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Message  Caduce62 Lun 13 Juil - 22:33

Effondrement d'une caserne en Russie : 23 soldats tués

Dans les décombres de cette caserne russe, les corps de 23 militaires ont été retirés.

L'accident a eu lieu dans le village de Svetly près d'Omsk en Sibérie. Dimanche soir, un pan entier d'un dortoir s'est effondré, ensevelissant les soldats sous les gravats.

Près de 300 secouristes ont été dépêchés sur les lieux. Les militaires leur ont prêté main forte.

Le président russe Vladimir Poutine a immédiatement présenté ses condoléances aux familles des victimes. Une possible négligence lors de la récente rénovation du bâtiment est déjà évoquée. Il pourrait en fait s'agir d'une énième violation des normes de sécurité. La pratique très répandue en Russie entraîne régulièrement des effondrements, parfois dramatiques.
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Message  Caduce62 Mer 15 Juil - 12:45

Dans la campagne russe, les villages pauvres coupés de l'accès aux soins

Plus de 70 ans après sa naissance dans le petit village de Chechourino, à une demi-journée de voiture de Moscou, Guennadi Vinogradov ne demande plus qu'une chose: pouvoir mourir chez lui dans la dignité.
Mais, en raison de la crise, les autorités russes ont arrêté de financer la clinique de son village, qui est la seule à des kilomètres à la ronde et est désormais promise à une fermeture inéluctable, au grand désarroi de Guennadi et de ses voisins.
"S'ils ferment la clinique, ce sera une catastrophe. On paye notre assurance santé et on a le droit d'être soignés!", s'insurge le vieil homme de 76 ans. C'est comme si "on voulait nous tuer", dit-il.

Si la crise économique qui secoue la Russie est moins visible dans la capitale, les villages isolés comme Chechourino sont de plus en plus livrés à eux-mêmes face au désengagement des services de l'État.
Certains experts estiment même que les récentes tentatives de réforme du secteur de la santé, dont le budget est en constante baisse, ont conduit à une hausse du taux de mortalité: il est estimé à 14 pour 1.000 habitants au premier trimestre contre 13,5 pour 1.000 sur la même période l'année dernière.
Et "les petits villages ont le plus haut taux de mortalité chez les adultes et les personnes âgées", souligne un rapport du Comité des initiatives civiques, un groupe mené par l'ancien ministre des Finances Alexeï Koudrine, publié au début du mois de juillet.

Le président Vladimir Poutine, qui s'est depuis longtemps engagé à redresser le déficit démographique du pays, a demandé au gouvernement, en juin, de prendre des mesures d'urgence pour contrer "la hausse importante de la mortalité" dans le pays.

A Chechourino, la clinique n'était plus guère qu'un centre de convalescence pour les habitants, mais elle restait le seul endroit où ils pouvaient recevoir une assistance médicale, que ce soit pour des maladies chroniques ou pour des urgences.
"Les gens viennent nous voir pour trouver de l'aide et nous les aidons, bien que nous ne soyons plus supposés le faire", explique Galina Lebedeva, la directrice de la clinique.
Elle a été récemment informée par les autorités qu'il "n'y avait plus d'argent" pour entretenir son équipe de 15 infirmières et aides-soignants, et s'attend désormais à mettre la clé sous la porte d'ici la fin de l'année.
Chechourino est un village situé au bord d'un lac à 400 km au nord-ouest de Moscou avec ses maisons en bois inchangées depuis l'époque tsariste. Si la clinique ferme, les habitants perdront non seulement leur accès aux soins, mais aussi une source d'emploi pour une quinzaine de familles.
La clinique a été construite en 1908 par un enfant du pays, Alexeï Kouropatkine, ministre de la Guerre sous le dernier tsar de Russie, Nicolas II. Elle a survécu aux guerres, aux révolutions et à la chute du communisme tandis que la population de Chechourino et des villages environnants s'est progressivement réduite à quelque 230 âmes.

La ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova, a reconnu en juin que le gouvernement avait le plus grand mal à retenir ses médecins dans les 83.000 villages de moins de 100 habitants que compte le pays. Pour remédier au problème, elle a suggéré de recourir à des consultations médicales vidéo via Skype.

A Chechourino, une telle proposition ne suscite que la colère des habitants, où les promesses des autorités d'installer la fibre optique ne sont guère réalistes. "Nous n'avons même pas de réseau de téléphonie mobile et les téléphones fixes ne marchent qu'un jour sur deux", rappelle Guennadi.
L'hôpital le plus proche se trouve à plus de deux heures de voiture. Récemment, lorsqu'un habitant a eu une crise cardiaque, l'ambulance a mis plus de cinq heures à venir au village. Et la clinique avait bien une charrette pour transporter les patients, mais le cheval a été vendu l'année dernière sur ordre des autorités régionales, qui jugeaient son entretien trop coûteux.

Les réformes du secteur de la santé se sont multipliées au cours des dernières années en Russie pour tenter de moderniser les hôpitaux.
Mais si les établissement des grandes villes disposent en général d'équipements de bonne qualité, les campagnes se retrouvent de plus en plus souvent coupées de l'accès aux soins.
Selon la Cour des comptes russe, le secteur médical a perdu l'an passé 90.000 employés.

A Chechourino, les résidents voient depuis le début de la crise leur quotidien déjà difficile devenir peu à peu intenable, explique Galina Lebedeva, dont la clinique s'occupe principalement de retraités pauvres.
"Les gens qui ont inventé ces réformes ne savent pas ce qu'est la vie à la campagne. Ils n'ont pas conscience de comment les gens vivent, et de ce qu'ils doivent endurer pour survivre", fustige-t-elle.

Pas de problème de budget pour l'armée Twisted Evil
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Message  Caduce62 Ven 17 Juil - 9:57

6Medias, 17/07/2015 - 07:28
Moscou : Ils se font passer pour un couple homosexuel
Moscou, Russie - juillet 2015 - Ils se tiennent la main dans les rues de Moscou., mais ce comportement dérange. Très vite, un homme agresse les deux jeunes. Mais Artyom et Yevgeny ne sont pas homosexuels. Ces deux blogueurs ont voulu faire un test, filmer la réaction des passants face à un couple gay. Moqueries, insultes, et bousculades ont rythmé la petite balade de ce faux couple. "On a eu cette idée quand les États-Unis ont légalisé le mariage gay. Pourquoi les gens peuvent marcher main dans la main sans problème dans certains pays ? Et qu'est-ce qui peut se passer si on fait la même chose en Russie ?», explique Yevgeny Babenko. "C'était seulement une balade d'une heure. Un couple homosexuel qui marche comme ça tous les jours, il a forcément des problèmes", ajoute Artyom Frantsuzov. Au début du mois, un couple homosexuel russe a obtenu l'asile en Finlande pour échapper aux discriminations. En Russie, la propagande homosexuelle auprès des mineurs est interdite depuis 2013.
http://actu.orange.fr/video/monde/moscou-ils-se-font-passer-pour-un-couple-homosexuel-magic_CNT000000c8k2R.html
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Message  Александр Ven 17 Juil - 9:59

Pas du tout surprenant avec l'hystérie provoquée par le guébiste et ses sbires . . .
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Message  Tibo Ven 17 Juil - 10:52

Autant les remarques et insultes, je suis sûr qu'en Ukraine ou en Pologne ils auraient le même traitement.

Autant les agressions, comme le premier mec qui leur fonce carrément dedans.. Neutral
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Message  Krispoluk Ven 17 Juil - 11:24

Tibo a écrit:Autant les remarques et insultes, je suis sûr qu'en Ukraine ou en Pologne ils auraient le même traitement.

Autant les agressions, comme le premier mec qui leur fonce carrément dedans.. Neutral

Plus en Pologne aujourd'hui, ça passe beaucoup mieux, j'ai vu 2 nanas qui se tenait par la taille et qui se lançaient des regards enamourés, voir même qui s'embrassent en disco, ça ne dérange personne, à part des vieilles baboushki qui leur lancent des regards noirs dans la rue. Maintenant, 2 mecs qui se roulent un patin en public et qui se pelotent les fesses, sur que ça va pas le faire Laughing

En Ukraine, on est d'accord, ça reste comme la Russie !
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Message  Caduce62 Lun 20 Juil - 2:01

Par Francetv info
Mis à jour le 17/07/2015 | 12:46 , publié le 17/07/2015 | 09:34

Apprendre par l'exemple. Cela pourrait être la maxime d'Alexander Fokin. Dans un lycée de Russie, ce jeune professeur a eu l'idée de demander à ses élèves de dénoncer leurs proches. Il voulait ainsi leur enseigner ce qu'était la vie de leurs aïeux sous le stalinisme, lorsque des millions d'ennemis supposés du régime soviétique étaient envoyés au goulag sur une simple lettre de dénonciation. L'enseignant de 32 ans a raconté son expérience pédagogique à Quartz (en anglais), un récit repéré par Slate, jeudi 16 juillet.

Un seul résistant à la délation
Il s'agissait "d'analyser la langue de l'ère stalinienne et de comprendre le rôle joué par la population dans la répression", fait valoir Alexander Fokin, qui donne un cours en option choisi par les lycéens souhaitant approfondir leurs leçons d'histoire. L'enseignant a d'abord montré à ses élèves d'authentiques courriers de dénonciation, puis il leur a demandé d'en rédiger en s'inspirant de ces modèles. Les lycéens ont ainsi dû dénoncer leurs parents, amis ou voisins.

Sur les 16 élèves de sa classe, un seul a refusé. Les autres ont écrit des phrases comme : "Il a beaucoup de livres en allemand, c'est probablement un espion."  L'un d'entre eux a eu une idée plus originale : il a dénoncé Alexander Fokin lui-même en l'accusant de faire de l'humour antisoviétique et de ne pas prendre en compte "la réalité sociale" de ses élèves. D'autres sont allés chercher leur inspiration sur le site russe Staline se serait occupé de toi (en russe), un générateur automatique d'accusations dans le plus pur style stalinien.

