En Crimée
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Re: En Crimée
Explication par Ria Novosti
Une pièce de l'exposition "Crimée: or et secrets de la mer Noire" à Amsterdam
La collection d'or des Scythes a été envoyée depuis les musées de Crimée vers une exposition à Amsterdam début février, avant le rattachement de la région à la Russie. Le ministère ukrainien de la Culture a déclaré que les objets de la collection seraient retournés à Kiev car ils ont été reconnus comme propriété d'Etat de l'Ukraine.
Le musée néerlandais Allard Pierson, où est exposé l'or des Scythes des musées de Crimée, a décidé de ne pas remettre les objets ni à l'Ukraine, ni à la Crimée avant décision d'un tribunal compétent ou d'un accord entre les parties, annonce mercredi le communiqué de l'Université d'Amsterdam à laquelle appartient le musée.
Le document souligne que les résultats de l'étude juridique de la question n'ont pas permis au musée de faire son choix et de répondre favorablement à aucune des parties. "Cette décision, et la transmission des objets à la partie intéressée, entraînerait forcément des réclamations de l'autre partie, ce qui est un risque significatif pour le musée Allard Pierson", annonce le communiqué.
"C'est pourquoi le musée Allard Pierson a décidé de ne prendre aucune décision quant à savoir à quelle partie devaient être remis les objets réclamés. Le musée Allard Pierson obéira à la décision d'un juge compétent, d'un juge d'arbitrage ou suivra les directives en cas d'entente entre les parties", a déclaré le musée. Pendant ce temps, selon le communiqué, "les objets litigieux seront conservés en lieu sûr".
Une pièce de l'exposition "Crimée: or et secrets de la mer Noire" à Amsterdam
La collection d'or des Scythes a été envoyée depuis les musées de Crimée vers une exposition à Amsterdam début février, avant le rattachement de la région à la Russie. Le ministère ukrainien de la Culture a déclaré que les objets de la collection seraient retournés à Kiev car ils ont été reconnus comme propriété d'Etat de l'Ukraine.
Le musée néerlandais Allard Pierson, où est exposé l'or des Scythes des musées de Crimée, a décidé de ne pas remettre les objets ni à l'Ukraine, ni à la Crimée avant décision d'un tribunal compétent ou d'un accord entre les parties, annonce mercredi le communiqué de l'Université d'Amsterdam à laquelle appartient le musée.
Le document souligne que les résultats de l'étude juridique de la question n'ont pas permis au musée de faire son choix et de répondre favorablement à aucune des parties. "Cette décision, et la transmission des objets à la partie intéressée, entraînerait forcément des réclamations de l'autre partie, ce qui est un risque significatif pour le musée Allard Pierson", annonce le communiqué.
"C'est pourquoi le musée Allard Pierson a décidé de ne prendre aucune décision quant à savoir à quelle partie devaient être remis les objets réclamés. Le musée Allard Pierson obéira à la décision d'un juge compétent, d'un juge d'arbitrage ou suivra les directives en cas d'entente entre les parties", a déclaré le musée. Pendant ce temps, selon le communiqué, "les objets litigieux seront conservés en lieu sûr".
Re: En Crimée
Matt a écrit:C'est bien plus compliqué que ça.
"avait été prêtée au musée Allard Pierson d'Amsterdam par cinq institutions ukrainiennes, dont quatre se trouvant en Crimée."
Ceci veut dire que c'est l'Ukraine qui a prêté au musées hollandais. Lequel doit rendre les objets à l'autorité qui les lui a prêté.
Or, entretemps, Poutine est passé par là.
La Russie n'a rien prêté au musées hollandais et ne peut donc revendiquer l'appartenance de ces objets (qui doivent être rendu à l'Ukraine, qui a les documents attestant le prêt des objets).
A mon avis, encore bien plus compliqué que cette "simple" explication ...... donc "à suivre".......(ça fera de nouveaux commentaires ! )
Quelle décision ? La Crimée, qu'elle ait été "ukrainienne", ne l'était-elle pas devenue suite à la décision de N. Khrouchtchev, ou quelle soit devenue "russe" par l'invasion décidée par V. Poutine, la Crimée pourrait demander la restitution de ce qui lui appartient.
Et pas d'explication à cela ?
Il appartient de définir ce qu'est réellement la Crimée.
Invité- Invité
Re: En Crimée
Et, donc, il appartiendra donc au tribunal qui est juridiquement compétent de statuer sur la ou les personne(s) qui ont le droit revendiquer les objets en question, la question du rattachement récent de la Crimée à la Russie ne constituant qu'un des aspects juridiques.
Thuramir- Messages : 3675
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Crimée
Matt a écrit:C'est bien plus compliqué que ça.
"avait été prêtée au musée Allard Pierson d'Amsterdam par cinq institutions ukrainiennes, dont quatre se trouvant en Crimée."
Ceci veut dire que c'est l'Ukraine qui a prêté au musées hollandais. Lequel doit rendre les objets à l'autorité qui les lui a prêté.
Or, entretemps, Poutine est passé par là.
La Russie n'a rien prêté au musées hollandais et ne peut donc revendiquer l'appartenance de ces objets (qui doivent être rendu à l'Ukraine, qui a les documents attestant le prêt des objets).
Bien sûr que "c'est plus compliqué que ça !"
Cette simple explication n'en dit pas davantage ...... car ici, qui peut prétendre connaître les termes précis des documents de prêt ?
Thuramir dit : "il appartiendra donc au tribunal qui est juridiquement compétent de statuer...../....."
Quel "tribunal" ? Kiev ? Moscou ? Amsterdam ?
Invité- Invité
Re: En Crimée
Ce sont des contrats standarts génériques.
Mais une chose est sûre, il n'y a pas de contrat entre Amsterdam et la Russie.
Maintenant, quel tribunal, c'est aussi une bonne question.
Bien la preuve que la situation est compliquée.
Mais une chose est sûre, il n'y a pas de contrat entre Amsterdam et la Russie.
Maintenant, quel tribunal, c'est aussi une bonne question.
Bien la preuve que la situation est compliquée.
Re: En Crimée
Quel tribunal ? A priori, celui du défendeur (le musée batave), c'est-à-dire un tribunal batave, sauf accord de toutes les parties en présence de confier la résolution du litige à un tribunal judiciaire qui serait compétent en vertu d'une loi du pays où il siège, ou à un tribunal arbitral à convenir entre les protagonistes.
Thuramir- Messages : 3675
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Crimée
Juste une parenthèse:
Un activiste plante le drapeau ukrainien sur le mont Aï Petri, le plus haut sommet de Crimée, le 23 août.
Près de six mois après son rattachement à la Russie, la Crimée, anciennement ukrainienne, est "russifiée "à grands pas. Si les habitants russophones, majoritaires, semblent se satisfaire de ce changement, une minorité ukrainophone se dit discriminée par les nouvelles autorités. Dimanche, quelques poignées d’entre eux, qui s’étaient réunis pour le jour de l’indépendance de leur ancien pays, ont été interpellés par la police.
Le 24 aout 1991, l’Ukraine proclamait son indépendance de l’Union soviétique. Depuis, ce jour est la fête nationale ukrainienne. Dans un contexte extrêmement tendu, alors que des milices séparatistes pro-russes affrontent l’armée ukrainienne dans l’est du pays, les commémorations ont été particulièrement importantes à Kiev et dans la partie occidentale du pays. À Sébastopol en Crimée, une dizaine de pro-Ukrainiens ont tenté également de célébrer l’indépendance ukrainienne. Notre Observateur Viktor Neganov, ancien coordinateur du mouvement pro-ukrainien EuroMaidan dans la ville, y a pris part.
france24.com
A noter qu'ils ne sont toujours pas libéré.
"Russification" à marche forcée en Crimée
Un activiste plante le drapeau ukrainien sur le mont Aï Petri, le plus haut sommet de Crimée, le 23 août.
Près de six mois après son rattachement à la Russie, la Crimée, anciennement ukrainienne, est "russifiée "à grands pas. Si les habitants russophones, majoritaires, semblent se satisfaire de ce changement, une minorité ukrainophone se dit discriminée par les nouvelles autorités. Dimanche, quelques poignées d’entre eux, qui s’étaient réunis pour le jour de l’indépendance de leur ancien pays, ont été interpellés par la police.
