En Moldavie
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En Moldavie
Cet après-midi a eu lieu un "Maïdan" à Chisinau.
J'emploie expressément "Maïdan" parce que les revendications sont les mêmes:
Euro intégration et lutte contre la corruption et fin de l'oligarchie.
Montage de tentes et grosse manifestation.
Réprimée par la police vers 16h.
Même si les manifestants ont demandé la libération des personnes arrêtées.
J'emploie expressément "Maïdan" parce que les revendications sont les mêmes:
Euro intégration et lutte contre la corruption et fin de l'oligarchie.
Montage de tentes et grosse manifestation.
Réprimée par la police vers 16h.
Même si les manifestants ont demandé la libération des personnes arrêtées.
Re: En Moldavie
Moldavie: des dizaines de milliers de manifestants exigent la démission du président
Le président moldave Nicolae Timofti, dans le Palais présidentiel roumain, à Bucarest, le 3 mai 2012 (Photo Daniel Mihailescu. AFP)
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en plein centre de Chisinau, la capitale moldave, pour exiger la démission du président Nicolae Timofti et la tenue d’une élection présidentielle anticipée, a constaté un correspondant de l’AFP.
«Nous resterons ici jusqu’au bout, jusqu’à ce que nos demandes soient entièrement satisfaites», a lancé l’un des organisateurs de la manifestation, l’avocat Andreï Nastase.
Entre 50.000 et 100.000 manifestants réunis sur la place centrale de Chisinau selon les organisateurs réclament notamment la démission du président moldave Nicolae Timofti, dont le mandat s’achève en mars 2016, et l’organisation d’un scrutin au suffrage universel pour élire un nouveau chef d’Etat, qui est élu actuellement par le parlement.
Ils accusent M. Timofti, réputé être proche des oligarques, de ne pas lutter de manière efficace contre la corruption.
Alors que la cote de popularité de Nicolae Timofti n’a jamais dépassé 2% en Moldavie, qu’il dirige depuis 2012, la critique de ses activités s’est nettement aggravée cette année après un vaste scandale financier qui a vu disparaître un milliard de dollars -- soit un tiers du PIB de cette ex-république soviétique -- des coffres des trois banques principales du pays.
Les manifestants demandent également le départ des dirigeants de la Banque centrale et du Parquet général et appellent au retour de la Moldavie sur le chemin de l’intégration européenne, dans une résolution rendue publique par M. Nastase.
Des représentants des manifestants, qui doivent rencontrer dans la soirée le Premier ministre Valeriu Strelets, nommé à ce poste fin juillet, vont lui remettre cette résolution, a-t-il précisé.
Organisée par le mouvement politique Plateforme civile DA («Dignité et justice»), la manifestation risque de devenir «illimitée», si les autorités refusent de se plier, a mis en garde M. Nastase.
Certains manifestants ont déjà commencé à installer des tentes sur la place centrale de la ville.
Dans le même temps, des militants du parti radical de gauche Bloc rouge, qui a annoncé soutenir la manifestation de la Plateforme civile, ont tenté d’enfoncer les portes du Parquet général à Chisinau, en provoquant des affrontements avec la police qui ont fait des blessés.
Plusieurs militants ont ensuite été interpellés par la police, selon les autorités.
Pays de 3.5 millions d’habitants, la Moldavie est nichée entre l’Ukraine et la Roumanie et considéré par certaines organisations internationales comme le pays le plus pauvre d’Europe.
Le pays avait paraphé l’année dernière un accord d’association avec l’UE, malgré les pressions de Moscou qui a imposé un embargo sur les fruits en provenance de Moldavie.
La Russie, dont les forces de maintien de la paix sont stationnées dans la région séparatiste moldave de Transdniestrie, à la frontière avec l’Ukraine, voit d’un très mauvais oeil ce rapprochement entre la Moldavie et l’UE. (Là aussi )
Le président moldave Nicolae Timofti, dans le Palais présidentiel roumain, à Bucarest, le 3 mai 2012 (Photo Daniel Mihailescu. AFP)
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en plein centre de Chisinau, la capitale moldave, pour exiger la démission du président Nicolae Timofti et la tenue d’une élection présidentielle anticipée, a constaté un correspondant de l’AFP.
«Nous resterons ici jusqu’au bout, jusqu’à ce que nos demandes soient entièrement satisfaites», a lancé l’un des organisateurs de la manifestation, l’avocat Andreï Nastase.
Entre 50.000 et 100.000 manifestants réunis sur la place centrale de Chisinau selon les organisateurs réclament notamment la démission du président moldave Nicolae Timofti, dont le mandat s’achève en mars 2016, et l’organisation d’un scrutin au suffrage universel pour élire un nouveau chef d’Etat, qui est élu actuellement par le parlement.
Ils accusent M. Timofti, réputé être proche des oligarques, de ne pas lutter de manière efficace contre la corruption.
Alors que la cote de popularité de Nicolae Timofti n’a jamais dépassé 2% en Moldavie, qu’il dirige depuis 2012, la critique de ses activités s’est nettement aggravée cette année après un vaste scandale financier qui a vu disparaître un milliard de dollars -- soit un tiers du PIB de cette ex-république soviétique -- des coffres des trois banques principales du pays.
Les manifestants demandent également le départ des dirigeants de la Banque centrale et du Parquet général et appellent au retour de la Moldavie sur le chemin de l’intégration européenne, dans une résolution rendue publique par M. Nastase.
Des représentants des manifestants, qui doivent rencontrer dans la soirée le Premier ministre Valeriu Strelets, nommé à ce poste fin juillet, vont lui remettre cette résolution, a-t-il précisé.
Organisée par le mouvement politique Plateforme civile DA («Dignité et justice»), la manifestation risque de devenir «illimitée», si les autorités refusent de se plier, a mis en garde M. Nastase.
Certains manifestants ont déjà commencé à installer des tentes sur la place centrale de la ville.
Dans le même temps, des militants du parti radical de gauche Bloc rouge, qui a annoncé soutenir la manifestation de la Plateforme civile, ont tenté d’enfoncer les portes du Parquet général à Chisinau, en provoquant des affrontements avec la police qui ont fait des blessés.
Plusieurs militants ont ensuite été interpellés par la police, selon les autorités.
Pays de 3.5 millions d’habitants, la Moldavie est nichée entre l’Ukraine et la Roumanie et considéré par certaines organisations internationales comme le pays le plus pauvre d’Europe.
Le pays avait paraphé l’année dernière un accord d’association avec l’UE, malgré les pressions de Moscou qui a imposé un embargo sur les fruits en provenance de Moldavie.
La Russie, dont les forces de maintien de la paix sont stationnées dans la région séparatiste moldave de Transdniestrie, à la frontière avec l’Ukraine, voit d’un très mauvais oeil ce rapprochement entre la Moldavie et l’UE. (Là aussi )
Re: En Moldavie
La protestation continue, ne pas l'oublier.
Des vétérants occupent les tentes pour les protéger de la milice.
Inforesist nous informe que le président et le premier ministre vont dialoguer avec les protestants:
Протест в Молдове: премьер-министр и спикер парламента выйдут к активистам
Des vétérants occupent les tentes pour les protéger de la milice.
Inforesist nous informe que le président et le premier ministre vont dialoguer avec les protestants:
Протест в Молдове: премьер-министр и спикер парламента выйдут к активистам
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
Oui, d'après mes infos, ça a l'air de prendre la forme d'un nouveau Maïdan
Comment le pouvoir en place va-t-il gérer la situation
Comment le pouvoir en place va-t-il gérer la situation
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Moldavie
S'ils "dialoguent" avec les manifestants, il faut voir ce qu'il en est.
Yanoukovitch a aussi "dialogué", mais en imposant ses vues (dialogue à la guébiste).
Yanoukovitch a aussi "dialogué", mais en imposant ses vues (dialogue à la guébiste).
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
Purge?
Moldavie: un ex-Premier ministre arrêté dans un scandale de corruption d'un milliard de dollars
L'ex-Premier ministre de la Moldavie Vlad Filat à Stockholm en Suède, le 13 septembre 2011
afp.com/Frederik Sandberg
Chisinau - Un ex-Premier ministre de la Moldavie a été arrêté jeudi au Parlement dans le cadre d'une affaire de fraude portant sur un total d'un milliard de dollars, à l'origine d'un mouvement de contestation dans ce pays pauvre.
Vlad Filat, qui est à la tête du Parti libéral démocrate de Moldavie, proeuropéen, est soupçonné par le parquet d'avoir ponctionné 250 millions de dollars du système bancaire de cette ancienne république soviétique.
Pays très pauvre de 3,5 millions d'habitants situé entre l'Ukraine et la Roumanie, la Moldavie est agitée par des manifestations depuis la disparition au printemps des coffres de trois banques d'un milliard de dollars, soit 15% du produit intérieur brut, prêtés à des destinataires jamais identifiés.
L'affaire, qui a vite gagné le surnom de "fraude du siècle", a porté un coup dur à l'économie du plus pauvre pays d'Europe, provoquant une dévaluation de la monnaie locale, le leu, et une envolée de l'inflation.
Aux cris de "Filat en prison", des manifestants antigouvernementaux ont bloqué jeudi l'entrée du Parlement pour empêcher l'ex-Premier ministre (2009-2013), à qui ses pairs ont retiré jeudi matin son immunité parlementaire, de quitter les lieux.
"L'indignation des manifestants qui sont descendus dans les rues de Chisinau a forcé le Parlement à faire des compromis", s'est réjoui devant les protestataires le leader des manifestants Renato Usaty, tête du parti prorusse Partidul Nostru (Notre parti).
"C'est notre première victoire", a-t-il lancé.
Moldavie: un ex-Premier ministre arrêté dans un scandale de corruption d'un milliard de dollars
L'ex-Premier ministre de la Moldavie Vlad Filat à Stockholm en Suède, le 13 septembre 2011
afp.com/Frederik Sandberg
Chisinau - Un ex-Premier ministre de la Moldavie a été arrêté jeudi au Parlement dans le cadre d'une affaire de fraude portant sur un total d'un milliard de dollars, à l'origine d'un mouvement de contestation dans ce pays pauvre.
Vlad Filat, qui est à la tête du Parti libéral démocrate de Moldavie, proeuropéen, est soupçonné par le parquet d'avoir ponctionné 250 millions de dollars du système bancaire de cette ancienne république soviétique.
Pays très pauvre de 3,5 millions d'habitants situé entre l'Ukraine et la Roumanie, la Moldavie est agitée par des manifestations depuis la disparition au printemps des coffres de trois banques d'un milliard de dollars, soit 15% du produit intérieur brut, prêtés à des destinataires jamais identifiés.
L'affaire, qui a vite gagné le surnom de "fraude du siècle", a porté un coup dur à l'économie du plus pauvre pays d'Europe, provoquant une dévaluation de la monnaie locale, le leu, et une envolée de l'inflation.
Aux cris de "Filat en prison", des manifestants antigouvernementaux ont bloqué jeudi l'entrée du Parlement pour empêcher l'ex-Premier ministre (2009-2013), à qui ses pairs ont retiré jeudi matin son immunité parlementaire, de quitter les lieux.
"L'indignation des manifestants qui sont descendus dans les rues de Chisinau a forcé le Parlement à faire des compromis", s'est réjoui devant les protestataires le leader des manifestants Renato Usaty, tête du parti prorusse Partidul Nostru (Notre parti).
"C'est notre première victoire", a-t-il lancé.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
Oui, je crois que ça va bouger en Moldavie... L'exemple Ukrainien a bien été compris apparemment
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Moldavie
Je dirais plutôt que ça bouge en Moldavie . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
Les hongrois ont eu "Vlad l'empaleur", dit Dracula, et les moldaves ont leur "Vlad le détourneur", dit le Dracula financier.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Moldavie
Thuramir a écrit:Les hongrois ont eu "Vlad l'empaleur", dit Dracula, et les moldaves ont leur "Vlad le détourneur", dit le Dracula financier.
Les Russes ont Vlad l'e.c.l..r
Dernière édition par Krispoluk le Sam 17 Oct - 11:08, édité 1 fois
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Moldavie
La Moldavie à l'aube d'une "révolution des balais" ?
Voici plusieurs mois que la crise couve dans ce petit pays coincé entre Ukraine et Roumanie, le plus pauvre d'Europe. Des dizaines de milliers de Moldaves ont manifesté dimanche contre la corruption ; l’opposition réclame des élections anticipées immédiates.
Après une semaine de contestation, la grande place de l’Assemblée nationale de Chisinau, la capitale moldave, rassemble ce dimanche 24 janvier entre 15 000 et 40 000 manifestants (selon les organisateurs), une foule particulièrement impressionnante au regard de la population du pays (environ 3,5 millions d’habitants), qui réclame des élections anticipées et un nettoyage intégral de la classe dirigeante.
Cela fait plusieurs mois que la crise couve en République moldave, un pays considéré comme le plus pauvre d’Europe, avec un salaire minimal légal de 58 euros par mois. Mercredi, le parlement a désigné un nouveau gouvernement, le troisième en moins d’un an, déclenchant la colère populaire. Certains manifestants ont même tenté d’envahir le parlement pour mettre fin à la cérémonie d’investiture.
L’opposition et la société civile ont dans le viseur un homme, Vladimir Plahotniuc, l’oligarque le plus puissant du pays, dont elles dénoncent la mainmise sur les gouvernements successifs. «C’est la révolution des balais !» déclare l’activiste Oleg Brega, pour souligner la volonté des Moldaves de se «débarrasser de la mafia» au pouvoir. «Les gens descendent dans la rue parce qu’ils veulent du changement et une classe politique plus responsable», poursuit-il.
«Le retour du milliard»
«Le peuple est avec nous : il ne veut pas soutenir les oligarques et les autorités criminelles», a martelé hier Andreï Nastase, un des chefs de l’opposition. La foule, elle, réclamait «le retour du milliard», ces 915 millions d’euros qui se sont évaporés en avril dernier du système bancaire, une somme immense qui représente 15% du PIB du pays, alors que l’ancien premier ministre Vlad Filat a été arrêté en octobre pour le détournement de 250 millions de dollars.
Dans cette ancienne république soviétique, coincée entre la Roumanie européenne et l’Ukraine en crise, 79% de la population est d’origine ethnique roumaine, alors que 14% des Moldaves relèvent des minorités russe et ukrainienne. Dans ce contexte, les tensions politiques ont souvent été analysées comme un affrontement entre les forces européennes et les forces tournées vers Moscou.
Mais, ces derniers jours, les protestataires proviennent des deux côtés du spectre politique. «C’est un mouvement qui rassemble large, estime Lina Vdovîi, journaliste moldave qui travaille désormais à Bucarest. On y trouve des russophiles, de bons Moldaves, des gens amers et appauvris ; tous veulent des élections anticipées, un président élu par le peuple, et qu’on retrouve le milliard.»
Un ultimatum au gouvernement
Symboliquement, les manifestants ont appelé le président roumain, Klaus Iohannis, à «soutenir les Roumains de Bessarabie», mais malgré la signature de l’accord de partenariat entre la Moldavie et l’Union européenne la question européenne et russe joue pour le moment un rôle secondaire, alors que la pauvreté et la corruption s’accroissent de manière alarmante dans le pays.
Dimanche, les responsables de l’opposition ont fixé un ultimatum au gouvernement : si ce dernier ne décide pas avant jeudi, 18 heures, d’organiser des élections anticipées, les manifestants bloqueront les accès à la capitale et convoqueront «des centaines de milliers de personnes dimanche prochain» à Chisinau.
«Le gouvernement est conscient des enjeux, et il y aura sans doute des négociations en vue de nouvelles élections», estime Oleg Brega. Une perspective qui pourrait plonger la Moldavie dans l’incertitude : en effet, les partis pro-russes sont estimés majoritaires, alors que Chisinau n’est qu’à quelques heures d’Odessa et de la Crimée, où le Kremlin a déjà avancé ses pions.
Voir la vidéo avec le lien vers TV5.
Voici plusieurs mois que la crise couve dans ce petit pays coincé entre Ukraine et Roumanie, le plus pauvre d'Europe. Des dizaines de milliers de Moldaves ont manifesté dimanche contre la corruption ; l’opposition réclame des élections anticipées immédiates.
Après une semaine de contestation, la grande place de l’Assemblée nationale de Chisinau, la capitale moldave, rassemble ce dimanche 24 janvier entre 15 000 et 40 000 manifestants (selon les organisateurs), une foule particulièrement impressionnante au regard de la population du pays (environ 3,5 millions d’habitants), qui réclame des élections anticipées et un nettoyage intégral de la classe dirigeante.