La réalité a rejoint la fiction
Alexander Fokin, qui anime aussi des émissions humoristiques à la télévision et se produit sur des scènes de comédie, a également relaté cette expérience sur son compte Twitter. Et y a essuyé de vives critiques. Les uns l'accusant d'enseigner la délation, les autres lui reprochant de se moquer de l'histoire russe. Il a même reçu des messages peu amènes l'avertissant qu'il avait été signalé au FSB, les services de renseignement russes qui ont succédé au KGB.

"Ce sera intéressant de voir comment tout cela finit. Est-ce qu'il ne se passera rien, ou la police va-t-elle m'interroger sur le sujet ? Au final, cette histoire nous dira combien notre société a changé depuis les années 1930. Cela nous permettra de mesurer les progrès que nous avons faits", conclut-il, philosophe.
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Message  Matt Lun 20 Juil - 19:55

L'hystérie ne s'arrête pas . . .  Embarassed

Je poste ça ici parce que je ne sais pas où mettre cette info:

Ukraine: Depardieu inscrit sur une liste noire

Selon une information de Ouest-France, l'Ukraine vient d'inscrire sur sa liste noire l'acteur français, désormais de nationalité russe, Gérard Depardieu. Il serait considéré comme une "menace pour la sécurité nationale". Son nom est désormais interdit dans les médias urkainiens et ses films ne seront plus diffusés. 

Son tort serait d'avoir dit, lors d'un festival de cinéma en Lettonie en août 2014 : "J'aime la Russie et l'Ukraine, qui fait partie de la Russie"

Cette liste noire de 600 noms a été créée début juillet par le ministre de la Culture urkainien. Elle comporterait le nom de toutes les personnalités du monde de la culture considérées comme trop proche du gouvernement russe. 

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Message  Krispoluk Lun 20 Juil - 20:07

Matt a écrit:L'hystérie ne s'arrête pas . . .  Embarassed

Je poste ça ici parce que je ne sais pas où mettre cette info:

Ukraine: Depardieu inscrit sur une liste noire

Selon une information de Ouest-France, l'Ukraine vient d'inscrire sur sa liste noire l'acteur français, désormais de nationalité russe, Gérard Depardieu. Il serait considéré comme une "menace pour la sécurité nationale". Son nom est désormais interdit dans les médias urkainiens et ses films ne seront plus diffusés. 

Son tort serait d'avoir dit, lors d'un festival de cinéma en Lettonie en août 2014 : "J'aime la Russie et l'Ukraine, qui fait partie de la Russie"

Cette liste noire de 600 noms a été créée début juillet par le ministre de la Culture urkainien. Elle comporterait le nom de toutes les personnalités du monde de la culture considérées comme trop proche du gouvernement russe. 

Bof ! L'hystérie ne connaît pas de frontières... Autant le Depardieu a pu être "très con" dans sa "Russophilie (ou Zoophilie) primaire, autant ce type de réaction en retour n'est pas très intelligente Sad
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Message  Thuramir Lun 20 Juil - 20:26

Comme je l'ai déjà écrit sur ce forum, il ne faut pas réagir à une hystérie nationaliste par des réactions imbéciles, significatives de faiblesse et de repli sur soi. On n'en sort pas grandi. Evil or Very Mad
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Message  pyxous Mar 21 Juil - 10:13

Son tort serait d'avoir dit, lors d'un festival de cinéma en Lettonie en août 2014 : "J'aime la Russie et l'Ukraine, qui fait partie de la Russie"

On se veut différent du système russe, mais on applique les mêmes débilités; (c'est sans doute dans les gènes)
Pitoyable !

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Message  Tibo Mar 21 Juil - 16:06

Surtout que bon, "menace pour la sécurité nationale"...

La seule menace concrète que représente Depardieu, c'est pour leurs réserves de vodka.
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Message  Matt Mar 21 Juil - 19:00

Krispoluk a écrit:
Matt a écrit:L'hystérie ne s'arrête pas . . .  Embarassed
Bof ! L'hystérie ne connaît pas de frontières... Autant le Depardieu a pu être "très con" dans sa "Russophilie (ou Zoophilie) primaire, autant ce type de réaction en retour n'est pas très intelligente Sad
Euh vous m'avez mal "capté".
L'hystérie concernait le post de caduce.  Wink

Russie : début du procès pour "terrorisme" du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov

On fait ça en toute discrétion à Rostov où il y a peu de journaleux.

Le procès du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, opposant à l'annexion de la Crimée par la Russie et détenu depuis plus d'un an à Moscou pour "terrorisme", a débuté mardi dans le sud de la Russie.

Le cinéaste est soupçonné avec un autre accusé, Alexandre Koltchenko, de "terrorisme", "organisation d'un groupe terroriste" et "trafic d'armes". Il encourt au maximum 20 ans de détention. Arrêté en mai 2014 à son domicile en Crimée, M. Sentsov, 39 ans, est accusé d'avoir coordonné un groupe d'activistes affiliés au mouvement paramilitaire ultranationaliste ukrainien Pravy Sektor (Secteur Droit), qui avaient pour mission de frapper les organisations prorusses et les infrastructures de la péninsule. Les deux hommes rejettent les accusations portées contre eux.


"Le tribunal interrogera un certain nombre de témoins et de victimes", a déclaré Aliona Katkalo, la porte-parole du tribunal de Rostov-sur-le-Don (Sud), où est jugé le réalisateur. L'un des avocats de M. Sentsov a de son côté affirmé qu'il avait peu d'espoir de voir son client bénéficier d'un procès juste. Il a ajouté espérer que, dans le meilleur des cas, le réalisateur sera renvoyé en Ukraine dans le cadre d'un échange de prisonniers. "Je pense que le verdict sera défavorable. Personne ne sera acquitté et aucune accusation ne sera abandonnée", a expliqué cet avocat, Dmitri Dinze, à l'AFP. "Nous espérons que lorsque toutes les procédures seront finies, Sentsov sera échangé en Ukraine contre d'autres personnes qui sont plus importantes pour la Russie", a-t-il ajouté.


Deux co-accusés d'Oleg Sentsov ont déjà été reconnus coupables par la justice russe et condamnés à sept ans de prison. Plusieurs cinéastes russes, du libéral Andreï Prochkine au conservateur Nikita Mikhalkov, ont demandé au président Vladimir Poutine de libérer leur collègue. Une vingtaine de réalisateurs et de producteurs européens se sont également inquiétés en juin du sort du réalisateur.


Le président ukrainien Petro Porochenko a également appelé la semaine dernière, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue français François Hollande, le président Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, à la libération du réalisateur. Oleg Sentsov a été l'une des figures du Maïdan, le mouvement de contestation qui a abouti au renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch.


Terrorisme: un cinéaste ukrainien plaide non-coupable

Et en Russie ! - Page 4 1036422-oleg-sentsov


Un cinéaste ukrainien qui est en prison depuis plus d'un an en Russie a plaidé non-coupable, mardi, à des accusations de complot en vue de commettre une activité terroriste.


Les détracteurs de l'administration de Vladimir Poutine allèguent qu'Oleg Sentsov a été injustement accusé en raison de ses positions pro-ukrainiennes. M. Sentsov, natif de la Crimée, avait critiqué vigoureusement l'annexion du territoire à la Russie, en mars 2014. L'homme de 39 ans avait été arrêté en mai 2014 lors d'une manifestation pro-ukrainienne.


À l'ouverture de son procès, à Rostov-sur-le-Don, M. Sentsov a livré son plaidoyer et a martelé que les preuves contre lui avaient été «inventées», selon ce qu'a rapporté une agence de presse russe. L'équipe d'avocats de la défense a qualifié l'arrestation de l'homme comme étant un «enlèvement».


M. Sentsov, qui, au contraire de plusieurs Criméens n'a pas appliqué pour obtenir la citoyenneté russe, avait été appréhendé dans la capitale du territoire, à Simferopol, par des agents de sécurité russes.

L'accusé affirme d'ailleurs qu'il devrait être jugé en cour ukrainienne puisqu'il n'a pas la nationalité russe. Moscou le traite toutefois comme l'un de ses citoyens, étant donné qu'on lui a remis un passeport lors de sa détention. Les autorités russes soutiennent que son arrestation a été effectuée en toute légalité.


S'il est reconnu coupable, Oleg Sentsov pourrait écoper d'une peine de 20 ans de prison.


L'Ukraine considère que M. Sentsov est un prisonnier politique et appelle la Russie à le libérer immédiatement.

La Russie : un État fasciste mutant.

Et en Russie ! - Page 4 50B46D7765252

Interview donné par Andrei Piontkovsky à la station radio canadienne « Radio de la Foi », le 17-07-2015. 
Paul. Nous avons contacté Andrey Piontkovsky, journaliste russe, militant politique, ancien membre du conseil fédéral du mouvement « Solidarité » et scientifique célèbre. Andrei, bonjour.