Le 24 aout 1991, l’Ukraine proclamait son indépendance de l’Union soviétique. Depuis, ce jour est la fête nationale ukrainienne. Dans un contexte extrêmement tendu, alors que des milices séparatistes pro-russes affrontent l’armée ukrainienne dans l’est du pays, les commémorations ont été particulièrement importantes à Kiev et dans la partie occidentale du pays. À Sébastopol en Crimée, une dizaine de pro-Ukrainiens ont tenté également de célébrer l’indépendance ukrainienne. Notre Observateur Viktor Neganov, ancien coordinateur du mouvement pro-ukrainien EuroMaidan dans la ville, y a pris part.
france24.com
A noter qu'ils ne sont toujours pas libéré.
Re: En Crimée
Coupures massives d'électricité en Crimée, Kiev accusé de sabotage
Moscou - Des coupures massives d'électricité se sont produites dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs villes de Crimée, péninsule ukrainienne rattachée en mars par la Russie, les autorités locales accusant Kiev de sabotage, ont rapporté les agences russes.
L'Ukraine, qui assure quelque 80% des livraisons d'électricité en Crimée, a restreint ses livraisons à environ deux tiers à 19H00 GMT dimanche, selon le distributeur d'électricité local Crimenergo, cité par l'agence officielle Itar-Tass.
Les coupures ont notamment affecté les grandes villes comme Yalta ou Sébastopol, port d'attache de la Flotte russe de la mer Noire, selon la même source.
Pour sa part, le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, a accusé l'Ukraine de sabotage.
C'est un sabotage de plus de la part des autorités ukrainiennes, visant à faire échouer la rentrée scolaire en Crimée, a déclaré M. Aksionov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.
Lundi matin, l'électricité en Crimée a été entièrement rétablie, selon le site du ministère local des Situations d'urgence.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas précisé les raisons des coupures en Crimée.
(©AFP / 01 septembre 2014 09h23)
romandie.com
Ne font que récolter ce qu'ils ont semé!!
Les plus à plaindre sont ceux qui n'ont pas choisit le "camps russe".
Moscou - Des coupures massives d'électricité se sont produites dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs villes de Crimée, péninsule ukrainienne rattachée en mars par la Russie, les autorités locales accusant Kiev de sabotage, ont rapporté les agences russes.
L'Ukraine, qui assure quelque 80% des livraisons d'électricité en Crimée, a restreint ses livraisons à environ deux tiers à 19H00 GMT dimanche, selon le distributeur d'électricité local Crimenergo, cité par l'agence officielle Itar-Tass.
Les coupures ont notamment affecté les grandes villes comme Yalta ou Sébastopol, port d'attache de la Flotte russe de la mer Noire, selon la même source.
Pour sa part, le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, a accusé l'Ukraine de sabotage.
C'est un sabotage de plus de la part des autorités ukrainiennes, visant à faire échouer la rentrée scolaire en Crimée, a déclaré M. Aksionov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.
Lundi matin, l'électricité en Crimée a été entièrement rétablie, selon le site du ministère local des Situations d'urgence.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas précisé les raisons des coupures en Crimée.
(©AFP / 01 septembre 2014 09h23)
romandie.com
Ne font que récolter ce qu'ils ont semé!!
Les plus à plaindre sont ceux qui n'ont pas choisit le "camps russe".
Re: En Crimée
La Russie interdit la langue ukrainienne dans les écoles en Crimée
Denys Kolesnyk / août 14, 2014
L’administration d’occupation russe en Crimée déclare que les programmes scolaires en langue ukrainienne ne seront plus enseignés dans les classes des écoles primaires de la péninsule.
« Sur le territoire du District fédéral russe de Crimée les écoles primaires n’auront plus de cours avec le programme scolaire en langue ukrainienne. » – a déclaré Natalia Gontcharova, soi-disant Ministre de l’éducation de la péninsule précédemment annexée.
Selon elle, les parents des élèves ont demandé un programme scolaire en langue russe, mais dans les arrondissements des Tatars de Crimée, les habitants souhaitent que leurs enfants suivent le programme en langue tatar de Crimée.
Elle a également ajouté, qu’une exception peut être faite pour l’école ex-ukrainiennne à Simferopol, où plus d’un quart des parents ont demandé d’avoir les programmes scolaires en langue ukrainienne pour leurs enfants.
Cela n’est pas le premier cas de politique anti-ukrainienne des autorités d’occupation russe dans la péninsule de Crimée occupée. Plus tôt en mai, la langue ukrainienne a été interdite dans la seule école ukrainien en Crimée.
[Edit : Selon les statistiques officielles russes, il y a 2 millions (non-officiellement le chiffre est au moins deux fois plus élevé) d’Ukrainiens ethniques habitant en Russie. Cependant, il n’y a aucune école avec un programme scolaire en langue ukrainienne en Russie. Il y a environ 17% de Russes ethniques en Ukraine, il y a donc, environ 17% d’écoles enseignant un programme en langue russe en Ukraine. Cependant, la Russie n’arrête pas d’accuser l’Ukraine d’avoir violé les droits de la communauté russe.]
Denys Kolesnyk / août 14, 2014
L’administration d’occupation russe en Crimée déclare que les programmes scolaires en langue ukrainienne ne seront plus enseignés dans les classes des écoles primaires de la péninsule.
« Sur le territoire du District fédéral russe de Crimée les écoles primaires n’auront plus de cours avec le programme scolaire en langue ukrainienne. » – a déclaré Natalia Gontcharova, soi-disant Ministre de l’éducation de la péninsule précédemment annexée.
Selon elle, les parents des élèves ont demandé un programme scolaire en langue russe, mais dans les arrondissements des Tatars de Crimée, les habitants souhaitent que leurs enfants suivent le programme en langue tatar de Crimée.
Elle a également ajouté, qu’une exception peut être faite pour l’école ex-ukrainiennne à Simferopol, où plus d’un quart des parents ont demandé d’avoir les programmes scolaires en langue ukrainienne pour leurs enfants.
Cela n’est pas le premier cas de politique anti-ukrainienne des autorités d’occupation russe dans la péninsule de Crimée occupée. Plus tôt en mai, la langue ukrainienne a été interdite dans la seule école ukrainien en Crimée.
[Edit : Selon les statistiques officielles russes, il y a 2 millions (non-officiellement le chiffre est au moins deux fois plus élevé) d’Ukrainiens ethniques habitant en Russie. Cependant, il n’y a aucune école avec un programme scolaire en langue ukrainienne en Russie. Il y a environ 17% de Russes ethniques en Ukraine, il y a donc, environ 17% d’écoles enseignant un programme en langue russe en Ukraine. Cependant, la Russie n’arrête pas d’accuser l’Ukraine d’avoir violé les droits de la communauté russe.]
Caduce62- Messages : 15025
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Re: En Crimée
S'il n'y avait "que" ça:
Crimean Tatar HQ Vandalised: Mejlis building attacked in Russian-occupied Crimea
The main representative building of the Crimean Tatars has been vandalised. Cleaning staff discovered obscene graffiti at the Mejlis, the Crimean Tatar council in Simferopol http://uatoday.tv/,
Crimean Tatar HQ Vandalised: Mejlis building attacked in Russian-occupied Crimea
The main representative building of the Crimean Tatars has been vandalised. Cleaning staff discovered obscene graffiti at the Mejlis, the Crimean Tatar council in Simferopol http://uatoday.tv/,
Caduce62- Messages : 15025
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Re: En Crimée
Matt a écrit:Coupures massives d'électricité en Crimée, Kiev accusé de sabotage
Moscou - Des coupures massives d'électricité se sont produites dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs villes de Crimée, péninsule ukrainienne rattachée en mars par la Russie, les autorités locales accusant Kiev de sabotage, ont rapporté les agences russes.
L'Ukraine, qui assure quelque 80% des livraisons d'électricité en Crimée, a restreint ses livraisons à environ deux tiers à 19H00 GMT dimanche, selon le distributeur d'électricité local Crimenergo, cité par l'agence officielle Itar-Tass.
Les coupures ont notamment affecté les grandes villes comme Yalta ou Sébastopol, port d'attache de la Flotte russe de la mer Noire, selon la même source.
Pour sa part, le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, a accusé l'Ukraine de sabotage.
C'est un sabotage de plus de la part des autorités ukrainiennes, visant à faire échouer la rentrée scolaire en Crimée, a déclaré M. Aksionov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.
Lundi matin, l'électricité en Crimée a été entièrement rétablie, selon le site du ministère local des Situations d'urgence.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas précisé les raisons des coupures en Crimée.
(AFP / 01 septembre 2014 09h23)
romandie.com
Ne font que récolter ce qu'ils ont semé!!
Les plus à plaindre sont ceux qui n'ont pas choisit le "camps russe".
On vit une époque formidable !!! 115% des Criméens selon le Kremlin ont choisi le rattachement à la Russie. Le "Tsar" a promis une vie meilleure et tout et tout... et volià que ces salauds d'Ukrainiens non contents de voir leur territoire amputé au profit d'une puissance ennemie (car c'est la guerre) se permettent encore de couper leurs approvisionnements vers un territoire qui leur est interdit
Borde! ! C'est insupportable... Salauds d'Ukrainiens, và
Krispoluk- Messages : 9769
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Re: En Crimée
Liudmyla Strokova, Director of the Museum of Historical Treasures of Ukraine in Kyiv announced that the Allard Pierson Museum in Amsterdam has returned the collection of Scythian gold to Kyiv. The exhibits were brought to the Dutch museum from Crimea before the peninsula was annexed by Russia.
Strokova added that 19 exhibits, comprising 22 gold items, have been returned to Kyiv and will be featured as of September 9 in the exhibition “Crimea – the Golden Island in the Black Sea” at the Museum of Historical Treasures.
She also stated that more than 500 artifacts from Crimean museums still remain in the Netherlands, and it is not known where they will be returned.
The controversial collection of Crimean Scythian gold was brought to the Allard Pierson Museum in Amsterdam at the beginning of February 2014. After the annexation of Crimea by Russia, authorities in the Netherlands could not decide where to return the artifacts, so the exhibition was extended until the end of August.
The collection, worth 11.5 million euros, includes 22 gold, silver and bronze items, made from the 4th century BC to the first century AD. These items were organized into 19 exhibits, which include a gold helmet, a gold sword with scabbard and Sarmatian treasures.
Source: tvrain.ru, translated by Christine Chraibi
Strokova added that 19 exhibits, comprising 22 gold items, have been returned to Kyiv and will be featured as of September 9 in the exhibition “Crimea – the Golden Island in the Black Sea” at the Museum of Historical Treasures.
She also stated that more than 500 artifacts from Crimean museums still remain in the Netherlands, and it is not known where they will be returned.
The controversial collection of Crimean Scythian gold was brought to the Allard Pierson Museum in Amsterdam at the beginning of February 2014. After the annexation of Crimea by Russia, authorities in the Netherlands could not decide where to return the artifacts, so the exhibition was extended until the end of August.
The collection, worth 11.5 million euros, includes 22 gold, silver and bronze items, made from the 4th century BC to the first century AD. These items were organized into 19 exhibits, which include a gold helmet, a gold sword with scabbard and Sarmatian treasures.
Source: tvrain.ru, translated by Christine Chraibi
Caduce62- Messages : 15025
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Re: En Crimée
The pro-Russian speaker got a ‘warm’ greeting in one of the peninsula’s universities
On Tuesday, the speaker of the ‘Crimea State Council’ came to a Crimean-Tatar university, the Crimean Industrial Pedagogical University, where several dozen students greeted him with the Ukrainian anthem, reports journalist Osman Pashayev on his Facebook page.
“And though the hung tricolor in the university, about 30-40 students sang the Ukrainian anthem to Konstantinov’s face,” wrote Pashayev.
Source: TVi
Translated by Mariya Shcherbinina
http://euromaidanpress.com/2014/09/09/crimean-university-students-sing-the-ukrainian-anthem-to-konstantinovs-face/
On Tuesday, the speaker of the ‘Crimea State Council’ came to a Crimean-Tatar university, the Crimean Industrial Pedagogical University, where several dozen students greeted him with the Ukrainian anthem, reports journalist Osman Pashayev on his Facebook page.
“And though the hung tricolor in the university, about 30-40 students sang the Ukrainian anthem to Konstantinov’s face,” wrote Pashayev.
Source: TVi
Translated by Mariya Shcherbinina
http://euromaidanpress.com/2014/09/09/crimean-university-students-sing-the-ukrainian-anthem-to-konstantinovs-face/
Caduce62- Messages : 15025
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Re: En Crimée
AFP 15-09-2014 - 20:01
Washington ne reconnaît pas les élections en Crimée dimanche
Les Etats-Unis ont déclaré lundi ne pas reconnaître les élections législatives en Crimée de dimanche, premier scrutin organisé depuis le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne à la Russie.
"Les Etats-Unis continuent de condamner l'occupation et la prétendue annexion de ce territoire ukrainien qui viole la souveraineté de l'Ukraine et son intégrité territoriale", a affirmé la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, ajoutant que Washington "ne reconnaîtrait pas" les résultats du scrutin en Crimée, où avaient lieu des élections des gouverneurs organisées dans toute la Russie.
Washington ne reconnaît pas les élections en Crimée dimanche
Les Etats-Unis ont déclaré lundi ne pas reconnaître les élections législatives en Crimée de dimanche, premier scrutin organisé depuis le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne à la Russie.
"Les Etats-Unis continuent de condamner l'occupation et la prétendue annexion de ce territoire ukrainien qui viole la souveraineté de l'Ukraine et son intégrité territoriale", a affirmé la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, ajoutant que Washington "ne reconnaîtrait pas" les résultats du scrutin en Crimée, où avaient lieu des élections des gouverneurs organisées dans toute la Russie.
Caduce62- Messages : 15025
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Rien que de très logique et cohérent.
Pour "l'international", la Crimée fait toujours partie de l'Ukraine.
Donc pas question de reconnaitre des élections dans un autre pays que l'Ukraine.
Pour "l'international", la Crimée fait toujours partie de l'Ukraine.
Donc pas question de reconnaitre des élections dans un autre pays que l'Ukraine.
Re: En Crimée
La preuve, là où flotte encore le drapeau ukrainien à Simferopol:
Crimean Tatar Mejilis, last place where Ukrainian flag is flying in Crimea, blocked by Russian militia
irkeyshn
Crimean Tatar Mejilis, last place where Ukrainian flag is flying in Crimea, blocked by Russian militia
irkeyshn
Re: En Crimée
Manque pas d'air!!
Ukraine: la Russie va envoyer des renforts
La Russie va devoir déployer des renforts militaires en Crimée en raison de la crise en Ukraine et du renforcement de la présence militaire de troupes de l'Otan aux frontières, a annoncé aujourd'hui le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par l'agence Interfax.
"Le déploiement de forces en nombre approprié et autosuffisantes dans la direction de la Crimée est l'une de nos plus hautes priorités", a-t-il dit. "La situation en Ukraine connaît une vive escalade et la présence de forces militaires étrangères s'est accrue aux abords immédiats de nos frontières", a-t-il expliqué.
La Crimée, ancienne possession ukrainienne sur la mer Noire, a été annexée par la Russie en mars dernier à la suite d'un référendum d'autodétermination organisé dans des conditions dénoncées par Kiev et ses alliés occidentaux.
lefigaro.fr
Ukraine: la Russie va envoyer des renforts
La Russie va devoir déployer des renforts militaires en Crimée en raison de la crise en Ukraine et du renforcement de la présence militaire de troupes de l'Otan aux frontières, a annoncé aujourd'hui le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par l'agence Interfax.
"Le déploiement de forces en nombre approprié et autosuffisantes dans la direction de la Crimée est l'une de nos plus hautes priorités", a-t-il dit. "La situation en Ukraine connaît une vive escalade et la présence de forces militaires étrangères s'est accrue aux abords immédiats de nos frontières", a-t-il expliqué.
La Crimée, ancienne possession ukrainienne sur la mer Noire, a été annexée par la Russie en mars dernier à la suite d'un référendum d'autodétermination organisé dans des conditions dénoncées par Kiev et ses alliés occidentaux.
lefigaro.fr
Re: En Crimée
Retrait d'un accord qui n'a plus de raison d'être:
L'Ukraine quitte un accord avec la Russie sur la construction d'un pont en Crimée
L'Ukraine a mis un terme à un accord avec la Russie sur la construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch dans le sud de la péninsule de Crimée, a annoncé mercredi le ministre ukrainien du Cabinet des ministres Ostap Semerak.
"Nous avons résilié le contrat par l'adoption d'une décision en ce sens lors de la réunion du cabinet," a indiqué M. Semerak lors d'une conférence de presse.
M. Semerak a expliqué que cette décision avait été approuvée lors d'une réunion du gouvernement en mars dernier et entrait en vigueur en octobre, selon l'accord avec la Russie.
Kiev a informé Moscou de son retrait de l'accord il y a six mois par le biais de voies diplomatiques, a fait savoir le ministre ukrainien.
L'Ukraine et la Russie ont convenu en 2010 du projet de construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch, reliant la Crimée à la péninsule de Taman en Russie.
La république autonome ukrainienne de Crimée a été annexée à la Russie à la mi-mars suite à un référendum reconnu par Moscou et au cours duquel 96,77% des Criméens ont choisi de rejoindre la Russie.
Le référendum a été rejeté par les autorités ukrainiennes qui l'ont accusé d'être anticonstitutionnel.
cri.cn
L'Ukraine quitte un accord avec la Russie sur la construction d'un pont en Crimée
L'Ukraine a mis un terme à un accord avec la Russie sur la construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch dans le sud de la péninsule de Crimée, a annoncé mercredi le ministre ukrainien du Cabinet des ministres Ostap Semerak.
"Nous avons résilié le contrat par l'adoption d'une décision en ce sens lors de la réunion du cabinet," a indiqué M. Semerak lors d'une conférence de presse.
M. Semerak a expliqué que cette décision avait été approuvée lors d'une réunion du gouvernement en mars dernier et entrait en vigueur en octobre, selon l'accord avec la Russie.
Kiev a informé Moscou de son retrait de l'accord il y a six mois par le biais de voies diplomatiques, a fait savoir le ministre ukrainien.
L'Ukraine et la Russie ont convenu en 2010 du projet de construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch, reliant la Crimée à la péninsule de Taman en Russie.
La république autonome ukrainienne de Crimée a été annexée à la Russie à la mi-mars suite à un référendum reconnu par Moscou et au cours duquel 96,77% des Criméens ont choisi de rejoindre la Russie.
Le référendum a été rejeté par les autorités ukrainiennes qui l'ont accusé d'être anticonstitutionnel.
cri.cn
Re: En Crimée
Il est en effet devenu juridiquement sans objet, du fait de l'annexion de la Crimée par la Russie.Matt a écrit:Retrait d'un accord qui n'a plus de raison d'être:
L'Ukraine quitte un accord avec la Russie sur la construction d'un pont en Crimée
L'Ukraine a mis un terme à un accord avec la Russie sur la construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch dans le sud de la péninsule de Crimée, a annoncé mercredi le ministre ukrainien du Cabinet des ministres Ostap Semerak.
"Nous avons résilié le contrat par l'adoption d'une décision en ce sens lors de la réunion du cabinet," a indiqué M. Semerak lors d'une conférence de presse.
M. Semerak a expliqué que cette décision avait été approuvée lors d'une réunion du gouvernement en mars dernier et entrait en vigueur en octobre, selon l'accord avec la Russie.
Kiev a informé Moscou de son retrait de l'accord il y a six mois par le biais de voies diplomatiques, a fait savoir le ministre ukrainien.
L'Ukraine et la Russie ont convenu en 2010 du projet de construction d'un pont au dessus du détroit de Kertch, reliant la Crimée à la péninsule de Taman en Russie.
La république autonome ukrainienne de Crimée a été annexée à la Russie à la mi-mars suite à un référendum reconnu par Moscou et au cours duquel 96,77% des Criméens ont choisi de rejoindre la Russie.
Le référendum a été rejeté par les autorités ukrainiennes qui l'ont accusé d'être anticonstitutionnel.
cri.cn
Thuramir- Messages : 3675
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Crimée
Et les "soucis" continuent en Crimée:
Crimée : Vague de disparitions forcées
Des Tatars et des militants pro-Ukraine ont été portés disparus
(Berlin, le 7 octobre 2014) - Au moins sept personnes ont fait l’objet de disparitions forcées en Crimée depuis le mois de mai, dont deux personnes portées disparues le 27 septembre, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Parmi ces personnes figurent trois Tatars de Crimée et deux activistes pro-Ukraine. La population tatar de Crimée a dans l’ensemble ouvertement exprimé son opposé à l'annexion de cette république ukrainienne par la Russie en mars dernier. Deux autres Tatars de Crimée qui ne semblent pas avoir mené d’activités politiques ont en outre été récemment portés disparu ces derniers jours ; l’un des deux hommes a été retrouvé pendu le 6 octobre. Les autorités criméennes devraient rapidement ouvrir des enquêtes approfondies sur ces cas et traduire les responsables en justice, selon Human Rights Watch.
« Ces disparitions contribuent au climat d’angoisse et d’hostilité en Crimée à l’encontre de toutes les personnes, y compris les Tatars, qui sont perçues comme pro-Ukraine », a déclaré Yulia Gorbunova, chercheuse auprès de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « Les autorités criméennes devraient enquêter en suivant toutes les pistes possibles, y compris celles qui pourraient indiquer un éventuel rôle joué par des groupes paramilitaires ou par des forces de sécurité russes. »
Des forces d’«auto-défense» patrouillent en Crimée, en mars 2014.
© 2014 Reuters
Au cours des six derniers mois, les autorités criméennes ont accru progressivement leur pression sur des membres de la communauté tatar de Crimée. Les autorités ont lancé plusieurs avertissements au Mejlis (« assemblée »), l’organe qui représente les Tatars de Crimée à l’échelle locale et auprès de la communauté internationale, au sujet de ce qu’elles ont qualifié d’activités « extrémistes », y compris le maintien d’un drapeau ukrainien au siège du Mejlis
Timur Shaimardanov, « disparu » en Crimée le 26 mai 2014.
© Privé
Human Rights Watch a précédemment documenté divers abus commis en Crimée par des milices d’« auto-défense » et par des forces paramilitaires, y compris des agressions ainsi que des enlèvements de militants pro-ukrainiens.
Seiran Zinedinov, « disparu » en Crimée le 30 mai 2014.
© Privé
Crimée : Vague de disparitions forcées
Des Tatars et des militants pro-Ukraine ont été portés disparus
(Berlin, le 7 octobre 2014) - Au moins sept personnes ont fait l’objet de disparitions forcées en Crimée depuis le mois de mai, dont deux personnes portées disparues le 27 septembre, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Parmi ces personnes figurent trois Tatars de Crimée et deux activistes pro-Ukraine. La population tatar de Crimée a dans l’ensemble ouvertement exprimé son opposé à l'annexion de cette république ukrainienne par la Russie en mars dernier. Deux autres Tatars de Crimée qui ne semblent pas avoir mené d’activités politiques ont en outre été récemment portés disparu ces derniers jours ; l’un des deux hommes a été retrouvé pendu le 6 octobre. Les autorités criméennes devraient rapidement ouvrir des enquêtes approfondies sur ces cas et traduire les responsables en justice, selon Human Rights Watch.
« Ces disparitions contribuent au climat d’angoisse et d’hostilité en Crimée à l’encontre de toutes les personnes, y compris les Tatars, qui sont perçues comme pro-Ukraine », a déclaré Yulia Gorbunova, chercheuse auprès de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « Les autorités criméennes devraient enquêter en suivant toutes les pistes possibles, y compris celles qui pourraient indiquer un éventuel rôle joué par des groupes paramilitaires ou par des forces de sécurité russes. »
Des forces d’«auto-défense» patrouillent en Crimée, en mars 2014.
© 2014 Reuters
Au cours des six derniers mois, les autorités criméennes ont accru progressivement leur pression sur des membres de la communauté tatar de Crimée. Les autorités ont lancé plusieurs avertissements au Mejlis (« assemblée »), l’organe qui représente les Tatars de Crimée à l’échelle locale et auprès de la communauté internationale, au sujet de ce qu’elles ont qualifié d’activités « extrémistes », y compris le maintien d’un drapeau ukrainien au siège du Mejlis
Timur Shaimardanov, « disparu » en Crimée le 26 mai 2014.
© Privé
Human Rights Watch a précédemment documenté divers abus commis en Crimée par des milices d’« auto-défense » et par des forces paramilitaires, y compris des agressions ainsi que des enlèvements de militants pro-ukrainiens.
Seiran Zinedinov, « disparu » en Crimée le 30 mai 2014.
© Privé
La Crimée est-elle historiquement russe?
Voilà un texte du professeur Zoubov paru dans Vedomosti que j'ai traduit pour Boreas, comme ce texte est intemporel et écrit par un type qui a enseigné à Lomonossov, je le trouve très intéressant, voilà l'original:
http://www.vedomosti.ru/opinion/news/34155281/krym-nash?full#cut
La version traduite (+ annotation), Matt pourra faire une mise en page plus poussé, car je n'ai pas le temps:
Le début de la tragédie dans le sud-est de l'Ukraine a commencé par l'occupation de la Crimée, et ce, sans aucune effusion de sang russe. Début mars, la société russe ainsi que le peuple de Crimée exultaient, et le président russe Vladimir Poutine a déclaré de façon grandiloquente sur le navire Crimée de retour au port russe, (ndlr au "bercail" pourrait on dire en français, difficile de trouver un équivalent à cette expression, qui veut dire littéralement qu'il y a eu des changements mais que sa nature a toujours été la même, et l'expression "navire Crimée" fut utilisée par l'autre connard pour dire que la Crimée est comme un bateau qui revient d'un long voyage) : "La Crimée a toujours été, et est redevenue russe!" ces mots, sont répétés comme un mantra.
Toutefois, annexer une province étrangère, même sous les prétextes les plus spécieux, ne passe jamais discrétement et calmement. Entre l'envahisseur et la victime il y a un conflit, qui dure depuis parfois des décennies et qui a déjà couté des millions de vies. Rappelons le litige entre l'Allemagne et la France pour l'Alsace, entre l'Autriche et la Serbie en Bosnie. Le Donbass est ni plus ni moins qu'une continuation directe de la politique russe en Crimée, sauf que le résultat est beaucoup plus sanglant. (ndlr les accords de temps, de ponctuation, sont différents des notres pour appuyer sur une même chose) Mais est ce que c'était la peine de commencer par la Crimée?
Si la Crimée a toujours été notre, et à donc été volé habillement par l'Ukraine "comme un sac de pomme de terre" (ndlr: expression populaire, chez nous on dirait des voleurs de poules) , il est alors clair que cette injustice doit être corrigée. Mais on pouvait faire cela sans avoir à jouer la comédie des petits hommes verts bien élevés (ndlr la propagande faisait dire aux vieux de Crimée que les soldats russes étaient extrêmement polis et bien élevés) mais plutôt en cherchant à rétablir la justice devant les tribunaux internationaux. Le cas de la Crimée aurait pu soulever la question du retrait de l'Ukraine de la péninsule, comme de l'Ecosse à quitter le Royaume Uni, tout comme la Catalogne de quitter l'Espagne. Certes, c'est un long processus, et le résultat n'est pas connu à l'avance. Mais sans ces procédures internationales longues et ennuyeuses élaborées au XXI ème siècle, on regresse vers les "solutions rapides" expérimentées dans la première partie du XXème siècle et qui ont divisé le monde. (ndlr inutile de préciser plus... J'ai préféré adapter la ponctuation pour que ce soit plus agréable à lire, le style de cet auteur m'apparaît comme trop brutal pour un lecteur français)
Oui, si la Crimée avait été la victime d'un génocide du peuple russe, alors entrerait en ligne de compte la résolution de l'ONU 2625 datant de 1970 sur le droit des peuples à l'autodétermination dans des conditions qui menacent leur survie. Mais en Crimée ukrainienne, il n'y avait pas de génocide. Pas de résidents russes de Crimée tués, ou expulsés dans des lieux jugés inhospitaliers. Aucune hostilité concernant les familles et les enfants. Il y avait seulement quelques problèmes avec la langue russe dans la sphère officielle (ndlr le 1er ministre de Ianou, Mikola Azarov, était régulièrement tancé et critiqué pour sa méconnaissance de la langue ukrainienne qu'il parlait avec un accent horrible, mais à part ça, quelques braves gens vont encore nous assurer que les gens qui parlent russes comprennent et parlent l'ukrainien et vice/versa). Entre la douce et légère discrimination linguistique (ndlr le russe avait statut officiel de langue régionale dans tous les oblasts russophones) , et le génocide, il y a une distance pour le moins énorme.
Si on ne peut pas expliquer par un génocide la séparation de l'Ukraine et de la Crimée pour que celle-ci rejoigne la Russie, alors existe-t-il peut être des arguments historiques incontestables? Arguments qui sont au nombre de 3:
- la Crimée a toujours été russe
- la Crimée a donné son sang russe dans les nombreuses guerres (ndlr: la traduction littérale, c'est "arrosée"...)
- le transfert de la Crimée à l'Ukraine est illégal (ndlr: !!!!!)
Essayons de voir ce qu'il en est.
Dans les temps médiévaux, la Crimée fut détenue par de nombreux états et ses terres ont donné naissance a beaucoup de peuplades. La Russie n'existait pas encore, et rouss (ndlr la Rouss est la plus ancienne entité politique commune à l'histoire des trois états slaves orientaux modernes : Biélorussie, Russie et Ukraine, ce qui, par raccourci, fait dire à certains que l'Ukraine, c'est la Rouss, donc la Russie) et slaves sont apparus en très petites quantités en Crimée. Au XIème siècle, la péninsule de Taman ( péninsule face à Kertch, le Kuban d'aujourd'hui) était contrôlée par la cité de Tmutarakan qui avait à sa tête Rurik (ndlr http://fr.wikipedia.org/wiki/Riourik prince de Novgorod, un viking ou en tout cas un assimilé à un viking, les slaves, de leur propres aveu étant incapables de se gouverner eux-mêmes, ont demandé aux danois/suédois/finnois d'aujourd'hui de leur donner des princes pour gouverner, ce qui a donné entre autre la dynastie de la Rouss kiévienne. C'est hyper pointu à expliquer, et je simplifie un max). Il possédait une partie de l'est de la Crimée et était apparement un vassal de Constantinople. Mais l'affaiblissement de cet Empire depuis l'antiquité suggère plutôt des droits en faveur de Kiev que de Moscou (ndlr: qui n'existait pas encore à l'époque!!). Après tout, Moscou n'était pas là pour décider, Kiev étant la "mère des villes russes".
Ensuite, la Crimée fut à Byzance ce que les mongols furent à la Horde d'Or. Constantinople a dominé toute la seconde moitié du XIIIème siècle. Puis ce furent les génois. A l'été 1475, l'Empire ottoman a conquis la Crimée. Leurs possessions allèrent jusqu'à la steppe de la péninsule de la mer d'Azov, et le Khanat de Crimée devint leur vassal. Toute une partie de la côte sud tomba directement sous leur possession. La population de Crimée était alors très hétéroclite, il y avait beaucoup de grecs, d'italiens, des juifs, des arméniens, des slaves... La steppe renfermait des populations majoritairement mongoloïdes (ndlr: inutile de préciser que ce terme n'a rien de péjoratif) qui vivaient dans les montagnes et la cote caucasienne. Sur la péninsule vécurent différentes confessions, des musulmans, des chrétiens et des juifs, et c'est ainsi qu'apparurent les Tatars. Mais ce monde merveilleux russe était totalement absent de Crimée jusqu'au mois d'avril 1783.
C'est alors que la Crimée a été annexé par l'empire russe. La capture du Khanat de Crimée par la Russie fut sanglante. La population autochtone de Crimée a largement émigré vers la Turquie qui partageait la même foi en raison de la cruauté des nouvelles autorités, et ce mouvement perdura jusqu'à la fin du XVIIIème. Au travers du traité de Küçük Kaynarca (ndlr: je te conseille de lire la fiche wiki http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_K%C3%BC%C3%A7%C3%BCk_Kaynarca qui donne la base de ce qu'est ce traité de paix, il met fin à la guerre entre empire ottoman et Russie, qui consacre le passage de la Crimée sous pavillon russe, mais surtout, ce traité légitime le droit d'ingérence sous prétexte humanitaire, il est très important dans l'histoire russe car signé par un illustre personnage, Potemkine) avec la Turquie en 1774, le prince Potemkine protégea les droits des autres religions. Si bien que beaucoup d'entre eux ont été ré-installé de force sur des terrains au Nord de la Mer Noire, et que beaucoup d'autres déjà installés auparavant se sont convertis sous la contrainte à l'Islam, de peur d'être expulsé (ndlr au vu des différents flux et reflux, il valait mieux faire parti de la religion dominante pour pas finir à poil). Jusque dans les années 1930, de nombreux villages Tatars de Crimée disposaient de 2 cimetières: un musulman et un autre chrétien plus ancien. Les anciens expliquaient au plus jeune: "il est nécessaire de prendre soin de l'autre, le chrétien, car c'est là que nos ancêtres sont enterrés"
La domination russe en Crimée ne rencontrait pas la bénédiction des autochtones. Les communautés musulmanes ont perdu la propriété de l'eau et de la terre, qui sont passés entre les mains des nobles russes ou de l'Etat. De statut de propriétaires, les autochtones sont devenus locataires. De Catherine II à Alexandre II, soit sur une durée de 100 ans, plus de 900 000 musulmans disparurent de Crimée. A leur place, vinrent les chrétiens de l'empire ottoman, bulgares, grecs, arméniens. De Russie, d'Allemagne et d'Autriche sont arrivés des colons allemands.
Une situation similaire existe en Abkhazie et la côte du Caucase: au XIXème siècle les populations musulmanes souffrant de l'oppression et de la servitude confessionnelle quittaient ces territoires en masse pour rejoindre l'Empire ottoman (ndlr: le principe de servitude confessionnelle était courant à l'époque des tsars car ceux-ci sont considérés également comme des chefs religieux et sont donc tout puissant, de plus, le servage a touché du XVIIème au XVIIIème siècle des millions de russes) et ont instauré le multi-tribalisme chrétien (Anatolie, Balkans et d'autres provinces de l'empire russe). Les Tatars de Crimée constituaient 86,7% de la population en 1795, 35,6% en 1897, moins de 25% en 1920, pour tomber à 19,4% en 1939.
En outre, il faut bien garder à l'esprit que l'empire russe du XVIII-XIXème siècle et la Russie d'aujourd'hui, n'ont rien de comparable, ce n'est pas le même état. Après tout, l'empire comprenait non seulement le territoire de la Russie moderne, mais aussi une grande partie du territoire de l'Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Caucase, les pays baltes, même la Finlande et la Pologne. Et toutes ses nations ont dû arroser de leur sueur et de leur sang la terre de Crimée pour la soumettre à la domination russe. N'y avait-il pas, au cours de la guerre de Crimée de 1853-1856 dans l'armée russe, des allemands de la Baltique, des géorgiens, des ukrainiens, des biélorusses, des polonais?
L'empire russe était un pays constitués de plusieurs nations, et la Fédération de Russie ne peut guère prétendre à aucune terre sous prétexte qu'elles faisaient autrefois partie de l'empire des Romanov. Les bolcheviks eux-mêmes ont renoncé à l'héritage de l'empire russe, et ont annoncé la construction d'un état de travailleurs et de paysans, qui ont conquis leur territoire partagé en plusieurs Etats formellement indépendants, unis en une union apparemment volontaire.
Les frontières entre ces Etats ont changé à plusieurs reprises. La République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie (ndlr RSFSR, ce n'est pas l'URSS, c'est l'entité qui représentait la Russie parmi les 15 républiques soviétiques que composaient l'URSS, et donc, qui controlait de facto cet entité) a octroyé le Kirghizistan au Kazakhstan. La RSS de Lituanie fut associée à celle de Biélorussie pour ne faire qu'une république soviétique comprenant Vitebsk et la région de Moguilev (ndlr 1919, http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_socialiste_sovi%C3%A9tique_lituano-bi%C3%A9lorusse) . Et encore une autre fois, où la RSFSR inclus la Carélie dans sa composition et donne en 1954 la Crimée à l'Ukraine. Toutes ces manipulations sont peut êtres légitimes, mais ne consacrent pas la volonté des peuples qui habitent ces terres. Donc, le transfert de la Crimée à l'Ukraine n'est ni plus ni moins légitime que l'ensemble des actions des bolcheviks dans l'espace des pays conquis.
D'autres choses sont tout aussi importantes: les frontières, conditionnées à l'existence de l'URSS, furent confirmées à sa chute par les traités internationaux de la Fédération de Russie en décembre 1991. Le traité d'amitié (ndlr http://www.ridi.org/adi/199904a1.html important!) a officialisé la reconnaissance de la frontière en Crimée et donc l'abandon des prétentions russes sur l'Ukraine (ndlr: traité ratifié en 1999 par la Douma après d'intense tractations!). En ce qui concerne le nombre d'années de propriété formelle, on ne peut même pas comparer l'empire russe et l'empire ottoman tant c'est un monde différent. Mais même là, on se rend compte que l'empire ottoman a controlé la Crimée pendant 3 siècles, alors que la Russie l'a controlé pendant 134 années. La RSFSR dont la Fédération de Russie est l'héritière (ndlr: l'auteur veut dire sur le plan du droit international) a possédé la Crimée de 1920 à 1954, soit 34ans. Et la RSS d'Ukraine, dont descend l'Ukraine d'aujourd'hui, 60 ans (1954-2014).
En Crimée, sous le régime soviétique, de nombreux crimes ont été commis contre les Tatars de Crimée et tous les autres peuples indigènes de la péninsule, y compris les slaves. Capturée en novembre 1920, les bolcheviks ont massacré en Crimée les russes blancs du général Wrangel ainsi que de nombreux sympathisants (ndlr: http://fr.wikipedia.org/wiki/Piotr_Nikola%C3%AFevitch_Wrangel), tuant ainsi 60 000 personnes. Par la suite, la famine organisée par les bolcheviks de 1921 à 1922 couta la vie à 80 000 autres personnes, dont une majorité de Tatars.
La collectivisation a conduit à la mort et la déportation forcée de quelques dizaines de milliers de personnes de toutes nationalités. En aout 1941, 63 000 allemands furent expulsés de Crimée, puis en janvier/février 1942, ce fut au tour de 700 italiens, lointains descendants des génois de l'époque médiévale. Du mois de mai au mois d'aout 1944, tous les Tatars de Crimée furent déportés, au nombre de 191 000 personnes (sur décision de Staline, malgré la résistance héroïque de Sevastopol et de l'ensemble de la péninsule face à l'envahisseur nazi, résistance qui doit beaucoup aux tatars, merci le petit père), des grecs (15040), des bulgares (12242) des arméniens (9600), des turcs et des perses (3650). Beaucoup sont morts sur le chemin de la déportation, et encore plus sur place à cause des conditions de vie difficile.
A ce moment là, la population de Crimée fut divisée par 3. En 1939, vivaient 1 126 000 personnes dans la péninsule. En septembre 1944, 379 000. Ensuite, la Crimée se peupla de nouveau. Dans les maisons vides prirent place des anciens combattants, officiers démobilisés de l'armée soviétique, le NKVD, les commissaires politiques (ndlr: des bons petits cocos sur qui ont pouvait compter, les colons idéaux). Tous les groupes ethniques historiques ont disparu. C'est seulement dans les années 1980 que les exilés survivants ont commencé à revenir, leurs enfants et petits-enfants. Mais leurs terres et leurs maisons étaient habitées par d'autres personnes. Entre les rapatriés et les colons (ndlr, l'auteur parle de migrants, mais par souci de compréhension, le terme français le plus adéquat français est colon) des conflits violents virent le jour.
Et maintenant "Notre Crimée". (ndlr: putain de slogan dont ils ont gavé les russes et qui m'a cassé les oreilles pendant des mois) A cause de cela, il y a la guerre en Ukraine, et la Russie est devenu un état voyou. Y a t il un moyen d'éviter cela? Oui, mais à notre avis, il faut renoncer à posséder des terres qui nous ont un temps appartenu et privilégier la volonté des personnes qui y vivent, ce qui consiste à les laisser maitre de leurs destin.
Auteur - docteur en sciences historiques, professeur, rédacteur en chef de "Histoire de la Russie, du XXe siècle"
Edit: mise en page pour une plus grande lisibilité
http://www.vedomosti.ru/opinion/news/34155281/krym-nash?full#cut
La version traduite (+ annotation), Matt pourra faire une mise en page plus poussé, car je n'ai pas le temps:
Le début de la tragédie dans le sud-est de l'Ukraine a commencé par l'occupation de la Crimée, et ce, sans aucune effusion de sang russe. Début mars, la société russe ainsi que le peuple de Crimée exultaient, et le président russe Vladimir Poutine a déclaré de façon grandiloquente sur le navire Crimée de retour au port russe, (ndlr au "bercail" pourrait on dire en français, difficile de trouver un équivalent à cette expression, qui veut dire littéralement qu'il y a eu des changements mais que sa nature a toujours été la même, et l'expression "navire Crimée" fut utilisée par l'autre connard pour dire que la Crimée est comme un bateau qui revient d'un long voyage) : "La Crimée a toujours été, et est redevenue russe!" ces mots, sont répétés comme un mantra.
Toutefois, annexer une province étrangère, même sous les prétextes les plus spécieux, ne passe jamais discrétement et calmement. Entre l'envahisseur et la victime il y a un conflit, qui dure depuis parfois des décennies et qui a déjà couté des millions de vies. Rappelons le litige entre l'Allemagne et la France pour l'Alsace, entre l'Autriche et la Serbie en Bosnie. Le Donbass est ni plus ni moins qu'une continuation directe de la politique russe en Crimée, sauf que le résultat est beaucoup plus sanglant. (ndlr les accords de temps, de ponctuation, sont différents des notres pour appuyer sur une même chose) Mais est ce que c'était la peine de commencer par la Crimée?
Si la Crimée a toujours été notre, et à donc été volé habillement par l'Ukraine "comme un sac de pomme de terre" (ndlr: expression populaire, chez nous on dirait des voleurs de poules) , il est alors clair que cette injustice doit être corrigée. Mais on pouvait faire cela sans avoir à jouer la comédie des petits hommes verts bien élevés (ndlr la propagande faisait dire aux vieux de Crimée que les soldats russes étaient extrêmement polis et bien élevés) mais plutôt en cherchant à rétablir la justice devant les tribunaux internationaux. Le cas de la Crimée aurait pu soulever la question du retrait de l'Ukraine de la péninsule, comme de l'Ecosse à quitter le Royaume Uni, tout comme la Catalogne de quitter l'Espagne. Certes, c'est un long processus, et le résultat n'est pas connu à l'avance. Mais sans ces procédures internationales longues et ennuyeuses élaborées au XXI ème siècle, on regresse vers les "solutions rapides" expérimentées dans la première partie du XXème siècle et qui ont divisé le monde. (ndlr inutile de préciser plus... J'ai préféré adapter la ponctuation pour que ce soit plus agréable à lire, le style de cet auteur m'apparaît comme trop brutal pour un lecteur français)
Oui, si la Crimée avait été la victime d'un génocide du peuple russe, alors entrerait en ligne de compte la résolution de l'ONU 2625 datant de 1970 sur le droit des peuples à l'autodétermination dans des conditions qui menacent leur survie. Mais en Crimée ukrainienne, il n'y avait pas de génocide. Pas de résidents russes de Crimée tués, ou expulsés dans des lieux jugés inhospitaliers. Aucune hostilité concernant les familles et les enfants. Il y avait seulement quelques problèmes avec la langue russe dans la sphère officielle (ndlr le 1er ministre de Ianou, Mikola Azarov, était régulièrement tancé et critiqué pour sa méconnaissance de la langue ukrainienne qu'il parlait avec un accent horrible, mais à part ça, quelques braves gens vont encore nous assurer que les gens qui parlent russes comprennent et parlent l'ukrainien et vice/versa). Entre la douce et légère discrimination linguistique (ndlr le russe avait statut officiel de langue régionale dans tous les oblasts russophones) , et le génocide, il y a une distance pour le moins énorme.
Si on ne peut pas expliquer par un génocide la séparation de l'Ukraine et de la Crimée pour que celle-ci rejoigne la Russie, alors existe-t-il peut être des arguments historiques incontestables? Arguments qui sont au nombre de 3:
- la Crimée a toujours été russe
- la Crimée a donné son sang russe dans les nombreuses guerres (ndlr: la traduction littérale, c'est "arrosée"...)
- le transfert de la Crimée à l'Ukraine est illégal (ndlr: !!!!!)
Essayons de voir ce qu'il en est.
Dans les temps médiévaux, la Crimée fut détenue par de nombreux états et ses terres ont donné naissance a beaucoup de peuplades. La Russie n'existait pas encore, et rouss (ndlr la Rouss est la plus ancienne entité politique commune à l'histoire des trois états slaves orientaux modernes : Biélorussie, Russie et Ukraine, ce qui, par raccourci, fait dire à certains que l'Ukraine, c'est la Rouss, donc la Russie) et slaves sont apparus en très petites quantités en Crimée. Au XIème siècle, la péninsule de Taman ( péninsule face à Kertch, le Kuban d'aujourd'hui) était contrôlée par la cité de Tmutarakan qui avait à sa tête Rurik (ndlr http://fr.wikipedia.org/wiki/Riourik prince de Novgorod, un viking ou en tout cas un assimilé à un viking, les slaves, de leur propres aveu étant incapables de se gouverner eux-mêmes, ont demandé aux danois/suédois/finnois d'aujourd'hui de leur donner des princes pour gouverner, ce qui a donné entre autre la dynastie de la Rouss kiévienne. C'est hyper pointu à expliquer, et je simplifie un max). Il possédait une partie de l'est de la Crimée et était apparement un vassal de Constantinople. Mais l'affaiblissement de cet Empire depuis l'antiquité suggère plutôt des droits en faveur de Kiev que de Moscou (ndlr: qui n'existait pas encore à l'époque!!). Après tout, Moscou n'était pas là pour décider, Kiev étant la "mère des villes russes".
Ensuite, la Crimée fut à Byzance ce que les mongols furent à la Horde d'Or. Constantinople a dominé toute la seconde moitié du XIIIème siècle. Puis ce furent les génois. A l'été 1475, l'Empire ottoman a conquis la Crimée. Leurs possessions allèrent jusqu'à la steppe de la péninsule de la mer d'Azov, et le Khanat de Crimée devint leur vassal. Toute une partie de la côte sud tomba directement sous leur possession. La population de Crimée était alors très hétéroclite, il y avait beaucoup de grecs, d'italiens, des juifs, des arméniens, des slaves... La steppe renfermait des populations majoritairement mongoloïdes (ndlr: inutile de préciser que ce terme n'a rien de péjoratif) qui vivaient dans les montagnes et la cote caucasienne. Sur la péninsule vécurent différentes confessions, des musulmans, des chrétiens et des juifs, et c'est ainsi qu'apparurent les Tatars. Mais ce monde merveilleux russe était totalement absent de Crimée jusqu'au mois d'avril 1783.
C'est alors que la Crimée a été annexé par l'empire russe. La capture du Khanat de Crimée par la Russie fut sanglante. La population autochtone de Crimée a largement émigré vers la Turquie qui partageait la même foi en raison de la cruauté des nouvelles autorités, et ce mouvement perdura jusqu'à la fin du XVIIIème. Au travers du traité de Küçük Kaynarca (ndlr: je te conseille de lire la fiche wiki http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_K%C3%BC%C3%A7%C3%BCk_Kaynarca qui donne la base de ce qu'est ce traité de paix, il met fin à la guerre entre empire ottoman et Russie, qui consacre le passage de la Crimée sous pavillon russe, mais surtout, ce traité légitime le droit d'ingérence sous prétexte humanitaire, il est très important dans l'histoire russe car signé par un illustre personnage, Potemkine) avec la Turquie en 1774, le prince Potemkine protégea les droits des autres religions. Si bien que beaucoup d'entre eux ont été ré-installé de force sur des terrains au Nord de la Mer Noire, et que beaucoup d'autres déjà installés auparavant se sont convertis sous la contrainte à l'Islam, de peur d'être expulsé (ndlr au vu des différents flux et reflux, il valait mieux faire parti de la religion dominante pour pas finir à poil). Jusque dans les années 1930, de nombreux villages Tatars de Crimée disposaient de 2 cimetières: un musulman et un autre chrétien plus ancien. Les anciens expliquaient au plus jeune: "il est nécessaire de prendre soin de l'autre, le chrétien, car c'est là que nos ancêtres sont enterrés"
La domination russe en Crimée ne rencontrait pas la bénédiction des autochtones. Les communautés musulmanes ont perdu la propriété de l'eau et de la terre, qui sont passés entre les mains des nobles russes ou de l'Etat. De statut de propriétaires, les autochtones sont devenus locataires. De Catherine II à Alexandre II, soit sur une durée de 100 ans, plus de 900 000 musulmans disparurent de Crimée. A leur place, vinrent les chrétiens de l'empire ottoman, bulgares, grecs, arméniens. De Russie, d'Allemagne et d'Autriche sont arrivés des colons allemands.
Une situation similaire existe en Abkhazie et la côte du Caucase: au XIXème siècle les populations musulmanes souffrant de l'oppression et de la servitude confessionnelle quittaient ces territoires en masse pour rejoindre l'Empire ottoman (ndlr: le principe de servitude confessionnelle était courant à l'époque des tsars car ceux-ci sont considérés également comme des chefs religieux et sont donc tout puissant, de plus, le servage a touché du XVIIème au XVIIIème siècle des millions de russes) et ont instauré le multi-tribalisme chrétien (Anatolie, Balkans et d'autres provinces de l'empire russe). Les Tatars de Crimée constituaient 86,7% de la population en 1795, 35,6% en 1897, moins de 25% en 1920, pour tomber à 19,4% en 1939.
