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Prise de conscience médiatique

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Thuramir
Matt
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Message  Matt Lun 1 Sep - 13:28

Il semble que doucement, les médias occidentaux prennent conscience de la situation en Ukraine:

De Dantzig à Donetsk, 1939-2014

« Mourir pour Dantzig » Cette phrase symbolise l'attitude de l'Europe occidentale face à la guerre qui éclata il y a soixante-quinze ans. La France et le Royaume-Uni donnèrent à trois reprises le feu vert au dictateur allemand. Ni l'Anschluss, ni l'occupation des Sudètes, ni le démantèlement de la Tchécoslovaquie n'entraînèrent pour Hitler de conséquences sérieuses. Quand, le 1er septembre 1939, dans le prolongement du pacte germano-soviétique, les premiers tirs retentirent à Dantzig, les Occidentaux ne se résolurent qu'à une « drôle de guerre ». C'est ainsi qu'ils donnèrent à Hitler leur feu vert pour la quatrième fois, pensant que, au prix de la fin de Dantzig, ils sauveraient leur propre vie. La prochaine capitale à être occupée fut Paris, puis les bombes tombèrent sur Londres. C'est alors seulement que l'on se mit à crier : « Stop » et « Plus jamais ça ! »

Cette politique égoïste et à court terme des Européens face à l'agresseur ne peut plus se répéter. Or, la récente évolution du monde ressemble à l'année 1939. La Russie, Etat agressif, occupe une partie du territoire de son voisin ukrainien : la Crimée. L'armée et les services spéciaux du président Poutine, intervenant incognito, opèrent dans l'est de l'Ukraine, en soutenant les formations qui terrorisent la population et la menacent d'invasion.


NOUVELLE « OSTPOLITIK ».

Il y a cependant une nouveauté par rapport à 1939 : l'agresseur a réussi à attirer politiciens et hommes d'affaires, alors que ses partenaires occidentaux croyaient encore à son « visage humain ». Le lobby formé influence la politique de nombreux pays. On a parlé de Russia first (« d'abord la Russie ») et même de Russia only (« seule la Russie »). A présent, celle-ci s'est effondrée. L'Europe a désormais de toute urgence besoin d'une nouvelle Ostpolitik. Aussi lançons-nous à nos concitoyens et aux Etats européens un appel urgent.

François Hollande, président de la République française, se trouve devant la tentative de faire un pas qui serait bien plus grave que la passivité de la France en 1939. Dans les semaines à venir, la France est en passe de devenir le seul Etat européen à aider l'agresseur : Paris entend livrer à la Russie de M. Poutine deux navires porte-hélicoptères Mistral. Cette coopération a commencé en 2010 et à l'époque, déjà, des protestations s'étaient exprimées. Nicolas Sarkozy, le président d'alors, avait l'habitude d'y couper court en répétant « la guerre froide est finie ».

A présent, la guerre ouverte est bel et bien lancée, il n'y a donc aucune raison d'honorer les anciens engagements. Des politiciens et Bernard-Henri Lévy ont déjà proposé à la France de vendre ses navires soit à l'OTAN, soit à l'Union européenne (UE). Si M. Hollande ne change pas d'avis, les citoyens de l'Europe devraient l'en convaincre en boycottant les produits français.

Dès 1982, l'Allemagne (alors RFA) avait commencé à dépendre du gaz russe, malgré les mises en garde contre l'installation de nouveaux gazoducs, les qualifiant de potentiels « instruments de chantage ». Mais les Allemands, soit en raison du fameux complexe de culpabilité, soit croyant au « miracle économique russe », appréciaient la coopération avec Moscou. Tout ceci au nom d'une malheureuse tradition allemande, d'après laquelle, à l'Est, on ne discute qu'avec un seul partenaire, la Russie. Ainsi, des entreprises appartenant à l'Etat russe ou à ses oligarques se sont installées en Allemagne. Berlin devrait mettre un frein à ce genre de dépendance derrière laquelle se dissimulent toujours des pressions politiques. Tous les Européens et chaque pays à titre individuel devraient prendre part aux actions d'aide à l'Ukraine menacée. Des centaines de réfugiés de l'est de l'Ukraine et de Crimée ont besoin d'aide. Son économie a été rendue exsangue par des années de contrat aux conditions draconiennes avec le géant russe Gazprom qui est en position de monopole sur le marché énergétique. L'économie ukrainienne a besoin de nouveaux partenaires commerciaux.

Pendant de longues années, l'UE a fait comprendre à l'Ukraine qu'elle n'avait aucune chance ni d'en devenir membre, ni de bénéficier d'une aide autre que symbolique. La politique de « Partenariat oriental » n'y a pas changé grand-chose. Est-ce là un pis-aller ? Cependant, ces questions ont créé leur propre dynamique. Pour la première fois dans l'Histoire, les citoyens d'un pays périssaient sous les balles avec le drapeau européen à la main. Si l'Europe ne montre aucune solidarité avec eux, cela veut dire que les idéaux de liberté et de fraternité hérités de la Révolution française ne représentent plus rien pour elle.

L'Ukraine a le droit de défendre autant son territoire que ses citoyens et de répondre à une agression extérieure par l'intervention de ses forces de police et de son armée, y compris dans ses régions frontalières avec la Russie. Car aussi bien dans la région de Donetsk que dans le reste du pays régnait de 1991 à 2014 une paix stable. Vladimir Poutine, libérant les démons de la guerre et testant un nouveau type d'agression, transforme l'Ukraine en champ de manœuvres, à l'image de la guerre civile en Espagne. Ceux qui ne disent pas à M. Poutine No pasaran ! (« ils ne passeront pas ! ») exposent l'UE au ridicule tout en consentant à la déstabilisation de l'ordre mondial.

Personne ne sait qui dirigera la Russie dans trois ans. On ne sait pas ce qui adviendra de l'actuelle élite au pouvoir, responsable de cette politique aventureuse et contraire aux intérêts de son peuple. En revanche, on sait une chose: celui qui continue à faire du business as usual risque la mort de milliers d'Ukrainiens et Russes, l'exode de centaines de milliers de réfugiés ainsi que de nouvelles attaques de l'impérialisme poutinien contre de jeunes Etats. Hier Dantzig, aujourd'hui Donetsk, on ne peut admettre que l'Europe vive pour des années à venir avec une plaie ouverte qui saigne.