Andrei Piontkovsky. Bonjour.
Paul. Nos auditeurs vous connaissent et vous estiment. Je vais vous poser leurs questions. Nous avons accès à l’internet russophone. Nous suivons de prés les événements qui surviennent sur le territoire de l’ancienne Union soviétique. Ici, au Canada, vivent des gens originaires de l’ex-URSS et d’Israël. Aujourd’hui, écrire à propos de la politique russe, c’est comme débroussailler un terrain en friche ! Il se passe tellement de choses. Parfois, cela ressemble au théâtre de l’absurde qu’il est très pénible de ne pas commenter d’une part et d’autre part, problématique à commenter ouvertement. Parce que, si on n’est pas d’accord avec la position du pouvoir russe, on peut se retrouver en prison. On vous traitera de cinquième colonne et on viendra vous narguer sous vos fenêtres. N’avez-vous pas peur ? Pourquoi ne fuyez-vous pas ? Comment vous sentez-vous aujourd’hui en Russie ?
Andrei Piontkovsky. Quand je dis que la politique étrangère du régime de Poutine est tout simplement la copie exacte de la politique étrangère des années 1930 d’Hitler, en particulier le concept du monde russe c’est-à-dire le droit du Kremlin de protéger non seulement les citoyens de Russie, mais aussi toutes les personnes qui parlent russe ou qui sont d’origine russe comme vous et nos auditeurs, que celles-ci requièrent, oui ou non, la protection de Poutine, on me rétorque : « Vous vivez tranquillement à Moscou. Allez à l’étranger ! »
Je répète une fois de plus que nous sommes en présence d’un État fasciste mutant symbiotique, dont la politique étrangère est hitlérienne et la politique intérieure de type mussolinienne. Sous Mussolini, en 20 ans, quelques milliers de personnes ont été arrêtées et une centaine a été exécutée. Chez nous, officiellement la peine de mort a été supprimée, mais des personnes sont assassinées comme récemment mon collègue Boris Nemtsov. D’autres sont emprisonnées. Il y en avait autant en prison sous le régime fasciste italien.
On m’a fait un procès qui a duré trois ans. On m’a accusé d’extrémisme. Le tribunal m’a acquitté. Cela fut une petite victoire de la liberté d’expression en 2009. Peut-être, voilà pourquoi on ne m’attaque plus.
Paul. Andrei, avez-vous eu envie de quitter la Russie ? Beaucoup le font. Ils sont par exemple à New York, d’où ils mènent des activités d’opposant.
Andrei Piontkovsky. J’ai vécu et travaillé à Washington 4 ans, de 2005 à 2009, dans le célèbre centre d’analyse « Institut Hudson ». Ce fut pour moi une expérience très intéressante et importante. Mais je suis un homme qui écrit en langue russe. Je parle assez bien l’anglais, et ai essayé de traduire mes écrits. Des traducteurs professionnels m’ont aidé. À la fin, je me suis rendu compte que pour le lecteur américain, j’étais intraduisible et pour les lecteurs russophones américains il est inutile de me traduire. La majorité de mes lecteurs vit en Russie.
Paul. En ce qui concerne les lecteurs russophones. Aujourd’hui, toute page russe située sur internet est visible en tout point du monde. Tout ce qui se lit en Russie peut être lu à l’étranger. Vous avez dit que le gouvernement actuel russe vous rappelle celui des régimes fascistes. La centaine de millions de personnes vivant en Russie est-elle donc aveugle et ne voit-elle pas ce qui se produit ?

Andrei Piontkovsky. Tout d’abord, ce chiffre officiel de 84 % d’approbation en faveur de Poutine, récemment il avait atteint le niveau absolument fantastique de 91 %, ne veut absolument rien dire. Les sondages d’opinion dans les régimes totalitaires et autoritaires n’ont aucun sens. Ceausescu avait 97 % d’avis favorables deux jours avant que lui et sa femme ne soient abattus comme des chiens au fond d’une cour. Jugez par vous-même ! Un habitant de Moscou, assis dans son appartement, est soudainement appelé au téléphone. On lui demande : « Êtes-vous pour ou contre Poutine ? » L’expérience de ces 100 dernières années s’est infiltrée dans les gènes de la population. Il est préférable de répondre calmement : « Oui, je suis pour Poutine. » C’est plus sûr. Donc, ces chiffres ne veulent rien dire. On peut mesurer le soutien ou l’absence de soutien à Poutine selon d’autres indicateurs. Par exemple, il y a eu trois « Marches pour la Paix », soit contre la guerre en l’Ukraine, à Moscou. La dernière malheureusement s’est transformée en marche d’adieu à Boris Nemtsov et de protestation contre son assassinat. Selon les différentes estimations, il y a eu de cinquante à cent mille personnes. Pour ma part, je pense que soixante-dix mille personnes étaient présentes. Est-ce peu ou beaucoup ? C’est beaucoup, parce que dans le même temps, les autorités ont tenté d’organiser un rassemblement en faveur de Novorossia et du Donbass. Elles avaient des moyens plus grands. La télévision a fait campagne en faveur de leurs manifestations. Ils ont fait venir des « vedettes », y compris des criminels de guerre, ceux qui ont fait toutes ces abominations au Donbass. Mais si l’administration du président ne s’était pas impliquée, plus de cinq mille personnes ne seraient pas venues. Ils ont agi comme pour toutes les initiatives en faveur de Poutine en réquisitionnant les bus, trains, en mobilisant les étudiants et fonctionnaires. À Moscou, il y a beaucoup plus d’opposants contre la guerre en Ukraine que de partisans. Bien sûr, beaucoup des gens sont trompés par cette propagande, et une majorité de la population a immédiatement soutenu l’annexion de la Crimée. Ceci est un cas particulier. Mais le tout est beaucoup plus compliqué. Je vous assure que la guerre avec l’Ukraine est catégoriquement rejetée par la majorité de la population. Voilà pourquoi, d’une manière terriblement secrète, l’État emprisonne les gens. Ils ont tué Nemtsov parce qu’il préparait un rapport sur la guerre en Ukraine. Le plus grand secret d’État est le nombre de militaires russes et de supposés « volontaires » russes tués en Ukraine.

Paul. Andrei, si les gens sont contre la guerre en Ukraine, pourquoi les mères de soldats décédés n’avouent-elles pas que leurs enfants ont été tués en Ukraine ? Pourquoi disent-elles qu’ils ont démissionné de l’armée et qu’ensuite ils se sont portés volontaires pour aller en Ukraine ? On ne voit pas de manifestation massive ni de contestation civile. Tout le monde observe tranquillement les événements.

Andrei Piontkovsky : Vous avez raison, il n’y a pas de manifestation. En général dans tous les pays, 80 % de la population, au Canada même, est politiquement indifférente. Toujours, la bataille politique réside dans l’affrontement entre minorités actives. Je pense que dans les années à venir, le sort de la Russie ne sera pas décidé par des millions de personnes, mais par l’affrontement de ces minorités actives, principalement dans la capitale Moscou.

Paul. Je constate, en outre, qu’il n’y a pas de manifestations de masse, comme vous venez de dire. Voilà encore un autre aspect intéressant : indépendamment des sanctions internationales, dans les magasins russes on dit qu’il y a peu de choses à acheter parce qu’il y a un embargo sur l’importation de produits étrangers, une très forte inflation et la hausse des prix. Néanmoins, l’internet russe est dominé par les nouvelles en provenance d’Ukraine. Tout serait mauvais en Ukraine, les Ukrainiens sont malheureux, etc. Il est nécessaire de protéger nos frères dans l’est de l’Ukraine. Quel est ce phénomène ? Pourquoi l’homme russe qui ne vit pas si bien que cela, ne s’intéresse-t-il pas à ses propres problèmes ? Pourquoi est-il soucieux, avant tout, de ce qui se passe en Ukraine ou en Amérique ?

Andrei Piontkovsky. Ceci est le revers de la médaille et une parodie de la « réactivité mondialiste » de l’homme russe, tel que l’a écrit Dostoïevski. Il s’intéresse toujours pour savoir si la vache du voisin a crevé ou pas. Cela est typique pour la grande majorité de la population. Mais si vous suivez l’internet, vous devez savoir que la plus grande partie de l’internet politique russe, c’est de la propagande. Avez-vous entendu parler des robots Olginskaya ? Olgino est un quartier à Saint-Pétersbourg. Des centaines sinon des milliers de personnes y sont employées. Leur tâche est de publier des fausses nouvelles sur l’Amérique et l’Ukraine. Il y a des maîtres de l’art pour cela. Il m’est difficile de savoir si nos maîtres culturels, qui organisent des hystéries quotidiennes à la télévision, font cela pour de l’argent ou à cause des cafards impériaux qui courent dans leur crâne. Difficile de savoir. Je dois néanmoins dire que cette nostalgie impériale n’est pas générale en Russie. Elle est uniquement typique de l’élite politique russe. En ce qui concerne les positions de dirigeants de l’opposition, que ce soit Navalny ou Khodorkovski, leurs opinions sont assez controversées en ce qui concerne l’Ukraine et la politique russe au Caucase. Elles ont un large arrière-goût impérial. Non  pas parce qu’elles sont populaires et qu’ils désirent plaire aux électeurs, mais parce qu’elles reflètent les sentiments d’une société privilégiée, celle de la soi-disant élite politique dont ils font partie « de facto ».

Paul. Si nous parlions d’élite et de politiciens ? On a refusé l’entrée en Europe, Amérique du Nord à de nombreux membres de cette élite. Comment réagissez-vous à la dernière déclaration de Iosif Kobzon, député de la Douma d’État et artiste, qui a dit à plusieurs reprises que nous n’avons pas besoin de l’Occident ? Nous nous en sortirons tout seuls. Mais hier ou aujourd’hui, il a demandé à M Poutine de l’aider afin d’aller à l’étranger, à mon avis, en Allemagne, pour subir un traitement. Cela a provoqué un large débat sur internet. Que pensez-vous de cela ? Voilà bien une opinion contradictoire.

Andrei Piontkovsky.  Il n’y a pas de deux points de vue différents d’une seule et même personne. Il s’agit du comportement unique d’un même scélérat. J’utilise ce terme, non pas émotionnellement, mais dans un sens technique, parce que Kobzon est l’un des auteurs, initiateur de la loi dite des « scélérats ». Elle est ainsi appelée sur Wikipedia. Cette loi, adoptée il y a deux ans, interdit aux Américains et autres occidentaux d’adopter des orphelins russes. Les Américains étaient autorisés à adopter des enfants que personne ne voulait adopter ici. Des enfants qui étaient condamnés à mort, à une mort douloureuse dans ces camps de la mort que sont nos orphelinats. Kobzon est personnellement responsable de la mort de ces enfants qui avaient déjà fait connaissance et été choisis par des parents. Ils vivaient avec cet espoir de partir pour se faire soigner. Et maintenant, vous voyez, Kobzon a aussi des problèmes de santé. Je n’ai aucune sympathie pour Kobzon. Kobzon est un salaud. Il a sur les mains le sang et sur la conscience la mort de ces innocents.

