Moscou met en garde l'UE et l'OTAN contre les ingérences dans les affaires de la CEI

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Moscou met en garde l'UE et l'OTAN contre les ingérences dans les affaires de la CEI


Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov

14:58 19/05/2010 RIA Novosti.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde l'Union européenne et l'OTAN contre toute ingérence dans le développement intérieur des pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

"Les événements survenus ces derniers temps, à savoir la crise dans le Caucase, l'élection présidentielle en Ukraine et la situation au Kirghizstan, ont montré que les ingérences extérieures dans les processus de développement intérieur […] déstabilisaient la situation et retardaient le développement ", a-t-il déclaré devant les députés de la Douma (chambre basse du parlement russe).

Selon M. Lavrov, le développement positif est impossible en l'absence de stabilité intérieure.

"Je voudrais que la prise en compte de ce facteur constitue la base des activités déployées dans les pays membres de la CEI par les intervenants extérieurs, que ce soit l'Union européenne, l'OTAN ou d'autres acteurs", a souligné le chef de la diplomatie russe.

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L'Ukraine a formellement renoncé à adhérer à l'Otan, un projet porté par l'ancien président Viktor Iouchtchenko auquel s'opposait son successeur Viktor Ianoukovitch, en meilleurs termes avec la Russie, rapporte l'agence Interfax.



L'Ukraine a formellement renoncé à adhérer à l'Otan, un projet porté par l'ancien président Viktor Iouchtchenko auquel s'opposait son successeur Viktor Ianoukovitch (photo), en meilleurs termes avec la Russie, selon l'agence Interfax. (Reuters/Andrei Mosienko/Pool)

"L'Ukraine continuera a développer ses relations avec l'Alliance (atlantique), mais la question de son adhésion n'est plus à l'ordre du jour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Kostiantine Grichtchenko, cité par Interfax.
"Cela correspond à la situation du moment", a-t-il dit, lors d'une réunion de coordination de la politique étrangère.
Elu en février à la présidence de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch avait clairement laissé entendre que l'adhésion à l'Alliance atlantique n'était pas une priorité pour lui.
L'Otan elle-même n'a pas montré d'empressement à favoriser l'entrée de l'Ukraine lorsque le pro-occidental Iouchtchenko défendait ce projet, mis en suspens dès 2008.
Grichtchenko a en outre fait valoir que l'adhésion à l'Otan n'avait pas le soutien d'une majorité d'Ukrainiens et aurait "un effet destructeur" sur la politique nationale.
Moscou voyait d'un mauvais oeil la possible entrée de Kiev dans l'Otan mais depuis l'arrivée aux affaires de Ianoukovitch, les relations entre les deux pays se sont réchauffées.
La président ukrainien a toutefois dit s'en tenir à une politique de neutralité vis-à-vis des blocs militaires.
Son homologue russe, Dmitri Medvedev, l'a invité la semaine dernière à rejoindre les rangs des anciennes républiques soviétiques au sein de l'Organisation du traité de sécurité collective.


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