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L'invasion Russe en Ukraine

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L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Empty Re: L'invasion Russe en Ukraine

Message  Matt Mer 24 Juin - 0:03

Le gros morceau . . .

Les violations russes en Ukraine:

Украина в Париже представила факты нарушений со стороны РФ: фото

Источник в МИД Украины сообщил, что по результатам встречи "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник


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Министерство иностранных дел Украины на встрече в Париже продемонстрировало союзникам объективные данные, которые свидетельствуют об усилении российской агрессии против Украины. Об этом ЛІГАБізнесІнформ рассказал источник в МИД Украины.


Во время заседания нормандской четверки на уровне министров, украинская делегация предоставила неоспоримые доказательства того, кто именно нарушает минские договоренности. "Картина очевидна и не требует комментариев - Россия и поддерживаемые ею террористы системно нарушают достигнутые соглашения. Сухие цифры опровергают домыслы россиян о том, что соглашения якобы нарушает Украина", - сообщил собеседник.


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"Карта - это зоны, куда не имеют доступа наблюдатели ОБСЕ. Фиолетовая зона - украинские силы ограничивают доступ, красная зона - террористические организации ДНР/ЛНР не дают никакого доступа, оранжевая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 25% доступа, желтая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 50% доступа, зеленая зона - добровольное самоограничение 50/50 наблюдателей по соображениям безопасности", - объяснил источник.


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Кривые, рассказал собеседник, - это график нарушений режима прекращения огня с 29 мая по 19 июня. Синий - Россия и ее террористы, оранжевый - ответный огонь украинских войск.


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Последний график - это количество мест хранения тяжелого вооружения, которые посетили наблюдатели. Желтый - места украинских войск, коричневый - места террористов ДНР, синий - места террористов ЛНР.
Источник сообщил, что по результатам встречи в Париже "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник.

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Donetsk Corps of the Russian Army. No More Lies


Sur le front ukrainien, blocus et corruption attisent la haine

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Un barrage près de la ligne de front tenu par des soldats ukrainiens. (Boris Mabillard)

La multiplication des check points pour filtrer le passage des personnes et des marchandises vers les «républiques» séparatistes provoque la colère des habitants et ternit l’image de Kiev

LES LIENS


  • La difficile justice pour les familles de Maïdan


Sous un soleil de plomb, la jeune femme en larmes remonte la colonne de voitures bloquées par le check point de l’armée ukrainienne. Le premier hôpital est à une trentaine de kilomètres. Mais avec la guerre et les barrages de sécurité, qui sait combien de temps il faudra pour le rejoindre. Proche du terme de sa grossesse, elle a demandé une faveur: quitter la file «rapide» de véhicules réservée aux malades et aux familles avec enfants pour passer en priorité. Refus sec.

– «Et si j’accouche ici?» Le soldat armé d’un fusil-mitrailleur a pointé du doigt une ambulance.
– Et si je meurs?
– Ici on ne meurt pas. C’est de l’autre côté qu’on meurt.» L’autre côté, d’où elle vient, ce sont les territoires gérés par les séparatistes pro-russes.

Sur la route qui relie Artemisk, ville ukrainienne sous contrôle gouvernemental, à Gorlivka, ville passée du côté de la «République populaire de Donetsk» (DNR, autoproclamée), l’attente aux check points peut durer des heures, et cela dans les deux sens. Une région où s’est instaurée une frontière, comme sur toute la ligne de front qui sépare le pays en deux. Une zone où l’arbitraire s’installe, où les humiliations sont fréquentes, où la corruption et les trafics fleurissent.

A l’est de l’Ukraine, l’heure est officiellement à l’armistice. Mais le cessez-le-feu est violé quotidiennement. Depuis mai, les échanges de tirs se multiplient, les armes se massent le long d’une ligne arrêtée par les accords de Minsk, faisant craindre une nouvelle flambée de violence cet été. Kiev accuse la Russie et les rebelles des territoires séparatistes de préparer une «guerre totale». Les séparatistes disent riposter aux provocations des combattants ukrainiens. Moscou dénonce la «mauvaise foi» de Kiev et de ses alliés occidentaux. L’Europe et les Etats-Unis pointent du doigt la Russie, qui déverse armes et combattants en Ukraine. Le climat est à la surenchère.

De Gorlivka à Marioupol, en passant par les faubourgs ouest de Donetsk, les troupes du génie creusent des tranchées à travers les champs dont la terre est fraîchement retournée. Rondins de bois, ciment, rails, blocs de béton antichars, les matériaux s’entassent aux côtés de pelleteuses traçant le sillon d’une ligne Maginot du Donbass qui pourrait s’étirer sur 500 kilomètres. Par endroits, les guérites de sacs de sable font place à de petits bunkers. Et les deux camps minent les terrains autour des axes stratégiques.

Dans ce conflit qui a déjà fait plus de 6400 morts, l’artillerie joue un rôle central. Mais bientôt, peut-être, c’est une guerre de tranchées qui pourrait s’installer dans les marges de l’Europe, un siècle après la Première Guerre mondiale.

Dans le langage officiel ukrainien, on parle de la zone d’opération antiterroriste, ou ATO. «Ce n’est pas une guerre civile ou une guerre contre les russophones comme l’affirme la propagande russe, mais une opération de police contre les terroristes», explique le colonel Valentyn Fedichev. C’est au nom de ce combat que Kiev a décidé en fin d’année dernière de stopper les paiements des retraites et de geler le système bancaire du côté séparatiste, ainsi que de limiter le commerce, afin de s’assurer que cet argent ne soit pas détourné au profit des leaders de la rébellion. Moscou et les séparatistes parlent de blocus économique pur et simple.

Ce sont en tous les cas ces barrières qui nourrissent la corruption et la contrebande. Sergueï, un homme d’affaires, raconte le passage d’un camion transportant cinq tonnes de poulet à un check point ukrainien. Après négociation avec leur commandant, les trois militaires en faction se mettent d’accord pour prélever chacun une taxe de trois hrivnas par kilo de poulet, soit un total de 45 000 hrivnas (environ 2250 francs). «Au début, c’était les bataillons de volontaires qui faisaient du pillage, ils n’étaient pas très disciplinés. A présent, on ne sait plus très bien qui c’est, explique cet ancien habitant de Marinka ayant fui à Donetsk après la destruction de sa maison et qui demande à rester anonyme. Les gens sont furieux. Nous sommes pris en otage. La seule façon d’arrêter cette corruption, c’est de chasser ce gouvernement de Kiev qui fonctionne comme celui de Ianoukovitch.»

Valentyn Fedichev ne nie pas le problème. «La police traque les éléments pourris et sanctionne ceux qui se sont rendus coupables d’infractions. Mais la corruption est liée à quelques individus, c’est loin d’être la règle dans l’armée, ni un système.» Deux officiers ont été arrêtés.

A Semenivka, à moins de dix kilomètres de la ligne de front, non loin d’Avdiivka, Tania, une jeune retraitée, vend des fraises au bord de la route. «Nous vivons avec 23 hrivnas par jour. C’est rien. Pour le pain et le beurre, je dépense la moitié de la somme», explique-t-elle. Sa retraite mensuelle est de 1000 hrivnas (50 francs). Mais désormais, avec les laissez-passer, il lui en coûte 100 hrivnas en frais de transport pour la percevoir. «Comment voulez-vous qu’on se déplace? On ne demandait rien, tout allait bien. Depuis que l’armée ukrainienne est arrivée, nous avons des problèmes.»

Oleksander Kikhtenko, gouverneur de l’oblast de Donetsk, n’est pas loin de lui donner raison. «Les problèmes de livraison de nourriture et de médicaments, ainsi que du paiement des retraites travaillent contre l’Ukraine», explique-t-il. Ce général à la retraite nommé par le président Petro Porochenko l’été dernier explique que «plus on multiplie les postes de contrôle, plus on les rend imperméables, et plus les risques de corruption sont grands. Un blocus est impossible, ou alors autant jouer cartes sur table et abandonner les territoires. Si cela ne tenait qu’à moi, j’abandonnerais le système des laissez-passer.»

Oleksander Kikhtenko estime que 20% des gens des régions séparatistes sont avec l’Ukraine. «On ne peut pas les lâcher.» Economiquement, les régions de l’est sous contrôle gouvernemental ne pourraient pas survivre sans les liens qui les unissent au Donbass séparatiste, en raison notamment de l’approvisionnement énergétique. «La Russie a su très bien utiliser ces arguments à son profit contre nous.»

Quelques jours après cet entretien, le gouverneur était limogé en raison de positions jugées trop molles à l’égard des rebelles. Son successeur, Pavel Zhebirvsky, appelle au vote d’une loi pour établir un blocus économique complet. C’est ce à quoi semble se résoudre le gouvernement, décidé à asphyxier les «terroristes».

Au check point de Horlivka, les militaires vérifient le nombre de cigarettes et les montants d’argent (10 000 hrivnas maximum par personne). A l’adresse des étrangers, ils ajoutent: «Dites la vérité, il y a des Russes qui combattent de l’autre côté. Il faut plus de sanctions contre Poutine.»

Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan
Surprenant quand on sait que les pays Baltes et la Pologne craignent la Russie?

Une vidéo de RTS
Ashton Carter: "Nous allons défendre nos alliés" Le Journal en continu / 1 min. / Aujourd'hui à 18:22

Les Etats-Unis vont temporairement déployer des armements lourds pour une brigade dans les pays d'Europe centrale et orientale, afin de renforcer l'Otan sur son flanc est.


"Nous allons temporairement stationner des armements pour une brigade, comprenant des véhicules de combats et des équipement associés, dans les pays de l'Europe centrale et orientale", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter mardi à Tallinn, en Estonie. 
Il a précisé qu'il s'agira notamment de chars et des équipement d'artillerie mobile pour l'infanterie. Une brigade américaine compte environ 5000 hommes.



Pays inquiets

Des armes lourdes américaines seront ainsi déployées pour la première fois dans les Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ainsi que la Bulgarie, la Roumanie et la Pologne, pays qui ont adhéré à l'Otan et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d'influence de l'Union soviétique.


Ces pays sont inquiets depuis l'annexion de la Crimée par la Russie et les combats en Ukraine, où des séparatistes pro-russes contestent l'autorité de Kiev dans l'est du pays.


Une autre vidéo de RTS

Et finalement en plus des américains:

Mission militaire canadienne en Ukraine vers la fin de l’été

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Jason Kenney. Adrian Wyld / La Presse Canadienne

KIEV, Ukraine – Les soldats canadiens de la mission d’entraînement militaire en Ukraine ne seront envoyés que vers le milieu ou la fin de l’été, et ils arriveront probablement dans un contexte de montée de la violence dans l’est du pays.
Ils atterriront aussi à peu près au moment où le premier ministre Stephen Harper déclenchera des élections au pays.
L’envoi de 200 soldats pour appuyer l’armée ukrainienne a été annoncé en grandes pompes à la mi-avril. Les détails de cette mission de deux ans doivent toutefois encore être fixés.

Une équipe de planification qui doit élaborer les plans est arrivée tout récemment en Ukraine.
Entre-temps, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà commencé leur travail au centre d’entraînement Yavoriv, dans l’ouest du pays, près de la frontière polonaise.
Le ministre de la Défense, Jason Kenney, avait déclaré en avril que les Canadiens seraient loin des combats, qui se sont intensifiés au cours du week-end dans la région de Donetsk et Marioupol.

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Message  Александр Mer 24 Juin - 15:49

La France et l’Allemagne s’inquiètent de la situation en Ukraine

Le regain de violence en Ukraine inquiète les chefs de la diplomatie française, allemande, russe et ukrainienne, réunis mardi soir à Paris. Les quatre ministres appellent à une désescalade rapide et à un cessez-le-feu immédiat, ils demandent aux belligérants de trouver d’ici vendredi un accord sur le retrait des chars et des armes lourdes. Depuis le début du mois de juin, les affrontements se sont intensifiés dans l’est du pays. 

Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement de ne pas respecter l’accord de paix de Minsk. “Personne, ni la France ni l’Allemagne ne peut gérer la situation à la place des parties impliquées dans le conflit souligne le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. Ces dernières doivent mettre en oeuvre l’accord de Minsk.”

Au même moment, les Etats-Unis annoncent le déploiement temporaire de leurs armements lourds sur le flanc Est de l’Otan. En réponse, la Russie, en colère, affirme qu’elle va renforcer son arsenal nucléaire avec le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles intercontinentaux d’ici à la fin de l’année.

Les chefs de la diplomatie appellent à une "désescalade" en Ukraine
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Les ministres des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et russe, Serguei Lavrov, ont rencontré leurs homologues allemand et ukrainien à Paris. [EPA/IAN LANGSDON - Keystone]

Réunis mardi à Paris, les ministres des Affaires étrangères français, allemand, russe et ukrainien ont exprimé "leur vive préoccupation" quant à la situation dans l'est de l'Ukraine.
    
Les ministres ont appelé à une "désescalade rapide" et un "cessez-le-feu immédiat". Un apaisement des tensions "permettrait des progrès sur les volets politique, humanitaire et socio-économique", ont-ils souligné.

La rencontre se tenait au lendemain de la prolongation par l'Union européenne de ses sanctions économiques contre la Russie et quelques heures après l'annonce par les Etats-Unis d'un déploiement d'armements lourds sur le flanc Est de l'Otan.

>> Lire: Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan

Les quatre ministres ont également appelé "toutes les parties au respect total du retrait des armements lourds".

Regain de violence

L'est de l'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk conclu le 12 février.
Ukrainiens et Russes s'accusent mutuellement de ne pas respecter cet accord. Plus de 6100 personnes ont péri depuis le début du conflit dans le Donbass en avril 2014.

ats/fisf
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Message  Александр Jeu 25 Juin - 12:08

Les oreilles du guébiste doivent siffler:

Le Premier ministre japonais demande à Poutine d'agir pour la paix en Ukraine

L'UE a décidé de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé mercredi Vladimir Poutine à oeuvrer concrètement pour la paix en Ukraine, selon un communiqué du ministère nippon des Affaires étrangères.

Lors d'une conversation téléphonique de 30 minutes dans la soirée, M. Abe a demandé au président russe de "jouer un rôle constructif pour aboutir à des solutions pacifiques et diplomatiques" à la crise ukrainienne.

Le Premier ministre japonais a aussi souhaité que M. Poutine veille à "l'application pleine et entière" de l'accord de cessez-le-feu conclu en février.

Cette requête intervient alors que l'Union européenne a décidé mardi de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie.

L'accord de cessez-le-feu de Minsk, signé en février, prévoit des mesures progressives jusqu'à la fin de l'année pour mettre fin au conflit entre des séparatistes prorusses et Kiev, guerre qui a fait plus de 6.400 morts en plus d'un an.

Si la trêve est globalement respectée, cet accord n'a pas empêché des combats sporadiques meurtriers et une nouvelle flambée de violences début juin.

Par ailleurs, M. Poutine pourrait effectuer une visite au Japon cette année, notamment dans le but de discuter avec M. Abe du contentieux qui oppose de longue date l'Archipel à la Russie sur la souveraineté des îles Kouriles du Sud (appelées Territoires du Nord par le Japon).

Moscou et Tokyo se disputent quatre îles annexées par les Soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce différend empêche depuis lors la signature d'un traité de paix entre les deux pays.

Rouslan, 28 ans, passe sont temps à récolter des preuves pour convaincre les Russes que Poutine leur ment

Certains opposants à Vladimir Poutine passent leurs journées à réunir des informations prouvant la présence de militaires russes en Ukraine pour ensuite les publier sur internet et ainsi convaincre leur concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien.

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Seul dans son appartement moscovite, Rouslan Leviyev parcourt le contenu de son ordinateur: photos de tombes fraîchement creusées, messages sur les réseaux sociaux, interviews de familles de militaires. Autant d'éléments qui prouvent selon lui la présence de soldats russes en Ukraine.

"Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif"

Ce Russe de 28 ans est l'un des quelques militants de l'opposition en Russie qui se consacrent à réunir des informations éparpillées sur Internet dans le but de convaincre leurs concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien. "Notre travail est important car les retombées de cette guerre vont encore affecter le peuple russe pour longtemps", explique à l'AFP ce monteur vidéo indépendant. "Elle va toucher non seulement notre génération, mais aussi celle de nos enfants et de nos petits-enfants. Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif", juge-t-il.