Paul. À propos des stars de la pop russe, il y avait un film très populaire sur YouTube, une vidéo de Zadornov concernant la tragédie du « Boeing », dans laquelle ont péri 300 personnes. Zadornov suggère que Jen Psaki, le porte-parole de la Maison-Blanche, aurait déclaré que l’avion s’est écrasé parce qu’il était plus lourd que l’air. En fait, ces paroles ont été prononcées il y a cinq ans par le procureur russe de la ville de Pskov, mais ils ont été attribués à Jen Psaki aujourd’hui. Dites-moi, rire du malheur des autres, ceci est-il nouveau ou ancien ?

Andrei Piontkovsky : Il y a des gens différents. Il y avait le maniaque Chikatilo, qui a mangé cent cinquante personnes. Il y a longtemps que sa haine de l’Occident, en particulier de l’Amérique, a rendu fou Zadornov. J’ai examiné très attentivement cette vague de haine envers les États-Unis. Elle s’enfle. Ce n’est pas une vague venant d’en bas qui oblige les politiciens à réagir. C’est une vague délibérément gonflée d’en haut par les médias télévisés.

Paul. Andrei, cela vous surprendra, peut-être, mais des gens, qui ont aussi une attitude négative envers l’Amérique, vivent aussi ici, à Vancouver, au Canada et aux États-Unis. Nous avons des gens, qui parlent en russe, et qui souhaitent vous poser des questions. Ils croient ce que dit le présentateur de télévision russe Kiselev. Ils soutiennent Poutine et croient qu’on l’insulte injustement. Vous avez vécu à Washington. Avez-vous rencontré des gens qui ont le même point de vue ?

Andrei Piontkovsky. Il y a une telle catégorie de personnes aux États-Unis et dans la communauté russe de ce pays. Mais elles sont une minorité. Elles se définissent très bien de par leurs préférences politiques aux États-Unis. 70 % de la colonie russe vote en masse pour les Républicains. Mais, cet élément, dont vous parlez, est également présent. Ce sont des gens qui maudissent l’Amérique, qui ont de l’affection pour Poutine. Malgré cela, ils n’ont aucun désir de changer leur lieu de résidence et d’aller vivre dans leur Russie chérie de Poutine, pour l’aider à se redresser. Cette position leur donne une satisfaction psychologique. Ils jouissent de tous les avantages de la vie civilisée au Canada, aux États-Unis, et de plus cela leur donne un bonus impérial : ils appartiennent à la grande Russie, qui s’est dressée au-dessus de ces « Pindos » (terme péjoratif pour désigner des non-Russes) et de ces « sous-pindos » canadiens.



Paul. Andrei, quelle est votre position par rapport à la Maison-Blanche ? La Russie a accusé Obama de tous les maux. Pour avoir imposé des sanctions économiques, il serait responsable du non-paiement des pensions de retraite et de bien d’autres choses. D’autre part, l’Ukraine a déclaré que les États-Unis ne remplissent pas leurs obligations imposées par le Mémorandum de Budapest selon lequel les États-Unis se sont engagés à garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils ont peu fait pour la Crimée, par exemple. Pensez-vous que Barack Obama a agi suffisamment ou bien que le nouveau président en fera beaucoup plus ?

Andrei Piontkovsky. Tout d’abord, permettez-moi de mettre Obama entre parenthèses et de parler de la réaction des États-Unis dans son ensemble. Nous devons être réalistes et ne pas exiger trop de choses de l’Occident. Je vais vous dire qu’aujourd’hui, la réaction de l’Ouest est beaucoup plus sévère et efficace que je l’avais prévu il y a un an. Telle est la nature de l’Occident démocratique. Il ne s’engagera jamais le premier à combattre en Ukraine. Cela, malgré le fait qu’il s’agit d’une violation flagrante du Mémorandum de Budapest. Rappelons que la Fédération de Russie est aussi garante et signataire de cet accord. En annexant la Crimée, la Russie a violé plus d’une douzaine de traités par lesquels elle s’était engagée. Dés le premier jour de la crise, Obama puis le secrétaire de l’OTAN ont déclaré que l’Ukraine n’était pas membre de l’OTAN. Donc il ne peut être question d’une intervention militaire de l’OTAN en Ukraine. Par contre, l’Estonie et la Lettonie sont membres de l’OTAN et il est à souhaiter que l’organisation atlantique n’ait pas à intervenir militairement pour défendre ces pays comme l’oblige l’article cinq de ses statuts, car le concept du « Monde russe » menace l’Estonie et la Lettonie. Ce concept, proclamé par Poutine dans son célèbre discours du 18 mars en Crimée, est une copie exacte du discours du chancelier Hitler après l’adhésion de la région des Sudètes. Cette conception s’étendra à toutes les minorités ethniques russes situées à l’étranger, dont l’Estonie et la Lettonie. La Russie a fait le chantage nucléaire contre l’Occident. Il s’agit des  menaces incessantes de le transformer en cendres radioactives, de disposer nos lance-missiles « Iskander » dans la région de Kaliningrad, argumentant que ces derniers ne craignent pas les sanctions. Le calcul était le suivant. Il a été déclaré ouvertement : « Pour nous, c’est plus important d’agresser l’Ukraine que pour vous de la protéger. Nous ferons donc monter les enchères. Vous allez trembler de peur, vous ferez la grimace et à un certain moment vous vous dégonflerez. Et si nécessaire, nous enverrons nos hommes verts en Estonie. Selon le cinquième article de l’OTAN, vous devez les défendre. Il est clair que l’OTAN et l’armée des États-Unis sont plus fortes que la nôtre. Nous vous déclarons que si vous aidez l’Estonie, nous utiliserons nos armes nucléaires ». Telle était la stratégie politique et psychologique. C’est la psychologie des voyous de la rue qui tirent le couteau pour faire fuir les garçons intelligents. C’est la psychologie de Poutine qui lui a été inculquée depuis son enfance. Aujourd’hui, nous pouvons dire que le chantage nucléaire a échoué. Les Américains n’ont pas seulement dit qu’ils étaient prêts à défendre les États baltes, la Pologne, la Roumanie, mais ils l’ont montré en envoyant sur place leurs troupes et matériels militaires. La réponse donnée au chantage nucléaire de Poutine est la suivante : « Nous allons remplir nos obligations en vertu de l’article cinq des statuts de l’OTAN ». En ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, malgré tous les discours de Moscou disant que nous n’avons pas peur des sanctions, les sanctions économiques sont très efficaces. Regardez ce qui s’est passé avec le rouble, regardez tous les autres indicateurs de l’économie russe ! Obama s’oppose au  Congrès en refusant d’envoyer jusqu’à présent en Ukraine des armes létales, notamment des missiles antichars. Cela pourrait prévenir une nouvelle avancée russe. Mais, d’autre part, Obama et les dirigeants européens ont fermement déclaré qu’à la moindre escalade militaire, une offensive de Poutine vers Mariupol par exemple ou une tentative d’ouvrir un corridor reliant la Crimée à la Russie territoriale, des sanctions beaucoup plus sévères seront mises en œuvre avec vente d’armes létales à l’Ukraine. Ce sont des mesures, des actions et des mots très efficaces. Mon opinion est confirmée par ce qui se passe à Moscou. Nous vivons tous encore dans une même ville. Nous savons ce qui s’y passe et ce qui s’y dit, y compris derrière le mur d’enceinte du Kremlin. Aujourd’hui, Moscou ne poursuivra pas l’escalade militaire. Elle en comprend les risques incalculables associés. Pour ces raisons, je pense que dans son ensemble, la réaction de l’Occident, son assistance politique, morale, militaire et économique à l’Ukraine a été efficace. Et ici, nous devons rendre hommage au Canada qui a été l’avant-garde de ce soutien.

Pavel. Andrei, le Canada a été le seul pays développé qui a imposé des sanctions à « Gazprom ». À ma connaissance, personne n’a encore osé imposer des sanctions à l’encontre de la plus grande société d’État russe.
Vitali veut nous poser des questions. Bonjour Vitali.

Vitaly. Bonjour. Andrei, bonjour. J’ai une question pour vous à propos des sanctions. Bien sûr, tout cela est triste parce que le monde est étroitement lié et nous avons besoin de coopérer, comme l’on dit. Pensez-vous que cette bousculade peut faire bouger la Russie ? En quoi les pommes des provinces russes sont-elles pires que les pommes polonaises ou norvégiennes ? Peut-être que cela provoquera en Russie une tentative de créer une économie et d’aller de l’avant. Ceci est ma première question à propos des sanctions. Le deuxième concerne le régime de Poutine. Si vous considérez le régime de Poutine, il y a quelque chose de différent par rapport aux années 90. Entre un président ivrogne et un président judoka, il y a une différence. Et ma troisième question concerne Kiev. Pouvez-vous, en tant que citoyen russe, aller à Kiev, parler russe, arborer le ruban de St George et tout simplement vous promener et dire que vous êtes russe, sans vous faire tabasser ?

Andrei Piontkovsky. Je vais commencer par la troisième question. Je ne porte jamais le ruban de St George. Parce que maintenant, ce ruban, symbole de l’honneur militaire, est devenu celui de l’agression, de la bêtise et du mépris pour ses voisins. Il est le symbole des crimes de guerre, des bourreaux, assassins, des exécutions effectuées par ces personnes portant ce ruban. Je voyage régulièrement à Kiev, à Lvov. Je n’y ai aucun problème lorsque je parle russe. Kiev est une ville russophone. À Lvov on entend parler russe partout. Je ne sais pas d’où vous obtenez ces idées. Par ailleurs, je peux vous dire que j’ai toujours aimé me rendre à Kiev dans les années 1990 et 2000.

