Au cinéma sortie le 16 aout 2017 : Une femme douce
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Au cinéma sortie le 16 aout 2017 : Une femme douce
Une femme douce
sortie le 16 aout 2017 :
http://www.telerama.fr/cinema/une-femme-douce-le-portrait-d-une-russie-devastee-ou-regne-l-absurde,161750.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_femme_douce_(film,_2017)
sortie le 16 aout 2017 :
http://www.telerama.fr/cinema/une-femme-douce-le-portrait-d-une-russie-devastee-ou-regne-l-absurde,161750.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_femme_douce_(film,_2017)
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Au cinéma sortie le 16 aout 2017 : Une femme douce
Un autre "son de cloche", mais qui va dans le même sens:
«Une femme douce», sombre ballet russe
L’Ukrainien Sergei Loznitsa déroule une fresque hallucinée et pesante sur la Russie et ses vieux démons.
Sergei Loznitsa reconstitue un monde peuplé de personnages aussi truculents qu’inquiétants. Photo Haut et Court Dist.
Dans ses documentaires, Sergei Loznitsa, qu’il filme des paysans russes ou les touristes visitant Dachau (dans le récent Austerlitz), s’intéresse avant tout à la façon dont le passé affleure dans le présent. Geste à la fois mélancolique et politique qui peut procurer la vertigineuse sensation (souvent renforcée par l’utilisation d’un noir et blanc vaporeux) d’être confronté à des images d’un autre temps. Un trouble comparable nous saisit face à Une femme douce, troisième long métrage de fiction du cinéaste ukrainien, présenté au dernier Festival de Cannes (lire Libération du 26 mai) tant il est difficile de définir l’époque à laquelle il se déroule. Quelques détails confirmant qu’il est bien contemporain ne font qu’entretenir cette confusion temporelle dont le but est de montrer combien la société russe n’est jamais parvenue à se dépêtrer des violences, injustices et absurdités de la période soviétique.
Soûlards
«En Russie, l’idée de progrès telle qu’on la connaît en Europe n’existe pas, les choses sont davantage vécues comme un cycle, une spirale infinie», affirme Loznitsa. Et cette spirale d’une histoire qui ne cesse de bafouiller, de tourner en boucle malgré d’illusoires changements de régime, il en rend compte ici à travers la construction d’un récit qu’il n’est pas abusif de qualifier de kafkaïen. Une femme cherche par tous les moyens à rendre visite à son mari incarcéré pour un crime qu’il n’a pas commis, notamment afin de lui donner un colis qui lui a été renvoyé sans qu’elle sache pourquoi. Elle est confrontée à divers interlocuteurs qui ne font que reporter sa requête pour des raisons opaques, la maintenant dans une attente répétitive et absurde. Indéniablement, Loznitsa ne manque pas de talent pour donner à ce récit le caractère flottant d’une hallucination et pour reconstituer un monde peuplé de personnages aussi truculents qu’inquiétants.
Le problème est qu’en voulant dessiner une Russie condamnée à une infinie répétition, le film donne lui-même le sentiment de recycler de l’ancien. Ces soûlards hurlant, ces gueules marquées par la vodka, ces fonctionnaires violents ou aberrants, ces femmes à foulards, ces vieillards tannés et barbus, ces décors glauques, rouillés et suintants, sans oublier les références à Kafka, Gogol et Dostoïevski, tout cela laisse un goût de déjà-vu esthétiquement un peu rance. D’autant plus que le cinéaste, si sobre et rigoureux dans ses documentaires, cherche ici à traduire la cacophonie du monde par une surcharge d’accessoires et de figurants, ou par des envolées théâtrales au volontarisme épuisant.
Simpliste
Puis le film s’écroule définitivement sous son propre poids dans le dernier quart lorsqu’il bascule brusquement dans l’onirisme. Ce changement de registre très forcé aurait pu ménager une forme d’ouverture, de suspension. Au contraire, il referme le film sur une allégorie aussi laide que simpliste, et particulièrement insupportable lorsque le cinéaste filme à la lettre l’idée, exprimée par lui, selon laquelle la Russie est «un pays où les gens se font perpétuellement violer».
