Les ministres européens des affaires étrangères discutent des relations avec les pays voisins

[Matt]

Les ministres européens des affaires étrangères discutent des relations avec les pays voisins

Les ministres européens des affaires étrangères ont convenu de fournir « davantage de soutien aux partenaires du voisinage engagés dans la construction d’une démocratie solide et durable, d'appuyer le développement économique inclusif et de renforcer les axes Est et Sud de la PEV, en particulier dans les domaines de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit. »

Dans les conclusions adoptées lors du Conseil « Affaires étrangères » de l'UE, qui s’est déroulé le 20 juin, les ministres ont souligné que « le renforcement de la coopération politique, l’amélioration de l’intégration économique et l’accroissement du soutien de l’UE dépendront des progrès accomplis sur la voie de ces réformes ». Ils ont également invité la haute représentante et la Commission à « avancer des propositions concrètes en termes de soutien à la société civile… ».

Relations commerciales

Le Conseil a reconnu les avantages économiques que présente l’amélioration du commerce de biens et de services et a annoncé son soutien à « la poursuite d’une telle intégration par le biais de l'établissement de zones de libre-échange approfondi et global (DCFTA) avec les partenaires de la PEV, comme proposé dans la communication conjointe, dès que les conditions seront remplies. »

Il a invité la Commission à soumettre des recommandations en vue de la négociation de directives sur ces zones de libre-échange (DCFTA) avec les pays concernés, en particulier dans le voisinage du Sud.

Questions de mobilité

Les ministres européens des affaires étrangères ont également fait référence au fait qu’une « mobilité des citoyens gérée correctement est cruciale pour la compréhension mutuelle, les liens commerciaux et la croissance économique, tant dans l’UE que dans les pays partenaires » et ont invité la Commission à « poursuivre et intensifier ses efforts avec ses partenaires dans ce domaine, sur la base de l’approche globale sur la question des migrations. »

Faisant référence aux voisins du Sud, le Conseil a remarqué que « l’UE va préparer le lancement des négociations pour des partenariats pour la mobilité, en premier lieu avec le Maroc, la Tunisie et l’Égypte », comme l’a proposé la Commission en mai 2011.

En ce qui concerne les voisins de l’Est, le Conseil a déclaré que « l’UE tentera de conclure des partenariats pour la mobilité avec l’Arménie et de lancer des négociations sur des accords sur la facilitation de délivrance de visas et des accords de réadmission avec le Belarus, au bénéfice de la population dans son ensemble, ainsi qu’avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan. » Le Conseil se félicite de l’entrée en vigueur des accords de facilitation de délivrance des visas et de réadmission conclus avec la Géorgie ainsi que des rapports sur les progrès de la mise en œuvre des plans d'action pour la libéralisation du régime des visas en Ukraine et en Moldavie.

Soutien financier – nouvel instrument

En outre, le Conseil « Affaires étrangères » souligne qu’une « augmentation considérable du soutien financier à hauteur de 1 242 milliards d’euros, pour répondre aux besoins urgents, aux nouveaux défis et aux mutations en cours dans le voisinage, sera décidée conformément aux procédures budgétaires normales et sans porter préjudice au cadre financier pluriannuel ».

Dans le contexte de l'approche améliorée de la PEV, le Conseil a déclaré qu’ « il attend avec intérêt la proposition de la Commission pour établir, au titre du prochain cadre financier pluriannuel, un nouvel Instrument européen de voisinage qui, basé sur un programme simplifié, sera davantage axé sur la politique. De même, il apportera une meilleure différenciation fondée sur l’approche "more for more", soit plus de réformes pour plus de soutien. »

Le nouvel instrument, a expliqué le Conseil, soutiendra également la coopération régionale et transfrontalière aux frontières externes de l’UE. Le Conseil a souligné à cet égard « l’importance de mécanismes flexibles en vue d’une mise en œuvre efficace ».

Partenariat oriental et Union pour la Méditerranée

Dans leurs conclusions, les ministres des affaires étrangères invitent la haute représentante et la Commission à proposer une feuille de route pour guider les futures mises en œuvre du Partenariat oriental, basée sur les résultats du sommet de septembre et prenant en compte les prochaines mises en place d’initiatives phares et de projets concrets, notamment des propositions sur les méthodes d’amélioration de la coopération régionale.

En ce qui concerne l’Union pour la Méditerranée, le Conseil a affirmé qu’elle devrait être améliorée afin de construire une coopération régionale efficace et orientée sur les résultats par le biais de projets concrets. Le Conseil salue la nomination de Youssef Amrani comme Secrétaire général et rappelle son soutien au Secrétariat de l’UpM.

Pour terminer, le Conseil a salué la mise en place d’un groupe de travail pour la Méditerranée du Sud, « qui facilitera les efforts de l’UE pour promouvoir un soutien international cohérent au renforcement de la démocratie et au développement économique inclusif dans la région méditerranéenne ».

Quand on trouve des intérêts, on fait avancer les choses . . .