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Oligarques

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Message  Caduce62 Mar 21 Déc - 20:23

L’Ukraine engage la bataille contre les oligarques

Apparus en URSS, ces hommes d’affaires accusés de corrompre le système politique sont restés omniprésents dans cette ex-république soviétique. Une loi vise à les étiqueter publiquement sous cette appellation devenue infamante.

Par Faustine Vincent(Kiev, envoyée spéciale)
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/20/l-ukraine-engage-la-bataille-contre-les-oligarques_6106845_3210.html?fbclid=IwAR27KUypqtIAQlIEHLZ82dakyOVYtJgAWiRc0Ebkmetnazt6su5hr5ki9aI

Il n’y a pas d’oligarques en Ukraine. C’est du moins ce que les intéressés entendent faire croire. Depuis que le président, Volodymyr Zelensky, a fait adopter une loi, le 23 septembre, visant à réduire leur influence tentaculaire, tous nient appartenir à cette caste d’hommes d’affaires richissimes, accusés d’exploiter sans scrupule l’économie du pays, de corrompre le système politique et d’utiliser les médias pour leur seul profit.

Cette loi les hérisse tellement que même Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche de l’ex-république soviétique avec un patrimoine estimé à 7,3 milliards d’euros, a accepté de rompre avec sa discrétion légendaire pour mettre les choses au point. « Je suis un investisseur, pas un oligarque », soutient au Monde ce magnat de la sidérurgie qui possède plusieurs chaînes de télévision et est réputé contrôler une large fraction des députés du Parlement. « Si nécessaire, je suis prêt à défendre mon nom devant les tribunaux ukrainiens et internationaux », prend-il soin de préciser par écrit.

Moins puissant et fortuné, le multimillionnaire Vasyl Khmelnytsky est, lui aussi, régulièrement qualifié d’oligarque. Cet ancien député, installé au cœur de l’immense parc d’innovation technologique qu’il est en train de construire à Kiev, s’en défend tout autant. « De toute façon, dans ce pays, à chaque fois que vous faites quelque chose qui déplaît à quelqu’un, on vous appelle comme ça. Je ne fais pas attention », jure-t-il. A la fin de l’entretien, tout de même, il s’inquiète : « Votre article sera neutre ou plutôt négatif ? »

Soucieux de leur réputation

Pour ces hommes, rien n’est plus important que leur réputation, sous peine de devenir indésirables aux yeux des marchés financiers et des banques à l’étranger. Or, cette loi, unique dans l’espace post-soviétique, vise justement à les étiqueter publiquement comme oligarques – une appellation infamante. Ces derniers ont jusqu’à mars 2022 pour se défaire de leurs liens avec le monde politique et vendre leurs médias. Sinon, leur nom figurera sur une liste établie par le Conseil de sécurité nationale et de défense, un organe dirigé par le président. Il leur sera alors notamment interdit de financer des partis politiques et de participer à la privatisation de grandes entreprises. Le texte oblige également les fonctionnaires à déclarer tout contact avec eux.

« Les noms de famille n’ont pas d’importance : Medvedtchouk, Kolomoïsky, Porochenko, Akhmetov, Pintchouk, Firtach ou n’importe qui d’autre », avait clamé, en avril, le président, en énumérant les noms des plus grands oligarques du pays. « Ce qui compte, c’est de savoir si vous êtes prêts à travailler dans la légalité et la transparence, ou si vous voulez continuer à créer des monopoles, contrôler les médias, influencer les députés et les fonctionnaires. La première solution, nous la soutenons. La seconde, c’est terminé », lançait alors, martial, l’ancien comédien, élu avec 73 % des voix, le 21 avril 2019, sur sa promesse de lutter contre la corruption.