Gdansk, 1er septembre 2014

Les signataires de cet appel sont : Władysław Bartoszewski ; Jacek Dehnel ; Inga Iwasiów ; Ignacy Karpowicz ; Wojciech Kuczok ; Dorota Masłowska ; Zbigniew Mentzel ; Tomasz Różycki ; Janusz Rudnicki ; Piotr Sommer ; Andrzej Stasiuk ; Olga Tokarczuk ; Ziemowit Szczerek ; Eugeniusz Tkaczyszyn-Dycki ; Magdalena Tulli ; Agata Tuszyńska ; Szczepan Twardoch ; Andrzej Wajda ; Kazimierz Wóycicki ; Krystyna Zachwatowicz.
Traduit du polonais par Malgorzata Smorag-Goldberg

lemonde.fr

Ukraine : Munich 1938

Dans cette tribune libre, Mykola Cuzin, président du comité Ukraine 33 et du Comité pour la défense de la démocratie en Ukraine, appelle ici la France et l’Union européenne à ne pas “choisir le déshonneur” en Ukraine comme à Munich.

Prise de conscience médiatique Ukraine-manif-anti-Poutine_image-gauche
Sur la pancarte : “Poutine dehors” – Manifestation à Mariupol (Donetsk) le 28 août 2014 © Alexander Kudoteply/AFP
 
Passé au révélateur de la crise – et désormais de la guerre – en Ukraine, il est apparu clairement ces derniers mois que le président russe Vladimir Poutine se positionne dans la lignée des dictateurs. Face à une difficulté ou une résistance, il n’envisage que deux options : la soumission ou la destruction. L’Ukraine ayant refusé la soumission, il vient d’enclencher la vitesse supérieure avec la phase de destruction.

Vladimir Poutine se livre actuellement en Ukraine à une véritable guerre coloniale, dont on ne sait pas encore si l’issue sera semblable à celle du Vietnam ou de l’Afghanistan, mais, si rien n’est fait (fait et non pas seulement annoncé, comme l’essentiel de la diplomatie actuelle) très rapidement, les destructions seront immenses et les victimes nombreuses. Les combats à l’est de l’Ukraine ont fait déjà plus de 2 000 morts en quelques mois. L’on sait désormais très exactement de quelle façon des mercenaires, un encadrement militaire et tout un arsenal ont été littéralement injectés en Ukraine – depuis le territoire russe – après le départ de Ianoukovitch, pour déstabiliser les régions de Louhansk et Donetsk et faire tomber un gouvernement ukrainien fragile, issu des événements dramatiques du Maïdan fin février.

On a parlé de “cheval de Troie*” à juste raison à propos du faux convoi humanitaire imposé la semaine dernière par Vladimir Poutine – une première mondiale ! – qui n’a pu être vérifié que très partiellement et qui est surtout reparti vers la Russie avec une usine de radars ukrainienne entière démontée et plusieurs tonnes de munitions. C’est décidément le propre des dictateurs de camoufler leurs actes les plus ignobles sous les atours d’actions honorables. Ici, un convoi humanitaire qui n’est en fait qu’une vaste entreprise de pillage, là des officiers russes qui traversent la frontière pour venir aider spontanément “leurs frères” (lesquels ?) en difficulté, alors qu’il s’agit tout simplement d’encadrer une vaste entreprise de terrorisme qui, rappelons-le, a coûté la vie à 298 passagers d’un vol commercial des Malaysia Airlines le 17 juillet dernier. Il est d’ailleurs très étrange que l’on n’en entende presque plus parler. Ces victimes gratuites auraient-elles rejoint aux yeux de la communauté internationale les manifestants de la place du Maïdan abattus comme des gibiers en février, les militants démocrates, les élus et les civils kidnappés, torturés, suppliciés, abattus par les “rebelles” de l’Est… au rang des pertes collatérales à une diplomatie européenne et onusienne décidément beaucoup trop pusillanime ?

On a souvent dit que Vladimir Poutine était un joueur d’échecs. C’est parfaitement inexact. Un joueur d’échecs respecte les règles. Le tyran Poutine édicte SES règles, ne les respecte jamais et les change en permanence. Il teste tout simplement la détermination de ses opposants diplomatiques. Et, comme il n’a toujours pas trouvé ses limites, il collectionne les audaces.

Depuis quelques semaines, ce sont désormais des unités entières de l’armée régulière russe qui pénètrent en territoire ukrainien. Le monde libre vient apparemment tout juste de s’en rendre compte, alors que les chancelleries ont les preuves en main depuis bien longtemps. Apparemment, ça ne colle tout simplement pas avec les scénarios envisagés jusqu’à présent par les diplomates et cela contredit la sacro-sainte règle qui veut que l’on soit ferme en diplomatie lorsque s’il s’agit de sanctions mais que l’on laisse toujours une porte de sortie honorable** pour que l’interlocuteur ne se sente pas humilié… C’est pour avoir persisté aveuglément avec cette règle que Daladier a pu s’exclamer au retour de Munich en 1938 “Ah, les cons !” à propos des gens qui l’acclamaient. Le rouleau compresseur Hitler était déjà en route.

Vouloir absolument préserver l’honneur de l’autocrate Poutine – honneur déjà perdu en Tchétchénie, en Géorgie et ailleurs – ne fait que le conforter dans sa posture d’enfant capricieux qui ne sait pas gérer sa frustration et est prêt à casser les jouets qu’il ne peut avoir. En fait de jouet, il s’agit actuellement de l’Ukraine, qui a déjà derrière elle plus de trois siècles de résistance à l’envahisseur russe.

Poutine a la prétention de faire de l’est de l’Ukraine sa “Novarossia”, là même où les paysans ukrainiens moururent en masse lors du génocide perpétré par Staline en 1932-1933. Il n’est tout simplement pas admissible de laisser Poutine recueillir encore en 2014 les fruits de la politique génocidaire stalinienne. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il partage également avec son père spirituel une véritable haine pour tout ce qui est ukrainien.

Dans son esprit, les Ukrainiens sont les “Untermenschen” de la Russie, des esclaves que l’on doit écraser, à défaut de pouvoir les exploiter. Il n’est pas innocent que, depuis des décennies, les autorités russes aient pris l’habitude d’appeler l’Ukraine la “Petite Russie”. Entre anachronisme historique et désir de s’approprier un héritage culturel antérieur au sien propre, Vladimir Poutine a conservé de ses années de guébiste l’idée qu’une bonne Ukraine est une Ukraine morte, ni plus ni moins.

L’indigence de la politique étrangère de l’Union européenne à l’est s’explique en grande partie –malheureusement – par une profonde méconnaissance de l’histoire de cette région et des pays qui la composent, et une analyse stratégique tronquée, dans l’incapacité notoire de concevoir ce que le philosophe et essayiste Nassim Nicholas Taleb appelle les “cygnes noirs”, c’est-à-dire ces événements que l’on croit tellement impossibles ou d’une occurrence tellement insignifiante qu’on en vient à ne rien voir et ne rien faire lorsqu’ils surviennent, nous conduisant irrémédiablement à la catastrophe.

