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Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie

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Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie Empty Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie

Message  орис Jeu 10 Déc - 19:26

Bonjour,  je ne savais pas s'il fallait poster sur invasion russe mais je souhaitais mettre en lumière les actions ou témoignage  qui veulent prouver la présence de russes en Ukraine . Smile
Donc voilà,  je commence

Une équipe de geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie


Depuis près de deux ans, la « Conflict Intelligence Team » traque les traces de présence de l’armée russe à l’étranger en utilisant les données accessibles sur les réseaux sociaux et, parfois, en interrogeant des sources sur le terrain. Pour le moment, le Kremlin les laisse tranquilles.


Il y a des photos de soldats russes, géolocalisés bien loin de la base aérienne de Lattaquié, d’où partent les avions russes. D’autres photos montrent des tanks, de l’artillerie, des missiles balistiques et ce qui ressemble à ces fameux «  conseillers  » qui soutiennent l’armée de Bachar el-Assad. Chaque photo et chaque compte de réseau social auquel elle est rattachée ont été vérifiés, leur origine et leur véracité confirmées.



Leur travail a permis de révéler le transfert d’armes et de chars d’assaut aux séparatistes ukrainiens, de documenter la mort de soldats russes en Ukraine, de prédire l’offensive russe en Syrie près d’un mois avant son démarrage ou encore d’annoncer le premier soldat russe tué en Syrie.


«  J’ai commencé tout seul, au moment de la révolution du Maïdan  », déclare à Rue89 Ruslan Leviev, le fondateur du groupe .


Aujourd’hui, la Conflict Intelligence Team se compose de huit personnes travaillant à plein temps. A l’exception de Ruslan Leviev et d’une personne actuellement basée en Ukraine, elles sont toutes anonymes. Question de sécurité.


Les premiers membres travaillaient déjà sur ces questions de leurs côtés, publiant leurs résultats sur les réseaux sociaux. Ceux-là, «  même moi, je ne sais pas qui ils sont, où ils vivent, quel âge ils ont. Ils sont russophones, c’est tout ce que je peux dire », dit Ruslan. Quant aux autres, qui ont rejoint l’équipe un peu plus tard, leurs identités sont connues du groupe (qui a vérifié leurs antécédents), mais pas du public.


C’est ainsi qu’en comparant des photos de convois militaire en Russie avec d’autres photos prises dans l’est de l’Ukraine, la CIT va pouvoir montrer qu’un char «  officiellement  » capturé à l’armée ukrainienne faisait quelques semaines auparavant parti d’un convoi militaire en Russie. Aidés par le fait que sur Vkontakt, le Facebook russe, la majorité des comptes sont accessibles librement, ils vont aussi lister des dizaines de cas de soldats russes s’étant pris en photo dans l’est de l’Ukraine.


Les russes de la Conflict Intelligence Team sont loin d’être les seuls à faire usage de ces techniques  : le travail du groupe bellingcat , avec qui la Conflict Intelligence Team collabore d’ailleurs régulièrement, a aussi fait l’objet d’une couverture médiatique très importante, notamment lorsqu’ils ont pu retrouver la trace du missile BUK qui, d’après eux, aurait abattu le MH17.


Ainsi, en mai 2015, le groupe s’intéresse à des rumeurs concernant la mort de soldats russes en Ukraine. Ils ont déjà identifié plusieurs profils sur Vkontakt de personnes s’identifiant comme des membres du GRU, le renseignement militaire russe, et sur lesquels des amis ou parents ont postés des messages de condoléances. «  Tué à cause de cette putain de guerre  », dit l’un d’entre eux. Sur une photo postée quelques semaines auparavant, l’un des soldats pose face à un véhicule de combat d’infanterie décoré d’un dessin de bouche de requin  : les enquêteurs trouvent rapidement d’autres photos du même véhicule dans le Donbass, confirmant la présence du soldat en Ukraine.


Mais pour être certaine, l’équipe décide d’aller plus loin. Au moins deux de ces soldats avaient indiqué «  Tambov  » comme leur lieu de résidence. Ils vont donc se rendre sur place et, en se faisant passer pour des amis des victimes, découvrir les tombes des deux soldats tués en Ukraine. Sur chacune d’entre elles se trouve une énorme gerbe de fleurs accompagnée de la mention «  Au défenseur de la patrie, de la part de ministère de la Défense de la Fédération de Russie  ».

Ces méthodes – rentrer en contact avec des personnes sous de fausses identités et même parfois payer des informateurs –, Ruslan les revendique pleinement, en même temps qu’il admet leur caractère «  non-éthique  » :«  Il y a un point sur lequel nous nous accordons avec le pouvoir russe, c’est que nous sommes dans une guerre informationnelle. Nous employons ces méthodes parce que nous ne nous considérons pas comme des journalistes. Nous sommes des combattants. »
Proche des milieux d’opposition (il est notamment en contact avec Alexeï Navalny, célèbre opposant et blogueur anticorruption), Ruslan voit de fait son travail comme une véritable lutte contre la «  propagande  » du régime russe.


UN GROUPE EN DANGER? 


S’opposant ouvertement au désir de Moscou de masquer ses activités militaires, la Conflict Intelligence Team doit-elle craindre une réplique du Kremlin  ? A l’heure actuelle, protégé par son anonymat, le groupe n’a pas été inquiété.

Mais quelques faits indiquent que leurs enquêtes ont tout de même été remarquées en haut lieu  : à la fin du mois de mai, quelques jours à peine après les révélations de la CIT sur la mort de soldats russes en Ukraine, Vladimir Poutine signait un décret faisant des pertes de soldats russes en temps de paix un secret d’Etat.

« Tôt ou tard, le pouvoir russe arrêtera probablement de nous tolérer et prendra des mesures contre nous  », dit Ruslan. Si cette situation venait à se matérialiser, il serait alors l’un des premiers inquiétés, en tant que seul membre déclaré vivant en Russie. Pourtant, malgré l’importance qu’il attache à la collaboration avec des groupes similaires dans d’autres pays, il rejette l’idée de partir à l’étranger  :

«  Je m’adresse d’abord à une audience russe. Du coup, c’est important pour moi de rester en Russie. Si je faisais le même travail de l’étranger, je perdrais en crédibilité.  »

http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/10/russie-equipe-geeks-traque-larmee-ukraine-syrie-262238

орис

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