Entouré d'une équipe de limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves

Pour l'aider dans son travail d'enquête, Rouslan peut compter sur une équipe de cinq personnes. Des limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves, qu'il diffuse ensuite sur Twitter ou dans des rapports qu'il rédige et met en ligne.

Les médias publics russes s'en tiennent fermement à la ligne défendue par le Kremlin

Moscou a toujours catégoriquement démenti la présence de ses troupes régulières en Ukraine. Malgré la multiplication des preuves dans les médias, la Russie ne concède que la présence de "volontaires" russes partis combattre de leur propre initiative. Les médias publics russes, et notamment les chaînes de télévisions, s'en tiennent, elles, fermement à la ligne défendue par le Kremlin: une guerre civile initiée et alimentée par les Occidentaux est en cours. "Nos adversaires -- ceux qui prétendent que ces troupes n'existent pas -- ont bien plus de pouvoir et de ressources que nous", reconnait le militant.

Des preuves accablantes

Pour Rouslan, les éléments prouvant l'ingérence de l'armée russe chez son voisin sont accablants. Le mois dernier, il s'est rendu à ses frais dans plusieurs villes de Russie afin d'enquêter sur les mystérieuses funérailles de trois soldats des forces spéciales qu'il soupçonne d'avoir été tués en Ukraine. Pour lui, l'armement moderne des rebelles, leurs soudaines victoires sur le champ de bataille l'été dernier et en février ainsi que les confessions de soldats russes présumés capturés dans le Donbass sont autant de preuves des mensonges du Kremlin.

Seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine

Mais les militants comme Rouslan ont beau diffuser leurs preuves sur Internet, la plupart des Russes restent sourds à leurs arguments. Dans un récent sondage publié par le centre indépendant Levada, seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine. Près de trois-quarts de la population reconnaissent que des Russes combattent dans les rangs des séparatistes ukrainiens, mais les considèrent comme des volontaires, qui combattent par conviction et non pas pour de l'argent ou sous injonction militaire.

"La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information"

Vladimir Poutine, qui a reconnu que ses troupes étaient intervenues dans l'annexion de la Crimée en mars 2014 après l'avoir dans un premier temps nié, explique pour sa part que des milliers de soldats russes ne pourraient tout simplement pas combattre dans l'Est de l'Ukraine au nez et à la barbe du monde entier. "La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information", estime Lev Goudkov, le directeur du centre Levada.

Un nouveau décret présidentiel classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix

Déjà confrontés à une difficile bataille pour faire entendre leur voix, les militants doivent désormais faire avec un nouveau décret présidentiel signé en mai qui classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix. Si le Kremlin se défend de tout lien entre ce décret et les événements en Ukraine, les militants craignent qu'il ne serve à pénaliser toute personne qui révélerait des informations sur la mort de soldats russes en Ukraine. "Les autorités considèrent toute information alternative comme une menace pour le régime, c'est pour cela qu'ils réagissent si violemment", affirme la militante de l'opposition Olga Chorina.

En mai, elle a participé à la publication d'un rapport basé sur le travail d'enquête réalisé par l'opposant Boris Nemstov avant son assassinat. Ce rapport, qui prouve selon ses auteurs la mort de nombreux soldats russes en Ukraine, peut désormais tomber sous le coup du décret présidentiel. "Le décret n'a pas encore été mis en application, mais il peut l'être à tout moment. Oui, la situation est devenue plus dangereuse pour nous", regrette-t-elle.


Du vécu:

En Ukraine, sur la route de Pisky, les snipers tirent à vue

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Web_Ukraine-kpqF--672x359@LeTemps.ch
Konstantin, combattant du bataillon de Dnipro-1: «Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays.» (Boris Mabillard)

Des groupes paramilitaires font la guerre aux côtés de l’armée régulière. Plusieurs d’entre eux critiquent le gouvernement de Kiev, mais le Ministère de l’intérieur ukrainien a néanmoins choisi d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme.

Une usine désaffectée et reconvertie en caserne sert de quartier général au bataillon Dnipro-1, à Krasnoarmiisk. En continu, les combattants reviennent des combats, s’arrêtent au QG puis y retournent. Konstantin est l’un d’eux, il décharge son barda. Son chef, «Alpiniste», un nom de guerre, lui donne l’accolade et quelques ordres. Les hommes d’Alpiniste se battent à Pisky, un village distant de 30 km devenu depuis la chute de l’aéroport de Donetsk le point le plus chaud d’une ligne de front qui n’a pas connu de trêve malgré les accords de Minsk II. Ils ne font pas partie de l’armée régulière, mais de la Garde nationale, une sorte de police qui dépend du Ministère de l’intérieur.

Depuis le début du mois de juin, les échanges de tirs se sont accrus. Pisky fonctionne comme le baromètre de cette guerre; il est au plus bas, ce qui fait craindre une reprise massive des hostilités ailleurs sur la ligne de démarcation.

Dans le local principal la transpiration se mêle aux relents de tabac et d’alcool. Alpiniste s’énerve derrière un écran, son porte-flingue, nonchalamment ajusté sur un t-shirt imprimé d’un motif de camouflage gris-vert, baille à chaque mouvement de torse. Il houspille Konstantin qui doit amener du matériel aux avant-postes. Le manque de sommeil, les excès d’alcool, d’humeur et les heures tuées devant l’écran à jouer se lisent sur son visage.

Avant de prendre la tête du bataillon Dnipro-1, Alpiniste enseignait le sport à Donetsk et consacrait une partie de son temps libre à la grimpe, une passion qui l’a d’abord mené dans le Caucase, puis dans les Alpes sur les pentes du Mont-Blanc. Mais la crise du Donbass a fait de lui un combattant. Acquis à la cause des révolutionnaires de Maïdan, il rejoint la nouvelle Garde nationale au moment où les pro-russes prennent les armes et font sécession.

Dans Dnipro-1, ils sont nombreux à partager des motivations similaires: l’amour de l’Ukraine et la rancœur contre ceux qui voudraient dépecer le pays, en premier lieu Vladimir Poutine et les Ukrainiens pro-russes qu’ils considèrent comme des traîtres. Après la chute de Viktor Ianoukovitch, les groupes d’autodéfense refusent de désarmer. Le Ministère de l’intérieur choisit alors d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme. Une gageure, car ces hommes ont peu à voir avec des policiers ou des militaires professionnels. En plus, certains des groupes refusent l’autorité de Kiev quand d’autres affichent une idéologie mêlant ultranationalisme et néonazisme, comme Pravy Sektor ou Azov.

«Le gouvernement peut nous critiquer, mais il a besoin de Dnipro-1, et de Pravy Sektor pour faire le boulot. Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays», explique Konstantin en chargeant des sacs à l’arrière d’un pick-up. Pour le colonel Valentyn Fedichev, de l’état-major de l’armée, l’intégration, difficile au début, avance désormais à grands pas: «Les anciens groupes d’autodéfense ont rejoint la Garde nationale. Quant aux unités de Pravy Sektor, elles sont très disciplinées et prêtent main-forte à l’armée nationale. Même le bataillon Azov à Marioupol dépendra bientôt de la Défense. Tous obéissent à une chaîne de commandement unifiée avec un état-major basé à Kramatorsk.»

La veille, les hommes d’Alpiniste ont riposté à des tirs. «C’est tous les jours la même chose, selon un processus bien réglé, comme si en face ils suivaient précisément un manuel de cours d’artillerie. Ils tirent à gauche, puis à droite pour ajuster, enfin sur la cible. Et toujours depuis les mêmes positions.» Pourquoi ne les détruisent-ils pas? «Ils sont dans trois batteries dans Donetsk. On pourrait les anéantir. Kiev nous retient à cause des accords de Minsk ou des civils, mais si on voulait…»

Plus de temps à perdre, Konstantin prend le volant, direction Pisky. Ce qui était l’un des axes principaux pour entrer à Donetsk est devenu un cul-de-sac que seuls les véhicules militaires empruntent, à tombeau ouvert. L’entrée de la zone rouge est signalée par une chicane où une demi-douzaine de cerbères en treillis monte la garde. «A partir de là, les bombes peuvent tomber n’importe où», précise Konstantin, une main sur le volant l’autre sur la gâchette de son fusil-mitrailleur. Il sort le canon de son arme par la fenêtre ouverte. Le compteur monte à 140 km/h. «Nous sommes à découvert, mais à partir de 120 à l’heure, les snipers ennemis ont du mal à nous viser», précise Konstantin sans dessiller. Il a essuyé des tirs à deux reprises sur ce tronçon au milieu des champs.

Le dernier village avant Pisky est quasiment abandonné, mais quelques habitants résistent, dont la propriétaire d’une petite épicerie en bord de route. «Allez-vous en, je n’ai rien à dire. C’est chez moi et je ne partirai pas, hurle-t-elle avant d’éclater en pleurs. Je suis seule avec mes enfants, j’ai nulle part où aller.» Un homme rasé en treillis la soutient: «Nous lui achetons de l’eau et des biscuits pour faire marcher sa boutique.» A partir de là, les dernières maisons du village sont à moitié écroulées.

Pisky est en vue. Sous un pont inachevé, criblé d’impacts de balles et d’obus, les combattants ukrainiens ont aménagé un abri, position avancée avant les tranchées du front. Une cantine improvisée et les toilettes s’y trouvent ainsi que des munitions et des blindés légers. Konstantin se fait aider par deux malabars pour décharger son hayon. Ils sont de Pravy Sektor, explique le premier, gêné: «Ce n’est pas officiel, mais sur le front, on se mélange.» Son coreligionnaire renchérit: «Nous sommes tous unis contre Poutine.» Un troisième, membre du bataillon Dniepropetrovsk 20 de l’armée régulière, ajoute: «Si l’Europe nous aidait, on pourrait écraser les séparatistes. Mais même ce fameux matériel non létal, on ne l’a jamais vu. Kiev se fait rouler dans la farine.» Il fulmine menaçant: «On en a marre de ce gouvernement, des faibles qui ne veulent pas mener une guerre.»

Konstantin doit lever le camp pour un nouveau transport. Retour à la base arrière de Krasnoarmiisk. «J’étais garagiste avant de m’engager. Mon armement, c’est moi qui l’ai acheté. Comme la plupart des combattants.» Il marque une longue respiration: «Le plus dur c’est que mon beau-frère se bat en face.»

Ukraine: "risque d'une reprise des combats "

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a estimé aujourd'hui qu'il y avait "un risque d'une reprise des combats intenses" dans l'est de l'Ukraine où le cessez-le-feu est régulièrement violé.

"Les meilleures chances pour la paix résident dans une mise en oeuvre complète
l'accord de Minsk", qui a permis l'instauration d'un cessez-le-feu en février, a martelé le patron de l'Alliance.
"J'exhorte toutes les parties à le faire, et la Russie a une responsabilité particulière à cet égard", a poursuivi M. Stoltenberg.

En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2,
l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes ont déclenché une offensive sur Mariinka, une localité restée sous contrôle des forces gouvernementales prooccidentales, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk.

Leur intensité a diminué par la suite
mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement. Un diplomate à Bruxelles a d'ailleurs estimé cette semaine que le niveau de violations du cessez-le-feu constaté ces derniers jours était presqu'aussi élevé qu'avant la signature de l'accord de Minsk en février.

Les ministres de la Défense musclent l'appareil militaire allié

Les ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan ont entériné mercredi à Bruxelles une série de mesures visant à renforcer la défense collective des alliés, en premier lieu celle des voisins de la Russie toujours inquiets face à l'expansionnisme de Moscou dans un contexte qui rappelle de plus en plus la période de la Guerre froide. Mais sans oublier le flanc sud de l'Alliance, exposé à une instabilité croissante.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 2180119
Jens Stoltenberg © Reuters

Ils ont ainsi décidé de plus que doubler, en les portant à 30.000, voire 40.000 hommes, les effectifs de la force de réaction rapide alliée, la "NATO Response Force" (NRF) qui en compte actuellement 13.000 environ.

"Nous avons décidé d'encore renforcer les effectifs et les capacités de la NRF, y compris dans ses composantes aérienne, navale et de forces spéciales, a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse. L'élément le plus réactif, capable de se déployer en 48 heures vers une zone du territoire de l'Alliance menacée, sera la nouvelle VJTF (pour "Very High Readiness Joint Task Force"), aussi appelée "spearhead force" ("fer de lance") de la taille d'une brigade - soit quelque 5.000 hommes.

Les ministres de la Défense alliés, réunis pour deux jours à Bruxelles, ont décidé mercredi d'approuver la nouvelle structure de la NRF, qui étoffe considérablement ses effectifs et renforce cette force essentiellement terrestre avec des composantes aérienne et maritime plus étoffées, ainsi que davantage de forces spéciales. Ils ont aussi accepté d'accélérer le processus de prise de décision politico-militaire, en donnant davantage d'autorité au commandant suprême des forces alliées en Europe - actuellement le général américain Philip Breedlove - pour mettre des troupes en alerte et les préparer à un déploiement dans l'attente d'une décision politique.

Les ministres ont enfin finalisé la composition de six nouveaux petits états-majors à créer dans six pays d'Europe de l'est (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie) pour préparer l'arrivée d'éventuels renforts en cas de crise. Ces "NATO Forces Integration Units" (NFIU) accueilleront chacun une quarantaine de militaires, dont une moitié de personnels des pays hôtes.

M. Stoltenberg a répété que ces mesures visent pour l'Alliance à répondre de "manière défensive et responsable" au comportement de la Russie, dont il a dénoncé les "actes agressifs" en Europe, dans une référence à l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014 et au soutien apporté - mais démenti par Moscou - aux séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.

Le secrétaire général a toutefois assuré que l'Otan ne recherchait pas la confrontation avec Moscou et ne souhaitait pas de nouvelle "course aux armements". Il a salué l'annonce faite par le secrétaire américain d'un "pré-positionnement" d'environ 250 pièces d'armement lourd, dont des chars et autres blindés, en Europe de l'est de l'Alliance pour participer à des exercices. Les Etats-Unis se sont aussi engagés à fournir des avions de transport et de ravitaillement en vol, ainsi que des forces spéciales à la VJTF.

"Nous voulons conserver nos nations en sécurité. Et confrontés à de nombreux défis venant de nombreuses directions, nous devons nous préparer", a-t-il lancé. Du côté belge, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a offert mercredi d'affecter un "battle group" (groupement tactique) de près d'un millier d'hommes, bâti autour du 2ème bataillon commando de Flawinne - à la VJTF. Avec d'autres éléments - soutien logistique, avions de combat F-16, hélicoptères Agusta et navires de guerre -, cela représente quelque 1.500 hommes et femmes, a expliqué le ministre. Tout en précisant que cette offre devait encore être approuvée par le Conseil de ministres.

Et la France??

Pour répondre aux exigences de l'UE (et de la Russie):

Kiev promet d'assouplir les restrictions en matière de déplacements dans l'est de l'Ukraine

KIEV, 24 juin (Xinhua) -- L'Ukraine assouplira le régime spécial des déplacements entre les zones des régions orientales contrôlées par le gouvernement et les rebelles indépendantistes en mettant en place des permis électroniques, a affirmé mercredi un haut responsable.

"A partir du 7 juillet, un système de permis de circuler électronique sera mis en place aux postes de contrôle de la zone de conflit", a indiqué le chef du Conseil de sécurité nationale et de défense Oleksandr Tourtchynov.

Le nouveau système permettra aux personnes franchissant la ligne séparant les parties au conflit d'obtenir un permis de circuler sur Internet au lieu de déposer une demande de permis papier aux postes de contrôle, a expliqué M. Tourtchynov.

La mise en place des nouvelles règles fera gagner beaucoup de temps aux personnes actuellement obligées d'attendre pendant plusieurs heures pour obtenir le permis, a ajouté M. Tourtchynov.

Kiev a mis en place le système du permis de circuler pour les résidents de l'est de l'Ukraine à la mi-janvier, invoquant des raisons de sécurité.

Le mois dernier, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a critiqué le système, déclarant qu'il est à l'origine de difficultés pour les résidents qui souhaitent se déplacer et obtenir une assistance vitale, notamment une aide humanitaire et des médicaments.