Cela fait plusieurs mois que la crise couve en République moldave, un pays considéré comme le plus pauvre d’Europe, avec un salaire minimal légal de 58 euros par mois. Mercredi, le parlement a désigné un nouveau gouvernement, le troisième en moins d’un an, déclenchant la colère populaire. Certains manifestants ont même tenté d’envahir le parlement pour mettre fin à la cérémonie d’investiture.
L’opposition et la société civile ont dans le viseur un homme, Vladimir Plahotniuc, l’oligarque le plus puissant du pays, dont elles dénoncent la mainmise sur les gouvernements successifs. «C’est la révolution des balais !» déclare l’activiste Oleg Brega, pour souligner la volonté des Moldaves de se «débarrasser de la mafia» au pouvoir. «Les gens descendent dans la rue parce qu’ils veulent du changement et une classe politique plus responsable», poursuit-il.
«Le retour du milliard»
«Le peuple est avec nous : il ne veut pas soutenir les oligarques et les autorités criminelles», a martelé hier Andreï Nastase, un des chefs de l’opposition. La foule, elle, réclamait «le retour du milliard», ces 915 millions d’euros qui se sont évaporés en avril dernier du système bancaire, une somme immense qui représente 15% du PIB du pays, alors que l’ancien premier ministre Vlad Filat a été arrêté en octobre pour le détournement de 250 millions de dollars.
Dans cette ancienne république soviétique, coincée entre la Roumanie européenne et l’Ukraine en crise, 79% de la population est d’origine ethnique roumaine, alors que 14% des Moldaves relèvent des minorités russe et ukrainienne. Dans ce contexte, les tensions politiques ont souvent été analysées comme un affrontement entre les forces européennes et les forces tournées vers Moscou.
Mais, ces derniers jours, les protestataires proviennent des deux côtés du spectre politique. «C’est un mouvement qui rassemble large, estime Lina Vdovîi, journaliste moldave qui travaille désormais à Bucarest. On y trouve des russophiles, de bons Moldaves, des gens amers et appauvris ; tous veulent des élections anticipées, un président élu par le peuple, et qu’on retrouve le milliard.»
Un ultimatum au gouvernement
Symboliquement, les manifestants ont appelé le président roumain, Klaus Iohannis, à «soutenir les Roumains de Bessarabie», mais malgré la signature de l’accord de partenariat entre la Moldavie et l’Union européenne la question européenne et russe joue pour le moment un rôle secondaire, alors que la pauvreté et la corruption s’accroissent de manière alarmante dans le pays.
Dimanche, les responsables de l’opposition ont fixé un ultimatum au gouvernement : si ce dernier ne décide pas avant jeudi, 18 heures, d’organiser des élections anticipées, les manifestants bloqueront les accès à la capitale et convoqueront «des centaines de milliers de personnes dimanche prochain» à Chisinau.
«Le gouvernement est conscient des enjeux, et il y aura sans doute des négociations en vue de nouvelles élections», estime Oleg Brega. Une perspective qui pourrait plonger la Moldavie dans l’incertitude : en effet, les partis pro-russes sont estimés majoritaires, alors que Chisinau n’est qu’à quelques heures d’Odessa et de la Crimée, où le Kremlin a déjà avancé ses pions.
Voir la vidéo avec le lien vers TV5.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
La révolte des Moldaves
CHISINAU Des dizaines de milliers de manifestants se réunissent depuis des semaines devant le siège du gouvernement pour dénoncer la «clique des voleurs» au pouvoir. Le mouvement rassemble tant les libéraux pro-européens que les communistes pro-russes. © Keystone
Reportage. Coincé entre la Roumanie et l’Ukraine, le pays le plus pauvre d’Europe est entre les mains d’un régime corrompu qui joue à fond la carte européenne.
Le climat politique en Moldavie est à l’inverse de la météo. Devant le siège du gouvernement de Chisinau, les esprits s’échauffent à mesure que la température plonge vers les -15 °C. Et, tandis qu’un petit soleil blême tente de dégeler la ville, des nuages noirs s’amoncellent sur l’avenir politique du pays.
George est venu manifester face à l’arc de triomphe de l’ancienne Bessarabie, mercredi 20 janvier, comme des centaines d’autres Moldaves. La cravate de ce retraité semble cartonnée sous son manteau usé. Dans un français rouillé, il parle avec fierté de sa fille qui a eu la chance d’étudier l’économie à l’Université de Fribourg. Il tient à dire toute son admiration pour la Suisse, ce vrai pays démocratique. Quand il explique pourquoi il a rejoint les manifestants, ce matin, pour demander des élections anticipées, ses lèvres se mettent à trembler de rage.
George explique qu’une «mafia» a pris le contrôle du gouvernement. Il dit que l’avidité de cette «bande d’animaux criminels» atteint de telles proportions qu’elle menace aujourd’hui d’engloutir son petit pays de 3,5 millions d’habitants, déjà le plus pauvre d’Europe. George ne le sait pas encore, mais dans les brefs comptes rendus qui seront diffusés le lendemain, la plupart des médias occidentaux le présenteront, lui et les centaines de manifestants de Chisinau, comme des «militants pro-russes assiégeant le Parlement pro-européen».
Dignes d’un coup d’état
Ce mercredi, très tard dans la soirée, un nouveau premier ministre a finalement été désigné, trois mois après la chute du précédent gouvernement causée par une gigantesque affaire de fraude, appelée le casse du siècle, qui a englouti un milliard d’euros dans la faillite de trois banques moldaves. L’élection s’est déroulée dans des conditions dignes d’un coup d’Etat.
Sur les 101 membres du Parlement, les 58 députés réunis autour du Parti démocrate moldave ont élu le ministre des Télécommunications, Pavel Filip, comme chef du gouvernement. L’opposition n’a pas obtenu le délai de quelques heures qu’elle demandait pour rassembler ses députés. L’élection, qui a duré six minutes et quarante-sept secondes, s’est jouée sans aucun débat. Et bien entendu sans procès-verbal.
Horrifiés, les manifestants massés ce soir-là devant le Palais ont forcé la ligne de policiers antiémeutes et ont occupé le Parlement. Le temps qu’ils y parviennent, les députés avaient déjà fui par-derrière, certains déguisés en policiers. Les altercations ont fait six blessés.
Au même moment, à moins de 2 kilomètres de là, la jeune Cristina n’a rien suivi des événements. Sous son pseudonyme de Krispy Kreme, inspiré d’une marque de donuts, cette interminable noiraude d’Odessa tournoyait sur un podium du night-club Drive, le plus chic de Chisinau. En une soirée, Cristina peut facilement gagner le double de la petite pension de George, qui se monte à 1500 lei (70 francs). Ou beaucoup plus encore, si elle tombe sur un visiteur généreux.
Le Cardinal de l’ombre
Comme la moitié de l’économie locale, le night-club Drive appartient à l’oligarque Valdimir Plahotniuc, également vice-président du Parti démocrate moldave. L’homme possède quatre chaînes de télévision, trois radios et une société de sécurité privée. Le premier ministre désigné dans la nuit, Pavel Filip, ex-directeur d’une confiserie industrielle, est un de ses associés de longue date.
Surnommé le Cardinal de l’ombre, Vladimir Plahotniuc ne manque jamais une occasion de souligner son attachement «pro-européen». Ses chaînes de télé détaillent en boucle la menace d’une prise de contrôle des «pro-russes», désignant ainsi l’ensemble de ses opposants, qui ferait planer sur la Moldavie le risque d’une guerre civile à l’ukrainienne. Sous ses apparences d’homme d’affaires à succès et de politicien incontournable, Valdimir Plahotniuc est aussi expert en kompromat, l’art délicat et très postsoviétique du chantage politico-financier à base de prestations sexuelles filmées par des caméras cachées dans les détecteurs à incendie de chambres d’hôtel, ou installées directement dans les appartements de ses victimes.
Natalia Morari, journaliste et animatrice de l’émission de télévision Interpol, avait tenté à plusieurs reprises d’obtenir une interview du Cardinal de l’ombre Plahotniuc. Face à ses refus répétés, la jeune femme de 32 ans a fini par lui adresser une lettre ouverte, diffusée le 23 janvier sur les réseaux sociaux.