 Peut-être dirai-je des choses politiquement incorrectes et pour cela, je serai critiqué. Je me sens plus à l’aise à Kiev qu’à Moscou en tant que russe et slave, car le discours russe y était beaucoup plus correct et intelligent. Moscou, malheureusement, comme la plupart des villes européennes et certaines villes canadiennes, est devenu une mégapole peuplée avant tout par des représentants du Tiers-Monde. À Kiev, il n’y a pas de problème et il n’y en aura jamais avec la langue russe ni avec la population russe. En outre, la majorité des Russes soutient l’État ukrainien. L’Ukraine peut remercier Poutine, car enfin une nation s’est créée. Elle ne repose pas sur des critères ethniques, mais sur un base politique et civile ayant fait le choix européen. Et ceci avec la langue russe. Maintenant, examinons ce qui lui est opposé ! Il y a deux erreurs lorsque l’on juge Poutine. La première consiste à dire qu’il y avait en Russie une démocratie parfaite avant lui. Poutine est arrivé et puis tout se serait effondré. Cela n’a aucun sens. Il y a un autre point de vue, tout aussi absurde. Il y avait l’affreuse oligarchie d’Eltsine. Mais une personne merveilleuse, judoka, joueur de hockey, agent secret a établi une véritable économie de marché. C’est un mensonge. Le régime de Poutine est un prolongement organique du régime d’Eltsine. Il ne vient de nulle part. Il a été imposé par six personnes, les plus proches collaborateurs d’Eltsine : Dyachenko, la fille d’Eltsine, son gendre Yumashev, Tchoubaïs et deux oligarques, Berezovsky et Abramovitch. Poutine a été mis en place pour protéger l’oligarchie. Tous vivent très bien aujourd’hui, sauf Berezovsky qui s’est pendu. Mais cela a été son choix personnel. Poutine a rempli toutes ses obligations envers la famille Eltsine et tous les autres oligarques, à l’exception d’un ou deux avec qui il est rentré en conflit personnel. En outre, ces mêmes personnes ont déclenché la guerre en Tchétchénie, ont fait exploser des maisons à Moscou en 1999, afin de rendre populaire et faire élire Poutine, ce personnage inconnu. Cela, afin qu’il défende leurs milliards. Poutine a changé qu’une chose : il a amené avec lui tout un tas d’oligarques originaires du KGB. Donc le Poutinisme est la prolongation tout à fait naturelle et organique du système oligarchique d’Eltsine. Je pense que j’ai répondu à tous.
Paul. Qu’en est-il des sanctions ?

Andrei Piontkovsky. Demandez cela à ma femme. C’est elle qui fait les courses. Elle me dit que les prix ont augmenté de 50 %. À Moscou, 80 % de la nourriture était importée. Bien sûr, il aurait été bon d’avoir du saumon Extrême-Orient, des pommes de la région du Kuban. Pourquoi tout cela n’a-t-il pas été fait en 25 ans ? Parce que nous avons un système oligarchique qui ne permet pas de vivre aux  petites et moyennes entreprises. Dans notre pays, il n’y a aucune institution garantissant la propriété privée. Nous avons un système féodal. La propriété est dépendante des rapports du propriétaire avec l’administration et de sa relation avec le gouvernement. À tout moment, cette propriété peut lui être retirée. Le propriétaire d’une compagnie pétrolière peut perdre son bien si sa relation avec le président s’envenime (Youkos par exemple). Le fermier peut se voir retirer son exploitation si ses relations se détériorent avec la police locale. Et ce ne sera pas l’apparition de sanctions qui va modifier cet état de fait en ce qui concerne les produits produits agricoles, par exemple. Il s’agit de produits saisonniers. Afin qu’ils fassent leur apparition sur les étalages, des conditions favorables sont nécessaires, des infrastructures, des équipements de traitement, de stockage, etc. Cette année, et pour les années suivantes. Aussi, je ne sais pas si au Canada vous savez cela, mais les sanctions les plus désagréables ne sont pas les sanctions occidentales, mais les contre-sanctions alimentaires prises par Poutine pour punir les mauvais Européens. Il a déclaré un embargo sur l’import en Russie de denrées alimentaires, dont certains produits de première nécessité. Tout comme les enfants malades, abandonnés dans les orphelinats russes, ont été condamnés à mort uniquement parce que Poutine voulait se venger des États-Unis en représailles de « loi Magnitski », du nom de cet avocat tué par des criminels dans une prison russe.

Paul. Andrei, vous vous rappelez des attentats du FSB en 1999. Yuri Felshtinsky est l’auteur d’un livre sur ces explosions. Il a participé à nos émissions. Deux questions. Premièrement, croyez-vous qu’un jour il y aura un procès pour juger ces personnes qui ont organisé ces attentats ? La deuxième question concerne le projet de tribunal international pour juger la tragédie du Boeing malaisien abattu au Donbass et dans laquelle 300 passagers ont péri. La Malaisie et les Pays-Bas ont demandé la création de ce tribunal. D’après vous, pourquoi la Russie est-elle contre ce tribunal ?

Andrei Piontkovsky. Parce que c’est la Russie qui a commis ce crime. Les Néerlandais ne le cachent plus. Ils en parlent presque ouvertement, de façon informelle. Tout le monde le sait. Ils connaissent les noms de tous les soldats qui ont servi l’installation « Buk » envoyée par la Russie au Donetsk. Ils ont commis ce crime et puis sont retournés en Russie. Les Néerlandais ont même les photos de tous les militaires de cette unité. Dans les premiers jours, il a été possible de recueillir sur internet et dans les réseaux sociaux un grand nombre d’informations. Par ailleurs, tous les bandits du Donetsk, y compris l’équipe servant ce « Buk », se vantent de leurs crimes. Ils se sont faits photographier posant avec les oreilles de prisonniers ou sur fond de ce lanceur de rockettes « Buck » avec les mots suivants : « l’oiseau est tombé », etc. Tous les exécutants sont connus, du commandant de l’installation jusqu’au chef d’état-major et commandant général russe. Naturellement, Moscou a crié pendant un an : « C’est le fait des Ukrainiens ». De plus, dans son idiotisme, notre propagande a soutenu au cours d’une même émission que le Boeing a tout d’abord été abattu par des avions ukrainiens et ensuite détruit par une installation « Buk » ukrainienne. Pour cette raison, ils ne veulent pas d’une enquête internationale. S’ils veulent, ils bloqueront cette résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. Alors, la décision de la mise en place de ce tribunal international sera posée à l’Assemblée générale de l’ONU. En ce qui concerne les explosions qui ont eu lieu à Moscou, ce sera comme avec les crimes staliniens ou hitlériens. Ceux-ci ont été publiés après la chute de ces régimes. Cela arrivera un jour.

Paul. Beaucoup parlent du début de la troisième ou quatrième guerre mondiale. Je sais que vous avez dit que la guerre était déjà terminée. Rassurez-nous ! On dit que la plupart des armes nucléaires russes sont entre des mains incertaines et elles pourraient être utilisées pour des raisons obscures.

Andrei Piontkovsky. Les armes russes sont entre les mains de l’élite dirigeante au comportement irresponsable. L’irresponsabilité a été le chantage nucléaire de Poutine qui s’est prolongé une année entière. Poutine connaissait ses anciens partenaires du G8. Il savait qu’ils sont indécis, réticents à prendre des décisions rationnelles, incapables d’effectuer des démarches complexes. Il a adopté avec succès la stratégie du dictateur nord-coréen Kim Jeng Il. Il semble que lui aussi ait un surplus de déchets nucléaires, qu’il agite sans cesse, menaçant l’Occident, la Corée du Sud ou le Japon. Ainsi, il force l’Occident à le nourrir et à lui fournir une assistance économique. Le grand « Krim Pout In » a voulu l’imiter, menaçant l’Occident avec ses armements nucléaires, le contraignant à pactiser avec son agression en Ukraine. Mais le but principal était d’effectuer la même agression à l’encontre des États baltes, c’est-à-dire humilier l’OTAN. Si l’OTAN ne se précipite pas à la rescousse des États baltes, alors quel est le sens de son existence ? Cela signifie la fin de l’OTAN, la fin de la solidarité occidentale, la fin de l’Amérique en tant que puissance mondiale. L’Occident a mis fin à ce chantage par sa réaction. Poutine, lui-même et toute sa bande ne sont pas prêts à mourir sous le feu nucléaire. Ils désiraient uniquement effrayer l’Occident avec leurs armes nucléaires.

Paul : Pensez-vous qu’une bombe nucléaire pourrait être utilisée, en Ukraine ou ailleurs, à titre exemplaire ?

Andrei Piontkovsky : Dans ce cas, l’élite russe périra tout simplement avec des millions d’autres citoyens de Russie. Cela ne leur convient pas. Ils n’ont la passion d’un Kim Jong Il, heureusement ! N’oubliez pas qu’ils sont multimilliardaires. La fortune personnelle de Poutine est environ deux cents milliards de dollars. Quand Kim Jong Il possédera de telles armes nucléaires, nous pourrons craindre que l’histoire de l’humanité touche à sa fin. Mais, Dieu merci, ce ne sont pas des fanatiques religieux, juste de très gros escrocs, des voleurs, des gangsters. Mais ils veulent vivre. Ils veulent bien vivre. Ils désirent jouir de tous les privilèges accessibles à ceux qui possèdent des dizaines et des centaines de milliards de dollars. Et ils les ont ! Je tiens donc à rassurer le public canadien.

Paul. Vous avez récemment déclaré dans une interview que ce n’était pas, en fait, la troisième, mais la quatrième guerre mondiale. Celle-ci est terminée et il n’y aura très probablement pas de nouvelles flambées de violence.

Andrei Piontkovsky. La troisième a été la guerre froide. La Russie l’a perdue. Elle a voulu se venger et prendre sa revanche qui s’est transformée en cette quatrième guerre hybride et virtuelle. Elle a brandi ses reliques nucléaires pour intimider la galerie occidentale. Elle s’est ainsi vengée de sa défaite subie lors de la troisième guerre (froide) mondiale.

Paul. Nous avons beaucoup parlé, mais il y a encore des questions. Ici, nous avons encore Michael. Il veut vous poser une question.

Michael. Bonjour. Comment savez-vous que la fortune de Poutine est de deux cents milliards de dollars ? Tout compte fait, personne n’a pu les trouver.

