et sec", a déclaré à la télévision le chef du centre pour Moscou et sa région, Alexeï Liakhov, prévoyant des températures comprises entre 32 et 36°C la journée et autour de 25°C la nuit.
La température moyenne de la première quinzaine du mois dépasse de 6,2°C la normale saisonnière, alors que le record précédent remonte à juillet 1938 (5,3°C de plus que la moyenne).
La chaleur est si étouffante à Moscou que le bitume fond par endroit, forçant la mairie à déployer une armée de camions citernes arrosant d'eau les avenues de la ville.
Les fontaines transformées en piscines
Il est aussi impossible de trouver de la fraîcheur dans le métro de Moscou, pourtant l'un des plus profonds au monde, les températures dans les stations étant comprises entre 26 et 31°C, selon le site du métropolitain, mosmetro.ru.
Pour faire face à la canicule, le chef du service fédéral russe de contrôle sanitaire (Rospotrebnadzor), Guennadi Onichtchenko, a même suggéré en début de semaine d'instaurer une sieste officielle et de limiter la durée de la journée de travail.
Assommés par la chaleur, les Moscovites se baignent partout où ils peuvent, des fontaines de la capitale aux plages de la rivière Moskova. Et selon l'agence Interfax, les services médicaux ont enregistré depuis le début de l'été 92 noyades à Moscou.
Dans la partie européenne de la Russie et dans l'Oural, l'agriculture paye un lourd tribut. Jeudi, 19 régions avaient déclaré l'état d'urgence. Quelque 9,6 millions de hectares de cultures ont déjà été détruits.
Désastre agricole
Le ministère de l'Agriculte a dès lors revu à la baisse ses prévisions 2010 de récolte de céréales à 85 millions de tonnes contre 95 millions jusqu'alors.
Dans la région entourant Moscou, ce sont les feux de tourbe et de forêts qui gagnent du terrain, même si la situation est, selon les autorités, sous contrôle.
"Au cours des dernières 24 heures, dans les environs de Moscou, 42 feux de tourbes et de forêts couvrant 58,2 hectares ont été enregistrés", a déclaré vendredi le chef du ministère des Situations d'urgence pour la région de Moscou, Evguenni Sekirine. Aucune habitation n'a cependant été touchée.
Mais dans la capitale russe, la chaleur fait aussi des heureux, à commencer par les vendeurs de ventilateurs et ceux de glace.
Glace et ventilateurs en rupture de stock
"Nous avons déjà vendu notre stock annuel de climatiseurs et de ventilateurs et nous avons dû de nouveau en commander", a indiqué à l'AFP Natalia Kisseleva, porte-parole de la chaîne de magasins d'électroménager M-Video.
"Après quatre semaines de chaleur inhabituelle, nos ventes sont dix fois supérieures à celle de l'année dernière, a-t-elle ajouté."Si avant nos camions fournissaient un point de vente une fois par jour, actuellement il faut venir trois à quatre fois", relève-t-il. De quoi faire oublier le record de chute de neige battu le 22 février à Moscou, avec 63 centimètres.
Le directeur général de l'Union des vendeurs de glaces, Valeri Elkhov, a pour sa part indiqué à l'agence RIA Novosti que les ventes quotidiennes de glaces étaient passées de 180 à 250 tonnes en juin et juillet 2010 par rapport à l'année précédente.
La situation est identique en Ukraine.
J'ai été à Kiev le 4 juin, les températures étaient élevées rappelez-vous. Depuis, elles ont baissé, mais quelques jours uniquement. Ensuite, elles sont reparties vers les sommets. Les prévisions donnent toujours des températures supérieures à 35°C pour les jours prochains.
Dernière édition par Matt le Ven 6 Aoû - 16:30, édité 1 fois
Re: Canicule et incendies
En Russie, le pays brûle, la capitale tousse
La capitale russe est recouverte par un épais manteau de fumée provenant des importants incendies de forêt qui ont fait au moins 48 morts. Reuters / Alexander Natruskin
Par RFI
La vague de chaleur se fait encore plus meurtrière en Russie où 48 personnes sont déjà mortes dans les incendies qui ne cessent de se multiplier. Aucun répit n'est annoncé alors que la météo doit rester caniculaire toute la semaine. La fumée acre des incendies a envahi la capitale, pénétrant jusque dans le métro de Moscou... Le président Medvedev a interrompu ses vacances pour réunir dans la capitale le Conseil de sécurité du pays.
Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer
Une fumée opaque, dense, qui prend à la gorge, qui s’infiltre partout... Ce mercredi 4 août 2010, la visibilité est réduite à deux ou trois cents mètres dans Moscou même. Il fait sombre, les voitures roulent avec leurs phares. L'atmosphère est rendue encore plus étrange par des pannes d’électricité : deux pannes en moins de deux heures hier soir, mardi, dans un quartier de la capitale.
Jamais l’air n’avait été aussi irrespirable à Moscou depuis l’apparition du nuage de fumée il y a dix jours et ce n’est qu’un exemple de ce qui se passe un peu partout dans le pays.
Du côté du gouvernement, on est bien embarrassé et le ministre des Situations d’urgence, Sergueï Choïgou, a enfin lâché le mot hier : « A certains endroits, la situation est incontrôlable ». Les flammes ont gagné du terrain en 24 heures, trois cents nouveaux foyers, près de 170 mille hectares sont en feu actuellement.
On a beaucoup vu le Premier ministre Vladimir Poutine aux côtés des sinistrés. On peut dire que maintenant Dmitri Medvedev entre véritablement en scène. Il interrompt ses vacances au bord de la mer Noire pour rentrer à Moscou ce mercredi afin de participer à des réunions d’urgence. Hier, il a accepté le principe d’une aide internationale, une aide a minima pour le moment : l’Ukraine et le Kazakhstan envoient deux hélicoptères et deux canadairs.
On entend rien à ce sujet en Ukraine et pourtant, il fait aussi chaud. Et également, aucunes protection contre les feux de forest.
La capitale russe est recouverte par un épais manteau de fumée provenant des importants incendies de forêt qui ont fait au moins 48 morts. Reuters / Alexander Natruskin
Par RFI
La vague de chaleur se fait encore plus meurtrière en Russie où 48 personnes sont déjà mortes dans les incendies qui ne cessent de se multiplier. Aucun répit n'est annoncé alors que la météo doit rester caniculaire toute la semaine. La fumée acre des incendies a envahi la capitale, pénétrant jusque dans le métro de Moscou... Le président Medvedev a interrompu ses vacances pour réunir dans la capitale le Conseil de sécurité du pays.
Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer
Une fumée opaque, dense, qui prend à la gorge, qui s’infiltre partout... Ce mercredi 4 août 2010, la visibilité est réduite à deux ou trois cents mètres dans Moscou même. Il fait sombre, les voitures roulent avec leurs phares. L'atmosphère est rendue encore plus étrange par des pannes d’électricité : deux pannes en moins de deux heures hier soir, mardi, dans un quartier de la capitale.
Jamais l’air n’avait été aussi irrespirable à Moscou depuis l’apparition du nuage de fumée il y a dix jours et ce n’est qu’un exemple de ce qui se passe un peu partout dans le pays.
Du côté du gouvernement, on est bien embarrassé et le ministre des Situations d’urgence, Sergueï Choïgou, a enfin lâché le mot hier : « A certains endroits, la situation est incontrôlable ». Les flammes ont gagné du terrain en 24 heures, trois cents nouveaux foyers, près de 170 mille hectares sont en feu actuellement.
On a beaucoup vu le Premier ministre Vladimir Poutine aux côtés des sinistrés. On peut dire que maintenant Dmitri Medvedev entre véritablement en scène. Il interrompt ses vacances au bord de la mer Noire pour rentrer à Moscou ce mercredi afin de participer à des réunions d’urgence. Hier, il a accepté le principe d’une aide internationale, une aide a minima pour le moment : l’Ukraine et le Kazakhstan envoient deux hélicoptères et deux canadairs.
On entend rien à ce sujet en Ukraine et pourtant, il fait aussi chaud. Et également, aucunes protection contre les feux de forest.
Ukraine: le feu menace des dépôts militaires de combustibles
Et bien ça commence quand même:
Ukraine: le feu menace des dépôts militaires de combustibles
Un incendie naturel s'est déclaré près de Dniepropetrovsk (est de l'Ukraine)
KIEV, 5 août 21:02
Un incendie naturel qui s'est déclaré près de Dniepropetrovsk (est de l'Ukraine) approche de dépôts militaires d'huiles et combustibles, rapporte jeudi l'agence de presse ukrainienne UNIAN.
"En raison du vent qui siffle à 25 m par seconde, l'incendie apparu dans la région de Dniepropetrovsk se déplace jeudi vers le village Gvardeïskoe abritant des dépôts militaires d'huiles et de combustibles", a indiqué l'agence.
Toutefois, ces informations n'ont pas été confirmées par le ministère des Situations d'urgence local.
En raison de la sécheresse et de la chaleur excessive des milliers de foyers d'incendie font rage depuis plusieurs semaines en Russie. Récemment des feux de forêt ont fait leur apparition en Ukraine: dans la région de Dniepropetrovsk les flammes s'étendent sur 48 hectares de superficie. Plus de 200 soldats des troupes intérieures ont été mobilisés pour lutter contre la catastrophe.
Effectivement, si ça s'approche de ces dépôts . . . ça va être chaud.
Ukraine: le feu menace des dépôts militaires de combustibles
Un incendie naturel s'est déclaré près de Dniepropetrovsk (est de l'Ukraine)
KIEV, 5 août 21:02
Un incendie naturel qui s'est déclaré près de Dniepropetrovsk (est de l'Ukraine) approche de dépôts militaires d'huiles et combustibles, rapporte jeudi l'agence de presse ukrainienne UNIAN.