«Vous pouvez acheter toutes les campagnes médiatiques que vous voudrez, écrivait-elle. Peut-être que vos partenaires internationaux continueront d’avaler l’épouvantail d’une invasion de chars russes que vous brandissez. Vous obtiendrez une nouvelle tranche de financement, juste assez pour que la Moldavie ne s’écrase pas complètement. Peut-être aussi que les manifestations vont s’arrêter. Pourtant, parlez aux gens, dans les rues, à l’hôpital, à la maternelle, au magasin ou au marché, et demandez-leur qui est à blâmer pour la catastrophe qui ravage notre pays. Vous entendrez un nom: Plahotniuc. C’est désormais clair pour tous, pro-européens, pro-russes, pauvres, riches, jeunes ou vieux. En vérité, vous ne serez jamais celui que vous voulez être: un dirigeant légitime de la Moldavie. Dans l’ombre, oui. Subrepticement, oui. Mais jamais légitimement.»
La réponse est arrivée trois jours plus tard, sous la forme d’une sex tape de la journaliste et de son petit ami, enregistrée dans son appartement. Natalia Morari a elle-même prévenu le public de la diffusion imminente de la vidéo lors d’une conférence de presse, mardi 26 janvier. «Quand vous mordez trop durement, vous êtes frappé avec un bâton, a-t-elle constaté. J’espère au moins que mes fesses sont agréables à voir.» Evidemment, dans la même situation, tous ne réagissent pas avec une telle décontraction.
D’une sex tape à l’autre
Jusqu’à il y a peu, Vladimir Plahotniuc avait toléré la présence d’un autre oligarque politicien «pro-européen» dans son bac à sable. Vladimir Filat, riche homme d’affaires et premier ministre de la Moldavie de 2009 à 2013, a eu droit à sa mauvaise surprise en octobre dernier, lorsqu’une vidéo a surgi sur la Toile, le montrant au lit avec la journaliste Olga Roman. Le couple de l’ex-premier ministre n’y a pas survécu. Son épouse, Sanda Filat, animatrice de télévision, l’a quitté pour son ancien chargé de communication.
Le 19 octobre 2015, Vladimir Filat a été arrêté par le parquet financier de Chisinau, connu pour être à la botte de Plahotniuc. Des enregistrements téléphoniques diffusés par les médias du Cardinal montraient l’implication de l’ex-premier ministre dans les faillites frauduleuses de la Banca de Economii et de deux autres établissements, qui ont laissé un trou de 1 milliard d’euros. La somme, disparue dans un écheveau de sociétés écrans en Lettonie et à Londres, représente 13% du PIB de la Moldavie et un quart de son budget public annuel.
Les accusations contre Vladimir Filat provenaient d’Ilias Shor, un entrepreneur moldavo-israélien de 29 ans, propriétaire du duty free de l’aéroport de Chisinau et d’une entreprise de sécurité privée, Klassica Force. Le rôle d’Ilias Shor dans le casse du siècle était apparu dans un rapport de la société d’investigation américaine Kroll.
Selon cette enquête, quelques jours avant la faillite de la Banca de Economii, fin novembre 2014, toute la documentation concernant des centaines de millions d’euros de crédits octroyés à des sociétés écrans contrôlées par Ilias Shor avait été embarquée dans un fourgon VW pour être emportée aux archives. Le véhicule avait été retrouvé carbonisé quelques heures plus tard. La camionnette appartenait à la société de sécurité Klassica Force.
Soutien européen
Ilias Shor nie toute implication dans l’affaire et collabore désormais avec la justice moldave. Le parquet soupçonne Vladimir Filat d’avoir touché 250 millions d’euros dans la gigantesque fraude bancaire. Mi-décembre, Chisinau a adressé une demande d’entraide à la Suisse dans le cadre de cette affaire (lire article lié).
L’Union européenne et les Etats-Unis ont soutenu la nomination du nouveau premier ministre Pavel Filip, jeudi 21 janvier, la considérant comme une confirmation de la santé de la démocratie moldave et du rattachement du pays à l’Ouest. La secrétaire d’Etat adjointe américaine Victoria Nuland a adressé ses félicitations au gouvernement «pro-européen». Face à l’ampleur des manifestations qui ont secoué la capitale la semaine dernière, le représentant de l’Union européenne en Moldavie, le Finlandais Pirkka Tapiola, a assuré qu’il était «injuste» de dire que le pouvoir de Chisinau était «capturé par des intérêts privés».
La Moldavie en bref
Située entre la Roumanie et l’Ukraine, sans accès à la mer Noire toute proche, la République de Moldavie compte un peu moins de 3,5 millions d’habitants répartis entre une majorité roumanophone et plusieurs minorités russophone, ukrainophone et turcophone (Gagaouzes). Elle était le principal fournisseur de vin, de légumes et de fruits pour les anciennes républiques soviétiques.
L’explosion de l’URSS a provoqué une chute dramatique du PIB, qui a plongé en dessous de celui du Bangladesh en 2006. La Moldavie reste aujourd’hui le pays le plus pauvre d’Europe, avec un PIB par habitant de moins de 2500 euros. Le salaire minimal est fixé à 58 euros et le revenu mensuel moyen ne dépasse pas les 170 euros. L’économie souterraine est évaluée à 40% du PIB. En 2014, la Moldavie a signé un accord d’association avec l’Union européenne, qu’elle souhaite intégrer. Pour l’heure, le gouvernement de Chisinau n’a mis en œuvre qu’une infime partie des critères de l’accord.
La Moldavie a vu la république autoproclamée de Transnistrie faire sécession en 1991, lorsque le pays a quitté l’ex-URSS, au sein de laquelle la région souhaitait demeurer. Le gouvernement de Tiraspol, non reconnu internationalement, contrôle une étroite bande de terre, de la taille du Luxembourg, entre le Dniestr et l’Ukraine. La zone est une plaque tournante pour la contrebande de cigarettes, de drogue et d’armes, activité qui profite aux économies informelles tant de la Moldavie que de l’Ukraine.
CHISINAU Des dizaines de milliers de manifestants se réunissent depuis des semaines devant le siège du gouvernement pour dénoncer la «clique des voleurs» au pouvoir. Le mouvement rassemble tant les libéraux pro-européens que les communistes pro-russes. © Keystone
Reportage. Coincé entre la Roumanie et l’Ukraine, le pays le plus pauvre d’Europe est entre les mains d’un régime corrompu qui joue à fond la carte européenne.
Le climat politique en Moldavie est à l’inverse de la météo. Devant le siège du gouvernement de Chisinau, les esprits s’échauffent à mesure que la température plonge vers les -15 °C. Et, tandis qu’un petit soleil blême tente de dégeler la ville, des nuages noirs s’amoncellent sur l’avenir politique du pays.
George est venu manifester face à l’arc de triomphe de l’ancienne Bessarabie, mercredi 20 janvier, comme des centaines d’autres Moldaves. La cravate de ce retraité semble cartonnée sous son manteau usé. Dans un français rouillé, il parle avec fierté de sa fille qui a eu la chance d’étudier l’économie à l’Université de Fribourg. Il tient à dire toute son admiration pour la Suisse, ce vrai pays démocratique. Quand il explique pourquoi il a rejoint les manifestants, ce matin, pour demander des élections anticipées, ses lèvres se mettent à trembler de rage.
George explique qu’une «mafia» a pris le contrôle du gouvernement. Il dit que l’avidité de cette «bande d’animaux criminels» atteint de telles proportions qu’elle menace aujourd’hui d’engloutir son petit pays de 3,5 millions d’habitants, déjà le plus pauvre d’Europe. George ne le sait pas encore, mais dans les brefs comptes rendus qui seront diffusés le lendemain, la plupart des médias occidentaux le présenteront, lui et les centaines de manifestants de Chisinau, comme des «militants pro-russes assiégeant le Parlement pro-européen».
Dignes d’un coup d’état
Ce mercredi, très tard dans la soirée, un nouveau premier ministre a finalement été désigné, trois mois après la chute du précédent gouvernement causée par une gigantesque affaire de fraude, appelée le casse du siècle, qui a englouti un milliard d’euros dans la faillite de trois banques moldaves. L’élection s’est déroulée dans des conditions dignes d’un coup d’Etat.