A propos de l'UE:

L'Europe encerclée par les menaces

La crise grecque n'est pas la seule que les Européens ont à gérer.

L'Europe s'extirpe enfin, non sans mal, de la crise économique la plus sévère qu'elle ait eu à vivre depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle pourrait aspirer à une période d'accalmie, renouer, pourquoi pas, avec la prospérité et consacrer enfin un peu de son énergie à réfléchir à sa place et à son rôle dans le monde. Elle n'en aura pas le loisir. Les graves dangers qui la menacent au Sud, au Nord et à l'Est l'obligent à passer sans transition aux travaux pratiques et le sommet européen convoqué jeudi soir devra donner pour chacun un début de réponse rationnelle et commune. Sauf à faire perdre un peu plus de crédit à l'Union européenne.

La crise la plus aiguë est celle qui ravage la Grèce. La zone euro peut-elle se permettre de perdre l'un de ses membres, le plus endetté et le plus difficile à réformer ? A terme, l'union monétaire s'en porterait probablement mieux. Dans l'immédiat, le chaos qui en résulterait en Grèce renverrait à ses anciens partenaires l'image de leur responsabilité et de leur manque de solidarité. Après tout, la déconfiture de la Grèce, si elle est d'abord le fait des Grecs eux-mêmes est aussi l'affaire de tous les Européens. La gestion de la crise ne peut pas être exclusivement financière. La faillite et la sortie d'un pays membre de l'euro seraient difficile à justifier et risqueraient de compromettre le projet européen lui-même, au moment où les populistes de tout bord rendent la monnaie unique responsable de tous les maux. 

Le référendum à venir au Royaume-Uni sur le maintien ou non de l'île dans l'Union européenne exerce une force centrifuge tout aussi puissante sur le projet européen. Le Premier ministre, David Cameron, a le mérite de savoir ce qu'il veut : une Europe à la carte, sans contributions budgétaires ni transferts financiers, et un vaste marché unique sans entrave. Les dirigeants européens, eux, sont divisés : faut-il céder à l'une ou l'autre de ces revendications et payer au prix fort de la dilution le maintien du Royaume-Uni dans l'Union ? Ou doivent-ils refuser de transiger pour mieux construire « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens », inscrite dans le traité de Rome ?

La question de la finalité de l'Union européenne se pose avec urgence sur un troisième front : celui de la crise migratoire. Que faire des dizaines de milliers de candidats à l'asile qui arrivent en masse sur les côtes de la Méditerranée ? Laisser les pays d'accueil gérer seuls cet afflux croissant au risque qu'ils soient rapidement débordés comme aujourd'hui la Grèce et l'Italie ? Ou bâtir une véritable politique commune de l'asile. L'Europe tâtonne et échafaude péniblement sa réponse. On voit bien au refus catégorique des gouvernements à accepter des « quotas » de réfugiés que ce n'est pas l'empathie et la solidarité qui prévalent entre Etats membres mais la suspicion et la défiance mutuelles. La poussée des partis d'extrême droite presque partout en Europe joue là encore comme un frein puissant à la recherche de solutions rationnelles.

Un ultime foyer de crise couve à l'Est. L'annexion de la Crimée par la Russie et l'instabilité permanente que Vladimir Poutine entretient en Ukraine font ressortir la faiblesse du poids politique et militaire de l'Union européenne face à un voisin puissant et mal intentionné.

Un comparatif Grèce - Russie:

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 GR

GRÈCE
MIS À JOUR 06/15
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 GR



POPULATION
10,993 millions



CROISSANCE
+ 0,4 %



DÉFICIT PUBL.
-3,5 %




CHÔMAGE
25,4 %



INFLATION
-1,4 %



PIB PAR HAB.
21 653 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : Eurostat, 2015 - Déficit publ. : Eurostat - Commission européenne, 2014 - Chômage : Eurostat, 2015 - Inflation : Eurostat, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 RU

RUSSIE
MIS À JOUR 06/15
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 RU



POPULATION
143,700 millions



CROISSANCE
+ 0,1 %



DÉFICIT PUBL.
+ 0,4 %




CHÔMAGE
5,6 %



INFLATION
+ 15,8 %



PIB PAR HAB.
12 926 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : OCDE, 2014 - Déficit publ. : OCDE, 2014 - Chômage : FMI, 2014 - Inflation : OCDE, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014
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Message  Александр Ven 26 Juin - 12:59

Le vent tourne?

Poutine a appelé Obama jeudi pour parler Ukraine, Moyen-Orient
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Poutinelors d'une rencontre avec Merkel. - BENOIT DOPPAGNE - BELGA

Le président russe Vladimir Poutine a téléphoné jeudi à son homologue américain Barack Obama pour discuter des développements au Moyen-Orient, notamment liés au groupe djihadiste Etat islamique, et de la situation en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Les deux chefs d'Etat ont également discuté de la "situation de plus en plus dangereuse en Syrie", et souligné l'importance de maintenir "l'unité" des puissances internationales dans les tractations avec l'Iran destinées à éviter qu'il ne se dote de l'arme nucléaire.

L'Iran et le groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) entrent cette fin de semaine à Vienne, sans garantie de succès, dans la dernière ligne droite d'un marathon de négociations pour solder le très épineux dossier nucléaire iranien avant la date butoir du 30 juin.

Par ailleurs, selon la Maison Blanche, les deux hommes ont évoqué "la nécessité" de contrecarrer le groupe ultra-radical Etat islamique, qui contrôle des pans entiers de territoires en Irak et en Syrie.

De son côté, Barack Obama a de nouveau insisté sur le fait que Moscou se devait de "respecter ses engagements" dans le cadre des accords de Minsk pour régler le conflit en Ukraine.

Il s'agit en particulier pour la Russie "de retirer la totalité des troupes et des équipements russes déployés sur le territoire ukrainien", a relevé l'exécutif américain.

Moscou nie être impliqué dans ce conflit entre Kiev et des séparatistes pro-russes, qui a fait plus de 6400 morts depuis avril 2014.

En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2, l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin. Leur intensité a diminué par la suite mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement.

NATO Defence Ministers express strong support for Ukraine

Allied Defence Ministers reaffirmed their unwavering support for Ukraine in a meeting of the NATO-Ukraine Commission on Thursday (25 June 2015). In their talks with Defence Minister Stepan Poltorak, the ministers discussed the security situation in Ukraine, and reviewed NATO’s assistance. Secretary General Jens Stoltenberg underlined that Ukraine continues to be “faced with heavily-armed separatists, supported, trained and equipped by Russia,” and is also undertaking reforms despite a serious economic crisis. “Ukraine is making progress against all these challenges, and this is remarkable,” he said.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 20150625_150625b-004_rdax_775x509

Ministers praised Ukraine’s commitment to extensive reforms in its defence and security sectors. While the Secretary General said that this would take “patience and determination”, he stressed that the Alliance will continue to support Ukraine in both political and practical ways, including through five NATO trust funds.

Mr. Stoltenberg welcomed “real progress” on the trust funds, saying “in recent days, we have launched projects on secure communications and regional airspace security.” He added that the Alliance has “agreed in principle to create a new trust fund” on demining and countering improvised explosive devices. “This is vital for saving lives,” he said. The Secretary General further noted that NATO is cooperating with Ukraine on civil emergency planning and disaster management, and will conduct a joint exercise in this area later this autumn.

The Secretary General reiterated that all Allies “stand firm in our support for Ukraine’s sovereignty and territorial integrity”, and continue to call on Russia to stop destabilising the country. “The people of Ukraine deserve our support, and we are committed to our partnership with Ukraine,” he said.
 
Ministerial Meeting

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 20150623_150624-ministerial-NEW-376x125 



  • Audio, video, photos and speeches from the event


         Topics


  • Ukraine-NATO relations
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Message  Александр Ven 26 Juin - 15:34

Dire qu'en ce moment "ça chauffe" est un euphémisme:

Un soldat ukrainien tué dans l’Est, situation “au bord d’une guerre à grande échelle”

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Un soldat ukrainien a été tué et au moins huit personnes blessées dans l’est de l’Ukraine ces dernières 24 heures, ont annoncé les autorités de Kiev, alors que les séparatistes prorusses dénonçaient eux une situation “au bord d’une guerre totale”.

“En raison des combats, nous avons perdu ces dernières 24 heures un soldat et trois autres ont été blessées”, a indiqué le porte-parole militaire Andriï Lyssenko, lors d’un point de presse.
“La situation la plus difficile est vers Donetsk”, le fief des rebelles, a-t-il ajouté, dénonçant aussi des combats à Chyrokiné, à une quinzaine de kilomètres de Marioupol, dernière grande ville de la zone de conflit sous contrôle du gouvernement de Kiev.

“A Chyrokiné, les combats ont été sans interruption ces dernières 24 heures. L’ennemi emploie un large spectre d’armes, y compris des lance-roquettes multiples Grad”, a dit le porte-parole.
De leur côté, les autorités séparatistes ont affirmé que les deux camps étaient “au bord d’une guerre à grande échelle”.

La situation “chauffe, des armes lourdes sont utilisées pour pilonner les quartiers résidentiels de Donetsk, Gorlivka et Enakievo”, a déclaré le dirigeant séparatiste Andreï Pourguine, cité par l’agence officielle des rebelles.

Selon le gouverneur pro-Kiev de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, une femme de 74 ans et un homme de 29 ans ont été blessés jeudi près de Stanitsia Louganska et deux autres civils à Chtchastia, non loin du fief rebelle de Lougansk. Un garde-frontière a aussi été blessé vers Berezove, au sud-ouest de Donetsk.

La mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a fait état jeudi de violences continues dans la région de Donetsk. Elle a également indiqué avoir entendu “16 tirs de chars, quatre de mortier et 15 ou 16 tirs de nature indéterminée” près de Chyrokiné.

“Malgré les déclarations selon lesquelles le retrait des armes lourdes a été effectué, la mission a observé le mouvement de telles armes et leur présence dans des zones ne respectant pas les lignes de retrait”, prévues par les accords de paix de Minsk 2, qui ont permis d’instaurer un nouveau cessez-le-feu en février.

Le conflit dans l’est de l’Ukraine a fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014.

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Message  Caduce62 Ven 26 Juin - 17:10

Sans commentaire !! Evil or Very MadEvil or Very Mad


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Message  Krispoluk Ven 26 Juin - 18:02

Александр a écrit:
Les ministres de la Défense musclent l'appareil militaire allié

Les ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan ont entériné mercredi à Bruxelles une série de mesures visant à renforcer la défense collective des alliés, en premier lieu celle des voisins de la Russie toujours inquiets face à l'expansionnisme de Moscou dans un contexte qui rappelle de plus en plus la période de la Guerre froide. Mais sans oublier le flanc sud de l'Alliance, exposé à une instabilité croissante.

"Nous voulons conserver nos nations en sécurité. Et confrontés à de nombreux défis venant de nombreuses directions, nous devons nous préparer", a-t-il lancé. Du côté belge, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a offert mercredi d'affecter un "battle group" (groupement tactique) de près d'un millier d'hommes, bâti autour du 2ème bataillon commando de Flawinne - à la VJTF. Avec d'autres éléments - soutien logistique, avions de combat F-16, hélicoptères Agusta et navires de guerre -, cela représente quelque 1.500 hommes et femmes, a expliqué le ministre. Tout en précisant que cette offre devait encore être approuvée par le Conseil de ministres.

Et la France??


Réponse :

- 1) Elle a positionné 4 "Rafale" (le meilleur avion du monde que toutes les armées nous envient Laughing) pour patrouiller en Pologne ainsi que des frégates qui patrouillent régulièrement en Mer Noire.
- 2) L'armée de l'air combat Daesh en Irak et en Syrie,
- 3) Elle intervient massivement en Afrique centrale pour éliminer les groupes terroristes d'AQMI sur des millions de km2, au Niger, en Mauritanie, au Tchad, en Centre-Afrique, au Mali, afin d'éliminer les groupes terroristes qui peuvent provoquer des attentats à Bruxelles, Paris, Copen Hague ou ailleurs ! Vous savez bien...Ce sont ces territoires où on se bat vraiment, où il y a des coups à prendre, où on déplore de nombreux tués en opération et où, ni la Belgique, ni l'Allemagne, ni UK ne veulent risquer la peau de leurs soldats...Twisted Evil C'est autre chose que de faire de la figuration en Pologne ou en Lituanie où on ne risque rien, à part prendre une sérieuse biture à la vodka, le samedi soir en discothèque Laughing

Autre question ? Laughing Laughing Laughing
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Message  Александр Lun 29 Juin - 10:14

Krispoluk a écrit:
Autre question ? Laughing Laughing Laughing

Oui, où t'étais disparu, m'inquiétais!! Wink
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Message  Krispoluk Lun 29 Juin - 11:10

Александр a écrit:
Krispoluk a écrit:
Autre question ? Laughing Laughing Laughing

Oui, où t'étais disparu, m'inquiétais!! Wink

Merci de t'inquiéter Wink

Mais la mauvaise herbe ne crève jamais...Dommage diront certain(e)s Razz

J'étais simplement en panne d'ordi, c'est réparé maintenant Laughing
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Message  Александр Lun 29 Juin - 11:52

Ah ben il doit y avoir une épidémie, n'ai plus le net à la casa . . . Embarassed
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Message  Александр Mar 30 Juin - 12:28

Le dernier rapport de l'OSCE

Font concurence à l'état islamique:

Ukraine: Les séparatistes détruisent un Marthine Tayou

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Triste nouvelle à nouveau : les séparatistes pro-russes qui occupent Donetsk en Ukraine ont fait sauter une oeuvre gigantesque de l’artiste camerounais vivant à Gand, Pascale Marthine Tayou (qui a une rétrospective actuellement à Bozar). 

En hommage aux femmes de Donetsk et leur action après la guerre, il avait réalisé « Make Up », énorme rouge à lèvres posé au-dessus d’une cheminée d’usine à 40 m. 



Cette œuvre avait été commandée par un groupe culturel mais l’ex-usine est devenue la prison et le camp d’entraînement des milices pros-Russes.

Ukraine: "rien ne s'est passé" depuis les accords de Minsk

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"Rien de s'est passé" dans la mise en oeuvre par la Russie des accords de Minsk du 12 février, déplore le président ukrainien Petro Porochenko, accusant au contraire Moscou de "continuer à envoyer troupes, armes et financements" aux "terroristes du Donbass".

Dans une interview au Corriere della Sera, le président ukrainien s'affirme "prêt au dialogue", mais assure que Moscou n'a rien entrepris pour "le cessez-le-feu, le retrait de l'artillerie lourde, la libération des prisonniers et l'accès immédiat des inspecteurs de l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE) dans les zones de conflit".  

Les sanctions européennes sont nécessaires "tant que la Russie ne se persuadera pas de retirer ses troupes d'occupation de mon pays", car "les sanctions sont un instrument pour rendre la négociation crédible", argumente Porochenko. "Aujourd'hui, par ordre de Poutine, sont amassés sur notre territoire 200.000 hommes et un arsenal de chars, de systèmes lance-missiles, de missiles anti-aériens".

"La Russie continue à envoyer des troupes, des armes, des financements pour un milliard de dollars aux terroristes du Donbass" (combattants prorusses), assure-t-il.

Confirmation du côté de l'OTAN:

Putin Not Done in Eastern Ukraine, NATO's Top General Says

Russian President Vladimir Putin is not done in eastern Ukraine, NATO's top commander said on Thursday, cautioning that Russia has been building up supplies on its border with Ukraine and keeping its military options open.

U.S. General Philip Breedlove, NATO's supreme allied commander, said the border between Ukraine and Russia was "wide open," allowing free movement of equipment and supplies.
Force levels on Russia's side of the border had not changed much in recent months, Breedlove said, but U.S. military officials had observed in Russia a "stocking of important supplies, ammunition, etc, to levels that would support operations".
Inside Ukraine, where pro-Russian separatists are battling Ukrainian forces, Breedlove said "we see a force that has been trained, that is led by Russian leadership, ... and is ready to do whatever mission is required of it in the Donbass (region)."
"I don't think Mr. Putin is done in eastern Ukraine," Breedlove told reporters, and Kiev, despite Moscow's hopes, was still looking to the West for support.