Andrei Piontkovsky. Je vais vous dire. Lisez donc le livre de Belkovski, publié en 2007, mon article sur le sujet, les rapports de Nemtsov ! Mais surtout, lisez ce livre. Il décrit la structure de la fortune de Poutine. Elle n’est pas au nom de Poutine, mais de Timchenko, son ami de longue date, citoyen finlandais qui vit en Suisse. C’est la société Gunvor qui a exporté 60 % du pétrole russe pendant 10 ans. C’est une partie des actions de Surgutneftegaz et de Gazprom. Voilà la structure que détient Poutine personnellement. En 2007, elle était estimée à près de 54 milliards de dollars. Le chiffre, qui est discuté aujourd’hui, c’est la valeur actuelle de l’action. Si vous êtes intéressé par d’autres sources officielles concernant la fortune de Poutine, je peux vous renvoyer à M. David Cohen qui récemment était encore vice-ministre des Finances et chef du renseignement financier des États-Unis. Il a été interviewé en direct le 3 mai 2014 par Fareed Zakaria (Newsweek International) qui lui demanda : « Connaissez-vous la situation personnelle de Poutine ? ». Il a répondu : « Oui, très bien. » Quelques mois après, il a été nommé directeur adjoint de la CIA où il a mis en œuvre ses connaissances acquises au poste de chef du renseignement financier. Il y a un mois, Poutine a reçu deux lettres personnelles. Son porte-parole Peskov en a parlé très franchement. Vous pouvez prendre connaissance de leur contenu sur internet en spécifiant une référence à Peskov, ou un lien vers Piontkovsky. Il s’agit de lettres au style très formel dans lequel ont été posées à Poutine des questions sur ses activités criminelles dans les années 1990 et 2000, à Saint-Pétersbourg, à Moscou. Il a accumulé l’essentiel de sa fortune durant ces années. Ces questions ont été préparées par deux avocats de journaux très respectables afin de se garantir d’éventuelles poursuites en diffamation. La loi exige qu’une personne soupçonnée de délits soit invitée à commenter des projets d’articles afin que son avis puisse être exprimé dans l’article. Les deux lettres se terminent par la phrase type : « Si vous ne répondez pas dans les trois prochains jours, nous supposerons que vous avez refusé de répondre ». Ce n’est pas du bavardage. Il s’agit d’un travail d’analyse sérieux sur l’état de la fortune de Poutine. Nous en connaîtrons le résultat dans un proche avenir.

Paul. Andrei, comment vont se développer les événements dans l’est de l’Ukraine ? Poutine rendra-t-il la Crimée ? Le président russe mime qu’il est important. Est-ce le cas ? On dit que derrière lui il y a quelqu’un d’autre. Primakov est mort. Mais en fait, Primakov dirigeait la Russie dans l’ombre. Quel sera l’avenir de Poutine ?

Andrei Piontkovsky : Primakov n’était pas le dirigeant occulte de la Russie. Il était un apparatchik communiste lâche, critiqué par les gens qui ont porté Poutine au pouvoir. Beaucoup s’en souviennent. Il a refusé de se présenter aux élections présidentielles après les émissions de télévision du tueur Dorenko.

Quant à l’Ukraine, j’en ai déjà partiellement parlé. Poutine ne fera pas d’escalade militaire parce que lui et tout son entourage sont parfaitement conscients de toutes les difficultés qu’ils rencontreront. Ils perdront tout leur argent et leur bien, leurs actifs connus du renseignement financier des États-Unis. Cela a été évident ces trois derniers mois, lorsque tous les efforts de Moscou ont été concentrés, non pas tant sur la préparation d’une opération militaire, mais sur la tentative d’inoculer le Donbass comme une tumeur cancéreuse dans le corps ukrainien afin de séduire Kiev d’une illusion territoriale chimérique. Poutine et Lavrov sont devenus d’ardents défenseurs de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils disent : « Cela est votre territoire et vous allez le garder. » Vous verserez les pensions de retraite, vous restaurerez les infrastructures, et tous ces « Motorola » et autres terroristes siégeront au Parlement ukrainien. Ils décideront des questions de politique étrangère. Cela a également échoué. Maintenant, Moscou est prêt à une « annexion de facto » de ces régions ukrainiennes. Elle commence à payer pour l’électricité, se livre à une certaine activité économique. En termes économiques, Moscou considérera ces territoires dans le cadre de la Fédération de Russie. Ce sera une charge très lourde. Cela satisfait l’Ukraine pour le moment. Kiev doit clôturer la frontière délimitant ces régions et les oublier un certain temps, considérant ces territoires temporairement occupés.

Paul. Andrei, je vous remercie beaucoup. Au revoir. Sur nos ondes, tous les lundis intervient Matthew Ganapolsky. Je voudrais connaître votre sentiment. D’après vous, quels sont les journalistes russes les plus remarquables qui décrivent l’actualité ?

Andrei Piontkovsky. Je n’ai personnellement rien contre Matthew. Mais il fait partie de « Écho de Moscou » qui est une structure organisationnelle pro-Kremlin et dont le but est de créer une opposition imaginaire. Je recommande à chacun de lire mes deux articles sur les activités Venediktov et toute sa structure. Ils sont très faciles à trouver sur internet. L’un s’appelle « Капо », l’autre « Крот». Ces articles ont été écrits il y a quelques années. Tout est dit sur « Écho de Moscou » et  Venediktov. J’invite aussi à la lecture de mon dernier article sur les récentes déclarations faites par Venediktov à Washington. Son adresse est Каспаров.Ru. Il s’appelle « Три преступления  » (les trois crimes) et ne concerne pas Ganapolsky. Prière de transmettre mes salutations à Matthew. Mais il est fidèle au système d’information vertical de « Écho de Moscou ».

Quant aux plus brillants journalistes russes, il est très difficile de faire la différence entre journaliste et publiciste-analyste. Personnellement, j’ai grand intêret à lire Andrei Illarionov, Viktor Chenderovitch, Igor Yakovenko.

Paul. Andrei, je vous remercie. Nous espérons vous revoir car vous êtes très intéressant à écouter.

Andrei Piontkovsky. Merci. Au Revoir.

Ouf, c'était long.  Laughing

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Message  Krispoluk Lun 27 Juil - 10:52

Hier, grandes manoeuvres navales à Baltysk, port de guerre de Kaliningrad, supervisées par le Guébiste en personne. Histoire de bien montrer à l'Otan de quel bois se chauffe la  Grande Russie Twisted Evil 

Malheur de malheur, un missile d'exercice a refusé de quitter son logement ! Même la mécanique soviétique refuse d'obéir à Poutine Laughing 

Je pense qu'il y a un commandant de corvette qui va aller cultiver des cornichons en Sibérie Twisted Evil 

 
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Message  Krispoluk Lun 27 Juil - 11:10

Allez, et puis tiens, je me sens de bonne humeur aujourd'hui alors je ne résiste pas au plaisir de poster la photo de ma charmante informatrice

Et en Russie ! - Page 4 Oajhzy10


T'inquiètes pas Tarkan, ce n'est pas l'une de tes charmantes correspondantes de guerre dont tu m'as envoyé les photos, celle là elle est à moi I love you Laughing
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Message  Thuramir Lun 27 Juil - 11:44

Cher Chris,
Avec toi pas de problème de clavier au moins ! Very Happy 


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Message  Krispoluk Lun 27 Juil - 12:33

Laughing
Thuramir a écrit:Cher Chris,
Avec toi pas de problème de clavier au moins ! Very Happy 


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Ben tiens, justement Serge, je sens que mon clavier actuel va me lâcher très prochainement... Donc si tu possèdes un 2e modèle identique à celui là, tu peux me l'offrir à notre prochaine rencontre bounce Bon, la couleur et le type de caractères, Russe ou Européen importe peu, une fois que le relief y est Laughing Laughing Laughing
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Message  Александр Lun 27 Juil - 12:59

Krispoluk a écrit:Hier, grandes manoeuvres navales à Baltysk, port de guerre de Kaliningrad, supervisées par le Guébiste en personne. Histoire de bien montrer à l'Otan de quel bois se chauffe la  Grande Russie Twisted Evil 

Malheur de malheur, un missile d'exercice a refusé de quitter son logement ! Même la mécanique soviétique refuse d'obéir à Poutine Laughing 

Je pense qu'il y a un commandant de corvette qui va aller cultiver des cornichons en Sibérie Twisted Evil 

 

Il y a une épidémie, hier à Sevastopol:



Laughing
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Message  Krispoluk Lun 27 Juil - 13:03

Non, non Alexandre, ce n'est pas une épidémie, juste la résultante de l'excellent état d'entretien de la Marine ex-Soviétique Twisted Evil 

On n'a pas besoin des "Mistrals", on sait construire nous-même du matériel performant qu'ils disaient... lol!
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Message  Александр Lun 27 Juil - 16:54

N'ont aucuns doutes pourtant:
Les ambitions navales de la Russie pour contrer l’Otan

Et ce malgré:

Devises : le rouble russe repart à la baisse à cause du pétrole

Bref, n'ont fini de creuser le trou au fond duquel ils sont.
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Message  Александр Mar 28 Juil - 12:07

Le Kremlin bâillonne les ultranationalistes

Les mouvements extrémistes liés au conflit en Ukraine inquiètent le pouvoir russe. Ne sont tolérées que les organisations créées par le régime

Jamais les organisations nationalistes russes ne se sont autant adonnées aux préparations militaires, révèle une étude publiée vendredi dernier par SOVA, une ONG russe observant les mouvements extrémistes. De nombreux nationalistes se battent auprès des séparatistes du Donbass, en Ukraine, tandis que l’activité politique publique des partis nationalistes est au plus bas.

L’étude de SOVA montre que, durant le premier semestre 2015, les clubs affiliés à des organisations d’extrême droite organisant des formations militaires ont poussé comme des champignons. Ces clubs proposent des entraînements au combat urbain, à l’arme blanche et au tir avec des armes à feu. «Le plus souvent, la formation est ouvertement liée à l’envoi de combattants volontaires sur le front ukrainien, mais il est évident que le principal objectif est de se préparer à une lutte politique en Russie», conclut l’étude.
Le lot quotidien des activistes nationalistes s’est considérablement dégradé ces derniers mois: lourdes peines de prison, descentes de police, interdiction de manifester et de passer à la télévision.