« En Ukraine, on change de président, de ministres et de parlementaires, mais les oligarques, eux, se maintiennent sur la scène politique depuis vingt-cinq ans. » Sergueï Leschenko, journaliste
La bataille s’annonce difficile, tant ces magnats sont puissants en Ukraine. « Demandez à n’importe qui de citer cinq noms de premiers ministres, personne ne saura. Demandez cinq noms de parlementaires, personne ne saura. Mais demandez cinq noms d’oligarques, et tout le monde vous répondra immédiatement, observe Sergueï Leschenko, journaliste d’investigation et député de 2014 à 2019. Car, en Ukraine, on change régulièrement de président, de ministres et de parlementaires, mais les oligarques, eux, se maintiennent sur la scène politique depuis vingt-cinq ans. »

Ces hommes ont émergé dans la période tourmentée des années 1990, après la chute de l’Union soviétique. Ils ont bâti leur fortune lors des grandes privatisations en rachetant les entreprises d’Etat pour une bouchée de pain grâce à leurs connexions avec le pouvoir, à qui ils fournissaient, en échange, un soutien financier lors des élections. « C’était l’époque du capitalisme sauvage et des gangsters », se souvient l’analyste politique Volodymyr Fessenko.

C’est en Russie que le terme « oligarque » est apparu en premier. En 1996, l’un des plus célèbres d’entre eux, le financier Boris Berezovski, permet à Boris Eltsine, devenu très impopulaire, d’être réélu à la présidence (1991-1999). Le milliardaire devient alors l’éminence grise du Kremlin. Mais l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, en 2000, marque un tournant. Le président russe promet d’« éliminer les oligarques en tant que classe ». Boris Berezovski, sa première cible, est contraint de quitter le pays pour le Royaume-Uni sous la pression judiciaire. Il est retrouvé pendu dans sa salle de bains, à Londres, dans sa maison du Berkshire, en mars 2013. D’autres sont pourchassés. A la tête de la compagnie pétrolière Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski est incarcéré durant dix ans dans une colonie pénitentiaire de Sibérie. 

L’affaire Ioukos devient le symbole de cette bataille menée par M. Poutine pour mettre au pas ces hommes d’affaires tout-puissants. Seuls ceux adoubés par le chef du Kremlin peuvent développer leur business.
Trente ans après la chute de l’URSS, le paysage politique et économique s’est recomposé dans les anciennes républiques soviétiques. Le poids des oligarques varie désormais de l’une à l’autre. La Géorgie est tout entière aux mains de l’un d’eux, le multimilliardaire et ancien premier ministre Bidzina Ivanichvili (2012-2013), bien qu’il n’ait plus aucune fonction officielle. En Asie centrale ou en Biélorussie, le pouvoir, ultra-centralisé, ne leur a pas laissé d’espace.

En Ukraine, en revanche, les oligarques restent incontournables, au point de faire partie intégrante du système. Ils ont trois armes à leur disposition : « Les médias, le monopole et la corruption », énumère Agiya Zagrebelska, avocate et ancienne membre du Comité antimonopole, l’un des organes officiels chargés de lutter contre la corruption.

Financer plusieurs partis à la fois

Les médias sont leur outil d’influence le plus puissant. Six oligarques possèdent à eux seuls près de 70 % des chaînes de télévision. C’est grâce à elles qu’ils contrôlent le processus politique, en ruinant la réputation d’un opposant ou, au contraire, en encensant un candidat sur lequel ils misent pour les élections.

Les monopoles qu’ils détiennent permettent de faire pression sur le gouvernement. Fin 2019, Volodymyr Zelensky a ainsi donné son accord à l’oligarque Ihor Kolomoïsky pour la privatisation de la seule usine de chlore du pays. « Le président lui a donné le feu vert parce qu’il lui doit son élection [la chaîne 1+1, propriété de M. Kolomoïsky, diffusait la série Serviteur du peuple, qui popularisa M. Zelensky lorsqu’il était comédien]. Maintenant, Kolomoïsky peut le faire chanter », soupire Mme Zagrebelska.