Il faudra compter 6-7 ans pour intégrer l'OTAN:

Підготовка до вступу України в НАТО триватиме мінімум 6-7 років – Порошенко

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Про вступ України до НАТО можна буде говорити не раніше ніж за шість-сім років.

Про це в інтерв’ю виданню Corriere della Sera заявив президент України Петро Порошенко.

«Час ще не прийшов. Щоб приєднатися до НАТО, ми повинні відповідати низці вимог. Ми працюємо над реформами в середині країни, в економічній, соціальній, адміністративній сферах. Це буде довгий процес: це займе щонайменше 6-7 років. Коли ми будемо готові, ми будемо скликати референдум, щоб запитати народ України, чи повинні ми входити в НАТО, чи ні», – зазначив президент.

Одночасно він наголосив, що у світі немає іншої системи, яка може забезпечити безпеку так, як НАТО.
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Message  Александр Mer 1 Juil - 12:16

Drones Find Russian Base Inside Ukraine

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Aerial footage finds smoking-gun evidence of Russian army involvement in the conflict. More war is inevitable.

Dnipro-1, one of Ukraine’s many pro-government vounteer regiments, today released a video compiling drone footage of a Russian military camp just south of the village of Sontsevo in the Donetsk region.

Two drone flights were made over the same area, two weeks apart. Over that time, the camp grew from a small collection of tents and engineering vehicles into a fully-fledged forward operating base (FOB), complete with tanks, communications equipment, personnel quarters and even new roads.

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What makes this already impressive discovery even more startling is the location—less than 12 kilometers from the Ukrainian front-line settlements of Granitnoye and Novolaspa. This area, to the east of Volnovakha and the Donetsk-Mariupol highway, has seen a slow but steady intensification of violence over recent months, as well as a buildup of Russian troops and armor in separatist-held territory behind the front lines.

What’s significant about where this Russian FOB is located is that it’s sandwiched between (Ukrainian-held Volnovakha) and (separatist-held) Telmanovo, and would therefore play a lead role in any forthcoming Russian offensive on Mariupol, the port city on the Sea of Azov which also happens to the economic powerhouse in the Donetsk region. The separatists have nothing comparable to Mariupol in their possession and they want it, as Alexander Zakharchenko, the head of the so-called Donetsk People’s Republic, has stated repeatedly to journalists.

Reinforcements from this FOB would allow separatists to mount a pincer maneuver to cut Ukrainian forces in Mariupol off from support from the north. I outlined such a plan at the beginning of this year and the evidence is now mounting that the Russians are indeed preparing for such a move.


Earlier this month, the Organization for Security and Co-operation in Europe reported spotting large quantities of armor and troops in Komsomolskoye and Razdolnoye, which respectively lie 15 and 10 kilometers from the base found by Dnipro-1.

On June 17 our team at The Interpreter reported on evidence culled from social media that proved the presence of a training camp in Razdolnoye, equipped with tanks, infantry fighting vehicles, and Grad rocket launchers.

But today’s video shows something much greater in scale.

When Dnipro-1 first flew over the area on May 20, they filmed around 70 troops, several trucks and engineering vehicles and construction equipment. At least two T-72 tanks and a communications vehicle can also be seen.

Only 15 days later, on June 4, the regiment carried out another drone flight. Russian military engineers had moved fast, constructing a large base, complete with new roads, a parade square, and trenches covering an area of around a hectare. The roads are even lined with reflective markers.

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We can now see at least nine T-72 tanks, one of which is equipped with mine-clearing gear, and several fuel bowsers, some of which are parked in protective dugouts. At least one communications vehicle and an anti-tank gun can also be seen. Tents for accommodation, meetings, and cooking are laid out across the camp. Structures have been erected to mask some of the tanks from being seen from ground level and the whole complex is sheltered by woods.

This is quite clearly a base intended for a large-scale future deployment, one that could be instrumental in an assault to the west toward Volnovakha.

Just this morning, the Ukrainian military reported that Russian-backed forces had shelled Granitnoye and Starognatovka, two of the nearest frontline towns to Sontsevo. This has been a regular occurrence, despite the “ceasefire” signed between both parties in Minsk last February, mere hours before the fall of Debaltsevo to the separatists. But June has seen an increase in the number of attacks and, the military command in Mariupol said today, the range.

For the first time since the second Minsk talks, the past month has heralded renewed attacks on Ukrainian positions on the Donetsk-Mariupol highway itself. Last night, the Ukrainians report, the frontline town of Novotroitskoye, just north of Volnovakha, was shelled.

It is in this context that the repeated assaults on Marinka, a southwestern suburb of Donetsk, should be evaluated. Pushing the Ukrainians back from the area southwest of Donetsk and off the highway would allow the Russians to isolate and pin down the defenders of Mariupol from the north, while their forces continue to press through Shirokino on the Azov coast.

The rapid development of this base suggests the time for such an attack may be drawing nearer.
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Message  Александр Jeu 2 Juil - 10:26

Dans le même ordre d'idée:

Les masques sont tombés : l’Unité « Donetsk » de l’armée russe

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Kokshyn-mashyny

Par @BuTaJIu4eK, krmvictory et Irakli Komaxidze
Dans le cadre d’une enquête ROSO de longue haleine, l’équipe InformNapalm, a découvert l’emplacement exact d’un camp conjoint des soldats russes de la 138e brigade autonome de fusiliers motorisés (Unité N° 02511, basée à Kamenka, région de Leningrad, District militaire occidental) et des soldats de l’unité de missiles anti-aériens du groupe de la 20e brigade autonome de fusiliers motorisés (Unité N° 22220, basée à Volgograd, District militaire sud) à propos duquel nous avons déjà rapporté des informations.
Après avoir analysé plusieurs centaines de profils de soldats russes, il est devenu clair que ces unités se trouvent de façon permanente à la frontière avec l’Ukraine, au moins depuis l’été 2014, et qu’elles ont mené des tâches de combat sur le territoire de la partie occupée du Donbass. Ces missions de combat ont été menées en uniforme de la soi-disant « milice populaire » avec insignes des groupes de la « RPD/RPL » (ou « Novorossia »).
Emplacement du camp
Jusqu’à la mi-été 2014 se trouvait un grand camp dans le village Kouïbychevo (région de Rostov, Russie), doté de divers équipements techniques, d’armement, de munitions, et même d’un héliport. Tout cela peut être vu sur la carte Google Maps du 15/08/2014.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Karta2014-08-15
Et les cartes de Google disponibles à partir du 14/09/2014 montrent que le grand dépôt est devenu pratiquement vide.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Karta2014-09-14
Après avoir analysé et comparé les cartes autour du village de Kouïbychevo avec les données des profils des soldats russes, il est devenu clair que le grand camp a divisé en plusieurs petits. Les spécialistes des télécommunications et ceux de la défense aérienne ont été relogés sur les hauteurs. Ce sont précisément les soldats des 138e et 20e brigades de fusiliers, comme le montrent les photos ci-dessous.
Quant au dépôt de munitions, dont nous avons déjà parlé il se trouve un peu en contrebas sur le terrain. Ce ne sont pas tous les camps de la région, mais le camp principal près du village de Kouïbychevo.
Situation actuelle du camp de soldats russes des 138e et 20e brigades sur les cartes de Google et de Yandex.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Karta2014-09-14akt-230x130 L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Karta2014-09-14akt.yand_-230x130
Le lien ainsi que l’appartenance à ce camp de tous les soldats russes cités plus bas dans l’article, peut se faire facilement au moyen des photos (les principaux protagonistes sont indiqués) où les soldats posent soit ensemble, soit à différents endroits du camp : à côté du bassin d’eau, qui se situe non loin du camp dans le village de Kouïbychevo, et certains des soldats russes ont même été enregistrés sur le territoire de l’Ukraine dans le Donbass occupé.
Présentons donc maintenant dans l’ordre les preuves essentielles.
Chez le soldat des transmissions Vanya Podorozhny de la 138e brigade, nous observons sur les photos hivernales d’intéressantes technologies militaires : une station de radio « Kasta » et, dans le fond, 3 complexes de missiles anti-aériens « Tor ».
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Zyma2014L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Zyma2014_tory
Nous rappelons qu’un complexe de missiles anti-aérien « Tor » a été vu dans Chakhtarsk (Ukraine) en janvier 2015 et que cette ville est juste du côté de Kouïbychevo. Sur la photo printanière d’Alexander Okovantsev, nous retrouvons le complexe de missile anti-aérien « Tor » du même camp.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Okovantsev.Tor_
Y pose également Rouslan Isbaïev sur fond de complexe « Tor ». Si vous ne l’aviez pas remarqué, notez s’il vous plaît que le soldat russe est déjà habillé avec les insignes de la « RPD » et de la « Nouvelle Russie ». Cette image a très probablement encore été prise dans le camp près du village de Kouïbychevo avant la poursuite de la mission vers le Donbass ukrainien. Отметим, что российский солдат Руслан Избаев еще не раз засветится с такими шевронами.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Yzbaev-ZHygulevRouslan Isbaïev et Gregory Zhigolev. A l’arrière : le complexe de missile anti-aérien « Tor »
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Yzbaev-Lavochka  L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 YzbaevRFL'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Yzbaev-shevron
Grâce à un autre militaire russe, Alexander Kokchine, nous une partie du camp avec le bassin qui est situé à côté ici sur la carte). Nous y verrons beaucoup d’autres militaires russes, mais intéressons-nous tout d’abord à Rouslan Isbaïev et Vlad Sadovnitchyi.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Kokshyn-vodoemAlexander Kokchine Derrière à gauche : le bassin
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Yzbaev-vodoemÀ gauche : Vlad Sadovnitchyi À droite : Timour Sagandykov et Rouslan Isbaïev Derrière à gauche : le bassin
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Vodoem-Sadovnychyj
Ci-dessous, toutes les photos importantes et qui font le lien avec le camp :
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Obshhee_foto-STEND L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Okovantsev-Kokshyn-Lager L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Graznov-Kokshyn L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-Sadovnychyj L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Stolbyk-Gryaznov L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Stolbyk-Nykora L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Kokshyn-mashyny L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Kokshyn-mashyny-Sedelnykov-Sadovnychyj L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Nykora-tehnyka L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj_Kujbyshevo L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 PodorozhnyjKarta L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Artyushyn-obshheefoto
Beaucoup de soldats russes de ce camp se sont photographiés devant le monument dans le village de Kouïbychevo (Photo sur Panoramio). En voici quelques-uns :
– Alexey Artiouchine, qui a déjà été repéré par nous en mars de cette année et mentionné dans un article. Notez ici encore que, dans cet article, Artiouchine apparaît en uniforme de la « milice populaire de la RPD » et à côté d’un soldat russe dans le même uniforme avec les insignes de la « Nouvelle Russie ».
– Vlad Sadovnitchyi, soldat russe, vu en « séparatiste de la RPD » et photographié avec les insignes « RPD » et « Nouvelle Russie ». Voir photo ci-dessous.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Pamyatnyk-Artyushyn L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Pamyatnyk-Sadovnychyj L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Sadovnychyj-nashyvky-dnr
Il se trouve qu’il existe un petit héliport pas loin de camp, qui n’est certes pas aussi bien équipé que l’aérodrome du camp principal. Voila les photos :
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 VERT-Kolmakov L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 VERT-Podorozhnyj-traktory L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 VERT-Sadovnychyj L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 VERT-traktory-Gryaznov
Photos prises dans le Donbass ukrainien.
Et pour finir, Vania Podorozhnyi, la star de l’article, soldat russe de la 138e brigade qui nous a fourni tant de photos intéressantes.
Une photo sur fond de véhicule militaire KAMAZ avec des plaques d’immatriculation « DK 3106″ et les insignes « RPD » sur son uniforme, ce qui témoigne de son appartenance au corps « Donetsk », à savoir la « RPD ».
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-Kamaz L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj2014 L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-Bashnya L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-Opochlen L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-opochlenets L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-opochlentsy2L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Podorozhnyj-opochlentsy
Vania Podorozhnyi
Il convient de mentionner en passant l’appartenance du KAMAZ avec le numéro « DK 3106″ à l’unité anti-aérienne de la « RPD » La photo prise dans la cour du garage KomAuto (adresse : 7 rue Setchenov, à Donetsk) en témoigne : Véhicules avec les plaques « DK 3111″, « DK 3109″ et les signes tactiques appliqués sur la porte, un carré avec une flèche au milieu.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Kamaz-vo-dvore-STO_cr L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Sechenova-STO
C’est dans la rue Setchenov qu’a été observé le mouvement d’un complexe de missiles anti-aérien « Strela-10″ était avec ce signe tactique (le carré avec une flèche) non loin du magasin « DonetskRyba ». (https://www.youtube.com/watch?v=GwDdqh761fI)
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Strela-10-Donetsk
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Donetskryba
Nous avons vu maintenant comment un soldat russe se transforme facilement en « milicien populaire », comment les soldats russes se déplacent librement sur le territoire de la Russie avec les insignes de la soi-disant « milice de Nouvelle Russie » (ou « RPL », « RPD »), comment de la technique militaire russe travers le pays librement avec des plaques d’immatriculation « DK » sans être accompagnée ni entravée par les organes chargées de faire respecter la loi et comment les autorités russes ne posent même pas de questions à ces soldats qui ne font pas non plus arrêter. Pourquoi ?
Eh bien, parce que « DK » c’est l’unité Donetsk de l’armée russe, et que « LK » est donc l’unité de Louhansk. Un point c’est tout. Et toute cette rhétorique sur la « milice populaire » sous différents noms « RPD », « RPL », etc. est une pure fiction, qui vise à faire bonne figure dans un sale jeu…
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Message  Александр Jeu 2 Juil - 10:44

Traduction française de l'entretien avec Oleh Odnorojenko, idéologue du régiment Azov

Publié le 1 juillet 2015 par UkraineReconquista

Nous luttons pour l’avènement, et c’est le principal, de la Grande Ukraine et de la Grande Europe. Et nous aspirons à une société, à une civilisation qui transcende celle qui aura précédé.
Ce texte, originellement paru sur le blog du Cercle Non Conforme, appartenant au réseau du Mouvement d'Action Sociale, est fondamental pour comprendre la vision nationaliste à la fois anti-UE et anti-Poutine défendue par les hommes du régiment Azov. 
__________________________________________________________
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 3169392442
 
Entretien avec Oleh Odnorojenko, Docteur en Sciences historiques, membre du comité directeur du régiment Azov en charge de la formation, à l’attention des lecteurs de la page « Azov Reconquista » et des soutiens étrangers en général. Propos recueillis en avril 2015 à Kyiv par Olena Semenyaka, étudiante en philosophie politique, coordinatrice du projet « Azov Reconquista », membre du service de presse du Corps Civil du régiment Azov (ndlr Ukraine Reconquista : lire leur manifesteet du Club Traditionaliste Ukrainien


Olena Semenyaka : Gloire à l’Ukraine !


Oleh Odnorojenko : Gloire aux héros !


OS : Monsieur Odnorojenko, j’ai passé en revue les questions les plus fréquemment posées par les soutiens étrangers du régiment Azov et les lecteurs de la page « Azov Reconquista ». Les premières ont trait aux liens entre « L’Assemblée Sociale-Nationale » (SNA) et la vue-du-monde du régiment Azov. Quelle est la part d’éléments idéologiques de la première qui se retrouve dans les écrits et les documents publiés par ce dernier ?


OO : A la base, le régiment Azov poursuit la lutte engagée par les patriotes et les nationalistes ukrainiens, qui évidemment, n’a pas commencé l’année dernière, mais beaucoup plus tôt. L’initiative de créer le régiment revient aux dirigeants des organisations « Patriote d’Ukraine » et « Assemblée Sociale-Nationale ». De ce fait, la direction de ces structures coïncide à présent avec celle du régiment.
 
Indéniablement, le régiment à destination spéciale « Azov » adhère aux positions patriotiques et nationalistes. Il peut être considéré comme une formation militaire de droite. De cette façon, une continuité existe. Un autre point réside dans le fait que dans le domaine de l’organisation, la priorité est désormais donnée au développement du régiment Azov en tant que structure nationaliste et militaire et aux organisations qui en sont une émanation directe. Je pense avant tout au « Corps Civil » qui étend et met rapidement en place ses activités dans toutes les régions de l’Ukraine.
 