Au XXe siècle, l’Ukraine a connu son lot de cygnes noirs, entre les guerres, les famines, un génocide, les déportations… Elle sait très bien que la mécanique que Poutine a mise en marche, il y a des mois en arrière, peut atteindre un point de non-retour très rapidement. Il faut donc l’écouter MAINTENANT, et l’aider TOUT DE SUITE, sans se préoccuper des petites susceptibilités de M. Poutine. Nous sommes en plein remake de Munich. Winston Churchill a déclaré un jour : “Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, mais vous aurez la guerre.” L’Ukraine a choisi de se battre. Le monde libre ne doit pas faire le choix du déshonneur. Il a cette obligation morale vis-à-vis de l’Ukraine, pour ne pas avoir levé le petit doigt lorsqu’elle succombait sous les coups répétés de la politique stalinienne, et parce qu’elle a elle-même combattu ardemment les nazis entre 1941 et 1945*** alors que d’autres s’étaient laissés aller à une collaboration beaucoup plus confortable.

* À ce titre, le premier vrai cheval de Troie de la crise ukrainienne a été le président déchu Ianoukovitch qui, pendant tout son mandat, n’a eu de cesse d’affaiblir les défenses de l’Ukraine en supprimant la conscription, en réduisant toujours plus les budgets alloués à l’armée ukrainienne et en entretenant à peine les infrastructures et les matériels existants, de façon à simplifier la tâche de l’armée russe en cas d’invasion. On voit ce que cela a donné lors de l’annexion de la Crimée.

** Bernard Kouchner a parlé de “composer” avec Poutine, sur les ondes… Le président Hollande, quant à lui, utilisait encore jeudi 28 août le conditionnel pour parler de l’invasion de troupes russes alors que les images satellites tournaient en boucle sur toutes les chaines…

*** Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Ukraine a déploré 8 millions de mort, des destructions sur 100 % de son territoire et près de 40 % du total des dommages enregistrés par l’URSS…

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Message  Matt Lun 1 Sep - 14:40

Billet:

Il faut donner des armes à l'Ukraine

En droit comme en pratique, rien n’empêche les Occidentaux d’accorder aux autorités de Kiev, légitimement élues, les moyens de se défendre.

C’est bien une guerre qui se déroule en Ukraine et après avoir longtemps refusé de la définir comme telle, les dirigeants occidentaux ont dû se rendre à l’évidence. L’agression menée par Vladimir Poutine et sa désormais très claire volonté d’annexion de l’est de ce pays, six mois après celle de la Crimée, met l’Europe face à ses responsabilités. Elle y joue sa crédibilité autant que le tracé de sa frontière orientale.

Encore Premier ministre polonais mais bientôt président du Conseil européen, Donald Tusk a eu le mérite de poser clairement les enjeux de cette crise – la plus grave depuis la fin de la guerre froide. Lors des cérémonies marquant, le 1er septembre, la commémoration de l’agression de l’Allemagne nazie contre la Pologne en 1939, coup d’envoi de la Deuxième Guerre mondiale,  l’ancien militant de Solidarnosc a martelé : «Il est encore temps d’arrêter ceux pour qui la violence, la force, l’agression deviennent une nouvelle fois l’arsenal d’une action politique.»

La stratégie des sanctions choisie jusqu’ici par les Vingt-Huit n’a guère fait céder le Kremlin. Même si les sanctions seront encore durcies, répondre à l’appel des autorités de Kiev qui réclament «une aide militaire d’envergure» est de plus en plus urgent. Il faut donner des armes à l’Ukraine pour lui permettre de se défendre. La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Etats-Unis aident les Kurdes d’Irak face aux jihadistes, mais hésitent pour Kiev malgré les appels de la Pologne, des pays baltes ou de la Roumanie.

L’ Ukraine est un pays souverain avec des institutions légitimes et démocratiques. Moins de quatre mois après le renversement du régime prorusse et corrompu de Viktor Ianoukovitch par la révolte de Maidan, le nouveau président Petro Porochenko a été élu en mai à l'issue d'un scrutin reconnu comme incontestable par la communauté internationale. Le vote a pu se dérouler dans 90% du pays, y compris dans la plus grande partie de l’Est.

Des élections législatives doivent se tenir le 26 octobre, et c’est uniquement l’agression des forces russes qui met en péril le processus démocratique. En droit comme en pratique, rien n’empêche les Occidentaux d’accorder aux autorités ukrainiennes les armes dont elles ont besoin. Rien sinon, une fois de plus, la peur des réactions du Kremlin. Poutine le sait et il en joue, répondant par la menace aux timides admonestations téléphoniques du président sortant de la commission José Manuel Barroso : «Si je le veux, nous sommes à Kiev en quinze jours.» Une rodomontade, un moyen de faire monter les enchères pour de futures négociations. Mais l’homme fort du Kremlin saisi par l’hybris – la démesure – reste capable de tout.

Marc SEMO Chef du service étranger de Libération

liberation.fr

Un influent sénateur US prône la fourniture d'armes à l'Ukraine

Un influent sénateur démocrate américain, Robert Menendez, a demandé dimanche à Washington d'armer l'Ukraine pour l'aider à repousser ce qu'il présente comme une invasion russe.

"Nous devons fournir aux Ukrainiens des types d'armes qui feront qu'en cas de nouvelle agression, (le président russe Vladimir) Poutine en paiera les conséquences", a dit le sénateur, qui préside la commission des Affaires étrangères du Sénat, dans une interview à la chaîne CNN.

Selon lui, l'Union européenne, l'Otan et les Etats-Unis doivent de concert armer Kiev, qui est aux prises depuis plusieurs mois avec une rébellion séparatiste dans l'est du pays.

Le républicain Mike Rogers, président de la commission des Renseignements de la Chambre des représentants, a jugé pour sa part dimanche impératif que les Etats-Unis et l'Europe apportent une aide stratégique à l'Ukraine pour qu'elle fasse barrage aux actes de plus en plus agressifs de la Russie.


zamanfrance.fr

Ukraine : jusqu'à 15 000 soldats envoyés par la Russie

Jusqu'à 15 000 soldats russes ont été envoyés en Ukraine au cours des deux derniers mois, et plusieurs centaines ont apparemment été tués dans les combats dans ce pays, a indiqué lundi une ONG de défense des droits de l'homme. "Au cours des deux derniers mois, entre 10 000 et 15 000 soldats russes y ont été envoyés", a déclaré la présidente du Comité des mères de soldats russes, Valentina Melnikova.
Entre 7 000 et 8 000 militaires russes pourraient se trouver en Ukraine actuellement, a-t-elle ajouté, en précisant que ces estimations se fondaient sur les informations fournies par les familles dont les fils ou les maris avaient été envoyés en manoeuvre, avant de devenir injoignables. "Les commandants militaires sont en train de mener une opération spéciale secrète", estime Mme Melnikova, qui fait également partie du Conseil public auprès du ministère de la Défense russe. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'avoir déjà déployé ses troupes régulières dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément.