Les outils pour lutter contre le « cercle vicieux » de la corruption existent déjà… encore faut-il qu’ils puissent échapper eux-mêmes à l’emprise des oligarques
La corruption, enfin, leur permet d’acheter massivement politiciens, juges, experts, ONG ou leaders d’opinion. Depuis la révolution de Maïdan, qui a chassé le président prorusse Viktor Ianoukovitch en 2014, certains oligarques, pragmatiques, financent plusieurs partis politiques à la fois, au cas où le vent tournerait.

Ces méthodes alimentent un « cercle vicieux », décrit l’avocate : le monopole permet aux oligarques d’accroître leur fortune, dont une part est dépensée en pots-de-vin pour acheter les hommes politiques, lesquels dépendent des médias pour se faire élire. Puis, une fois au pouvoir, les dirigeants aident les oligarques à conserver leur monopole.

Les outils pour lutter contre ce système existent déjà : le Comité antimonopole, le Bureau national de lutte contre la corruption (NABU), ou encore l’Office du procureur anticorruption, entre autres. Encore faut-il qu’ils puissent échapper eux-mêmes à l’emprise des oligarques. Les combattre est d’autant plus complexe que le système judiciaire est lui-même complètement noyauté. Le Géorgien David Sakvarelidze, ancien avocat et procureur réputé, en a fait l’expérience.

En 2015, Petro Porochenko, alors président (2014-2019) et lui-même oligarque, le nomme procureur général adjoint d’Ukraine. « Il m’avait choisi afin de mener des réformes pour un système plus transparent en écartant les procureurs corrompus », raconte M. Sakvarelidze, attablé dans un café à Kiev. Très vite, pourtant, M. Porochenko nomme, au-dessus de lui, un procureur général « aux méthodes soviétiques » : « A chaque fois qu’une personne était poursuivie, elle allait se plaindre auprès de lui pour obtenir sa protection. » Non seulement son supérieur ne le soutient pas dans la lutte contre la corruption, mais il lance des investigations sur son compte. Exaspéré, David Sakvarelidze finit par aller voir le président pour se plaindre de la situation. « Vous avez vu Le Parrain ? Eh bien, c’était pareil, dit-il. Porochenko m’a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. » Promu procureur général à Odessa, il a été, en réalité, écarté et finit par être licencié un an plus tard, en mars 2016.

« Les oligarques, c’est un nid de serpents », tranche le politologue Konstantin Batozky. Il sait bien comment ils fonctionnent, il a pu les observer de près lorsqu’il était, entre 2014 et 2016, conseiller du milliardaire et ancien gouverneur de Donetsk, Serhiy Tarouta, devenu député. Leur obsession ? Avoir un « plan ». « Quand un oligarque en rencontre un autre, il lui dit : “Allez, faisons tel truc et on va se faire de l’argent. − Ok, mais comment ? − On se débarrasse de ce ministre en disant de la merde sur lui, et on en met un autre à la place.” C’est comme ça qu’ils opèrent, décrit l’expert politique. C’est très primitif. Je n’arrivais pas à y croire au début, mais je l’ai vu de mes propres yeux. »

Les oligarques se retrouvent au Forum de Davos, en Suisse, où se rassemble, tous les ans, le gratin de l’économie mondiale, ou dans leurs villas en Europe. Ils se déplacent en limousine et en jet privé, rivalisent ou coopèrent entre eux, selon les moments, et réfléchissent à la meilleure façon de s’enrichir davantage. « C’est comme un jeu, pour eux. Ils adorent ça », ajoute le politologue, désabusé.

Réunions secrètes

Il leur arrive aussi de se retrouver lors de réunions secrètes. L’une d’elles avait été organisée par le milliardaire Serhiy Tarouta, aujourd’hui membre du Parlement. Le sexagénaire, sourire affable et costume impeccable, raconte avoir rassemblé trente oligarques dans un hôtel à Kiev, en 2015, pour leur proposer d’« unir [leurs] forces et d’améliorer [leur] réputation en renonçant à leur monopole ». « J’avais fait un diaporama pour expliquer comment mettre l’Ukraine sur la voie du succès. Tous ont approuvé ma stratégie. Ils étaient prêts à renoncer à leur monopole », veut croire le député. Sans surprise, la réunion a fait chou blanc. « Finalement, personne n’a rien fait, parce qu’ils avaient peur que Porochenko [alors président] leur prenne leur business », justifie-t-il.

