L'Ukraine tourne définitivement la page de l'ère orange

[Svoboda]

Le Parlement a approuvé ce mercredi une motion de censure contre le gouvernement de Ioulia Timochenko. Reste à savoir qui va désormais assurer la transition, en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement, dans les prochaines semaines.
Officiellement, cette tâche revient à Ioulia Timochenko et son équipe, qui ont été invités à expédier les affaires courantes jusqu‘à nouvel ordre. Le problème, c’est que la première ministre avait prévenu qu’elle ne resterait pas en fonction si la motion était adoptée.
Et pour ajouter à la confusion ambiante, elle a annoncé son intention de partir en vacances pour une durée indeterminée, et de confier l’intérim au vice-premier ministre Tourchinov.
Voilà qui risque de compliquer la tâche du nouveau président. Viktor Yanoukovitch dispose de trente jours pour former un gouvernement de coalition susceptible de convaincre les différents groupes au Parlement. Dans le cas contraire, des législatives anticipées seront organisées.


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[Matt]

Tout juste sur toute la ligne.
Il semblerait que le président arriverait (sic) à composer une équipe gouvernementale avec la composition actuelle de la Rada.
Loutchenko et d'autres frapperaient à la porte . . . (re sic).
A voir d'ici quelques jours . . .
Sinon, il reste la possibilité d'élections (encore) anticipées.
Il faut savoir que c'est la Rada qui désigne le premier ministre ainsi que l'équipe gouvernementale.
Le président à seulement le choix de certains ministères "clés", armées, affaires étrangères, etc . . .

Pour Timochenko, il vaut mieux pour elle faire une opposition "constructive".
Mais sa prestation comme premier ministre ne convainc pas les Ukrainiens . . .
A elle de profiter de la "faiblesse" actuelle de yanoukovitch pour se positionner sur la scène intérieure.

[Matt]

Et pour confirmer:

Ianoukovitch veut former un gouvernement de coalition en Ukraine

REUTERS | 04.03.2010 | 17:55

Par Iouri Koulikov et Pavel Polityouk

KIEV (Reuters) - Le Parti des Régions du président ukrainien Viktor Ianoukovitch prône une modification de la loi afin de faciliter la mise en place d'un nouveau gouvernement de coalition et remplir le vide du pouvoir créé par le renversement du Premier ministre Ioulia Timochenko.

Les partisans de Timochenko, battue par Ianoukovitch au second tour de l'élection présidentielle le 7 février, ont dénoncé dans cette initiative un coup d'Etat constitutionnel.

Ils y voient une tentative de débaucher certains membres de l'alliance Notre Ukraine autrefois regroupés autour de l'ancien président Victor Iouchtchenko, considéré comme pro-occidental.

L'amendement autorise les députés à rejoindre une coalition au pouvoir sur une base individuelle alors que la loi actuelle impose qu'ils le fassent en tant que membres d'une faction.

Il a été adopté jeudi en première lecture et doit être soumis à un second vote avant d'être transmis à Viktor Ianoukovitch pour être signé et promulgué.

Des députés du Parti des Régions ont déclaré qu'une coalition et un gouvernement pourraient être formés la semaine prochaine après le premier voyage officiel à Moscou de Ianoukovitch en tant que président, vendredi.

Selon eux, l'ancien ministre des Finances et proche allié de Ianoukovitch Mikola Azarov a de bonnes chances d'être nommé Premier ministre.

LÉGISLATIVES ANTICIPÉES

Le Parlement a voté mercredi une motion de censure contre le gouvernement de Timochenko, près d'un mois après la victoire de à l'élection présidentielle de Ianoukovitch, considéré comme un proche de Moscou.

Ioulia Timochenko, égérie de la "révolution orange" de 2004 à une époque où elle était alliée à Iouchtchenko, a cédé la place jeudi à son vice-Premier ministre Oleksander Tourtchynov.

Le chef de sa faction au Parlement, Ivan Kyrylenko, a condamné le projet d'amendement. "Ce qui se passe est un coup d'Etat constitutionnel", a-t-il dit. "Il n'y a qu'une seule issue: des élections législatives anticipées".

Le Parti des Régions a trente jours pour former une nouvelle coalition au Parlement, faute de quoi des élections législatives devraient être organisées.

Le Parti des Régions est le premier parti au Parlement, avec 171 sièges sur 450, et il peut compter sur le soutien de la faction communiste et du bloc Lytvyn.

Au total, ces trois formations resteraient néanmoins en deçà de la majorité absolue de 226 sièges. Elles auraient dès lors besoin du soutien d'une partie de Notre Ukraine, qui est divisée sur la question. Quinze de ses 71 députés ont voté le limogeage de Timochenko.

Aux termes de la loi actuelle, une majorité de membres du bloc doit être d'accord pour rejoindre une coalition au pouvoir.

Nicole Dupont pour le service français

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20100304.REU1646/ianoukovitch_veut_former_un_gouvernement_de_coalition_e.html

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