Silence

Selon des défenseurs russes des droits de l'homme, au moins 200 soldats russes ont cependant été tués à ce jour dans les combats en Ukraine. Ainsi, une centaine de soldats de la brigade d'infanterie numéro 18, basée en Tchétchénie, auraient été tués en Ukraine, selon le chef de l'ONG Citoyen et Armée, Sergueï Krivenko, et la responsable de la branche locale du Comité des mères de soldats à Saint-Pétersbourg, Ella Poliakova.
Quelque 100 parachutistes basés à Pskov (Nord-Ouest) ont également été tués dans les combats en Ukraine, a déclaré un député d'opposition au conseil législatif local, Lev Chlosberg. "Les autorités doivent dire pourquoi les soldats périssent sur le territoire d'un autre État et pourquoi cela est passé sous silence", souligne Mme Poliakova, dont l'organisation a été classée la semaine dernière comme "agent de l'étranger" par les autorités. "Plus de 1000 soldats russes" sont actuellement déployés en Ukraine, selon l'Otan.

lepoint.fr

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Message  Matt Lun 1 Sep - 17:59

Ukraine : une "grande guerre" selon Kiev

L'Ukraine est face à une "grande guerre" avec la Russie où les pertes vont s'élever à des dizaines de milliers de morts, selon le ministre ukrainien de la Défense.

"Une grande guerre est arrivée dans notre maison, une guerre que l'Europe n'a pas vue depuis la deuxième guerre mondiale. Dans une telle guerre les pertes vont se calculer non par centaines, mais par milliers voire des dizaines de milliers de morts", a-t-il écrit aujourd'hui sur son compte Facebook.


lefigaro.fr

Kiev s'estime victime d'une "agression directe et non dissimulée"

Le chef de l'Etat ukrainien a accusé son voisin d'agression ce lundi 1er septembre. Le même jour, le ministre russe des Affaires étrangères a demandé qu'un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions" devrait être discuté lors des pourparlers prévus en Biélorussie entre des représentants de Kiev et Moscou.

latribune.fr


L'Ukraine, une fin de partie pour Poutine ?

Visée au portefeuille par les occidentaux, l'élite russe pourrait faire pression sur Vladimir Poutine afin qu'il se retire.

Il est possible que Vladimir Poutine bénéficie, ou non, d’une côte de popularité de plus de 80 pour cent en Russie grâce à la politique qu’il mène en Ukraine ; mais il est de plus en plus évident qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre. La question est de savoir à quel moment sa position en tant que président de la fédération russe deviendra intenable.

Laissons de côté pour l’instant l’imbroglio éthique et géopolitique ukrainien. Les Russes ont raison, à mon avis, de penser que l’Occident a profité de la faiblesse post-communiste de la Russie pour empiéter sur l’espace historique de leur pays. La doctrine de Monroe est certes incompatible avec le droit international contemporain ; mais aucune puissance en mesure de créer une sphère d’intérêts stratégiques ne s’en prive.

Je pense également que l’assertion de Poutine, selon laquelle un monde multipolaire est préférable à un monde unipolaire pour faire avancer la cause du bien-être humain, n’est pas sans mérite. Aucune puissance ou coalition n’est suffisamment sage ou désintéressée pour faire valoir une souveraineté universelle.

Il n’y a donc rien de surprenant à ce que la Russie et d’autres pays aient commencé à mettre sur pied des structures institutionnelles favorisant la multipolarité. L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui comprend la Russie, la Chine, et quatre anciens États soviétiques de l’Asie centrale, a été établie en 2001. Le mois dernier, les cinq pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont créé la Nouvelle banque de développement dotée d’un fonds d’urgence de réserves qui permettra de diversifier les sources officielles de prêts aux pays en développement.

Cette politique « sans conditions » de la part des BRICS remet explicitement en cause les conditionnalités imposées aux emprunteurs par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, même si cette politique n’a pas encore été mise à l’épreuve. Il est en effet impossible d’imaginer que les autorités chinoises donnent leur aval à un prêt destiné à un pays qui, par exemple, reconnaît Taiwan ou accepte les revendications d’indépendance du Tibet.

Poutine n'a pas les moyens de ses ambitions


Il n’en reste pas moins que la Russie est trop faible pour défier davantage les pays occidentaux, en tous cas de la manière employée en Ukraine. Le PIB de la Russie se situe à 2000 milliards de dollars environ et sa population, de 143 millions aujourd’hui, est en rapide déclin. Les PIB combinés des Etats-Unis et de l’Union européenne s’élèvent à près de 34.000 milliards de dollars, avec une population totale de 822 millions de personnes, avec une forte croissance démographique aux Etats-Unis. Cela signifie que l’Occident peut infliger des dommages autrement plus conséquents à la Russie que la Russie ne peut en infliger à l’Occident.

Même à son apogée, l’Union soviétique était une superpuissance à voie unique. Avec une économie quatre fois moindre que celle des Etats-Unis, elle a pu maintenir une quasi parité militaire en consacrant quatre fois plus de son revenu national que les Etats-Unis à son budget de la Défense – au détriment du niveau de vie des citoyens ordinaires.

Aujourd’hui, l’équilibre du pouvoir lui est encore plus défavorable. L’économie de la Russie est affaiblie et son armement est obsolète. Elle conserve une capacité nucléaire importante, mais qu’elle l’utilise pour atteindre ses objectifs en Ukraine est inconcevable.

Nous nous retrouvons donc avec une fin de partie imminente dans laquelle Poutine ne peut ni conserver son butin – la Crimée et les parties russophones de l’Ukraine orientale – ni faire machine arrière. Il sera demandé à la Russie de restituer ces territoires comme condition à la normalisation de ses relations avec l’Occident. Il est pourtant probable que Poutine tentera de soutenir les séparatistes de l’Ukraine orientale aussi longtemps qu’il le pourra – éventuellement par le biais d’une assistance militaire camouflée en aide humanitaire – et qu’il refusera absolument de renoncer à la Crimée.


Avec le soutien populaire mais sans celui des élites


Cette attitude se traduira par un renforcement des sanctions occidentales : restrictions sur les exportations de gaz, limitations des exportations en général, suspension de l’Organisation mondiale du commerce, exclusion de la Coupe mondiale de la FIFA en 2018 et autres. Ces mesures, couplées au renforcement des sanctions actuelles, dont l’exclusion des banques russes des marchés de capitaux occidentaux, ne manqueront pas de produire des pénuries sérieuses, une baisse du niveau de vie et des problèmes majeurs pour l’élite possédante russe.

