exposition sur l'Ukraine (docudays ua)
3 participants
Page 1 sur 1
exposition sur l'Ukraine (docudays ua)
Voir l’Ukraine : DOCUDAYS UA en tournée
Le festival VOIR L’UKRAINE : DOCUDAYS UA EN TOURNÉE se tiendra à Paris du 21 janvier au 18 février 2016.
Au programme : des projections de films, des expositions de photographies sur l’Ukraine, des rencontres avec des réalisateurs et des photographes, ainsi que des rencontres avec des activistes et des militants des droits humains ukrainiens et européens.
L’événement se tiendra dans deux lieux : l’exposition d’Olexandr Glyadyelov et les rencontres auront lieu à l’ Espace Jour et Nuit Culture (9 Place Saint Michel) et les projections à la Filmothèque du Quartier Latin (9 Rue Champollion).
Sacha Koualeva, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de la FIDH, participera à un débat le 23 janvier à 15H : Ou va l’Ukraine deux ans après Euromaïdan ?
Programme disponible ici. Plus d’info sur www.seeukraine.org |
Samedi 30 Janvier à 15h
PRISONNIERS DU KREMLIN
Une discussion sur le cas d’Oleg Sentsov et des autres prisonniers ukrainiens accusés et condamnés de façon illégitime dans un procès à caractère politique organisé par la machine répressive de la Russie actuelle.
Afin d’alimenter la discussion, la projection de quelques séquences d’un premier montage du film documentaire « Le Procès »est prévue. La projection sera suivie de la
présentation de l’histoire d’Oleg par la productrice Maria Gavrilova. Depuis l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine en mai 2014, le FSB (Service fédéral de sécurité de la
Russie) a réalisé une série d’arrestations en utilisant la violence brutale, les tortures et la pression psychologique. Dans le cadre de ces persécutions, plus d’une dizaine d’Ukrainiens ont été kidnappés en Crimée et au Donbass et envoyés dans des prisons en Russie. Maria Tomak, coordinatrice de la campagne #LetMyPeopleGo visant à libérer les prisonniers du Kremlin, parlera de la dernière campagne de recherche sur les victimes de cette guerre non déclarée. De plus, Stephania Koulayeva, la dirigeante du Centre anti-discrimination Memorial, présentera des témoignages d’habitants pro-ukrainiens vivant en Russie et dont l’engagement leur on valu des discriminations.
Le Procès d’Askold Kourov et Andriy Lytvynenko
Russie, Ukraine. Travail en cours
www.sentsov.com
Le film est co-réalisé par Askold Kourov, l’un des principaux réalisateurs russes indépendants, et Andriy Litvinenko, un réalisateur ukrainien indépendant. La productrice du film Maria Gavrilova sera à Paris du 28 janvier au 1 février.
Une tentative d’enquête sur le cas du réalisateur Oleg Sentsov, arrêté par les services de sécurité russes dans son appartement, dans une Crimée occupée par la Russie, pour ses sentiments pro-ukrainiens. C’est une histoire absurde, effrayante et kafkaïenne, qui montre que n’importe qui peut être victime de l’inhumanité de la machine étatique. Ce film est également une preuve de soutien et de solidarité avec Oleg.
орис- Messages : 135
Date d'inscription : 09/12/2015
Re: exposition sur l'Ukraine (docudays ua)
››
Itinéraire d’un survivant du Stalinisme en Ukraine
Comment survivre à la famine organisée par Staline en Ukraine dans les année 1930 ? Un témoignage humble et poignant a été récemment publié. A lire pour mieux comprendre le «holodomor».
Voici un livre, non d’historien mais de mémorialiste : le récit des épreuves traversées par le narrateur, et pieusement recueillies par sa fille qui l’érige en mémorial du destin de l’Ukraine sous la férule de Staline.
Né en 1926 à Fedrovka, près de Zaporojie, Nikolaï Koliada (consonant avec « koliadki », chants de Noël interdits par le régime stalinien) plonge très vite dans la famine qui s’abat sur l’Ukraine, son pays natal, à partir de 1929. Possesseur d’un bien foncier acquis par le grand-père avec les économies thésaurisées au service du Tsar, le père a deux passions : sa famille et la culture du « domaine », à quoi s’ajoute une haine farouche du communisme.
Mais voilà : déclaré koulak, tout lui est pris et détruit ; la famille est réduite à survivre à coups d’expédients improvisés. Commence alors une errance ponctuée de moments contrastés, entre bonheurs fortuits (quand la famille se retrouve et peut souffler) et épreuves où se joue sa survie. Episode significatif : ayant trouvé un temps refuge en Biélorussie, elle est rattrapée par les sbires de Staline et renvoyée en Ukraine pour y subir le destin mortifère décidé pour elle par le dictateur.
Ayant réussi à trouver refuge dans le Donbass puis au Caucase, elle y est rattrapée par l’avancée allemande, perçue comme une sauvegarde face aux Soviétiques. Au point que le père décide de revenir en Ukraine, à Fedrovka, afin d’y obtenir justice contre ses persécuteurs. Répit menacé par le retour de l’armée rouge. Il faut fuir à nouveau, cette fois vers l’ouest.