Sur les 101 membres du Parlement, les 58 députés réunis autour du Parti démocrate moldave ont élu le ministre des Télécommunications, Pavel Filip, comme chef du gouvernement. L’opposition n’a pas obtenu le délai de quelques heures qu’elle demandait pour rassembler ses députés. L’élection, qui a duré six minutes et quarante-sept secondes, s’est jouée sans aucun débat. Et bien entendu sans procès-verbal.
Horrifiés, les manifestants massés ce soir-là devant le Palais ont forcé la ligne de policiers antiémeutes et ont occupé le Parlement. Le temps qu’ils y parviennent, les députés avaient déjà fui par-derrière, certains déguisés en policiers. Les altercations ont fait six blessés.
Au même moment, à moins de 2 kilomètres de là, la jeune Cristina n’a rien suivi des événements. Sous son pseudonyme de Krispy Kreme, inspiré d’une marque de donuts, cette interminable noiraude d’Odessa tournoyait sur un podium du night-club Drive, le plus chic de Chisinau. En une soirée, Cristina peut facilement gagner le double de la petite pension de George, qui se monte à 1500 lei (70 francs). Ou beaucoup plus encore, si elle tombe sur un visiteur généreux.
Le Cardinal de l’ombre
Comme la moitié de l’économie locale, le night-club Drive appartient à l’oligarque Valdimir Plahotniuc, également vice-président du Parti démocrate moldave. L’homme possède quatre chaînes de télévision, trois radios et une société de sécurité privée. Le premier ministre désigné dans la nuit, Pavel Filip, ex-directeur d’une confiserie industrielle, est un de ses associés de longue date.
Surnommé le Cardinal de l’ombre, Vladimir Plahotniuc ne manque jamais une occasion de souligner son attachement «pro-européen». Ses chaînes de télé détaillent en boucle la menace d’une prise de contrôle des «pro-russes», désignant ainsi l’ensemble de ses opposants, qui ferait planer sur la Moldavie le risque d’une guerre civile à l’ukrainienne. Sous ses apparences d’homme d’affaires à succès et de politicien incontournable, Valdimir Plahotniuc est aussi expert en kompromat, l’art délicat et très postsoviétique du chantage politico-financier à base de prestations sexuelles filmées par des caméras cachées dans les détecteurs à incendie de chambres d’hôtel, ou installées directement dans les appartements de ses victimes.
Natalia Morari, journaliste et animatrice de l’émission de télévision Interpol, avait tenté à plusieurs reprises d’obtenir une interview du Cardinal de l’ombre Plahotniuc. Face à ses refus répétés, la jeune femme de 32 ans a fini par lui adresser une lettre ouverte, diffusée le 23 janvier sur les réseaux sociaux.
«Vous pouvez acheter toutes les campagnes médiatiques que vous voudrez, écrivait-elle. Peut-être que vos partenaires internationaux continueront d’avaler l’épouvantail d’une invasion de chars russes que vous brandissez. Vous obtiendrez une nouvelle tranche de financement, juste assez pour que la Moldavie ne s’écrase pas complètement. Peut-être aussi que les manifestations vont s’arrêter. Pourtant, parlez aux gens, dans les rues, à l’hôpital, à la maternelle, au magasin ou au marché, et demandez-leur qui est à blâmer pour la catastrophe qui ravage notre pays. Vous entendrez un nom: Plahotniuc. C’est désormais clair pour tous, pro-européens, pro-russes, pauvres, riches, jeunes ou vieux. En vérité, vous ne serez jamais celui que vous voulez être: un dirigeant légitime de la Moldavie. Dans l’ombre, oui. Subrepticement, oui. Mais jamais légitimement.»
La réponse est arrivée trois jours plus tard, sous la forme d’une sex tape de la journaliste et de son petit ami, enregistrée dans son appartement. Natalia Morari a elle-même prévenu le public de la diffusion imminente de la vidéo lors d’une conférence de presse, mardi 26 janvier. «Quand vous mordez trop durement, vous êtes frappé avec un bâton, a-t-elle constaté. J’espère au moins que mes fesses sont agréables à voir.» Evidemment, dans la même situation, tous ne réagissent pas avec une telle décontraction.
D’une sex tape à l’autre
Jusqu’à il y a peu, Vladimir Plahotniuc avait toléré la présence d’un autre oligarque politicien «pro-européen» dans son bac à sable. Vladimir Filat, riche homme d’affaires et premier ministre de la Moldavie de 2009 à 2013, a eu droit à sa mauvaise surprise en octobre dernier, lorsqu’une vidéo a surgi sur la Toile, le montrant au lit avec la journaliste Olga Roman. Le couple de l’ex-premier ministre n’y a pas survécu. Son épouse, Sanda Filat, animatrice de télévision, l’a quitté pour son ancien chargé de communication.
Le 19 octobre 2015, Vladimir Filat a été arrêté par le parquet financier de Chisinau, connu pour être à la botte de Plahotniuc. Des enregistrements téléphoniques diffusés par les médias du Cardinal montraient l’implication de l’ex-premier ministre dans les faillites frauduleuses de la Banca de Economii et de deux autres établissements, qui ont laissé un trou de 1 milliard d’euros. La somme, disparue dans un écheveau de sociétés écrans en Lettonie et à Londres, représente 13% du PIB de la Moldavie et un quart de son budget public annuel.
Les accusations contre Vladimir Filat provenaient d’Ilias Shor, un entrepreneur moldavo-israélien de 29 ans, propriétaire du duty free de l’aéroport de Chisinau et d’une entreprise de sécurité privée, Klassica Force. Le rôle d’Ilias Shor dans le casse du siècle était apparu dans un rapport de la société d’investigation américaine Kroll.
Selon cette enquête, quelques jours avant la faillite de la Banca de Economii, fin novembre 2014, toute la documentation concernant des centaines de millions d’euros de crédits octroyés à des sociétés écrans contrôlées par Ilias Shor avait été embarquée dans un fourgon VW pour être emportée aux archives. Le véhicule avait été retrouvé carbonisé quelques heures plus tard. La camionnette appartenait à la société de sécurité Klassica Force.
Soutien européen
Ilias Shor nie toute implication dans l’affaire et collabore désormais avec la justice moldave. Le parquet soupçonne Vladimir Filat d’avoir touché 250 millions d’euros dans la gigantesque fraude bancaire. Mi-décembre, Chisinau a adressé une demande d’entraide à la Suisse dans le cadre de cette affaire (lire article lié).
L’Union européenne et les Etats-Unis ont soutenu la nomination du nouveau premier ministre Pavel Filip, jeudi 21 janvier, la considérant comme une confirmation de la santé de la démocratie moldave et du rattachement du pays à l’Ouest. La secrétaire d’Etat adjointe américaine Victoria Nuland a adressé ses félicitations au gouvernement «pro-européen». Face à l’ampleur des manifestations qui ont secoué la capitale la semaine dernière, le représentant de l’Union européenne en Moldavie, le Finlandais Pirkka Tapiola, a assuré qu’il était «injuste» de dire que le pouvoir de Chisinau était «capturé par des intérêts privés».
La Moldavie en bref
Située entre la Roumanie et l’Ukraine, sans accès à la mer Noire toute proche, la République de Moldavie compte un peu moins de 3,5 millions d’habitants répartis entre une majorité roumanophone et plusieurs minorités russophone, ukrainophone et turcophone (Gagaouzes). Elle était le principal fournisseur de vin, de légumes et de fruits pour les anciennes républiques soviétiques.
L’explosion de l’URSS a provoqué une chute dramatique du PIB, qui a plongé en dessous de celui du Bangladesh en 2006. La Moldavie reste aujourd’hui le pays le plus pauvre d’Europe, avec un PIB par habitant de moins de 2500 euros. Le salaire minimal est fixé à 58 euros et le revenu mensuel moyen ne dépasse pas les 170 euros. L’économie souterraine est évaluée à 40% du PIB. En 2014, la Moldavie a signé un accord d’association avec l’Union européenne, qu’elle souhaite intégrer. Pour l’heure, le gouvernement de Chisinau n’a mis en œuvre qu’une infime partie des critères de l’accord.
La Moldavie a vu la république autoproclamée de Transnistrie faire sécession en 1991, lorsque le pays a quitté l’ex-URSS, au sein de laquelle la région souhaitait demeurer. Le gouvernement de Tiraspol, non reconnu internationalement, contrôle une étroite bande de terre, de la taille du Luxembourg, entre le Dniestr et l’Ukraine. La zone est une plaque tournante pour la contrebande de cigarettes, de drogue et d’armes, activité qui profite aux économies informelles tant de la Moldavie que de l’Ukraine.