"En raison du vent qui siffle à 25 m par seconde, l'incendie apparu dans la région de Dniepropetrovsk se déplace jeudi vers le village Gvardeïskoe abritant des dépôts militaires d'huiles et de combustibles", a indiqué l'agence.
Toutefois, ces informations n'ont pas été confirmées par le ministère des Situations d'urgence local.
En raison de la sécheresse et de la chaleur excessive des milliers de foyers d'incendie font rage depuis plusieurs semaines en Russie. Récemment des feux de forêt ont fait leur apparition en Ukraine: dans la région de Dniepropetrovsk les flammes s'étendent sur 48 hectares de superficie. Plus de 200 soldats des troupes intérieures ont été mobilisés pour lutter contre la catastrophe.
Effectivement, si ça s'approche de ces dépôts . . . ça va être chaud.
Re: Canicule et incendies
Incendies: la Russie lance un appel aux volontaires, Moscou étouffe
Près de 500 militaires abattaient la forêt autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou) pour écarter le risque de propagation du feu, a indiqué un porte-parole.
Les pires feux de forêts dans l'histoire de la Russie moderne ont forcé vendredi les autorités à faire appel aux volontaires, après avoir dû déplacer des missiles et organiser une surveillance des zones à risque nucléaire, et alors que Moscou étouffait dans la fumée et la canicule.
Le ministère des Situations d'urgences, qui lutte contre ces feux de forêt sans précédent, a lancé un appel à "toutes les personnes souhaitant apporter leur aide" dans la région de la Russie centrale, a indiqué à l'AFP un porte-parole.
Selon le ministère, la situation reste "compliquée" dans les régions de Nijni-Novgorod et de Moscou".
Près de 500 militaires abattaient vendredi la forêt autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou) pour écarter définitivement le risque de propagation du feu, a indiqué un porte-parole.
Les autorités, après avoir déclaré plusieurs fois qu'il n'y avait aucun risque, ont affirmé en définitive que tous les matériaux radioactifs avaient été évacués du centre au début de la semaine.
Le ministère de la Défense a lui aussi annoncé jeudi soir avoir transféré "vers un endroit sûr" des missiles d'un dépôt de la région de Moscou.
Le parquet militaire a reconnu vendredi qu'un incendie avait détruit le 29 juillet une base logistique d'une unité de parachutistes, portant à deux le nombre d'installations de l'armée russe ravagées par les flammes.
Le ministère des Situations d'urgence a encore indiqué surveiller particulièrement la situation dans la région de Briansk (sud-ouest), à la frontière avec l'Ukraine, dont le sol et les végétaux avaient été contaminés lors de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Un incendie pourrait propager cette pollution.
Moscou a été à nouveau envahi vendredi par la fumée des feux de tourbières, qui y rendent l'air irrespirable.
De plus en plus de passants étaient contraints de se couvrir le visage avec des mouchoirs ou des masques, dont les ventes ont explosé ces derniers jours alors que la concentration d'oxyde de carbone dépassait de quatre fois les seuils d'alerte, selon l'observatoire local de la qualité de l'air.
Canicule et pollution ont déjà eu de graves conséquences pour la santé publique.
Le nombre de décès à Moscou en juillet a augmenté de plus de 50% par rapport au même mois de l'année dernière, avec près de 5.000 morts supplémentaires imputables à la canicule, a appris l'AFP auprès des services de l'état-civil de la capitale.
Le bilan officiel des pertes humaines dans les feux de forêt qui font rage sur des milliers d'hectares dans l'ouest du pays est passé vendredi de 50 à 52 morts, a annoncé le ministère de la Santé.
Le chef des services sanitaires russes Guennadi Onichtchenko a fait état vendredi de 78 camps de vacances fermés en Russie à cause de la canicule et de la fumée.
La fumée a rendu difficilement visibles les tours du Kremlin et les coupoles des églises dans la capitale, et a perturbé dans la matinée le fonctionnement des aéroports moscovites.
La navigation des bateaux mouches sur la Moskova a également été suspendue en raison de la mauvaise visibilité, a indiqué la compagnie de navigation de Moscou citée par l'agence Itar-Tass.
L'été 2010 devrait battre tous les records de chaleur à Moscou depuis l'ouverture des registres de température il y a 130 ans. Un maximum historique a été atteint la semaine dernière avec 38,2 degrés dans la capitale.
Selon les observations réalisées par le satellite Terra, rapportées par la Nasa, les "feux sont tels qu'ils forment des pyrocumulus", un type de nuage généralement associé aux éruptions volcaniques.
"Si la fumée était aux Etats-Unis, elle s'étendrait approximativement de Chicago à San Francisco", souligne la Nasa dans un communiqué.
Publié le 06/08/2010 à 15:03 AFP
Oups, la propagation pourrait devenir réellement menaçante pour l'Ukraine, sans compter la menace de pollution nucléaire.
Les poussières radio-actives retombées suite à l'accident de Tchernobyl pourraient une nouvelle fois se retrouver dans l'air à cause de la combustions des arbres en feu contenant ces même poussières.
Près de 500 militaires abattaient la forêt autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou) pour écarter le risque de propagation du feu, a indiqué un porte-parole.
Les pires feux de forêts dans l'histoire de la Russie moderne ont forcé vendredi les autorités à faire appel aux volontaires, après avoir dû déplacer des missiles et organiser une surveillance des zones à risque nucléaire, et alors que Moscou étouffait dans la fumée et la canicule.
Le ministère des Situations d'urgences, qui lutte contre ces feux de forêt sans précédent, a lancé un appel à "toutes les personnes souhaitant apporter leur aide" dans la région de la Russie centrale, a indiqué à l'AFP un porte-parole.
Selon le ministère, la situation reste "compliquée" dans les régions de Nijni-Novgorod et de Moscou".
Près de 500 militaires abattaient vendredi la forêt autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou) pour écarter définitivement le risque de propagation du feu, a indiqué un porte-parole.
Les autorités, après avoir déclaré plusieurs fois qu'il n'y avait aucun risque, ont affirmé en définitive que tous les matériaux radioactifs avaient été évacués du centre au début de la semaine.
Le ministère de la Défense a lui aussi annoncé jeudi soir avoir transféré "vers un endroit sûr" des missiles d'un dépôt de la région de Moscou.
Le parquet militaire a reconnu vendredi qu'un incendie avait détruit le 29 juillet une base logistique d'une unité de parachutistes, portant à deux le nombre d'installations de l'armée russe ravagées par les flammes.
Le ministère des Situations d'urgence a encore indiqué surveiller particulièrement la situation dans la région de Briansk (sud-ouest), à la frontière avec l'Ukraine, dont le sol et les végétaux avaient été contaminés lors de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Un incendie pourrait propager cette pollution.
Moscou a été à nouveau envahi vendredi par la fumée des feux de tourbières, qui y rendent l'air irrespirable.
De plus en plus de passants étaient contraints de se couvrir le visage avec des mouchoirs ou des masques, dont les ventes ont explosé ces derniers jours alors que la concentration d'oxyde de carbone dépassait de quatre fois les seuils d'alerte, selon l'observatoire local de la qualité de l'air.
Canicule et pollution ont déjà eu de graves conséquences pour la santé publique.
Le nombre de décès à Moscou en juillet a augmenté de plus de 50% par rapport au même mois de l'année dernière, avec près de 5.000 morts supplémentaires imputables à la canicule, a appris l'AFP auprès des services de l'état-civil de la capitale.
Le bilan officiel des pertes humaines dans les feux de forêt qui font rage sur des milliers d'hectares dans l'ouest du pays est passé vendredi de 50 à 52 morts, a annoncé le ministère de la Santé.
Le chef des services sanitaires russes Guennadi Onichtchenko a fait état vendredi de 78 camps de vacances fermés en Russie à cause de la canicule et de la fumée.
La fumée a rendu difficilement visibles les tours du Kremlin et les coupoles des églises dans la capitale, et a perturbé dans la matinée le fonctionnement des aéroports moscovites.
La navigation des bateaux mouches sur la Moskova a également été suspendue en raison de la mauvaise visibilité, a indiqué la compagnie de navigation de Moscou citée par l'agence Itar-Tass.
L'été 2010 devrait battre tous les records de chaleur à Moscou depuis l'ouverture des registres de température il y a 130 ans. Un maximum historique a été atteint la semaine dernière avec 38,2 degrés dans la capitale.
Selon les observations réalisées par le satellite Terra, rapportées par la Nasa, les "feux sont tels qu'ils forment des pyrocumulus", un type de nuage généralement associé aux éruptions volcaniques.
"Si la fumée était aux Etats-Unis, elle s'étendrait approximativement de Chicago à San Francisco", souligne la Nasa dans un communiqué.
Publié le 06/08/2010 à 15:03 AFP
Oups, la propagation pourrait devenir réellement menaçante pour l'Ukraine, sans compter la menace de pollution nucléaire.
Les poussières radio-actives retombées suite à l'accident de Tchernobyl pourraient une nouvelle fois se retrouver dans l'air à cause de la combustions des arbres en feu contenant ces même poussières.
Re: Canicule et incendies
La Russie prend actuellement toutes les précautions pour évacuer ses sites sensibles menacés par les incendies, mais une menace plane: l'apparition d'un nuage nucléaire. Une région inquiète notamment, celle de Briansk, à la frontière avec l'Ukraine et le Bélarus. C'est à partir de son ecosystème, son sol, ses végétaux, irradiés lors de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, que le nuage pourrait se former. "Si un incendie s'y déclarait, des substances radioactives pourraient s'envoler avec la fumée et une nouvelle zone polluée apparaîtrait", a averti le gouvernement. En revanche, le ministère des Situations d'urgence a annoncé la "stabilisation" de l'incendie aux environs du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni Novgorod), d'où les autorités avaient affirmé mercredi avoir évacué les matières fissiles et explosives.