Au prix d’efforts inouïs, la famille réussit à devancer le reflux soviétique et à attraper un train qui la débarque à Trèves où elle entre au service d’un propriétaire terrien, plutôt débonnaire et bien intentionné. Annonçant la fin proche de la guerre, l’arrivée des Américains provoque un nouveau départ, vers le Luxembourg puis vers la France qui signe la fin des pérégrinations.
Nikolaï y trouve deux grandes joies ; la nationalité française et l’annonce de la mort de Staline, avec une ombre au tableau : la dévotion dont est l’objet la personne du dictateur dans une partie de la presse française. Ce qui consacre l’impossibilité de retourner en Ukraine dont la nostalgie ne cesse de le hanter.
Ce livre rend le lecteur participant de l’aventure haletante et modeste advenue à son héros. Lui a réussi à survivre au prix de trois « vertus » cardinales : une résistance résolue à l’adversité incarnée et infligée par Staline, une ténacité à inventer des parades improbables, une foi tenace dans la Providence. Il instille aussi aux bonnes âmes (les nôtres) une inquiétude sur la consistance des grands principes (abstraits) dont elles se réclament.
Catherine Koleda ; « Quand Staline nous affamait. Récit d’un survivant ukrainien ». Editions Jourdan, 2015
Itinéraire d’un survivant du Stalinisme en Ukraine
Comment survivre à la famine organisée par Staline en Ukraine dans les année 1930 ? Un témoignage humble et poignant a été récemment publié. A lire pour mieux comprendre le «holodomor».
Voici un livre, non d’historien mais de mémorialiste : le récit des épreuves traversées par le narrateur, et pieusement recueillies par sa fille qui l’érige en mémorial du destin de l’Ukraine sous la férule de Staline.
Né en 1926 à Fedrovka, près de Zaporojie, Nikolaï Koliada (consonant avec « koliadki », chants de Noël interdits par le régime stalinien) plonge très vite dans la famine qui s’abat sur l’Ukraine, son pays natal, à partir de 1929. Possesseur d’un bien foncier acquis par le grand-père avec les économies thésaurisées au service du Tsar, le père a deux passions : sa famille et la culture du « domaine », à quoi s’ajoute une haine farouche du communisme.
Mais voilà : déclaré koulak, tout lui est pris et détruit ; la famille est réduite à survivre à coups d’expédients improvisés. Commence alors une errance ponctuée de moments contrastés, entre bonheurs fortuits (quand la famille se retrouve et peut souffler) et épreuves où se joue sa survie. Episode significatif : ayant trouvé un temps refuge en Biélorussie, elle est rattrapée par les sbires de Staline et renvoyée en Ukraine pour y subir le destin mortifère décidé pour elle par le dictateur.
Ayant réussi à trouver refuge dans le Donbass puis au Caucase, elle y est rattrapée par l’avancée allemande, perçue comme une sauvegarde face aux Soviétiques. Au point que le père décide de revenir en Ukraine, à Fedrovka, afin d’y obtenir justice contre ses persécuteurs. Répit menacé par le retour de l’armée rouge. Il faut fuir à nouveau, cette fois vers l’ouest.
Au prix d’efforts inouïs, la famille réussit à devancer le reflux soviétique et à attraper un train qui la débarque à Trèves où elle entre au service d’un propriétaire terrien, plutôt débonnaire et bien intentionné. Annonçant la fin proche de la guerre, l’arrivée des Américains provoque un nouveau départ, vers le Luxembourg puis vers la France qui signe la fin des pérégrinations.
Nikolaï y trouve deux grandes joies ; la nationalité française et l’annonce de la mort de Staline, avec une ombre au tableau : la dévotion dont est l’objet la personne du dictateur dans une partie de la presse française. Ce qui consacre l’impossibilité de retourner en Ukraine dont la nostalgie ne cesse de le hanter.
Ce livre rend le lecteur participant de l’aventure haletante et modeste advenue à son héros. Lui a réussi à survivre au prix de trois « vertus » cardinales : une résistance résolue à l’adversité incarnée et infligée par Staline, une ténacité à inventer des parades improbables, une foi tenace dans la Providence. Il instille aussi aux bonnes âmes (les nôtres) une inquiétude sur la consistance des grands principes (abstraits) dont elles se réclament.
Catherine Koleda ; « Quand Staline nous affamait. Récit d’un survivant ukrainien ». Editions Jourdan, 2015
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: exposition sur l'Ukraine (docudays ua)
Il y a à Kiev un musée qui expose des objets provenant de l'agriculture Ukrainienne et parlant aussi des famines connues par les Ukrainiens.
Je me souviens avoir vu des caisses de ration alimentaires envoyées par les Américains pour aider les Ukrainiens après la guerre 39-45, qui ressortaient du reste du décor.
J'avais fait des photos. Si je les retrouve, je les poste.
Je me souviens avoir vu des caisses de ration alimentaires envoyées par les Américains pour aider les Ukrainiens après la guerre 39-45, qui ressortaient du reste du décor.
J'avais fait des photos. Si je les retrouve, je les poste.
Fredbreizh- Messages : 718
Date d'inscription : 02/12/2014
Sujets similaires
» Docudays UA
» Exposition de voitures-monstres
» Bruges Exposition Ivan Marchuk
» Exposition de l'œuvre photographique de Boris Mikhailov à Paris
» Exposition de voitures-monstres
» Bruges Exposition Ivan Marchuk
» Exposition de l'œuvre photographique de Boris Mikhailov à Paris
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum