Re: Et après?

[Matt]

Très bonne question, mais elle est générale ou plutôt commune à tous les réfugiés du monde . . .

[Thuramir]

Très bonne question, mais elle est générale ou plutôt commune à tous les réfugiés du monde . . .

Tout à fait ! La nature humaine reste ce qu'elle est, fondamentalement égoïste, avec des élans de solidarité quelquefois extraordinaires. L'humanité qui se déchire entre deux mouvements contradictoires.

[Matt]

Deux analyses intéressantes (en anglais):

La première de Semen Semenchenko sur la suite du cessez-le-feu:

Statement by Semen Semenchenko regarding the ceasefire announced on September 5, 2014



La seconde de radio svoboda à propos du futur de la Russie:

Putin ruins his own country. Will Russia survive until 2017?

[Thuramir]

Deux analyses intéressantes (en anglais):

La seconde de radio svoboda à propos du futur de la Russie:

Putin ruins his own country. Will Russia survive until 2017?

La seconde analyse me paraît quelque peu se fonder sur une thèse de quelqu'un qui cherche à se convaincre lui-même. Bien sûr, tous les scénarios sont possibles, mais pas très probables, et il est imprudent de fonder une politique sur des auto-certitudes !
D'ailleurs, une information militaire intéressante à propos de l'Arctique et du grand nord de la Russie :
La Russie rétablit une base militaire dans l'Arctique

(Belga) La Russie a envoyé samedi six navires transportant du personnel et de l'équipement vers une base militaire de l'ère soviétique dans l'Arctique qu'elle rouvre pour renforcer sa présence dans la région, ont rapporté les agences de presse russes.
Moscou est en train de renforcer sa présence militaire dans cette région riche en hydrocarbures, également convoitées par d'autres pays comme le Canada et la Norvège.
Le président Vladimir Poutine avait ordonnée en septembre dernier la réouverture de cette base située dans l'archipel des îles de Nouvelle-Sibérie, dans l'est de l'Arctique, et abandonnée en 1993.
Il avait justifié à l'époque cette décision par la nécessité de pouvoir surveiller la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux.
La flotte, qui a quitté samedi le port de Severomorsk, en Russie septentrionale, comprend deux importants navires de débarquement et sera accompagnée par plusieurs brise-glaces, a indiqué un porte-parole de la région militaire de l'Ouest, Vadim Serga, à l'agence Itar-Tass.
"La mission principale de cette expédition, assurée par les bateaux de la flotte du Nord dans l'Arctique, consiste à fournir du personnel, du matériel et des fournitures pour le premier détachement qui occupera dès cette année la nouvelle base permanente sur les îles de Nouvelle-Sibérie", a précisé le commandant de la flotte du Nord, l'amiral Vladimir Korolev.
En septembre dernier, un détachement de navires militaires russes, mené par le croiseur à propulsion nucléaire Piotr Veliki (Pierre le Grand), avait acheminé une première cargaison de matériel et d'équipements pour la reconstruction de la base et de son aérodrome, dans une région où le températures peuvent descendre jusqu'à -50°C.
(Belga)

[Matt]

Toujours la "politique expansionniste" de la Russie . . .

[Caduce62]

Conséquences écologiques de la guerre dans le Donbass :

http://euromaidanpress.com/2014/09/11/minister-of-ecology-russian-troops-are-ruining-donbas-environment/

[Matt]

malheureusement trop vrai.
Et s'il n"y avait que ça? 
C'est un vrai désastre dans le Dombass et qui va payer? La Russie, j'en doute bien!!!
Toujours la honte sur Poutine 

[Matt]

La loi de "lustration" en quelques mots:

Ukraine: une loi destinée à faire le ménage dans l’appareil d’Etat


L’heure de la purge dans les cercles du pouvoir ukrainien a semble-t-il sonné. Le Parlement a adopté une loi très attendue par les manifestants pro-européens de la place Maïdan. La loi dite de lustration doit permettre de faire un grand nettoyage au sein des instances dirigeantes.

Un million de fonctionnaires seront concernés, leur loyauté sera évaluée, a déclaré le chef du gouvernement ukrainien. Arseni Iatseniouk a donné l’ordre de vérifier le passé de tous les ministres et de leurs adjoints.