La réaction naturelle de l’opinion publique russe sera de prendre fait et cause pour son dirigeant. Mais le soutien à Poutine, s’il est important, n’est peut-être pas profondément ancré. C’est un soutien qui s’exprime avant, pas après, qu’ait eu lieu un débat sur les coûts induits par la politique de Poutine. Et ce débat est aujourd’hui rendu impossible par le contrôle étatique des médias et la répression de l’opposition.

Il n’est que naturel et juste d’envisager d’éventuels compromis : la neutralité garantie de l’Ukraine, une plus grande autonomie régionale au sein d’une fédération ukrainienne, une administration internationale par intérim de la Crimée pour superviser un référendum sur son avenir et autres mesures analogues.

Mais la question n’est pas tant de savoir lesquels de ces compromis Poutine serait prêt à accepter que de savoir s’ils lui seront proposés. L’Occident n’accorde plus aucun crédit à ses affirmations. Le président américain Barack Obama l’a publiquement accusé de mentir, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel, auparavant son plus ferme allié en Europe, aurait dit qu’il était déconnecté de la réalité (il semble que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ait été la tentative de Poutine de rendre le gouvernement ukrainien responsable du crash du vol 17 de la Malaysian Airlines). 

 Tous les dirigeants mentent et dissimulent la vérité dans une certaine mesure ; mais l’ampleur de la désinformation en provenance du Kremlin a pris des proportions épiques. La question se pose donc : l’Occident est-il prêt à faire la paix avec Poutine ?

Les dirigeants dont l’aventurisme en matière de politique étrangère se termine en défaite ne restent en général pas longtemps en fonction. Ils sont soit déposés au moyen de mécanismes formels – comme en Union soviétique en 1964, lorsque le comité central a forcé Nikita Khrouchtchev à quitter le pouvoir – soit par le biais de mécanismes informels. Des divisions apparaîtront au sein de l’élite qui soutient Poutine – en fait, ce processus est peut-être déjà entamé. Des pressions croissantes l’obligeront à se retirer. Il n’est pas nécessaire, diront certains, que le pays coule avec lui.

Un tel scénario, inenvisageable il y a quelques mois, pourrait déjà commencer à se dessiner alors que le dénouement du drame ukrainien est proche. L’ère Poutine pourrait se terminer plus rapidement que prévu.

Traduit de l’anglais par Julia Gallin

lesechos.fr

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Message  Invité Mar 2 Sep - 8:17

01/09/2014, le Monde :


Devant les ambassadeurs français, François Hollande a été également prudent : « S’il était avéré que des soldats russes sont présents sur le sol ukrainien, ce serait bien sûr intolérable et inadmissible. » « Les Français s’en tiennent au conditionnel et ils s’y tiendront le plus longtemps possible en raison de l’affaire des porte-hélicoptères Mistral » (deux navires que les Français doivent livrer aux Russes), estime François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique.

(perso)>>>>>>>>>>>> Le Président français = "prudent"
(   "    )>>>>>>>>>>>> Les Français ........... = "au conditionnel"
(   "    )>>>>>>>>>>>> Les Mistral ............. = + de 2Mds €

Ces précautions de langage scandalisent ceux qui souhaiteraient des Occidentaux beaucoup moins timorés.


Dans un texte publié sur le site de Time samedi 30 août, l’opposant russe et ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov a dénoncé un

« vocabulaire de lâcheté en provenance de Berlin et de Washington aussi honteux que la propagande en blanc et noir du régime de Poutine, voire plus dangereux ».

« Alors que les troupes et colonnes armées russes avancent dans l’est de l’Ukraine, le gouvernement ukrainien réclame de l’aide du monde libre (…). Les dirigeants du monde libre, pendant ce temps, tentent de trouver la bonne terminologie pour se libérer de leur responsabilité morale d’accorder cette protection », écrit-il.
Certains pays européens, en particulier dans le Nord, sont cependant beaucoup plus offensifs dans leur vocabulaire. Au Conseil européen, samedi, la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaite, a même jugé que la Russie était « pratiquement en guerre contre l’Europe », appelant cette dernière à fournir des armes à l’Ukraine.


Quelle hypocrisie du "Monde Libre" dans lequel ns sommes ! C'est cela la "démocratie" ? affraid


Dernière édition par Jivan le Mar 2 Sep - 8:22, édité 1 fois

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Prise de conscience médiatique Empty Histoire "sans paroles"

Message  Invité Mar 2 Sep - 8:19

https://www.dailymotion.com/video/x1dltfd_ukraine-comprendre-les-origines-de-la-crise-en-5-minutes_news 

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Message  Matt Mar 2 Sep - 11:07

La réponse . . . dans les médias:

Le gâchis ukrainien

Il n’y aura pas, non, de troisième guerre mondiale, pas de guerre entre la Fédération de Russie et l’Alliance atlantique. Il n’y en aura pas car ni les Etats-Unis ni l’Union européenne, pas une seule des capitales européennes, pas même celles des pays sortis de l’orbite soviétique comme la Pologne ou les Pays baltes, ne souhaitent opposer la force des armes aux incursions russes en Ukraine. 

Face à Vladimir Poutine et à ses surenchères permanentes, les Occidentaux savent raison garder mais cette crise n’en est pas moins toujours plus inquiétante pour trois raisons.

La première est qu’elle remet à un futur indéfini ce qui aurait été depuis longtemps souhaitable et le demeure, cet accord de coopération et de sécurité entre ces deux piliers du continent européen que sont l’Union et la Fédération de Russie – cette  complémentarité organisée et mutuellement bénéfique qui permettrait d’échanger les matières premières dont la Russie est si riche contre les investissements massifs dont ce pays aurait tant besoin pour se moderniser, s’industrialiser et sortir d’un archaïsme économique qui le fait entièrement dépendre des cours du gaz et du pétrole.

La deuxième est que la facilité avec laquelle Vladimir Poutine marque des points en Ukraine enivre le Kremlin, le conduit à pousser son avantage en Ukraine orientale, à vouloir scinder l’Ukraine après lui avoir arraché la Crimée, et pourrait bientôt l’amener à entreprendre de remettre la main sur d’autres pays sortis de l’URSS. Menée par un président qui rêve de reconstituer l’empire des tsars, la Russie se perd dans une fuite en avant qui va toujours plus l’isoler du monde occidental, ruiner son économie, abaisser son niveau de vie et la mettre à la merci de la Chine dont, à bas bruit, les commerçants et la main-d’œuvre colonisent déjà la Sibérie depuis de nombreuses années.