« Les oligarques, c’est comme une mafia, observe Mikhail Tkach, journaliste d’investigation au quotidien en ligne indépendant Ukrayinska Pravda. Ils gouvernent le pays dans l’ombre et peuvent faire ou prendre tout ce qu’ils veulent, ils ne sont pas tenus responsables. » L’instabilité de l’Ukraine, en guerre depuis 2014 dans le Donbass contre des séparatistes prorusses soutenus par Moscou, profite encore plus à leurs affaires, ajoute Mme Zagrebelska. Le pays tente depuis des années de sortir du giron de la Russie pour se rapprocher de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN. Un objectif inatteignable tant que durera le conflit, au cours duquel plus de 13 000 personnes ont déjà trouvé la mort en sept ans. Or, si l’Ukraine intégrait l’UE, « les oligarques devraient payer des taxes et respecter les règles européennes, rappelle l’ancienne membre du Comité antimonopole ukrainien. Certains iraient même en prison. Alors que la déstabilisation les aide à faire de l’argent ».

Face au pouvoir des oligarques, considérés comme un obstacle majeur à la démocratisation et au développement de l’Ukraine, la loi du président Zelensky est perçue, au mieux, comme un outil de « soft power » à l’efficacité très limitée, au pire, comme une mesure populiste et un moyen de neutraliser ses opposants. « C’est une première étape, avance Petro Oleschuk, chercheur politique à l’université nationale Taras Chevchenko, à Kiev. Mais, bien sûr, cela n’entraînera pas l’extinction des oligarques. » Le plus ardu – éradiquer le financement occulte des activités politiques – reste encore à faire.
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Message  maiboroda jean Jeu 13 Jan - 20:06

Article extrêmement intéressant.
Ceci dit, l'oligarchie telle qu'elle est décrite existe aussi sous d'autres cieux. C'est le cas pour le voisin russe, mais également pour la France, pays dans lequel il suffit de remplacer le terme d'oligarques par celui de milliardaires.
Ces derniers y maîtrisent pour une large part les médias et ne se privent pas "d'infléchir" les politiques gouvernementales en plusieurs domaines, même ceux qui dépassent le cadre strict de l'économie.


maiboroda jean

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Message  Caduce62 Mar 18 Jan - 23:39

AFP, publié le lundi 17 janvier 2022 à 22h32
Le parquet ukrainien a demandé lundi l'arrestation de l'ex-président Petro Porochenko, soupçonné de "haute trahison", ou de lui imposer une caution d'environ 30 millions d'euros, une affaire qui risque de provoquer une crise politique intérieure, en pleines tensions géopolitiques avec la Russie.

Après une journée d'audience, le juge Oleksiï Sokolov est parti délibérer. Tard le soir, il a fini par déclarer que sa décision serait annoncée mercredi à 13H00 GMT.

"Nous n'avons pas remporté la guerre, même pas une bataille, mais nous avons préservé nos positions", s'est félicité M. Porochenko à la sortie du tribunal devant des centaines de ses supporters réunis dehors malgré les températures proches de 0°C.

Ex-chef de l'Etat et opposant au président Volodymyr Zelensky dont il est le principal rival, M. Porochenko, un milliardaire de 56 ans, est retourné en Ukraine dans la matinée, après un mois d'absence, malgré la menace d'une arrestation.

Accueilli par des milliers de ses partisans rassemblés devant l'aéroport, il s'est aussitôt rendu dans un tribunal de la capitale Kiev devant décider de son éventuel placement en détention.

Pendant l'audience, un des procureurs, Kostiantyn Chvets, a demandé une caution d'un milliard de hryvnias (environ 30 millions d'euros) ainsi que le port d'un bracelet électronique en échange de son maintien en liberté. Autrement, Petro Porochenko sera placé en détention provisoire.