Hauts fonctionnaires, mais aussi magistrats ou forces de l’ordre. Il s’agit d’effectuer une véritable purge de l’appareil étatique ukrainien en écartant des cercles du pouvoir les personnes qui ont pu être impliquées dans des crimes ou des affaires de corruption commis par l’ancien système politique. « Tous ceux qui travaillaient à l'époque du président Viktor Ianoukovitch sont concernés par cette loi », a résumé Arseni Iatseniouk.

Les députés, le président et Ioulia Timochenko exemptés

La procédure de vérification concernera aussi aux nouvelles recrues, dont on devra vérifier si elles n’ont pas été compromises par le passé. Le président du Parlement a précisé que la loi ne n’appliquerait pas aux députés ni au chef de l’État, ni à Ioulia Timochenko, l’ancienne chef du gouvernement, condamnée pour abus de pouvoir en 2011.

La loi a été adoptée sous la pression de la rue qui elle n’a pas attendu le vote pour commencer à faire son ménage. À la sortie du Parlement à Kiev, une foule en colère s’en est prise au député Vitaly Zhuravsky. L’ancien membre du parti de Viktor Ianoukovitch s’est retrouvé jeté au fond d’une benne à ordures.

rfi.fr

Petite question:
Comment faire changer les mentalités?
Exemple, un inspecteur de police qui, plus que, double son salaire avec la corruption.
Comment va-t'il réagir sans "compensations"?

On peut faire voter toutes les lois qu'on veut, il faut traîter le mal à la racine.

[Tibo]

Les députés, le président et Ioulia Timochenko exemptés

Petite question:
Comment faire changer les mentalités?
Exemple, un inspecteur de police qui, plus que, double son salaire avec la corruption.
Comment va-t'il réagir sans "compensations"?

On peut faire voter toutes les lois qu'on veut, il faut traîter le mal à la racine.

Ca c'est la grande énigme, à fortiori dans une période de crise économique où le pouvoir d'achat des ukrainiens va être d'autant plus réduit.

[Thuramir]

La loi de "lustration" en quelques mots:

Ukraine: une loi destinée à faire le ménage dans l’appareil d’Etat

Les députés, le président et Ioulia Timochenko exemptés

La procédure de vérification concernera aussi aux nouvelles recrues, dont on devra vérifier si elles n’ont pas été compromises par le passé. Le président du Parlement a précisé que la loi ne n’appliquerait pas aux députés ni au chef de l’État, ni à Ioulia Timochenko, l’ancienne chef du gouvernement, condamnée pour abus de pouvoir en 2011.

rfi.fr

Petite question:
Comment faire changer les mentalités?
Exemple, un inspecteur de police qui, plus que, double son salaire avec la corruption.
Comment va-t'il réagir sans "compensations"?

On peut faire voter toutes les lois qu'on veut, il faut traîter le mal à la racine.

Les députés et le président du pays exercent une fonction officielle, on peut critiquer l'immunité, mais c'est compréhensible. Cette immunité cesse d'ailleurs lorsque ces personnes quittent ou perdent leur fonction.

Par contre, quelle fonction officielle exerce Timochenko ? Depuis quand une loi, qui, par définition, est une norme de portée générale, est-elle votée en vue de faire bénéficier nominativement une seule personne qui n'exerce plus aucune fonction officielle ? Cela ressemble plutôt une loi d'amnistie à portée strictement individuelle. Cela a été une des manières de procéder de certains dictatures militaires, parmi lesquelles la dictature des militaires argentins, dont on découvre aujourd'hui encore les atrocités et les illégalités graves commises.

Etrange démocratie... du moins si on peut encore qualifier l'Ukraine de démocratie (sur le papier qui lui sert de Constitution, sans doute, mais en réalité?).

[Krispoluk]

Loi de lustration et exemptions :
Des petits arrangements entre amis...
Les mauvaises habitudes ont la vie dure !!! On n'est pas encore sorti de l'auberge Ukrainienne ou de la "Kartchma"

[Matt]

En gros, c'était l'objet de ma question.
Comment résoudre le problème de la corruption, si on ne "donne" rien en échange?
Comme je disait, il faut résoudre les problèmes à leurs sources.