Risques sur la Russie , mais aussi sur l'Europe. L'association écologiste Robin des Bois a mis en garde jeudi contre le risque de retombées radioactives en Europe, un danger que l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) s'est engagé à surveiller de près. L'IRSN "pourra disposer dans quelques semaines des résultats de mesure" en cours, et assure qu'il les présentera "dès qu'ils seront disponibles". "D'éventuelles traces de pollution radioactive ne pourront être décelées que si la France est exposée au panache de fumées. Or, depuis ces derniers jours, le territoire est plutôt sous des vents orientés nord-ouest", explique l'IRSN. "En tout état de cause, les niveaux d'activité susceptibles d'être observés en France à la suite de tels phénomènes ne sont pas de nature à provoquer une inquiétude d'ordre sanitaire", affirme l'institut.
Pas bien cette situation, vu la conjoncture actuelle
Risques sur la Russie , mais aussi sur l'Europe. L'association écologiste Robin des Bois a mis en garde jeudi contre le risque de retombées radioactives en Europe, un danger que l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) s'est engagé à surveiller de près. L'IRSN "pourra disposer dans quelques semaines des résultats de mesure" en cours, et assure qu'il les présentera "dès qu'ils seront disponibles". "D'éventuelles traces de pollution radioactive ne pourront être décelées que si la France est exposée au panache de fumées. Or, depuis ces derniers jours, le territoire est plutôt sous des vents orientés nord-ouest", explique l'IRSN. "En tout état de cause, les niveaux d'activité susceptibles d'être observés en France à la suite de tels phénomènes ne sont pas de nature à provoquer une inquiétude d'ordre sanitaire", affirme l'institut.
Pas bien cette situation, vu la conjoncture actuelle
misterlooping- Messages : 658
Date d'inscription : 03/01/2010
Age : 50
Localisation : Aix en Provence
Re: Canicule et incendies
La Russie manque d’air, le pays se transforme en four
Moscou se vide peu à peu de ses habitants, sans parler de ceux qui de manière habituelle ont des déficiences respiratoires, la capitale devient irrespirable, les alentours sont voués au choc du feu, les forêts partent en fumée à une vitesse dramatique.
Moscou est sous la fumée âcre et toxique, même les mouchoirs apposés sur les visages ne suffisent plus, dans les habitations que faire ? Ouvrir la fenêtre est une folie, et la chaleur caniculaire qui étouffe, ne laisse guère le choix, ceux qui le peuvent quittent la capitale russe.
Les niveaux de monoxyde carbone sont 6,6 fois plus élevés à Moscou que les seuils d’alerte, a annoncé un organisme de surveillance russe, quant aux trafic aériens, il est soit stoppé au niveau des départs et des arrivées, soit fortement retardé. A l’aéroport de Moscou la climatisation a été stoppée, des milliers de voyageurs attendent dans une atmosphère polluée par le CO² des incendies, et oppressante de par la chaleur lourde qui envahit la région.
La population dénonce "l’abandon par les pouvoirs publics des habitants de Moscou", comme le signifie ce moscovite de 40 ans, qui se demande "pourquoi personne ne reçoit de masques ?" Pour éviter de voir une débâcle des touristes, l’agence de presse officielle Interfax citait le chef des autorités sanitaires russes Guennadi Onichtchenko : "Une partie très importante du territoire russe ne pose aucun danger et n’est pas touchée par la fumée"… mais rapidement il précise "Si un homme d’affaires en visite à Moscou reste dans un hôtel ou un bureau, ou une voiture, il est en sécurité", a assuré M. Onichtchenko. "Quant aux touristes, des ajustements pourraient être faits. Par exemple, visiter d’abord Saint-Pétersbourg où tout va bien et puis Moscou, quand la situation s’améliorera".
Les incendies ravagent la Russie depuis la fin du mois de juillet. Selon le bilan provisoire, il y a eu 52 morts directement à cause du feu, on ne comptabilise pas les personnes décédés suite au mélange "canicule" et "fumée (smog de CO²)" — le nombre de décès à Moscou en juillet a augmenté de plus de 50% par rapport au même mois de l’année dernière, avec près de 5 000 morts imputables aux conséquences de la canicule.
La canicule qui sévit actuellement en Russie n’a pas été rencontré dans une telle puissance depuis 140 ans sur le territoire russe, les dégâts sont colossaux. ils touchent des bases militaires, des habitations, des villages entiers, des milliers d’animaux, et bien sur les végétaux.
Face à l’avancée des feux, des vois tentent de comprendre comment une telle catastrophe inimaginable ait pu se produire, et d’invoquer par exemple la peur de certains militaires de laisser les pompiers pénétrer dans des sites stratégiques de l’armée, de tels terrains sont cachés dans les forêts et n’apparaissent sur aucune carte, cela a sans aucun doute retardé la coordination entre l’armée et le Ministère des affaires Extraordinaire.
A l’heure actuelle, avec 52 morts, la Russie compte toutes les autres pertes, 2000 habitations, ce sont des fermes, des complexes de logements, plusieurs dizaines de villages ont été rayés de la terre, au total 2.000 km² de forêts ont disparus, c’est une surface qui peut faire deux fois Paris.
La communauté internationale se mobilise, et l’aide commence à venir, ainsi ce samedi la Pologne a envoyé 155 pompiers, ce qui fait un bataillon disponible durant 15 jours, deux avions Canadair italiens sont arrivés jeudi dans la région de Moscou et plusieurs autres pays, dont l’Ukraine, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ont déjà dépêché des appareils du même type. La France a proposé son aide, mais n’a pas encore évalué comment celle-ci se traduirait.
J'ai eu mon amie Tatyana au téléphone en fin de journée, la situation est réellement dramatique en ville.
L'air brûlant est irrespirable, même le métro est enfumé. Le seul endroit où elle a trouvé un air respirable . . . les pièces frigo de son supermarché où les gens font file . . .
Moscou se vide peu à peu de ses habitants, sans parler de ceux qui de manière habituelle ont des déficiences respiratoires, la capitale devient irrespirable, les alentours sont voués au choc du feu, les forêts partent en fumée à une vitesse dramatique.
Moscou est sous la fumée âcre et toxique, même les mouchoirs apposés sur les visages ne suffisent plus, dans les habitations que faire ? Ouvrir la fenêtre est une folie, et la chaleur caniculaire qui étouffe, ne laisse guère le choix, ceux qui le peuvent quittent la capitale russe.
Les niveaux de monoxyde carbone sont 6,6 fois plus élevés à Moscou que les seuils d’alerte, a annoncé un organisme de surveillance russe, quant aux trafic aériens, il est soit stoppé au niveau des départs et des arrivées, soit fortement retardé. A l’aéroport de Moscou la climatisation a été stoppée, des milliers de voyageurs attendent dans une atmosphère polluée par le CO² des incendies, et oppressante de par la chaleur lourde qui envahit la région.
La population dénonce "l’abandon par les pouvoirs publics des habitants de Moscou", comme le signifie ce moscovite de 40 ans, qui se demande "pourquoi personne ne reçoit de masques ?" Pour éviter de voir une débâcle des touristes, l’agence de presse officielle Interfax citait le chef des autorités sanitaires russes Guennadi Onichtchenko : "Une partie très importante du territoire russe ne pose aucun danger et n’est pas touchée par la fumée"… mais rapidement il précise "Si un homme d’affaires en visite à Moscou reste dans un hôtel ou un bureau, ou une voiture, il est en sécurité", a assuré M. Onichtchenko. "Quant aux touristes, des ajustements pourraient être faits. Par exemple, visiter d’abord Saint-Pétersbourg où tout va bien et puis Moscou, quand la situation s’améliorera".
Les incendies ravagent la Russie depuis la fin du mois de juillet. Selon le bilan provisoire, il y a eu 52 morts directement à cause du feu, on ne comptabilise pas les personnes décédés suite au mélange "canicule" et "fumée (smog de CO²)" — le nombre de décès à Moscou en juillet a augmenté de plus de 50% par rapport au même mois de l’année dernière, avec près de 5 000 morts imputables aux conséquences de la canicule.
La canicule qui sévit actuellement en Russie n’a pas été rencontré dans une telle puissance depuis 140 ans sur le territoire russe, les dégâts sont colossaux. ils touchent des bases militaires, des habitations, des villages entiers, des milliers d’animaux, et bien sur les végétaux.
Face à l’avancée des feux, des vois tentent de comprendre comment une telle catastrophe inimaginable ait pu se produire, et d’invoquer par exemple la peur de certains militaires de laisser les pompiers pénétrer dans des sites stratégiques de l’armée, de tels terrains sont cachés dans les forêts et n’apparaissent sur aucune carte, cela a sans aucun doute retardé la coordination entre l’armée et le Ministère des affaires Extraordinaire.
A l’heure actuelle, avec 52 morts, la Russie compte toutes les autres pertes, 2000 habitations, ce sont des fermes, des complexes de logements, plusieurs dizaines de villages ont été rayés de la terre, au total 2.000 km² de forêts ont disparus, c’est une surface qui peut faire deux fois Paris.
La communauté internationale se mobilise, et l’aide commence à venir, ainsi ce samedi la Pologne a envoyé 155 pompiers, ce qui fait un bataillon disponible durant 15 jours, deux avions Canadair italiens sont arrivés jeudi dans la région de Moscou et plusieurs autres pays, dont l’Ukraine, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ont déjà dépêché des appareils du même type. La France a proposé son aide, mais n’a pas encore évalué comment celle-ci se traduirait.
J'ai eu mon amie Tatyana au téléphone en fin de journée, la situation est réellement dramatique en ville.
L'air brûlant est irrespirable, même le métro est enfumé. Le seul endroit où elle a trouvé un air respirable . . . les pièces frigo de son supermarché où les gens font file . . .