Dénonçant la "justice sommaire", l'ex-président a accusé les autorités de faire les affaires de Moscou avec les poursuites qui le visent.
"Il est impossible de diviser le pays quand l'ennemi, Poutine est à la porte", a-t-il déclaré.

- "Détourner l'attention" -

Un des hommes les plus riches d'Ukraine avec une fortune estimée à 1,6 milliards de dollars par le magazine Forbes, M. Porochenko accuse son successeur d'avoir ordonné les poursuites contre lui pour "détourner l'attention" des problèmes réels du pays et ternir l'image de son rival.

Les autorités le soupçonnent d'avoir entretenu, pendant sa présidence, des liens commerciaux avec des séparatistes prorusses de l'est, ce qui constituerait un acte de "haute trahison", crime passible de jusqu'à 15 ans de prison.

Ce bras de fer intervient au moment où l'Ukraine craint d'être envahie par la Russie voisine qui masse depuis des mois des troupes à ses frontières.

Moscou nie tout projet d'offensive militaire, mais réclame, sous peine de représailles, qu'Américains et Européens s'engagent à ne jamais accepter l'Ukraine au sein de l'Otan. Une revendication jusqu'ici rejetée.

M. Porochenko a dirigé son pays de 2014 à 2019, avant d'être battu par M. Zelensky, un ex-comédien novice en politique.

Aujourd'hui député, l'ex-président a depuis été cité dans plusieurs dizaines d'affaires judiciaires.

En décembre, les autorités ont annoncé qu'elles le soupçonnaient de "haute trahison". M. Porochenko rejette en bloc ces accusations. Washington et Londres ont déclaré suivre cette affaire de près.

- Proche de Poutine -

Début janvier, un tribunal de Kiev a ordonné le gel des avoirs de l'ex-président qui possède notamment une grosse entreprise de confiserie, Roshen, et deux chaînes de télévision.

Les enquêteurs l'ont accusé lundi d'avoir travaillé avec le richissime magnat prorusse Viktor Medvedtchouk, un proche du président Vladimir Poutine, pour faciliter l'achat en 2014 et 2015 de charbon à des entreprises situées dans l'est de l'Ukraine, aux mains des séparatistes prorusses qui sont en guerre contre Kiev.

Selon le parquet, l'ex-président avait ainsi de facto utilisé des fonds d'Etat pour financer les séparatistes.

L'Ukraine est déchirée depuis 2014 par un conflit dans l'est de son territoire entre forces de Kiev et séparatistes prorusses qui a commencé après l'annexion de la Crimée par Moscou et a fait plus de 13.000 morts.

Toute tentative de coopération avec les séparatistes, dont Moscou est largement considéré comme le parrain militaire, est très mal perçue par nombre d'Ukrainiens.

M. Porochenko, qui semble déterminé à prendre sa revanche et compte notamment sur des milieux patriotiques, voire nationalistes, assure que l'objectif de cette affaire est de lier son nom au proche de Poutine, présenté comme son complice, afin d'entamer son soutien électoral.
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Message  Caduce62 Lun 22 Aoû - 10:15

Le premier superyacht russe bradé demain cheers

L'Axioma a été saisi à Gibraltar en mars après que la banque américaine JP Morgan a affirmé que le propriétaire Dmitrievich Pumpyansky n'avait pas payé un prêt de 17 millions de livres sterling (20 millions de dollars), probablement à cause des sanctions internationales contre les oligarques.

Le navire de 72,5 m sera mis en vente demain par l'Admiralty Court de Gibraltar. Les enchères se déroulant sur la seule journée de mardi, son prix ne devrait pas s'envoler.

S'il ne compte que six cabines, le yacht de luxe est doté d'un cinéma 3D, d'une piscine, d'un spa. Il faut 20 membres d'équipage pour le faire tourner et l'entretenir.

Dmitrievich Pumpyansky est le propriétaire de la société OAO TMK, qui fournit des tubes en acier à Gazprom, le fournisseur énergétique russe.
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