«Une femme douce», sombre ballet russe
L’Ukrainien Sergei Loznitsa déroule une fresque hallucinée et pesante sur la Russie et ses vieux démons.
Sergei Loznitsa reconstitue un monde peuplé de personnages aussi truculents qu’inquiétants. Photo Haut et Court Dist.
Dans ses documentaires, Sergei Loznitsa, qu’il filme des paysans russes ou les touristes visitant Dachau (dans le récent Austerlitz), s’intéresse avant tout à la façon dont le passé affleure dans le présent. Geste à la fois mélancolique et politique qui peut procurer la vertigineuse sensation (souvent renforcée par l’utilisation d’un noir et blanc vaporeux) d’être confronté à des images d’un autre temps. Un trouble comparable nous saisit face à Une femme douce, troisième long métrage de fiction du cinéaste ukrainien, présenté au dernier Festival de Cannes (lire Libération du 26 mai) tant il est difficile de définir l’époque à laquelle il se déroule. Quelques détails confirmant qu’il est bien contemporain ne font qu’entretenir cette confusion temporelle dont le but est de montrer combien la société russe n’est jamais parvenue à se dépêtrer des violences, injustices et absurdités de la période soviétique.
Soûlards
«En Russie, l’idée de progrès telle qu’on la connaît en Europe n’existe pas, les choses sont davantage vécues comme un cycle, une spirale infinie», affirme Loznitsa. Et cette spirale d’une histoire qui ne cesse de bafouiller, de tourner en boucle malgré d’illusoires changements de régime, il en rend compte ici à travers la construction d’un récit qu’il n’est pas abusif de qualifier de kafkaïen. Une femme cherche par tous les moyens à rendre visite à son mari incarcéré pour un crime qu’il n’a pas commis, notamment afin de lui donner un colis qui lui a été renvoyé sans qu’elle sache pourquoi. Elle est confrontée à divers interlocuteurs qui ne font que reporter sa requête pour des raisons opaques, la maintenant dans une attente répétitive et absurde. Indéniablement, Loznitsa ne manque pas de talent pour donner à ce récit le caractère flottant d’une hallucination et pour reconstituer un monde peuplé de personnages aussi truculents qu’inquiétants.
Le problème est qu’en voulant dessiner une Russie condamnée à une infinie répétition, le film donne lui-même le sentiment de recycler de l’ancien. Ces soûlards hurlant, ces gueules marquées par la vodka, ces fonctionnaires violents ou aberrants, ces femmes à foulards, ces vieillards tannés et barbus, ces décors glauques, rouillés et suintants, sans oublier les références à Kafka, Gogol et Dostoïevski, tout cela laisse un goût de déjà-vu esthétiquement un peu rance. D’autant plus que le cinéaste, si sobre et rigoureux dans ses documentaires, cherche ici à traduire la cacophonie du monde par une surcharge d’accessoires et de figurants, ou par des envolées théâtrales au volontarisme épuisant.
Simpliste
Puis le film s’écroule définitivement sous son propre poids dans le dernier quart lorsqu’il bascule brusquement dans l’onirisme. Ce changement de registre très forcé aurait pu ménager une forme d’ouverture, de suspension. Au contraire, il referme le film sur une allégorie aussi laide que simpliste, et particulièrement insupportable lorsque le cinéaste filme à la lettre l’idée, exprimée par lui, selon laquelle la Russie est «un pays où les gens se font perpétuellement violer».
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Au cinéma sortie le 16 aout 2017 : Une femme douce
..... a écrit: la Russie est «un pays où les gens se font perpétuellement violer».
je corrigerai ainsi : "la Russie est «un pays où les gens se font perpétuellement baiser par le pouvoir et ils aiment cela de génération en génération»"
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Au cinéma sortie le 16 aout 2017 : Une femme douce
Malheureusement, je suis d'accord avec toi.
Pauvres russes, "ils ne savent pas ce qu'ils font" . . .
Pauvres russes, "ils ne savent pas ce qu'ils font" . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
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