La troisième raison pour laquelle cette crise est si préoccupante est que l’Ukraine n’est pas prête à se rendre sans combattre, que son ministre de la Défense a raison de prédire une effroyable guerre dont les victimes se compteront par dizaines de milliers et que la timidité dont font preuve les grandes démocraties va affaiblir les démocrates ukrainiens au profit d’une extrême-droite aujourd’hui marginale, exactement comme le refus des Etats-Unis de frapper le régime syrien a laissé le champ libre aux fanatiques de l’Etat islamique.

La guerre mondiale ne menace pas mais ce qui se crée en Ukraine est tout sauf rose.  C’est un épouvantable gâchis qui s’annonce, si terrible, sanglant et stupide qu’on hésite à dire qu’il a pourtant deux aspects positifs puisqu’il finira par détourner les Russes du mauvais berger qu’est leur président et resserre déjà les rangs de l’Union européenne qui réalise là qu’elle a des intérêts communs à défendre, des intérêts de sécurité requérant plus d’unité politique.

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Si les médias pressent conscience du "problème", les politiques devront agir.

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Message  Matt Mar 2 Sep - 11:19

Un autre article:

Expansionnisme russe, conséquence de la politique occidentale ?

La gestion du conflit ukrainien par l'Union européenne, les États-Unis et l'OTAN n'a pas atteint ses objectifs. La Russie aurait bel et bien franchi la frontière et les sanctions économiques à répétition n'y ont rien changé : au sud-est, la "Nouvelle Russie" semble déjà échapper au contrôle de Kiev.

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L'épave d'un blindé léger photographiée le 1er septembre 2014 au poste de contrôle abandonné d'Olenivka, au sud de Donetsk. - FRANCISCO LEONG - BELGAIMAGE

Parachutistes, bataillons de chars et autres soldats dans les rangs séparatistes, l'armée russe serait sur le sol ukrainien à en croire le gouvernement de Petro Porochenko et l'OTAN. Plus d'un millier d'hommes selon les estimations de l'organisation transatlantique.

Du côté du Kremlin, on réfute en bloc. Le ministre des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, répétait encore ce lundi qu'il "n'y aura aucun intervention militaire" en Ukraine. "Nous soutenons exclusivement l'instauration de la paix dans cette difficile crise, cette tragédie. Tout ce que nous faisons a pour but de privilégier des approches politiques."

"Nous prendrons Marioupol"

Il semble bien difficile d'en avoir le cœur net. Sur le terrain, les combattants prorusses restent peu loquaces. "Si la Russie était là, c'en serait fini depuis des jours, lance un renégat des forces spéciales ukrainiennes. Les chars sont ukrainiens, mon arme est ukrainienne. Quant aux tirs d'artilleries venant de Russie… Si seulement c'était vrai !"

Les séparatistes prorusses gagnent à nouveau du terrain. Cet ex-lieutenant-colonel de l'armée ukrainienne commande les opérations à Novoazovsk, cité côtière de 11 000 habitants située à 100 km au sud du bastion rebelle de Donetsk.

La ville est entre leurs mains depuis le 28 août, mais ils regardent déjà plus loin. "Marioupol ? Ouais, on va prendre Marioupol. Et, après, nous irons tout droit jusqu'à Lviv", lâche une autre rebelle, en faisant référence à la plus grande ville de l'extrême-ouest ukrainien.

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Un homme des services frontaliers ukrainiens patrouille devant le port de Marioupol le 1er septembre 2014. - Alexander KHUDOTEPLY - BELGAIMAGE

Malgré leur regain de forme, le correspondant du Daily Telegraph Roland Oliphant s'interroge quant à leur capacité à progresser seuls. "Les hommes qui occupent Novoazovsk (…) forment une équipe hétéroclite aux camouflages dépareillés. Ils sont trop vieux, obèses, mal-nourris ou simplement peu crédibles pour être confondus avec des militaires russes professionnels."

Le rapport des forces serait "actuellement de dix à un en faveur des militaires pro-Kiev", estime d'ailleurs Alexeï Mozgovoï, l'un des chefs militaires de la République populaire de Lougansk, ajoutant que l'armée ukrainienne était bien mieux équipée. Un soutien serait donc apparemment le bienvenu…

Pour Philippe Migault, directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et spécialiste de la Russie et des conflits armés, la présence de troupes russes serait loin d'être une surprise.

"Depuis la Guerre froide, il y a, dans chaque conflit, des forces secrètes. Si l'on prend l'exemple de la guerre civile libyenne de 2011, il y avait là aussi des soldats étrangers sur le terrain, même si on ne parlait que de frappes aériennes de la part de la coalition. La Russie est aujourd'hui sur le même mode opératoire, si ce n'est que ses forces militaires sont plus visibles."

Protéger les citoyens russes

Mais, si la Russie participe bel et bien au conflit sur le sol ukrainien, quel est le but poursuivi ? Rappelons que le Conseil de la Fédération avait, en mars dernier, approuvé à l'unanimité "le recours aux forces armées russes sur le territoire de l'Ukraine", notamment "en raison de la menace pesant sur les citoyens russes".
Le secret des opérations russes en Crimée n'avait duré qu'un temps, jusqu'à son annexion par le Grand Ours. Ne nous ferait-il pas le même coup ? Et dans quel but ? s'interrogeait en substance le quotidien russe Vedomosti.

Il avait en effet fallu attendre plus d'un mois pour que le président Vladimir Poutine reconnaisse la présence de ses soldats. Des soldats qui "se sont comportés de manières très correcte et professionnelle", avait-il déclaré, indiquant qu'il "fallait protéger les citoyens".

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Un char roule dans les rues de Donetsk en arborant le drapeau de la Novorossia le 23 août 2014. - MAX VETROV - BELGAIMAGE

La Novorossia, futur État satellite ?

Aujourd'hui, "notre objectif, c'est la Novorossia. Dans son entièreté. Odessa, Kherson, tout", explique un insurgé prorusse.

La Novorossia, ou "Nouvelle Russie" est un concept datant de l'époque tsariste. Selon l'AFP, il renvoie à l'idée d'un territoire sous contrôle indirect de Moscou, qui pourrait se contenter d'incursions militaires destinées à soutenir la rébellion prorusse, déstabilisant durablement Kiev et freinant le processus de son rapprochement avec l'Ouest.

Il avait un temps été rapporté que Poutine avait évoqué "la création d'un État pour le sud-est de l'Ukraine", même si un porte-parole avait rapidement corrigé le tir et démenti la proposition, une erreur de traduction étant avancée.