«Le Kremlin nous tolère de moins en moins», explique Konstantin Krylov, leader du Parti national-démocratique, qui en est à sa troisième tentative pour se faire enregistrer comme parti auprès des autorités. «Nous avons de la chance, car personne n’a été emprisonné chez nous», poursuit-il.

«Contrôle total»

L’étude de SOVA montre que le Kremlin a considérablement augmenté ces derniers mois la pression sur les mouvements nationalistes russes, en interdisant des manifestations auparavant tolérées. «Plusieurs leaders ont été arrêtés, des descentes de police ont été faites à leurs domiciles. Des enquêtes sont ouvertes sous des motifs aussi spécieux que des slogans criés dans des manifestations remontant à 2013, explique Alexandre Verkhovsky, de SOVA. Ce sont des signaux d’intimidation.»

Pourtant, la plupart des organisations et partis nationalistes soutiennent activement la politique du Kremlin en Crimée ou dans l’est de l’Ukraine, allant jusqu’à envoyer des combattants volontaires. «L’Ukraine a été une très mauvaise affaire pour nous», se désole Konstantin Krylov, qui soutient l’annexion de la Crimée et ne cache pas que plusieurs membres de son parti se sont battus dans le Donbass. «La vague nationaliste a été happée par le Kremlin. La machine totalitaire ne tolère plus aucun signe d’indépendance de la société.»

«Le Kremlin veut désormais un contrôle total sur les radicaux de droite, car il a très peur que la vague nationaliste qu’il a lui-même encouragée lui échappe, analyse Alexandre Verkhovsky. Même les organisations affichant leur loyauté envers le Kremlin subissent la répression. Les autorités ne tolèrent plus que les mouvements qu’elles ont directement créés.»

Même des personnalités influentes appartenant à l’aile ultra-conservatrice du parti du pouvoir Russie unie subissent les foudres du Kremlin. Selon la presse russe, Vitali Milonov, initiateur de la campagne anti-homosexuelle démarrée en 2013, et Evgeni Fyodorov, fondateur d’une organisation violemment anti-américaine, viennent d’atterrir le week-end passé sur la «liste noire» des télévisions fédérales. «Ils prennent sans doute trop d’initiatives personnelles qui irritent le pouvoir», commente Alexandre Verkhovsky, notant que «Fyodorov est une personnalité incontrôlable et réellement bizarre». Début 2014, il a prédit un coup d’Etat violent à Moscou, organisé par des «puissances occidentales» et affirme que la musique rock est une forme de «sabotage guidé par les Etats-Unis».

Un sous-marin russe retrouvé en Suède, selon des chasseurs d'épave


Des chasseurs d'épave ont affirmé lundi avoir trouvé un sous-marin russe "intact", gisant dans les eaux territoriales suédoises. Prudentes, les autorités rendront leurs conclusions dans les prochains jours. 
 
Un mystérieux sous-marin retrouvé en Suède? Des chasseurs d'épave ont affirmé lundi avoir trouvé un mini-submersible russe gisant par le fond dans les eaux territoriales suédoises, découverte qui intervient neuf mois après la traque d'un mystérieux sous-marin dans le pays scandinave


La découverte de cette épave présentée comme en bon état n'a pas été confirmée par les autorités suédoises. Informée lundi par les chasseurs d'épave, le ministère de la Défense a réagi avec prudence. "Ce sont eux qui affirment qu'il s'agit d'un sous-marin", a dit à l'AFP Anders Kallin, porte-parole des forces armées du pays. "Nos analystes n'ont pas encore rendu leurs conclusions et veulent voir plus d'images que l'entreprise va nous communiquer". "Nous attendons la conclusion de nos analystes et ne voulons pas spéculer", a-t-il ajouté, précisant que la réponse était attendue "dans les prochains jours". 


"Le sous-marin est complètement intact"




Selon un plongeur de l'Ocean X Team, Stefan Hogeborn, qui revendique la découverte, "le sous-marin est complètement intact, n'a pas de dégâts visibles sur la coque et les écoutilles sont fermées". "C'est pourquoi on redoute que l'équipage n'a pas pu s'échapper quand le sous-marin a coulé", a-t-il ajouté dans un communiqué. Selon l'équipe, le mini-submersible mesure environ 20 mètres de long pour 3,5 mètres de large. Le site du tabloïd Expressen a diffusé sur son site internet des images du sous-marin présumé qui auraient été filmées par un robot sous-marin filoguidé. 


Et en Russie ! - Page 4 Le-site-expressen-a-diffuse-sur-son-site-la-video-d-un-sous-marin-presume_5389089
Le site du tabloïd suédois Expressen a publié une vidéo d'un sous-marin, retrouvé "intact" dans les eaux territoriales suédoises, selon des chasseurs d'épave.

Expressen (capture d'écran)


"On ne peut dire si le sous-marin est récent et depuis combien de temps il repose sur les fonds marins, mais les lettres cyrilliques sur la coque indiquent qu'il est russe", a indiqué Ocean X Team. L'équipe n'a pas fourni la localisation exacte de l'épave, mais selon Expressen, elle se trouve sur la côte est, à 1,5 mille marin, soit 2,8 km, au large de la Suède centrale.  


Traque d'un petit sous-marin en 2014




En octobre 2014, la Suède avait mené pendant une semaine une traque d'envergure pour trouver en mer Baltique, dans l'archipel de Stockholm, un éventuel sous-marin, présumé russe. Elle avait alors confirmé l'incursion d'un "sous-marin de petite taille" dans ses eaux, sans pouvoir établir sa nationalité. "Nous ne croyons pas qu'il y a un lien avec la chasse du sous-marin l'an dernier", a déclaré à Expressen un membre de Ocean X Team, Peter Linberg, sans donner d'explications sur ce point. Ocean X Team, de son côté, a indiqué préparer une nouvelle expédition avec des plongeurs pour examiner l'épave de plus près.
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Message  Александр Mar 28 Juil - 16:15

Une première organisation américaine déclarée «indésirable» en Russie


La National Endowment for Democracy (Ned), organisation américaine dont le but déclaré est la promotion de la démocratie dans le monde, est devenue mardi la première ONG étrangère à être considérée par les autorités comme « indésirable » en Russie en vertu d’une nouvelle loi controversée. « Prenant en compte l’objectif global des activités de l’organisation, le Parquet est arrivé à la conclusion qu’elle constituait une menace pour les fondements du système constitutionnel de la Russie, pour sa défense et pour sa sécurité », a annoncé le Parquet général russe dans un communiqué.

Vladimir Poutine : "Je vous parais fou ?"

VIDÉOS. Ses rapports avec l'Europe, l'ingérence américaine, le soutien de l'extrême droite : le président russe s'est confié à la télévision suisse. Extraits.




Le président russe Vladimir Poutine, rare dans les médias occidentaux, a accordé une interview exclusive à la Radio-télévision suisse. Dans cet entretien réalisé samedi dernier à Saint-Pétersbourg, et publié lundi sur le site internet de la chaîne RTS, le président russe a principalement déploré le manque d'"indépendance" de l'Europe à l'égard des États-Unis.


Interrogé sur l'éventualité d'une nouvelle guerre en Europe, Vladimir Poutine a répondu : "J'espère que non, mais on aimerait voir l'Europe manifester davantage son indépendance et sa souveraineté." Il a en particulier visé la France et ses liens avec l'Otan, ajoutant : "Si, pour discuter des affaires intérieures avec nos partenaires européens, nous devons aller à Washington, c'est un peu curieux." Selon le président russe, "la relance" de la course aux armements "est due aux États-Unis, elle date de la sortie unilatérale des États-Unis du traité antimissiles balistiques. Ce traité était la pierre angulaire de tout le système de sécurité internationale", a-t-il accusé.





 
 
 
De l'ingérence américaine


Concernant le scandale qui éclabousse la Fifa, déclenché par les États-Unis, Vladimir Poutine accuse Washington d'avoir agi pour ses propres intérêts. Sept hauts fonctionnaires de la Fifa ont été interpellés en mai dernier à Zurich, et placés en détention, à la demande des États-Unis qui ont ouvert une procédure judiciaire contre eux, les soupçonnant de corruption.


"Les États-Unis, je crois savoir, étaient candidats pour accueillir la Coupe du monde en 2022. Leur plus proche allié en Europe, la Grande-Bretagne, était candidat pour 2018. Et cette lutte contre la corruption telle qu'elle est conduite m'amène à me demander si ce n'est pas une continuité de la lutte pour le championnat de 2018 et de 2022", lance-t-il. Avant de conclure : "En aucun cas, un pays, grand ou petit, ne peut se déplacer dans le monde et attraper qui bon lui semble et le ramener dans ses prisons."


"La Russie n'a aucun intérêt à chercher la confrontation"


Interrogé sur la montée des partis d'extrême droite en Europe, dont certains leaders soutiennent sa politique, comme le Front national de Marine Le Pen, Vladimir Poutine répond : "Ce n'est pas tant moi qu'ils soutiennent. Mais il y a une véritable prise de conscience dans ces mouvements de leurs intérêts nationaux tels qu'ils les voient. Dans le monde et dans les pays européens, on observe des changements tectoniques dans l'opinion publique. Et cela, dans le sens d'une défense accrue des intérêts nationaux."











 

 



Enfin, à la question du journaliste de la télévision suisse "Que répondez-vous à ceux qui disent qu'après tant d'années de pouvoir M. Poutine est devenu fou ?", Vladimir Poutine réplique : "Au terme de notre interview, je vous parais fou ?" Avant d'avertir : "La Russie n'a aucun intérêt à chercher la confrontation avec les autres pays. Mais nous sommes parfois contraints de défendre nos intérêts. Et nous allons le faire, bien sûr."