Re: Canicule et incendies
Russie en feu: état d'urgence autour d'un centre nucléaire
Moscou et ses 10 millions d'habitants étouffaient de plus en plus lundi dans la chaleur et la fumée qui entraînent des centaines de décès chaque jour dans la seule capitale russe et menacent d'empirer selon les services météorologiques. En début d'après-midi, l'état d'urgence était décrété autour d'un centre de traitement de déchets nucléaires.
Les autorités russes ont décrété l'état d'urgence autour du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak en raison de la propagation des incendies dans cette zone, a annoncé lundi l'administration locale. "Le chef de l'administration a décrété le 6 août l'état d'urgence dans les forêts et les parcs de la ville d'Ozersk (où se trouve le complexe nucléaire, ndlr) en raison de la propagation des incendies", selon un communiqué publié lundi. Le centre de retraitement se trouve dans la région de Tcheliabinsk, dans l'Oural, à 2.000 km à l'est de Moscou. Le complexe Maïak avait été en 1957 le lieu d'une des principales catastrophes nucléaires en Union soviétique, lors du rejet accidentel de déchets nucléaires liquides qui avait touché 260.000 personnes et nécessité l'évacuation de plusieurs localités dans la région. L'usine Maïak est capable de retraiter 400 tonnes de combustibles par an.
> VOIR DES PHOTOS GÉANTES ETONNANTES
> VIDEO: VOIR LES REPORTAGES DU JOURNAL (en bas de page)
Morbidité à Moscou 100 à 1000 fois supérieure
Moscou est prise depuis la semaine dernière dans une épaisse fumée âcre venue des feux de tourbières de la région. De plus en plus nombreux étaient lundi les passants équipés d'un masque respiratoire et, selon la presse, les appels aux urgences ont doublé. Alexeï Iablokov, un scientifique, ancien conseiller pour l'écologie au Conseil de sécurité russe, a mis en garde contre une catastrophe sanitaire majeure, dans un entretien accordé lundi à l'AFP. "Selon mes comptes, dans le district fédéral central (qui comprend Moscou), on a 1.000 morts de plus chaque jour qu'en temps normal, ce qui veut dire que la morbidité doit être de 100 à 1.000 fois supérieure à la normale", a-t-il dit.
Mortalité: surtout les personnes âgées
Rien qu'à Moscou, fumée et canicule ont causé des centaines de décès quotidiennement ces derniers jours, le chiffre passant de moins de 400 à environ 700. "La mortalité a été multipliée par deux", a déclaré le chef du département de la Santé à la mairie de Moscou, Andreï Seltsovski. En juillet, alors que la capitale russe, comme le reste de la Russie occidentale, était déjà frappée par une canicule sans précédent, la mortalité avait augmenté de moitié, à près de 15.000 décès pour le mois. La majorité des décès concernaient des personnes âgées, avaient montré les statistiques obtenues auprès des services d'état civil.
Tourbières en feu
Cependant, depuis la semaine dernière, la fumée des tourbières en feu, essentiellement dans un rayon d'une centaine de kilomètres à l'est et au sud de Moscou, a rendu l'atmosphère irrespirable dans la capitale. Selon une source gouvernementale citée par Ria Novosti, un millier d'hectares de forêts et de tourbières étaient toujours en feu ce week-end.
Indices de pollution jusqu'à dix fois supérieurs
Une responsable de l'observatoire de la qualité de l'air à Moscou a indiqué que les indices de pollution étaient lundi trois fois supérieurs aux seuils d'alerte dans la capitale. Ils étaient 10 supérieurs à la norme dans certaines villes de la région. "Ce sont essentiellement des particules d'une taille de moins de 10 microns, du monoxyde de carbone, des hydrocarbures spécifiques", a indiqué Elena Lezina à l'antenne de la radio Echo de Moscou. Le médecin en chef russe, Alexandre Tchoutchaline, a conseillé aux Moscovites qui en avaient la possibilité de quitter la ville.
Manque d'oxygène
Le docteur Pavel Loguinov, généraliste à Moscou interrogé par l'AFP, a donné le même conseil, mettant l'accent sur les risques liés au manque d'oxygène et aux possibles complications liées à la pollution par les fumées. Plusieurs ambassades étrangères, comme celle du Canada, ont entrepris d'évacuer une partie de leurs ressortissants. Contactée par l'AFP samedi, la permanence de l'ambassade de France avait indiqué ne pas prévoir de telle mesure pour l'instant. Mais la situation menace de ne pas s'améliorer dans l'immédiat.
> SANTE: VOICI CE QUE RESPIRENT ET RISQUENT LES MOSCOVITES
Visibilité à moins de 100 m
"L'orientation des vents va entraîner une détérioration supplémentaire de la situation écologique dans la ville, la visibilité va descendre à 100 mètres", a indiqué un responsable des services météorologiques lundi. Malgré des vols retardés par dizaines en raison de la faible visibilité, un nombre record de près de 105.000 passagers a quitté la ville dimanche par les aéroports de Moscou, a indiqué lundi le Comité russe du transport aérien, Rosaviatsia, cité par Ria Novosti. De gigantesques feux de forêt, qui ont fait à ce jour 52 morts selon un bilan officiel, continuent de faire rage dans la partie occidentale du pays, touchée depuis début juillet par une canicule sans précédent.
Que dire? La France apporte son aide, un avion bombardier d'eau à décollé de Marignane, des spécialistes sont envoyé . . .
La Russie à décrété l'état d'urgence, les gens essaient de quitter la ville, l'aéroport est saturé . . . sans compter la menace nucléaire.
Moscou et ses 10 millions d'habitants étouffaient de plus en plus lundi dans la chaleur et la fumée qui entraînent des centaines de décès chaque jour dans la seule capitale russe et menacent d'empirer selon les services météorologiques. En début d'après-midi, l'état d'urgence était décrété autour d'un centre de traitement de déchets nucléaires.
Les autorités russes ont décrété l'état d'urgence autour du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak en raison de la propagation des incendies dans cette zone, a annoncé lundi l'administration locale. "Le chef de l'administration a décrété le 6 août l'état d'urgence dans les forêts et les parcs de la ville d'Ozersk (où se trouve le complexe nucléaire, ndlr) en raison de la propagation des incendies", selon un communiqué publié lundi. Le centre de retraitement se trouve dans la région de Tcheliabinsk, dans l'Oural, à 2.000 km à l'est de Moscou. Le complexe Maïak avait été en 1957 le lieu d'une des principales catastrophes nucléaires en Union soviétique, lors du rejet accidentel de déchets nucléaires liquides qui avait touché 260.000 personnes et nécessité l'évacuation de plusieurs localités dans la région. L'usine Maïak est capable de retraiter 400 tonnes de combustibles par an.
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Morbidité à Moscou 100 à 1000 fois supérieure
Moscou est prise depuis la semaine dernière dans une épaisse fumée âcre venue des feux de tourbières de la région. De plus en plus nombreux étaient lundi les passants équipés d'un masque respiratoire et, selon la presse, les appels aux urgences ont doublé. Alexeï Iablokov, un scientifique, ancien conseiller pour l'écologie au Conseil de sécurité russe, a mis en garde contre une catastrophe sanitaire majeure, dans un entretien accordé lundi à l'AFP. "Selon mes comptes, dans le district fédéral central (qui comprend Moscou), on a 1.000 morts de plus chaque jour qu'en temps normal, ce qui veut dire que la morbidité doit être de 100 à 1.000 fois supérieure à la normale", a-t-il dit.
Mortalité: surtout les personnes âgées
Rien qu'à Moscou, fumée et canicule ont causé des centaines de décès quotidiennement ces derniers jours, le chiffre passant de moins de 400 à environ 700. "La mortalité a été multipliée par deux", a déclaré le chef du département de la Santé à la mairie de Moscou, Andreï Seltsovski. En juillet, alors que la capitale russe, comme le reste de la Russie occidentale, était déjà frappée par une canicule sans précédent, la mortalité avait augmenté de moitié, à près de 15.000 décès pour le mois. La majorité des décès concernaient des personnes âgées, avaient montré les statistiques obtenues auprès des services d'état civil.
Tourbières en feu
Cependant, depuis la semaine dernière, la fumée des tourbières en feu, essentiellement dans un rayon d'une centaine de kilomètres à l'est et au sud de Moscou, a rendu l'atmosphère irrespirable dans la capitale. Selon une source gouvernementale citée par Ria Novosti, un millier d'hectares de forêts et de tourbières étaient toujours en feu ce week-end.
Indices de pollution jusqu'à dix fois supérieurs
Une responsable de l'observatoire de la qualité de l'air à Moscou a indiqué que les indices de pollution étaient lundi trois fois supérieurs aux seuils d'alerte dans la capitale. Ils étaient 10 supérieurs à la norme dans certaines villes de la région. "Ce sont essentiellement des particules d'une taille de moins de 10 microns, du monoxyde de carbone, des hydrocarbures spécifiques", a indiqué Elena Lezina à l'antenne de la radio Echo de Moscou. Le médecin en chef russe, Alexandre Tchoutchaline, a conseillé aux Moscovites qui en avaient la possibilité de quitter la ville.
Manque d'oxygène
Le docteur Pavel Loguinov, généraliste à Moscou interrogé par l'AFP, a donné le même conseil, mettant l'accent sur les risques liés au manque d'oxygène et aux possibles complications liées à la pollution par les fumées. Plusieurs ambassades étrangères, comme celle du Canada, ont entrepris d'évacuer une partie de leurs ressortissants. Contactée par l'AFP samedi, la permanence de l'ambassade de France avait indiqué ne pas prévoir de telle mesure pour l'instant. Mais la situation menace de ne pas s'améliorer dans l'immédiat.