Si cet État, dès lors satellite, devait cependant voir le jour, les gains pour la Russie seraient colossaux. "Les contours de la Nouvelle Russie historique, tels qu'ils existaient sous Catherine II, s'étendent jusqu'à Odessa, explique Philippe Migault. Le territoire engloberait ainsi le sud de l'Ukraine et la quasi-totalité du littoral de la Mer noire."

"Qu'il y ait un rattachement ou une association étroite avec la Russie, ce nouvel État donnerait un regain de puissance à Moscou. Il priverait l'Ukraine de tout accès à la mer et la Mer d'Azov passerait entièrement sous contrôle russe. En outre, cela ferait des citoyens et des ressources économiques supplémentaires pour la Fédération de Russie qui verrait dès lors les capacités économiques de l'Ukraine particulièrement amoindries."

Le nouveau territoire constituerait par ailleurs un pont terrestre important entre la Russie, la Crimée et la Transnistrie moldave (un État indépendant de fait et non-reconnu, mais soutenu économiquement et militairement par Moscou).

La faute à l'Occident ?

Si de tels bouleversements géopolitiques devaient survenir, la Russie n'en serait pas seule responsable, loin de là, estime Philippe Migault. "L'Occident a tout fait pour susciter de tels conflits. L'expansionnisme russe est une conséquence de la stratégie de roll-back (de refoulement vis-à-vis de la Russie, ndlr) présente dans de nombreux courants de pensées des instances dirigeantes occidentales."

À force de refouler et de sanctionner la Russie comme un "État voyou", l'Union européenne et les États-Unis auraient ainsi participé à l'escalade du conflit et à l'absence de dialogue.

Dès les premières manifestations sur le Maïdan à Kiev, l'Occident aurait soutenu les pro-européens sans se soucier des autres opinions aux proportions non négligeables en Ukraine. "La Pologne et les pays baltes ont été les soutiens les plus actifs au Maïdan, ils sont maintenant en pointe dans la condamnation faite par la Russie aujourd'hui."

Ce soutien tout particulier attire en effet de virulentes déclarations, notamment de la part de Vladimir Zhirinovsky, vice-président de la Douma d'État, homme politique d'extrême-droite et "agent provocateur ne reculant devant aucune énormité" selon les mots de Philippe Migault.

"Toutes les questions de guerre et paix en général et en particulier celles liées à l'Ukraine seront résolues par une seule personne, le chef de la Fédération de Russie, a déclaré Zhirinovsky. Les États baltes et la Pologne sont condamnés. Ils seront anéantis. Il n'en restera plus rien."

Les déclarations de cet homme "ne reflètent pas toujours la position officielle de la Russie", avait dit de lui Vladimir Poutine, précisant cependant qu'il "lance toujours les festivités"...

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Un véhicule blindé des forces armées d'Abkhazie parade à Sukhumi le 30 septembre 2013. - IBRAGIM CHKADUA - BELGAIMAGE

Intégrer les séparatistes aux discussions

Pour sortir de l'impasse, nous pourrions bien apprendre des expériences vécues avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud en Géorgie en 2008. Ces territoires ont pris leur relative indépendance avec le soutien de Moscou et une présence militaire russe, mais la mauvaise gestion du conflit par l'Occident était là aussi à blâmer selon le directeur de recherche de l'IRIS.

"La Géorgie avait multiplié par huit le budget de son armée, était ouvertement hostile à l'égard de la Russie, voulait rejoindre l'OTAN... Moscou ne pouvait pas rester les bras croisés et rien n'a été fait sur la voie diplomatique avec les indépendantistes."

Un parallèle avec le dossier ukrainien n'est pas dénué de sens. "Petro Porochenko a voulu aller au bras de fer avec la Russie et, maintenant, celle-ci ne veut plus faire marche arrière. Elle ne s'inclinera pas. Il aurait fallu négocier tous ensemble, avec les séparatistes, avant d'en arriver là."

"La 'proposition', si l'on peut l'appeler ainsi, de Vladimir Poutine de créer un État indépendant dans le sud-est de l'Ukraine est un avertissement aux Occidentaux, comme ce fut le cas pour l'Abkhazie : les séparatistes doivent être intégrés aux discussions."

"Si ce message n'est pas entendu, alors il y aura cet État de fait, cette partition de l'Ukraine, avec ce territoire qui échappe déjà au contrôle de Kiev."

T.M.

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Message  Thuramir Mar 2 Sep - 12:26

Le commentaire est pertinent, mais la création d'un Etat indépendant n'a pas tant pour objectif d'intégrer leur dirigeants aux négociations, que celui de permettre à la Russie de conclure un traité d'assistance militaire avec cet Etat qu'elle reconnaîtrait.
Cela légitimerait, aux yeux de la Russie, la participation officielle de troupes russes dans un conflit armé mettant en cause cet Etat indépendant. En effet, la position officielle de la Russie est que ses troupes ne participent pas aux combats en Ukraine. La version officielle deviendrait dès lors exactement l'inverse, en se fondant sur un traité à conclure entre la Russie et cet Etat indépendant, que seule la Russie reconnaîtrait.
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Message  Caduce62 Mar 2 Sep - 13:07

Je pense que Poutine ne reculera pas : son objectif reste la création d'une Novorussia à n'importe quel prix comme il l'a fait pour l'Ossétie du nord, l'Abkhazie et la Transnistrie.Evil or Very Mad
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Message  Matt Mar 2 Sep - 13:25

Et ça ferait un exellent "pont" entre la Russie, la Crimée et la Transnitrie . . . sans la construction d'un viaduc à Kerch.
CQFD!

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Message  Invité Mar 2 Sep - 13:51

Matt a écrit:Et ça ferait un exellent "pont" entre la Russie, la Crimée et la Transnitrie . . . sans la construction d'un viaduc à Kerch.
CQFD!

Il vs en aura fallu du tps à lire des Presses, à "penser" qu'il n'oserait pas, ........ que de chemins parcourus pour en venir à cette hypothèse, tant elle était claire chez V. Poutine !
Ayé !

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Message  Matt Jeu 4 Sep - 15:16

Certains dénoncent même:

Quand une dizaine de parlementaires français affichent leur « Poutinophilie » à Paris

Profitant d’une réunion du Conseil de l’Europe, le président de la Douma russe a pu se rendre en France, en dépit du fait qu’il figure sur la liste des sanctions
Prise de conscience médiatique Quand-une-dizaine-de-parlementaires-francais-affichent-leur-Poutinophilie-a-Paris_article_popin
RENCONTRE AVEC SERGUEI NARYCHKINE, PRÉSIDENT DE LA DOUMA D'ETAT

Il y a rencontré des parlementaires français et des chefs d’entreprise pour une réunion qui s’est transformée en meeting contre la politique de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie

Bien que figurant sur la liste des personnes interdites de visa au titre des sanctions de l’Union européenne, le président de la Douma russe, Sergueï Narychkine, un proche de Vladimir Poutine, s’est rendu à Paris lundi 1er septembre et mardi 2. Il a notamment participé à une rencontre avec des personnalités politiques françaises qui ont manifesté leur soutien à la Russie et leur opposition aux sanctions.