Александр- Messages : 5390
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Re: En Moldavie
Les mentalités changent
[size=48]Moldova Indicts, Sentences Individuals Who Fought As Mercenaries In Ukraine
February 12, 2016
[/size]
While empathy with the cause of Ukrainian separatists may have played a role in the recruitment of ethnic Russians from Moldova, the main incentive remains money. (file photo)
Moldovan prosecutors say Russian-backed separatists in southeastern Ukraine have been hiring Moldovan mercenaries to fight on their side, sometimes promising as much as $3,000 monthly.
Dozens of Moldovans are known to have fought along the separatists for money, officials under the Prosecutor-General's Office said at a news conference on February 11.
Ten suspected mercenaries have been arrested and place under investigation since the beginning of the year, and two of them have already been sentenced to three years in prison each, said Igor Popa, the acting prosecutor-general for Moldova's capital, Chisinau.
Under Moldova's current legislation, serving as a mercenary abroad is punishable by up to 10 years in jail.
Popa said criminal cases are continuing against the remaining eight, aged 26 to 32, most of whom are Russian speakers from southern Moldova.
At the time of their arrest, all were carrying documents showing they belonged to separatist units from southeastern Ukraine.
"I regret to say it, but tens of Moldovans have been fighting in the Donetsk and Luhansk regions of Ukraine," Popa said. "We have documented cases where Moldovan citizens have been injured and we don't rule out possible deaths of our citizens during this military conflict."
The precise number of Moldovans fighting in Ukraine is not known, but Moldovan security services say they are making every effort to identify suspected mercenaries.
Since they are usually ex-members of special military or police units, according to Popa, they pose a threat to Moldova's national security.
"Ukraine's security service promised during a joint meeting with its Moldovan counterpart that Kyiv would give them a list of all Moldovans known to be involved in the conflict," Popa said.
While empathy with the separatists' cause may have played a role in the recruitment of ethnic Russians from Moldova, the main incentive remains money.
"For example, one individual who was sent to court in January has admitted that he was promised from the outset that he would be paid some $3,000 monthly," said Nicu Sendrea, the deputy prosecutor for Chisinau.
Two other suspects were apprehended upon reentering Moldova with large sums of Russian rubles after fighting alongside separatists in Ukraine.
"Both individuals admitted to being paid sums of money in Russian rubles -- one 15,000 rubles ($180), and the other one 40,000 rubles ($500) monthly," said Denis Rotaru, the head of Moldova's antiorganized crime unit.
More than 9,000 civilians and combatants have been killed since the war erupted in southeastern Ukraine between government forces and Russia-backed separatists in April 2014. Fighting has diminished markedly after a second cease-fire was signed in Minsk in February 2015, but violations are frequent and a deal aimed to resolve the conflict has gone largely unimplemented.
RFE/RL Moldovan Service correspondent Nicu Gusan contributed to this report from Chisinau
http://www.rferl.mobi/a/moldova-mercenaries-fighting-in-ukraine-sentenced/27549194.html
[size=48]Moldova Indicts, Sentences Individuals Who Fought As Mercenaries In Ukraine
February 12, 2016
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- Eugen Tomiuc
While empathy with the cause of Ukrainian separatists may have played a role in the recruitment of ethnic Russians from Moldova, the main incentive remains money. (file photo)
Moldovan prosecutors say Russian-backed separatists in southeastern Ukraine have been hiring Moldovan mercenaries to fight on their side, sometimes promising as much as $3,000 monthly.
Dozens of Moldovans are known to have fought along the separatists for money, officials under the Prosecutor-General's Office said at a news conference on February 11.
Ten suspected mercenaries have been arrested and place under investigation since the beginning of the year, and two of them have already been sentenced to three years in prison each, said Igor Popa, the acting prosecutor-general for Moldova's capital, Chisinau.
Under Moldova's current legislation, serving as a mercenary abroad is punishable by up to 10 years in jail.
Popa said criminal cases are continuing against the remaining eight, aged 26 to 32, most of whom are Russian speakers from southern Moldova.
At the time of their arrest, all were carrying documents showing they belonged to separatist units from southeastern Ukraine.
"I regret to say it, but tens of Moldovans have been fighting in the Donetsk and Luhansk regions of Ukraine," Popa said. "We have documented cases where Moldovan citizens have been injured and we don't rule out possible deaths of our citizens during this military conflict."
The precise number of Moldovans fighting in Ukraine is not known, but Moldovan security services say they are making every effort to identify suspected mercenaries.
Since they are usually ex-members of special military or police units, according to Popa, they pose a threat to Moldova's national security.
"Ukraine's security service promised during a joint meeting with its Moldovan counterpart that Kyiv would give them a list of all Moldovans known to be involved in the conflict," Popa said.
While empathy with the separatists' cause may have played a role in the recruitment of ethnic Russians from Moldova, the main incentive remains money.
"For example, one individual who was sent to court in January has admitted that he was promised from the outset that he would be paid some $3,000 monthly," said Nicu Sendrea, the deputy prosecutor for Chisinau.
Two other suspects were apprehended upon reentering Moldova with large sums of Russian rubles after fighting alongside separatists in Ukraine.
"Both individuals admitted to being paid sums of money in Russian rubles -- one 15,000 rubles ($180), and the other one 40,000 rubles ($500) monthly," said Denis Rotaru, the head of Moldova's antiorganized crime unit.
More than 9,000 civilians and combatants have been killed since the war erupted in southeastern Ukraine between government forces and Russia-backed separatists in April 2014. Fighting has diminished markedly after a second cease-fire was signed in Minsk in February 2015, but violations are frequent and a deal aimed to resolve the conflict has gone largely unimplemented.
RFE/RL Moldovan Service correspondent Nicu Gusan contributed to this report from Chisinau
http://www.rferl.mobi/a/moldova-mercenaries-fighting-in-ukraine-sentenced/27549194.html
орис- Messages : 135
Date d'inscription : 09/12/2015
Re: En Moldavie
Le pro-russe en tête du premier tour de la présidentiel
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/10/31/en-moldavie-le-candidat-prorusse-frole-une-victoire-au-premier-tour-de-la-presidentielle_5022833_3214.html
L'ambassadeur Ukrainien en Moldavie rappeler en urgence à Kiev :
http://news.liga.net/news/politics/13405376-posla_ukrainy_v_moldove_srochno_vyzvali_v_kiev_na_konsultatsii.htm
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/10/31/en-moldavie-le-candidat-prorusse-frole-une-victoire-au-premier-tour-de-la-presidentielle_5022833_3214.html
L'ambassadeur Ukrainien en Moldavie rappeler en urgence à Kiev :
http://news.liga.net/news/politics/13405376-posla_ukrainy_v_moldove_srochno_vyzvali_v_kiev_na_konsultatsii.htm
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: En Moldavie
Le problème est que les vieux, qui votent le plus et sont restés au pays, sont nostalgiques de l'époque soviétique et que les jeunes, beaucoup plus pro-européens, sont partis surtout en Europe maintenant, parce qu'en Russie, avec la chute du rouble, ça ne vaut plus le coup.
ght85- Messages : 41
Date d'inscription : 07/12/2014
Age : 72
Localisation : Bordeaux
Re: En Moldavie
ght85 a écrit:Le problème est que les vieux, qui votent le plus et sont restés au pays, sont nostalgiques de l'époque soviétique et que les jeunes, beaucoup plus pro-européens, sont partis surtout en Europe maintenant, parce qu'en Russie, avec la chute du rouble, ça ne vaut plus le coup.
Raisonnement pas faux... Ou alors, les jeunes, désabusés, ne votent plus alors que les vieux votent par habitude
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Moldavie
Ukraine pledges corridor if Russia troops pulled out from Transnistria – media
(L'Ukraine s'engage à ouvrir un couloir si les troupes russes sont expulsées de Transnitrie)
Reuters
This was agreed by Ukrainian Defense Minister Stepan Poltorak and his Moldovan counterpart Anatol Salaru in Odesa on Saturday, November 5, Moldovan news portal deschide.md reported on Sunday, November 6.
Ukraine's Defense Ministry has not commented on the results of the meeting yet, its official representatives in Odesa told an UNIAN correspondent that they "had no information about this.
"Asked by a Deschide.MD reporter, Anatol Salaru said that ammunition from Colbasna is "an enormous danger for the Republic of Moldova, as well as for Ukraine and Transnistria."