> SANTE: VOICI CE QUE RESPIRENT ET RISQUENT LES MOSCOVITES
Visibilité à moins de 100 m
"L'orientation des vents va entraîner une détérioration supplémentaire de la situation écologique dans la ville, la visibilité va descendre à 100 mètres", a indiqué un responsable des services météorologiques lundi. Malgré des vols retardés par dizaines en raison de la faible visibilité, un nombre record de près de 105.000 passagers a quitté la ville dimanche par les aéroports de Moscou, a indiqué lundi le Comité russe du transport aérien, Rosaviatsia, cité par Ria Novosti. De gigantesques feux de forêt, qui ont fait à ce jour 52 morts selon un bilan officiel, continuent de faire rage dans la partie occidentale du pays, touchée depuis début juillet par une canicule sans précédent.
Que dire? La France apporte son aide, un avion bombardier d'eau à décollé de Marignane, des spécialistes sont envoyé . . .
La Russie à décrété l'état d'urgence, les gens essaient de quitter la ville, l'aéroport est saturé . . . sans compter la menace nucléaire.
Re: Canicule et incendies
Je veux bien me porter volontaie pour aider, je pense que j'en connais un gros bout dans le domaine.
misterlooping- Messages : 658
Date d'inscription : 03/01/2010
Age : 50
Localisation : Aix en Provence
Re: Canicule et incendies
Adresse toi à un certain Niko, il t'orientera . . .
Vrai que c'est la Russie, mais c'est aux portes de l'Ukraine.
Aux infos, ils disaient que la Russie n'avait que . . . 4 Canadair (ou assimilé), comment faire dans ces cas là?
Vrai que c'est la Russie, mais c'est aux portes de l'Ukraine.
Aux infos, ils disaient que la Russie n'avait que . . . 4 Canadair (ou assimilé), comment faire dans ces cas là?
Pourquoi la Russie brûle
Pourquoi la Russie brûle
Par Alla Chevelkina, Marc Epstein, publié le 10/08/2010 à 18:00
La sécheresse et la canicule exceptionnelle qui frappent la Russie centrale depuis cinq semaines, en particulier dans les régions de l'Ouest, ont créé les conditions d'une catastrophe.
AFP PHOTO / ANDREY SMIRNOV
Les gigantesques incendies - comme la surmortalité provoquée par la canicule - ont pris de court les autorités. Ils révèlent la désorganisation des moyens de l'Etat et des régions. De même que les dangers d'une politique qui néglige l'environnement.
Contre les flammes d'un jaune orangé, plus hautes qu'un immeuble, qui avançaient vers son village de Mokhovoïe, à quelque 100 kilomètres de Moscou, Alexandre, instituteur d'école, se battait avec une pelle. "La ligne à haute tension a fondu sous l'effet de la chaleur, explique-t-il. Quand les pompiers sont enfin arrivés, ils manquaient de matériel et d'eau. J'ai cherché à alerter le bureau du gouverneur de la région de Moscou, Boris Gromov, afin que les autorités nous envoient un hélicoptère. Mais rien n'est arrivé. Les habitants sont partis comme ils pouvaient, à pied, en voiture... Nous avons été abandonnés à nous-mêmes."
La sécheresse et la canicule exceptionnelle qui frappent la Russie centrale depuis cinq semaines, en particulier dans les régions de l'Ouest, ont créé les conditions d'une catastrophe. Au début de la semaine, dans ce pays où toutes les statistiques sont sujettes à caution, près de 200 000 hectares étaient en flammes, plus d'une cinquantaine de personnes auraient été tuées dans les incendies et plus de 3 000 seraient sans abri.
Une communication fidèle aux canons de l'époque soviétique
Dans les jours à venir, cependant, la canicule, plutôt que les feux de forêt, pourrait devenir la principale cause de mortalité. En début de semaine, déjà, le nombre des décès enregistrés chaque jour dans la capitale était en moyenne de 700, contre 360 ou 380 en temps normal. Craignant sans doute d'être accusé de négligence, le gouvernement se veut rassurant - il en alla de même en France, en août 2003. Résultat : il est difficile de distinguer les vraies informations des simples rumeurs.
REUTERS / Denis Sinyakov
A Kriusha, à 250 kilomètres de Volgograd, des habitants prient pour que la pluie vienne empêcher la progression des flammes.
A en croire les confidences d'un médecin urgentiste sur son blog, par exemple, lui et ses confrères se voient interdire d'indiquer que le "coup de chaleur" serait une cause de décès. Dans la morgue de son hôpital, ajoute-t-il, la chambre frigorifique serait déjà pleine : les cadavres récemment arrivés ont dû être stockés dans une cave du bâtiment. Directeurs de pompes funèbres, fossoyeurs, employés de morgues ou de crématoriums confirment une importante surmortalité.
Mais les responsables fédéraux et municipaux de la santé, pour leur part, ont longtemps préféré entretenir une atmosphère de secret. "Je ne donnerai pas les chiffres, pour ne pas faire monter la tension", a expliqué, le 6 août, Tatiana Popova, porte-parole des services sanitaires de Moscou. Sans comprendre, semble-t-il, que la formulation même de sa phrase était de nature à inquiéter.
L'annonce tardive de l'ouverture de quelque 120 centres "antifumée" climatisés à Moscou, où les résidents étouffent sous un brouillard de cendres apporté par des vents de sud-est, n'a pas suffi à calmer la colère des habitants. "On nous dit que tout est sous contrôle, explique Tatiana, une ingénieure moscovite. Mais on nous ment ! Quand une base militaire a brûlé dans la région de Kalouga [au sud-ouest de la capitale], les porte-parole de l'armée eux-mêmes ont mis une semaine avant de reconnaître la simple existence de la base !" L'état d'urgence a été décrété le 9 août autour d'un centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires, à Maïak, à 2000 kilomètres à l'est de Moscou, en raison de la propagation des incendies dans la région (voir l'encadré ci-contre).
De nombreux feux de forêt se produisent chaque année dans le pays, mais la plupart se déclarent dans des régions peu habitées de Sibérie, où ils n'affectent personne ou presque. En revanche, les incendies en Russie centrale sont plus rares. Prises de court, les autorités ont réagi en appliquant une politique de communication fidèle aux canons de l'époque soviétique. Ainsi, l'accent a été mis sur le caractère extraordinaire des événements : le directeur des services météorologiques n'a pas hésité, le 9 août, à décrire la canicule actuelle comme étant la pire depuis un millénaire... oubliant sans doute que les registres d'observation remontent à cent trente ans.
Le Premier ministre, Vladimir Poutine, a promis des aides généreuses à ceux qui ont perdu leur habitation, et annoncé qu'il suivrait l'évolution des travaux de reconstruction en personne à l'aide de caméras vidéo ! Quant au président Dmitri Medvedev, il a cru bon d'établir un fonds d'aide privé sur lequel il a versé 350 000 roubles (8 600 euros) de sa poche. Enfin, le gouvernement central multiplie les attaques contre les gouverneurs et autres fonctionnaires locaux, jugés responsables de la catastrophe.
REUTERS/Ria Novosti/Pool/Alexei Nikolsky
Vladimir Poutine cultive son image d'homme du terrain.
Tout cela suffira-t-il à détourner les critiques des Russes ? Pas sûr. Lorsque Vladimir Poutine s'est rendu dans un village de la région de Nijni Novgorod pour évoquer les indemnités financières à venir, une femme a crié : "Vous n'avez rien fait, tout est en train de brûler, cessez de faire des promesses. Nous avons demandé votre secours. Nous avions confiance en vous. Pourquoi personne n'est venu à l'aide ?" La séquence vidéo fait un tabac sur le site YouTube.
"A l'époque communiste, rappelle un internaute de la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, nous avions trois réservoirs d'eau à proximité, il y avait une cloche que les habitants devaient sonner en cas d'incendie et un camion de pompiers." A présent, ajoute-t-il, les plans d'eau et le camion ont disparu ; quant à la cloche, elle a été remplacée par un téléphone d'urgence... qui n'a jamais été raccordé au réseau.
Aucun moyen n'est dédié à la protection de la forêt
De fait, malgré un attachement ancien à la forêt, dont témoignent les textes de Tchekhov et de Tourgueniev, les Russes n'ont jamais développé une culture de lutte anti-incendie ou, plus généralement, de protection de l'environnement. Hormis Greenpeace et le World Wide Fund for Nature (WWF), à l'efficacité contestée, les associations spécialisées se consacrent souvent à la défense d'une seule cause - la lutte contre la pollution du lac Baïkal, par exemple. Elles n'ont guère les moyens de peser à l'échelle fédérale. Or une série de réformes, depuis l'implosion du régime soviétique, ont amplifié les périls.
"Sitôt arrivé au pouvoir, en 2000, Vladimir Poutine, décidé à redresser l'économie, a cherché à développer l'exploitation des ressources naturelles du pays, à commencer par les hydrocar-bures, rappelle Marie-Hélène Mandrillon, historienne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il supprime alors le ministère de l'Environnement, créé douze ans plus tôt sous Mikhaïl Gorbatchev, à l'époque soviétique. Ensuite, à partir de 2004, Poutine a progressivement dissous l'Agence fédérale de la forêt. Avec le nouveau Code forestier, adopté en 2007, aucun moyen humain ou technique n'est dédié à sa protection.
REUTERS/Alexander Natruskin
Le Kremlin (dans la brume) voit poindre les critiques.
La responsabilité de cette veille revient aux régions, ce qui pose de gros problèmes quand les flammes se propagent d'un territoire administratif à un autre... Désormais, l'Etat central n'accorde plus la moindre valeur à la forêt, en particulier dans l'ouest du pays. Du point de vue de Moscou, le bois demande de trop gros investissements pour de trop faibles revenus, surtout comparé aux hydrocarbures."
Voilà pourquoi, au fond, la Russie brûle... Engagé dans une économie rentière, aux dépens d'un effort d'investissement dans les services ou dans l'industrie, hormis le secteur militaire, Moscou exploite, sans précautions particulières, la nature et ses ressources. C'est une politique à court terme et, aussi, à courte vue. Sur ce plan comme sur d'autres, la catastrophe de cet été aura servi de révélateur.
