Relation avec Moscou

[Matt]

Viktor Ianoukovitch apaise Moscou mais n'obtient pas de promesse



En visite officielle à Moscou, le nouveau président ukrainien Viktor Ianoukovitch (à gauche, ici avec son homologue russe Dmitri Medvedev) a laissé entendre vendredi qu'il tournerait le dos à la politique de son prédécesseur pro-occidental, mais il n'a obtenu pour Kiev aucune promesse de réduction des coûteuses factures de gaz russe. /Photo prise le 5 mars 2010/REUTERS/Natalia Kolesnikova/Pool

En visite officielle à Moscou, le nouveau président ukrainien Viktor Ianoukovitch a laissé entendre vendredi qu'il tournerait le dos à la politique de son prédécesseur pro-occidental, mais il n'a obtenu pour Kiev aucune promesse de réduction des coûteuses factures de gaz russe.

Une semaine après son investiture, Viktor Ianoukovitch a déclaré que son mandat de cinq ans était l'occasion d'"écrire une nouvelle page" dans les relations russo-ukrainiennes après plusieurs années de tension croissante.

Le président russe Dmitri Medvedev a assuré que les deux parties "feraient tout" pour resserrer les liens bilatéraux.

"Nous ne parlons pas du développement des relations, mais de leur renaissance", a-t-il dit.

Ianokovitch a fait comprendre qu'il était prêt à autoriser la flotte russe de la mer Noire à garder sa base de Sébastopol, en Crimée, après l'expiration du bail actuel en 2017. L'ancien président ukrainien Viktor Iouchtchenko insistait, lui, pour que les navires russes quittent la Crimée à cette date.

Ianoukovitch a aussi exprimé l'intention d'annuler deux ordonnances signées par Iouchtchenko qui élèvent au rang de "Héros de l'Ukraine" deux nationalistes de l'époque de la Seconde Guerre mondiale vilipendés par Moscou. Le Kremlin avait réduit au minimum les contacts avec le gouvernement Iouchtchenko.

Malgré les paroles optimistes échangées vendredi, les signes de solidarité sont restés faibles sur les questions économiques qui continueront à dominer les relations de la Russie, géant du secteur énergétique, avec l'Ukraine, voie de transit essentielle pour le pétrole et le gaz russes à destination de l'Europe.

COUPE EMPOISONNÉE

Début 2009, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a conclu avec la rivale politique de Ianoukovitch, l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, un accord qui rendait le gaz russe plus coûteux pour l'Ukraine que pour d'autres pays d'Europe.

Kiev, à court de liquidités, cherche à faire baisser ces tarifs, mais ni Medvedev ni Poutine n'ont discuté de la question avec Ianoukovitch. Ils ont laissé entendre qu'elle serait traitée une fois que Ianoukovitch aurait formé son gouvernement.

Lundi à Bruxelles, Ianoukovitch a tenu à rassurer l'UE sur son approvisionnement en gaz russe. L'Europe, dont le cinquième des livraisons de gaz russe transitent par l'Ukraine, compte sur un réchauffement Moscou-Kiev pour éviter des différends comme ceux qui ont précédemment interrompu ces livraisons.

Nombre d'analystes estiment, compte tenu de l'état des finances de l'Ukraine, que Ianoukovitch doit insister pour faire modifier le contrat gazier à long terme signé en 2009 - en particulier ses dispositions qui suppriment les ristournes.

"Il a hérité en matière économique de la légendaire coupe empoisonnée et devra parvenir à des accords avec la Russie et l'UE à la fois", note Chris Weafer, stratégiste de la banque d'investissement Uralsib.

Le Kremlin affirme que l'Ukraine ne doit pas remettre en cause les dispositions des contrats gaziers. Mais le quotidien russe Kommersant écrit vendredi que l'Ukraine proposera à Moscou une participation d'un tiers dans la gestion future de ses gazoducs en échange de fortes réductions de tarifs.

Au Kremlin, Dmitri Medvedev et Viktor Ianoukovitch ont signé une déclaration engageant les deux pays à renforcer leurs liens économiques "par tous les moyens possibles".

Mais quand Ianoukovitch a déclaré à Poutine que l'Ukraine souhaitait un tournant dans leurs relations, le Premier ministre russe a répondu: "Joignez-vous à l'union douanière" - allusion à l'organisation commerciale qui regroupe la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Ukraine ne devrait pas adhérer à l'union.

Avec Conor Sweeney et Conor Humphries, Olivier Guillemain et Philippe Bas-Rabérin pour le service français

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-03-05/viktor-ianoukovitch-apaise-moscou-mais-n-obtient-pas-de-promesse/924/0/430889

Après sa visite à Bruxelles où il a essayer d'apaiser les Européens, il est en difficulté à Moscou.
Pas gagné, le "chantier" reste énorme.

[Invité]

......il est aisé de constater sur cette photo qui des deux a, non pas la plus belle stature, mais la posture a décider "de qui" "de quoi"

On peut aussi imaginer ce qu'aura dit Dmitri à Nicolas "tu veux du gaz? ..... tu sais ce qu'il te reste à faire ....(le canard)" ..... (sur tt ce qui se passera à l'Est)
Eh oui! les échanges entre Chefs d'Etats sont cordiaux et francs!

Ns en reparlerons dans qqs temps
à suivre......

[Matt]

Peut être et sans doute même le plus important est . . . ce qui n'est pas dit . . .

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