Suis assez bien placé pour en parler, avec les "soucis/risques" de black-out que nous avons en Belgique pour cet hiver.
C'est moi qui "gère" ce problème et je dois avouer que la tâche n'est pas simple.
Alors régler la corruption en Ukraine (ou en Russie), la tâche est encore plus vaste et difficile.

[Matt]

Des tomates contre la corruption

Des activistes de Maïdan lancent un nouveau jeu sur la place de Kiev : lancer des tomates pourries sur des photos de députés ayant refusé de voter la loi sur la crétion d'un bureau anti-corruption.


A la une du quotidien Golos Oukraïny, un activiste de Maïden lance une tomate pourrie sur le "panneau de la honte", qui comporte des photos de députés ayant refusé de voter la loi pou créer un bureau anti-corruption - DR

Si l'Accord d'association avec l'Union Européenne a été le déclencheur des événements en Ukraine à partir du mois de novembre 2013, c'est en réalité contre la corruption endémique de l'exécutif et du législatif que se sont révoltés les gens. La suite est malheureusement connue.

Le président Viktor Ianoukovitch a fini par perdre son sang-froid et fait tirer dans la foule, avant de prendre la fuite (le 22 février 2014). Affirmant que Kiev était victime d'un coup d'Etat, Moscou a alors annexé la Crimée peu après. Puis les insurrections séparatistes pro-russes ont commencé dans le Donbass, où la guerre se poursuit, malgré la trêve officielle.

Mais la raison première de la révolution n'a pas disparu, et les anciens activistes de Maïdan ne baissent pas les bras, surtout à l'approche des législatives (le 26 octobre). Pour preuve, cette nouvelle initiative que relaie Golos Oukraïny, le quotidien du Parlement : "Sur la place de l'Indépendance, [ils] ont décidé de lutter contre la corruption d'une façon originale. Ils ont érigé un panneau de la honte, orné des photos de tous les députés qui ont refusé de voter en faveur de la création d'un bureau national de lutte contre la corruption. Ils ont apporté avec eux des seaux de tomates pourries, et quiconque le souhaite peut s'en servir pour bombarder les portraits des élus. "L'esprit frondeur" de Maïdan n'a pas dit son dernier mot.

courrierinternational.com

[Tibo]

Ils m'épateront toujours par leur créativité

[Krispoluk]

Ils m'épateront toujours par leur créativité

C'est sûr Tibo, nous on est des nains politiques : résignés, "bôfistes", indifférents face à la nullité de nos hommes politiques au pouvoir, j'envie le dynamisme et la force de conviction de cette Démocratie Ukrainienne en pleine (re)naissance pour vaincre tout ses démons du passé sans aucun complexe !!!
A quand la Révolution en France ?  

[Caduce62]

C'est honteux ! Pensons à ces pauvres russes qui ne mangeront pas de tomates et sont condamnés à ne bouffer que du choux 

[Matt]

Celle-là, elle vaut 10/10:

Kyiv Says Yanukovych Obtained Russian Citizenship

Bon débarras!!!

[Tibo]

Le Trash Bucket Challenge en Ukraine prend de l'ampleur.



Après la vidéo du député ukrainien jeté dans une poubelle par la foule en colère, c'est au tour de nombreux autres politiciens d'être balancés dans une benne à ordures. Après Vitaly Zhuravsky, ce fût le cas pour un député du Parti des régions qui sortait d'un procès où il était accusé d'avoir causé un accident de voiture sous l'influence de l'alcool (vidéo n°1). Il a pris de l'encre bleu en pleine figure et sur ses habits lorsqu'il était dans la poubelle.

Dans le deuxième extrait vidéo, c'est le docteur Manolia Migaychuka (Манолия Мигайчука) qui est jeté dans une poubelle par une foule en colère et devant des caméras de journalistes, car il a refusé de se soumettre à la pression de la foule, lui demandant d'écrire sa lettre de démission. Enfin dans le troisième extrait vidéo, c'est le député et premier vice-président du conseil régional Alexander Danilchuk qui est envoyé aux ordures.

[Matt]

La presse russe en fait ses choux gras pour montrer les "extrémistes" en Ukraine . . . no comment!!

[Krispoluk]

Ah ! Le pied  Quand est-ce qu'on inflige le même sort aux Députés et Sénateurs qui nous ont foutu dans la merde depuis 40 ans en France...

[Matt]

Désovietisation:

New October 14 ‘Day of Defender of Ukraine’ holiday marks break with Soviet past



On October 14, Ukraine’s President Petro Poroshenko proclaimed October 14, the day of celebrating Pokrova, or Intercession, of the Virgin Mary, a new state holiday – the Day of Defender of Ukraine.

[Matt]

Premières actions de la loi de lustration:

Ukraine/"nettoyage du pouvoir": 39 hauts fonctionnaires limogés (Iatseniouk)



Le gouvernement ukrainien licencie 39 fonctionnaires de haut rang suite à l'entrée en vigueur de la loi dite de "lustration" permettant de pratiquer un grand nettoyage au sein des instances dirigeantes du pays, a annoncé jeudi le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

"Conformément à la norme de la loi sur le nettoyage du pouvoir, le gouvernement limoge 39 fonctionnaires de haut rang", a déclaré M.Iatseniouk en ouverture d'une réunion de son gouvernement.

Et d'ajouter qu'il ne s'agissait pour le moment que de la première étape des licenciements en vertu de la loi de lustration.

Selon les autorités ukrainiennes, la loi d'"épuration politique" permettra de faire le ménage au sein de l'appareil d'Etat afin de "rétablir la crédibilité du pouvoir et de créer des conditions pour la mise en place d'un nouveau système d'Etat", conforme aux normes européennes.

Le 9 octobre, le président ukrainien Piotr Porochenko a signé cette loi qui, selon le premier ministre, concerne un million de fonctionnaires.

La loi a été adoptée sous la pression de la rue. Ce document propose une procédure d'homologation du candidat à tel ou tel poste dans les organes du pouvoir. Celui-ci ne doit pas notamment figurer sur la liste des cent Ukrainiens les plus riches, ni avoir occupé un poste dirigeant dans l'exécutif ou dans l'administration présidentielle sous Viktor Ianoukovitch.

Le nettoyage du pouvoir figurait parmi les principales revendications du Maïdan, soulèvement populaire ayant débouché sur le renversement de l'ancien régime à Kiev.

RIA Novosti

[Matt]

Et toujours le point de vue russe sur la loi de lustration:

A new horror story from Russian media: lustration in Ukraine

[Matt]

Vic Reuter/Ukraine: «Un mélange explosif»

Depuis juillet, le porte-parole en chef de la police grand-ducale, Vic Reuter, est à Kiev pour l'Union européenne. Il y officie au sein d'une mission consultative axée sur la sécurité civile qui doit conseiller un pays en mal de confiance.

Entretien avec notre journaliste Audrey Libiez

Le rôle du Luxembourgeois est d'apporter ses connaissances en communication et son analyse. Un véritable défi dans une Ukraine où la propagande est monnaie courante. Contacté par téléphone, il a répondu à nos questions depuis la capitale ukrainienne.


Vic Reuter

Quel est le rôle de la mission consultative en Ukraine?
 
Vic Reuter : L'Union européenne et les ministres des Affaires étrangères ont décidé d'envoyer une mission consultative pour aider l'État de droit, la sécurité civile. La mission consultative en Ukraine intervient au niveau de la stratégie et se penche sur les réformes envisagées. Ce n'est en aucun cas un mandat exécutif. Nous devons uniquement donner des conseils pour guider.
 
Et quel est votre rôle spécifique?
 
Cette mission a une composante communication que je dirige. Ce n'est pas un service de communication traditionnel. Nous couvronstrois rôles : porte-parole de la mission consultative, avec le public et les médias; analyse des médias, des sources, de toute l'information existante qui peut nous intéresser. Le problème est qu'on se trouve dans un environnement hostile. Il y a beaucoup de rumeurs, de manipulations, il faut tout regarder et ensuite donner une version correcte à nos consultants afin qu'ils puissent avoir une base d'information juste.
 
Par exemple, sur les convois "humanitaires" ou non. Dans certains médias, il était dit que les convois avaient été contrôlés, dans d'autres, on voyait exactement l'inverse. Il y a de la propagande et, des deux côtés, on s'accuse. Ce matin [le 9 octobre], on a reçu une information selon laquelle le leader des séparatistes avait disparu. Sur YouTube, une conférence de presse a tout de suite démenti. Il est difficile de trouver les bonnes sources, ce qui rend notre tâche plus dure, et si c'est en partie la négligence qui engendre de fausses informations, il y a aussi de la malveillance. Par exemple, il y a quelques semaines, nous avons reçu des photos qui étaient censées être du jour. En fait, il s'agissait de scènes issues d'un tournage de film d'il y a cinq ans.
 