In his words, a plan to pull out the Operational Group of Russian Forces (OGRF) will be finalized by the end of the year.
"We have discussed the creation of a special corridor for Russian soldiers who are in Transnistria and for the weapons and ammunition stored in Colbasna. I was officially informed that the Ukrainian side is ready to prepare a corridor for the evacuation of Russian troops and weapons," Deschide.MD quoted Salaru as saying. "We agreed that our experts will be sent to Ukraine to develop the technical side: to examine ways out of Moldova, entrance in Ukraine, where they will be able to circulate."
"After that we will inform OSCE, because we want this operation to be under the aegis of the OSCE and UN," he added.
In his words, there will be another official meeting by the end of this year to finalize the negotiations and approve steps aimed to take in the operation of the withdrawal of weapons from Transnistria.
"We will call upon international institutions to put pressure on Russia to withdraw its troops and army. We provide all the paths: sea, land and air," he said.
According to Deschide.MD, Salaru had previously mentioned three ways of withdrawing the weapons: by land (via Ukraine); by air (the airport Marculesti) and sea (via Giurgiulesti). "We provide them with all the conditions – they need only to want," Salaru said.
He assured that Moldova would not virtually incur any expenditure, and some types of ammunition that is in serious condition of degradation will be scrapped with technical and financial support of the United States and OSCE.
The Operational Group of Russian Forces now number a contingent of 1,200 troops, including 500-600 professional soldiers.
According to the Moldovan Defense Minister, the Russian Federation has "resorted to a trick and changed the peacekeeping troops, which officially came to Moldova, with OGRF troops. Thus, the Russian military were able to accomplish rotation. The recruitment of Transnistrian residents also contributed to the rotation."
During the Odesa talks, the two ministers also addressed the internal political situation in both countries. In this regard, Salaru asked the Ukrainian side to declare leader of the Party of Socialists of the Republic of Moldova Igor Dodon persona non grata in Ukraine.
"His statements are a very dangerous precedent. In the case he recognizes the annexation of Crimea in the referendum, the same can be done for Transnistria, as they had a referendum demanding accession to Russia," he said.
Ils prennent un peu d'avance sur le résultats d'élections "difficiles" . . .
(L'Ukraine s'engage à ouvrir un couloir si les troupes russes sont expulsées de Transnitrie)
Reuters
This was agreed by Ukrainian Defense Minister Stepan Poltorak and his Moldovan counterpart Anatol Salaru in Odesa on Saturday, November 5, Moldovan news portal deschide.md reported on Sunday, November 6.
Ukraine's Defense Ministry has not commented on the results of the meeting yet, its official representatives in Odesa told an UNIAN correspondent that they "had no information about this.
"Asked by a Deschide.MD reporter, Anatol Salaru said that ammunition from Colbasna is "an enormous danger for the Republic of Moldova, as well as for Ukraine and Transnistria."
In his words, a plan to pull out the Operational Group of Russian Forces (OGRF) will be finalized by the end of the year.
"We have discussed the creation of a special corridor for Russian soldiers who are in Transnistria and for the weapons and ammunition stored in Colbasna. I was officially informed that the Ukrainian side is ready to prepare a corridor for the evacuation of Russian troops and weapons," Deschide.MD quoted Salaru as saying. "We agreed that our experts will be sent to Ukraine to develop the technical side: to examine ways out of Moldova, entrance in Ukraine, where they will be able to circulate."
"After that we will inform OSCE, because we want this operation to be under the aegis of the OSCE and UN," he added.
In his words, there will be another official meeting by the end of this year to finalize the negotiations and approve steps aimed to take in the operation of the withdrawal of weapons from Transnistria.
"We will call upon international institutions to put pressure on Russia to withdraw its troops and army. We provide all the paths: sea, land and air," he said.
According to Deschide.MD, Salaru had previously mentioned three ways of withdrawing the weapons: by land (via Ukraine); by air (the airport Marculesti) and sea (via Giurgiulesti). "We provide them with all the conditions – they need only to want," Salaru said.
He assured that Moldova would not virtually incur any expenditure, and some types of ammunition that is in serious condition of degradation will be scrapped with technical and financial support of the United States and OSCE.
The Operational Group of Russian Forces now number a contingent of 1,200 troops, including 500-600 professional soldiers.
According to the Moldovan Defense Minister, the Russian Federation has "resorted to a trick and changed the peacekeeping troops, which officially came to Moldova, with OGRF troops. Thus, the Russian military were able to accomplish rotation. The recruitment of Transnistrian residents also contributed to the rotation."
During the Odesa talks, the two ministers also addressed the internal political situation in both countries. In this regard, Salaru asked the Ukrainian side to declare leader of the Party of Socialists of the Republic of Moldova Igor Dodon persona non grata in Ukraine.
"His statements are a very dangerous precedent. In the case he recognizes the annexation of Crimea in the referendum, the same can be done for Transnistria, as they had a referendum demanding accession to Russia," he said.
Ils prennent un peu d'avance sur le résultats d'élections "difficiles" . . .
Александр- Messages : 5390
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Re: En Moldavie
Côté ukrainien:
Stepan Poltorak: We respect territorial integrity of Moldova and support its intention to close Russian military base on its territory
(Stepan Poltorak: Nous respectons l'intégrité territoriale de la Moldova et soutenons son intention de fermer la base militaire russe sur son territoire)
Minister of Defence of Ukraine General of the Army of Ukraine Stepan Poltorak held talks with Minister of Defence of Moldova Mr Anatol Salaru.
The heads of defence ministries discussed issues of cooperation between ministries of defence of Ukraine and Moldova and prospects of its development.
General Poltorak stressed Ukraine respected territorial integrity of Moldova and supported its intention to close Russian military base on its territory.
Stepan Poltorak: We respect territorial integrity of Moldova and support its intention to close Russian military base on its territory
(Stepan Poltorak: Nous respectons l'intégrité territoriale de la Moldova et soutenons son intention de fermer la base militaire russe sur son territoire)
Minister of Defence of Ukraine General of the Army of Ukraine Stepan Poltorak held talks with Minister of Defence of Moldova Mr Anatol Salaru.
The heads of defence ministries discussed issues of cooperation between ministries of defence of Ukraine and Moldova and prospects of its development.
General Poltorak stressed Ukraine respected territorial integrity of Moldova and supported its intention to close Russian military base on its territory.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
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Re: En Moldavie
La Cour de Moldova déclare le séjour illégal des troupes russes en Transnistrie: Président Dodon critique la décision
The Constitutional Court of Moldova on Tuesday, May 2, declared unconstitutional the presence of Russian military forces on the territory of the republic`s Transnistrian region, while Moldova President says such a decision will provoke various political speculations.
The court stressed the country`s permanent neutrality status, while the principle of neutrality does not contradict its constitution and legislation, dw.com reports.
At the same time, the judges noted that ”some 11 percent of the territory of Moldova is occupied, and the Russian army has not withdrawn from the Transnistrian region.”
The Constitutional Court also concluded that ”the principle of neutrality does not prevent Moldova from participating in peacekeeping operations and military exercises aimed at increasing the army`s combat capability in order to ensure the country`s security.”
Meanwhile, Moldova President Igor Dodon harshly criticized the Constitutional Court`s ruling in his Facebook posting, suggesting that the judges ”bow” before the so-called ”unionists,” the supporters of Moldova-Romania reunification.
Two years ago, the Liberal Party of Moldova appealed to the Constitutional Court, demanding that the stationing of Russian peacekeeping forces on the territory of Transnistria be recognized unconstitutional.
Le mardi 2 mai, la Cour constitutionnelle de Moldova a déclaré inconstitutionnelle la présence de forces militaires russes sur le territoire de la région transnistrienne de la république, alors que le président de la Moldova déclare qu'une telle décision provoquera diverses spéculations politiques.
Le tribunal a souligné le statut de neutralité permanente du pays, alors que le principe de neutralité ne contredit pas sa constitution et sa législation, dw.com rapporte.
Dans le même temps, les juges ont noté que «quelque 11 pour cent du territoire de la Moldavie est occupé et que l'armée russe ne s'est pas retirée de la région de Transnistrie».
La Cour constitutionnelle a également conclu que «le principe de neutralité n'empêche pas la Moldavie de participer aux opérations de maintien de la paix et les exercices militaires visant à accroître la capacité de combat de l'armée afin d'assurer la sécurité du pays».
