Espace Schengen : Bruxelles cède aux souhaits de la France
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Espace Schengen : Bruxelles cède aux souhaits de la France
Espace Schengen : Bruxelles cède aux souhaits de la France
La Commission européenne se déclare prête à plaider pour un contrôle aux frontières de l'Union européenne plus ferme, si les pays européens acceptent davantage de gouvernance commune au lieu de se soupçonner mutuellement de laxisme.
Pour sauver les acquis de la zone Schengen, il faut d'urgence rebâtir la confiance mise à mal par l'immigration de quelque 25.000 Tunisiens sur la petite île de Lampedusa. Les Etats membres reprochent alternativement à la Commission européenne son angélisme ou son absence de solidarité sur les questions migratoires, tandis que la confiance a aussi disparu entre les gouvernements, chacun soupçonnant l'autre de laxisme. Seule une consolidation des frontières extérieures permettra de solidifier et de pérenniser l'espace Schengen, a reconnu hier la Commission européenne. D'autant plus que deux nouveaux pays, la Roumanie et la Bulgarie, première porte d'entrée de l'Union européenne face à l'Ukraine et la Turquie, souhaitent à leur tour entrer dans cet espace, à la grande inquiétude de la France et de l'Allemagne prêtes à de nombreuses manoeuvres pour les en dissuader.
Dans une interview accordée à « L'Express », le président français Nicolas Sarkozy met en cause l'absence de gouvernance de la zone Schengen. C'est pourquoi la Commission européenne s'est déclarée hier prête à créer, comme le souhaite la France, un mécanisme qui permettra de réintroduire temporairement des contrôles à certaines sections des frontières intérieures, « en cas de difficulté ou de défaillance d'un Etat membre ». Paris a immédiatement salué cet « effort », et les propositions mises sur la table ont été qualifiées de « contribution utile » et de « très bonne base de travail » par le ministère des Affaires étrangères.
Définir les cas de défaillance
Pour l'instant, le rétablissement des frontières internes n'est autorisé qu'en cas de « trouble à l'ordre public » et a été utilisé moins d'une dizaine de fois depuis 1985, soit lors d'événements sportifs, soit lors de manifestations importantes.
La Commission européenne veut toutefois définir strictement ces cas de défaillance et de difficulté, histoire de ne pas ouvrir une faille où s'engouffreraient les Etats au moindre prétexte dès l'apparition ici ou là d'un point faible aux frontières extérieures de l'Union. Dans ce cas, Bruxelles réclame une augmentation du champ d'action et des moyens de l'agence Frontex, appelée en renfort en cas de crise comme à Lampedusa cette année ou à la frontière gréco-turque l'an dernier. Les discussions démarreront la semaine prochaine avec les Etats membres. « Il s'agit d'avoir une sorte d'arme de dernier recours, pour obliger les Etats qui sont en première ligne dans la gestion des mouvements migratoires à bien faire leur travail », expliquent les diplomates français. « Non pas pour détricoter Schengen, mais pour le renforcer », indiquent-ils.
Bruxelles promet de rester vigilante. « De même que la crise de l'euro a montré le besoin d'une meilleure gouvernance économique, les événements du sud de la Méditerranée et les déplacements de personnes qu'ils induisent témoignent du besoin d'une plus grande solidarité et d'une meilleure gouvernance européenne sur l'immigration », a déclaré hier Cecilia Malmström, commissaire chargé des Affaires intérieures.
Anne Bauer, Les Echos
Tout est fait pour rendre encore plus difficile l'obtention de visa pour ceux qui veulent respecter les règles.
A côté de ça, les illégaux passent encore plus facilement.
La Commission européenne se déclare prête à plaider pour un contrôle aux frontières de l'Union européenne plus ferme, si les pays européens acceptent davantage de gouvernance commune au lieu de se soupçonner mutuellement de laxisme.
Pour sauver les acquis de la zone Schengen, il faut d'urgence rebâtir la confiance mise à mal par l'immigration de quelque 25.000 Tunisiens sur la petite île de Lampedusa. Les Etats membres reprochent alternativement à la Commission européenne son angélisme ou son absence de solidarité sur les questions migratoires, tandis que la confiance a aussi disparu entre les gouvernements, chacun soupçonnant l'autre de laxisme. Seule une consolidation des frontières extérieures permettra de solidifier et de pérenniser l'espace Schengen, a reconnu hier la Commission européenne. D'autant plus que deux nouveaux pays, la Roumanie et la Bulgarie, première porte d'entrée de l'Union européenne face à l'Ukraine et la Turquie, souhaitent à leur tour entrer dans cet espace, à la grande inquiétude de la France et de l'Allemagne prêtes à de nombreuses manoeuvres pour les en dissuader.
Dans une interview accordée à « L'Express », le président français Nicolas Sarkozy met en cause l'absence de gouvernance de la zone Schengen. C'est pourquoi la Commission européenne s'est déclarée hier prête à créer, comme le souhaite la France, un mécanisme qui permettra de réintroduire temporairement des contrôles à certaines sections des frontières intérieures, « en cas de difficulté ou de défaillance d'un Etat membre ». Paris a immédiatement salué cet « effort », et les propositions mises sur la table ont été qualifiées de « contribution utile » et de « très bonne base de travail » par le ministère des Affaires étrangères.
Définir les cas de défaillance
Pour l'instant, le rétablissement des frontières internes n'est autorisé qu'en cas de « trouble à l'ordre public » et a été utilisé moins d'une dizaine de fois depuis 1985, soit lors d'événements sportifs, soit lors de manifestations importantes.
La Commission européenne veut toutefois définir strictement ces cas de défaillance et de difficulté, histoire de ne pas ouvrir une faille où s'engouffreraient les Etats au moindre prétexte dès l'apparition ici ou là d'un point faible aux frontières extérieures de l'Union. Dans ce cas, Bruxelles réclame une augmentation du champ d'action et des moyens de l'agence Frontex, appelée en renfort en cas de crise comme à Lampedusa cette année ou à la frontière gréco-turque l'an dernier. Les discussions démarreront la semaine prochaine avec les Etats membres. « Il s'agit d'avoir une sorte d'arme de dernier recours, pour obliger les Etats qui sont en première ligne dans la gestion des mouvements migratoires à bien faire leur travail », expliquent les diplomates français. « Non pas pour détricoter Schengen, mais pour le renforcer », indiquent-ils.
Bruxelles promet de rester vigilante. « De même que la crise de l'euro a montré le besoin d'une meilleure gouvernance économique, les événements du sud de la Méditerranée et les déplacements de personnes qu'ils induisent témoignent du besoin d'une plus grande solidarité et d'une meilleure gouvernance européenne sur l'immigration », a déclaré hier Cecilia Malmström, commissaire chargé des Affaires intérieures.
Anne Bauer, Les Echos
Tout est fait pour rendre encore plus difficile l'obtention de visa pour ceux qui veulent respecter les règles.
A côté de ça, les illégaux passent encore plus facilement.
Re: Espace Schengen : Bruxelles cède aux souhaits de la France
D'accord avec ta conclusion.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Espace Schengen : Bruxelles cède aux souhaits de la France
Et la nouvelle loi sur le regroupement familial en Belgique défavorisera un Belge voulant faire venir sa femme Ukrainienne alors qu'un Africain n'aura pas de difficultés.
Le CDH a quitté l’hémicycle avant le vote pour marquer son désaccord sur une loi qui défavorise les Belges par rapport aux étrangers.
Le CDH a quitté l’hémicycle avant le vote pour marquer son désaccord sur une loi qui défavorise les Belges par rapport aux étrangers.
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