Enfin, et c'est notre rôle prioritaire, il faut donner des conseils à nos interlocuteurs. Notamment au niveau de la stratégie de communication. Actuellement, l'État de droit a un problème de perte de confiance du public depuis février et les événements sur le Maïdan avec les tirs sur les manifestants. Le peuple n'a plus confiance et spécialement en la police et la justice. Cet élément combiné à une corruption endémique crée un mélange explosif. Nous essayons donc de communiquer, d'être transparent, afin de regagner la confiance.
 
On est consultant pour le ministère de l'Intérieur auprès des autorités judiciaires (qui sont elles-mêmes couvertes par d'autres consultants spécifiques sur les autres sujets), nous travaillons pour les cabinets des ministres et le gouvernement. Nous travaillons également notamment pour les services de renseignement qui ne sont pas couverts par le ministère de l'Intérieur.
 
Où en est la mission?
 
La mission n'est toujours pas lancée. Nous sommes toujours en phase de planification. Nous avons pris les contacts nécessaires, nous montons en puissance en technique, car, pour l'instant, nous travaillons à partir de notre hôtel, dans la salle de réunion, à Kiev. Nous fixons les derniers points juridiques, notamment l'enregistrement de la mission, la coordination avec les autres instances européennes... Bref, nous nous préparons et nous espérons lancer la mission dans les prochaines semaines.
 
Ce matin, nous étions 42 en réunion, au début nous étions 12. Nous allons essayer d'atteindre les 60 membres et lancer de nouveaux appels à contribution en fonction des besoins.
 
Comme c'est le cas pour toutes les missions, nous recrutons une grande partie du personnel dans la population locale. C'est extrêmement plaisant de travailler avec eux. Ils sont très compétents et bien formés.
 
Pourquoi avez-vous décidé de participer et comment avez-vous été sélectionné?
 
C'est une procédure propre à l'Union européenne qui lance un appel aux 28 États membres. Moi j'avais déjà participé à une mission au Kosovo. C'est passionnant de rencontrer de nouvelles personnes chaque jour. De plus, lors d'un conflit, il y a une visibilité énorme dans les médias, c'est un environnement particulier. J'ai donc posé ma candidature et la sélection habituelle s'est effectuée. J'ai été prévenu le 11 ou le 12 juillet que j'étais retenu et je suis parti le 15 juillet. J'ai tout juste eu le temps de faire mes bagages.
 
Nous étions au départ une petite équipe à poser les fondations et c'était très intéressant du point de vue des relations humaines. Nous avons travaillé jour et nuit, cela a soudé l'équipe. De plus nous étions dans le même hôtel.
 
L'une des raisons pour lesquelles j'ai posé ma candidature c'est que quand on travaille pour l'Union européenne dans les conditions d'une mission, on découvre beaucoup de choses. On travaille dans une collégialité, il y a un esprit d'équipe très développé. Mes collègues viennent tous d'institutions européennes de haut niveau et ils ont des compétences et des connaissances énormes. C'est aussi le cas au Luxembourg, mais dans le cadre européen il y a une dimension internationale qui s'ajoute.
 
Combien de temps durera la mission?
 
Le contrat court jusqu'au 15 septembre 2015, mais les responsables de la mission ne sont pas inhumains : il y a des congés pour nous permettre de revenir dans notre pays, ce que je ferai dès qu'il y aura une période d'accalmie. Je ne suis pas tout seul dans le bureau communication, j'ai une assistante locale extrêmement performante, mais pour le moment c'est difficile de partir, j'essayerai dans quelques jours.
 
Quelle a été votre première impression en arrivant en Ukraine?
 