En outre, il faut bien garder à l'esprit que l'empire russe du XVIII-XIXème siècle et la Russie d'aujourd'hui, n'ont rien de comparable, ce n'est pas le même état. Après tout, l'empire comprenait non seulement le territoire de la Russie moderne, mais aussi une grande partie du territoire de l'Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Caucase, les pays baltes, même la Finlande et la Pologne. Et toutes ses nations ont dû arroser de leur sueur et de leur sang la terre de Crimée pour la soumettre à la domination russe. N'y avait-il pas, au cours de la guerre de Crimée de 1853-1856 dans l'armée russe, des allemands de la Baltique, des géorgiens, des ukrainiens, des biélorusses, des polonais?
L'empire russe était un pays constitués de plusieurs nations, et la Fédération de Russie ne peut guère prétendre à aucune terre sous prétexte qu'elles faisaient autrefois partie de l'empire des Romanov. Les bolcheviks eux-mêmes ont renoncé à l'héritage de l'empire russe, et ont annoncé la construction d'un état de travailleurs et de paysans, qui ont conquis leur territoire partagé en plusieurs Etats formellement indépendants, unis en une union apparemment volontaire.
Les frontières entre ces Etats ont changé à plusieurs reprises. La République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie (ndlr RSFSR, ce n'est pas l'URSS, c'est l'entité qui représentait la Russie parmi les 15 républiques soviétiques que composaient l'URSS, et donc, qui controlait de facto cet entité) a octroyé le Kirghizistan au Kazakhstan. La RSS de Lituanie fut associée à celle de Biélorussie pour ne faire qu'une république soviétique comprenant Vitebsk et la région de Moguilev (ndlr 1919, http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_socialiste_sovi%C3%A9tique_lituano-bi%C3%A9lorusse) . Et encore une autre fois, où la RSFSR inclus la Carélie dans sa composition et donne en 1954 la Crimée à l'Ukraine. Toutes ces manipulations sont peut êtres légitimes, mais ne consacrent pas la volonté des peuples qui habitent ces terres. Donc, le transfert de la Crimée à l'Ukraine n'est ni plus ni moins légitime que l'ensemble des actions des bolcheviks dans l'espace des pays conquis.
D'autres choses sont tout aussi importantes: les frontières, conditionnées à l'existence de l'URSS, furent confirmées à sa chute par les traités internationaux de la Fédération de Russie en décembre 1991. Le traité d'amitié (ndlr http://www.ridi.org/adi/199904a1.html important!) a officialisé la reconnaissance de la frontière en Crimée et donc l'abandon des prétentions russes sur l'Ukraine (ndlr: traité ratifié en 1999 par la Douma après d'intense tractations!). En ce qui concerne le nombre d'années de propriété formelle, on ne peut même pas comparer l'empire russe et l'empire ottoman tant c'est un monde différent. Mais même là, on se rend compte que l'empire ottoman a controlé la Crimée pendant 3 siècles, alors que la Russie l'a controlé pendant 134 années. La RSFSR dont la Fédération de Russie est l'héritière (ndlr: l'auteur veut dire sur le plan du droit international) a possédé la Crimée de 1920 à 1954, soit 34ans. Et la RSS d'Ukraine, dont descend l'Ukraine d'aujourd'hui, 60 ans (1954-2014).
En Crimée, sous le régime soviétique, de nombreux crimes ont été commis contre les Tatars de Crimée et tous les autres peuples indigènes de la péninsule, y compris les slaves. Capturée en novembre 1920, les bolcheviks ont massacré en Crimée les russes blancs du général Wrangel ainsi que de nombreux sympathisants (ndlr: http://fr.wikipedia.org/wiki/Piotr_Nikola%C3%AFevitch_Wrangel), tuant ainsi 60 000 personnes. Par la suite, la famine organisée par les bolcheviks de 1921 à 1922 couta la vie à 80 000 autres personnes, dont une majorité de Tatars.
La collectivisation a conduit à la mort et la déportation forcée de quelques dizaines de milliers de personnes de toutes nationalités. En aout 1941, 63 000 allemands furent expulsés de Crimée, puis en janvier/février 1942, ce fut au tour de 700 italiens, lointains descendants des génois de l'époque médiévale. Du mois de mai au mois d'aout 1944, tous les Tatars de Crimée furent déportés, au nombre de 191 000 personnes (sur décision de Staline, malgré la résistance héroïque de Sevastopol et de l'ensemble de la péninsule face à l'envahisseur nazi, résistance qui doit beaucoup aux tatars, merci le petit père), des grecs (15040), des bulgares (12242) des arméniens (9600), des turcs et des perses (3650). Beaucoup sont morts sur le chemin de la déportation, et encore plus sur place à cause des conditions de vie difficile.
A ce moment là, la population de Crimée fut divisée par 3. En 1939, vivaient 1 126 000 personnes dans la péninsule. En septembre 1944, 379 000. Ensuite, la Crimée se peupla de nouveau. Dans les maisons vides prirent place des anciens combattants, officiers démobilisés de l'armée soviétique, le NKVD, les commissaires politiques (ndlr: des bons petits cocos sur qui ont pouvait compter, les colons idéaux). Tous les groupes ethniques historiques ont disparu. C'est seulement dans les années 1980 que les exilés survivants ont commencé à revenir, leurs enfants et petits-enfants. Mais leurs terres et leurs maisons étaient habitées par d'autres personnes. Entre les rapatriés et les colons (ndlr, l'auteur parle de migrants, mais par souci de compréhension, le terme français le plus adéquat français est colon) des conflits violents virent le jour.
Et maintenant "Notre Crimée". (ndlr: putain de slogan dont ils ont gavé les russes et qui m'a cassé les oreilles pendant des mois) A cause de cela, il y a la guerre en Ukraine, et la Russie est devenu un état voyou. Y a t il un moyen d'éviter cela? Oui, mais à notre avis, il faut renoncer à posséder des terres qui nous ont un temps appartenu et privilégier la volonté des personnes qui y vivent, ce qui consiste à les laisser maitre de leurs destin.
Auteur - docteur en sciences historiques, professeur, rédacteur en chef de "Histoire de la Russie, du XXe siècle"
Edit: mise en page pour une plus grande lisibilité
Dernière édition par tarkan le Sam 11 Oct - 14:48, édité 2 fois
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: En Crimée
Très éclairant et super à lire.
Beau travail de traduction Tarkan et un grand merci pour ton job.
Il n'y a pas que les Tatars et ceux du secteur touristique qui se plaignent:
“This is not why we went to Russia”: Sevastopol citizens outraged by low salaries in occupied Crimea
Workers of the local port fleet came to protest in front of the public office of the chairman of Yedinaya Rossiya Dmitry Medvedev on Lazarev square in Sevastopol, reports censor.NET citing New Region.
They have not yet reached the point of protesting and canceling passenger boat trips, however, such a prospect is not entirely impossible.
According to sailor Viktor Olifirov, who has worked for the port fleet for 40 years, the workers of the company are “in shock of how small their salaries have become.” “In Ukraine we got 8-10 thousand hryvnia per month. Now we have advance payments of 2 thousand rubles and another 2 thousand as our salaries,” the sailor laments. “This is not why we went to Russia!”
La suite sur euromaidanpress.com
Beau travail de traduction Tarkan et un grand merci pour ton job.
Il n'y a pas que les Tatars et ceux du secteur touristique qui se plaignent:
“This is not why we went to Russia”: Sevastopol citizens outraged by low salaries in occupied Crimea
Workers of the local port fleet came to protest in front of the public office of the chairman of Yedinaya Rossiya Dmitry Medvedev on Lazarev square in Sevastopol, reports censor.NET citing New Region.
They have not yet reached the point of protesting and canceling passenger boat trips, however, such a prospect is not entirely impossible.
According to sailor Viktor Olifirov, who has worked for the port fleet for 40 years, the workers of the company are “in shock of how small their salaries have become.” “In Ukraine we got 8-10 thousand hryvnia per month. Now we have advance payments of 2 thousand rubles and another 2 thousand as our salaries,” the sailor laments. “This is not why we went to Russia!”
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