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 2201693827
 
Bannières du Corps Civil d'Azov à Marioupol (13 juin 2015)
 
OS : Il est de notoriété publique que des militaires ukrainiens participent à des entraînements sous la supervision d’instructeurs américains (en fait, 300 parachutistes américains à Yavoriv, dans la région de L’viv, chargés de former des éléments de la Garde Nationale Ukrainienne-NDT). La remarque est souvent faite à « Azov Reconquista ».

Aussi, dans cet ordre d’idée, il serait intéressant de connaître votre opinion au sujet de l’assistance américaine, en particulier du point de vue militaire. Approuveriez-vous un tel soutien, sur une grande échelle, à l’Ukraine en guerre avec la Russie et les forces prorusses ?


OO : Vous savez, dans le domaine des actions militaires et du combat politique, on ne choisit pas toujours ses alliés.

Bien entendu, nous sommes totalement en faveur de toutes sortes de soutien de la part de l’étranger en faveur de l’Etat ukrainien.

D’autre part, nous devons être conscients du fait que personne ne gagnera cette guerre pour nous, ce qui fait que nous devons avant tout, compter sur nos propres forces et les développer. Aussi, nous devons utiliser au mieux toute aide venue de l’étranger : si nous avons l’assistance d’instructeurs, ils doivent se charger des meilleures unités de combat.

Bien sûr, nous ne refuserions pas une aide et un soutien plus importants de la part d’autres structures, mais nous en avons besoin pour agir pour le mieux au service de notre pays, pour faire en sorte que notre armée soit mieux préparée au combat, que notre appareil d’Etat puisse fonctionner efficacement et que la société ukrainienne en vienne à comprendre qu’elle doit résoudre ses problèmes intérieurs et extérieurs elle-même.

Mais tout pays, dans des circonstances identiques, aurait besoin d’une telle aide venue de l’étranger.


OS : Et en ce qui concerne la géopolitique ? La question qui suit est liée aux précédentes : quelle est l’attitude du régiment Azov au sujet de l’intégration européenne et d’une possible entrée dans l’OTAN, dans la mesure où il développe ses propres priorités et orientations géopolitiques ?


OO : Il est nécessaire ici de poser la question de manière plus appropriée. Que signifie intégration européenne ?

C’est une chose si cela représente une interaction entre les peuples européens qui adhèrent aux valeurs traditionnelles, l’Europe traditionnelle, comprise comme celle des nations européennes qui partagent des problèmes, des intérêts et à la base, des manières communes de résoudre ces mêmes problèmes.

C’en est une autre, complètement différente, si, par intégration européenne, on entend l’intégration à l’Union Européenne, car celle-ci, est avant tout une négation de l’Europe en tant que telle dans la mesure où nous ne retrouvons pas dans l’UE, les principes de base qui associent la notion d’Europe à celle de la civilisation européenne, propre à l’Europe et à chaque nation européenne.

C’est pourquoi, nous ne pouvons clairement approuver les efforts d’intégration qui visent à renforcer ou à étendre l’UE, que nous pouvons considérer de manière réaliste, dans les conditions actuelles, comme une Union soviétique finissante dans laquelle un discours officiel domine, mais personne, des politiciens à la société, n’y croit vraiment.

Par-dessus tout, la posture de l’UE, surtout dans le contexte de l’agression russe, est ambivalente, c’est le moins que l’on puisse dire.

C’est pourquoi, je ne vois pas de perspectives dans l’UE, alors que j’en décèle dans une interaction, une alliance entre les nations libres d’Europe.


OS : Merci. Il se trouve que les gens associent souvent le régiment « Azov » à l’idée du Bloc Baltique-Mer Noire ou Alliance Baltique-Mer Noire. Que pensez-vous de cela en général et y a-t-il des projets concrets ou des orientations dans ce sens ? Avec des plans à l’avenir ?


OO : Oui, sans aucun doute, lorsque l’on parle des intérêts de l’Ukraine ou d’un autre pays voisins, nous constatons que l’UE et l’OTAN ont échoué à s’acquitter de leurs tâches.

Nous voyons qu’ils sont impuissants. Indéniablement si l’on parle de sécurité régionale, au sujet des menaces venues de l’Est, qui sont avérées à présent, mais pas seulement elles. Je pense à celles venues du Sud qui sont souvent oubliées. Si l’on évoque ce format de sécurité régionale, il est évident que l’Ukraine devrait devenir l’initiatrice et l’outil visant à la création d’une alliance des pays de l’axe Baltique-Mer Noire, car c’est une union géopolitique qui va naturellement de soit.

Il est également clair aujourd’hui que l’Etat ukrainien ne fait aucun pas sérieux vers la réalisation d’un tel projet géopolitique, mais d’un autre côté, nous voyons que le Belarus, les pays baltes, la Lituanie, la Géorgie ou la Moldavie, considèrent l’Ukraine comme le leader naturel de cet espace. Nous pouvons également rappeler que de telles initiatives géopolitiques avaient été mises en œuvre dans les années 90 avec le bloc GUUAM qui comprenait la Géorgie, l’Ukraine, l’Ouzbékistan, la Moldavie et l’Azerbaïdjan. Les élites politiques et « l’establishment » de ces pays comprennent que cette perspective géopolitique constitue un moyen de résoudre leurs problèmes nationaux.

Ils voient l’Ukraine comme un leader naturel et le fait que cette dernière, en raison de l’immaturité de ses élites politiques, n’ait pas encore suggéré une telle idée et ne travaille pas à sa concrétisation, constitue selon moi quelque chose de temporaire.

Au moins, les volontaires nationalistes ukrainiens qui, à présent, défendent l’Ukraine les armes à la main, considèrent l’Ukraine comme un pays avec de vastes perspectives et formeront dans un avenir proche la base pour une nouvelle élite ukrainienne, comprennent très bien ces problèmes, soulèvent ces questions et les discutent. Et je pense que très bientôt, nous passerons des spéculations théoriques à la réalisation pratique.

En fait, cette dernière est, jusqu’à un certain point déjà en cours, étant donné qu’au sein des formations de volontaires, le régiment Azov en particulier, des ressortissants de ces pays servent en tant que combattants ou volontaires affectés à des tâches diverses, et porteront bien haut, j’en suis convaincu, l’idéal d’une intégration Baltique-Mer Noire avec l’Ukraine, dans leurs propres pays.


OS : Y a-t-il un espoir de voir l’Europe occidentale se connecter à cette union ?
Cela signifie-t-il se projeter dans une plus vaste perspective géopolitique et comment cela peut-il se relier au projet « Azov Reconquista » ? Quelle en est son essence ?


OO : L’Europe occidentale est bien entendu partie intégrante de la Grande Europe, même si elle a ses propres problèmes et que ses sociétés sont en état d’anabiose. Je veux dire par là qu’il existe un niveau élevé d’activité civile en Ukraine avec une forte mobilisation de volontaires qui met l’Europe occidentale en situation d’infériorité dans ce domaine. Dans de telles conditions, l’Ukraine doit apparaître comme un exemple.
 
La mission moderne de l’Ukraine, la mission ukrainienne du XXIème siècle est de devenir une locomotive parmi les autres nations européennes. Et, en dépit de la crise qui touche plusieurs secteurs dans ces mêmes nations, les Européens demeurent des Européens. Dans l’Histoire, nous avons observé nombre de ces crises, mais chaque fois, les nations européennes en sont sorties plus fortes qu’avant, et cela représente bien le phénomène de l’Europe en tant que civilisation.

L’Europe est capable de se reconstruire sur ses marches, ce que nous voyons en ce moment en Ukraine, et cela est valable pour tout autre de ses parties constitutives. C’est pourquoi, je pense que l’Europe a plutôt un brillant avenir pour lequel il est juste nécessaire de résoudre les problèmes de manière appropriée et de trouver les bonnes solutions à cet effet.


OS : Oui, cela semble vraiment encourageant. Que rétorqueriez-vous à nos opposants, critiques, ennemis, aussi bien, pour ainsi dire, qu’aux Européens ignorants de l’Histoire qui répètent à l’envi l’idée selon laquelle l’Ukraine et les dextristes ukrainiens sont des « idiots utiles » au service de l’intégration euro-atlantique ? On cite en particulier le régiment Azov qui « divise l’Ukraine en tant que pays traditionnellement proche de la Russie et de son aire géopolitique, au bénéfice de l’Occident ». Que diriez-vous donc au nom du régiment Azov et vous en particulier, en tant qu’auteur de travaux sur la Rous’-Ukraine, au sujet de la relation entre l’Europe et l’Eurasie ?


OO : C’est une vaste question, plus précisément, c’est un ensemble de questions.
Je pense qu’il est préférable d’aborder cela en détail et de manière séparée. Nous pourrions même organiser un cycle d’entretiens sur ce thème, car chaque composante de votre question implique de sérieux développements.

Je peux seulement dire que les Européens de droite qui expriment de telles idées me surprennent au plus haut point.

Si de telles allégations étaient proférées par des gauchistes ou des libéraux, je pourrais davantage le comprendre ainsi que leur critique qui repose sur une autre vision du monde.

Mais quand des dextristes disent que nous sommes des jouets entre les mains de l’euro-atlantisme ou de quelque chose s’en rapprochant, je dis que c’est, à tout le moins, de l’ignorance.

Je dois affirmer que, malgré ce qui a été souligné par les médias occidentaux, le Maidan n’a pas constitué un projet euro-atlantiste en ce qu’il n’y avait rien pour le situer dans cette perspective ou quelque chose de semblable. Sur Maidan s’est déroulé un combat contre une dictature interne imposée par des facteurs externes comme la Russie de Poutine.

En conséquence, le problème de savoir comment intégrer l’Ukraine dans l’UE aussi vite que possible n’a pas trouvé de solution sur Maidan. Peut-être était-ce un souhait des leaders de l’opposition qui l’avaient envisagé de la sorte, mais ces derniers n’ont jamais eut aucun lien avec la révolution en tant que telle. Ils n’ont rien fait pour asseoir sa victoire et ils ont surtout constamment fait obstruction. Le fait que cette révolution aux causes diverses les ait menés au pouvoir ne signifie pas que la société ukrainienne soutienne de telles positions, ainsi qu’une telle direction, spécialement lorsque l’on prend en compte l’attitude ambivalente de l’Union Européenne dont nous sommes témoins maintenant. 
 
Je pense que le nombre des eurosceptiques en Ukraine a significativement augmenté si l’on compare avec la situation qui prévalait il y a un an ou deux. En Ukraine, la majorité de la société est persuadée que le pays doit prendre ses propres positions, jouer sa propre partition géopolitique et qu’il peut être un centre de gravité pour d’autres pays en tant que locomotive pour la création d’une telle alternative, y compris pour des membres de l’UE.

Les imperfections de Bruxelles sont visibles à l’œil nu et je pense que ce que nous avons à offrir en tant qu’alternative géopolitique est beaucoup plus prometteur.

En ce qui concerne l’évaluation des dégâts consécutive aux agissements russes et à la tentative de l’Ukraine de s’extirper de « l’espace géopolitique naturel russe », je ne dirais qu’une chose à nos collègues dextristes européens : à l’opposé de ce qu’ils peuvent croire, nous ne nourrissons aucune illusions à propos de l’UE, de l’OTAN ou d’autres structures internationales euro-atlantiques. Notre attitude à leur égard est critique et négative. Cependant, en même temps, nous comprenons très clairement à quelle sorte de voisin du nord-est nous avons affaire, à savoir la Fédération de Russie.

Mais, pour revenir à nos camarades européens, je crois qu’ils cultivent eux-mêmes pas mal d’illusions.

Ils le font lorsqu’ils en viennent à évoquer la Fédération de Russie et malgré le fait d’être bien conscients, comme nous également et tous ceux qui vivent au sein des sociétés occidentales, des inconvénients de l’Euro-atlantisme et de l’UE, de leurs imperfections, de leur bureaucratisme excessif et par dessus tout, de leur anti-européisme civilisationnel.

Pour une raison étrange, ils considèrent Poutine, d’une manière bien fantasmée, comme un politicien de droite.

Je peux donner un simple exemple à ce propos concernant les quelques douzaines de nationalistes russes qui servent dans le régiment Azov et qui peuvent aisément vous démontrer, bien mieux que moi, ce qu’est vraiment la Russie de Poutine. Ce n’est pas du tout un projet de droite ; c’est un projet néo-soviétique qui vise à restaurer une forme d’Union soviétique avec toutes ses « attractions ». Si les dextristes européens voient en cela une sorte d’alternative de droite pour l’Europe et le monde, alors ils peuvent également concevoir ainsi la Chine, que ce soit celle de Mao Zedong ou l’actuelle, ainsi que la Corée du Nord du Juche.

Il n’y a rien que l’on puisse considérer de droite dans la Russie de Poutine. On y trouve un régime indéniablement anti-national et surtout anti-russe, qui réprime politiquement et délibérément la population slave, bâtit le projet dénationalisé et impérialiste de la Horde d’Or qui n’a rien de commun avec leurs espoirs.
 
Il est vrai que Poutine joue avec les nerfs en Europe en se présentant lui-même comme une alternative à l’UE, tout en soudoyant les leaders de nombreuses formations de droite, comme cela a été malheureusement le cas pour le Front National en France, avec lequel, la structure dont nous sommes historiquement issus, le Parti Social-National d’Ukraine (SNPU), a longtemps entretenu d’étroites relations dans les années 90 et au début de la décennie 2000.
 
Aujourd’hui, le FN est devenu virtuellement le porte-parole du Kremlin en Europe. C’est un triste phénomène de voir ainsi corrompre la direction politique du Front national français ou d’autres formations de droite en Europe. Peut-être est-ce le manque de directives et de repères clairs chez les dextristes ordinaires qui peut l’expliquer.

D’autre part, j’espère que ces derniers auront assez d’esprit critique pour réaliser que Poutine n’est pas une alternative à l’UE, au même titre que nous, qui luttons contre la Russie de Poutine, ne considérons pas l’UE comme une alternative ou une panacée contre l’agression eurasienne du Kremlin.

Aussi, les dextristes européens doivent comprendre qu’on ne leur offre qu’une alternative entre deux projets de gauche, constituant les deux faces d’une même pièce.
Il n’y a aucune différence culturelle, idéologique et avant tout de nature, entre le projet néo-soviétique de Poutine et le projet libéral porté par l’UE.

De cette façon, chacun doit être conscient de cette réalité et choisir sa propre voie qui mènera à la survie et au triomphe de la nation ukrainienne et de toute autre de ses sœurs européennes.


OS : Le slogan de la Reconquista résonne comme suit : « Aujourd’hui l’Ukraine, demain la Rous’ et l’Europe entière ! ». Et de nombreux volontaires russes ou provenant de la Rous’, qui font la distinction entre les termes de Rousskiy (Russe au sens ethnique du terme-NDT) et de Rossiyskiy (Russe au sens de la citoyenneté de la Fédération, quelque soit l’ethnie d’origine-NDT), espèrent que leur pays connaîtra aussi des changements. Y a t-il une place pour la Russie ou du moins une partie de la Russie dans un autre format géopolitique, celui d’une nouvelle union de pays européens dans lequel l’Ukraine jouerait un rôle moteur ?


OO : La raison pour laquelle je vous ai affirmé que votre question en entraînait tout un ensemble d’autres qui en découlent, est que beaucoup doit être dit au sujet de la Russie et du soi-disant espace eurasiatique pour expliquer ce qu’il en est à beaucoup de personnes en Ukraine et en Europe, y compris aux dextristes. Au sujet de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, il doit être souligné qu’elle constitue avant tout un conflit entre conceptions du monde, plutôt que de d’opposer des pays ou des nations.
 
En d’autres termes, d’un côté se tiennent des personnes qui adhèrent aux valeurs européennes, chérissent la liberté en aspirant de décider elles-mêmes comment vivre et développer leur société et de l’autre, celles qui se reconnaissent dans une société totalitaire de type stalinienne qui bafoue la personne humaine, l’identité nationale et l‘identité en tant que telle dans des conditions d’existence qui sont celles d’un camp de concentration.

