Echec
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Echec
En Arabie saoudite, le premier tournoi « roi Salmane » risque l’échec et mat
Privés de visa, des joueurs israéliens demandent une compensation financière, tandis que la double championne du monde en titre boycottera la compétition.
Le Monde.fr avec AFP | 26.12.2017 à 18h58 • Mis à jour le 26.12.2017 à 19h57
La première compétition mondiale d’échecs organisée par l’Arabie saoudite risque de tourner court. Organisé du 26 au 30 décembre à Riyad, le tournoi « roi Salmane » de parties rapides et de Blitz est boycotté par de nombreux joueurs, notamment pour protester contre « l’impossibilité pour certains d’entre eux issus de pays rivaux de tout simplement participer à l’événement ».
La Fédération des échecs israélienne a ainsi réclamé mardi 26 décembre des compensations financières à la Fédération internationale après que plusieurs de ses joueurs ont été privés de visa par l’Arabie saoudite — un « préjudice professionnel et financier », selon la Fédération israélienne. Les règles de la Fédération internationale (FIDE) précisent qu’un pays ne peut pas priver des joueurs, quelle que soit leur nationalité, de participer à une telle compétition.
Lundi, la Fédération internationale avait annoncé avoir réussi à « obtenir des visas pour les joueurs du Qatar et d’Iran », mais avoir échoué pour les compétiteurs de l’Etat hébreu. Sept joueurs israéliens ont ainsi été privés de tournoi.
« Le royaume a autorisé la participation de tous les citoyens. Exception est faite pour un certain pays avec lequel le royaume d’Arabie saoudite n’a pas de relation diplomatique et pour lequel il maintient cette politique », a écrit sur son compte Twitter la porte-parole de l’ambassade saoudienne aux Etats-Unis, Fatima Baechen.
De leur côté, les Israéliens exigent de la Fédération internationale qu’elle empêche à l’avenir ce type de comportement en s’assurant « que chaque pays organisant un tournoi international, même un pays arabe, s’engage à recevoir les joueurs israéliens ». Elle a également demandé « l’annulation immédiate » de toute autre compétition internationale prévue en Arabie saoudite dans les deux ans à venir.
Mais la Fédération israélienne n’est pas la seule à être en colère contre Riyad. La double championne du monde en titre, l’Ukrainienne Anna Muzychuk, a elle aussi annoncé son retrait de la compétition. Elle a publié samedi un texte sur son compte Facebook expliquant pourquoi elle ne se rendrait pas à Riyad pour défendre ses titres :
« J’ai décidé de ne pas aller en Arabie saoudite. De ne pas jouer en fonction des règles de quelqu’un d’autre, de ne pas porter une “abaya”, de ne pas devoir sortir accompagnée et de ne pas me sentir comme une créature inférieure. »
La double championne du monde, âgée de 27 ans, se dit « prête à se battre pour ses principes » en « annulant l’événement », bien que celui-ci représente « une rentrée potentielle d’argent plus importante qu’une douzaine de tournois cumulés ».
La Fédération internationale d’échecs avait pourtant annoncé en novembre que les joueuses ne seraient pas obligées de « porter un hidjab ou une abaya » pendant la compétition — « une première pour un événement sportif en Arabie saoudite », disait d’ailleurs le communiqué. Le règlement concernant la tenue exigée des joueuses mentionnait seulement un pantalon de tailleur bleu marine ou noir et une blouse à col montant blanche.
Privés de visa, des joueurs israéliens demandent une compensation financière, tandis que la double championne du monde en titre boycottera la compétition.
Le Monde.fr avec AFP | 26.12.2017 à 18h58 • Mis à jour le 26.12.2017 à 19h57
La première compétition mondiale d’échecs organisée par l’Arabie saoudite risque de tourner court. Organisé du 26 au 30 décembre à Riyad, le tournoi « roi Salmane » de parties rapides et de Blitz est boycotté par de nombreux joueurs, notamment pour protester contre « l’impossibilité pour certains d’entre eux issus de pays rivaux de tout simplement participer à l’événement ».
La Fédération des échecs israélienne a ainsi réclamé mardi 26 décembre des compensations financières à la Fédération internationale après que plusieurs de ses joueurs ont été privés de visa par l’Arabie saoudite — un « préjudice professionnel et financier », selon la Fédération israélienne. Les règles de la Fédération internationale (FIDE) précisent qu’un pays ne peut pas priver des joueurs, quelle que soit leur nationalité, de participer à une telle compétition.
Lundi, la Fédération internationale avait annoncé avoir réussi à « obtenir des visas pour les joueurs du Qatar et d’Iran », mais avoir échoué pour les compétiteurs de l’Etat hébreu. Sept joueurs israéliens ont ainsi été privés de tournoi.
« Le royaume a autorisé la participation de tous les citoyens. Exception est faite pour un certain pays avec lequel le royaume d’Arabie saoudite n’a pas de relation diplomatique et pour lequel il maintient cette politique », a écrit sur son compte Twitter la porte-parole de l’ambassade saoudienne aux Etats-Unis, Fatima Baechen.
De leur côté, les Israéliens exigent de la Fédération internationale qu’elle empêche à l’avenir ce type de comportement en s’assurant « que chaque pays organisant un tournoi international, même un pays arabe, s’engage à recevoir les joueurs israéliens ». Elle a également demandé « l’annulation immédiate » de toute autre compétition internationale prévue en Arabie saoudite dans les deux ans à venir.
Mais la Fédération israélienne n’est pas la seule à être en colère contre Riyad. La double championne du monde en titre, l’Ukrainienne Anna Muzychuk, a elle aussi annoncé son retrait de la compétition. Elle a publié samedi un texte sur son compte Facebook expliquant pourquoi elle ne se rendrait pas à Riyad pour défendre ses titres :
« J’ai décidé de ne pas aller en Arabie saoudite. De ne pas jouer en fonction des règles de quelqu’un d’autre, de ne pas porter une “abaya”, de ne pas devoir sortir accompagnée et de ne pas me sentir comme une créature inférieure. »
La double championne du monde, âgée de 27 ans, se dit « prête à se battre pour ses principes » en « annulant l’événement », bien que celui-ci représente « une rentrée potentielle d’argent plus importante qu’une douzaine de tournois cumulés ».
La Fédération internationale d’échecs avait pourtant annoncé en novembre que les joueuses ne seraient pas obligées de « porter un hidjab ou une abaya » pendant la compétition — « une première pour un événement sportif en Arabie saoudite », disait d’ailleurs le communiqué. Le règlement concernant la tenue exigée des joueuses mentionnait seulement un pantalon de tailleur bleu marine ou noir et une blouse à col montant blanche.
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