La surprise a été très positive. Nous sommes basés à Kiev où il y a environ quatre millions d'habitants. C'est une métropole. Vous trouvez de tout ici et nous n'avons pas forcément l'impression qu'il y a un conflit à 600 km. Il faut dire que c'est assez loin, même si le conflit devient proche par son omniprésence dans les discussions. Tous les jours, on apprend de nouvelles choses sur le conflit. Tous les jours, on en parle à la télé, dans la rue, partout. Il est vrai que l'Ukraine a déjà perdu un grand nombre de soldats. La population civile a été mise à rude contribution. De plus, on ne peut pas parler de cessez-le-feu, car cela continue. C'est un thème qui est pris très à cœur.
 
Et l'un des effets secondaires de la manifestation, c'est que les militaires osent se plaindre. Ils ne sont pas contents, ils souffrent, ils ne reçoivent pas les prestations sociales dans certaines régions. Il faut aussi dire que le 24 octobre, il y a les élections et que la population civile est très active. Elle pousse pour que les réformes aboutissent. Il n'y a pas un jour sans manifestation.
 
Le pouvoir politique a d'ailleurs accepté une loi contre la corruption, hier [le 8 octobre]. Il y a une volonté politique de faire passer les lois.
 
Quelle est l'ambiance dans la ville et quel est l'état d'esprit de ses habitants?
 
Les gens sont très ouverts, aimables et accueillants. Mais la communication n'est pas toujours facile, car il y a très peu de gens qui parlent anglais. Je suis d'ailleurs des cours de russe. Il m'a donc fallu commencer par apprendre l'alphabet cyrillique et là je commence à pouvoir lire les étiquettes dans les magasins, le prix du pain, etc. Mais partout les gens vous aident quand ils voient que vous ne parlez pas la langue du pays. Par ailleurs, la ville est assez sécurisée. Depuis que je suis là, à aucun moment, je n'ai eu un sentiment d'insécurité.
 
Quelle vision le peuple et les politiques ont-ils de l'Union européenne?
 
En face du ministère des Affaires étrangères, qui est un très gros bâtiment, il y a, d'un côté, le drapeau de l'Ukraine et, de l'autre, le drapeau de l'Union européenne. L'Ukraine a déjà ratifié un accord d'association avec l'Union européenne et il est très clair que les gens veulent la rejoindre. Ils voient leur futur dans l'Europe et les démarches diplomatiques vont dans ce sens. D'ailleurs, nous sommes très bien accueillis partout, que ce soit dans les ministères ou ailleurs.
 
Un autre porte-parole de la police grand-ducale a été nommé, Daniel Back. Que retenez-vous de toutes ces années dans la profession? Partez-vous serein et avez-vous des projets?
 
Pour l'instant, je suis détaché en Ukraine. Il est donc prématuré de faire un bilan quelconque.

Parcours.Vic Reuter a commencé comme journaliste à RTL. Il est ensuite devenu porte-parole en chef de la police grand-ducale pour laquelle il travaille depuis 2001.
Il est marié et est âgé de 56 ans.

lequotidien.lu

[Caduce62]

KYIV, October 20 /Ukrinform/. 
Russia wanted to involve Poland in occupying part of Ukraine !

This was stated by former Polish Foreign Minister and current Marshal of the Sejm Radoslaw Sikorski, the Yevropeiska Pravda online newspaper reported.
"Putin wants Poland to commit troops to Ukraine. These were the signals they sent us. We have known how they think for years. We have known this is what they think for years. This was one of the first things that Putin said to my prime minister, Donald Tusk, [soon to be President of the European Council] when he visited Moscow. He went on to say Ukraine is an artificial country and that Lviv is a Polish city and why don't we just sort it out together," Sikorski was quoted as saying by Politico Magazine.
Sikorski also said that Poland had made it clear to Putin that it would not participate in that. "We made it very, very clear to them - we wanted nothing to do with this," he said.
He said that Russia wants to push the West "to the limit."
"Putin thinks he's facing a bunch of degenerate weaklings. And he thinks we wouldn't go to war to defend the Baltics. You know, maybe he's right," Sikorski said.
As reported, in March 2014, Deputy Chairman of the State Duma and LDPR leader Vladimir Zhirinovsky proposed that Poland seek a referendum on the accession of Ukraine's five western regions - Volyn, Lviv, Ivano-Frankivsk, Ternopil and Rivne regions - to Poland.

Gonflés les russes de pousser la Pologne a occuper l'ancien territoire polonais en Ukraine !!  

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