Parmi les interlocuteurs de Sergueï Narychkine se trouvaient des élus de droite et de gauche, tous unis par une certaine « Poutinophilie » affichée. Étaient là, notamment, Nicolas Dupont-Aignan (député Debout la République, Essone), Yves Pozzo di Borgo (sénateur UDI, Paris), Jean-Pierre Chevènement (sénateur MRC, Territoire-de-Belfort), Aymeric Chauprade (député européen FN), Joëlle Garriaud-Maylam (sénatrice UMP des Français de l’étranger), Jean-Yves Lecompte (sénateur PS des Français de l’étranger), Jean-Claude Mignon (député UMP, Seine-et-Marne), Jérôme Lambert (député Radicaux de gauche, Charentes) et Jacques Myard (député UMP, Yvelines).

Des dirigeants d’entreprise aussi


L’organisateur de la rencontre était Thierry Mariani (député UMP des Français de l’étranger) qui est également président de l’association du dialogue franco-russe. Autour de la table se trouvaient aussi des dirigeants de grandes entreprises françaises, dont le PDG de Total Christophe de Margerie, le numéro 2 de GDF Suez Jean-François Cirelli, ou Serge Dassault (qui est également sénateur).

La rencontre, à la résidence de l’ambassadeur de Russie en France, a duré deux heures. La discussion a porté sur les dommages occasionnés à la relation franco-russe par les sanctions, la couverture jugée « biaisée » par la presse de ce conflit et le caractère légitime des revendications russe à exercer une tutelle sur l’est de l’Ukraine, selon les comptes rendus publiés sur les réseaux sociaux par les personnes présentes.

Sergueï Narytchkine était accompagné des députés russes Alexei Pouchkov et Léonid Sloutski. Ce dernier figure aussi sur la liste des personnes interdites de visa dans l’UE au titre des sanctions.
Comment a-t-il été possible pour ces deux personnalités russes de venir en France ? Interrogé sur le sujet, le ministère des affaires étrangères français explique : « Sergueï Narychkine était invité par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à une réunion à Paris. C’est donc en application d’une obligation de droit international applicable à tout pays siège d’une organisation internationale (en l’occurrence le Conseil de l’Europe) que nous avons autorisé la présence sur le territoire national de M. Narychkine. Aucun entretien avec des représentants officiels du gouvernement français n’a eu lieu », indique un porte-parole.

La Suisse a annulé une visite similaire


Les élus russes ont donc profité de cette réunion à Paris, grâce à l’aide de quelques parlementaires, pour tenter de démontrer qu’une partie de l’opinion française s’oppose aux sanctions. Durant son séjour, Sergueï Narychkine s’est aussi rendu à la fondation Charles-de-Gaulle et a déposé des fleurs au pied du monument pour l’escadrille Normandie-Niemen.

« C’est la crédibilité de l’action de la France et de l’UE qui est atteinte lorsque des parlementaires français participent à une rencontre de ce genre », regrette Alexis Prokopiev, le président de l’association française Russie-Liberté. « Cela nuit à l’action de la France. »

Sergueï Narychkine avait aussi le projet de se rendre en Suisse les 23 et 24 septembre prochain, à l’invitation du parlement de la Confédération. Celui-ci, cependant, a annulé la visite, bien que la Suisse ne fasse pas partie de l’Union européenne. Il est vrai que la Suisse a pu le faire car Sergueï Narytchkine ne bénéficiait pas d’une invitation d’une organisation internationale, comme le Conseil de l’Europe.

Alain Guillemoles   

la-croix.com

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Message  Caduce62 Jeu 4 Sep - 15:20

C'était pareil en 39 et certains ont bien collaboré Evil or Very Mad
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Message  Krispoluk Jeu 4 Sep - 17:21

Jivan a écrit:
Matt a écrit:Et ça ferait un exellent "pont" entre la Russie, la Crimée et la Transnitrie . . . sans la construction d'un viaduc à Kerch.
CQFD!

Il vs en aura fallu du tps à lire des Presses, à "penser" qu'il n'oserait pas, ........ que de chemins parcourus pour en venir à cette hypothèse, tant elle était claire chez V. Poutine !
Ayé !

Oui mais totalement irréalisable sur le plan militaire (russe) ! Une aberration pure et simple....
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Message  Matt Jeu 4 Sep - 17:22

Et du coup, la proposition de vova hier. Wink

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Message  Caduce62 Ven 5 Sep - 17:47

Une image vaut mieux qu'un discours

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N'oublions pas que 

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Message  Matt Ven 5 Sep - 20:48

Si vrai et d'actualité . . . malheureusement.

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Message  Caduce62 Ven 5 Sep - 21:22

Sommet de l'OTAN
Un intrus se cache dans cette photo; devinez lequel lol!


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Message  Matt Ven 5 Sep - 22:41

Indice, y en a un qui regarde pas du bon sens!  Wink

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Message  Krispoluk Ven 5 Sep - 22:50

Il est inquiet car Valérie Trierweiller a promis de venir dédicacer son bouquin à toutes les têtes du sommet de l'Otan; il guette son avion !!!
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Message  Matt Ven 5 Sep - 22:54

En plus, l'est plus petit que les autres. Cherchez qui c'est!  Laughing

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Message  richard Mar 9 Sep - 15:57

Apres nos agriculteurs qui agissent avec la bénédiction de nos dirigeants pour contourner l embargo , voila deux nouveaux exemples du soutien de la France 
Nous nous sommes empressés de récupérer le championnat de basket prévu en Ukraine 
Nous ne pourrons pas livrer les rafiots comme prévu ce n est plus une sanction mais  des problèmes techniques 
En fait je me suis trompé hier ceux sont  des faux culs ils ne craignent pas la carotte
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Message  Tibo Mar 9 Sep - 17:00

J'ai pas vraiment compris le problème pour l'embargo. Il est imposé à la base par le gouvernement russe comme protestation envers les sanctions qu'ils subissent. Du coup si les agriculteurs occidentaux parviennent à contourner l'embargo, c'est plutôt pour le gouvernement russe que c'est une mauvaise nouvelle.
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Message  richard Mar 9 Sep - 19:19

En effet mais j avais cru comprendre qu ici et sur un autre site on pensait que l embargo décidé par Poutine  déclencherait un retournement de l opinion publique russe
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Message  Caduce62 Mer 10 Sep - 0:23

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