No comment, tout est dit . . .
Par Alla Chevelkina, Marc Epstein, publié le 10/08/2010 à 18:00
La sécheresse et la canicule exceptionnelle qui frappent la Russie centrale depuis cinq semaines, en particulier dans les régions de l'Ouest, ont créé les conditions d'une catastrophe.
AFP PHOTO / ANDREY SMIRNOV
Les gigantesques incendies - comme la surmortalité provoquée par la canicule - ont pris de court les autorités. Ils révèlent la désorganisation des moyens de l'Etat et des régions. De même que les dangers d'une politique qui néglige l'environnement.
Contre les flammes d'un jaune orangé, plus hautes qu'un immeuble, qui avançaient vers son village de Mokhovoïe, à quelque 100 kilomètres de Moscou, Alexandre, instituteur d'école, se battait avec une pelle. "La ligne à haute tension a fondu sous l'effet de la chaleur, explique-t-il. Quand les pompiers sont enfin arrivés, ils manquaient de matériel et d'eau. J'ai cherché à alerter le bureau du gouverneur de la région de Moscou, Boris Gromov, afin que les autorités nous envoient un hélicoptère. Mais rien n'est arrivé. Les habitants sont partis comme ils pouvaient, à pied, en voiture... Nous avons été abandonnés à nous-mêmes."
La sécheresse et la canicule exceptionnelle qui frappent la Russie centrale depuis cinq semaines, en particulier dans les régions de l'Ouest, ont créé les conditions d'une catastrophe. Au début de la semaine, dans ce pays où toutes les statistiques sont sujettes à caution, près de 200 000 hectares étaient en flammes, plus d'une cinquantaine de personnes auraient été tuées dans les incendies et plus de 3 000 seraient sans abri.
Une communication fidèle aux canons de l'époque soviétique
Dans les jours à venir, cependant, la canicule, plutôt que les feux de forêt, pourrait devenir la principale cause de mortalité. En début de semaine, déjà, le nombre des décès enregistrés chaque jour dans la capitale était en moyenne de 700, contre 360 ou 380 en temps normal. Craignant sans doute d'être accusé de négligence, le gouvernement se veut rassurant - il en alla de même en France, en août 2003. Résultat : il est difficile de distinguer les vraies informations des simples rumeurs.
REUTERS / Denis Sinyakov
A Kriusha, à 250 kilomètres de Volgograd, des habitants prient pour que la pluie vienne empêcher la progression des flammes.
A en croire les confidences d'un médecin urgentiste sur son blog, par exemple, lui et ses confrères se voient interdire d'indiquer que le "coup de chaleur" serait une cause de décès. Dans la morgue de son hôpital, ajoute-t-il, la chambre frigorifique serait déjà pleine : les cadavres récemment arrivés ont dû être stockés dans une cave du bâtiment. Directeurs de pompes funèbres, fossoyeurs, employés de morgues ou de crématoriums confirment une importante surmortalité.
Mais les responsables fédéraux et municipaux de la santé, pour leur part, ont longtemps préféré entretenir une atmosphère de secret. "Je ne donnerai pas les chiffres, pour ne pas faire monter la tension", a expliqué, le 6 août, Tatiana Popova, porte-parole des services sanitaires de Moscou. Sans comprendre, semble-t-il, que la formulation même de sa phrase était de nature à inquiéter.
L'annonce tardive de l'ouverture de quelque 120 centres "antifumée" climatisés à Moscou, où les résidents étouffent sous un brouillard de cendres apporté par des vents de sud-est, n'a pas suffi à calmer la colère des habitants. "On nous dit que tout est sous contrôle, explique Tatiana, une ingénieure moscovite. Mais on nous ment ! Quand une base militaire a brûlé dans la région de Kalouga [au sud-ouest de la capitale], les porte-parole de l'armée eux-mêmes ont mis une semaine avant de reconnaître la simple existence de la base !" L'état d'urgence a été décrété le 9 août autour d'un centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires, à Maïak, à 2000 kilomètres à l'est de Moscou, en raison de la propagation des incendies dans la région (voir l'encadré ci-contre).
De nombreux feux de forêt se produisent chaque année dans le pays, mais la plupart se déclarent dans des régions peu habitées de Sibérie, où ils n'affectent personne ou presque. En revanche, les incendies en Russie centrale sont plus rares. Prises de court, les autorités ont réagi en appliquant une politique de communication fidèle aux canons de l'époque soviétique. Ainsi, l'accent a été mis sur le caractère extraordinaire des événements : le directeur des services météorologiques n'a pas hésité, le 9 août, à décrire la canicule actuelle comme étant la pire depuis un millénaire... oubliant sans doute que les registres d'observation remontent à cent trente ans.
Le Premier ministre, Vladimir Poutine, a promis des aides généreuses à ceux qui ont perdu leur habitation, et annoncé qu'il suivrait l'évolution des travaux de reconstruction en personne à l'aide de caméras vidéo ! Quant au président Dmitri Medvedev, il a cru bon d'établir un fonds d'aide privé sur lequel il a versé 350 000 roubles (8 600 euros) de sa poche. Enfin, le gouvernement central multiplie les attaques contre les gouverneurs et autres fonctionnaires locaux, jugés responsables de la catastrophe.
REUTERS/Ria Novosti/Pool/Alexei Nikolsky
Vladimir Poutine cultive son image d'homme du terrain.
Tout cela suffira-t-il à détourner les critiques des Russes ? Pas sûr. Lorsque Vladimir Poutine s'est rendu dans un village de la région de Nijni Novgorod pour évoquer les indemnités financières à venir, une femme a crié : "Vous n'avez rien fait, tout est en train de brûler, cessez de faire des promesses. Nous avons demandé votre secours. Nous avions confiance en vous. Pourquoi personne n'est venu à l'aide ?" La séquence vidéo fait un tabac sur le site YouTube.
"A l'époque communiste, rappelle un internaute de la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, nous avions trois réservoirs d'eau à proximité, il y avait une cloche que les habitants devaient sonner en cas d'incendie et un camion de pompiers." A présent, ajoute-t-il, les plans d'eau et le camion ont disparu ; quant à la cloche, elle a été remplacée par un téléphone d'urgence... qui n'a jamais été raccordé au réseau.
Aucun moyen n'est dédié à la protection de la forêt
De fait, malgré un attachement ancien à la forêt, dont témoignent les textes de Tchekhov et de Tourgueniev, les Russes n'ont jamais développé une culture de lutte anti-incendie ou, plus généralement, de protection de l'environnement. Hormis Greenpeace et le World Wide Fund for Nature (WWF), à l'efficacité contestée, les associations spécialisées se consacrent souvent à la défense d'une seule cause - la lutte contre la pollution du lac Baïkal, par exemple. Elles n'ont guère les moyens de peser à l'échelle fédérale. Or une série de réformes, depuis l'implosion du régime soviétique, ont amplifié les périls.
"Sitôt arrivé au pouvoir, en 2000, Vladimir Poutine, décidé à redresser l'économie, a cherché à développer l'exploitation des ressources naturelles du pays, à commencer par les hydrocar-bures, rappelle Marie-Hélène Mandrillon, historienne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il supprime alors le ministère de l'Environnement, créé douze ans plus tôt sous Mikhaïl Gorbatchev, à l'époque soviétique. Ensuite, à partir de 2004, Poutine a progressivement dissous l'Agence fédérale de la forêt. Avec le nouveau Code forestier, adopté en 2007, aucun moyen humain ou technique n'est dédié à sa protection.
REUTERS/Alexander Natruskin
Le Kremlin (dans la brume) voit poindre les critiques.
La responsabilité de cette veille revient aux régions, ce qui pose de gros problèmes quand les flammes se propagent d'un territoire administratif à un autre... Désormais, l'Etat central n'accorde plus la moindre valeur à la forêt, en particulier dans l'ouest du pays. Du point de vue de Moscou, le bois demande de trop gros investissements pour de trop faibles revenus, surtout comparé aux hydrocarbures."
Voilà pourquoi, au fond, la Russie brûle... Engagé dans une économie rentière, aux dépens d'un effort d'investissement dans les services ou dans l'industrie, hormis le secteur militaire, Moscou exploite, sans précautions particulières, la nature et ses ressources. C'est une politique à court terme et, aussi, à courte vue. Sur ce plan comme sur d'autres, la catastrophe de cet été aura servi de révélateur.
No comment, tout est dit . . .
Re: Canicule et incendies
Je leur cède gratuitement la fraicheur et la pluie qui tombe actuellement sur le nord de la France
Caduce62- Messages : 15239
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: Canicule et incendies
11 Août 2010
La Russie toujours en apnée
Malgré une accalmie autour de Moscou, les flammes continuent de ravager le pays. Des zones irradiées par la fuite de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, sont parties en fumée, dispersant des particules radioactives. Des centrales nucléaires actives sont actuellement sujettes à risques.
Malgré la diminution, des zones sensibles sont encore très exposées. (Reuter)
La situation critique de la Russie n’en finit plus. Le pays, toujours en proie aux incendies qui ravage sa partie occidentale, voit maintenant d’autres menaces s’avancer. Un temps seulement envisagées, les craintes quant aux zones touchées par la radioactivité de Tchernobyl sont maintenant avérées. En effet, c’est environ 4.000 hectares de la zone irradiée qui sont partis en fumée. Quelles en sont les conséquences? Pour l’instant les avis divergent: "un incendie peut remettre en suspension dans l’air les particules radioactives contenues dans la terre et les arbres", a indiqué sur France-Info Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité). De son côté, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) a tempéré ces propos en indiquant dans Le Figaro que "les niveaux de concentration en particules de césium sont tellement basqu’ils ne peuvent absolument pas engendrer une inquiétude sanitaire". L'Institut a également tenu à rassurer que l'incendie de ces zones contaminées "n'est pas de nature à provoquer une inquiétude d'ordre sanitaire" sur le territoire français.
Dès lors, si le risque radioactif fait aujourd’hui débat, tous les yeux se tournent maintenant vers les trois centrales qui pourraient subir l’arrivée des flammes. La région de Sarov, près Nijni-Novgorod, à l'est de Moscou, accueille depuis l'ère soviétique un important centre de recherche nucléaire où sont fabriquées des armes atomiques. La deuxième, Snejinsk, se trouve dans l'Oural, à 1.500 km à l'est de Moscou. Sergueï Choïgou, le ministre russe des Situations d'urgence, a demandé à ses services de travailler en continu pour éteindre un incendie sur six hectares, à proximité de ce dernier. Plus inquiétant, à Maïak, un centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires, l'état d'urgence a été décrété. Egalement situé dans l'Oural, près de Tcheliabinsk, ce complexe, déjà théâtre d’une catastrophe nucléaire en 1957, abriterait près de 40 % du plutonium russe.
Moscou contraint d’accepter l’aide extérieure
A Moscou, les autorités se veulent volontairement rassurantes, quelques gouttes de pluie sont tombées sur la ville, dégageant un peu le voile qui enveloppe la capitale russe depuis une semaine. Si les conditions météo ne sont toutefois pas rassurantes -la canicule devrait continuer-, le ministère des Situation d’urgence a annoncé mercredi avoir réduit de moitié la surface des incendies de forêts qui ravagent la Russie depuis près de deux semaines. "Au cours des dernières 24 heures, le nombre des nouveaux départs de feu a été inférieur au nombre de ceux qui ont été éteints", a indiqué le ministère à l'agence russe Itar-Tass. Quelques 165.000 employés du ministère continuent de combattre les incendies, avec l'aide de 550 spécialistes étrangers équipés de six avions et sept hélicoptères.
L’aide internationale commence maintenant à arriver, au grand dam du Kremlin qui reste partagé sur la question. Péché d’orgueil ou pas, quatre millions d’euros en provenance de Pékin ont été reçus, complétant les 360.000 euros octroyés par la Suisse. La France a également apporté sa pierre à l’édifice, en fournissant un bombardier d’eau DASH 8, ainsi que trois experts de lutte contre les incendies. Nicolas Sarkozy avait aussi suggéré samedi l’envoi de 120 hommes ainsi que du matériel adéquat. Au total, c’est une petite dizaine de pays qui ont dépêché des renforts en terre russe. Moscou a nuancé sa position en refusant l’aide extérieure, puis l’acceptant devant les difficultés auxquelles elle fait face. D’après les premiers calculs du Kremlin, les coûts des incendies sont estimés à 11 milliards d’euros, soit 1% du PIB total de la Russie.
Ils feraient mieux de s'occuper de cela plutôt que de la Géorgie.
La Russie toujours en apnée
Malgré une accalmie autour de Moscou, les flammes continuent de ravager le pays. Des zones irradiées par la fuite de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, sont parties en fumée, dispersant des particules radioactives. Des centrales nucléaires actives sont actuellement sujettes à risques.
Malgré la diminution, des zones sensibles sont encore très exposées. (Reuter)
La situation critique de la Russie n’en finit plus. Le pays, toujours en proie aux incendies qui ravage sa partie occidentale, voit maintenant d’autres menaces s’avancer. Un temps seulement envisagées, les craintes quant aux zones touchées par la radioactivité de Tchernobyl sont maintenant avérées. En effet, c’est environ 4.000 hectares de la zone irradiée qui sont partis en fumée. Quelles en sont les conséquences? Pour l’instant les avis divergent: "un incendie peut remettre en suspension dans l’air les particules radioactives contenues dans la terre et les arbres", a indiqué sur France-Info Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité). De son côté, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) a tempéré ces propos en indiquant dans Le Figaro que "les niveaux de concentration en particules de césium sont tellement basqu’ils ne peuvent absolument pas engendrer une inquiétude sanitaire". L'Institut a également tenu à rassurer que l'incendie de ces zones contaminées "n'est pas de nature à provoquer une inquiétude d'ordre sanitaire" sur le territoire français.
Dès lors, si le risque radioactif fait aujourd’hui débat, tous les yeux se tournent maintenant vers les trois centrales qui pourraient subir l’arrivée des flammes. La région de Sarov, près Nijni-Novgorod, à l'est de Moscou, accueille depuis l'ère soviétique un important centre de recherche nucléaire où sont fabriquées des armes atomiques. La deuxième, Snejinsk, se trouve dans l'Oural, à 1.500 km à l'est de Moscou. Sergueï Choïgou, le ministre russe des Situations d'urgence, a demandé à ses services de travailler en continu pour éteindre un incendie sur six hectares, à proximité de ce dernier. Plus inquiétant, à Maïak, un centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires, l'état d'urgence a été décrété. Egalement situé dans l'Oural, près de Tcheliabinsk, ce complexe, déjà théâtre d’une catastrophe nucléaire en 1957, abriterait près de 40 % du plutonium russe.
Moscou contraint d’accepter l’aide extérieure
A Moscou, les autorités se veulent volontairement rassurantes, quelques gouttes de pluie sont tombées sur la ville, dégageant un peu le voile qui enveloppe la capitale russe depuis une semaine. Si les conditions météo ne sont toutefois pas rassurantes -la canicule devrait continuer-, le ministère des Situation d’urgence a annoncé mercredi avoir réduit de moitié la surface des incendies de forêts qui ravagent la Russie depuis près de deux semaines. "Au cours des dernières 24 heures, le nombre des nouveaux départs de feu a été inférieur au nombre de ceux qui ont été éteints", a indiqué le ministère à l'agence russe Itar-Tass. Quelques 165.000 employés du ministère continuent de combattre les incendies, avec l'aide de 550 spécialistes étrangers équipés de six avions et sept hélicoptères.
L’aide internationale commence maintenant à arriver, au grand dam du Kremlin qui reste partagé sur la question. Péché d’orgueil ou pas, quatre millions d’euros en provenance de Pékin ont été reçus, complétant les 360.000 euros octroyés par la Suisse. La France a également apporté sa pierre à l’édifice, en fournissant un bombardier d’eau DASH 8, ainsi que trois experts de lutte contre les incendies. Nicolas Sarkozy avait aussi suggéré samedi l’envoi de 120 hommes ainsi que du matériel adéquat. Au total, c’est une petite dizaine de pays qui ont dépêché des renforts en terre russe. Moscou a nuancé sa position en refusant l’aide extérieure, puis l’acceptant devant les difficultés auxquelles elle fait face. D’après les premiers calculs du Kremlin, les coûts des incendies sont estimés à 11 milliards d’euros, soit 1% du PIB total de la Russie.
Ils feraient mieux de s'occuper de cela plutôt que de la Géorgie.
Re: Canicule et incendies
Incendies en Russie: levée partielle de l'état d'urgence, mais le feu continue
MOSCOU — Le président Dmitri Medvedev a levé jeudi l'état d'urgence dans trois des sept régions russes touchées par les incendies de forêt, mais la situation restait tendue près du centre nucléaire de Sarov, et on craignait ailleurs la propagation des retombées de Tchernobyl.
"L'état d'urgence est maintenu dans quatre territoires: les régions de Mordovie, de Moscou, de Nijni Novgorod, de Riazan", il est levé "dans les régions de Vladimir, de Mari El et de Voronej", des régions de la Russie occidentale et centrale, a déclaré M. Medvedev lors d'une réunion à Taganrog, dans le sud-ouest du pays.
Le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué jeudi avoir réduit à 81.000 hectares la surface des incendies de forêt qui font rage dans le pays depuis la fin juillet, ravageant au total plus de 800.000 hectares et faisant 54 morts selon un bilan officiel.
La lutte contre les flammes continuait près de Sarov, où se trouve un important centre de recherche nucléaire, dans la région de Nijni Novgorod à 500 kilomètres à l'est de Moscou.
Un nouveau foyer s'est déclaré dans la zone mercredi, et un porte-parole du ministère des Situations d'urgence sur place, Mikhaïl Tourkov, a indiqué à l'AFP par téléphone que des renforts de 70 hommes avaient été dépêchés pour s'ajouter aux 3.400 qui y luttent contre le feu depuis plus d'une semaine.
"Deux avions et deux hélicoptères sont sur la zone", a-t-il ajouté. Un train spécial avec de grandes quantités d'eau et de puissantes lances à incendies est également sur place, alors que la liaison ferroviaire avec Sarov a été coupée.
Au sol, les pompiers avouaient leur impuissance, selon une journaliste de l'AFP sur place. Deux soldats ont trouvé la mort au début de la semaine dans ces feux.
Les incendies de forêt qui font rage dans la partie occidentale de la Russie se sont rapprochés la semaine dernière de ce centre nucléaire.
Après avoir nié tout danger, les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué les matières fissiles et explosives du centre. Elles avaient indiqué lundi avoir remis en place ces équipements, les incendies étant officiellement maîtrisés.
Autre sujet d'inquiétude, en Ukraine, le ministère des Situations d'urgence a révélé jeudi que plusieurs hectares de tourbières étaient en feu depuis trois jours à seulement 60 kilomètres au sud de l'ancienne centrale nucléaire soviétique de Tchernobyl accidentée en 1986.
L'incendie qui s'est déclaré lundi dans la localité de Sosnivka, à 60 kilomètres au nord de Kiev, "ne présente pas de danger", a assuré à l'AFP la porte-parole du ministère des Situations d'urgence Viktoria Rouban.
La zone de sécurité autour de la centrale, lieu de la plus grande catastrophe nucléaire civile, est d'un rayon de 30 kilomètres.