Et maintenant, la guerre fait rage dans l’est de l’Ukraine, dans le Donbass, entre ces deux pôles et ces deux catégories de personnes. Des deux côtés luttent des gens de différentes origines. Comme je l’ai déjà dit, au sein du régiment Azov combattent non seulement des Ukrainiens, mais aussi des Russes, des Bélarussiens et d’autres Européens.

Mais de l’autre côté ne combattent pas seulement des Russes. On pourrait même dire que les Russes y sont en minorité. On peut y trouver en effet tout le panel des minorités ethniques qui peuplent la Fédération de Russie : ceux qui viennent du Caucase, de Iakoutie, de Bouriatie ou des régions de la Volga. Il y a beaucoup de personnes qui se positionnent en faveur des idées nationalistes en Russie, qui veulent un avenir européen pour la Russie au lieu d’une dissolution dans un espace eurasiatique hostile à l’identité slave de la Rous’ et qui mélange toutes les réalités ethniques dans l’unique biomasse post-soviétique de la Horde d’Or. Il existe un certain nombre de ces personnes.
 
Nous pourrions citer l’exemple des prisonniers politiques russes et constater qu’une grande majorité d’entre eux, et cela concerne des centaines de personnes, se situent clairement à droite de l’échiquier politique, et sont en toute conscience anti-Poutine, anti-eurasiste et anti-soviétique. Il va sans dire que ces gens sont les meilleurs représentants de leur nation et qu’il sont en nombre conséquent pour peser à terme sur l’avenir de la Russie.
 
En outre, la composante slave européenne dans les structures de la population de la Fédération de Russie est plutôt importante. Je veux dire par là que la population de cet ensemble n’est pas uniquement composée de vatniks (terme dépréciatif pour désigner la postérité de l’homo sovieticus-NDT). Elle est dans une grande mesure représentée par des gens bien conscients du fait que la Russie de Poutine est bien loin d’être favorable à la nation ethnique russe et aux Slaves orientaux en général.


OS : Merci. Une question revient souvent au sujet des symboles déployés par le régiment Azov et de notre signe « Idée de la Nation » qui est similaire à la « Wolfsangel » (appelée aussi « rune du loup » ou « crochet de loup dans l’héraldique européenne-NDT) et constitue un lien avec la tradition européenne de droite. Et cette question inspire de nombreux volontaires européens qui viennent en toute connaissance de cause au régiment Azov, le percevant comme probablement connecté à la tradition et à la mouvance dextriste, tout en tirant son inspiration de cette dernière. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?
 
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 1214414252OO : Je dois expliquer à nos dextristes européens que le signe « Idée de la Nation » ne renvoie pas à la « Wolfsangel ». On nous pose fréquemment cette question. Oui, visuellement, ces symboles sont assez semblables. En fait, la « Wolfsangel » est quand même stylisée différemment et, d’une certaine manière, reflète « l’Idée de la Nation ».
 
Mais ces signes ont des histoires différentes. Sans aucun doute s’inscrivent-ils dans le contexte de l’héraldique européenne, mais l’héraldique et les traditions héraldique ukrainiennes ont leur propres particularités, opposées à leurs équivalentes d’Europe occidentale.
 
Par exemple, pourquoi la « Wolfsangel » se tient un peu à l’écart dans la tradition européenne ? Parce que dans l’héraldique européenne, l’usage symbolique des signes imagés et runiques est assez répandu, mais, en même temps, régionalement et chronologiquement limités.
 
Même dans l’héraldique nord-germanique, le pourcentage qui voit figurer ce signe dans les emblèmes nobiliaires, municipaux ou étatiques varie de 3 à 5%, ce qui est plutôt faible comparé au panel général des symboles européens. En Ukraine, les symboles relevant de « l’idée de la nation » ou de l’emblème national, le trident (tryzoub), constituent la composante principale de notre tradition héraldique. 90% des emblèmes ukrainiens, qu’ils s’agissent de signes nobiliaires, municipaux, princiers ou étatiques, renvoient à ces signes. Notre emblème national est le seul en Europe à être basé sur une telle image. Aucune autre nation européenne n’a recours à quelque chose de semblable en tant qu’emblème national. C’est pourquoi, « l’Idée de la Nation » représente pour nous un authentique symbole utilisé depuis le Moyen Age dans la symbolique et l’héraldique ukrainiennes. On trouve pas mal de littérature sur ce sujet qui en confirme facilement la singularité pour l’Ukraine.

C’est pourquoi, l’usage du symbole « Idée de la Nation » ne constitue pas tant un appel à la tradition d’Europe occidentale, qu’une authentique continuation de notre tradition héraldique formée entre les XIIème et XVème siècles. Mais, par dessus tout, la tradition héraldique ukrainienne s’inscrit dans la tradition héraldique européenne en général, tout en prenant compte du fait que dans notre pays, les signes et les symboles de type runique sont beaucoup plus répandus que dans n’importe quelle autre pays d’Europe, y compris la Scandinavie ou l’Allemagne du nord. C’est le noyau de notre tradition symbolique. Pour revenir sur le symbole du « Soleil Noir », on peut rappeler qu’il est très commun dans la tradition européenne, mais qu’il a figuré aussi depuis les temps les plus anciens dans la symbolique ukrainienne.
 
Ce symbole fut en effet utilisé par les Goths qui étaient installés dans la région du nord de la Mer Noire et largement utilisé dans l’héraldique ukrainienne. Par exemple, l’emblème traditionnel de la Scythie dans le haut Moyen Age (la Scythie était localisée sur le territoire actuel de l’Ukraine) était une image du soleil noir, dans une stylisation certes différente, mais cette symbolique était constamment présente. Cela signifie donc que pour nous, utiliser ces symboles est à la fois une référence à un contexte européen plus général et un appel à notre propre tradition ukrainienne.
 
Concernant le signe « Idée de la Nation », qui, comme je le disais, est similaire à la Wolfsangel » sans être identique à cette dernière, il consiste en un monogramme de deux lettres- « I » et « N », et une telle combinaison est, une fois de plus, typique de la symbolique ukrainienne. Elle reflète précisément notre vision du monde et les soubassements de notre idéologie.


OS : Une question qui concerne la coopération avec l’Europe. Serait-ce possible d’organiser des rencontres à l’étranger ou de prendre part à des conférences ? On nous demande souvent des choses du genre : « représentants du régiment Azov, venez prendre la parole après le passage d’Alexandre Douguine chez nous et parlez-nous des fascistes ukrainiens préoccupés par l’euro-intégration » et ainsi de suite. Y a-t-il des projets dans ce sens pour l’avenir ?

La question des éléments documentaires disponibles est aussi très importante, je dirais même primordiale, comme je viens de le voir avec certains de vos propos entendus pour la première fois (sur les aspects symboliques et héraldiques du monogramme « Idée de la Nation ») ; c’est pourquoi il me semble nécessaire d’apporter une forme appropriée aux questions et aux informations concrètes portées à l’attention des dextristes européens et du public en général.


OO : Merci. Je pense qu’au fur et à mesure que le projet « Azov Reconquista » va se développer, nous donnerons les réponses attendues à toutes ces questions. Je suis aussi certain que cela se fera selon des modalités variées. Pour l’instant, nous mettons l’accent sur la publication de nos périodiques et nous sortons déjà régulièrement le journal « Soleil Noir » pour le régiment. Nous envisageons de tenir des tables rondes, des conférences et des séminaires. Nous serons bien entendu ravi d’accueillir nos invités européens.
 
Nous sommes d’ores et déjà en contact avec eux, même si rien ne s’est encore concrétisé sur une plus grande échelle, et notre communication privée est plutôt intense. Nous prendrons également part avec plaisir aux événements organisés par nos camarades européens, et selon moi, la meilleure manière de dissiper les malentendus et de ruiner les stéréotypes imposés par la propagande poutinienne est de communiquer directement, de manière à ce que personne ne caresse plus d’illusions à propos de l’Ukraine et des eurasistes russes.
 
Les dextristes européens réceptifs à Poutine peuvent aussi lire Lénine et Mao Zedong car, sur le plan intellectuel, Douguine s’inscrit peu ou proue dans la même tradition développée par les principaux théoriciens de l’eurasisme qui ont élaboré l’empire eurasiatique composé des représentants de divers groupes ethniques, races et religions, avant tout au détriment de sa composante européenne et de son identité européenne.
 
Si nous jetons un regard réaliste sur ce que proposent Douguine et les autres eurasistes, nous trouverons là rien d’Européen. Bien au contraire, nous serons confronté à des théories qui rejettent complètement l’Europe en tant que civilisation. Si nos camarades des mouvements européens de droite veulent vivre dans des conditions similaires de ce que l’on peut trouver en République Populaire de Chine ou en Corée du Nord, ils peuvent continuer à écouter Douguine. Mais, s’ils ont des projets quelque peu différents pour l’avenir, avec le souci de la survie des nations européennes et de l’Europe en tant que civilisation, ils devront être très prudents, y compris sur le fait d’être simplement en contact avec de tels personnages.
 
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 2978105086
 
Il n'est jamais trop tôt pour s'instruire : le dernier numéro du Soleil Noir, journal du régiment.
 
OS : Merci. Aujourd’hui se fait jour une énorme demande pour apprendre l’histoire ukrainienne, l’histoire de la Rous’ de Kyiv, le nationalisme ukrainien, la première et la seconde lutte de libération ukrainienne. À cet égard, je voudrais clôturer cet entretien extrêmement intéressant avec une question concernant l’attitude du régiment « Azov » à l’égard de la figure historique de Pavlo Skoropadsky, de la tradition conservatrice ukrainienne ou de l’Hetmanat et la manière dont ils s’inscrivent de manière plus générale dans la tradition conservatrice européenne.
 
Dans l’ensemble, quels sont vos inspirateurs et vos orientations dans le domaine de l’idéologie, de la construction de l’Etat et de l’Histoire, tirés de l’héritage de l’Ukraine ?


OO : Vous savez que je suis historien de profession et nous portons un respect à la fois pour nos traditions et celles de l’Europe en général, mais je dois dire la chose suivante : le régiment Azov et le mouvement des volontaires nationalistes ukrainiens ne cherchent pas à répéter des expériences du passé, mais à créer de nouvelles réalités et à suggérer de nouvelles orientations. Nous nous efforçons de concrétiser plusieurs projets étatiques complètement différents qui n’ont aucun équivalents dans le passé.
 
Bien entendu, on pourrait tracer certains parallèles, discuter de certaines analogies, incluant les tentatives ou les projets historiques d’édifier l’Axe Baltique-Mer Noire, réalisés par exemple dans le Grand Duché de Lithuanie ou dans la Rzeczpospolita lithuano-polonaise. Nous pourrions parler de l’Etat ukrainien mis brièvement en place par l’hetman Pavlo Skoropadsky qui se basait sur des valeurs sociales traditionnelles, mais nous nourrissons des objectifs beaucoup plus globaux.
 
C’est pourquoi, nous faisons nôtres, les actions, abouties ou non, de nos prédécesseurs, en faisant le tri de ce qui nous semble pertinent et porteur, tout en proposant des pistes totalement nouvelles. Il est évident pour nous que l’Europe et l’Ukraine peuvent avoir des perspectives, et même de grandes perspectives, si elles prennent acte rationnellement de la situation actuelle, en choisissant correctement les lignes de force pour toute action future , et en réagissant de la meilleure manière pour relever les défis qui se manifestent dans ce monde. Ainsi, nous avons beaucoup de questions auxquelles le passé ne peut forcément fournir de réponse car celles-ci sont totalement nouvelles, ne s’étant jamais posées à notre civilisation, à l’Ukraine et au reste de l’Europe.
 
Il y en a certainement qui sont de vieilles questions et dont nous connaissons bien les réponses, mais il y en a aussi d’inédites auxquelles notre génération devra fournir les bonnes réponses. Nous avons bon espoir que nos efforts de mobilisation intellectuelle et créative soient suffisants pour apporter les réponses adéquates. Nous luttons pour l’avènement, et c’est le principal, de la Grande Ukraine et de la Grande Europe. Et nous aspirons à une société, à une civilisation qui transcende celle qui aura précédé.
 
Par conséquent, ces tâches sont plutôt ambitieuses. La tradition historique est quelque chose de vraiment positif sur laquelle nous nous appuyons, le fondement à partir duquel nous pourrons croître, mais nous devons encore aller plus loin, poser des défis encore plus importants et exiger encore plus de nous-mêmes.
 
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 1232466050
 
La mission européenne de l'Ukraine
 
OS : Merci pour ces réponses très étayées ! J’espère que nous pourrons embrayer par une série de prises de paroles, d’entretiens et de lectures avec votre participation désormais acquise et que ce vous avez dit sera entendu de nos camarades européens, et pas seulement européens, pour les amener à s’impliquer dans les tâches que vous avez soulignées, au moyen d’une synergie commune. Merci !


OO : Merci !


Ukraine Reconquista : entretien traduit par Pascal Lassalle et diffusé par le Cercle Non Conforme
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Message  Александр Jeu 2 Juil - 10:47

ATO Staff Refute Militants’ Statements On Alleged Demilitarisation Of Shyrokyne

In response to the statements by the militants' leaders claiming that they have allegedly withdrawn weapons from Shyrokyne ATO Staff spokesman Andriy Myronovych said that militants not only failed to cease the fire in Shyrokyne but increased its intensity. 
           
He said this giving comments with TSN.ua.

Mayor added that the Ukrainian side clearly favors the creation of a demilitarized zone in Shyrokyne, but it is prevented by continuous militants’ attacks.

“Lying is one of militants’ main methods of debate. When the militants use weapons, especially heavy, when they shell Mariupol with “Grad” MLRS, a doubt arises as to the possibility of militants withdrawing heavy artillery on their own initiative. Demilitarized zone means that there should not be a single person with a weapon, and now part of Shyrokyne and its outskirts are full of armed militants. Today they have used heavy artillery again. “- told Myronovych.

ATO Staff spokesman said that the enemy had concentrated a sufficient number of personnel and equipment at Shyrokyne to cause severe damage and come to Mariupol.
“As soon as we leave Shyrokyne the militants will march on Mariupol” – warned Myronovych.

Pays baltes : l'Otan toujours muette sur une demande de brigade permanente

Vilnius - L'Otan a promis aux pays baltes d'effectuer des exercices militaires quasiment en continu en Europe de l'est, mais n'a toujours pas répondu à leur demande de déployer plusieurs milliers de soldats en permanence sur leur territoire, ont indiqué mercredi des responsables Lituaniens.

En mai dernier la Lituanie, l'Estonie, et la Lettonie, inquiètes des agissements de la Russie en Ukraine, avaient demandé que l'Otan déploie sur leur sol l'équivalent d'une brigade (environ 3.000 hommes).

La requête avait déjà reçu à l'époque un accueil réservé de la part du secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

Un porte-parole militaire lituanien, le capitaine Mindaugas Neimontas, a confirmé à l'AFP que le général américain Philip Breedlove, commandant des forces alliées en Europe, avait fait parvenir il y a plusieurs semaines un document classifié promettant que l'Otan continuerait de mener des manoeuvres dans la région sans intervalles importants.

Même si les forces alliées ne sont pas permanentes, mais font une rotation permanente, cela nous va, a déclaré de son côté à l'AFP le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius. Les discussions sur le nombre et la taille des unités se poursuivent, a-t-il ajouté.

La Lituanie accueille actuellement plus de 600 soldats des Etats-Unis, d'Allemagne, de Norvège, du Portugal et d'Italie qui participent à des manoeuvres, et une mission de l'Otan sur le long terme de surveillance de l'espace aérien balte.

Le mois dernier les Etats-Unis ont annoncé le déploiement temporaire de matériel militaire lourd, dont des chars, dans les pays baltes ainsi qu'en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne.

La Russie dénonce le renforcement de l'Otan à ses frontières comme une provocation aux relents de guerre froide, tout en renforçant son propre arsenal militaire face aux Occidentaux.

L'Otan s'est toujours refusée à établir une présence militaire permanente dans cette région, estimant qu'elle serait contraire à l'Acte fondateur signé par l'Alliance atlantique et la Russie en 1997.