Pendant ce temps, le président de la Moldova, Igor Dodon, a critiqué sévèrement la décision de la Cour constitutionnelle dans son affichage sur Facebook, suggérant que les juges s'inspirent des soi-disant «syndicalistes», les partisans de la réunification Moldova-Roumanie.
Il y a deux ans, le Parti libéral de Moldavie a fait appel devant la Cour constitutionnelle, demandant que le stationnement des forces russes de maintien de la paix sur le territoire de Transnistria soit reconnu inconstitutionnel.
The Constitutional Court of Moldova on Tuesday, May 2, declared unconstitutional the presence of Russian military forces on the territory of the republic`s Transnistrian region, while Moldova President says such a decision will provoke various political speculations.
The court stressed the country`s permanent neutrality status, while the principle of neutrality does not contradict its constitution and legislation, dw.com reports.
At the same time, the judges noted that ”some 11 percent of the territory of Moldova is occupied, and the Russian army has not withdrawn from the Transnistrian region.”
The Constitutional Court also concluded that ”the principle of neutrality does not prevent Moldova from participating in peacekeeping operations and military exercises aimed at increasing the army`s combat capability in order to ensure the country`s security.”
Meanwhile, Moldova President Igor Dodon harshly criticized the Constitutional Court`s ruling in his Facebook posting, suggesting that the judges ”bow” before the so-called ”unionists,” the supporters of Moldova-Romania reunification.
Two years ago, the Liberal Party of Moldova appealed to the Constitutional Court, demanding that the stationing of Russian peacekeeping forces on the territory of Transnistria be recognized unconstitutional.
Le mardi 2 mai, la Cour constitutionnelle de Moldova a déclaré inconstitutionnelle la présence de forces militaires russes sur le territoire de la région transnistrienne de la république, alors que le président de la Moldova déclare qu'une telle décision provoquera diverses spéculations politiques.
Le tribunal a souligné le statut de neutralité permanente du pays, alors que le principe de neutralité ne contredit pas sa constitution et sa législation, dw.com rapporte.
Dans le même temps, les juges ont noté que «quelque 11 pour cent du territoire de la Moldavie est occupé et que l'armée russe ne s'est pas retirée de la région de Transnistrie».
La Cour constitutionnelle a également conclu que «le principe de neutralité n'empêche pas la Moldavie de participer aux opérations de maintien de la paix et les exercices militaires visant à accroître la capacité de combat de l'armée afin d'assurer la sécurité du pays».
Pendant ce temps, le président de la Moldova, Igor Dodon, a critiqué sévèrement la décision de la Cour constitutionnelle dans son affichage sur Facebook, suggérant que les juges s'inspirent des soi-disant «syndicalistes», les partisans de la réunification Moldova-Roumanie.
Il y a deux ans, le Parti libéral de Moldavie a fait appel devant la Cour constitutionnelle, demandant que le stationnement des forces russes de maintien de la paix sur le territoire de Transnistria soit reconnu inconstitutionnel.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
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Re: En Moldavie
Surprenant?
La Moldavie réclame le retrait des troupes russes de son territoire
Un monument dans le centre de Tiraspol, en Transnistrie, territoire séparatiste moldave pro-russe, le 3 avril 2017 / © AFP/Archives / Aleksey FILIPPOV
Le parlement de la Moldavie a réclamé vendredi le retrait des troupes russes de la Transnistrie, territoire séparatiste moldave pro-russe, au risque de provoquer de nouvelles tensions avec Moscou.
La présence des forces russes, déployées en Transnistrie depuis 25 ans, "est une violation des normes constitutionnelles concernant l'indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale" de la Moldavie, ont souligné les députés moldaves dans une déclaration adoptée à l'initiative du Parti démocratique au pouvoir. "C'est une menace permanente pour la sécurité et la stabilité régionale et européenne", affirment-ils.
Des milliers de soldats russes sont présents dans la région russophone de Transnistrie, qui a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990, après l'effondrement de l'Union soviétique.
Quelque 400 soldats russes participent également à l'opération de maintien de la paix en Transnistrie en vertu d'un accord de paix signé en 1992 entre la Russie et la Moldavie. Cet accord a mis fin au conflit armé entre Chisinau et la Transnistrie, qui a fait un millier de morts.
Un accord sur le retrait des troupes russes a été signé par Moscou et Chisinau en 1994, mais il n'a jamais été ratifié par le parlement russe.
La Moldavie est partagée entre partisans d'un rapprochement avec la Russie, qui ont porté à la présidence à la fin de l'année dernière Igor Dodon, et partisans d'une intégration à l'Union européenne, parmi lesquels figurent des membres du gouvernement actuel.
M. Dodon a vivement dénoncé la décision des députés, en la qualifiant de "provocation (...) visant à détériorer les relations avec la Russie".
M. Dodon entretient de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine. Il était ainsi le seul dirigeant étranger présent lors de la traditionnelle parade de la victoire à Moscou le 9 mai cette année.
Fin mai, les deux pays ont cependant connu des tensions diplomatiques, la Moldavie ayant expulsé cinq diplomates russes, sans en préciser les raisons. La Russie a aussitôt riposté en expulsant cinq diplomates moldaves.
La Moldavie réclame le retrait des troupes russes de son territoire
Un monument dans le centre de Tiraspol, en Transnistrie, territoire séparatiste moldave pro-russe, le 3 avril 2017 / © AFP/Archives / Aleksey FILIPPOV
Le parlement de la Moldavie a réclamé vendredi le retrait des troupes russes de la Transnistrie, territoire séparatiste moldave pro-russe, au risque de provoquer de nouvelles tensions avec Moscou.
La présence des forces russes, déployées en Transnistrie depuis 25 ans, "est une violation des normes constitutionnelles concernant l'indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale" de la Moldavie, ont souligné les députés moldaves dans une déclaration adoptée à l'initiative du Parti démocratique au pouvoir. "C'est une menace permanente pour la sécurité et la stabilité régionale et européenne", affirment-ils.
Des milliers de soldats russes sont présents dans la région russophone de Transnistrie, qui a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990, après l'effondrement de l'Union soviétique.
Quelque 400 soldats russes participent également à l'opération de maintien de la paix en Transnistrie en vertu d'un accord de paix signé en 1992 entre la Russie et la Moldavie. Cet accord a mis fin au conflit armé entre Chisinau et la Transnistrie, qui a fait un millier de morts.
Un accord sur le retrait des troupes russes a été signé par Moscou et Chisinau en 1994, mais il n'a jamais été ratifié par le parlement russe.
La Moldavie est partagée entre partisans d'un rapprochement avec la Russie, qui ont porté à la présidence à la fin de l'année dernière Igor Dodon, et partisans d'une intégration à l'Union européenne, parmi lesquels figurent des membres du gouvernement actuel.
M. Dodon a vivement dénoncé la décision des députés, en la qualifiant de "provocation (...) visant à détériorer les relations avec la Russie".
M. Dodon entretient de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine. Il était ainsi le seul dirigeant étranger présent lors de la traditionnelle parade de la victoire à Moscou le 9 mai cette année.
Fin mai, les deux pays ont cependant connu des tensions diplomatiques, la Moldavie ayant expulsé cinq diplomates russes, sans en préciser les raisons. La Russie a aussitôt riposté en expulsant cinq diplomates moldaves.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
Александр a écrit:La Cour de Moldova déclare le séjour illégal des troupes russes en Transnistrie: Président Dodon critique la décision
On ne peut que se réjouir de voir une cour de justice qui ne se soumet pas au pouvoir politique en place.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Moldavie
Même chose pour le parlement.Александр a écrit:Surprenant?
La Moldavie réclame le retrait des troupes russes de son territoire
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La Moldavie est partagée entre partisans d'un rapprochement avec la Russie, qui ont porté à la présidence à la fin de l'année dernière Igor Dodon, et partisans d'une intégration à l'Union européenne, parmi lesquels figurent des membres du gouvernement actuel.
M. Dodon a vivement dénoncé la décision des députés, en la qualifiant de "provocation (...) visant à détériorer les relations avec la Russie".
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Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Moldavie
pas très encourageant pour l'Ukraine sachant que la situation est bloquée depuis 26 ans en Moldavie!
travellergillou76- Messages : 2171
Date d'inscription : 30/12/2015
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