L'Ukraine est touchée, comme la Russie voisine, par une canicule sans précédent, accompagnée de feux de forêt et de tourbières.
Le service russe de surveillance des forêts avait révélé mercredi que des incendies avaient ravagé depuis juillet quelque 4.000 hectares de zones contaminées par des éléments radioactifs, dont près de 300 hectares dans la région de Briansk (ouest de la Russie), proche de Tchernobyl.
Des experts russes et occidentaux ont minimisé le risque sanitaire lié à la propagation de la radioactivité par le feu, et les autorités ont assuré jeudi que le niveau de radiation en Russie était normal.
Enfin, Moscou était toujours épargnée jeudi par la fumée des incendies de la région qui l'avait fait suffoquer jusqu'à mardi.
Mais un feu s'est déclaré dans la journée dans un immense parc boisé à l'intérieur de la capitale, et a mobilisé plusieurs équipes de pompiers avant d'être maîtrisé. Deux villages ont en revanche dû être évacués à une centaine de kilomètres à l'est de la ville.
Par ailleurs, le président Medvedev a déclaré jeudi que près d'un quart des cultures de céréales avaient été perdues en Russie en raison de la sécheresse et de la canicule.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
Et par ailleurs:
Russie : quels risques nucléaires?
Par Europe1.fr (avec Marie Casadebaig)
Publié le 12 Août 2010 à 15h36 Mis à jour le 12 Août 2010 à 15h49
L'inquiétude augmente alors que les incendies sont aux portes de deux installations nucléaires.
Le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué jeudi avoir réduit à 81.000 hectares la surface des incendies de forêt depuis la fin juillet, ravageant au total plus de 800.000 hectares et faisant 54 morts selon un bilan officiel.
Mais la progression des incendies vers deux sites nucléaires concentre désormais toutes les inquiétudes. Le centre de recherche nucléaire de Sarov, à l’est de Moscou, est menacé par les flammes, distantes de 60 km seulement. Une évolution qui fait craindre la possibilité d’un accident nucléaire.
Après avoir nié tout danger, les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué les matières fissiles et explosives du centre. Elles avaient indiqué lundi avoir remis en place ces équipements, les incendies étant officiellement maîtrisés. 70 hommes, 2 avions et 2 hélicoptères ont été dépêchés sur place pour s'ajouter aux 3.400 qui y luttent contre le feu depuis plus d'une semaine.
Les alentours de Tchernobyl en flammes
Des tourbières sont en feu depuis lundi à 60 kilomètres au sud de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. L’incendie "sera éteint aujourd'hui ou demain", a assuré le ministère des Situations d'urgence.
"Il ne faut pas que les gens confondent la catastrophe de Tchernobyl en 1986 et les conséquences que pourraient avoir en France les incendies de territoires contaminés. C’est absolument pas du tout la même chose", a expliqué jeudi sur Europe 1 Bruno Chareyron.
Pas de risque en France
Ce responsable de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad) considère qu’il n’y a pour l’instant pas de risque : "Pour le territoire Français on peut être raisonnablement rassurant. Par contre, ce qui nous inquiète plus, c’est si ces incendies se mettaient à détruire les systèmes de sûreté de certaines installations nucléaires", pouvant conduire à "un grave accident nucléaire".
Seule certitude, "la radioactivité de l’air en France reste pour l’instant à des taux normaux", a par ailleurs détaillé Bruno Chareyron.
Si ça continue, le feu va arriver à Kiev. Il y fait 37°C.
MOSCOU — Le président Dmitri Medvedev a levé jeudi l'état d'urgence dans trois des sept régions russes touchées par les incendies de forêt, mais la situation restait tendue près du centre nucléaire de Sarov, et on craignait ailleurs la propagation des retombées de Tchernobyl.
"L'état d'urgence est maintenu dans quatre territoires: les régions de Mordovie, de Moscou, de Nijni Novgorod, de Riazan", il est levé "dans les régions de Vladimir, de Mari El et de Voronej", des régions de la Russie occidentale et centrale, a déclaré M. Medvedev lors d'une réunion à Taganrog, dans le sud-ouest du pays.
Le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué jeudi avoir réduit à 81.000 hectares la surface des incendies de forêt qui font rage dans le pays depuis la fin juillet, ravageant au total plus de 800.000 hectares et faisant 54 morts selon un bilan officiel.
La lutte contre les flammes continuait près de Sarov, où se trouve un important centre de recherche nucléaire, dans la région de Nijni Novgorod à 500 kilomètres à l'est de Moscou.
Un nouveau foyer s'est déclaré dans la zone mercredi, et un porte-parole du ministère des Situations d'urgence sur place, Mikhaïl Tourkov, a indiqué à l'AFP par téléphone que des renforts de 70 hommes avaient été dépêchés pour s'ajouter aux 3.400 qui y luttent contre le feu depuis plus d'une semaine.
"Deux avions et deux hélicoptères sont sur la zone", a-t-il ajouté. Un train spécial avec de grandes quantités d'eau et de puissantes lances à incendies est également sur place, alors que la liaison ferroviaire avec Sarov a été coupée.
Au sol, les pompiers avouaient leur impuissance, selon une journaliste de l'AFP sur place. Deux soldats ont trouvé la mort au début de la semaine dans ces feux.
Les incendies de forêt qui font rage dans la partie occidentale de la Russie se sont rapprochés la semaine dernière de ce centre nucléaire.
Après avoir nié tout danger, les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué les matières fissiles et explosives du centre. Elles avaient indiqué lundi avoir remis en place ces équipements, les incendies étant officiellement maîtrisés.
Autre sujet d'inquiétude, en Ukraine, le ministère des Situations d'urgence a révélé jeudi que plusieurs hectares de tourbières étaient en feu depuis trois jours à seulement 60 kilomètres au sud de l'ancienne centrale nucléaire soviétique de Tchernobyl accidentée en 1986.
L'incendie qui s'est déclaré lundi dans la localité de Sosnivka, à 60 kilomètres au nord de Kiev, "ne présente pas de danger", a assuré à l'AFP la porte-parole du ministère des Situations d'urgence Viktoria Rouban.
La zone de sécurité autour de la centrale, lieu de la plus grande catastrophe nucléaire civile, est d'un rayon de 30 kilomètres.
L'Ukraine est touchée, comme la Russie voisine, par une canicule sans précédent, accompagnée de feux de forêt et de tourbières.
Le service russe de surveillance des forêts avait révélé mercredi que des incendies avaient ravagé depuis juillet quelque 4.000 hectares de zones contaminées par des éléments radioactifs, dont près de 300 hectares dans la région de Briansk (ouest de la Russie), proche de Tchernobyl.
Des experts russes et occidentaux ont minimisé le risque sanitaire lié à la propagation de la radioactivité par le feu, et les autorités ont assuré jeudi que le niveau de radiation en Russie était normal.
Enfin, Moscou était toujours épargnée jeudi par la fumée des incendies de la région qui l'avait fait suffoquer jusqu'à mardi.
Mais un feu s'est déclaré dans la journée dans un immense parc boisé à l'intérieur de la capitale, et a mobilisé plusieurs équipes de pompiers avant d'être maîtrisé. Deux villages ont en revanche dû être évacués à une centaine de kilomètres à l'est de la ville.
Par ailleurs, le président Medvedev a déclaré jeudi que près d'un quart des cultures de céréales avaient été perdues en Russie en raison de la sécheresse et de la canicule.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
Et par ailleurs:
Russie : quels risques nucléaires?
Par Europe1.fr (avec Marie Casadebaig)
Publié le 12 Août 2010 à 15h36 Mis à jour le 12 Août 2010 à 15h49
L'inquiétude augmente alors que les incendies sont aux portes de deux installations nucléaires.
Le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué jeudi avoir réduit à 81.000 hectares la surface des incendies de forêt depuis la fin juillet, ravageant au total plus de 800.000 hectares et faisant 54 morts selon un bilan officiel.
Mais la progression des incendies vers deux sites nucléaires concentre désormais toutes les inquiétudes. Le centre de recherche nucléaire de Sarov, à l’est de Moscou, est menacé par les flammes, distantes de 60 km seulement. Une évolution qui fait craindre la possibilité d’un accident nucléaire.
Après avoir nié tout danger, les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué les matières fissiles et explosives du centre. Elles avaient indiqué lundi avoir remis en place ces équipements, les incendies étant officiellement maîtrisés. 70 hommes, 2 avions et 2 hélicoptères ont été dépêchés sur place pour s'ajouter aux 3.400 qui y luttent contre le feu depuis plus d'une semaine.
Les alentours de Tchernobyl en flammes
Des tourbières sont en feu depuis lundi à 60 kilomètres au sud de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. L’incendie "sera éteint aujourd'hui ou demain", a assuré le ministère des Situations d'urgence.
"Il ne faut pas que les gens confondent la catastrophe de Tchernobyl en 1986 et les conséquences que pourraient avoir en France les incendies de territoires contaminés. C’est absolument pas du tout la même chose", a expliqué jeudi sur Europe 1 Bruno Chareyron.
Pas de risque en France
Ce responsable de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad) considère qu’il n’y a pour l’instant pas de risque : "Pour le territoire Français on peut être raisonnablement rassurant. Par contre, ce qui nous inquiète plus, c’est si ces incendies se mettaient à détruire les systèmes de sûreté de certaines installations nucléaires", pouvant conduire à "un grave accident nucléaire".
Seule certitude, "la radioactivité de l’air en France reste pour l’instant à des taux normaux", a par ailleurs détaillé Bruno Chareyron.
Si ça continue, le feu va arriver à Kiev. Il y fait 37°C.
Re: Canicule et incendies
Les feux continuent toujours, mais ils devraient (selon les autorités) être circoncis fin de semaine ... à voir.
Александр- Messages : 5390
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