Les républiques baltes, annexées par l'Union soviétique en 1940, sont redevenues indépendantes en 1991 et ont rejoint l'Union européenne et l'Otan en 2004.
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Message  Александр Ven 3 Juil - 8:18

Commencerait à "sentir mauvais" pour la (grande et Sainte) Russie?

Five Russian Generals Play Key Role In Commanding Separatist Forces In Donbass

American edition Bloomberg published evidence of Russia’s military presence in Donbass that the Security Service of Ukraine gave the US. This information was confirmed by the American intelligence. 
           
According to Bloomberg, U.S. officials have confirmed receiving the document and told us that the information it contains generally conforms to U.S. intelligence assessments of Russian activity inside Ukraine.

In particular, the dossier states that five Russian generals are playing a key role in organizing and commanding separatist forces inside Ukraine.

These include Major General Oleg Mussovich Tsekov, who it says commands two brigades of the Luhansk People’s Militia, and Major General Valerii Nikolaevich Solodchuk, accused of commanding the first army corps of the separatist Novorossia armed forces in Donetsk. Other officers named include Major General Sergey Yurievich Kuzovlev, who it says commands regular Russian military operations in the Luhansk region and Major General Aleksei Vladimirovich Zavizion, who commands and coordinates Russian military operations in the Donetsk region. The dossier identifies Major General Roman Aleksandrovich Shadrin as the minister of state security for the Luhansk People’s Republic. It also says Colonel Anatolii Konstantinovich Barankevich, a former minister of defense for the Georgian breakaway republic of South Ossetia, serves as an adviser for combat readiness for the Luhansk People’s Republic

The full text of the SSU’s dossier assigned to the White House, State Department and US intelligence last month is available on Bloomberg website.

Confirmé par la Pravda (de Kiev):

У США оприлюднили прізвища 5 російських генералів, що курують бойовиків

Американське видання Bloomberg оприлюднило докази присутності військових РФ на Донбасі надані СБУ і підтверджені розвідкою США.

Так видання оприлюднило презентацію СБУ, яка була передана Білому Дому, Держдепартаменту та Розвідці США минулого місяця.

Зокрема, у презентації зазначається, що ключову роль в окупації територій відіграють п’ять російських генералів і російський полковник.

"Американські офіційні особи підтвердили отримання документу та повідомили, що інформація, яка міститься в ньому, в цілому відповідає даним американської розвідки щодо російської діяльності в Україні. За понад рік чиновники з США і НАТО звинуватили російські сили спецпризначення та військову розвідку у допомозі сепаратистам в Україні", - пише видання.

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Згідно з повідомленням СБУ, до ситуації на Донбасі причетні Генерал-майор Олег Муссович Цеков, командир 200-й окремої мотострілкової Печенезької бригади також відомий як Олег Турнов, командир другої бригади "народної міліції "ЛНР".

Ще одним військовим, який впливає на ситуацію на Донбасі, є генерал-майор Валерій Миколайович Солодчук, якого називають командиром першої армії сил "Новоросії" в Донецьку.
Також вказаний генерал-майор Сергій Юрійович Кузовлєв, який командує регулярними російськими силами спецоперацій в районі Луганська.

Генерал-майор Олексій Володимирович Завізьон, координатор російських регулярних сил спецоперацій в донецькому регіоні.

Крім того ідентифіковано Генера-майора Романа Олександровича Шадріна та полковника Анатолій Костянтиновича Баранкевича – колишнього міністра оборони у Південній Осетії, а тепер радник з бойової готовності в "ЛНР".

Крім того, у презентації наводиться загальна кількість тренувальних таборів для бойовиків, організованих Росією.
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Тренувальні табори в Донецькій області. Клікніть для збільшення
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Тренувальні табори в Луганській області. Клікніть для збільшення
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Крим
Українська правда

Et pas de bol:

Un combattant du bataillon « Vostok » révèle l’existence d’une station de brouillage russe

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Au cours des dernières investigations ROSO de l’équipe d’Inform Napalm, les photos d’un combattant-séparatiste du bataillon  Vostok, avec une vue sur une station automatisée de brouillage russe, R-330ZH « Zhitel »,  ont été découvertes.
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Liens vers les photos-sources : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
Nous savions que la station de brouillage se trouvait à Makiivka (région de Donetsk), et voilà qu’on nous informe du lieu, où la photo avec  cet équipement a été prise.
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Ci-dessous, quelques photos qui prouvent l’appartenance de ce combattant au bataillon « Vostok » :
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L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Jitel10-230x130L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Jitel11-230x130
Pour en savoir plus sur la guerre électronique https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_%C3%A9lectronique
Sur les photos ci-dessous : la source d’alimentation et le bloc d’antennes de transmission et véhicule avec les appareils de réception.
L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Jitel12-230x130  L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Jitel13-230x130

L’intérieur de la station, ses fonctionnalités.



Nous remercions  @GirkinGirkin pour la collaboration aux recherches de ROSO
La publication de  @BuTaJIu4eK conjointement avec l’équipe d’informnapalm.org
La traduction en français de Viktoria Mait.
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Message  Александр Ven 3 Juil - 12:00

L'Otan ne cherche pas la confrontation mais défendra ses membres

Bucarest - L'Otan ne cherche pas la confrontation mais s'attache à défendre ses membres face aux menaces venant de l'est ou du sud, a déclaré jeudi à Bucarest le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

L'Otan ne cherche pas la confrontation mais fera tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de ses membres, a indiqué M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse conjointe avec le président roumain Klaus Iohannis.

Le monde est en train de changer, nous voyons une Russie plus affirmée, qui essaie d'intimider ses voisins et de changer les frontières par la force, a-t-il ajouté.

En visite d'une journée à Bucarest, le chef de l'Otan a inauguré un centre de commandement et de contrôle de l'Alliance, le premier des six QG de ce type prévus en Europe de l'est.

Ce centre ne sera pas une base militaire mais un petit quartier général au but exclusivement défensif, a précisé M. Stoltenberg.

Il fait partie d'un plan important: le renforcement le plus significatif de la défense collective de l'Otan depuis la fin de la guerre froide, a-t-il ajouté après avoir visité cette structure, abritée par le QG des forces terrestres de l'armée roumaine.

Selon le ministre roumain de la Défense Mircea Dusa, l'unité d'intégration des forces de l'Otan (NATO Force Integration Unit, NFIU) comptera au total 42 militaires, dont 27 Roumains.

Cette unité a pour mission de faciliter les liens entre les forces nationales et celles de l'Otan, a indiqué à l'AFP son commandant, le colonel Catalin Ticulescu.

Il s'agit d'un moment historique: le premier pas d'une présence plus active de l'Otan en Roumanie, que Bucarest ne cesse de réclamer depuis l'éclatement de la crise en Ukraine, a-t-il ajouté.

L'Otan avait décidé en février de renforcer la défense de son flanc oriental en créant une nouvelle force de 5.000 hommes rapidement mobilisable, baptisée fer de lance, et six centres de commandement et de contrôle en Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie.

Ces QG serviront à faciliter le déploiement de la force rapide, soutiendront la planification de la défense collective et aideront à coordonner des exercices.

Selon l'Alliance, ils devraient commencer à fonctionner à partir de septembre et être pleinement opérationnels à la fin de l'année.

Le mois dernier les Etats-Unis ont de leur côté annoncé le déploiement temporaire de matériel militaire lourd, dont des chars, dans les pays baltes ainsi qu'en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne.


Confirmation sur le site de l'OTAN:

“Romania can count on NATO” says Secretary General in Bucharest

. . .
"NATO does not seek confrontation with anyone, but we will do what is necessary to keep our countries safe."
. . .

Brzezinski: un plan pour sortir de la crise Ukrainienne?

Le politologue américain, Zbigniew Brzezinski, propose une solution de sortie de crise en Ukraine.

Le vénérable politologue Américain et ancien conseiller de la sécurité nationale du président Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski, aurait une solution pour sortir de la crise Ukrainienne qui secoue l'Europe, depuis plus d'un an. Analyse.
Des armes à l'Ukraine, oui....
Dans une interview donnée au magazine allemand Spiegel Online, Brzezinski aurait annoncé "Il serait judicieux de livrer des armes défensives à l'Ukraine afin qu'elle puisse protéger ses grandes villes. Je pense notamment aux mortiers et aux armes antichars. L'Ukraine doit pouvoir choisir librement son identité politique. Dans le même temps, il faut assurer à la Russie que l'Ukraine ne sera pas admise dans L'OTAN. Telle est la formule pour régler le conflit".
L'expert américain en géopolitique et notamment auteur du Grand Echiquier qui avait théorisé des lors que la Russie ne peut redevenir un empire sans l'Ukraine a proposé deux solutions pour cette sortie de crise. Tout d'abord il faudrait que les pays occidentaux acceptent d'envoyer des armes à l'armée Ukrainienne afin de que cette dernière puisse défendre les grandes villes Ukrainiennes et surtout dans le même temps contenir l'avancée des rebelles du Donbass.
Même si cette idée est dans la tête de nombreux diplomates occidentaux, certains états de l'OTAN sont contre la fourniture d'arme à Kiev, dont l'Allemagne, la France, le Danemark ou l'Italie. Même le petit état Balte, de Lituanie, par la voix de son premier ministre, Algirdas Butkevičius, pense que "cette question doit être examinée lors d'une réunion du Conseil des affaires de l'Etat concernant la défense. Pour l'instant, [il n'a] pas entendu parler de l'organisation d'une telle réunion. Aucun dirigeant du gouvernement ne peut prendre cette décision sans consultation". Cette sortie du premier ministre lituanien vient un jour après que l'ambassadeur de Lituanie en Ukraine ne confirme que Vilnius serait prêt à être le premier état à envoyer des armes de guerre à l'Ukraine afin de contrer la Russie.
... mais non à l'Ukraine dans l'OTAN
Et dans un second temps, il faut assurer à Moscou que l'Ukraine ne devienne jamais un membre de l'Alliance Atlantique. Une majorité de la population russe et de généraux voient toujours l'OTAN comme étant leur ennemi héréditaire et ce même si la Guerre Froide est finie. Donc une zone tampon (Belarus, Ukraine, Moldavie) parait nécessaire pour assurer une quelconque sécurité en Europe de l'Est. Zbigniew Brzezinski, étant d'origine polonaise et expert en géopolitique de l'Europe de l'Est, connait plus que quiconque la mentalité slave et la dangerosité de la Russie lorsqu'elle se sent en danger.
De plus depuis la fin de la Guerre Froide, les américains avaient promis à Moscou que l'Alliance Atlantique ne dépasserait pas la frontière Est Allemande. En 1999 et 2004, l'OTAN a intégré les pays d'Europe Centrale et du Nord Est, cet élargissement avait été pris non sans mal par la Russie. Mais l'année 2008 a marqué un tournant dans les relations Russo-Otanienne. Durant le sommet de Bucarest, les Etats-Unis avaient pour volonté d'intégrer l'Ukraine et la Géorgie dans l'alliance et donc se rapprocher de plus en plus de la frontière occidentale Russe. Mais les allemands suivies des français avaient refusé cet élargissement afin de ne pas titiller l'ours russe.
Des conséquences des actions russes partout, même dans le commerce:
Embassy of Canada in France : Le Canada dénonce la manoeuvre de la Russie à l'OMC
Le ministre du Commerce international Ed Fast a fait aujourd'hui la déclaration suivante après avoir appris que le président Poutine continue d'utiliser les instances internationales pour tenter sans vergogne d'obtenir une certaine crédibilité relativement à son occupation et à son annexion illégales de la Crimée : 
     
« La manœuvre à laquelle s'est livré le régime Poutine à l'Organisation mondiale du commerce [OMC] est une autre tentative désespérée de légitimer son occupation et son annexion illégales de la Crimée. Le Canada s'est montré clair : que cela prenne cinq mois ou 50 ans, il ne reconnaîtra jamais cette annexion comme représentant la volonté réelle de la population ukrainienne.
« Le représentant permanent du Canada auprès de l'OMC a clairement exprimé la préoccupation du Canada, et notre gouvernement continuera de dénoncer toutes les tentatives du président Poutine de légitimer l'agression de la Russie contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. 
     
« Tout en étant favorables à une solution diplomatique, nous devons continuer de montrer que l'agression orchestrée par le président Poutine aura des conséquences s'il continue dans cette voie dangereuse. » 
     
- 30 - 
     
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Document d'information - Le soutien continu du Canada envers l'Ukraine
Le Canada reste déterminé à soutenir l'Ukraine face à l'agression russe et dans ses efforts en vue de construire un pays démocratique, stable et prospère. 
     
Le Canada ne reconnaît aucune revendication, par la Fédération de Russie, de souveraineté sur la République autonome de Crimée et sur la ville de Sébastopol. La prétendue annexion de ces régions par la Fédération de Russie est illégale au regard du droit international. 
     
Le Canada souligne que l'Assemblée générale des Nations Unies, par le biais de sa résolution A/RES/68/262 qui reconnaît l'intégrité territoriale de l'Ukraine, demande à tous les États membres, aux organisations internationales et aux organismes spécialisés de ne reconnaître aucune modification au statut de la Crimée et de Sébastopol et de ne prendre aucune mesure qui pourrait être interprétée comme une reconnaissance d'une telle modification. 
     
Conformément à cette résolution, dans une lettre aux États membres, le Canada a demandé à tous les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et, en particulier, aux parties à l'Accord sur les marchés publics (AMP) de l'OMC de rejeter expressément la revendication de la Fédération de Russie sur ces régions. 
     
L'AMP est le principal instrument de commerce international visant les marchés publics. Le Canada compte parmi les parties originales à l'accord. L'Ukraine est actuellement engagée dans le processus d'accession à l'AMP, tandis que la Fédération de Russie a un statut d'observateur au Comité des marchés publics.
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Message  Александр Lun 6 Juil - 12:13

OSCE Records Reduction And Non-Payment Of Wages In Donbass Occupied Territories

OSCE observers reported cuts and unpaid wages at the industry companies remaining in areas temporarily occupied by "DNR" and "LNR" pro-Russian militants. 
           
This was stated in the report of the OSCE Special Monitoring Mission, issued on 4 July in the evening.

“In “DNR”-controlled Snizhne (69km east of Donetsk), the SMM met the director of a factory producing equipment for the oil and gas industry. He said that the factory, despite being shelled last August, when one worker had been killed, was still operational. The factory, however, now employed only 400 people, compared to 1,000 before the conflict. Salaries, he added, had not been paid for three months”, – as noted by the OSCE observers.

A similar situation is at the coalmine in “LNR”-controlled Bilorichenskyi (31km south-west of Luhansk). The state-owned mine had a pre-conflict workforce of 2,700 people.
“Many of them continue to go to work, even though there is little to do other than maintenance, but none has received salaries for over a year”, as reads the report.
Slightly better situation is in the territories controlled by Ukraine.

“The managing director of a coalmine in government-controlled Toshkivka (60km north-west of Luhansk) told the SMM that the coalmine still runs one or two shifts a day (as compared to three shifts before the conflict). Three hundred of the pre-conflict workforce of 980 people were still employed and received salaries regularly, he added, “- reads the OSCE report.

For your interest, in late May, leaders of the terrorist organization “DNR” declared the lack of funds for repayment of debts to pay salaries to miners working at State Enterprise “Donbasantratsyt” in Krasny Luch town in Luhansk region seized by militants a year ago.

Comme il est en train de doucement vacciller:

Poutine appelle au dialogue Moscou-Washington le jour de la fête nationale US

"Les relations entre les deux pays sont un facteur clé pour assurer la stabilité et la sécurité dans le monde"

Le président russe Vladimir Poutine a estimé samedi que les relations entre les Etats-Unis et la Russie étaient la clé de la stabilité dans le monde, et a appelé à  un dialogue fondé sur "l'égalité et le respect".



Les relations entre les deux pays sont "un facteur clé pour assurer la stabilité et la sécurité dans le monde, malgré les différends actuels", a déclaré le président russe dans un message adressé à son homologue Barack Obama à l'occasion de la fête de l'indépendance américaine.