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Message  Александр Mer 29 Juil - 12:19

Je ne résiste pas à faire suivre l'article que tarkan à posté chez Orkenny:

L’économie russe rappelle celle de l’URSS
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Message  Александр Ven 31 Juil - 11:15

Encore plus fort contre l'Occident:

Putin just signed a decree ordering the 'destruction' of all Western imported food

No comment!
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Message  Александр Ven 31 Juil - 14:18

RUSSIE. Chute d'un oligarque francophile, "meilleur ami" de Poutine

Accusé de faillite frauduleuse, Sergueï Pougatchev, qui fut l'un des hommes les plus puissants et riches de Russie, ami du président russe, est ruiné et recherché. Il vient de se réfugier à Paris et s'explique en exclusivité pour "L'Obs".

Et en Russie ! - Page 4 14235284
Ancien argentier du Kremlin devenu critique à l'égard de Vladimir Poutine, Sergueï Pougatchev, 51 ans, est recherché par la justice russe pour escroquerie et détournement de fonds. (DR)


Hier, c'était un des hommes les plus puissants de Russie. Aujourd'hui, c'est un homme traqué. Sans doute pour le prestige mais aussi pour des raisons de sécurité, il donne rendez-vous dans l'ultra-sécurisée et chic avenue Matignon, dans le fameux restaurant Berkeley qui a accueilli le Tout-Paris, de la Duchesse de Windsor à Greta Garbo, forgeant ainsi sa réputation d'exception.

Car hier c'était l'un des hommes les plus riches de Russie, surnommé, sans doute un peu hâtivement, le "meilleur ami du Président" Vladimir Poutine, le "banquier du Kremlin" ou encore  "l'oligarque orthodoxe". Car Sergueï Pougatchev, 52 ans, qui porte une barbe témoin de sa foi, est pratiquant. Mais aujourd'hui, ce croyant "Nouveau Russe" vit une descente aux enfers. Et il ne se déplace plus qu'avec des "anges gardiens", des gardes du corps bien charpentés, oreillettes en alerte.



Accusé de banqueroute frauduleuse dans son pays en 2010, ce milliardaire déchu a fui l'année suivante la Russie pour la Grande-Bretagne. Et, en ce mois de juillet, cet homme, qui a acquis la nationalité française en 2009, vient de détaler de Londres pour se cacher à Paris, malgré l'ordre d'une cour de Londres lui intimant de ne pas quitter la Grande-Bretagne. Car Sergueï Pougatchev a trouvé des engins suspects, qui pourraient être explosifs, sur ses voitures. A Londres, il se sentait suivi, menacé. Bon nombres d'hommes d'affaires russes, tombés en disgrâce au Kremlin, réfugiés à l'étranger, ont connu une mort souvent brutale, au mieux suspecte. Alors on ne saura pas où vit le francophile Sergueï Victorovitch Pougatchev qui s'est rendu célèbre en France pour avoir repris en 2009 et 2010, - sans succès -, le fameux quotidien "France soir" et la réputée épicerie fine "Hédiard".



De sa cachette parisienne, il se bat maintenant pour récupérer son argent, bien sûr, mais aussi pour sauver son honneur. Entre gens qui connaissent les dures réalités de la "Nouvelle Russie", qui savent l'impossibilité d'y faire du business en respectant des lois absurdes, datant souvent encore de l'ère soviétique, on se met rapidement d'accord sur le cœur du problème : pourquoi Poutine l'a-t-il lâché ?



Il aurait dépassé les bornes




Selon la version officielle des autorités russes, celle des liquidateurs de sa banque, la Mejprombank, la Banque industrielle internationale, Sergueï Pougatchev est un voleur et un escroc. Il aurait siphonné une partie d'un prêt de plus d'un milliard de dollars fait par la Banque centrale russe. Il voulait ainsi renflouer sa propre banque, touchée par la crise financière de 2008. Deux autres milliards auraient aussi disparu, sous formes de prêts à des hommes de paille, garantis par des actifs surévalués. Les liquidateurs russes réclament deux milliards de dollars. Ils ont obtenu de la justice britannique le gel des avoirs à l'étranger de Sergueï Pougatchev. Mais ce dernier a fait appel. Réponse en octobre prochain.



L'homme d'affaires a aussi contre-attaqué, accusant l'agence de liquidation russe, la DIA, de chercher à lui extorquer des centaines de millions de dollars et de l'avoir menacé physiquement. La justice française enquête. En attendant, aucun pays ne semble vouloir tenir compte de la "notice rouge" lancée par Moscou via Interpol à l'encontre de Sergueï Pougatchev et ne pense transformer ce simple "signalement" international de police en un véritable mandat d'arrêt. Sergueï Pougatchev reste donc vivant et libre.



Au-delà de ces batailles de procédure, de ces versions contradictoires, sans doute aussi fausses les unes que les autres, une chose parait évidente : Sergueï Pougatchev a "plongé" parce que, comme on dit en Russie, il a perdu sa "kricha", son "toit". Pourquoi cet homme qui pendant plus de 10 ans fut le plus proche ami de Vladimir Poutine a-t-il perdu l'indispensable protection du tout puissant maître du Kremlin ? Il aurait dépassé les bornes. Il mène "une politique managériale risquée", a déclaré Vladimir Poutine, signant l'arrêt de mort de son ami.



"La loyauté de Poutine est un mythe"




Mais Sergueï Pougatchev a, évidemment, une tout autre version. Selon lui, sa disgrâce tient à deux raisons. D'abord il a, admet-il, "perdu la guerre des entourages" faisant rage au Kremlin qui, selon le proverbe, "a plusieurs tours". Se définissant comme le "chef de file des libéraux", plutôt pro-occidentaux, Sergueï Pougatchev s'est heurté aux "conservateurs", principalement, selon lui, "des collègues de Poutine, officiers du KGB".



Poutine, qui jouait les libéraux lors de son premier mandat, a basculé, lors de son second mandat, dans le camp des "siloviki", les "hommes de force" (ex-KGB, armée, ministère de l'intérieur, etc.). D'où la disgrâce de notre oligarque. A l'appui de sa thèse, Sergueï Pougatchev, qui fréquente alors assidûment Poutine et sa famille, raconte une anecdote hallucinante qui tend à montrer que le "leader national" russe a renoncé aux véritables réformes.



Pougatchev révèle comment il a présenté à Vladimir Poutine un plan de lutte contre la corruption, mal qui ronge le pays, freine les investissements et le développement de l'économie. Le plan prévoit alors des bonus pour les fonctionnaires qui se comportent correctement. "Poutine l'a refusé. Il a refusé de donner un budget", se rappelle Sergueï Pougatchev. Il m'a dit : 'Pourquoi leur donner de l'argent, alors qu'ils peuvent le prendre !'"



La disgrâce de Pougatchev semble d'autant plus étonnante que beaucoup reconnaissent deux qualités à Vladimir Poutine : la fidélité et la fermeté. "Faux ! Sa loyauté est un mythe", rétorque l'oligarque russe en péril, qui a fréquenté le Président russe pendant des années dans la vie privée comme dans la vie publique. "Poutine", assure-t-il, "est très sensible aux pressions de son entourage. En public, à la télévision, il semble très résolu alors qu'en fait en privé il est très indécis."



La seconde raison de la défaveur de Pougatchev, qui rejoint d'ailleurs la première, est que le puissant groupe des "siloviki" a voulu s'emparer des richesses de l'oligarque orthodoxe. Il possède notamment les immenses chantiers navals de Saint-Petersbourg, les plus grands du pays, ceux qui devaient construire des navires de guerre français "Mistral" sous licence, contrat pour lequel Pougatchev s'est beaucoup démené. Sa banque en faillite, l'oligarque doit alors les vendre à bas prix. Ils seront rachetés par une société contrôlée par l'Etat et par Igor Setchine, "un proche parmi les proches" de Poutine.



"L'homme qui a fait Poutine"




Car si Pougatchev était considéré comme le "meilleur ami de Poutine", Igor Setchine, un des chefs de file des "silovniki", est surnommé le "Dark Vador russe", "l'homme le plus effrayant au monde", le "Richelieu du Kremlin". Il est considéré comme le véritable numéro deux du régime,  le "deuxième homme le plus puissant du pays". Les relations de Pougatchev avec le président russe s'étaient déjà tendues avec le "rachat" forcé en 2001 par l'Etat de la télévision privée NTV et avec l'affaire Ioukos. Première compagnie pétrolière du pays, Ioukos a été dépecée en 2003, son dirigeant Mikhaïl Khodorkovski étant jeté en prison pour dix ans. C'est la société pétrolière d'Etat "Rosneft" (dirigée par Igor Setchine…) qui a récupéré tout ses biens, devenant la première de Russie et même le premier producteur d'or noir du monde. Setchine a, semble-t-il, supplanté Pougatchev.



Cet oligarque déchu a d'autant plus de mal à avaler sa disgrâce qu'il affirme aussi être "l'homme qui a fait Poutine". Alors que l'on cherche à la fin des années 1990 un successeur pour la présidence à un Boris Eltsine alcoolique et malade, Serguei Pougatchev joue l'intermédiaire. "C'est moi qui ait présenté Poutine à Tatiana Diatchenko", la fille de Boris Eltsine qui règne alors au Kremlin, raconte Sergueï Pougatchev. "C'est moi, se souvient-il, qui l'ait suggéré comme successeur, qui ait conseillé de faire d'abord un premier ministre" de celui qui est alors chef du FSB (ex-KGB).



Depuis qu'il n'est plus un des faiseurs de tsar du Kremlin, depuis qu'il est devenu un critique acerbe du pouvoir russe, il reste à Sergueï Pougatchev beaucoup de souvenirs et de secrets. Mais il a perdu un peu de sa superbe. L'oligarque orthodoxe, le croyant, a même fait raccourcir sa barbe. Un peu comme si, confronté à une puissance beaucoup plus forte que lui, il avait un peu perdu la foi. "J'ai raccourci ma barbe pour être plus à la mode mais je peux vous affirmer que je n'ai en aucun cas perdu la foi, elle s'est au contraire renforcée, y compris dans mon opposition au régime russe actuel", réplique-t-il vivement. Sergueï Pougatchev est peut-être un oligarque déchu. Mais pas battu.
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