L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Obamaaaa
afp"Vladimir Poutine et Barack Obama"

"La Russie et les Etats-Unis sont capables de trouver des solutions aux problèmes internationaux les plus difficiles et de contrecarrer de façon efficace les menaces et défis dans le monde", écrit M. Poutine dans ce télégramme rendu public par le Kremlin.
Ceci doit être fait par "le dialogue sur des principes d'égalité et de respect mutuel pour les intérêts de chacun", ajoute-t-il.
La Russie est en conflit avec le Etats-Unis principalement sur la question de l'Ukraine, où Moscou a accusé les Etats-Unis d'avoir fait pression sur l'Europe pour prendre des sanctions contre la Russie.
Le mois dernier, Nikolaï Patrouchev, chef du Conseil de Sécurité russe, avait accusé les Etats-Unis à chercher à détruire la Russie. De hauts responsables militairesrusses dénoncent de leur côté la présence de l'Otan en Europe de l'Est vue une menace contre la sécurité de la Russie. En revanche, Moscou se dit périodiquement prêt à participer à des discussions sur les moyens de lutter contre le terrorisme, notamment islamiste.

Mais ce n'est possible qu'à une seule condition:

Jean Asselborn : « Pas d’alternative aux accords de Minsk »

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Si les sourires diplomatiques étaient de circonstance lors de la poignée de main échangée, vendredi, par Jean Asselborn et Sergueï Lavrov, la tension suscitée par la situation en Ukraine est bien réelle. (Photo : MAEE)


Le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, était à Moscou, vendredi. Il y a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov, auquel il a rappelé la position du Luxembourg sur l’Ukraine.




Le ministre a expliqué avoir tenu à se rendre en priorité à Moscou dès les premiers jours de la présidence de l’UE, car «la relation entre l’UE et la Russie s’est détériorée».



Jean Asselborn est venu prêcher la bonne parole à Moscou. Présidence luxembourgeoise de l’UE oblige, le ministre des Affaires étrangères s’est rendu dans la capitale russe avec l’ambition de recoller les morceaux, la relation entre UE et Russie s’étant «détériorée», d’après le chef de la diplomatie.



Lors de sa visite de travail, qui s’est tenue vendredi dernier, le ministre Asselborn a fait un bond dans le passé en remémorant à son homologue russe la dernière présidence luxembourgeoise de l’UE, en 2005. Déjà en poste à l’époque, Sergueï Lavrov s’est ainsi vu rappeler la position luxembourgeoise de l’époque à propos des zones d’influence en Europe centrale et orientale.

Il y a dix ans, en effet, le Luxembourg déclarait que «concernant l’espace extérieur, nous n’avons pas la vocation, la Russie et l’UE, à partager l’Europe et les régions adjacentes dans des sphères et des zones d’influence. Tous les peuples et nations sont libres, mais elles (la Russie et l’UE) sont aussi libres de choisir des coopérations régionales qui leur paraissent être opportunes et servir leurs intérêts.»



Un cessez-le-feu à consolider



Cette déclaration s’inscrivait, à l’époque, dans la suite directe de la révolution orange ukrainienne de 2004, mais également de la révolution des Roses, qui avait éclaté en Georgie, un an auparavant (novembre 2003).



En cause, la lutte d’influence officieuse à laquelle s’étaient livrés Moscou et Washington dans la zone. Une décennie et une présidence européenne plus tard, voilà que le ministre Asselborn explique avoir «tenu à venir en visite à Moscou dès les premiers jours de notre présidence». Et le discours du ministre s’est voulu direct et franc (à qui veut bien l’entendre du côté du grand voisin russe). «Je ne cache pas que nos opinions divergent sur le sujet de l’Ukraine. C’est d’autant plus une raison d’intensifier notre dialogue», a-t-il déclaré. Avant de rappeler que le Luxembourg, en tant que membre fondateur de l’UE, «attache une grande importance à la règle de droit, qui, surtout pour un petit pays, est le meilleur garant de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. La même chose vaut pour le droit international qui doit régir la coopération entre États», a poursuivi Jean Asselborn.



La position du Luxembourg sur le dossier ukrainien est claire et Jean Asselborn a rappelé à son homologue que le gouvernement soutient les efforts entrepris au sein du Format Normandie (qui rassemble l’Allemagne, la Russie, l’Ukraine et la France) et les travaux du groupe de contact trilatéral de l’OSCE. «Il est essentiel que toutes les parties respectent et mettent en œuvre les accords de Minsk, car il n’y a pas d’alternative à Minsk», a souligné Jean Asselborn. Avant d’estimer que «ce qui compte maintenant, c’est d’arrêter l’effusion de sang et de travailler prioritairement sur la consolidation du cessez-le-feu. Il faut, de même, aider les populations qui sont dans le besoin, dans le plein respect des principes humanitaires.» Sur un dernier point, Jean Asselborn a lancé un appel pour que cesse la circulation d’armes à travers les frontières.
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Message  Александр Mar 7 Juil - 8:55

Will we let Ukraine die?

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Ukraine-02b89-1584
A Ukrainian soldier throws knifes during a training at the frontline in the village of Krymske, east Ukraine. (Evgeniy Maloletka/Associated Press)

A Ukrainian military unit last week released footage from a drone showing a large new Russian military base in eastern Ukraine, equipped with T-72 tanks, barracks, communications equipment and even a parade ground. International observers reported “increased intensity” of fighting in the region, in violation of a cease-fire.

Russia meanwhile suspended gas deliveries to Ukraine, thwarting its attempt to stockpile supplies for next winter. In Washington, a committee of Ukrainian bond-holders, led by several U.S. hedge funds, resisted an International Monetary Fund-backed plan to reduce the government’s debt burden so that it can avoid a default.

Ukraine’s democratically elected and fervently pro-Western government faced all these trials essentially alone. German Chancellor Angela Merkel and her European Union partners are preoccupied with the crisis in Greece; Barack Obama is intently focused on completing a nuclear bargain with Iran. Western governments have taken no new action either to prevent a new Russian military offensive this summer or to provide Ukraine’s government with the funds it needs to survive through another year.

Will this be remembered as the summer when the West let Ukraine die? It’s beginning to look like it.

The figment of a strategy embraced by the United States and the European Union calls for the implementation of a peace plan, known as Minsk 2, that Russia accepted in February but has never respected. U.S. officials regularly agree with their Russian counterparts that the fighting should stop and agreements should be reached on implementing other parts of the deal; meanwhile, the estimated 9,000 Russian troops in eastern Ukraine — whose existence Moscow denies — continue to lay the groundwork for another major attack.

Analysts Pierre Vaux and Catherine Fitzpatrick of the Interpreter Web site have identified two new Russian bases near the front lines in recent months, including the one filmed by a drone. They are positioned so as to support an offensive against the government-held city of Mariupol, which is the strategic key to southeastern Ukraine. “The time for such an attack may be drawing nearer,” Vaux reported last week in an article for the Daily Beast. Similar warnings have been sounded by other experts, including an Atlantic Council mission led by former NATO commander Wesley Clark.

They have been ignored. Secretary of State John F. Kerry is still talking about the moribund Minsk deal. Obama turned aside the latest request by the Ukrainian government last month for defensive weapons that might blunt a Russian attack, including anti-tank missiles. The European Union recently renewed its economic sanctions against Russia, but declined to react to Moscow’s brazen cease-fire violations and continuing military buildup.

Obama and Merkel argue that aiding the Ukrainian army wouldn’t prevent a Russian attack and might provoke one. Their logic is dubious: Russian analysts say that Vladi­mir Putin has reason to worry about the casualties a strengthened Ukrainian army could inflict.

In any case, the military arguments don’t explain the West’s passivity on the economic front. By any measure, Ukraine’s situation is dire: Economic output has fallen by more than 15 percent in each of the past two quarters. The government has imposed drastic austerity measures, including a huge cut in the subsidy for gas and a big reduction in pensions. Unlike Greece, it has taken every painful austerity step required by the International Monetary Fund, even while fighting a war.

Yet the European Union, which has committed $222 billion to bailing out Greece, has offered Ukraine $5.5 billion. The United States, which provided $20 billion to save Mexico from default and $18 billion for reconstruction in Iraq, has approved $3 billion in loan guarantees for Ukraine.

The paltry sums have placed the Kiev government at the mercy of foreign creditors holding $19 billion of its private debt — including the Russian government, which holds a $3 billion eurobond. Outside of Moscow, the biggest bondholders are U.S. hedge funds, including bottom-feeder Franklin Templeton. To meet the IMF’s plan, the government must extract $15 billion in relief from them over four years. But Franklin Templeton and its partners have refused to accept a reduction in principal, despite prodding from the IMF and the U.S. Treasury.

That leaves Ukraine facing the possibility of default as soon as the end of this month, and no later than September, when a $500 million bond falls due. Anders Aslund, an expert on the Ukrainian economy at the Atlantic Council, thinks Ukraine needs $10 billion in additional financing to survive the next two years. At best, it may get half of that.

Ukrainian leaders, who see themselves fighting in defense of Western democracy against Putin’s imperialist autocracy, increasingly express bewilderment at their inability to attract support. “If we fail,” Prime Minister Arseniy Yatsenyuk told The Post last month, “this will be a failure for the entire free world.” But the free world, it seems, is otherwise occupied.

S'il y avait encore un doute:

NATO Intelligence Service Confirms That Russia Provides Militants With Heavy Weapons

Russia continues to provide strong support for pro-Russian militants in the eastern Ukraine, which includes its regular armed forces.

This was stated by NATO Secretary General Jens Stoltenberg in an interview with “Ukrinform”.
“Our intelligence services of NATO member states, as well as open sources, in particular, mass media and information from Russian soldiers’ families, all confirm the same picture: Russia provides separatists with substantial support, supplies them heavy modern military equipment, including air defense systems, artillery, tanks, and conducts their training,”- he said.

“Russian forces are also located in the eastern Ukraine, as well as along the Ukrainian-Russian border,” – said the Alliance’s head.

As to the number of Russian soldiers in the east of Ukraine, Stoltenberg could not state specific figures, because, according to him, these data differ.

“What we have seen is that over the past few months Russia has supplied the separatists with more than thousand pieces of heavy equipment,” – stated NATO Secretary General.

Earlier, Stoltenberg said that NATO must its defense in response to Russian aggression.
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Message  Александр Jeu 9 Juil - 10:21

OSCE PA Recognized Facts Of Russia’s Military Aggression Against Ukraine – MFA

The OSCE Parliamentary Assembly recognized the facts of Russian military aggression against Ukraine.
This was stated by the press service of the Ministry of Foreign Affairs of Ukraine.

“The Ministry of Foreign Affairs of Ukraine welcomes the approval by an overwhelming majority of the OSCE Parliamentary Assembly’s members two important resolutions confirming the fact of Russia’s armed aggression against our country and recognition by the international community of the illegality of maintenance of Ukrainian political prisoners in Russia”, – stressed the Foreign Ministry.

“Resolution “On condemning Russia’s clear, gross and uncorrected violations of OSCE commitments and international norms” enshrined recognition that the actions of Russia in the Crimea and Sevastopol, as well as in parts of Donetsk and Luhansk regions of Ukraine are acts of military aggression against Ukraine,” – as noted by the Foreign Ministry.

Resolution titled “Abducted and Illegally Detained Ukrainian Citizens in the Russian Federation “, calls for the immediate release of Nadiya Savchenko, Oleh Sentsov and other Ukrainian citizens illegally detained in Russia, as stressed by the Ministry.

For your information, on 7 July, the OSCE Parliamentary Assembly adopted a resolution “Abducted and Illegally Detained Ukrainian Citizens in the Russian Federation.”

http://ukraineunderattack.org/ étant trop "engagé", une version plus soft:

Today, @osce calls to #FreeSavchenko and other Ukrainian political prisoners #LetMyPeopleGo https://www.oscepa.org/publications/all-documents/annual-sessions/2015-helsinki/supplementary-items/2895-06-abducted-and-illegally-detained-ukrainian-citizens-in-the-russian-federation-eng/file …

Et finalement, le "draft" de la résolution ici
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Message  Александр Jeu 9 Juil - 13:37

L'assemblée parlementtaire de l'OSCE y va fort contre la Russie:

.@oscepa to Russia: end "unilateral and unjustified assault" on #Ukraine, stop supply of weapons, Russian troops

Lisez le projet de résolution ici

Ils n'y vont avec le dos de la cuiller et la Russie est clairement montrée du doigt. Twisted Evil

Les violations par la Russie et les terrorusses des accord de Minsk 2:

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 Minsk-provisions-01en-516x1170

UN To Help In Establishing Pass Control To ATO Zone

Representatives of UNDP will assist in providing access control in ATO zone and appeal on this issue to the International Organization for Migration. 
           
This was announced during the meeting with representatives of the Donetsk regional state administration, as reported by the latter one.

Director of UNDP in Ukraine Jan Thomas Hiemstra and Head on the cooperation issued of the EU Delegation to Ukraine Berend de Groot have told that their program aims to help immigrants and provide them with psychological support. Much attention is paid to assistance in undermining.

“Another priority task in our program is the cooperation with mass media. We plan to provide them with information and proven facts, so that people have the opportunity to receive objective information, “- said Berend de Groot.

“We discussed problems of access control at the meeting. Representatives of UNDP assured the Ukrainian side theat they would help in deciding the optimal form of cooperation and appeal on this matter to the International Organization for Migration, “- the press service of the Donetsk Regional State Administration stated.

Members of the international delegation stressed that great attention is paid to the decentralization of power and reform of the law enforcement agencies of Ukraine, considering that the Donetsk region could become a model in this matter for Ukraine.

Deputy Head of of the Donetsk Regional State Administration Victor Andrusiv has said that he supports the position of UNDP representatives.

For your information, on 7 July, electronic passes to ATO zone began to operate.
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Message  Александр Ven 10 Juil - 8:40

En Ukraine, une guerre à bas bruit

Quelle est la situation un an après la guerre dans l’Est de l’Ukraine, entre l’armée ukrainienne et des séparatistes pro-russes soutenus et armés par Moscou ? Le reportage de La Croix.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 En-Ukraine-une-guerre-a-bas-bruit_article_main
Un indépendantiste ukrainien à Debaltseve, à l’est du pays. Amnon Gutman pour La Croix

Il y a un an, la guerre faisait rage dans le Donbass à l’est de l’Ukraine, entre l’armée ukrainienne et des séparatistes pro-russes soutenus et armés par Moscou. Aujourd’hui, la situation des républiques séparatistes du Donbass s’est figée, après un cessez-le-feu conclu à Minsk en février dernier, qui n’empêche pas des combats sporadiques, presque chaque jour.

Notre envoyé spécial revient des Républiques autoproclamés de Lougansk et de Donetsk où les rebelles tentent d’esquisser un nouvel État.

Cliquez sur le lien pour accéder au reportage long-format de La Croix dans l’Est de l’Ukraine 
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Message  Александр Ven 10 Juil - 13:54

La Russie « plus grande menace pour les Etats-Unis », estime le futur chef d'état-major américain

Le général américain Joseph Dunford, le chef d'état-major désigné, a estimé jeudi 9 juillet lors de son audition publique en vue de sa confirmation à son poste, que la Russie représentait la « plus grande menace » à la sécurité nationale des États-Unis.

La Russie est un pays qui peut menacer la survie des États-Unis, a déclaré M. Dunford.

Le comportement de la Russie en Ukraine est alarmant, a par ailleurs insisté Joseph Dunford.

Étant donné que la Russie possède des armes nucléaires et qu'elle menace la souveraineté d'un allié des États-Unis, Joseph Dunford estime ainsi que la menace que la Russie entraîne vis-à-vis de la sécurité nationale des États-Unis est « plus grande que celle de l'État islamique ».

En parlant d'américain:

US Army Chief of Staff Gen Odierno visited Operation Fearless Guardian in Ukraine.

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Les entrainements continuent:

L'invasion Russe en Ukraine - Page 15 CJiNurRUAAAcLiO

Au moins, l'objectif est connu . . . Embarassed
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Message  Tibo Ven 10 Juil - 14:08

Heu.. ça sort d'où cette dernière image ? Sputniknews ?
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Message  Caduce62 Ven 10 Juil - 14:17

Tibo a écrit:Heu.. ça sort d'où cette dernière image ? Sputniknews ?
Même question ! Pas dans le reportage ! On dirait un photomontage, surtout avec des flèches envahissant la Russie pour dire que la menace est américaine !! Bizarre  Shocked Shocked Shocked
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